![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion1.png)
Université Catholique d'Afrique
Centrale
**************
Catholic University of Central Africa
*************
Ecole des Sciences de la Santé
AAAAAAAAAAAAAA
School of Health Sciences
**************
FACTEURS ASSOCIÉS À
L'OPÉRATIONNALISATION DE LA SURVEILLANCE ÉPIDÉMIOLOGIQUE
DANS LES DISTRICTS DE SANTÉ DE LA RÉGION DU
SUD-CAMEROUN.
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du Diplôme de
Master en Santé
Publique
Option :
Épidémiologie
Par
NDIBI ABANDA
Jean
Licence es-Sciences de la Santé
Sous la Direction de
Dr MBONDJI EBONGUE (PhD)
Expert en Santé Publique
8ème Promotion Année Académique
2018 -2019
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion2.png)
SOMMAIRE
SOMMAIRE II
DÉDICACE III
REMERCIEMENTS IV
LISTE DES ABRÉVIATIONS, ACRONYMES ET SIGLES
V
LISTE DES ANNEXES VII
LISTE DES TABLEAUX VIII
LISTE DES FIGURES IX
RÉSUMÉ X
SUMMARY XI
INTRODUCTION 1
CHAPITRE 1 :CADRAGE THÉORIQUE DE L'ÉTUDE
4
CHAPITRE 2 :REVUE DE LA LITTÉRATURE, CADRE
THÉORIQUE ET CONCEPTUEL
15
CHAPITRE 3 :PRÉSENTATION DU SITE DE
L'ÉTUDEET MÉTHODOLOGIE 40
CHAPITRE 4 :PRÉSENTATION ET ANALYSE DES
RÉSULTATS 50
CHAPITRE 5 :SYNTHÈSE ET DISCUSSION DES
RÉSULTATS 82
CONCLUSION 90
SUGGESTIONS 94
BIBLIOGRAPHIE 96
ANNEXES 101
TABLE DES MATIÈRES 125
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Épidémiologie
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
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![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion3.png)
DÉDICACE
À
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion4.png)
S.M. ABANDA MEVA'A
NKOU NDIBI Salomé
Mes Parents
Lt
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion5.png)
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
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Épidémiologie
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
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REMERCIEMENTS
Nous remercions très sincèrement tous ceux qui
ont contribué à la réalisation de ce travail. Notre
gratitude va à l'endroit :
· Du Dr Mbondji Ebongue, Directeur de ce mémoire qui
a su par son expertise, ses orientations et son encadrement nous accompagner
dans la réalisation de ce travail. En bon père de famille, il a
toujours été disponible;
· Du Pr Benjamin Alexandre Nkoum, le Directeur de
l'Institution, dont la vision, les conseils et l'esprit critique ont
été d'un grand apport pour cette recherche ;
· Du Dr Olga Mankollo Bassong, responsable du
département d'Épidémiologie dont le dévouement
à notre formation, sa disponibilité ont grandement
contribué à renforcer notre motivation ;
· Du Dr Ngo Likeng Julienne Louise, coordonnatrice du
département de Santé Publique et responsable du
département de Santé Communautaire dont les orientations, les
conseils, l'expertise et l'érudition ont contribué à
forger notre personnalité
· De M. Avelin Péguy Angos,
Statisticien-Démographe, pour son aide précieuse ainsi que sa
contribution pour le traitement statistique des données;
· Du corps enseignant de l'UCAC qui n'a
ménagé aucun effort dans l'appui académique et
administratif durant notre formation ;
· de nos camarades de promotion avec qui nous avons
partagé des moments de joie et de peine dans un esprit de
fraternité ;
· de ma tendre épouse Madame Ndibi née Mbang
Cécile Florette, qui a supporté les aléas imposés
par le poids financier de la formation et qui a toujours trouvé des
ressources nécessaires pour m'encourager à
persévérer dans l'effort ;
· À nos enfants Tiga Ndibi Princesse Kenza, Abanda
Ndibi Prince Kevin, Nkou Ndibi Prince Mahel, Avebe Ndibi Prince Nathan, Tegue
Mendoula Géneviève Mounira, Minkoé Jean, dont la seule
présence nous permettait de continuer le combat même lorsque tout
n'allait pas bien;
· À nos beaux-frères et belles-soeurs Ntonga
Martin Didier, Eyono Agnès Marie Gisèle, Avebe Sylvain, et Ebogo
Thérèse Nicaise pour leur soutien ;
Que tous ceux qui de près ou de loin ont contribué
à la réussite de ce projet, puissent recevoir l'expression de
toute notre gratitude.
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
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/École des Sciences de la Santé Page v
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
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LISTE DES ABRÉVIATIONS, ACRONYMES ET SIGLES
AFD Agence Française de Développement
ASC Agent de Santé Communautaire
ATA Agent Technique d'Agriculture
ATMS Agent Technique Médico-Sanitaire
BEPC Brevet d'Étude du Premier Cycle
B.O Burn-Out
CERPLE Centres Régionaux de Prévention et de
Lutte contre les Épidémies
CAP Certificat d'Aptitude Professionnelle
CBP Chef de Bureau du Partenariat
CDC Center for Disease Control
CMA Centre Médical d'Arrondissement
CSI Centre de Santé Intégré
COSA Comité de Santé
COGE Comité de Gestion
COGEHD Comite de Gestion de l'Hôpital de District
COSADI Comité de Santé de District
CRERSH Comité Régional d'Ethique de la
Recherche en Santé Humaine
CSSD Chef du Service de Santé du District
FRPSS Fond Régional de la Promotion de la Santé
du Sud
GIZ Deutsche Gesellschaft fur Internationale
Zusammenarbeit
GRH Gestion des Ressources Humaines
DS District de Santé
DLMEP Direction de la Lutte contre la Maladie, des
Épidémies et des Pandémies
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
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Sud-Cameroun
DRH Direction des Ressources Humaines
DRSPS Délégation Régionale de la
Santé Publique du Sud
Ibid. Du même Auteur
HD Hôpital de District
IDE Infirmier Diplômé d'État
INS Institut National de la Statistique
IP Infirmier Principal
ISO International Standard Organisation
ITGS Ingénieur des Travaux du Génie
Sanitaire
MSP-C Ministère de la santé Publique du
Cameroun
MINEPIA Ministère de l'Élevage des Pêches
et des Industries Animales
ODD Objectif du Développement Durable
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONG Organisation Non Gouvernementale
ONSP Observatoire National de la Santé Publique
ONU Organisation des Nations Unies
ORE
|
Observatoire Régionale d'Épidémiologie
|
|
RH Ressources Humaines
SBE Surveillance Basée sur les
Événements
SE Surveillance Epidémiologique
SIMR Surveillance Intégrée des Maladies et de
Riposte
SSD Service de Santé du District
TGS Théorie Générale des
Systèmes
TNN Tétanos Néo-Natal
UCAC Université Catholique d'Afrique Central
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
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LISTE DES ANNEXES
NUMERO DE L'ANNEXE TITRE DE L'ANNEXE
ANNEXE 1 Questionnaire quantitatif
ANNEXE 2 Guide d'entretien à l'adresse des Chefs de
DS
ANNEXE 3 Guide d'entretien à l'adresse des
responsables de COSADI
ANNEXE 4 Notice d'information
ANNEXE 5 Formulaire de Consentement éclairé
ANNEXE 6 Demande de clairance
ANNEXE 7 Demande d'autorisation de collecte des
données
ANNEXE 8 Autorisation administrative de collecte de
données
ANNEXE 9 Autorisation de la clairance Éthique
ANNEXE 10 Transcription des entretiens
ANNEXE 11 Budget Estimatif de l'étude
ANNEXE 12 Chronogramme des activités
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Option Épidémiologie
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 Modèle d'analyse conceptuel 39
Tableau 2 Composition de l'échantillon selon le type de
formation sanitaire 45
Tableau 3 Composition de l'échantillon des centres de
santé intégrés 45
Tableau 4 Profil des informateurs communautaires 51
Tableau 5 Profil des participants des équipes cadre des
districts 58
Tableau 6 Caractéristiques des structures de santé
67
73
74
75
76
78
79
80
Tableau 7 Caractéristiques des responsables de structure
73
Tableau 8 Distribution des formations sanitaire selon
l'âge du responsable
de la surveillance
Tableau 9 Caractéristiques des responsables de la
surveillance autres que
les chefs de structures
Tableau 10 Association entre les variables caractérisant
la structure sanitaire
et l'opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique
Tableau 11 Association entre les variables caractérisant
le fonctionnement de
la structure sanitaire et l'opérationnalisation de la
surveillance épidémiologique
Tableau 12 Association entre variables caractérisant le
chef de structure et
l'opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique
Tableau 13 Intensité de la relation entre les variables
significativement
associées à l'opérationnalisation de la
surveillance
épidémiologique dans les DS du sud
Tableau 14 Régression logistique des facteurs
associés à
l'opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique dans les districts de santé de la
région du Sud-Cameroun
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
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LISTE DES FIGURES
Figure 1 Circuit de l'information dans le cadre de la SIMR
25
Figure 2 Schéma du cadre conceptuel 38
Figure 3 Carte de la région sanitaire du Sud 41
Figure 4 Participation aux réunions de coordinations
68
Figure 5 Distribution selon l'organisation des séances
de restitution 68
Figure 6 Distribution des formations sanitaires selon quelques
caractéristiques de
fonctionnement
|
69
|
|
Figure 7 Transmission des rapports d'activité à
temps 69
Figure 8 Raisons de la non-transmission des rapports
d'activité 70
Figure 9 Moyen de transmission des rapports 70
Figure 10 Moyen de conservation des données 70
71
72
Figure 11 Existence des structures de dialogue 71
Figure 12 Implication des responsables des structures de
dialogue dans les activités
de santé
Figure 13 Distribution du sexe des formations sanitaires
selon le sexe de leur
responsable
Figure 14 Répartition des formations sanitaires selon le
grade du chef de structure 72
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Option Épidémiologie
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
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RÉSUMÉ
La surveillance épidémiologique et des crises
sanitaires au sein de la population restent l'un des domaines du système
de santé encore faiblement développé dans les pays
à revenus intermédiaires ou faibles. En général,
les ressources humaines, financières, matérielles et
communicationnelles souvent affectées aux activités de
surveillance demeurent insuffisantes. Ce qui a une incidence sur l'atteinte des
objectifs de santé publique escomptés. Partant de
l'hypothèse selon laquelle, les facteurs d'ordre organisationnels ;
sociodémographiques et communautaires sont associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les districts de santé de la région du Sud-Cameroun, une
étude transversale mixte à visée descriptive et analytique
a été menée. Un échantillonnage probabiliste
stratifié à trois niveaux a permis de sélectionner 176
formations sanitaires auprès desquelles une collecte digitalisée
des données à l'aide de l'application ODK Collect. 22. v1 a
été conduite. Des entretiens semi-directifs ont également
été menés auprès des chefs de districts de
santé et des responsables des comités de santé de
district.
Les données collectées auprès des
responsables de la surveillance épidémiologique des
formations sanitaires ont été analysées
à l'aide du logiciel STATA 13.0, tandis que celles issues des entretiens
ont fait l'objet d'une analyse thématique et de contenu.
Les analyses bivariées se sont appuyées sur les
statistiques du Chi-2 et du V de Cramer tandis que la régression
logistique binomiale a été convoquée pour l'analyse
multivariée. Il ressort des résultats obtenus que la surveillance
épidémiologique se dégrade en fonction de l'âge de
la personne en charge (Odds Ratio=0,87 ; 95% IC= 0,76-1.003).
Les structures sanitaires ayant un chargé de la surveillance autre que
le responsable de la structure ont plus de chance de mieux
l'opérationnaliser par rapport a celles qui ont une personne qui cumule
les deux charges (Odds Ratio=0,065; 95% ; IC= 0,004-0,93).
Les principaux problèmes identifiés à
l'issu des entretiens conduits sont: l'insuffisance et la mauvaise gestion des
ressources; le non respect du couple profil/poste de travail, l'enclavement. Ce
qui invite les décideurs à procéder à la prise en
compte de ces différents aspects ans le but de contribuer ainsi au
renforcement du système de surveillance
épidémiologique.
Mots Clés: Facteurs associés ;
Opérationnalisation ; surveillance épidémiologique ;
districts de santé
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion12.png)
SUMMARY
The epidemiological surveillance and the observation of
sanitary crisis within the population remains one of the health systems still
poorly developed in countries with low or average incomes. In general, human,
financial, material and communicational resources often allocated to
surveillance activities remain insufficient. Basing our study on the hypothesis
that the operationalization of the epidemiological observation in health
districts of the South region of Cameroon is associated to socio-demographic,
organizational and communautary factors; a cross mixed study with descriptive
and analytic purpose has been carried out. A probabilistic sampling, stratified
at three levels, has enabled to select 176 health facilities in which a
digitalized gathering of data with the help of the ODK collects. 22. V1
application has been used. People in charge of health structure and
epidemiological observation have been chosen to gather these data. The
interview guide has been called to collect qualitative data to the health
districts managers and district health committee's officer.
The bi-variate analyses are based on Chi-2 and Cramer V
statistics whereas the binomial logistic regression has been called for the
multi-variate analyses. Thematic and content analyzes have also been used for
audio data obtained after the saturation principle.
The results obtained after the investigation in the health
facilities show that epidemiological observation goes down by 0.13per
additional year (Odds Ratio = 0.87, 95% CI = 0, 76-1.003). Health facilities
that having somebody in charge of observation other the structure manager have
0.94 times of chance to better chance implement it (Odds Ratio = 0.065, 95%, CI
= 0.004-0.93). Besides, when the person in charge of observation was the
laboratory technician, the risk of his degradation decrease by 41 times (Odds
Ratio = 41.01, 95%, CI = 2.2-776.6).
The main problems identified at the end of the interview are:
the insufficient and the bad management of resources; geographical
accessibility; the non-respect of the couple the profile / workstation;
isolation. This calls for deep reform of the health system.
Keywords: Associated factors; Operationalization;
epidemiological observation; health districts
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion13.png)
INTRODUCTION
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
NDIBI ABANDA Jean, Étudiant Master Santé
Publique Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
Le rapport d'évaluation à mi-parcours de la
Stratégie Sectorielle de la santé 2001-2010 a relevé outre
une hétérogénéité des outils de collecte,
une faible traçabilité de la collecte des données de
routine dans la majorité des formations sanitaires. Mais aussi,
l'incohérence des chiffres décrits dans les documents du
Ministère de la Santé Publique sur les données des
districts de santé, des hôpitaux de district fonctionnels, des
aires de santé, les taux de fréquentation des services. Et ce,
nonobstant l'existence d'une Cellule de l'Information Sanitaire au sein du
ministère de la santé, et d'un service de l'information sanitaire
et de la planification dans ses services déconcentrés notamment
dans les délégations régionales, en application du
décret No 2013/093 du 03 Avril 2013 portant organisation du
Ministère de la santé Publique.
Chaque programme prioritaire de la santé publique
dispose jusqu'à présent d'un système d'information pour
ses besoins propres malgré l'existence d'une plate-forme
intégrée dans le processus de gestion des rapports mensuels
d'activités dont l'objectif visé est la synthèse et
l'intégration des informations jusque-là disparates.
L'introduction du
«District Health Information Software
2»au sein des districts de santé et des
formations sanitaires pour susciter et encourager la collecte, la transmission
et l'archivage informatisés des données n'a manifestement pas
réussi à susciter une révolution dans le domaine de la
surveillance épidémiologique. Le DHIS2 continue à faire
face à plusieurs problèmes du point de vue de son
opérationnalisation. Dans un tel environnement, l'observation
systématique, exhaustive et continue de l'univers sanitaire, et les
phénomènes liés à la santé dont l'objectif
est la prise de décision reste problématique.
En visant l'identification précoce des crises
sanitaires potentielles, la surveillance épidémiologique se
nourrit des données sanitaires sur leur double plan qualitatif et
quantitatif. Elle est un indicateur non négligeable d'évaluation
de l'efficacité d'un système santé. Elle constitue
dès lors un pan important de ce dernier et tout le monde y est
intimement concerné. L'épidémio-surveillance est donc,
tout comme le souligne Alain Garrigou : une affaire de normes non seulement
sanitaires mais aussi sociales, légales et morales. Celles-ci s'imposent
inégalement, se contrarient parfois, se combinent souvent».
Les faiblesses du système de surveillance
épidémiologique justifient notre intérêt sur
l'étude des facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les districts de santé de la région du sud-Cameroun.
L'objectif ici étant d'en analyser les facteurs
sociodémographiques, organisationnels et communautaires.
Pour aborder cette question ; nous avons structuré le
présent travail en cinq chapitres complémentaires dont le premier
porte sur le cadrage théorique de l'étude. Le chapitre 2 est
consacré à la revue de la littérature ainsi que les cadres
théorique et conceptuel. Nous aborderons ensuite la
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Option Épidémiologie
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NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
présentation du site de l'étude et la
méthodologie. Le chapitre 4 quant à lui aura pour but la
présentation et l'analyse des résultats suivis de la
synthèse et de la discussion des résultats au chapitre5. Une
conclusion et quelques suggestions clôtureront ce travail de
recherche.
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion14.png)
CHAPITRE 1
CADRAGE THÉORIQUE DE L'ÉTUDE
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
1.1.CONTEXTE DE L'ÉTUDE
La surveillance épidémiologique qu'elle se
déroule au niveau des frontières, ports et aéroports
constitue un enjeu économique, heuristique, social et scientifique de
portée générale. Elle mobilise d'importantes ressources
à la fois financières, humaines et matérielles et
communicationnelles pour assurer la sécurité sanitaire des
populations au sens du RSI 2005. Les problèmes liés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
s'observent dès lors aussi bien au niveau Mondial, Africain que
Camerounais.
1.1.1. Niveau Mondial
L'Organisation Mondiale de la Santé (2002), recommande
que chaque pays évalue de manière régulière son
système général de surveillance afin que celui-ci continue
de refléter les priorités nationales en ce qui concerne la lutte
contre les maladies. Le but étant de conserver un niveau adéquat
d'efficacité en utilisant au maximum les possibilités
d'intégrer les activités. En 2005, l'OMS recommande que le
système de surveillance épidémiologique
intégré fasse l'objet d'une modification de l'intérieur
par les acteurs eux-mêmes pour obtenir une transformation durable dans
leurs pratiques sanitaires. Ces différentes recommandations poursuivent
un objectif commun, adapter les activités de surveillance
épidémiologique au contexte local.
De manière globale, l'on assiste dans la plupart des
pays à une production importante de données sanitaires avec
cependant très peu d'information épidémiologique à
tirer. Ce qui a poussé l'OMS en 2002 à recommander la collecte de
l'information qui est nécessaire pour atteindre les objectifs de la
lutte. C'est la caractéristique de flexibilité qui est ainsi mis
en avant. Pour se faire, il revient à chaque pays de définir des
politiques réalistes de santé qui soient en congruence avec les
ressources disponibles sans pour autant mettre de côté
l'efficacité et surtout l'efficience ainsi recherchées. Il
convient dès lors de monter des systèmes plus résilients
jouissant d'une certaine autonomie. Ce qui constitue en effet un challenge. En
effet, la plupart des systèmes de santé reste entièrement
dépendant du financement extérieur apporté par les
partenaires. Politique qui a une influence sur la mise en oeuvre et le respect
des cahiers de charges des activités liées à la
surveillance au niveau local. Malheureusement, c'est un système de
surveillance qui rencontre plusieurs difficultés. Outre le
problème de financement, le manque de ressources communicationnelles la
problématique de développement quantitatif et qualitatif de la
ressource humaine en santé se pose avec insistance et apparait
même comme un impératif pour l'atteinte des objectifs de
santé publique. La pénurie est estimée à environ
2,3 millions de médecins, d'infirmières et de sages-femmes, et
à plus de 4 millions d'agents de santé au total. Dans certaines
régions, notamment en Afrique sub-saharienne, les effectifs actuels du
personnel de santé doivent être augmentés de près de
140 % pour
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
surmonter les crises sanitaires (Poz, Gupta,
Quain, Soucat, 2009). Cette même ressource reste insuffisante, mal
utilisée et peu motivée, bien que le secteur de la santé
soit reconnu comme étant prioritaire par les Gouvernements (Naoundangar,
2010).
Au regard de ce tableau, les mécanismes de collecte
des données de surveillance, leur analyse pour prise de décision
politique et stratégique et même opérationnelle restent
à questionner lorsque nous savons que l'information, l'éducation
et la mobilisation des ressources pour la prise de décisions
éclairées constitue un facilitateur de la demande en
données et informations sanitaires de qualité (Ndongo et
Ongolo-zogo, 2010)
1.1.2. Niveau Africain
En Afrique, les défis du développement durable
se heurtent à la problématique de l'espérance de vie
à la naissance et celle de la situation sanitaire globale dans le
continent. Les problèmes liés à l'accessibilité
économique, géographique aux services de santé, les
problèmes d'élaboration et de mise en oeuvre des politiques de
surveillance et la veille sanitaire, de la disponibilité des indicateurs
sanitaires dans tout le continent.
Thacher (2003) avait mené une étude dans le
cadre d'un projet de coopération dont l'une des composantes visait au
renforcement des systèmes nationaux et internationaux de surveillance
épidémiologique. Les principaux faits marquants de cette
étude de manière générale et à
l'échelle du continent sont : le dysfonctionnement des systèmes
de surveillance ; la mauvaise qualité de la collecte des données
; mauvaise qualité de données collectées dans les
systèmes de surveillance ; le retard dans la transmission des
formulaires de données ;les taux de déclaration oscillent entre
10% et 60% ; le manque de rigueur dans le
«rapportage» des
informations et autres renseignements inscrits dans les fiches de
déclaration ; la retro-information quasi-inexistante.
Au Maroc, une évaluation du système de
surveillance épidémiologique réalisée en Mars 2001
par une équipe conjointe du Ministère de la santé publique
et de l'OMS. Montre qu'au niveau périphérique du système
de santé, l'exploitation et l'analyse des données, ne se fait pas
systématiquement pour pouvoir détecter les
épidémies au moment opportun.
Une étude menée au Burkina Faso en 2019 sur
l'analyse de la politique de la participation communautaire, a permis
d'identifier des obstacles qui empêchent l'implication effective des
communautés dans la gouvernance du système de santé.
Lorsqu'on sait que, l'une des principales missions de ces structures
communautaires consiste à faire prendre en compte les avis et les
opinions des populations locales dans la gestion du système de
santé (Issa, 2019).Ces contraintes ont
été rangées dans deux groupes : les facteurs
institutionnels et socioculturels. Les conflits inter-villages, les
inégalités sociales, conditions économiques des
populations, la faible connaissance des
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
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/École des Sciences de la Santé Page 7
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
organisations communautaires, ont été
identifiés par cette étude comme obstacles à la
participation communautaire et donc à la surveillance
épidémiologique à base communautaire.
1.1.3. Niveau Camerounais
Dans la plupart des pays en voie de développement, le
système de surveillance épidémiologique fait face à
de nombreux problèmes. Les données sont collectées en
grande quantité après un investissement important en termes de
ressources financières ; temporelles, communicationnelles et humaines.
