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La coopération entre le Japon et le Burkina Faso depuis la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) : 1993-2018.


par Eric ZONGO
Université Joseph Ki-Zerbo/Burkina Faso  - Master en économie, population et relations internationales. 2019
  

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Chapitre VI: Autres domaines d'intervention du Japon au Burkina Faso.

Le processus de la TICAD a trois piliers prioritaires à savoir les secteurs de besoins humains fondamentaux, la croissance économique et la question de démocratie et de bonne gouvernance. Toutes ces priorités sont prises en compte au Burkina Faso mais l'accent est davantage mis sur le secteur des besoins humains fondamentaux notamment l'agriculture et l'éducation qui sont des secteurs prioritaires de la coopération japonaise. Il est question dans ce chapitre d'analyser les autres secteurs dans lesquels la coopération japonaise apporte une aide au Burkina Faso. Il s'agit des autres secteurs centrés sur les besoins humains fondamentaux (santé, eau et assainissement et environnement), les secteurs centrés sur le développement des ressources humaines (envoi de volontaires, programmes de stages) et les relations commerciales entre le Burkina Faso et le Japon.

I. Les secteurs centrés sur les besoins humains fondamentaux de base.

Il s'agit des secteurs de la santé, de l'eau et enfin de l'environnement.

I.1. Le secteur de la santé

Lancée en 1993, la TICAD est la plate-forme clé pour piloter les initiatives de développement du Japon en Afrique. La conférence est une occasion de faire progresser les engagements pris par le Japon envers l'Afrique dans des domaines divers : c'est le cas de la santé. Depuis la TICAD I, le Japon et ses partenaires de développement se sont toujours engagés à soutenir les efforts des pays africains en matière de santé. Le Japon encourage le renforcement des systèmes de santé, le renforcement de la santé maternelle, néonatale et infantile, la prévention et le traitement des maladies infectieuses et parasitaires (paludisme, tuberculose, poliomyélite, SIDA)290(*).

Au Burkina Faso, le paludisme est une cause majeure représentant 50% du taux de morbidité et de mortalité parmi les citoyens, ce qui en fait la plus grave des maladies infectieuses291(*). Pour s'attaquer à ce problème, la JICA envoie des groupes de volontaires japonais pour la coopération outre-mer (JOCV) chargés de distribuer des moustiquaires et de mener des activités de prévention et de sensibilisation au paludisme292(*). De plus, en vue de l'amélioration des services sociaux de base (éducation, santé et alimentation en eau) pour les couches vulnérables, qui constitue le noyau de la politique de développement du Burkina Faso, des mesures intensives concernant l'élargissement de l'accès des habitants aux services de santé de base, l'amélioration de la qualité, l'augmentation de l'utilisation de ces services ont été poursuivies dans le domaine de la santé. C'est dans cette perspective que le gouvernement burkinabè a inscrit parmi les principales stratégies du Plan national du développement sanitaire (PNDS 2011-2020), l'amélioration du système de services, la formation des ressources humaines dans le secteur de la santé, la prévention des maladies et la promotion de santé, ainsi que l'amélioration des infrastructures de service. Les priorités concrètes de ces principales stratégies, à savoir les services de santé au niveau communautaire, la santé maternelle et infantile, les activités de sensibilisation sociale, le programme nutritionnel, les capacités d'approvisionnement en médicaments et vaccins, correspondent exactement aux activités de services de santé auxquelles s'engagent les centres de santé, ce qui signifie que le PNDS ne pourrait pas produire ses effets positifs sans que l'accès des habitants aux Centres de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) ne soit assuré et que ceux-ci ne confirment un fonctionnement stable293(*). Le Japon et le Burkina Faso entretiennent depuis longtemps d'excellentes relations dans le domaine sanitaire. Le Japon est intervenu dans l'éradication du ver de guinée, de la poliomyélite et de la lutte contre le paludisme294(*).

ü 1997-2000 : Projet d'approvisionnement en eau potable en vue de l'éradication du ver de guinée. D'un montant de 1.372.000.000 de yens soit environ 7 milliards de FCFA.

