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La coopération entre le Japon et le Burkina Faso depuis la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) : 1993-2018.


par Eric ZONGO
Université Joseph Ki-Zerbo/Burkina Faso  - Master en économie, population et relations internationales. 2019
  

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II.2. Le partenariat international

Le partenariat international promeut le dialogue entre les pays africains et les partenaires au développement. Et la TICAD a été convoquée en 1993 dans le but d'atteindre cet objectif. Ce nouveau partenariat devrait être fondé sur l'objectif de l'Afrique consistant à devenir autonome, d'une part, et à apporter un soutien réactif aux partenaires de développement de l'Afrique, d'autre part154(*). Selon le programme d'action de la TICAD II, le développement de l'Afrique doit être poursuivi sur le principe du partenariat mondial qui crée un cadre commun de coopération entre tous les acteurs du développement y compris les gouvernements africains, le secteur privé, la société civile et les partenaires de développement comprenant des pays donateurs et les organisations régionales et internationales155(*). Dans le cadre du partenariat international, plusieurs projets sous l'égide de la TICAD, ont été mis en oeuvre en Afrique.

Dans le domaine de la coopération triangulaire, la TICAD sert de plate-forme pour promouvoir la coopération et la collaboration entre les participants à la TICAD, en encourageant leurs efforts conjoints en faveur du développement en Afrique.

En 2009, le Japon, le Mozambique et le Brésil ont signé un accord sur le projet de développement agricole du Couloir de Nakala, une région peu développée avec un fort potentiel agricole. Le projet vise à contribuer à la réduction de la pauvreté parmi les petits propriétaires locaux, au développement de la sécurité alimentaire nationale et à une croissance économique conduite par le développement agricole dans cette région156(*).

De plus, le Japon et la France recherchent une possibilité de coopération dans les domaines suivants : développement durable, y compris en termes d'infrastructures de qualité, de santé, de maladies infectieuses et de sécurité. Il existe un autre effort de coordination entre le Japon et l'Inde pour améliorer la connectivité en Afrique et dans la région Asie-Pacifique.

Le processus de la TICAD a également souligné l'importance de la coopération Sud-Sud, en particulier pour tirer parti des expériences réussies des pays asiatiques en Afrique. La conception japonaise de la coopération Asie-Afrique s'est ainsi développée avec le processus de la TICAD. Désormais, la coopération japonaise se traduit notamment en Afrique aussi par des stages en faveur des pays tiers et des envois d'experts de pays tiers. Singapour, l'Indonésie, la Thaïlande, la Malaisie, les Philippines, l'Inde et le Pakistan sont les principaux pays asiatiques qui accueillent des stagiaires africains. En dehors de la coopération technique, le Japon a également créé en 1999 un centre de promotion des investissements et de la technologie Asie- Afrique (centre Hippalos, en Malaisie) afin de stimuler des échanges commerciaux et des investissements entre ces deux régions. Dans ce but, le Japon a organisé à plusieurs reprises, avec différents partenaires, des forums économiques Asie-Afrique157(*). En juin 2018, la JICA a signé un mémorandum de coopération avec l'ONG indienne Pratham Education Foundation et l'institut de recherche mondial Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab (J-PAL), un laboratoire d'action contre la pauvreté, afin d'améliorer les capacités de lecture et d'écriture des enfants en Afrique, notamment au Niger et à Madagascar158(*).

Le Japon et la Banque africaine de développement (BAD) ont conjointement soutenu le développement du secteur privé africain à travers le programme d'Assistance renforcée pour le secteur privé en Afrique (EPSA), lancée en 2005. C'est un programme qui vise à la mobilisation des ressources pour appuyer l'implantation de la Stratégie du secteur privé de la BAD et son implication dans des projets d'infrastructures tels que les routes, les chemins de fer, l'aviation, les technologies de l'information et des communications (TIC) et le développement urbain. Depuis 2005, le gouvernement du Japon a versé plus de 3 milliards de dollars US au titre de l'initiative EPSA pour l'Afrique. La troisième phase de l'initiative EPSA a été annoncée lors de la TICAD VI avec un engagement conjoint d'environ 3 milliards de dollars sur 3 ans (2017-2019)159(*).

* 154Déclaration de Tokyo sur le développement de l'Afrique : vers le XXIe siècle, disponible sur http://www.mofa.go.jp/region/africa/ticad2/ticad22.htlm.

* 155 MOFA, 1998, Développement de l'Afrique au XXIe siècle: l'Agenda de Tokyo pour l'action, disponible sur www.mofa.go.jp/region/africa/ticad2/agenda21.html.

* 156 MOFA, 2013, op.cit, disponible sur www.mofa.go.jp/region/africa/ticad_20_fr.pdf

* 157OGASAWARA Minoru, 2004, «la coopération japonaise à l'égard de l'Afrique : Vers un développement de la coopération Asie-Afrique », in Afrique contemporaine, n°212, Paris, De Boeck Supérieur, page 69.

* 158 Rapport 2018 de la TICAD, page 18.

* 159 TICAD VI, 2018, Rapport 2018- progrès accomplis et voies à suivre-, page 15.

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