Malheureusement, elles restent le plus souvent de mauvaise qualité, non
disponible en temps utile et peu utilisées pour des besoins de
planification des actions de santé publique. Le système national
d'information sanitaire de routine est peu operationnel, fragmenté et
non intégré. Il ne permet pas de renseigner en temps réel
la carte sanitaire sur les besoins et le niveau de satisfaction des usagers du
secteur de la santé, sur l'utilisation des services, les
difficultés de la chaine d'approvisionnement en technologies sanitaires
(médicaments et autres intrants) et la performance des services de
santé. Une hétérogénéité des outils
de collecte et la faible traçabilité de la collecte des
données de routine ont été constatées dans la
majorité des formations sanitaires visitées lors de
l'évaluation à mi-parcours de la stratégie sectorielle de
santé 2001-2010.
Une étude menée en 2008 par le réseau de
Métrologie Sanitaire du MINSANTE en analysant le système de
santé camerounais à la lumière de cinq dimensions telles
que les ressources, les indicateurs, le management des données, la
production des données, la dissémination et l'utilisation des
données, a mis en exergue les faiblesses suivantes selon leur
gravité sur une échelle de 0 à 100% : management des
données (28%), enregistrement des données de l'état-civil
(déclaration des naissances et des décès) (18%),
accès à l'information sur le recensement (38%), accès
à l'information sur la carte sanitaire (39%) et accès à
l'information sur les ressources humaines (59%). Le système de
l'État Civil existant présente quelques faiblesses notamment
l'enregistrement des naissances et des décès. L'échange
des données entre les secteurs public et privé n'est pas la
règle. De même, il est constant dans cette étude que
l'allocation des ressources n'est pas fondée sur l'exploitation des
données relatives aux besoins des formations sanitaires et services de
santé.
Au regard de ces informations, c'est donc un
système de santé qui rencontre plusieurs difficultés
lesquelles difficultés n'épargnent pas le système de
surveillance épidémiologique.
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Option Épidémiologie
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
1.2. JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET
Les raisons qui nous ont conduits au choix de ce sujet seront
déclinées sur un double plan personnel et scientifique.
1.2.1. Raisons Personnelles
En notre double qualité de praticien de la
santé et étudiant ayant effectué des stages à la
fois académiques et professionnels dans les structures sanitaires et
administratives, nous avons rencontré plusieurs difficultés
relatives à la surveillance épidémiologique :notamment la
disponibilité des données ; l'insuffisance en informations
longitudinale, un manque de rapports sur les activités communautaires
des structures de dialogue ; mauvais archivage des informations
nécessaires pour renseigner sur l'évolution historique de
certains événements de santé, leur distribution dans le
temps et dans l'espace. La remarque a également été faite
de manière générale sur la promptitude des données
de dans la transmission des formulaires d'information.
1.2.2. Raisons Scientifiques
Le système de surveillance
épidémiologique est mis en place de manière
différente dans chaque pays. En effet, il revient à chacun d'eux
d'adapter sa politique selon les recommandations de L'OMS. Or les
activités de surveillance restent toujours financées par les
partenaires au développement et gérées par des programmes
de lutte différents. Ces programmes étant issus de diverses
institutions ayant chacune ses objectifs (Ministère de la Santé,
institutions universitaires ou de recherche, ONG).L'Organisation Mondiale de la
Santé (OMS) à travers le RSI 2005 contribue au
développement et renforcement des capacités des pays en
matière de santé publique dans les ports, aéroports ainsi
qu'aux postes-frontières afin de limiter la propagation des risques
sanitaires portés par les flux humains et matériels.Pour l'OMS
(2002), l'évaluation des systèmes de surveillance
épidémiologique se justifie par le fait que les activités
de surveillance dans leur ensemble sont généralement disjointes
et inefficaces au sein d'un pays. Dans certains cas, la surveillance n'a que
peu de rapports avec les efforts de lutte, la collecte des données
couvre une multitude de phénomènes de santé, dont beaucoup
ne constituent pas une priorité pour le pays. La détection et la
notification des cas et des flambées/épidémies a rarement
lieu en temps utile ; l'analyse, l'interprétation et l'utilisation des
données disponibles pour la prise de décisions à tous les
niveaux est de mauvaise qualité. Au regard de ces constats, il nous
parait impératif d'analyser les facteurs qui vont contribuer à
inverser cette tendance.
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Option Épidémiologie
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
1.3. PROBLÈME
Le système de santé du Cameroun fait l'objet
d'un important chantier de réformes de manière
générale. Afin de conduire le pays vers un statut de santé
pour tous, l'État s'est engagé dans un processus de changement
visant à renforcer le système de soins, l'administration et
gestion des services de santé, la pratique sanitaire, et la
prévention des crises sanitaires. Cet engagement s'est traduit par
l'adoption d'une matrice de réformes et de textes régulant la
santé au Cameroun. Les décrets N° 2013/093 du 03 Avril 2013
portant organisation du ministère de la Santé Publique, le
décret N0 95/013 du 07 Février 1995 portant
organisation des services de santé de base en districts de santé,
et l'Arrêté NO 0033/CAB/MSP du 21 septembre 1998 fixant
les modalités de création des structures de dialogue et de
participation communautaire. Dans le but de permettre aux citoyens d'avoir une
meilleure implication dans les affaires de santé dont ils sont les
premiers bénéficiaires. Les populations devront ainsi participer
aux activités visant à les amener à occuper une meilleure
position dans le continuum santé-maladie ; aux activités
relatives à la surveillance des crises sanitaires dont elles pourraient
être victimes dans leur communauté.
En outre, la création au sein du Ministère de
la Santé Publique d'une DLMEP, des CERPLE, l'organisation de la
surveillance intégrée des maladies et de riposte, l'existence de
la cellule de l'information sanitaire montre à suffisance
l'intérêt porté sur la surveillance en santé
publique par les pouvoirs publics. Ces réformes et considérations
vis-à-vis de la santé, visent à mieux structurer
l'environnement sanitaire, le système de santé ainsi que le
système de surveillance des crises de santé publique. Le domaine
de financement et de la ressource humaine, n'est pas en reste. En effet,
plusieurs partenaires nationaux et internationaux chacun dans son domaine de
compétence finance la santé au Cameroun. Malheureusement,
l'écart reste grand entre ces textes ambitieux, et la mise en oeuvre des
activités de surveillance épidémiologique. Sur le terrain,
le système de surveillance rencontre des difficultés d'ordre
organisationnel, structurel, institutionnel et communautaire. Il y est constant
de constater la chute du coefficient d'implication du personnel aux
activités de la surveillance épidémiologique, les
différents rapports d'évaluation mettent en exergue la
problématique de participation communautaire, le non-respect des
principes de promptitude, de complétude dans la transmission des
formulaires de collecte des données. C'est un volet du système de
santé qui ne bénéficie pas toujours de la même
attention sur le plan du financement, comparé aux activités
curatives, à la construction des infrastructures et l'investissement
dans le domaine de la technologie médicale. Le système de
surveillance épidémiologique fait donc face aux
difficultés multiples et multiformes dont la faiblesse demeure un
problème majeur de santé publique. Il devient
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
dès lors urgent d'analyser les facteurs
associés à cet état de chose, le but étant
d'aboutir à un système plus résilient et efficace.
1.4. PROBLÉMATIQUE
Le présent travail de recherche s'inscrit dans le
champ de la Santé Publique, plus précisément celui de
l'épidémiologie. La santé publique pouvant être
perçue comme l'ensemble des efforts par des institutions publiques dans
une société pour améliorer, promouvoir, protéger et
restaurer la santé de la population grâce à une action
collective (OMS, 2002). Elle s'intéresse davantage aux
problèmes concernant la santé d'une population, l'état de
santé d'une collectivité, les services sanitaires
généraux et l'administration des services de soins (Mengue,
2006).Quant à l'épidémiologie, elle pourrait
s'appréhender comme l'étude de la distribution et des
déterminants des états liés à la santé ou
des évènements dans des populations spécifiques, et
l'application de cette étude dans le contrôle des problèmes
de santé (Last, 2001). L'enjeu ne se limitant pas seulement à
analyser la distribution de la maladie dans le temps et dans l'espace, à
intégrer dans un modèle prédictif une liste de facteurs de
risque ou à quantifier le risque relatif qu'ils représentent pour
des populations ; pour un meilleur entendement, elle doit également
chercher à comprendre les fondements sociaux et culturels de même
que le contexte sociétal dans lequel ils se développent et se
reproduisent (Masse, 1995). L'épidémiologie n'est pas
attachée à un domaine particulier des sciences humaines ou
médicales. Elle se caractérise par un ensemble de méthode
de recherche, une démarche et un corpus de savoirs qui peuvent
être appliqués à des domaines aussi variés que la
santé publique, la sociologie, la psychologie, la médecine
clinique ou l'évaluation des services de santé. L'autonomie
qu'elle réclame et sa particularité résident sur le fait
qu'elle a une démarche populationnelle et non individuelle, elle
intègre une approche et une vision globaliste de la santé.
L'épidémiologie vise de ce point de vue à quantifier
l'état de santé des populations, permettant ainsi :
? L'identification des problèmes de santé ? La
priorisation des problèmes de santé
? La planification d'actions pour résoudre ces
problèmes
? L'évaluation des actions mises en place.
Son histoire en tant que discipline est très longue.
Les premiers travaux tentés en Angleterre du XVe
siècle au scientisme du XIXe. Aux confins de la
médecine, de l'astronomie, de la mathématique, de la statistique,
mais aussi de la philosophie, elle s'impose comme une science
singulière, riche en polémiques comme en enjeux
sociétaux.L'épidémiologie a comme père fondateur et
précurseur Hippocrate. En effet, dans son Traité des airs,
des eaux et des lieux (400 av. J.-C.), il cherchait déjà
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
des déterminants environnementaux, et non pas
seulement individuels, aux maladies. Mais si l'on admet ne parler
d'épidémiologie en tant que science qu'à partir du moment
où des schémas observationnels (enquêtes, registres,
études), expérimentaux (essais thérapeutiques
comparés) et théoriques (modèles populationnels) sont
employés, avec des méthodes de recueil et d'analyse des
données adaptées, c'est au XVIIe siècle que
l'on voit apparaître en Angleterre les premiers travaux qui seraient
classés aujourd'hui comme épidémiologiques.
L'épidémiologie est une spécialité de la du domaine
de la santé publique, en tant que discipline scientifique dont l'objet
est l'étude de la distribution des problèmes de santé dans
une population et le rôle des facteurs qui la déterminent. Vue
comme science et discipline de synthèse, elle emprunte cependant une
part de ses méthodes à d'autres sciences telles que la
Biostatistique, la sociologie, la biologie, la médecine, les sciences
sociales et économiques, la recherche opérationnelles.
L'épidémiologie permet de recueillir, interpréter,
utiliser l'information sur les problèmes de santé. Ses objectifs
sont la promotion de la santé et la réduction des
problèmes de santé. Pour cela, il faut surveiller l'état
de santé pour : détecter une épidémie ; identifier
une nouvelle maladie ; décrire les risques auxquels est exposée
une population dans un environnement donné ; Rechercher les causes des
affections ; Evaluer l'importance d'un problème ; Formuler des
hypothèses et les vérifier ; Evaluer les soins (techniques
diagnostiques et de dépistage, traitement, programmes de santé
publique) ; Evaluer les progrès grâce à la chute de la
mortalité ou de la morbidité.
Les démarches épidémiologiques en
santé tentent donc de comprendre les problèmes de santé de
territoire avec l'ensemble des acteurs concernés, à savoir ceux
qui travaillent (les professionnels), ceux qui militent (les élus, les
associations) et ceux qui vivent (les habitants) sur ce territoire, entre eux,
chacun participant à l'oeuvre commune tout en privilégiant ses
intérêts spécifiques. Elle nécessite deux
démarches ou approches complémentaires : la démarche
descendante(ou top-down) dans cette approche, l'évaluation se fait par
l'épidémiologiste et la démarche ascendante(ou Bottom-up),
c'est une approche qui privilégie l'évaluation participative avec
intégration des bénéficiaires dans le processus.
La surveillance épidémiologique reste donc un
volet qui revêt une importance capitale dans le processus de
prévention des crises de santé publique. Elle renferme des enjeux
économiques, socio-sanitaires, et heuristiques certains. Au regard de
tout ce qui précède, l'on est amené à se poser des
questions de savoir en quoi la surveillance épidémiologique
est-elle capitale dans la politique de prévention des crises sanitaires?
Quelle en est l'importance de son opérationnalisation dans nos
systèmes de santé? Quel système de surveillance pour
endiguer les crises sanitaires du moment et du futur? Alors, la perception
holiste des problèmes de surveillance épidémiologique
s'impose à tous sur
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
des thématiques aussi variées et de
portée universelle. Ainsi, tous les districts de santé au niveau
national au Cameroun y compris tous les pays du monde doivent les prendre en
considération. Pour ce faire, la question fondamentale qui se pose, dans
le cadre de cette réflexion, est celle-ci: quels sont les facteurs
associés à l'opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique dans les districts de santé de la
Région du Sud ?Au regard des problèmes rencontrés par
la surveillance épidémiologique dans les districts de
santé de la région du Sud-Cameroun, il nous a paru
nécessaire d'apporter notre modeste contribution à l'analyse des
facteurs associés à son opérationnalisation dans ces
districts de santé.
1.5. QUESTIONS DE RECHERCHE
Pour mieux appréhender le problème à
l'étude, nous nous sommes posés une question de recherche
générale etdes questions spécifiques.
1.5.1. Question de recherche principale
Quels sont les facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les districts de santé de la région du Sud-Cameroun?
1.5.2. Questions spécifiques
? Quels sont les facteurs sociodémographiques
associés à l'opérationnalisation de la
surveillance épidémiologique dans les districts
de santé de la région du Sud-Cameroun ? ? Quels sont les facteurs
Organisationnels associés à l'opérationnalisation de la
surveillance
épidémiologique dans les districts de
santé de la région du Sud-Cameroun ?
? Quels sont les facteurs communautaires associés
à l'opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique dans les districts de santé de la
région du Sud-Cameroun ?
1.6. HYPOTHÈSES DE RECHERCHE
Nous avons retenu deux types d'hypothèses de recherche
: une hypothèse principale et trois hypothèses
opérationnelles ou spécifiques.
1.6.1. Hypothèse Principale
Les facteurs d'ordre sociodémographiques,
organisationnels et communautaires sont associés
à l'opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique dans les districts de santé de la
région du Sud-Cameroun.
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Option Épidémiologie
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
1.6.2. Hypothèses Opérationnelles
· Les facteurs sociodémographiques tels que la
profession, l'âge, le sexe, le grade, l'ancienneté influencent
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les districts de santé du Sud-Cameroun ;
· Les facteurs organisationnels tels que la gestion des
ressources humaines, financières, communicationnelles, temporelles, la
politique de collecte, de transmission et d'archivage des données , la
catégorie de la formation sanitaire, la charge de travail ont une
incidence sur l'opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique dans les districts de santé de la
région du Sud-Cameroun ;
· Les facteurs communautaires à l'instar de
l'organisation et le fonctionnement des structures de dialogue, la nature des
rapports entre la communauté et les professionnels de la santé...
impactent sur l'opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique dans les districts de santé de la
région du Sud-Cameroun.
1.7. OBJECTIFS DE RECHERCHE
Cette étude comporte deux types d'objectif : un
objectif Général de recherche et trois objectifs
spécifiques.
1.7.1. Objectif Général
Analyser les facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les districts de santé de la région du Sud-Cameroun
1.7.2. Objectifs Spécifiques
· Identifier les facteurs sociodémographiques
associés à l'opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique dans les districts de santé de la
région du Sud-Cameroun ;
· Décrire les facteurs organisationnels
associés à l'opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique dans les districts de santé de la
région du Sud-Cameroun ;
· Explorer les facteurs communautaires associés
à l'opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique dans les districts de santé de la
région du Sud.
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Épidémiologie
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
1.8. INTÉRÊT DE L'ÉTUDE
Notre étude qui porte sur les facteurs associés
à l'opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique dans les districts de santé de la
région du Sud-Cameron revêt un double intérêt : un
intérêt scientifique ou théorique et un
intérêt professionnel ou Pratique.
1.8.1. Intérêt
scientifique/théorique
La problématique que nous abordons dans le cadre de cette
étude constitue un apport
scientifique qui pourra être exploité par les
principaux acteurs impliqués et engagés dans le processus de
lutte et de prévention contre les menaces sanitaires à travers la
surveillance.
Les résultats issus de cette étude apporteront
des informations pour alimenter l'univers scientifique de nouvelles
connaissances. De ce point de vue, ils permettront de produire des savoirs
supplémentaires et complémentaires dans le domaine de la
surveillance épidémiologique dans les districts de santé
de la région du Sud-Cameroun.
En outre, la production des savoirs nouveaux sur ce sujet
pourra constituer une base factuelle pour d'autres chercheurs en santé
publique voulant plus approfondir cette problématique. Cette
étude permettra aux populations, et aux personnels de la santé
d'accéder à une meilleure compréhension du système
de surveillance épidémiologique, en questionnant les acquis, les
actions menées ainsi que les conduites qui impactent le processus.
1.8.2. Intérêt professionnel/pratique
Les résultats issus de cette étude contribueront
à identifier les différentes fenêtres de
vulnérabilités et d'opportunités du système de
surveillance épidémiologique et aider ainsi les décideurs
politiques à élaborer des stratégies cohérentes
visant à renforcer le système de surveillance et partant le
système de santé tout entier. La disponibilité des
données sur la surveillance épidémiologique permettra aux
décideurs politiques; chercheurs ; partenaires au développement ;
les praticiens professionnels d'avoir des bases factuelles pour la
réorientation des activités de surveillance, d'investigations, de
recherche et d'évaluation des projets/programmes.
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion15.png)
CHAPITRE2
REVUE DE LA LITTÉRATURE, CADRE THÉORIQUE
ET CONCEPTUEL
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
2.1. REVUE DE LA LITTÉRATURE
Dans le chapitre de la revue documentaire, nous ferons une
synthèse des informations disponibles en rapport avec la surveillance
épidémiologique. Seront donc abordés dans le cadre de ce
travail, les aspects Généraux sur la surveillance
épidémiologique, les normes de la surveillance ainsi que les
facteurs qui influencent celle-ci.
2.1.1. Généralités sur la surveillance
épidémiologique
2.1.1.1. Historique
D'après le dictionnaire le petit Larousse(2016),
«Surveiller», signifie Observer
attentivement pour contrôler. C'est ainsi que, traditionnellement, les
services de quarantaine et de contrôle sanitaire aux frontières
exerçaient la surveillance des individus, dans le but de venir à
bout de la propagation des maladies contagieuses. La surveillance des maladies
est donc relativement très ancienne. Elle daterait bien avant le 19
ème siècle. En effet, le premier rapport qui peut être
considéré comme une vraie investigation
épidémiologique a été rédigé par une
commission royale de médecins de santé publique en 1834, suite
à l'épidémie du choléra qui s'est
déclarée à Paris en 1832. La première investigation
épidémiologique, menée en période
épidémique et non à posteriori, date de 1857 lors d'une
autre épidémie de choléra à Londres. Le
mérite cette fois revient à John Snow qui mit en évidence
son origine hydrique, en s'appuyant sur les caractéristiques du lieu et
du temps des cas recensés. Toutefois, le nouveau concept de la
surveillance épidémiologique n'est apparu qu'au début des
années cinquante grâce aux efforts d'Alexander Langmuir
(1963),(cité par Côme Daniau, 2014),qui
l'a définie comme l'observation attentive et continue de leurs
distributions et de leurs tendances à travers la collecte
systématique, la compilation et l'analyse des données de
morbidité, de mortalité et d'autres données pertinentes,
ainsi que la dissémination régulière à temps
à ceux qui ont besoin de savoir.
2.1.1.2. Objectifs de la surveillance
épidémiologique
L'objectif de la surveillance épidémiologique
est d'apporter une connaissance dont la finalité est d'aider le
décideur et d'informer la population. Cette connaissance est
particulière puisqu'elle porte sur des événements
sanitaires, environnementaux ou des actions décrits et
interprétés dans la durée. Ceci permet de mieux
connaître l'état de l'environnement et de la santé des
populations, d'augmenter la puissance des études statistiques, de
confirmer ou de voir apparaître des événements mal ou non
encore observés, de montrer des co-variations entre indicateurs
(Eilstein, Côme, Motreff, Pirard, Catelinois, Isnard,
Estaquio, et Salines, 2012). Elle vise donc la détection de changements
de distribution ou de tendance des maladies, afin d'entreprendre les
investigations et les mesures de
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
contrôle nécessaires(Maaroufi et
Rguig, 2014).Pour l'IFRC (2017), la surveillance de la santé
publique poursuit deux principaux objectifs : le suivi du système de
santé, qui est généralement assuré depuis les
établissements de santé par le biais de rapports mensuels
d'activités ;et l'alerte et l'intervention rapides, qui reposent sur les
systèmes de surveillance fondée sur des indicateurs et sur les
événements pour détecter aussi vite que possible un
événement de santé publique et y répondre. L'OMS
(2012), reconnait au système de surveillance
épidémiologique un triple objectif. Il s'agit notamment de la
description, de l'alerte et de l'évaluation sanitaire.
? Description des problèmes de
santé
Décrire un problème de santé, revient
à estimer sa charge de morbidité et/ou de mortalité,
d'incapacité ou d'invalidité afin de déterminer son
ampleur. Elle consiste également à la recherche des
caractéristiques du problème, ses tendances dans le temps et dans
l'espace. Décrire un événement de santé revient
finalement à déterminer sa configuration spatio-temporelle, le
jeu de rôle entre le milieu de vie, la cause du problème, et les
personnes concernées.
? Alerte
C'est une situation pour laquelle un jugement a
été porté suite à une expertise sur le fait qu'elle
menace potentiellement la santé publique (Desenclos, 2008). Alerter
revient à notifier l'événement, mettre les informations
à la disposition du public sur le début d'un
événement de santé, la modification de
l'épidémiologie d'une maladie, l'émergence d'un nouveau
phénomène qui influence l'événement, des
populations à risque, des facteurs de risque.
? Évaluation de la situation
sanitaire
Évaluer au sens de Nkoum
(2017) revient à ressortir le positif
latent. On parle d'évaluation lorsque l'on veut estimer l'écart
entre les résultats obtenus et les objectifs préalablement
fixés. L'évaluation porte un regard sur les programmes de lutte
pour obtenir des informations sur leur performance. Elle questionne
également l'Impact des actions préventives, les mesures de
contrôles mises sur pied pour la veille sanitaire.
2.1.1.3. Types et stratégies de surveillance
2.1.1.3.1. Types de surveillance
épidémiologie
Selon Louis, Trebucq et Gelas(1990), la méthodologie
recours à deux approches non exclusives à savoir la surveillance
passive et la surveillance active.
? La surveillance passive
C'est celle au cours de laquelle les participants au
système attendent les notifications surplace sans essayer de les
rechercher de manière active. Cette surveillance concerne les formations
sanitaires
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
fixes. Elle est caractérisée par la collecte
continue des données de routine durant les activités
quotidiennes des professionnels de santé (OMS,
2000).
? La surveillance active
Dans ce type de surveillance, les notifications sont
recherchées activement et régulièrement par les agents de
santé auprès de tous les participants au système de
surveillance. Ces agents de santé recherchent activement et
régulièrement les rapports des participants au système de
surveillance plutôt que de les attendre surplace.
