CHAPITRE 1
CADRAGE THÉORIQUE DE L'ÉTUDE
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
1.1.CONTEXTE DE L'ÉTUDE
La surveillance épidémiologique qu'elle se
déroule au niveau des frontières, ports et aéroports
constitue un enjeu économique, heuristique, social et scientifique de
portée générale. Elle mobilise d'importantes ressources
à la fois financières, humaines et matérielles et
communicationnelles pour assurer la sécurité sanitaire des
populations au sens du RSI 2005. Les problèmes liés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
s'observent dès lors aussi bien au niveau Mondial, Africain que
Camerounais.
1.1.1. Niveau Mondial
L'Organisation Mondiale de la Santé (2002), recommande
que chaque pays évalue de manière régulière son
système général de surveillance afin que celui-ci continue
de refléter les priorités nationales en ce qui concerne la lutte
contre les maladies. Le but étant de conserver un niveau adéquat
d'efficacité en utilisant au maximum les possibilités
d'intégrer les activités. En 2005, l'OMS recommande que le
système de surveillance épidémiologique
intégré fasse l'objet d'une modification de l'intérieur
par les acteurs eux-mêmes pour obtenir une transformation durable dans
leurs pratiques sanitaires. Ces différentes recommandations poursuivent
un objectif commun, adapter les activités de surveillance
épidémiologique au contexte local.
De manière globale, l'on assiste dans la plupart des
pays à une production importante de données sanitaires avec
cependant très peu d'information épidémiologique à
tirer. Ce qui a poussé l'OMS en 2002 à recommander la collecte de
l'information qui est nécessaire pour atteindre les objectifs de la
lutte. C'est la caractéristique de flexibilité qui est ainsi mis
en avant. Pour se faire, il revient à chaque pays de définir des
politiques réalistes de santé qui soient en congruence avec les
ressources disponibles sans pour autant mettre de côté
l'efficacité et surtout l'efficience ainsi recherchées. Il
convient dès lors de monter des systèmes plus résilients
jouissant d'une certaine autonomie. Ce qui constitue en effet un challenge. En
effet, la plupart des systèmes de santé reste entièrement
dépendant du financement extérieur apporté par les
partenaires. Politique qui a une influence sur la mise en oeuvre et le respect
des cahiers de charges des activités liées à la
surveillance au niveau local. Malheureusement, c'est un système de
surveillance qui rencontre plusieurs difficultés. Outre le
problème de financement, le manque de ressources communicationnelles la
problématique de développement quantitatif et qualitatif de la
ressource humaine en santé se pose avec insistance et apparait
même comme un impératif pour l'atteinte des objectifs de
santé publique. La pénurie est estimée à environ
2,3 millions de médecins, d'infirmières et de sages-femmes, et
à plus de 4 millions d'agents de santé au total. Dans certaines
régions, notamment en Afrique sub-saharienne, les effectifs actuels du
personnel de santé doivent être augmentés de près de
140 % pour
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surmonter les crises sanitaires (Poz, Gupta,
Quain, Soucat, 2009). Cette même ressource reste insuffisante, mal
utilisée et peu motivée, bien que le secteur de la santé
soit reconnu comme étant prioritaire par les Gouvernements (Naoundangar,
2010).
Au regard de ce tableau, les mécanismes de collecte
des données de surveillance, leur analyse pour prise de décision
politique et stratégique et même opérationnelle restent
à questionner lorsque nous savons que l'information, l'éducation
et la mobilisation des ressources pour la prise de décisions
éclairées constitue un facilitateur de la demande en
données et informations sanitaires de qualité (Ndongo et
Ongolo-zogo, 2010)
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