ü 1999 : Projet d'éradication de la poliomyélite (par l'intermédiaire de l'UNICEF) d'un montant de 106 millions de yens soit environ 530 millions de FCFA.

ü 2007 : Projet de lutte contre le paludisme d'un montant de 180 millions de yens (720 millions de CFA). C'est un don pour la distribution de 233200 moustiquaires imprégnées durables dans 5 provinces.

ü Le gouvernement japonais a également approuvé en 2007, l'utilisation des fonds de contrepartie d'un montant d'un milliard de franc CFA pour la mise en oeuvre du cadre stratégique de lutte contre le VIH, le SIDA et les infections sexuellement transmissibles (IST)295(*).

ü 2012: Projet de construction des centres de santé et de promotion sociale. D'un montant de 1 401 000 000 de yens (7 858 610 000 FCFA), le projet vise la construction de 39 CSPS dans les zones296(*)de Banfora (4 CSPS), de Mangodara (8 CSPS), de Dédougou (6 CSPS), de Tougan (6 CSPS), de Nouna (2 CSPS), de Solenzo (3 CSPS), de Sapouy (3 CSPS), de Léo (3 CSPS), de Batié (1 CSPS), de Diébougou (3 CSPS)297(*). L'objectif du gouvernement japonais est d'apporter son aide directe aux points principaux de la politique sanitaire du Burkina Faso, et ainsi constitue une des conditions importantes de la production d'effets du PNDS 2011-2020 dans les zones concernées par le Projet298(*). Le projet CSPS est en cours d'exécution299(*).

Au total, le Japon a construit 48 CSPS depuis sa présence au Burkina Faso300(*).

En ce qui concerne la construction des maternités, l'assistance japonaise se fait généralement à travers les dons aux micro-projets locaux contribuant à la sécurité humaine. C'est l'exemple de la construction et l'équipement de la maternité Sakina de Nagrin à Ouagadougou. D'un montant de 47 855 998 de CFA, ce don a été octroyé à l'Association des élèves et étudiants musulmans du Burkina (AEEMB) en 2017. De même, en 2018, le village de Kounou dans la province de Sissili a bénéficié de la construction d'une maternité d'un montant de 49 millions de FCFA. La construction des maternités vise à soutenir les efforts du gouvernement burkinabè à améliorer l'accès des populations aux services de santé, surtout améliorer la prise en charge sanitaire de la femme enceinte, de la mère et de l'enfant301(*).

* 290MOFA, 2013, op.cit, disponible sur www.mofa.go.jp/region/africa/ticad_20_fr.pdf.

* 291Ministère de la santé et JICA, 2012, Rapport de l'étude préparatoire pour le projet de construction de Centre de santé et de promotion sociale au Burkina Faso (CSPS), page 1-2.

* 292 JICA, sd, Activités au Burkina Faso : santé, disponible www.jica.go.jp/burkinafaso/english/activities/activity01.html, consulté le 18 Janvier 2019.

* 293 Ministère de la santé et JICA, 2012, op.cit, p 2-2.

* 294 MAECR, 2013, op.cit., KM126.

* 295 MAECR, 2011, Point de la coopération Burkina/Japon, KM 194.

* 296Pour les noms des différents sites bénéficiaires, voir annexe 9.

* 297Ministère de la santé et JICA, 2012, Rapport de l'étude préparatoire pour le projet de construction de Centre de santé et de promotion sociale au Burkina Faso (CSPS), page 1-9.

* 298Ministère de la santé et JICA, 2012, op.cit, p. 2-2.

* 299 JICA, sd, les grandes lignes des activités, disponible sur www.jica.go.jp/burkinafaso/french/activités/activity02.html, consulté le 19 avril 2020.

* 300 MOFA, 2019, op.cit , www. mofa.go.jp/files/000470872.pdf.

* 301 Ambassade du Japon au Burkina Faso, 2018, projet de construction d'une maternité dans le village de Kounou, commune de Biéha, province de Sissili dans la région du centre-ouest, disponible sur www.bf.emb-japan.go.jp/itpr_ja00_000197.html, consulté le 2 sept. 19.

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"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"