À côté de ces deux types de surveillance,
l'Institut français de veille sanitaire, en identifie
trois autres: les surveillances spécifique, non spécifique ou
syndromique, et sentinelle
? Surveillance syndromique ou non
spécifique
C'est une approche dans laquelle les intervenants sont
assistés par des procédures d'enregistrement automatiques des
données. Ils permettent ainsi la mise à disposition de
données pour le suivi et l'analyse épidémiologique en
temps réel ou proche du temps réel. Cela afin de détecter
des événements habituels ou inhabituels plutôt qu'il
n'aurait été possible de le faire sur la base des méthodes
traditionnelles de surveillance (CDC, 2005). La surveillance non
spécifique sert ainsi à identifier précocement de
nouvelles menaces pour la santé des populations, afin d'alerter sans
délai les autorités de santé et mettre en place des
mesures de prévention et contrôle ad hoc. Ici les
événements sujets à la surveillance ne sont pas
définis à priori, ils font l'objet d'une découverte au
cours de la collecte des données. Et constituent des informations
nouvelles qui feront l'objet d'une définition de cas
ultérieurement à partir de la surveillance spécifique.
Cette surveillance a comme fonction:
o Identifier des évènements sanitaires non
attendus et définir le type et la gravité de la menace ;
o Estimer et suivre l'impact d'un évènement
identifié dans le temps et dans l'espace, la périodicité
de son apparition
? Surveillance spécifique
Ce type de surveillance fait appel aux
événements de santé dont la définition des cas est
connue à l'avance et le diagnostic de certitude posé
? Surveillance sentinelle ou surveillance par
échantillon
Elle consiste à rechercher des cas dans un
échantillon de sites ou de sources. C'est aussi la surveillance d'un
événement spécifique dans un échantillon
(aléatoire ou non) de sites de notification possibles en utilisant ces
données comme des indicateurs pour l'ensemble de la population, dans le
but d'identifier des cas précocement ou d'obtenir des
éléments d'information sur les tendances. Elle concerne les
maladies fréquentes ou celles qui ont un coefficient de gravité
faible.
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
Eilstein et al. (2012) distinguent les typologies de
surveillance en fonction de l'étendue. Il s'agit de la surveillance
locale ou territorialisée et la surveillance nationale ou
déterritorialisée.
? Surveillance à l'échelle
locale
C'est celle qui se limite dans un territoire, un environnement
donné. Elle renvoie à la surveillance environnementale et plus
globalement à la santé environnementale qui comprend les aspects
de la santé humaine, y compris la qualité de la vie, qui sont
déterminés par les facteurs physiques, chimiques, biologiques,
sociaux, psychosociaux de notre environnement(OMS,1993).Le terme territoire
désignant au sens sociologique, une appropriation à la fois
économique, idéologique et politique de l'espace par des groupes
qui se donnent une représentation particulière d'eux-mêmes,
de leur histoire (Di Meo, 1996). Cette surveillance est donc à
considérer dans une zone délimitée au plan
géographique avec un contexte historique et sociologique particulier,
des acteurs et des jeux d'acteurs spécifiques à ce territoire. Ce
type de surveillance répond toujours à une question voire une
inquiétude générée par un signal sanitaire ou
environnemental. Ce signal est généralement porté par les
riverains regroupés en associations. L'objectif visé ici
étant de quantifier un impact sanitaire lié à la source de
pollution locale incriminée. C'est une surveillance de l'environnement.
La surveillance épidémiologique locale, est à priori plus
orientée vers une information directement utilisable en termes d'action
de santé publique.
? surveillance nationale ou
déterritorialisée
C'est celle qui a un large spectre d'action. Elle est mise en
place à l'échelle nationale. Elle fait l'objet d'une attention
politique et stratégique accrue de la part du décideur politique
et stratégique. En effet, les crises potentielles ont une ampleur
énorme. La surveillance nationale se construit en général
dans une intention de pérennité, en tout cas, tant que
l'événement perdure ou que des mesures de contrôle sont
nécessaires. Elle mesure de façon continue ou
répétée le risque de manière prospective et
rétrospective.
2.1.1.3.2. Stratégies de surveillance
Pour Louis et al. (1990), la surveillance des
événements de santé est basée sur plusieurs
stratégies, indépendamment du type en question. Ils distinguent
donc deux typologies de stratégies en fonction de la méthodologie
et des objectifs visés :
? La stratégie exhaustive :
Elle s'intéresse à la déclaration
systématique de toute la morbidité et de toute la
mortalité enregistrée par la totalité des formations
sanitaires pendant une période de temps donnée.
? La stratégie sélective:
Elle prévoit le recueil dans le temps de toute ou une
partie des formations sanitaires. Les données collectées sont
limitées à certaines affections estimées les plus graves
et faciles à identifier
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
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ou encore indicatrices des résultats d'un programme.
C'est le cas des maladies à déclaration obligatoire.
2.1.1.4. Étapes de la surveillance
La procédure de surveillance
épidémiologique est fonction des objectifs fixés, de la
finalité, et des différents auteurs. L'IFRC(2017), distingue cinq
principales étapes à ce processus. Elle se déroule de
manière cyclique dans un processus itératif. Successivement, nous
avons le compte rendu (ou collecte de données), vérification des
données (tri et vérification), gestion et analyse des
données (détection de tendances), la diffusion (partage de
données), la riposte et retours d'informations.
De manière beaucoup plus détaillée, Louis
et al. (1990) retiennent six phases au processus indépendamment du type
de surveillance concerné :
? L'enregistrement des données
C'est un point essentiel, qui permet d'avoir une base de
données pour les différentes analyses. Les critères
d'identification des cas doivent être parfaitement définis pour
lever toute ambigüité préjudiciable aux études
comparatives ultérieures et au suivi longitudinal qui est l'essence de
toute surveillance épidémiologique.
? La déclaration de l'information
enregistrée
Elle consiste à rendre l'information disponible.
? La collecte de l'information
déclarée,
Il s'agit du transfert de l'information déclarée
par les différents acteurs périphériques vers un
échelon supérieur aboutissant à une compilation qui permet
de préparer une Synthèse de la situation. Ces mécanismes
de transfert doivent être le plus rapide possible de telle sorte que la
rétro-information garde tout son intérêt.
? L'analyse de l'information traitée
L'analyse vise à dégager certaines tendances
significatives en fonction des facteurs classiques ou variables qui peuvent
être la variable temps c'est-à-dire déterminer les
tendances saisonnières, la contribution et l'influence du milieu,
variables populationnelles, tendances liées au sexe, à
l'âge, aux actions sanitaires entreprises ou à identifier les
déterminants de ces tendances
? La rétro-information,
La retro-information est un processus régulier par lequel
les analyses et les rapports concernant
les données de surveillance sont envoyés
à tous les niveaux du système de surveillance de façon
à ce que tous les participants puissent être informés des
tendances et des résultats OMS (2000).
Après l'analyse, une synthèse est
nécessaire pour enfin élaborer un bref rapport sur les faits
observés, les principaux enseignements à tirer, formulation des
recommandations spécifiques au problème
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
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étudié. Cette retro-information donne lieu
à une diffusion périodique, régulière et
obligatoire à toutes les personnes impliquées dans le programme
de surveillance.
? La supervision
Elle est basée sur l'utilisation de la
rétro-information, pour ce fait, elle vise à vérifier
l'application effective des recommandations.
2.1.1.5. Normes de la surveillance
épidémiologique
L'OMS(2000) a défini un cadre de
référence appelé normes en matière de
surveillance
épidémiologique à différents
niveaux de la pyramide sanitaire :
? Au niveau opérationnel
C'est à ce niveau que la personne malade entre en
contact avec les services de santé pour la première fois. En
général cette personne est vue par un personnel de la
santé. Ce niveau offre donc en général la première
occasion d'appliquer une surveillance épidémiologique. Il faut
néanmoins se rappeler que la surveillance n'est qu'une des nombreuses
tâches que doit accomplir le personnel de santé, personnel dont il
est assez rare qu'il ait été bien formé à
l'épidémiologie. En principe, on fera parvenir au niveau
intermédiaire des notifications de cas suspects plutôt que de cas
confirmés. Il est souhaitable que le personnel puisse lui-même
présenter sous forme de tableaux et de graphiques les données
qu'il a obtenues, afin de pouvoir suivre les tendances au niveau local. Enfin,
la notification immédiate d'une maladie à potentiel
épidémique doit être suivie d'une réponse tout aussi
immédiate. Les tâches à accomplir au niveau
périphérique sont les suivantes : le diagnostic et prise en
charge des cas ; la notification des cas ; la synthèse de l'information
sous forme de tabulations et graphiques simples des données.
? Au niveau intermédiaire
Le niveau intermédiaire collecte les données
obtenues au niveau périphérique. L'analyse en continu de ces
informations, afin de reconnaître les flambées
épidémiques et les modifications des tendances, constitue la
principale fonction à ce niveau dans le cadre de la surveillance des
maladies transmissibles et de la lutte contre celles-ci. Ces analyses doivent
entraîner des réponses : enquêtes ou interventions. Les
mêmes sources d'informations peuvent servir à contrôler
l'efficacité des interventions. Les tâches reconnues au niveau
intermédiaire sont : la prise en charge des cas lorsque celle-ci n'est
pas possible au niveau périphérique ; l'analyse des
données provenant du niveau périphérique pour
établir les liens épidémiologiques, les tendances, le
degré de réalisation des objectifs de lutte, apport de
données complémentaires par les laboratoires (ou diagnostic de
laboratoire si possible) ; les enquêtes en cas de suspicion de
flambée épidémique ; retour de
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
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l'information au niveau périphérique ;
notification des données et des flambées
suspectées/confirmées au niveau central.
? Au niveau central
Le niveau central est en général le niveau
où sont établies les politiques en matière de maladies
infectieuses et où, le plus souvent, les ressources sont
attribuées. Le niveau central joue un rôle essentiel en soutenant
les niveaux intermédiaires et en fournissant des services qui ne sont
disponible nulle part ailleurs. Il doit aussi réagir de manière
coordonnée aux flambées épidémiques d'ampleur
nationale. Doit analyser les tendances générales des maladies et
cibler les ressources pour la lutte sur les zones à haut risque. Il doit
assurer la liaison avec les autres pays et les organismes internationaux lors
de la riposte à des flambées de portée internationale,
dans la prise en charge des maladies soumises au Règlement sanitaire
international, ou encore dans le cadre d'objectifs convenus pour la lutte ou
l'élimination. Les tâches à accomplir au niveau central
sont :appui général aux activités nationales de
surveillance et coordination de ces activités ; la production des
données de laboratoire si ces données ne sont pas disponibles au
niveau intermédiaire (recours à des laboratoires régionaux
ou internationaux de référence le cas échéant) ;
l'analyse des données provenant du niveau intermédiaire pour
établir : les liens épidémiologiques, les tendances, le
degré de réalisation des objectifs de lutte ; appui au niveau
intermédiaire dans la lutte contre les flambées
épidémiques à travers la prise en charge des cas, le
laboratoire, épidémiologie, formation, logistique ; le retour
d'information au niveau intermédiaire et, si possible, au niveau
périphérique ; les rapports destinés à l'OMS, le
cas échéant (Règlement sanitaire international, besoins
spécifiques des programmes de lutte).
2.1.2. La surveillance épidémiologique au
Cameroun
La surveillance épidémiologique est l'une des
activités importantes d'un bon système de santé. En effet,
pour mieux répondre aux exigences de l'OMS à travers le
Règlement Sanitaire international sur la surveillance de l'état
de santé de ses citoyens et la prévention des crises sanitaires,
le pays s'est organisé de manière à atteindre ces
objectifs de santé publique. C'est le cas des Systèmes tels que
la SIMR, CERPLE....
2.1.2.1. La Surveillance Intégrée des
Maladies et de Riposte
L'OMS (2011) a initié avec la participation et
l'implication active des programmes chargés de la surveillance des
maladies du Ministère de la Santé Publique, du Ministère
de l'Élevage, des Pêches et des Industries Animales et les autres
partenaires au développement le programme de Surveillance
Intégrée de la Maladie et de Riposte au Cameroun. La SIMR trouve
son fondement dans le concept de « un monde, une santé
». Cette stratégie s'intéresse aux
évènements sanitaires se situant à
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
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l'intersection entre la santé humaine, la santé
animale et l'écosystème (OMS-MSPC, 2O11).La SIMR poursuit
plusieurs objectifs
? Objectifs de la SIMR
La SIMR qui a apporté une avancée
considérable dans le domaine de la surveillance en ce sens qu'elle
reconnait la contribution des secteurs apparentés à la
santé dans le processus de surveillance des crises sanitaires, vise
plusieurs objectifs : L'harmonisation des différentes
méthodes, différents logiciels, les formulaires de recueil des
données, les normes et définitions des cas, de façon
à avoir des informations cohérentes et à optimiser les
efforts des différents programmes de prévention et de lutte
contre les maladies et autres événements de santé ; et la
coordination des activités des différents programmes de la
santé, et les différents secteurs apparentés. Elle
consiste à travailler ou agir ensemble de façon effective, pour
utiliser de façon rationnelle et efficace les ressources disponibles
limitées.
2.1.2.2. Les CERPLE
Créés par décision
N°0817/MINSANTE/CAB/SG/DLM/DAJC du 11 juin 2012, les CERPLE sont
des Structures placées sous la coordination des Gouverneurs de
régions et sous la responsabilité technique des DRSP.
? Missions des CERPLE
Les CERPLE sont investis de six missions telles que la
coordination des interventions de terrain ; la surveillance des
épidémies et autres urgences de santé publique; la
recherche opérationnelle et l'appui aux laboratoires; le contrôle,
le suivi et la distribution des consommables, médicaments et autres
produits nécessaires à la lutte contre les
épidémies; le relai des informations, des résolutions et
des recommandations entre les différents niveaux de la pyramide
sanitaire ; l'organisation au niveau local de la prise en charge des cas.
? Fonctions des CERPLE
Ils sont chargés d'assurer un leadership technique et
la coordination pour la gestion de la réponse aux
épidémies et pandémies ; d'assurer un appui technique en
matière de surveillance, de collecte et analyse des échantillons
de laboratoire, de recherche opérationnelle, de prise en charge des cas,
d'eau-hygiène-assainissement, de plaidoyer et mobilisation sociale et de
logistique ; de mettre en place une gestion correcte des données en vue
de produire des informations sanitaires cohérentes permettant
d'améliorer la mise en oeuvre des interventions du MINSANTE, des autres
secteurs concernés et des partenaires ; de mettre en place les normes
techniques et standards médicaux et de santé publique
nécessaires pour la prise en charge correcte des épidémies
et pandémies ; de produire
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
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et/ou réviser régulièrement le plan
régional de contingence pour une meilleure réponse ;de mobiliser
des ressources nationales, locales et autres (humaines, financières,
matérielles) en faveur des actions régionales de lutte contre les
épidémies, les pandémies et autres urgences de
santé publique.
2.1.3. Système de surveillance
épidémiologique
Un système est une unité globale
organisée d'interrelation entre les éléments, actions ou
individus (Morin, 1990).Il est un ensemble d'éléments, il ne s'y
réduit pas, chaque élément étant constitutif.
Lorsqu'un élément est enlevé, il n'existe plus de
totalité. Les éléments sont mis en contribution pour une
finalité. Le système constitue donc un tout cohérent et
indivisible c'est-à-dire qu'une modification de l'un de ses
éléments produit la modification des autres et du système
tout entier. Ceci indique que le système est plus que la somme de ses
éléments, que les interactions entre les éléments
comptent autant que les éléments eux-mêmes.
Le système de surveillance
épidémiologique est donc un ensemble composé de ressources
humaines, financières, matérielles tournées vers un
objectif commun. Il fait habituellement partie intégrante d'un
système de soins de santé, afin d'assurer l'observation continue
d'événements de santé prioritaires dont on sait qu'ils
surviennent dans la population (OMS, 2001)
2.1.3.1. Organisation structurelle
Montensinos (1978), pense
que toute activité humaine doit être organisée pour son
plus grand bien, qu'elle soit professionnelle, ménagère,
intellectuelle, de loisir ou de repos. Une organisation est un ensemble
relativement stable d'acteurs tournés vers des objectifs
généraux communs et qui, en vue de leur réalisation,
recourent à une division du travail et à des modalités de
coordination et de contrôle (Mintzberg, 1990).Le concept organisation
peut prendre deux sens dans le cadre de ce travail, à savoir
organisation comme système hospitalier ou service administratif d'une
part et organisation en tant que manière de gérer les ressources
dont on dispose. Le district de santé est une organisation au sens de
Mintzberg, une organisation rationnellement complexe dans la perspective
administrative et managériale. Il comporte cinq composantes :
? Le sommet stratégique
Il est composé de l'équipe cadre du district.
C'est en son sein que s'élaborent le plan stratégique et les
outils de pilotage des unités fonctionnelles qui sont les aires de
santé, et où est mise en oeuvre la politique de surveillance
épidémiologique. Il veille à ce que chaque unité
fonctionnelle remplisse au mieux sa mission ;
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
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· Le centre opérationnel
Il est constitué de professionnels ayant pour but de
mettre en application la mission dévolue
au district de santé. C'est grâce à leur
travail de production des biens et services que ce district doit sa raison
d'être ;
· La ligne hiérarchique
Elle est composée des employés qui assurent la
liaison entre le sommet stratégique et le centre opérationnel.
Elle vise à rendre autonome les acteurs ;
· La techno structure
Elle est constituée des analystes qui ont pour
tâche de concevoir des systèmes grâce à la
cellule informatique chargée de la mise en place du
système informatique afin d'améliorer la gestion des
données collectées ;
· La fonction support
logistique,
Elle est constituée des unités de
comptabilité et de maintenance. Elle est composée d'un personnel
d'appui qui offre un soutien indirect relations publiques et le partenariat.
La figure ci-après illustre l'organisation du
système de surveillance épidémiologique, notamment
l'itinéraire des données de la surveillance de
leurs bassins de production au niveau communautaire jusqu'à leur devenir
au niveau central et les différents aspects liés au feedback.
MS Régionale
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Partenaires
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OMS Pays
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Programmes
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DLMEP
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ONSP
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DRSP
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District de
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Hôpitaux publics et
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OMS Régional
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CMA CSI
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Communauté
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Source : Guide Technique pour la SIMR Dans
la Région Africaine, 2010 Figure 1 : Circuit
de l'information dans le cadre de la SIMR
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
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2.1.3.2.Organisation fonctionnelle
L'organisation fonctionnelle d'un district de santé est
caractérisée par les traits suivants au sens d'Henri Mintzberg
:
s la distribution des rôles
L'organigramme d'un DS est une structure formelle qui joue un
grand rôle dans la définition des liens fonctionnels entre les
collaborateurs. Il permet avec plus ou moins de précision à
l'organisation de définir les fonctions de chacun, leurs relations, le
rôle de l'autorité. Ceci dans le but d'éviter que les
personnes se marchent sur les pieds et éloigner ainsi des quiproquos.
s la division des tâches
Les ressources humaines doivent avoir des qualités
personnelles telles que : la vitalité et la résistance au stress
; le respect de l'éthique et des valeurs ; le pouvoir de conserver son
sang-froid et sa concentration dans des situations difficiles et
éprouvantes d'un pont de vue émotifs ; la souplesse de
comportement ; la confiance en soi (accepter les échecs et critiques
constructives).
s Le système
d'autorité
Le système d'autorité a pour but de veiller
à l'adéquation du comportement de l'individu aux buts que les
organisateurs ont fixé à l'organisation (Bernoux : la sociologie
des organisations).
s Le système de
communication
Le système de communication est basé sur la
circulation des informations dans les différentes unités du
système de surveillance du district de santé. Le recueil de
l'information se fait soit par écrit, lors des réunions de
routine ou de coordination, soit par simple échange verbal ou
téléphonique avec les différents interlocuteurs.
L'administration étant essentiellement écrites, ces informations
sont consignées dans des registres, des notes de services, des
formulaires de transmission ou dans les disques durs des ordinateurs. Suivant
que l'émetteur se trouve à un niveau hiérarchique, l'on
peut avoir des informations ascendantes, descendantes, horizontales et
transversales. Ainsi, l'information dans un système de surveillance
épidémiologique du DS circule dans tous ces sens. À
côté de cette communication institutionnelle et donc formelle,
existe un circuit informel entretenu par ce que H. Mintzberg qualifie
de« coalition externe »c'est-à-dire
un ensemble d'individus exterieur à l'organisation et qui ont une
influence certaine sur le fonctionnement de celle-ci. Du point de vue d'un DS,
la coalition externe est representée par de nombreux partenaires
financiers et techniques qui soutiennent les differents programmes prioritaires
du ministère de la santé, mais aussi les mécènes,
les donateurs indépendants, les sponsors....
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
? Le système
contribution-rétribution
ll concerne la contrepartie de chaque partieà un travail
effectué. C'est-à-dire que les travailleurs reçoivent
leurs salaires,quotes-parts, et autres gratifications en contrepartie des
tâches accomplies.
2.1.4. La surveillance à base communautaire
Une communauté dans le domaine de la santé
publique est un groupe d'individus qui vivent ensemble dans des conditions
spécifiques d'organisation et de cohésion sociales. Ces membres
sont liés à des degrés variables par des
caractéristiques politiques, économiques, sociales et culturelles
communes ainsi que par des intérêts et des aspirations communes, y
compris en matière de santé (OMS. Alma-Ata, 1978).Cette
Communauté est représentée dans le domaine de la
santé parles structures de dialogue, les agents relais communautaires
(ARC) et d'autres intervenants au niveau des villages : accoucheuses
traditionnelles, leaders d'opinions ; instituteurs ;
vétérinaires, pharmaciens et guérisseurs traditionnels
(OMS-CDC, 2011).La surveillance à base communautaire
est une initiative de santé publique simple, adaptable et peu
coûteuse gérée par les communautés pour
protéger les communautés. Ces dernières sont
mobilisées pour donner des informations sur les risques sanitaires
potentiels, comme un événement inhabituel qui pourrait indiquer
un nouveau risque sanitaire, ou une flambée de maladie dont
l'évolution fait l'objet d'un suivi étroit (FICR,
2017)
? Les structures de Dialogue
Les structures de dialogue sont des composantes du
système de santé camerounais... mises sur pied pour renforcer et
consolider la collaboration et le partenariat entre l'ensemble des populations
bénéficiaires des prestations des services de santé et les
structures de santé... pour un partenariat gagnant-gagnant entre ces
populations bénéficiaires et les structures de santé(GIZ,
2013). Elles constituent donc une interface entre la communauté et le
système de santé. L'objectif étant de permettre à
la population d'avoir une meilleure implication et une influence sur leur
état de santé. Le système de santé camerounais
reconnait la contribution des structures de dialogue qui interviennent à
tous les niveaux de la pyramide. Les membres de ces structures
représentent ainsi la communauté à tous les niveaux de
prise de décision dans le système de santé. Elles sont
donc chargées entre autre d'assurer et augmenter la participation
efficace de la communauté à la santé, la communication
entre le personnel de santé et la communauté, augmenter la
collaboration entre l'État et la communauté'(GIZ, 2013).
La participation communautaire au Cameroun a été rendu possible
par le Décret Présidentiel N0 95/013 du 07
Février 1995 portant organisation des services de santé de base
en District de santé, et mise en place par l'Arrêté
NO 0033/CAB/MSP du 21 septembre 1998 fixant les modalités de
création des structures de dialogue et de participation communautaire.
Les structures
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
de dialogue apparaissent dans ce système de
santé comme un lieu « expression de la participation
communautaire» (AFD, 2009).
? Rôle de la communauté
Pour Guy Bessette (2004), la qualité de la
communication entre intervenants et bénéficiaires des services
dépend de la participation des communautés aux actions de
développement. Les membres de la communauté à travers les
ASC bénéficient des formations pouvant les aider à
accomplir des activités préventives, curatives, et
promotionnelles. C'est ainsi qu'ils participent aux activités de
surveillance épidémiologique à travers la surveillance
basée sur les événements et la détection des
signaux communautaires. Il est mis à la disposition des membres de la
communauté la définition communautaire des cas des maladies sous
surveillance et autres événements de santé. La
communauté joue une quadruple fonction dans la surveillance
intégrée des maladies et riposte :
Identification des cas et des évènements,
Notification ; Analyse et interprétation ; investigation et
Confirmation.
2.1.5. Facteurs qui influencent la surveillance
épidémiologique
Un facteur est un agent ou élément qui concourt
à un résultat (Pollina, 2016). C'est un élément
jouant un rôle dans le déclenchement ou l'évolution d'un
phénomène. Le terme facteur est utilisé dans plusieurs
sphères de compétence. Sa définition dépend donc du
domaine de savoir en question. Nous avons plusieurs typologies de facteurs dans
la littérature : facteurs aggravant, facteurs protecteurs, facteurs
favorisants, facteurs défavorisant. Plusieurs facteurs influencent le
processus de surveillance épidémiologique de manière
générale.
2.1.5.1. La qualité de données
L'International Standard Organisation définit le
concept de « Qualité» comme étant l'ensemble des
caractéristiques d'un produit ou d'un service qui satisfait autant les
besoins explicites et implicites d'un utilisateur. On considère
généralement des données comme de qualité lorsqu'il
est approprié de les utiliser pour l'objet en question. C'est aussi
lorsque ces données sont utiles pour exploitation pour répondre
aux besoins pour lesquels elles ont été collectées.
Les données de qualité se mesurent par leur
capacité à se conforter aux exigences en répondant
à une série de contraintes techniques. Les
caractéristiques suivantes sont reconnues aux données de
qualité (MSP-C, 2017)sont la validité ou exactitude ; la
fiabilité ; la précision ; la complétude, la
confidentialité, la disponibilité, la fraicheur, la
cohérence fonctionnelle, et la traçabilité.
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
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2.1.5.2. Le management des compétences
La compétence c'est la capacité qu'a une
personne d'accomplir une tâche donnée. C'est un ensemble de
connaissances déclaratives, de connaissances procédurales et
d'attitudes qui sont activées lors de l'accomplissement d'une
tâche (Brian, 1997).Cet auteur distingue quatre types de
compétences : les compétences intellectuelles
; les compétences en gestion ;
les compétences en relations humaines c'est
l'aptitude à entretenir les bons rapports avec tous les acteurs ; le
goût de transmettre à ses collègues de façon
pertinente la vision des problèmes actuels et du futur ; les
compétences conceptuelles : capacité de
développer une pensée systémique inclue une
penséeanalytique et critique ; capacité d'évaluation
stratégique et tactique ; capacité d'anticiper l'avenir ;
capacité de communication ; capacité à gérer le
changement ; facilité dans les négociations et la collaboration
dans un environnement politique et hautement compétitif. Les
compétences sont caractérisées par : les connaissances;
les habiletés; le concept de soi; les traits physiques et de la
personnalité; la motivation. Mais aussi la competence juridique.
2.1.5.3. Ressources
2.1.5.3.1. Ressources Humaines
Gérer c'est effectuer des choix. Le gestionnaire, le
manager, doit faire en sorte que leurs décisions soient
appliquées et évaluées, modifiées le cas
échéant (Abous, 2006).La gestion des personnels de santé
est un ensemble d'activités qui mobilisent et motivent les individus,
qui leur permettent de se développer et de réaliser tout leur
potentiel dans et par le travail en vue de la réalisation d'objectifs
sanitaires (Brouwere, 2001). Cette définition reconnaît que les
agents de santé ne sont pas de simples facteurs de production mais des
êtres vivants qui sentent, pensent, et qui veulent tirer une certaine
satisfaction, une gratification de leur travail. La formule « ressources
humaines » a été employée pour la première
fois par un économiste nommé Springer en 1817, pour
désigner en termes comptables le coût de l'utilisation des hommes
(Bradbet, 1993).La gestion des ressources humaines consiste donc en des mesures
(politiques, procédures) et des activités principalement
regroupées sous trois axes : acquisition, développement et
rétention. L'ensemble de ces actions visant à fournir à
l'organisation, une main-d'oeuvre productive, stable, motivée et
satisfaite (St.Onge,2002). Les activités d'acquisition faisant
référence à la description des postes et des profils
recherchés, la planification des effectifs, le recrutement et la
sélection, l'accueil et l'intégration du personnel. Les
activités de développement quant à elles renvoient
à la collecte des besoins de formation continue, la gestion de la
carrière en lien avec le système promotionnel,
l'élaboration des programmes et la réalisation des
activités de formation, l'évaluation du rendement. Pour ce qui
est des activités de rétention, elles concernent les conditions
de travail, système de
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
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rémunération, avantages sociaux, climat de
travail.la gestion des ressources
humaines vise donc à amener des individus potentiellement
qualifiés à demander un emploi, faire en sorte que les bons
employés ne quittent pas l'organisation, fournir une motivation aux
employés et, finalement, aider ces derniers à se
développer et à s'épanouir pleinement à
l'intérieur de l'organisation (Boutin, Harvey et Woodrough, 2008).En
effet, les systèmes et les services de santé reposent sur les
effectifs, les compétences et l'engagement du personnel de
santé(Poz R.M., Gupta Neeru, Quain E., Soucat L.B., 2009).
? Les exigences de la norme ISO 9001 :200
La GRH dans l'ISO 9001 :2000 incite à remettre en cause
les types de management qui seraient inadaptés, les ressources humaines
impliquées en même temps que les autres processus. Elle porte
essentiellement sur le maintien des compétences du personnel.
L'organisation doit identifier toutes les compétences nécessaires
aux différents postes de travail pour que les activités soient
faites avec une efficacité maximale. La norme met également en
avant certains principes tels que le leadership ; la participation et
l'engagement des personnes ; l'amélioration continue ; la prise de
décision basée sur des faits ; l'implication du personnel ; la
formation.
2.1.5.3.2. Ressources matérielles et
financières
Les ressources financières et matérielles
constituent un intrant non négligeable dans toute action de santé
aux cotés des ressources humaines. Le financement en santé
constitue un pilier important du système de santé. En faisant le
bilan de la SSS (2001-2015) et se projetant dans la SSS (2016-2027), le MSP-C,
reconnait les difficultés générées par l'existence
de multiples régimes de financement de la santé. En effet, il
témoigne de l'absence d'une approche intégrée et d'une
coordination insuffisante dans la gestion des financements. De plus, le faible
niveau d'information sur les financements déployés dans le
secteur n'a pas contribué à prévenir le double emploi des
ressources. Ceci n'a pas permis d'agir de façon cohérente pour
gérer les besoins les plus cruciaux des populations cibles
(équité horizontale). En outre, l'extrême verticalisation
des interventions ne permet pas d'éviter les doublons, de
réaliser les économies d'échelle et par conséquent
d'être efficient.
2.1.5.4. Épuisement professionnel ou Burn-Out
(B.O)
Encore appelé épuisement professionnel, le
Burn-Out est un processus séquencé dans lequel la première
étape est marquée par l'épuisement émotionnel,
suivie par le sentiment de dépersonnalisation, et aboutissant à
une forte diminution de la réalisation de soi, accompagnée d'une
dépréciation de soi (Ganster & Schaubroeck, 1991). Bien qu'il
agisse d'abord sur le bien-être et la santé des travailleurs,
plusieurs études ont montré que l'épuisement
émotionnel a aussi différentes
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Facteurs associés à
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conséquences pour l'organisation car il réduit
la satisfaction au travail et l'implication dans l'organisation, augmente
l'intention de changer d'emploi, augmente l'absentéisme, et
réduit la performance au travail (Stordeur et al, 1999). Le
Burn-Out semble être le produit d'une interaction entre des facteurs de
stress et des facteurs modérateurs. Les facteurs de stress et les
facteurs modérateurs associés à la qualité des
rapports entre membres dans une organisation rendent compte de la mauvaise
qualité de vie des travailleurs. Ce qui impacte négativement sur
le rendement dans une organisation, ainsi que sur le coefficient
d'implication.
2.2. CADRETHEORIQUE
Ce cadre théorique sert à mobiliser les
différentes théories pour mieux comprendre et expliquer le
phénomène à l'étude. Lorsque nous savons que la
théorie explique la réalité soumise à
l'étude (Depelteau, 2000). D'après les hypothèses
formulées dans le cadre de cette étude, nous avons
convoqué la «Théorie Générale des
Systèmes», les théories de la motivation et le modèle
Trans-théorique de changement de comportement.
2.2.1. La Théorie Générale des
systèmes (TGS)
La base de la pensée scientifique s'est toujours
appuyée sur la raison, la mesure, l'analyse et se fixait comme
règles la décomposition en éléments
emboîtés jusqu'à l'élément le plus simple et
la recherche de la cause de chaque événement. Progressivement,
les scientifiques, confrontés à la complexité et à
la globalité ont ressenti le besoin d'adopter de nouvelles
méthodes, voire de trouver un nouveau paradigme. La
nécessité d'une compréhension systémique, qui
utilise les concepts d'éléments, de parties et de tout, et qui
s'intéresse à l'étude des liens entre les parties et le
tout, se fait plus pressante. C'est l'émergence de ce qu'on appelle
«l'organisation ».Contrairement à la vision analytique, la
vision synthétique essaie de penser la totalité dans sa structure
et sa dynamique. Au lieu de dissocier, elle recompose l'ensemble des relations
significatives qui relient des éléments en interaction, attitude
qui correspond la notion de système. C'est donc la naissance de
L'approche systémique de filiation globaliste dont le physiologiste
Ludwig Von Bertalanffy(LVB) en est le fondateur scientifique.
Cette approche qui met en exergue la notion de structure, de réunion
entre les parties, constitue une ébauche du concept de
système.
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Facteurs associés à
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? But de la TGS
LVB (1973), le but de la "TGS" est de formuler des principes
valables pour tout système indépendamment de la nature des
éléments qui le composent et des relations qui le relient. Il
s'appuie sur les propriétés de la thermodynamique et introduit
plusieurs notions entre autres la notion de système ouvert
(SO), par opposition aux systèmes fermés
(SF), c'est à dire un système en relation avec
un environnement. De ces travaux, LVB nous amène à
découvrir que les systèmes disposent de propriétés
invariantes entre autres; la totalité, la rétroaction,
L'émergence. Ces propriétés constituent en fait les bases
fondamentales de l`approche systémique.
? Description d'un système
En considérant un système comme un ensemble
inter-relié d'éléments avec des influences
mutuelles et baignant dans un environnement qui joue sur lui,
nous présentons ici la description des éléments d'un
système sur le double plan structurel et fonctionnel tirés des
travaux de LVB.
? Sur le plan structurel
Du point de vue structurel, un système est composé
d'éléments constitutifs du
système, des
limites(ou frontière) qui
séparent la totalité des éléments de son
environnement; les réseaux de relations ; et
les réservoirs.
? Sur le plan fonctionnel
Les éléments suivants caractérisent un
système sur le plan fonctionnel:
o des flux de nature diverse: de
matériaux, d'énergie ou d'informations, qui empruntent les
réseaux de relations et transitent par les stocks. Ils fonctionnent par
entrées/sorties (ou inputs/outputs) avec
l'environnement ;
o des centres de décision
qui organisent les réseaux de relations,
c'est-à-dire coordonnent les flux et gèrent les stocks,
reçoivent des informations qu'ils transforment en actions;
o des boucles de rétroaction ou
feed-back, qui servent à informer, à
l'entrée et sortie des flux, de façon à permettre aux
centres de décision de connaître plus rapidement l'état
général du système.
o Des délais de réponses,
ils permettent de procéder à des ajustements
correspondant au temps que mettent les informations « montantes »
pour être traitées et au temps supplémentaire que mettent
les informations « descendantes » pour se transformer en actions.
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
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? Caractéristiques et propriétés
d'un système
Tout système est lié aux notions contradictoires
suivantes: l'Ordre et le désordre; le
Déterminisme et hasard; l'Incertitude et certitude ;la
Stabilité et mouvement ; la Complexité et émergence.
La TGS nous a permis dans le cadre de ce travail d'avoir une
vision globaliste et globale et donc de mieux comprendre et expliquer les
aspects fonctionnels et structurels du système de surveillance
épidémiologique. En intégrant dans l'analyse les aspects
contradictoires comme l'ordre et le désordre, la certitude et
l'incertitude ; le déterminisme et le hasard, elle aide ainsi à
l'identification des fenêtres de vulnérabilités et
d'opportunités que nous offre l'environnement dans lequel baigne le
système en question, en questionnant le centre de décision, les
délais de réponses entre ce centre et la
périphérie, le flux et la qualité des informations issues
des bassins de production de données.
2.2.2. Théorie de la motivation
D'après le dictionnaire universel(2008), la motivation
est un ensemble de facteurs conscients ou inconscients qui déterminent
un acte, une conduite. C'est davantage un besoin ou un désire qui sert
à l'orienter vers un but (Myers, 1992).La motivation peut donc
être considérée comme un processus d'incitation pour le
psychisme à agir afin d'atteindre un but précis. Plusieurs
chercheurs ont apporté beaucoup de connaissance sur la théorie de
la motivation chacun se laissant influencer par son domaine de savoir ainsi que
l'objectif poursuivi.
? La théorie de l'équité
d'Adams
Dès le début des années 1960, John
Stacey Adams développe la théorie de l'équité, qui
a connu depuis de nombreux prolongements. Selon Adams, tout individu au travail
observe son environnement afin d'évaluer si le traitement qui lui est
réservé est équitable ou non. Il effectue le rapport entre
les avantages (A) ou rétribution qu'il retire de son emploi et les
contributions (C) ou apport qu'il effectue pour l'organisation.
? Les théories de la justice
organisationnelle
La théorie d'Adams a connu de nombreux prolongements
qui s'inscrivent désormais dans ce que l'on appelle communément
la justice organisationnelle. Ce concept regroupe trois formes de justice : la
justice distributive ou justice des résultats, la justice
procédurale ou justice des méthodes et des procédures
déployés par l'entreprise pour allouer les ressources et les
récompenses. (Greenberg, 1987) et enfin la justice interactionnelle
c'est-à-dire la justice informationnelle et la justice interpersonnelle
mises en oeuvre par les managers. (Bies et Moag, 1986).
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Facteurs associés à
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Les théories de la motivation telles que
développées dans le cadre de ce travail, permettent de comprendre
que le personnel en charge de la surveillance épidémiologique a
un potentiel. Il est capable d'adopter un comportement qui soit favorable
à l'investissement et au don de soi dans l'atteinte des objectifs visant
à réduire la survenue des crises sanitaires.
2.2.3. Modèles Transthéorique et en
spiral
Pendant plus de deux décennies, Prochasca et Di
Clémente (1982) ont étudié le processus de changement de
comportement, en examinant les différentes variables qui y sont
associées. Le modèle est né après une
méta-analyse sur dix-huit (18) théories préexistantes et
une analyse comparative des travaux des auteurs tels que Sigmund Freud,
Skinner, Karl Rogers. Ce modèle postule que le changement de
comportement s'effectue au cours d'une démarche constituée de
différents stades ordonnés de façon chronologique.
À l'intérieur de ces étapes, ils ont identifié neuf
procédés de changement de comportement et les différents
mécanismes que les gens utilisent pour modifier un comportement. Ce
processus linéaire et non itératif suggère cinq
étapes à cette démarche à savoir :
? La pré-contemplation
Elle se caractérise par la négation du
problème par l'individu. Ce dernier évite toute information
autour du sujet en question en justifiant et rationnalisant son comportement.
Toute son action vise à se conforter sur son désespoir de
changer. Pour l'extirper de ce cercle vicieux, les auteurs conseillent les
stratégies suivantes : l'éveil social en montrant les
conséquences de cette conduite ; la libération sociale en brisant
les tabous autour du sujet ; la création des relations aidantes, qui
visant à lui faire changer d'avis
? La contemplation
Le sujet a évolué en reconnaissant l'existence
du problème. Il recherche les informations y relatives en montrant les
prémices d'un changement, mais n'est pas encore prêt. Il lui faut
une auto-évaluation en plus des stratégies de la phase
précédente.
? La préparation
L'individu initie le processus de changement mais reste
dubitatif sur ses aptitudes à évoluer, à franchir un cap.
Il lui faut également une auto-évaluation, les relations aidantes
et l'engagement formel.
? L'action
Le sujet modifie activement son comportement. Même si
l'ombre d'une rechute probable plane toujours. Il lui faudra donc un control
environnemental, les récompenses, c'est-à-dire ce qu'il gagne
dans le processus en cours ceci dans le but de prévenir les rechutes
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
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? La consolidation
Le comportement est acquis, il ne reste plus qu'à
prévenir les rechutes.
N.B : Le modèle en spiral est
né également des travaux de Prochasca Di Clémente et
Nacross (1992). Il est la forme aboutie du modèle Transthéorique
qui postulait un processus cyclique au changement de comportement. Le
modèle en spiral reconnait les étapes précédentes,
et postule que le changement de comportement envisage des possibilités
évidentes de rechutes en fonction des individus. Cette
possibilité de rechute intervient à l'étape de l'action et
se joue entre celle-ci et celle de la préparation sans
possibilité de retourner à la phase initiale du processus. C'est
donc un modèle cyclique, itératif.
Transposée dans cette étude, les modèles
Transthéorique et en spiral permettent de mettre en oeuvre une
thérapie comportementale. Les interventions thérapeutiques visent
le passage d'un comportement A non productif pour le système à un
comportement B utile avec cependant le contrôle des rechutes. Les
facteurs à intégrer ici sont de trois ordres : envisager un
changement, le planifier, l'amorcer et le consolider
2.3. CADRE CONCEPTUEL
Cette section traite de la définition des concepts
contenus dans le sujet de recherche pour une
compréhension univoque des termes. Elle
s'intéresse également au schéma conceptuel, ainsi qu'au
modèle d'analyse.
2.3.1. Définitions des concepts
La clarification de certains concepts de notre étude
vise une meilleure compréhension du problème, autant qu'elle
permet de mieux circonscrire les dimensions, composantes et les indicateurs de
ces concepts en fonction des variables dépendantes et
indépendantes. Ainsi proposons-nous une approche définitionnelle
des concepts suivants: facteurs associés ;
opérationnalisation ; surveillance épidémiologique ;
district de santé.
? Facteurs associés
Le dictionnaire Petit Larousse (2008) considère un
«facteur» comme un élément
qui peut influencer le résultat escompté de façon
favorable ou défavorable. Un facteur au sens de Pollina(2016)
désigne un agent ou élément qui concourt à un
résultat. C'est un élément qui joue un rôle dans le
déclenchement ou l'évolution d'un phénomène. Le
terme facteur est utilisé dans plusieurs sphères de
compétence. En Algèbre, il désigne le nom donné aux
nombres, aux éléments d'un ensemble muni d'une opération
notée multiplicativement, ou aux polynômes qui interviennent
dans
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
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un produit. En Biologie, il s'agit de tout
élément dont dépend la vie, la croissance ou la
localisation d'une population animale ou végétale. La
Médecine l'appréhende comme une substance,
généralement une molécule, participant à une
réaction biologique. Cette notion permet de caractériser la
santé et le bien-être social ou bien de l'évaluer. Les
facteurs ont une influence positive ou négative ils modifient
l'équilibre social et de santé de l'individu en agissant sur les
déterminants. Nous considérons le concept dans notre étude
comme un groupe d'éléments qui peuvent impacter positivement ou
négativement le processus de surveillance épidémiologique
dans les districts de santé de la région sanitaire du sud
Cameroun.
? Districts de santé
Le Décret N°95/013 du 7 Février 1995
portant organisation des services de santé de base en districts de
santé, dans son Article 2. - (1) considère un district de
santé comme une entité socio-économique assurant des
prestations de soins de bonne qualité accessibles à tous, avec la
pleine participation des bénéficiaires. (2) Il comprend :
a) une (01) zone géographique bien
délimitée comportant :
o deux (02) ou plusieurs aires de santé ;
o un (01) service de santé de district ;
o un (01) hôpital de district ;
b) des services de structures de santé
;
c) des structures de dialogue et de participation
communautaire
Le DS est davantage l'unité opérationnelle du
Ministère de la Santé Publique. Il a comme missions essentielles
la mise en oeuvre des politiques de santé au niveau local. Il est
l'organe de coordination des structures de santé implantées en
son sein. Il veille à la viabilisation de ces dernières et sert
de relais entre elles et les services déconcentrés de
l'État d'une part et les collectivités territoriales
décentralisées d'autre part. Il est considéré comme
la structure technique de première référence qui soutient
le réseau de centres de santé (Kondji, 2005).C'est à ce
niveau que la personne malade entre en contact avec les services de
santé pour la première fois...Ce niveau offre donc en
général la première occasion d'appliquer une surveillance
épidémiologique (OMS, 2000).
? Surveillance
épidémiologique
Lors de la 21ème Assemblée mondiale de la
santé, l'OMS (1968,) a retenu comme définition de la surveillance
épidémiologique la collecte systématique et l'utilisation
des informations épidémiologiques pour la planification,
l'implémentation et l'évaluation du contrôle des maladies.
Dans un cadre beaucoup plus large qui va au-delà de la conception
purement biomédicale, la surveillance épidémiologique
désigne le recueil systématique et continu des données
sanitaires, leur analyse et leur interprétation, ainsi que la diffusion
des informations recueillies auprès de ceux qui en
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
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ont besoin pour prendre les mesures sanitaires
nécessaires. Elle a pour finalité au sens de
l'OMS-MSP-C(2011), la planification, la mise en
oeuvre et l'évaluation des pratiques sanitaires.
La définition de Thacker(1996), qui garde une certaine
conformité avec celle proposée par le Center for Disease Control
and Prevention, la considère comme la collecte continue et
systématique, l'analyse et l'interprétation de données
essentielles pour la planification, la mise en place et l'évaluation des
pratiques en santé publique. Étroitement associée à
la diffusion en temps opportun de ces données à ceux qui en ont
besoin. L'étape finale du cycle étant l'application de ces
données au contrôle et à la prévention des maladies
et accidents.
La surveillance épidémiologique garde donc comme
finalité: le suivi des tendances, la détection de
l'émergence des phénomènes représentant un danger
pour la santé publique (Desenclos, 2008)
? Opérationnalisation
Pour le Dictionnaire français reverso,
opérationnaliser c'est faire correspondre des opérations
spécifiques à une situation. Le dictionnaire l'internaute,
définit le concept comme une action qui consiste à rendre une ou
plusieurs tâches exécutables et par conséquent,
productives. Dans le cadre de notre étude, l'opérationnalisation
de la surveillance épidémiologique revient à analyser les
facteurs qui permettent de rendre le processus plus efficace et surtout plus
efficient. Il s'agit d'une meilleure collecte de données, de leur
acheminement en respectant les principes de complétude ; de promptitude
et surtout leur archivage dans les conditions qui puissent permettre
d'alimenter le système de manière permanente.
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
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2.3.2. Schémas conceptuel
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion18.png)
Facteurs
Sociodémographiques
Opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique
Facteurs
Communautaires
Facteurs
Organisationnels
Figure 2 : Schéma du cadre
conceptuel
2.3.3. Explication du schéma conceptuel
Le Schémas conceptuel permet de définir et de
comprendre les différents facteurs qui pourraient influencer
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les DS de la région du sud-Cameroun. Ce schéma est
constitué de variables indépendantes (variables liées aux
facteurs sociodémographiques, organisationnels et communautaires) qui
permettent d'illustrer et d'expliquer la variable dépendante
(opérationnalisation de la surveillance épidémiologique).
Les facteurs organisationnels influencent fondamentalement
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique.
En effet, par le biais des sources administratives, l'administration met
à la disposition des professionnels de la santé les
dénominateurs utiles au calcul des indicateurs de santé. Les
facteurs liés à la communauté tels que l'organisation et
le fonctionnement des structures de dialogue, la participation communautaire
impactent le système de surveillance. En effet, la communauté est
responsable de la surveillance basée sur les événements
qui constitue le volet communautaire de la surveillance
épidémiologique. Les facteurs sociodémographiques à
l'instar de l'âge, la profession, le sexe...ont une incidence non
négligeable sur la qualité de l'information collectée.
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Facteurs associés à
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2.3.4. Modèle d'analyse conceptuel
Tableau 1:Modèle d'analyse conceptuel
Concepts
|
Dimensions
|
Composantes
|
Indicateurs
|
Facteurs associés
|
Socioprofessionnelle
|
Sociodémographiques
|
· Age
· Sexe
· Catégorie Professionnelle
· Ancienneté professionnelle
|
|
Qualité de service
Offre de service dans les districts de santé
Sous-secteur
|
· Organisation du travail et distribution des
rôles
· Coordination des activités
· participation à un séminaire de
renforcement des capacités sur la SE
· Épuisement professionnel
· Disponibilité de formulaires de rapport
· Rédaction de rapports d'activités
· Fréquence de transmission des données
· Personnel de santé qualifié dans la SE
· Existence de la motivation
· Reconnaissance de la hiérarchie
· Feedback de l'information transmise
· Concertation horizontale
· Bonnes relations verticales
· Origine du financement
· Structure publique
· Structure privée
|
|
Structure de dialogue
|
· Existence des structures de dialogue(SD),
· Implication des SD dans les activités de
santé
|
Districts
de santéde la Région du Sud-Cameroun
|
Environnement
|
Situation géographique
|
· Milieu urbain
· Milieu rural
|
|
Fonctionnels Non fonctionnels
|
· 10 districts de santé
· Tous fonctionnels
|
|
Nombre de personnel
|
· Actif pour la surveillance
épidémiologique
· Recyclé pour la surveillance
épidémiologique
|
Surveillance épidémiologique
|
Système de surveillance épidémiologique
|
Supervision
collecte de données
|
Personnel
|
Opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique
|
Existence de service de surveillance
épidémiologique
|
collecte des données Rédaction de rapports Leur
Acheminement promptitude,complétude Bon archivage
|
Existence des Epidémiologistes Existence des experts en
documentation Existence d'un bon système d'Archivage
|
|
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![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion19.png)
CHAPITRE 3
PRÉSENTATION DU SITE DE L'ÉTUDE ET
MÉTHODOLOGIE
Facteurs associés à
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Sud-Cameroun
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
Ce troisième chapitre présente le type
d'étude, la méthodologie choisie, la population cible,
l'échantillon, la technique d'échantillonnage ainsi que les
outils de collecte des données. Il traite également du
déroulement de la collecte des données sur le terrain ainsi que
les méthodes d'exploitation et d'analyse des données
utilisées et des considérations éthiques de la
recherche.
3.1. PRÉSENTATION DU SITE DE L'ÉTUDE
Notre étude a été menée dans les
districts de santé de la région sanitaire du sud. La
présentation du cadre de l'étude porte sur le
climat, la démographie, la carte administrative du sud, données
socio-économiques, données sanitaires...
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion20.png)
Source: Délégation
Régionale de la Sante Publique du Sud Figure 3:
Carte de la région sanitaire du Sud
3.1.1. Situation Géographique, Climatique et
Relief
Géographiquement, la région du sud est
située dans la partie méridionale du Cameroun. Elle couvre une
superficie d'environ 47 190 Km2 et partage ses frontières au
sud avec les Républiques du Gabon, du Congo et de Guinée
équatoriale. Au Nord avec la région du Centre, la région
de l'Est à l'Est, avec l'Océan Atlantique du côté du
Sud-ouest, et à l'Ouest avec la région du Littoral.
Sur le plan climatique, il y règne un climat
équatorial de type guinéen. Le relief est dominé par le
plateau sud-camerounais consistant en une succession de collines dont
l'altitude varie entre 650m et 900m. La végétation est
constituée de la forêt dense et humide équatoriale.
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Facteurs associés à
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3.1.2. Données Administratives et
démographiques
La taille de la population 2018 est estimée à
807203 habitants (Amesse, 2018). Sur le plan Administratif, la
région du Sud dont le chef-lieu est Ebolowa compte 4
départements, 29 arrondissements, autant de communes d'Arrondissement.
Elle dispose d'un réseau routier insuffisant et
irrégulièrement entretenu. Environ 55% de ses 4311
kilomètres sont carrossables. La supervision des activités y est
particulièrement difficile surtout en saison de pluies du fait de
l'enclavement.
3.1.3. Données sanitaires
Le sud sanitaire compte dix districts de santé ; 104
Aires de santé ; environ 300 formations sanitaires fonctionnelles en
situation régulière et environ 85 FOSA en situation
irrégulière menant des activités de santé publique.
09 Hôpitaux de district tout aussi fonctionnels, 21CMA, et plusieurs FOSA
clandestines. L'approvisionnement en produits pharmaceutiques et essentiels est
assuré par le Fonds Régional pour la Promotion de la
santé, qui ravitaille les formations sanitaires de manière
légale. Nous notons aussi une forte implantation des pharmacies, et des
vendeurs illicites de Médicaments de la rue. Il existe aussi les FOSA du
sous-secteur de la Médecine Traditionnelle, mais qui ne sont pas en
situation régulière au niveau de la DRSPS.
3.1.4. JUSTIFICATION DU CHOIX DU SITE
Le choix des districts de santé de la région du
sud comme lieu de notre étude a été motivé par
certains raisons :
? C'est une Région qui partage sa frontière
avec trois pays, cela est particulièrement intéressant au regard
du volume des échanges avec ces pays voisins ainsi que le flux de
déplacement des personnes. Cet état de chose implique une
surveillance sanitaire rigoureuse et efficace au sens du règlement
sanitaire international ;
? La Région a enregistré plusieurs situations
de crises sanitaires telles que les épidémies de
poliomyélites, le taux de séroprévalence du VIH le plus
élevé au plan national;
? La Région connait des problèmes en
matière de données de qualité
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3.2. MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Il est question de décrire de manière
précise la démarche que nous avons utilisé tout au long de
notre recherche jusqu'à la publication des résultats.
3.2.1. Type d'étude
Nous avons mené une étude transversale mixte
à visée descriptive et analytique. Il est donc question dans le
cadre de ce travailà la fois de quantifier les informations issues des
enquêtes auprès des formations sanitaires, avec la légitime
ambition d'établir des relations entre les différentes variables
; mais aussi de recueillir des opinions, sentiments, émotions des
enquêtés. Surtout que traditionnellement, les approches
qualitatives cherchent à répondre à des questions de
recherche de type exploratoire tandis que les approches quantitatives
répondraient à des questions de type confirmatoire (Guével
et Pommier, 2012)
3.2.2. Durée de l'étude
Notre étude a duré 12 mois. Elle s'est
déroulée de la période allant de janvier à
décembre 2019.
3.2.3. Critères de sélection des
participants
Les critères de sélection sont de deux ordres :
les critères d'inclusion et de non inclusion.
? Critères d'inclusion Ont fait partie
de notre étude,
· Les formations sanitaires de la région du
Sud-Cameroun légales au moment de l'étude et menant les
activités de surveillance épidémiologique;
· Les présidents des Comités de
santé des différents districts de santé ou leurs
représentants ;
· Les chefs des services de santé de district ou
leurs représentants ; ? Critères de non
inclusion
N'ont pas été pris en compte dans le cadre de
cette étude :
· Les formations sanitaires non légales au moment de
cette étude ;
· Les formations sanitaires non fonctionnelles durant la
période de l'étude ;
· Les présidents des structures de dialogue autre
que les COSADI.
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Option Épidémiologie
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Option Épidémiologie
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
3.2.4. Population cible
Compte tenu des objectifs de notre étude, nous avons
affaire à une population hétérogène
constituée des formations sanitaires, des responsables des services de
santé du district, et ceux des comités de santé du
district.
3.2.5. Instruments de collecte des données
Nous avons utilisé deux types d'instruments :
? Le questionnaire quantitatif
Il nous a servi à recueillir les données
quantitatives auprès des formations sanitaires. Il a été
structuré
ainsi qu'il suit :
· Section 0 : l'identification de l'équipe de
recherche
· Partie 1 : responsable de la structure de santé
· Section 1 : Identification de la structure de
santé
· Section 2 : Aspects organisationnels de la structure de
santé
· Section 3 : facteurs communautaires
· Partie 2 : partie du responsable de la surveillance
épidémiologique
? Deux guides d'entretien
Ils ont été adressés au chef du district
de santé ou son représentant, ainsi qu'au president du
comité de santé de district ou son représentant. Ces
guides d'entretien dont la structure est identique comportent des questions
ouvertes et des questions fermées. Ils ont été
subdivisés de la manière suivante :
· Thème 0 : Données individuelles et
socioprofessionnelles ;
· Thème I : Données relatives aux facteurs
institutionnels et organisationnels ;
· Thème II: Données relatives aux facteurs
communautaires.
? Test de faisabilité et de validité des
instruments de collecte de données
Dans le souci de rendre opérationnels et valides nos
instruments de collecte des données, une enquête pilote pour ce
qui est du questionnaire quantitatif a été menée
auprès de18 formations sanitaires des districts de santé de
Djoungolo et de Mfou dans la région sanitaire du centre. Les mêmes
districts de santé ont été sollicités pour le
pré-test des guides d'entretien auprès d'un responsable du
district de santé et un responsable du comité de santé de
district.
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
3.2.6. Techniques d'échantillonnage
3.2.6.1. Echantillonnage des formations sanitaires
Nous avons utilisé la méthode probabiliste
stratifiée, pour sélectionner nos unités statistiques, de
manière à garantir leur représentativité dans les
différentes catégories à savoir les HD et assimilés
; les CMA et assimilés ; et les CSI et assimilés.
L'échantillon a été aussi conçu de telle sorte
qu'il soit représentatif des dix districts de santé que compte la
région du sud.
De manière opérationnelle, dans un premier
temps, nous avons procédé à une sélection
exhaustive des deux premières strates qui sont composées des
hôpitaux de districts et assimilés (soit 13 FOSA) et les CMA (41
FOSA). En ce qui concerne le troisième groupe constitué des
centres de santé intégré, il a été
stratifié encore à son tour en dix, chaque strate étant
constituée des CSI de chacun des dix districts de santé. À
l'intérieur de chacune des dix strates, nous avons procédé
à un tirage aléatoire simple d'un nombre de structure sanitaire
proportionnellement au poids de cette strate dans l'ensemble des centres de
santé intégrés de la région du Sud. Les
illustrations sont consignées dans les tableaux ci-après :
Tableau 2:Composition de l'échantillon
selon le type de formation sanitaire
Type de formation sanitaire
|
Effectif de l'échantillon
|
Hôpitaux de district et assimilés
|
13
|
CMA et assimilés
|
41
|
CSI et assimilés
|
122
|
Total
|
176
|
|
Tableau 3:Composition de l'échantillon
des centres de santé intégrés
Districts de santé
|
Centre de Santé et Assimilés
|
Echantillon
|
|
N
|
%
|
n
|
Ambam
|
22
|
12
|
15
|
Djoum
|
09
|
05
|
06
|
Ebolowa
|
45
|
24
|
30
|
Kribi
|
27
|
15
|
18
|
Lolodorf
|
16
|
08
|
11
|
Meyomessala
|
26
|
13
|
17
|
Mvangan
|
09
|
05
|
06
|
Olamze
|
03
|
01
|
02
|
Sangmelima
|
16
|
11
|
10
|
Zoétélé
|
11
|
06
|
07
|
Total
|
184
|
|
122
|
|
Source : Equipe de recherche
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
Pour toutes les formations sanitaires qui ont fait partie de
notre base de données, il a été
administré un questionne contenant une rubrique
réservée au chef de la structure ou son représentant et
une autre adressée au responsable de la surveillance
épidémiologique ou son représentant.
Equipe-cadre des districts
Pour ce qui est des entretiens auprès des responsables
des districts de santé, une technique non probabiliste exhaustive et par
convenance a été convoquée pour le choix de nos
informateurs.
3.3.7. Taille de l'échantillon
? Echantillon des formations sanitaires
Pour determiner le nombre de formation sanitaire à
enquêter, nous nous sommes servis de la table d'estimation de la taille
de l'échantillon de F. Depelteau à un niveau de confiance de 95%
avec un niveau de précision de 5%. La région sanitaire du Sud
comptant 300 en situation régulière. (DRSP du Sud,
2018). La table d'estimation de la taille de l'échantillon
de F. Depelteau légitime le choix de 176 qui constituent ainsi la taille
de notre échantillon.
? Échantillon des équipes cadres des
districts de santé
Pour sélectionner les participants aux entretiens, un
échantillon exhaustif des chefs DS et des responsables des COSADI a
été utilisé.
3.3.8. Technique de collecte des données
La collecte des données s'est déroulée
aussi bien dans les formations sanitaires que dans les services de santé
des différents districts de santé de la région
? Collecte au niveau des formations
sanitaires
Dans les formations sanitaires, nous avons
procédé à une collecte digitalisée des
données. A l'aide d'un téléphone portable dans lequel
l'application ODK Collect v1.22.0 a préalablement été
installée. À côté de cette application, nous avions
également prévu les questionnaires physiques pour pallier aux
éventuels problèmes qu'aurait pu poser l'application ou le
téléphone notamment les problèmes de pannes,
d'énergie électrique dans certains sites de collecte. Une fois ce
dispositif de collecte prêt, sur le site de l'étude, nous
commencions par nous rassurer que toutes les formalités administratives
étaient réunies notamment l'adhésion de
l'enquêté au projet de collecte des données notamment son
consentement éclairé. Une fois ces conditions réunies,
l'interview pouvait commencer.
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
? Collecte au niveau des services de santé des
districts
Dans les DS, nous avons mené des entretiens
semi-directifs avec les responsables des districts de santé, et ceux des
comités de santé du district. Ces entretiens ont
été menés individuellement dans une salle fermée.
Un magnétophone a été utilisé pour
enregistrer les propos. L'entretien pouvait s'interrompre à n'importe
quel moment, ceci à la demande de l'enquêté et à
l'approche d'un bruit. Dans chaque cas, les informateurs ont été
salués, ensuite nous leur avons expliqué l'objet de notre
recherche et les avons rassurés de la confidentialité des
informations à recueillir. Nous avons ensuite expliqué les
différentes rubriques des guides d'entretien à leur adresser puis
nous sommes passés à l'entretien. Lors des
incompréhensions, nous avons toujours essayé de reformuler les
questions pour une meilleure compréhension.
3.3.9. Traitement et analyse des données
? Données des formations
sanitaires
Les données issues des enquêtes auprès
des formations sanitaires ont été présentées sous
forme de graphique, tableaux et en pourcentage, à
l'aide du logiciel MS Excel. Tandis que le logiciel STATA 13 a permis de faire
le modèle de régression logistique binomiale. Ce traitement a
consisté au calcul des paramètres de tendances centrales et de
dispersion. Nous avons ensuite procédé à une analyse
descriptive et explicative. L'analyse descriptive univariée à
travers des estimations ponctuelles, le calcul des moyennes des
différentes variables quantitatives utilisées tandis que
l'analyse descriptive bivariée à travers le Khi-Deux a
été convoquée pour vérifier l'association entre la
variable dépendante et chacune des variables indépendantes. La
régression logistique binaire est la méthode d'analyse
multivariée utilisée. Elle a servi à mettre en exergue les
déterminants de l'opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique.
? Données des services de santé de
district
Les données issues des entretiens avec les membres des
équipes cadre des districts ont été recueillies par
enregistrements à l'aide d'un magnétophone. Après
collecte, s'en est suivi un dépouillement des fichiers audio et la
transcription manuelle. Après dépouillement, celles-ci ont
été transcrites et analysées selon une approche
thématique et de contenu. Dans cette transcription, les mots des
interlocuteurs ont été respectés. Avant de quitter le lieu
de collecte, nous faisions reécouter le materiau audio aux informateurs
dans le but soit d'apporter des ajustements, soit pour validation.
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Option Épidémiologie
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Option Épidémiologie
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
3.3.10. Variables de l'étude
Les principales typologies de variables liées à
cette étude sont : les variables dépendantes ou
variables à expliquer et les Variables indépendantes ou variables
explicatives
· Variable dépendante ou variable à
expliquer
Nous avons retenu dans cette étude une variable
dépendante composite à savoir «
L'opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique dans les districts de santé de la
région du Sud-Cameroun ». C'est une variable qui
intègre de manière simultanée les variables telles que la
collecte de données, leur acheminement en respectant les principes de
complétude et de promptitude ; ainsi que leur archivage et leur
disponibilité.
· Variables Indépendantes ou Variables
Explicatives
Nous avons recensé trois catégories : variables
organisationnelles et institutionnelles ; variables socioprofessionnelles et
individuelles et les variables communautaires
· Variables Organisationnelles
o Variables liées aux ressources ;
o Variables liées à l'organisation du travail ;
o Variables liées à la répartition des
rôles
o Variables liées aux formations sanitaires et à
la gestion des données ;
· variables sociodémographiques
o les variables liées à la catégorie et
à l'ancienneté professionnelle ;
o variables liées à la profession
o variables liées à l'âge, au sexe...
· variables communautaires
o variables liées aux structures de dialogue ;
o variables liées au financement communautaire des
activités.
3.3.11. Considérations éthiques
Cette étude a été rendue possible
après :
· Approbation du CRERSH ;
· L'autorisation administrative d'enquêter de la
DRSP-S ;
· Un consentement libre et éclairé des
enquêtés et des informateurs ;
· Le respect des principes de confidentialité et
d'anonymat ;
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
? Les consignes et recommandations de la clairance
éthique.
Toutes les informations recueillies sont strictement
restées confidentielles et ont été utilisées
aux seules fins de la recherche. Le questionnaire et les
guides d'entretien ne portant pas de noms, mais des codes.
3.3.12. Plan de publication des résultats
Nos résultats feront l'objet d'une communication
à la fois orale et écrite. Sur le plan Oral, ils seront
présentés publiquement devant un jury qui aura droit à
trois exemplaires du rapport final. Après correction, un exemplaire sera
déposé à la bibliothèque de l'École des
Sciences de la Santé de l'UCAC. Par ailleurs, un autre sera
acheminé à la DRSPS. Sur le plan écrit, un article de
recherche sera rédigé et publié dans un journal
scientifique en français ou en Anglais.
3.3.13. Limites de l'étude et difficultés
rencontrées
? Limites de l'étude
Cette étude aborde les facteurs associés
à mise en oeuvre efficiente de la surveillance
épidémiologique.Bien qu'étanttransversale descriptive et
analytique selon une méthode mixte, quantitative et qualitative, elle
comporte neanmoins des limites. La saturation ayant été atteinte
après s'être entretenu de manière exhaustive avec tous les
responsables des districts de santé ainsi que ceux des COSADI
disponibles, nos résultats qualitatifs restent transférables et
non généralisables au regard de la taille réduite de notre
groupe cible. Pour ce qui est desinformations issues des formations sanitaires,
nous avons fait face à un problème de sous-effectifsdans
l'analyse de certaines variables ce qui aurait certainement pu entrainer une
dilution de certaines associations pourtant statistiquement significatives et
entrainer par voix de consequence une sous-estimation de l'ampleur de la
realitéà l'étude. Une enquête exhaustive aurait pu
avoir un effet correcteur sur ces questions.
? Difficultés rencontrées
L'enclavement des voies de dessertes a rendu ardu le
processus de collecte des données. Certaines d'entre elles étant
presqu'inaccessibles. Les moyens de communication téléphonique
qui auraient pu contribuer à résoudre ce problème ont
été très limités du fait du niveau de couverture en
réseau. Ayant opté pour une collecte digitalisée des
données à partir de l'application ODK Collect v1.22.0,nous avons
fait face à plusieurs coupures d'énergie électrique, ainsi
que l'absence de cette dernière dans les zones reculées ce qui a
participé à recourir à l'enregistrement manuelle des
informations rendant ainsi le travail fastidieux. Après avoir
présenté la technique de collecte et d'analyse des
données, le chapitre suivant présentera les résultats et
leur analyse.
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-
Cameroun
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion21.png)
CHAPITRE 4
PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RÉSULTATS
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d'Afrique Centrale
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-
Cameroun
La présentation des résultats se fera en deux
parties distinctes représentant les deux niveaux de collecte des
données. Les résultats issus des entretiens avec les responsables
des différentes équipes cadre de DS seront
présentés sous-forme de thèmes et items, tandis que celle
des resultats des FOSA s'articulera autour de différents niveaux
d'analyse : univariée, bivariée et multivariée.
4.1. PARTIE 1 : RESULTATS ISSUS DES ENTRETIENS AVEC
L'ECD
4.1. 1. Sous-partie A : Données des structures de
dialogues
Thème 0 : Données
Sociodémographiques
Nous nous sommes entretenus avec lessix responsables des
comités de santé du district
disponibles et fonctionnels. La saturation a
été atteinte après quatre interviews. ll en ressort les
informations suivantes.
Tableau 4 : Profil des informateurs
communautaires
Informateur Sexe
|
Anciennet
|
Age en
|
Statut
|
Niveau
|
Poste de
|
|
é au poste
|
année révolue
|
matrimonial
|
d'etude/ profession
|
responsabilité
|
|
Masculin
|
05 ans
|
41
|
Célibataire
|
CAP, et diplôme
|
Président du COSADI
|
Informateur 1
|
|
|
|
|
d'ATA
|
|
Feminin
|
03 ans
|
35
|
Célibataire
|
BEPC / ménagère
|
Vice- Président du COSADI
|
Informateur 2
|
|
|
|
|
|
|
Masculin
|
06 ans
|
45
|
Marié
|
Probatoire série A4
|
président du COSADI
|
Informateur 3
|
|
|
|
|
Espagnol
|
|
Informateur 4 Masculin
|
02 ans
|
36
|
Célibataire
|
Baccalauréat
|
Président du
|
|
|
|
|
A4 Allemand
|
COSADI
|
|
Pour mieux comprendre certaines composantes de notre
étude telles que les aspects organisationnels, institutionnelset
communautaires du système de surveillance épidémiologique,
nous avons choisi spécifiquement six variables : le niveau
d'étude ou la profession ; le poste de responsabilité ; les
années d'ancienneté dans la fonction ; le sexe,
l'âge et le statut matrimonialparce qu'elles ont un
rôle important à jouer dans la maitrise de l'organisation de la
politique de santé ainsi que ses enjeux. Aussi, avons-nous choisi le
niveau d'étude/Profession pour percevoir son influence sur la maitrise
des enjeux d'une telle activité.
Mémoire rédigé et
présenté par NDIBI ABANDA Jean Page 51
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-
Cameroun
Le poste de responsabilité, permet d'analyser avec une
certaine clarté la psychologie de l'organisation communautaire, le jeu
de rôle entre les différents leaders et la maitrise de leurs
missions. Les années d'ancienneté dans la fonction couplée
à l'âge, le sexe et au statut matrimonial nous ont permis de
convoquer la contribution de l'experience et la maturité professionnelle
et le coefficient d'implication.
De ces entretiens, il ressort que les informateurs sont
éclairés. Ce qui constitue un atout dans la maitrise des enjeux
et des missions confiées par la politique de la participation
communautaire. Le seul bémol ici reste le chomage, qui laisse dans le
système laisse une fenêtre de
vulnerabilité dans le système communautaire en ce sens que ces
informateurs pourraient être appelés à recourir aux
activités de survie laissant ainsi en friche leurs missions de
santé. Tous les informateurs occupent des postes stratégiques
dans le directoire des structures de dialogue. L'implémentation et
l'orientation de la politique de participation communautaire leur incombe donc
au premier chef en leur qualité de représentant de la
communauté. Leur position et leurs actions ont donc une incidence sur la
politique de la santé.
4.1.1.2. Thème I : facteurs organisationnels
Item 1 : Pourriez-vous nous parler de vos missions
dans le système de santé ?
Informateurs Réponses
Informateur 1
|
«...Notre mission est d'amener les doléances des
populations au niveau du district et des formations sanitaires»
|
Informateur 2
|
«Oui, nous avons beaucoup de mission, comme par exemple
chercher les malades pour les demander d'alleràl'hopital »
|
Informateur 3
|
« Nous travaillons à amener les populations
à aller consulter lorsqu'ils sont malades pour les empecher de mourir
à la maison. »
|
Informateur 4
|
«on participe aux differentes activités de la
santé comme porte-parole de la communauté, ainsi, nous
supervisons aussi les activités des centres de santé par exemple,
les prix des médicaments, et les autres prix des actes dans les centres
de santé»
|
|
Nous entendons par mission une tache confiée à
une personne ou à un organisme. Un cahier de charge. Dans l'esprit de
l'Article 5 - (2) de l'Arreté N°003 /CAB/MSP du 21 septembre 1998
fixant les modalités de création des structures de dialogue
communautaire dans les districts de santé, Le COSADI, est chargé
de :
concourir à l'identification des interventions
prioritaires en matière de santé ;
Mémoire rédigé et
présenté par NDIBI ABANDA Jean Page 52
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-
Cameroun
participer à l'élaboration du plan d'action
sanitaire du district ;
désigner les représentants de la
communauté au comité de gestion de l'hôpital de
district.
Des informations reccueillies, il ressort que la plupart des
responsables des COSADI maitrisent les missions qui leur sont
assignées.
Item 2 : Comment vous organisez-vous pour atteindre
vos objectifs de santé publique ?
Informateurs Réponses
|
|
|
|
|
«Nous menons des causeries éducatives pour le
changement de comportement aux personnes. Pour nos activités, nous nous
reunissons lorsque nous avons le temps, et nous envoyons des rapports de nos
activités au district de santé»
|
Informateur 1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Informateur 2
|
|
|
«On faitdes réunions, et après,
nous écrivons des rapports pour le district »
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
« Pour mener à bien nos activités,
nous suivons un plan d'action que nous avons
élaboré»
|
Informateur 3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
«il y'a un programme d'activités, que nous ne
respectons pas toujours pour des difficultés que nous rencontrons. Dans
ce plan d'action, nous priviligions les visites domiciliaires»
|
Informateur 4
|
|
|
|
|
|
|
|
Nous entendons par «Organisation du
travail»,l'élaboration d'un «Bussness plan»
avec définition claire des rôles des differents intervenants ainsi
que les axes d'intervention et les objectifs à atteindre. De ce point de
vue, deux DS disposent de plans d'action communautaire. Les autres
semblent ne pas en avoir. Il manque ainsi à ces derniers une boussole,
les terme de référence. Dans ce cas, l'évaluation n'est
pas possible. Si nous considerons l'évaluation comme l'écart
entre le modèle, la norme et la situation actuelle.
Mémoire rédigé et
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-
Cameroun
Item 3 : Participez-vous aux activités de
surveillance épidemiologique, et parlez nous de votre politique en la
matière ?
Informateurs Reponses
Informateur 1
Informateur 2
Informateur 3
Informateur 4
« Bien-sur nous participons
auxactivitésde la surveillance épidemiques, nous travaillons avec
les orientations du district. Ici nous surveillons les cas de diarrhées,
de poliomyelites aussi »
«effectivement, nous participons aux
activités de surveillance même comme nous n'avons pas toujours les
moyens pour nous déplacer. Nous cherchons les morts suspects dans le
village, les cas de poliomyélite, lorsqu'un enfant a les yeux jaunes
aussi »
«Nous cherchons les cas de maladies dans les
maisons. Par exemple si quelqu'un a les paralysies, si l'enfant qui marchait
avant de marche plus, on l'amène dans un centre de santé
»
«Nous participons aux activités de
surveillance à travers la surveillance basée sur les
événements. Chaque fois que nous remarquons des
décès d'animaux dans les villages et quartiers, nous les
notifions»
La «politique»au sens du
présent travail fait reférence aux différentes
stratégies mises en place pour atteindre les objectifs fixés. Au
regard des données, nous constatons que certains responsables
communautaires confondent les activités menées aux
stratégies qui sont pourtant plus globales découlant des
objectifs et plans d'action.PourKondji Kondji
(2005)citant l'OMS, le processus de la
participation communautaire comporte les étapes suivants:
l'organisation de la communauté en structures de
représentation formelle, encore appelées structure de dialogue
; l'information et la sensibilisation des communautés
sur les problèmes de santé et les réponses
apportées par le système de
santé(information-éducation-communication)
; la formation et la capacitation des structures de
représentation à la gestion des système de santé ;
l'encadrement et accompagnement des structures de représentation dans la
gestion quotidienne du système. Rifkin
(1990)distingue cinq niveaux dans la participation
communautaireà savoir : participation aux avantages des programmes ; aux
activités des programmes ; à l'exécution des programmes ;
à l'évaluation des programmes ;à la planification des
programmes.
Mémoire rédigé et
présenté par NDIBI ABANDA Jean Page 54
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
Item 4 : Comment financez-vous vos activités
de santé publique ?
Informateurs Réponses
|
|
|
|
|
« A travers les doléances,
surtout avec les mairies qui financent parfois nos activités.
Lorsque nous appelons l'Etat, il dit qu'il n'ya pas l'argent
»
|
Informateur 1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
«Puff. Ce n'est pas facile, nous utilisons parfois
notre propre argent pour payer le transport. alors qu'on nous a dit que
l'État devait financer nos activités»
|
Informateur 2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
« par les plaidoiries auprès des ONG et les
Élites pour avoir un peu d'argent, ce n'est pas possible !!, mais pour
qu'ils répondent ils prennent trop de temps et parfois nous sommes
bloqués pour faire ce que nous avons programmé »
|
Informateur 3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
« En principe nous devons avoir un budget venant de
l'État pour nos activités mais halas, nous ne
bénéficions de rien. C'est ce qui fait que les gens ne
s'intéressent pas aux activités de la santé ici. Tu ne
peux pas abandonner tes business pour venir perdre le temps. Parfois, ce sont
les élites qui nous donnent un peu d'argent lorsqu'ils peuvent, mais
avec eux c'est aussi difficile parce qu'ils vous trimbalent avant de vous
donner quelque chose »
|
Informateur 4
|
|
|
|
|
|
|
|
Article 4. - (2) de l'Arreté sus-mentionné
stipule que le Comité de Santé de l'Aire, en abrégé
COSA,est chargé entre autrede mobiliser les ressources
nécessaires au financement des activités de santéà
travers le cofinancement.
La mobilisation des ressources financières par les
structures de dialogue est l'une des missions reconnues par son partenaire qui
est l'Etat du Cameroun. Il faudrait cependant être plus explicites sur
les secteurs. Nos repondants n'ont pas explorer les pistes qui conduisent vers
un financement autonome de leurs activités. Les districts n'ayant pas
encore atteint la phase d'autonomie, il est difficile de mettre en oeuvre les
plans d'action qui existent.
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 55
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 56
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
4.1.1.3. Thème II : facteurs communautaires
Item 5 : Quelles sont les difficultés que
vous rencontrez dans l'exercice de vos missions ?
Informateurs Réponses
«Comme difficultés , je commence par le
manque de moyens financiers qui rend les déplacements difficiles. les
moyens de locomotions aussi ... Il y'a aussi l'enclavement du district qui nous
empeche surtout lors des saisons de pluie à participer aux
activités loin de nos bases, et les reunions de coordination
»
« le manque de consideration par les chefs de centre
qui n'aiment pas voir les responsables des COSA parcequ'ils pensent que nous
voulons les controler, nous n'avons pas le materiel de travail, nous n'avons
pas beaucoup de seminaires qui peuvent nous permettre d'avoir un peu plus
d'argent pour nos activités »
«nous ne pouvons pas citer toutes les
difficultés que nous rencontrons. Elles sont énormes, les
élites ne nous soutiennent pas vraiment, l'État est presque
absent financièrement »
« les difficultés ne manquent pas. Les
problèmes que nous rencontrons sont plus financiers. Le manque des
finances conditionnent tout. Si vous avez de l'argent vous pouvez
résoudre tous les autres problèmes comme les moyens de
locomotion
Informateur 1
Informateur 2
Informateur 3
Informateur 4
Les difficultés rencontrées font
reférence aux obstacles à l'atteinte des objectifs des
activités liées à la surveillance
épidémiologique. Ces obstacles sont à la fois financiers,
matériels et les problèmes d'accessibilité
géographiques aux sites pour mener les activités de surveillance
; les conflits divers. Ces difficultés pourraient expliquer le manque de
motivation observé chez ces representants de la communauté.
Informateur 1
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
Item 6 :Comment jugez-vous les rapports entre les
représentants de la communauté que vous êtes et le
personnel de la santé avec qui vous travaillez ?
Informateurs Réponses
« Je voulais vous dire que entre le personnel de
santé eux-meme ils ne
s'entendent pas. s'ils ont les problèmes entre
eux, avec nous c'est plus grave... ils ont un regard très méchant
envers les pharmacies. Ils ne nous intègrent pas parcequ'ils ont peur de
perdre leur pouvoir. Lorsque nous voulons verifier les prix fixés par le
FRPSP, ils refusent parcequ'ils veulent augementer les prix et vendre leurs
medicaments. Ce ne sont pas toutes les Aires de sante qui ont ces
problèmes certaines collaborent»
|
|
Informateur 2
«Humm.!! nous avons toujours
les problèmes lorsque nous arrivons dans les centres de santé.
D'ailleurs nous n'avons presque jamais accès dans les pharmacies,
lorsque nous voulons savoir ce que l'argent sert, c'est le silence qui nous
répond»
Informateur 3
« Nous nous efforçons a bien nous entendre en
plus cela dépend de la manière que les responsables des COSA
abordent les chefs de centre qui sont pour la plupart réticents et
réservés en ce qui concerne l'aspect financier »
Informateur 4
«les rapports entre les humains sont toujours faits de
friction, mais nous tombons toujours d'accord après pour le bien de tout
le monde. En réalité il y'a beaucoup de méfiance entre les
responsables des centres de santé et la communauté que nous
représentons »
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 57
Il est question d'évaluer le partenariat
Etat-communautésur le plan de la cohabitation et de la synergie. Les
rapports ici sont confictuels se caracterisant par des repulsions
réciproques, la méfiance,le conflit d'autorité et la
recherche du leadership. Ce conflit semble avoir une origine identifiée,
la gestion et le contrôle des entrées financières. Une
étude menée en 2010 par Betoko Jean dans le DS de Soa est
arrivéeà la conclusion selon laquelle,le processus de
mobilisation communautaire dépendait beaucoup plus du dynamisme des
personnels de santé que des caractéristiques des
représentants de la communauté. C'est donc un environnement
contreproductif et Medard (2006), entrevoyait les
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
consequences lorsqu'il pense que «la mise en
oeuvre de la participation communautaire se heurte à
l'hostilité du personnel».Assertion en congruence
avec celle de l'OMS(2006), pour qui, «le concept et la
pratitique de la participation communautaire à la santé
sont affectés par la manière dont les responsabilités et
lerôle des membres de la communauté sont considerés et
appreciés par les professionnels de la santé
»
4.1.2. Sous-partie b : Données des responsables des
districts de santé
4.2.1. Thème 0:données
sociodémographiques
Nous avons conduit dix entretiens auprès de dix
responsables de districts de santé. La saturation a été
atteinte après cinq interviews. ll en ressort les informations
suivantes.
Tableau 5 : Profil des participants des
équipes cadre des districts
Informateurs
|
Sexe
|
Age
|
Ancienneté dans la fonction
|
Statut
matrimonial
|
Qualification professionnelle
|
Poste de responsabilité
|
Informateur 1
|
Féminin
|
52 ans
|
8 ans
|
Mariée
|
Infirmière Brevetée
|
CBS
|
Informateur 2
|
Masculin
|
42 ans
|
7 ans
|
Célibataire
|
IDE
|
CBS
|
Informateur 3
|
Masculin
|
48 ans
|
4 ans
|
Marié
|
Médecin
|
CSSD
|
Informateur 4
|
Masculin
|
32 ans
|
1 an
|
Célibataire
|
ITGS
|
CBS
|
Informateur 5
|
Masculin
|
40 ans
|
6 ans
|
Marié
|
Infirmier Principal
|
Chef Bureau Partenariat
|
|
De ces données, nous faisons des remarques suivantes
:
quatre (04) informateurs sur (05) cinq sont de sexe masculin
;tous ont ateint une maturité d'esprit soit 32 ans pour le plus jeune
;une seule personne comptabilise 01 an dans le poste de surveillant
épidemiologique ; tous les informateurs occupent un poste strategique
dans la prise de décision au niveau du district de Santé.
Position qui les met en contact avec les responsables des bassins de production
des données épidemiologiques ; quatre (04) informateurs sur
cinq(05) sont juridiquement et techniquement compétents . Ils
possèdent une expertise clinique.
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 58
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
Ces remarques montrent qu'il existe un potentiel qu'il convient
d'entretenir pour atteindre des objectifs de santé escomptés.
4.2.2. Thème I : facteurs organisationnels
Item1: Pourriez-vous nous parler de l'organisation
de votre système de surveillance épidemiologique, ainsi que vos
strategies en matière de surveillance ?
Informateurs Réponses
Informateur 1
Informateur 2 Informateur 3 Informateur 4 Informateur 5
«....nous avons 22 FOSAsous
surveillance, reparties par priorité...les hautes priorités sont
visitées une fois par semaine, les moyennes deux fois par mois et les
sites de faibles priorité une fois par mois. nous visitons aussi les
tradi-therapeute, donc les sites sont aussi classés en deux
priorités :moyenne et faible classés en fonction du taux de
fréquentation et de la specialisation du
tradi-therapeute...»
«...l'organisation du système de surveillance
dans notre district n'est pas différent des autres DS, c'est
peut-être les stratégies qui diffèrent. Nous attendons les
rapports des FOSA chaque lundi matin et avant le 05 de chaque mois.Nous
designons les points focaux surveillance dans chaque fosa...»
«Bon la surveillance épidemiologique a deux
aspects : Il y'a d'abord la SBE qui est universelle, elle n'est pas
sectorielle. C'est une surveillance communautaire.Elle est vraiment porteuse
parcequ'elle nous permet d'avoir les signauxde manière
instantanée...la SIMR qui se fait de manière routinière et
passive dans les fosa.»
«...Ici, la surveillance se fait à deux
niveaux.La SBE en communaute..., et la SIMR qui se passe dans les Fosa. Les cas
sont notifiés au niveau du DS...nous analysons statistiquement les
données et suivons leur évolution dans le temps, pour surveiller
les seuils des maladies... ensuite les rapports sont acheminés a la
DRPS..»
«Pour le système de surveillance
épidemiologique, nous avons 27 fosa repartiesen niveau de
priorité dont 04 de haute priorité, 08 de moyenne et le reste de
faibles priorité. Pour ce qui est des stratégies, nous les
visitons respectivement une fois par semaine, deux fois par mois et une fois
tous les mois»
C'est la recherche des méthodes mises en place pour
remplir ses missions. Ces méthodes feront l'objet d'une
évaluation. Il s'agit surtout de voir les différents circuits
d'intervention et de communication des
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 59
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
resultats au sein de l'organisation.Tous les districts de
santé ont élaborédes strategies en fonction des objectifs
fixés.
Item 2:Parlez nous de la Promptitude et la
Complétude dans votre DS ?
Informateurs Réponses
Informateur 1
«Vraiment ici au district, notre promptitude peut se
situer à 90 %. Parceque nous faisons la coordination
avant le 05 de chaque mois et tout le monde apporte ses rapports. Pour la
complétude, bon!! Elle est à80 % dans les sites de
hautes et moyenne priorité alors qu'elle se situe à70 % pour les
faibles priorités»
Informateur 2
«Nos promptitudes et complétudes ne sont pas
bonnes. Elles n'atteignent pas 100 % durant les sept premiers
mois»
Informateur 3
« Je n'ai pas de chiffres en tête, mais, je
peux simplement vous dire que nos promptitudes et complétudes sont
toutes au vert citron. Bien évidemment le challenge est d'aller au vert
foncé»
Informateur 4
«À ce niveau, nous disons pour parler de
promptitude, le district étant essentiellement rural, et enclavé,
il est donc non accessible au réseau électrique et
téléphonique, les responsables ne peuvent pas transmettre les
rapports par téléphone. Ce qui fait que la promptitude est de
15%, et la complétude de 69% pour jusqu'à la
29ème semaine épidémiologique
c'est-à-dire le septième mois. »
Informateur 5
«Par rapport à la promptitude nous sommes
à48 %, et une complétude de 86 %»
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 60
La promptitude renvoie aux délais
requis et prescrits pour l'achéminement des informations
collectées. La complétudequant
à elle désigne la totalité des informations devant
être acheminées au niveau appropriés. Ces indicateurs ne
sont pas bonnes dans l'ensemble. En effet, lors des differents
entretiens,l'informateur 4 d'un district de
santé,«A ce niveau, nous disons pour parler de
promptitude, le district étant essentiellement rural, enclavé et
donc non accessible au réseau électrique et
téléphonique, les responsables ne peuvent pas transmettre les
rapports par téléphone. Ce qui fait que la promptitude est de
15%, et la complétude de 69% pour jusqu'à la 29
ème semaine épidémiologique c'est-à-dire
le septième mois. »
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
Item 3 :Comment jugez-vous la qualité des
données collectées dans votre district de santé
?
Informateurs Réponses
Informateur 1
Informateur 2
Informateur 3
Informateur 4
Informateur 5
« les données que les fosa apportent au DS, ont
beaucoup de problèmes. Parfois ils ne remplissent pas tous les espaces
cela nous fait perdre certaines informations»
«puff! Hélas, Pour être honnête,
les données collectées dans nos fosa ne sont pas très
bonnes. Les responsables les remplissent peut-être avec beaucoup de
précipitation, je me dis. Parfois, il y'a des espaces vides, et des
informations non exploitables»
« Les données collectées aussi bien
dans le cadre de la SBE que dans la SIMR ont beaucoup de problèmes
surtout sur leur versant qualité. Cela commence par une forte proportion
de données manquantes et ensuite les incohérences. Nous essayons
évidemment tant bien que mal d'inverser la tendance »
«pour ce qui est de la qualité des
données, nous pouvons dire que c'est un problème qui
s'améliore. Il y'a tout de même quelques soucis. Certains oublient
de mentionner la semaine épidémiologique, d'autres, le nom de la
formation sanitaire qui transmet le rapport et la notification
zéro»
«En ce qui concerne la qualité des
données, 36 % sont de mauvaise qualité, 28 % seulement sont
bonnes et le reste est acceptable. Cette mauvaise qualité fait allusion
à un mauvais rapportage, à la discordance, et les données
manquantes, qui se vérifient par l'absence de la notification de la
mention zéro»
On parle de«données de
qualités »lorsque celles-ci peuvent fournir une
information épidemiologique fiable, valide et donc utile pour la prise
de decision opérationnelle ou stratégique. Les données
collectées dans les FOSA sont diversement appréciées.
L'informateur 4 «Pour ce qui est de la qualité des
données, nous pouvons dire que c'est un problème qui
s'améliore...»propos opposés à ceux
del'informateur 5, qui estimeque «En
ce qui concerne la qualité des données, 36 % sont de mauvaise
qualité, 28 % seulement sont bonnes et le reste est acceptable. Cette
mauvaise qualité fait allusion à un mauvais rapportage, à
la discordance, et les données manquantes, qui se vérifient par
l'absence de la notification de la mention zéro».
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 61
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
Item 4 : Parlez-nous du personnel à votre
disposition pour les activités de survaillance surveillance
épidémiologique.
Informateurs Réponses
Informateur 1
« Certains personnels ne maitrisent pas l'importance de
la surveillance, ils la jugent comme inutile et un perd-temps. Ce personnel ne
s'implique pas vraiment, mais nous essayons de les brieffer chaque fois lors
des supervisions ...même comme cela ne change pas vraiment»
Informateur2
«...le personnel qui est à notre disposition
n'est pas qualifié, nous avons pour les trente fosa à peine huit
IDE comme chef de CSI, la plupart des chefs de CSI sont les A.S et ATMS. Ce qui
rend la compréhension des défis et les enjeux difficiles
»
Informateur3
«le problème du personnel est un challenge au
Cameroun actuellement. Le personnel se fait de plus en plus rare...La norme
voudrait que pour les besoins d'efficience, un personnel qualifié pour
1000 habitants mais actuellement, nous sommes à un personnel pour
7000habitants vous comprenez que le déficit est
énorme»
Informateur4
« ...le personnel de la surveillance est
constitué des ASC qui travaillent en communauté...des
professionnels de santé qui sur le plan qualitatif, sont vieillissants
et retraité pour la plupart chez qui l'implication et l'engagement
s'amenuisent. sur le plan quantitatif, il y'a une insuffisance
énorme.»
Informateur5
«Par rapport à la situation du personnel sur le
terrain, vous aller constater que la majorité des fosa est
dirigée par un personnel très peu qualifié dont la feuille
de route est largement au-dessus de leur qualification et de leur
compétence. Nous avons sur vingt-sept fosa, 12 IDE comme chef de centre,
le reste les aides-soignants, les infirmiers Brevetés, et les ATMS comme
chef de centre »
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 62
Le personnel devrait avoir à la fois la
compétence juridique et technique.En convoquant l'article
104 : (1) du Décret No 2013/093 du 03 Avril portant
organisation du Ministère de la santé
Publique, la Sous-Direction du Développement des
Ressources Humaines est chargée entre autre : de la gestion
prévisionnelle des effectifs;du suivi de l'adéquation
formation/emploi, et l'adéquation Profil/Poste detravail. Les
données nous montrent une insuffisance en personnel, ainsi que la
non-qualification de l'existant.
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
Item 5 :Quelles sont les difficultés que
vous rencontrez en matière de surveillance
épidémiologique?
Informateurs Réponses
Informateur 1
«Comme difficultés, Il y'a beaucoup plus de
problèmes au niveau de la logistique, donc les moyens de deplacement. Le
fait que Certains personnels n'intègrent pas l'importance de la
surveillance dans leurs activités nous dérange aussi. Certains
ASC n'ont pas de téléphone pour la transmission des
signaux»
Informateur 2
«Nous sommes dans un district essentiellement rural,
ce qui pose les problèmes d'accessibilité, vous pouvez avoir un
cas qui demande le prélèvement mais vous ne parvenez pas. Nous
faisons une supervision par opportunité et non par planification. Nous
ne visitons pas les fosa par niveau de priorité comme prévu, mais
lorsqu'une occasion opportunité se présente à cause du
manque de moyen»
Informateur 3
«les difficultés sont énormes vous vous
en doutez bien. Comme je le disais tout à l'heure, la surveillance
implique la SBE et la SIMR, que ce soit l'une ou l'autre cela demande beaucoup
de descente sur le terrain. Maintenant les moyens financiers ne suffisant pas,
cela rend difficile la mise en oeuvre des activités. Couplé au
manque de la ressource humaine qualifiée et la logistique»
Informateur 4
«il existe plusieurs difficultés. Le DS
comptent 57 fosa, cela rend difficiles les supervisions surtout qu'il y'a un
réel problème de ressources financières. Figurez-vous que
18 % de fosa tirent le DS vers le bas, elles ne transmettent pas les rapports
malgré tous les rappels à l'ordre et les lettres d'observation.
Le problème de réseau téléphonique aurait pu
résoudre la difficulté de l'enclavement, malheureusement, il est
absent dans la plupart des aires de santé »
Informateur 5
«il y'a d'abord l'éloignement des fosa et
l'enclavement. Non seulement elles sont éloignées, elles sont
enclavées. Le manque de matériel roulant est un problème,
l'insuffisance du personnel qualifié»
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 63
L'atteinte des objectifs fixés est mise à rude
épreuve par les problèmes d'enclavement ;
l'insuffisance des ressources humaines et financières.
Ainsi que la couverture insuffisante en réseau électrique et
téléhonique.
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
Item 6 :Quel est le niveau de viabilité de
votre district de santé ?
Informateurs Réponses
Informateur 1
« viabilité !!! Riire...Je ne sais pas,en
matière de surveillance ?pour la viabilité du district, nous
avons formé les ASC, avec qui nous travaillons sur la surveillance
basée sur les évènements. je ne sais pas si c'est la
viabilité (riiirre). Je ne sais pas si c'est cela la viabilité
»
Informateur2
Informateur3
« Nous sommes à la phase de consolidation dans
notre district. »
«Le district est à la phase de consolidation,
nous avons dépassé la phase de démarrage. Nous
élaborons des plans d'action, les suivons et nous les exécutons.
Nous ne sommes pas encore à la phase d'autonomie, pour plusieurs raisons
: insuffisance des ressources financières, humaines,
matérielles et communicationnelles. Je ne veux pas parler d'autres
choses. La planification au MSP est up-bottom cela induit beaucoup de
chevauchement. le personnel que nous avons travaillé
énormément et cela fait que certaines activités sont
négligées.»
Informateur4
« le district est enclavé, cela ne rend pas
les activités faciles. Certaines fosa sont complètement
abandonnées, le personnel est absentéiste, et
démotivé. Nous ne pouvons pas les suivre du fait de l'enclavement
et manque de moyens financiers et de locomotion. Le DS est donc est
tantôt à la phase de démarrage, tantôt au stade de
consolidation »
Informateur5
«On peut dire qu'on est à la consolidation,
parce que le démarrage a été lancé. La
viabilité du district implique aussi un personnel qualifié hors
nous n'avons pas le personnel qualifié donc nous ne pouvons vraiment pas
avoir des résultats probants»
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 64
Dans l'Article 127.- (1)du
Décret sus-mentionné, Le District de Santé constitue une
entité socio-économique assurant des prestations de bonne
qualité accessibles à tous, avec la pleine participation des
bénéficiaires. La viabilisation du district de
santé, renvoieàun processus conduisant chaque
district de santé vers une autonomie àla fois technique,
économique et institutionnelle. Tous les districts sont à la
phase de consolidation. Ils sont encore dans une situation de dépendance
économique , technique et institutionnelle qui les
empêche d'initier des actions, de les suivre et de les
exécuter dans les délais souhaitables.
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
4.2.3. Thème II : Facteurs communautaires
Item 7 : Comment jugez-vous le niveau d'implication
de la communautédans les activités de surveillance
épidémiologique , ainsi que celui des structures de dialogue
?
Informateurs Réponses
Informateur 1
Informateur 2
Informateur 3
Informateur 4
Informateur 5
«La communauté est impliquée dans la
surveillance, les ASC ont été formés pour la detection des
signaux des evènements au niveau communautaire, et ils deposent les
rapports d'activités. En ce qui concerne les structures de dialogue, ils
ne fonctionnent pas vraiment, ils sont au niveau de la
restructuration...»
«...les structures de dialogue lorsqu'elles existent
veulent parfois jouer le rôle de gendarme et de superviseur dans les
fosa, ce qui crée des conflits. Autant mieux le dire aussi, certains
responsables de CSI ne connaissent pas le rôle des structures de
dialogue. Mais nous avons les ASC qui font la SBE, ils ont les problèmes
de notification des signaux à cause de l'accessibilité et le
manque de moyens téléphoniques»
«On a un problème au Cameroun actuellement. Les
structures de dialogue sont de moins en moins dynamiques, de moins en moins
impliquées. Pour nous ici au district, nous avons instruit nos chefs
centre de créer des mutuels communautaires basées sur les COSA,
et qui ont vocation à se réunir mensuellement. Elles commettent
des rapports»
«pour ce qui concerne la participation communautaire,
nous avons un problème à capter les signaux communautaires parce
que les ASC disent ne pas voir ce qu'ils gagnent dans les activités.
Quant aux structures de dialogue, elles existent sur le papier, elles ne sont
pas fonctionnelles dans toutes les aires de santé»
«franchement deux ou trois
Aires de santé sur dix-sept ont des structures de dialogue
fonctionnelles. Ces structures de dialogue fonctionnelles ne comprennent
même pas vraiment leur missions»
La participation communautaire est mitigée. Le manque de
ressources, les conflits de leadership entre cette communauté et les
professionnels de la santé seraient à l'origine de la diminution
du coéfficient d'implication des populations dans les affaires de la
santé. Alors que «les communautés doivent prendre une
part active dans l'analyse de leurs situations sanitaires ; elles doivent
être habiletées et responsabilisées pour pouvoir prendre
des décisions au niveau local»(Kondji Kondji, 2005,
p.49)
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 65
Informateur 1
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
Item 8 : Comment jugez-vous le niveau de
collaboration entre le secteur de la santé et les secteurs
apparentés, tels que la santé animale,
l'éducation...?
Informateurs Réponses
«On travaille en collaboration seulement lorsqu'on a
les signaux communautaires.C'est à ce moment que nous appelons le
délégué du MINEPIA parce que nous faisons la SBE...Dire
que nous tenons toujours les réunions de coordination ensemble,
non!»
|
|
Informateur 2
Informateur 3
«En fait, nous travaillons par moment avec les autres
secteurs...»
«Comme je l'ai déjà dit, la SBE est une
surveillance communautaire, elle n'est pas discriminatoire. Elle peut partir
simplement d'une absence collective à l'école et nous menons des
investigations pour comprendre quel est l'événement qui se
dissimule derrière un tel absentéisme. Donc tous les secteurs de
la vie sont concernés par la SBE, qui est universelle et non plus
sectorielle»
Informateur 4
«Hein, bon, du moins! dans la communauté lorsque
nous avons les morts d'animaux, comme poulet, nous pensons à une zoonose
dans ce cas le secteur de l'industrie animale est sollicité pour plus
d'éclairage. Lorsqu'on a des cas de TNN, nous investiguons sur
l'itinéraire thérapeutique de la maman, ce qui nous conduit
parfois chez les tradi-praticiens avec qui nous collaborons»
Informateur 5
«Si je peux dire un mot à ce niveau,
l'année dernière nous avons eu un cas de rage et nous avons fait
appel au service du MINENIA qui a acheminé la tête dudit chien
à Yaoundé. En ce qui concerne le sous-secteur traditionnel, nous
avons la SBE qui intègre tous les secteurs. nous travaillons avec les
tradi-praticiens nous en avons formé dix-sept et qui ont des fiches de
notification des cas communautaires»
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 66
La santé étant considerée comme un bien
public commun, l'implication de tous est necessaire. Cette collaboration se
manifeste ici uniquement dans le cadre de la détection des signaux
communautaires. En leur absence, la coordination est disjointe et la
surveillance est mise à mal.
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 67
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
4.2. PARTIE 2 : RESULTATS DANS LES FORMATIONS
SANITAIRES
Dans cette section, il sera question de présenter les
résultats obtenus après la collecte des données primaires.
Cette présentation s'articule autour de plusieurs niveaux d'analyses :
univariée, bivariée et multivariée explicative.
4.2.1. Analyse univariée
L'analyse bivariée nous a aidés à
identifier les variables à faible taux de réponse, les variances
nulles et les valeurs aberrantes de notre étude. La distribution des
modalités des variables dans l'échantillon a ainsi rendu compte
des tendances dans notre échantillon. Après la
présentation des paramètres de tendance centrale et de
dispersion, celles relatives aux variables sociodémographiques,
professionnelles, organisationnelles, institutionnelles et communautaires ont
été ventilées.
4.2.1.1. Caractéristiques et typologie des
structures sanitaires
4.2.1.1.1. Typologie des structures
sanitaires
La catégorie de la structure, le secteur
d'activités, milieu d'implantation, caractéristiques de
fonctionnement. Le sexe, l'âge, et la catégorie professionnelle
ont été ventilés dans les caractéristiques
sociodémographiques et professionnelles. Tableau
6:Caractéristiques des structures de santé
|
|
|
Caractéristiques
|
Effectif (N)
|
Proportion(%)
|
Privé
|
12
|
12.50
|
Public
|
84
|
87,50
|
Total Rural
|
96
|
54,55
|
Privé
|
33
|
41,25
|
Public
|
47
|
58,75
|
Total Urbain
|
80
|
45,45
|
Secteur sanitaire
|
|
|
Privé
|
45
|
25,57
|
Public
|
131
|
74,43
|
Total
|
176
|
100,00
|
Catégorie de la structure
|
|
|
CSI/Assimilés
|
122
|
69,3
|
CMA/Assimilés
|
41
|
23,3
|
Hôpitaux de District/Assimilés
|
13
|
7,4
|
|
Source : Données de terrain, 2019.
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 68
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
L'enquête au sein des formations sanitaires a
montré une prédominance des établissements publics qui
occupent les trois-quarts du poids de l'échantillon. Cette
prédominance se fait ressentir tant bien en milieu urbain avec une
proportion d'environ 58,75% qu'en milieu rural où elles
représentent plus de trois-quarts du poids total.
De manière plus globale, les établissements
sanitaires situés en zone rurale représentent 56, 5% de
l'ensemble des structures enquêtées contre 45,5 % en milieu
urbain. Notre enquête a porté sur les Centres de santé
intégrés (69,3%) ; les CMA (23,3%) et les Hôpitaux de
district (7,4%).
Variables relatives à l'organisation et au
fonctionnement des structures sanitaires
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion22.png)
Figure 5: Distribution selon l'organisation des
séances de restitution
Figure 4 : Participation aux réunions de
coordinations
Oui au niveau du district de sante uniquement
75,6
36,0
Oui au niveau de l'aire de sante uniquement
0,6
64,0
oui au niveau de l' aire et du district
21,6
Non
2,3
Non Oui
0,0 50,0 100,0
Source: Données de terrain,
2019
2,3% ne participent pas aux réunions de coordination.
Parmi celles qui y participent, plus du tiers n'organisent pas à leurs
personnels des séances de restitution ou de briefing de manière
systématique après chaque réunion de coordination.
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
Figure 6 : Distribution des formations
sanitaires selon quelques caractéristiques de fonctionnement
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion23.png)
Connais les delais de transmission des rapports...
Dispose toujours des registre de consultation
connais les objectifs qui li sont assignés
recois les équipe de supervision
0,0 20,0 40,0
60,0 80,0 100,0
52,8
65,9
94,9
97,2
98,3
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 69
Source: Données de terrain,
2019.
Nous constatons que près de la moitié des
responsables en charge de la surveillance épidémiologique n'ont
pas été formés sur la gestion informatisée des
données sanitaires. Même si la grande majorité maitrise les
délais de transmission des rapports d'activités ;
reçoivent les équipes de supervision et ont une idée
claire des objectifs qui leurs sont assignés.
Transmission des rapports d'activité à
temps (promptitude) Figure
7.Transmission des rapports d'activité
à temps
Toujours
Parfois ou rarement
jamais
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion24.png)
18,2
29,0
52,3
0,0 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0 60,0
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
Figure 8:Raisons de la non transmission
des rapports d'activité
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion25.png)
manque de moyen de transport
Charge de travail
distance elevée
autre
0 5 10 15 20 25 30 35
11,1
26,7
31,1
31,1
Figure 9. Moyen de
transmission des rapports
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion26.png)
Non déclaré
Téléphone
Moyen électronique
Formulaire papier
0,6
4,5
28,4
66,5
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 70
0,0 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0 60,0 70,0
Source: Données de terrain, 2019 ?
Conservation des données
Figure 10:Moyen de conservation des
données
Non déclaré
0,6
Support numérique
Papier ou registres
Les deux (numerique et papiers)
0,0 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0 60,0 70,0 80,0
5,7
72,2
21,6
Source: Données de terrain,
2019.
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
Le principe de promptitude dans la transmission des rapports
est respecté dans plus du quart des formations sanitaires
interrogées, tandis que 18,22% environ ne le respectent. Les raisons
évoquées ici étant principalement le manque de moyen de
transport et la charge de travail ; la distance entre le lieu du
dépôt de rapports et les formations sanitaires.
Près des trois-quarts de ces structures sanitaires
acheminent toujours leurs rapports d'activités sur les supports
biodégradables. Et seulement le tiers fait recours aux moyens
électroniques
Pour ce qui est de l'archivage, les données
collectées sont conservées aux trois-quarts sur les supports
biodégradables en l'occurrence les papiers et les registres ;
l'archivage numérique ne représentant qu'une proportion
marginale.
? Variables relatives à la participation
communautaire
Figure 11 : Existence des structures de
dialogue
90,0
80,0
70,0
60,0
50,0
40,0
30,0
20,0
10,0
0,0
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion27.png)
9,1
12,5
78,4
Non NSP Oui
Figure 12: Implication des responsables des
structures de dialogue dans les activités de santé
Oui
NSP
Non
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion28.png)
23,8
32,5
43,8
0,0 20,0 40,0 60,0
Source: Données de terrain,
2019.
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 71
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
La communauté est représentée dans
trois-quarts formations sanitaires par la présence des structures de
dialogue. Même si Malheureusement, près de la moitié ne
s'impliquent pas de manière effective dans les activités de
santé.
? Variables sociodémographiques et
professionnelles des chefs de structures
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion29.png)
9,09
Figure 13: Distribution des
formations sanitaires selon le sexe de leur responsable
Figure 14 : Répartition des formations
sanitaires selon le grade du chef de structure
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion30.png)
femme
35%
homme
65%
femme homme
Technicien de laboratoire
Infirmier Supérieur
Aide-soignant
Médecin
IDE
0,00 10,00 20,00 30,00 40,00
0,57
25,57
31,82
32,95
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 72
Source. Données de terrain,
2019.
Les responsables des structures sont majoritairement les
aides-soignants ; suivis des IDE, et le quart est occupé par les
médecins ; les techniciens de laboratoire.
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 73
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
Tableau 7 : Caractéristiques des responsables de
structure
|
Tendance centrale et de Dispersion
|
Paramètres
|
Moyenne
|
45.5
|
Maximum
|
66
|
Minimum
|
27
|
Ecart-Type
|
8,30
|
Ancienneté professionnelle
|
|
Moyenne
|
19.70
|
Maximum
|
59
|
Minimum
|
2
|
Ecart-type
|
9.63
|
Ancienneté dans le district
|
|
Moyenne
|
10.86
|
Maximum
|
32
|
Minimum
|
1
|
Ecart-Type
|
6,12
|
|
Source. Données de terrain,
2019.
La moyenne d'âge des chefs de structures est de 45,5
ans, avec une ancienneté professionnelle moyenne de 20 ans. Ils ont
passé en moyenne 11 ans dans le district de santé au moment de
l'enquête.
? Caractéristiques des chargés de la
surveillance autres que les responsables de structures
Tableau 8 : Distribution des
formations sanitaire selon l'âge du responsable de la surveillance
Tendance centrale et de Dispersion
|
Paramètres
|
Moyenne
|
37.95
|
Maximum
|
58
|
Minimum
|
21
|
Ecart-Type
|
9,13
|
Ancienneté professionnelle
|
|
Moyenne
|
12.34
|
Maximum
|
34
|
Minimum
|
1
|
Ancienneté dans le district
|
|
Moyenne
|
8.46
|
Maximum
|
30
|
Minimum
|
1
|
Ecart-Type
|
6,18
|
|
Source : Données de terrain, 2019.
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 74
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
Le personnel en charge de la surveillance
épidémiologique dans la région du Sud-Cameroun a un
âge compris entre 21 et 58 ans, avec un écart entre les individus
de #177; 6.18. Ce personnel a une ancienneté moyenne de
8.46annéespassées dans l'un des DS de la région au moment
de l'enquête.
Tableau 9 : Caractéristiques des
responsables de la surveillance autres que les chefs de structures
Caractéristiques
sociodémographiques
|
Effectif (N)
|
Proportion (%)
|
Sexe chargé de la surveillance
|
|
|
Femme
|
41
|
63,1
|
Homme
|
24
|
36,9
|
Total
|
65
|
100,0
|
Grade du chargé de la surveillance
|
|
|
Aide-soignant
|
33
|
50,77
|
IDE
|
23
|
35,38
|
Infirmier Supérieur
|
1
|
1,54
|
technicien de laboratoire
|
8
|
|
Total
|
65
|
100,00
|
Existence d'un responsable de la surveillance autre que le chef
de la structure
|
|
Non
|
111
|
63,1
|
Oui
|
65
|
36,9
|
Total
|
176
|
100,0
|
|
Source : Données de terrain,
2019
La quasi-totalité des formations sanitaires
enquêtées ont déclaré effectué de la
surveillance épidémiologique. Néanmoins, il est important
de noter que dans plus de la moitié, le responsable de la surveillance
n'est autre que le responsable de la structure lui-même. Parmi les
structures ayant un chargé spécifique de la surveillance
épidémiologique, il ressort que plus de la moitié sont des
aides-soignants, près du tiers sont des techniciens de laboratoire ; la
moyenne d'âge est de 37, 95 ans, avec une ancienneté
professionnelle de 12, 34 ans et une durée moyenne de 8,46 années
passées dans le même district au moment de l'enquête. Cet
échantillon est dominé par les personnels de sexe féminin
(63,1%) que masculin (36,9%) soit un sexe ratio (Homme /Femme) de 1,7 3.
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 75
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
4.2.2. Analyse bivariée
Il s'agit dans cette sous-partie de vérifier
l'association entre la variable dépendante et chacune des variables
indépendantes à partir de la probabilité associée
au khi2. Le seuil de probabilité critique retenu étant
de 5%. On retient que si la valeur de P-value est inférieure à
5%, on rejette H0 (hypothèse nulle) et nous concluons qu'il existe une
relation entre les deux variables. Cette section présente donc les
variations de l'opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique et chacune des variables indépendantes de
l'étude.
? Opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique selon les caractéristiques de la structure
de santé
Tableau 10 : Association entre les variables
caractérisant la structure sanitaire et l'opérationnalisation
de la surveillance épidémiologique
|
|
|
|
Variables explicatives
|
Opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique
|
p-value
|
V-Cramer
|
|
Parfois/rarement N (%)
|
Toujours N (%)
|
|
5(8,9)
|
30(66,7)
|
11(24,4)
|
0.11
|
0,18
|
Public
|
29(22,2)
|
62(47,3)
|
40(30,5)
|
|
|
Milieu de résidence
|
|
|
|
|
|
Rural
|
22(22,9)
|
51(53,1)
|
23(24,0)
|
0,12
|
0,17
|
Urbain
|
11(13,8)
|
41(12,5)
|
28(51,3)
|
|
|
Type de la structure sanitaire
|
|
|
|
|
CMA/assimilé
|
8(19,5)
|
21(51,2)
|
12(29,3)
|
0,054
|
0,19
|
CSI/ assimilé
|
24(20,5)
|
67(54,9)
|
30(24,6)
|
|
|
HD/assimilé
|
0(0,0)
|
4(30,8)
|
9(69,2)
|
|
|
|
Source : Données de terrain,
2019.
***Significatif à 1% ; **significatif
à 5% ; * significatif à 10%
Au regard des informations de ce tableau, seul le type de
formation sanitaire est réellement associé significativement
à l'opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique au seuil de 10%. Le pourcentage des formations
sanitaires expédiant la totalité de leurs rapports de
surveillance dans les délais augmente selon la catégorie de la
structure. Aussi avons-nous les proportions suivantes CSI
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Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 76
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
(24,6%) ; un CMA (29,3%) et un HD (69,2%). Donc les HD sont
ceux qui opérationnalisent le mieux la surveillance, suivi logiquement
des CMA et enfin viennent les CSI.
? Opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique selon les variables caractérisant le
fonctionnement de la structure
Tableau 11: Association entre les variables
caractérisant le fonctionnement de la structure sanitaire et
l'opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique
Opérationnalisation de la surveillance
Variables explicatives épidémiologique
|
p-value
|
V-Cramer
|
Jamais Parfois/rarement
N (%) N (%)
|
Toujours N (%)
|
|
|
|
Oui, au District 9 (23,7) 14 (36,8)
|
15(39,5)
|
0.00***
|
0,33
|
Oui, au niveau de l'AS 20(15,0) 77(57,9)
|
36(27,1)
|
|
|
Non 5(100,0) 0(00,0)
|
(00,0)
|
|
|
Avoir participé à un séminaire de
formation sur la surveillance épidémiologique
|
|
Oui 18(22,8) 34(43,0)
Non 14(15,4) 58(59,8)
|
27(34,2)
24(24,7)
|
0,999
|
0,19
|
Implication des structures de dialogue dans les
activités
|
|
|
|
Oui 8(15,4) 20(38,5)
|
24(46,2)
|
0,017***
|
0,19
|
Non 11(15,4) 42(60,0)
|
17(24,3)
|
|
|
NSP 7(18,4) 24(63,2)
|
7(18,4)
|
|
|
Moyen de transmission des rapports
|
|
|
|
Formulaire papiers 23(19,7) 73(62,4)
|
21(17,9)
|
0,000***
|
0,61
|
Moyen électronique 7(14,0) 18(36,0)
|
25(50,0)
|
|
|
|
Distance entre la formation sanitaire et le lieu de
dépôt des rapports d'activité
Moins de 10 KM 2(3,8) 27(50,9)
|
24(45,3)
|
0,000***0,33
|
11-50 Km 14(15,6) 49(54,4)
|
27(30,0)
|
|
50 Km et + 16(50,0) 16(50,0)
|
0(0,0)
|
|
Allocation de transport pour la transmission des
rapports
|
|
|
Oui 1(4,3) 11(4,8)
|
11(4,8)
|
0,000***
|
Non 31(20,4) 81(53,3)
|
40(26,3)
|
|
|
Source. Données de terrain,
2019.
Nous constatons que certaines pratiques de fonctionnement des
formations sanitaires sont significativement associées à
l'opérationnalisation de surveillance épidémiologique. En
effet, la participation aux réunions de coordination par la structure a
une influence au seuil de 1%. Les formations sanitaires qui participent aux
réunions de coordination tant au niveau du district et au niveau
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Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 77
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
de l'aire de santé ont tendance à mieux
opérationnaliser la surveillance (35,5%) que celles qui participent
à ces réunions uniquement au niveau du district (27,1%) et ceux
ne participant pas à ces réunions (100,0%). L'organisation des
séances de débriefing dans les formations sanitaires a
également une influence significative sur la variable dépendante.
Nous avons 34,2% des structures organisant ces séances de recyclage
opérationnalisent la surveillance contre 24,7% chez celles qui ne le
font pas. Le moyen de transmission des rapports impact significativement la
promptitude. En effet, la moitié des structures de santé
transmettant leur rapport par voie électronique le vont dans les
délais contre seulement 27% chez celles utilisant le formulaire papier.
L'implication des responsables des structures de dialogue lorsqu'elles existent
dans les activités de la formation sanitaire impacte également la
variable dépendante. En effet, 46% des structures qui
bénéficient de cette implication opérationnalisent mieux
la surveillance contre 24% chez celles ne bénéficiant pas de cet
avantage. Les structures de santé proches de leur lieu de
dépôts des rapports d'activités ont tendance à mieux
opérationnaliser la surveillance épidémiologique que
celles qui en sont éloignées.
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 78
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
? Opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique selon les caractéristiques du chef de
structure
Tableau 12 : Association entre variables
caractérisant le chef de structure et l'opérationnalisation de
la
SE
|
|
|
|
Opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique
|
p-value
|
V-
Cramer
|
Variables explicatives
Jamais Parfois/rarement
N (%) N (%)
|
Toujours N (%)
|
|
|
|
|
41-50ans 12(16,7) 40(55,6)
|
20(27,8)
|
0.425
|
0,13
|
41-50ans 12(16,7) 40(55,6)
|
20(27,8)
|
|
|
50 ans et + 13(27,5) 22(43,1)
|
15(29,4)
|
|
|
Sexe du Chef de Structure
|
|
|
|
Femme 8(12,9) 33(54,1)
|
20(32,8)
|
0,19
|
|
Homme 25(21,7) 59(51,3)
|
31(27,0)
|
|
|
Ancienneté professionnelle du chef de
structure
|
|
|
|
Moins de10 ns 3(8,1) 23(62,2)
|
11(29,7)
|
0,13
|
0,17
|
11 à 50 ans 10(14,5) 35(50,7)
|
24(34,8)
|
|
|
50 ans et plus 20(28,5) 34(48,6)
|
16(22,9)
|
|
|
Le responsable de la surveillance a suivi une formation
en surveillance
|
0,000***
|
0,73
|
Non 10(12,2) 55(67,1)
|
17(20,7)
|
|
|
Oui 22(23,7) 37(39,8)
|
34(36,6)
|
|
|
|
Source. Données de terrain,
2019
***Significatif à 1% ; **significatif
à 5% ; * significatif à 10%
Nous constatons d'après le tableau ci-dessous que le
sexe du chef de structure, son âge et son ancienneté
professionnelle n'influencent pas de manière significative
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique.
En revanche, le fait qu'il ait suivi une formation en surveillance
épidémiologique ou pas l'impact au seuil de 1%
4.2.3. Statistique du V cramer : force de
l'association
Le V de Cramer permet de comparer l'intensité du lien
entre les deux variables étudiées. Plus V est proche de
zéro, moins les variables étudiées sont
dépendantes. Plus V est proche de 1, plus la liaison est forte. V cramer
<0,10 : relation d'intensité nulle ou très faible ; V cramer
=0,10 et <0,20 : relation
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Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 79
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Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 80
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 81
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
d'intensité faible ; V cramer =0,20 et <0,30 :
relation d'intensité moyenne ; V cramer =0,30 : relation
d'intensité forte.
Tableau 13 : Intensité de la relation
entre les variables significativement associées à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les DS du sud
Variables significativement associées à
l'opérationnalisation de la SE V cramer
Participation aux réunions de coordination 0,33
Existence et implication des structures de dialogue 0,19
Transmission électronique des rapports
d'activités 0,61
Distance par rapport au lieu de dépôt des
rapports 0,33
Participation à un séminaire sur la
surveillance épidémiologique 0,73
Source. Données de terrain,
2019.
La nature du moyen de transmission des rapports
d'activités et la participation à un séminaire de
surveillance par le surveillant épidémiologique influencent
fortement l'opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique.
4.2.4. Analyse explicative multivariée
Le modèle final de notre analyse est en
adéquation avec les données (Plus-value/significativité =
0.0000) ; ce qui signifie que les résultats tirés de
l'exploitation de la base sont significatifs pour tenir lieu des facteurs
influençant l'opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique. Ces facteurs ont été
identifiés à partir de la commande « Logit »
mis ensemble les modalités des variables (dépendante et
indépendantes) préalablement dichotomisées et à
faible poids. Les modalités des variables fortement
représentées constituant la modalité de
référence. Seules les modalités ayant une valeur
significative au seuil de 5% sont constituées comme des
déterminants. L'interprétation se fait à l'aide des «
Odds Ratio ». Notons que les résultats subséquents sont
interprétés « Ceteris Paribus » ou «
toute chose égale par ailleurs » ; c'est-à-dire que
l'influence d'une variable est analysée en gardant les effets des autres
variables inchangés. Le tableau ci-dessous récapitule les
variables les résultats obtenus à tous les seuils de
significativité ***Significatif à 1% ; **significatif
à 5% ; * significatif à 10%, en gardant toutefois à
l'esprit que le seuil de 5% est celui retenu pour cette étude
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
Tableau 14: Régression logistique des
facteurs associés à l'opérationnalisation de la
surveillance épidémiologique dans les districts de santé
de la région du Sud-Cameroun
Modalités de Variables
|
Odds Ratio
|
IC à 95%
|
p-value
|
Hôpital Privé
|
0,63
|
0,107-3.75
|
0,617
|
Milieu de travail
|
|
|
|
Urbain
|
0,64
|
0,14-2,96
|
0,577*
|
Type de FOSA
|
|
|
|
HD/Assimilés
|
73,90
|
1,88-2902
|
0.022**
|
CMA/Assimilés
|
8,35
|
0,729-95.62
|
0.088*
|
Sexe du chef de structure
|
|
|
|
Femme
|
0,24
|
0,31-14,93
|
0.434
|
Sexe du chargé de surveillance
|
|
|
|
Femme
|
0,24
|
0,04-0,13
|
1,539
|
Age du chef de structure
|
|
|
|
Femme
|
1,24
|
0,97-1,58
|
0,079
|
Age du chargé de la surveillance
|
0,87
|
0,76-1,00
|
0,050**
|
Ancienneté du chargé de surveillance
|
1,04
|
0,90-1,20
|
0,533
|
Existence d'un surveillant
épidémiologique autre que le chef de structure
|
|
Non
|
0,06
|
0,0044-0,93
|
0,045**
|
Grade du chef de structure
|
|
|
|
Aide-soignant
|
2,59
|
0,24-27,31
|
0,428
|
Médecin
|
0,20
|
0,009-4,37
|
0,31
|
Technicien de Laboratoire
|
0,20
|
0,006-6,46
|
0,36
|
Ancienneté du chef de structure
|
1,01
|
0,90-1,13
|
0,80
|
Corps de métier du surveillant
épidémiologique
|
|
|
IDE
|
1,35
|
0,18-9,92
|
0,766
|
Technicien de Laboratoire
|
41,01
|
2,16-776,6
|
0,013**
|
|
Moyen de transmission des rapports
d'activités
Moyens électroniques 11,58
|
2,36-56,8
|
0,003***
|
Distance avec le lieu de dépôt de rapport 0,92
|
0,88-0,97
|
0,002***
|
Allocations de frais de transports pour la transmission
des rapports
|
|
Oui 3,24
|
0,57-18,38
|
0,184
|
Le surveillant épidémiologique a
été formé sur la surveillance
|
|
|
Oui 1,47
|
0,35-6,12
|
0,59
|
|
Source. Données de terrain,
2019.
De manière globale au niveau explicatif, parmi les
variables que nous avons mobilisées dans notre étude pour
expliquer le phénomène de l'opérationnalisation de la
surveillance épidémiologique, celles retenues
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
ci-après sont statistiquement significatives au seuil
retenu : la Catégorie de la formation sanitaire, l'âge du
Chargé de la surveillance, l'existence dans la formation sanitaire d'un
chargé de la surveillance autres que le responsable de la structure, le
corps de métier du chargé de la surveillance, le moyen de
transmission des rapports et la distance entre la formation sanitaire et le
lieu de dépôt des rapports d'activité.
s La catégorie de la formation
sanitaire
Les Hôpitaux de Districts sont ceux qui
opérationnalisent le mieux la surveillance
épidémiologique. En effet, ils ont 73,9 fois plus de chance que
les CMA et CSI avec des estimés de risque OR=73.9 ([95% IC: 1.88 -
2902]; P= 0,022)
s L'âge
D'après les résultats, la surveillance
épidémiologique se dégrade en fonction de l'âge de
la personne en charge, de 0,13 fois/année supplémentaire 0,13 OR=
0,87 ([95% IC : 0.76-1.0] ; P= 0,050)
s La charge de travail
Les structures sanitaires ayant un chargé de la
surveillance autre que le responsable de la structure, ont 0.94 fois plus de
chance de mieux l'opérationnaliser comparé à celles qui
ont un seul individu qui cumule les deux charges. OR= 0,064 ([95% IC : 0.0044 -
0.93] ; P= 0,045)
s La profession du chargé de la
surveillance
Lorsque le chargé de surveillance était un
technicien de laboratoire, le risque de dégradation de la surveillance
diminuait de 41 fois. OR= 41.01 ([95% IC : 2,2-776]; P= 0,013)
s Le moyen de transmission des rapports
La transmission par moyen électronique des rapports
d'activités, augmente de 11 fois la chance mieux opérationnaliser
la surveillance dans les formations sanitaires. OR=11,6 ([95% IC: 2,362 -56.8];
P= 0,003).
s La distance
Lorsque la distance entre le lieu d'implantation de la
formation sanitaire et le lieu de dépôt des rapports
d'activités augmente d'un kilomètre, le risque d'affecter
négativement la surveillance s'accroit de 0,01 OR= 0,93 ([95% IC: 0,89
-0.97]; P= 0,002).
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion31.png)
CHAPITRE 5
SYNTHÈSE ET DISCUSSION DES RÉSULTATS
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 82
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 83
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 84
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
DISCUSSION DES RESULTATS
Dans cette partie, nous optons pour la méthode de
triangulation. La triangulation vise la convergence ou la corroboration des
résultats issus de différentes méthodes dans une optique
de validation des interprétations. Leur complémentarité,
servant justement à conforter, à illustrer ou à clarifier
les résultats d'une méthode par ceux d'une autre (Greene, 1989).
Cette étude a mis en exergue les facteurs qui interfèrent de
manière significative avec l'opérationnalisation de la
surveillance épidémiologique dans les districts de santé
de la région du Sud-Cameroun.
5.1. Facteurs sociodémographiques
? Le sexe
Relativement au sexe, il a été montré
dans cette étude qu'il ne discrimine pas l'opérationnalisation de
la surveillance. Résultat similaire à celui d'une étude
menée dans les districts de santé Nord et Sud de N'Djamena par
Mabonon (2017), où il n'a pas été trouvé une
association statistiquement significative entre le sexe du responsable de la
collecte des données de surveillance épidémiologique et la
qualité des données collectées. Le sexe n'a donc aucune
influence sur la surveillance épidémiologique dans la
région du Sud.
? L'âge
Les résultats ont montré que l'âge du
chargé de la surveillance épidémiologiquediscriminait
celle-ci au seuil de 5% (p=0,050).Toutes choses restant
égale par ailleurs, la surveillance se dégrade en fonction de
l'âge de son surveillant.Ce résultat est différent de
ceuxd'une étude similaire réalisée en 2017 dans les
districts Nord et Sud de N'Djamena au Tchad par Mabonon qui a montré
qu'on a plus de chance d'avoir une meilleure collecte des données
lorsque le personnel est ancien. Le phénomène de routine et
d'accoutumance pouvant expliquer cet état des choses. En effet, plus le
personnel prend de l'âge, plus il sombrerait dans la routine, qui au
regard de ces deux résultats contradictoires donne matière
à deux interprétations distinctes. Dans un premier temps
l'empirisme qui est une source de savoir qui fonde son approche sur
l'expérience est non seulement liée à l'âge, mais
aussi à l'accoutumance. Dans les théories de l'apprentissage, de
filiation empirique, Nkoum (2017), pense que les connaissances sont des savoirs
disponibles dans l'environnement que le sujet intègre, connaitre dans la
perspective empirique c'est aussi et surtout faire une copie du milieu. Le
comportement attendu
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
étant la restitution fidèle des savoirs acquis
sans altération. Il semblerait qu'à mesure que les individus
prennent de l'âge, le personnel en charge des activités de
surveillance ferait plus confiance à l'expérience qu'à la
cognition, à l'actualisation de soi et au renouvellement des savoirs qui
sont du reste biodégradables. Dans un deuxième temps,
l'ancienneté pourrait revêtir des effets pervers qu'il
conviendrait de corriger et de contrôler pour installer un comportement
qui permettrait d'avoir à l'esprit les avantages de la surveillance
épidémiologique au double plan personnel et collectif. Pour la
réussite d'un tel dessein, Prochasca, Di Clémente et Nacross
(1992) suggèrent de capitaliser sur les relations aidantes l'objectif
ici étant de consolider le comportement en envisageant des
possibilités évidentes de rechutes en fonction des individus. En
effet l'âge peut conduire à la démotivation et à un
excès de suffisance inhibant ainsi le processus de remise en question de
ses propres savoirs.
? La profession
Le corps de métier du chargé de la surveillance
affecterait cette dernière. D'après les résultats de cette
étude, les techniciens de laboratoire auraient plus de chances de mieux
mettre en oeuvre les activités de la surveillance
épidémiologique que tout autre corps de métier. Ceci
pourrait s'expliquer par le fait que les techniques de laboratoire mettent un
accent très particulier sur la qualité de l'information clinique
issue des tests et son rapportage, et la procédure qui conduit à
sa production. C'est sur cette information clinique que repose le diagnostic de
certitude qui sera posé en milieu clinique ainsi que les grandes
orientations thérapeutiques. C'est donc un corps de métier qui
aurait au sens des travaux de Deci et Ryan (2002) sur la motivation,
procédé à la régulation intrinsèque des
actions guidées uniquement par l'intérêt et le plaisir
qu'il y trouve, sans attendre une quelconque récompense externe. Les
autres corps de métier chez qui le comportement n'est pas observé
ou est mal coordonné, il leur faudrait acquérir de la
compétence à travers les rencontres de renforcement des
capacités. La compétence pouvant se définir comme
étant «la capacité qu'a une personne d'accomplir une
tâche donnée. C'est un ensemble de connaissances
déclaratives, de connaissances procédurales et d'attitudes qui
sont activées lors de l'accomplissement d'une tâche » (Brian,
1997). En plus de la compétence, il y'a l'engagement qui «
correspond, dans une situation donnée, aux conditions dans lesquelles la
réalisation d'un acte ne peut être imputable qu'à celui qui
l'a réalisé » (Joule et Beauvais).
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Option Épidémiologie
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/École des Sciences de la Santé 85
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Option Épidémiologie
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Option Épidémiologie
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
5.2. Facteurs organisationnels
? La catégorie de la formation
sanitaire
La catégorie de la formation sanitaire influence
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique.
En effet, les hôpitaux de district et les centre médicaux
d'arrondissement ont une forte probabilité de mieux
l'opérationnaliser que les centres de santé
intégrés. Ceci pourrait se justifier d'une part par le fait que
les CSI de la région du Sud ont à leur tête de
manière majoritaire un personnel non qualifié du pont de vue
technique et juridique. Ce qui corrobore les propos recueillis lors de nos
entretiens auprès d'un responsable de district de santé qui
reconnait que« ...le personnel qui est à notre disposition n'est
pas qualifié. Nous avons pour les trente formations sanitaires à
peine huit IDE comme chef de CSI, la plupart des chefs de CSI sont les
Aides-soignants et ATMS. Ce qui rend la compréhension des défis
et les enjeux difficiles... ».D'autre part, cela pourrait s'expliquer par
la charge de travail dans ces formations sanitaires qui connaissent une
insuffisance sur le plan numérique en personnel sanitaire.
L'hôpital étant un lieu de rencontre des
civilisations, de synthétisme des sciences sociales et humaines. C'est
un système complexe, une entité sociale en interaction dynamique
avec le personnel administratif, les services de soins, les patients, les biens
qui sont en interrelation et en interdépendance les unes aux autres,
organisées en vue d'atteindre un but précis selon Rosny (1995) et
Duron (1998) cité par Nkoum. L'hôpital reste selon Mintzberg, une
organisation rationnellement complexe dans la perspective administrative et
managériale. Pour atteindre les objectifs dans un tel environnement,
Mintzberg recommande la division des taches et la répartition des
rôles. Les hôpitaux de quatrième et cinquième
catégorie ayant plus de possibilité à le faire, les
objectifs de surveillance semblent mieux atteints.
? Les ressources financières et
Humaines
La problématique de la ressource humaine sur le double
plan qualitatif et quantitatif se pose. Nos données montrent que la
surveillance était plus dégradée dans les CSI et
assimilés oùl'on retrouve un fort taux de personnel aide-soignant
et techniciens de laboratoire occupant les postes de responsabilité et
souvent considéré comme non qualifié. Lors de nos
entretiens, un responsable du SSD reconnait l'existence d'un
problème« le problème du personnel est un challenge au
Cameroun actuellement. Le personnel se fait de plus en plus rare. Mais nous
faisons avec ce que nous avons. La norme voudrait
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
que pour les besoins d'efficience, un personnel
qualifié pour 1000 habitants mais actuellement, nous sommes à un
personnel pour 7000 habitants... ».Ce manque de ressources semble
être un problème pour les pays africains. En effet, une
étude similaire réalisée en Tanzanie par Peter Nsubuga en
2002 avait relevé la rareté des ressources financières et
matérielles allouées à la surveillance
épidémiologique et la riposte doublée d'une insuffisance
de personnel formé en épidémiologie. Résultat qui
est en congruence avec le constat de l'OMS, (2006) qui estimait que dans le
monde, la pénurie est estimée à environ 2,3 millions de
médecins, d'infirmiers et de sages-femmes, et à plus de 4,3
millions d'agents de santé au total dans certaines régions,
notamment en Afrique sub-saharienne, les effectifs actuels du personnel de
santé doivent être augmentés de près de 140 % pour
surmonter les crises sanitaires.
Le système de surveillance
épidémiologique dans un tel contexte aura beaucoup de mal
à atteindre les objectifs escomptés. En considérant ce
système de surveillance au sens de Ludwig Von Bertalanffy (1973),comme
un ensemble inter-relié d'éléments avec des influences
mutuelles et baignant dans un environnement qui joue sur lui, le manque ou
l'insuffisance des ressources tant humaines que matérielles,
communicationnelles et financières aura un impact sur la mise en oeuvre
des activités et donc l'atteinte des objectifs. C'est donc un
système de surveillance fragilisé du fait de la
défaillance de certains de ses maillons les plus essentiels. Pour sauver
un tel système, il faudrait de la motivation considérée
par le dictionnaire universel (2008), comme un ensemble de facteurs conscients
ou inconscients qui déterminent un acte, une conduite.
? Le moyen de transmission
Les structures de santé qui transmettent leurs
rapports par moyens électroniques ont environ 11 fois plus de chances de
mieux opérationnaliser la surveillance épidémiologique par
rapport à tout autre moyen. D'autant plus que la même étude
a montré l'influence de la distance sur les données de
promptitude.L'approche systémique de filiation globaliste dont le
physiologiste Ludwig Von Bertalanffy(1973), en est le père fondateur en
intégrant les aspects contradictoires du système tels que l'ordre
et désordre; le déterminisme et hasard; l'incertitude et la
certitude nous permet de mettre en évidence les fenêtres de
vulnérabilités et d'opportunités qui existent dans les
districts de santé de la région du sud.Il revient dès lors
au système de surveillance épidémiologique de prendre des
mesures ergonomiques visant à mieux améliorer les pratiques de
surveillance pour plus d'efficience et d'efficacité.
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
? La charge de travail
Le fait que le responsable de la structure soit
également le responsable de la surveillance augmente le risque de
dégradation de celle-ci. C'est le syndrome de l'épuisement
professionnel ou le Burn-Out qui est incriminé en filigrane. Pour
Stordeur et al. (1999), l'épuisement émotionnel
réduit la satisfaction au travail et l'implication dans l'organisation,
augmente l'absentéisme, et réduit la performance au travail et
partant la sous-estimation de certaines activités. Cette assertion est
en congruence avec les résultats de notre étude. En effet, un
seul individu chargé des activités curatives, préventives
et promotionnelles couplé aux responsabilités de son existence ne
peut humainement pas remplir ces missions avec le même coefficient
d'implication. Face à ce dilemme, la tendance est à
privilégier les activités curatives au détriment des
aspects préventifs du rôle du soignant. Cette charge du travaille
semble avoir une incidence sur la qualité des données
collectées c'est ce qu'a reconnu un responsable du SSD« en ce
qui concerne la qualité des données, 36 % sont de mauvaise
qualité, 28 % seulement sont bonnes et le reste est acceptable. Cette
mauvaise qualité fait allusion à un mauvais rapportage, à
la discordance, et les données manquantes ».Ceci serait la
conséquence d'une mauvaise gestion des ressources humaines. Et pourtant,
dans l'approche fonctionnaliste de Fayol, la gestion des RH dans un
système de santé vise à disposer d'un personnel à
la fois qualifié et motivé, équitablement réparti
dans l'ensemble du territoire. Pour résoudre ces problèmes,
Médard (2001), estime que «la décentralisation est
introduite dans le système de santé publique au Cameroun comme un
ensemble de technique visant par l'autonomisation des structures de
santé, à transformer profondément le comportement
dysfonctionnel du personnel sanitaire, médical, et paramédical
qui est considéré comme étant à la source de la
crise du système de santé ».Tout individu au travail
ressentant des besoins qui sont sources de motivation (Maslow, 1943).
5.4. Facteurs communautaires
? La distance et l'enclavement
Suivant les données de cette étude issue de la
régression binomiale, les formations sanitaires urbaines voient leur
risque d'effectuer une mauvaise surveillance épidémiologique
diminué de 0,36 fois, par rapport aux structures rurales.En outre, lors
de nos entretiens avec les responsables des districts de santé, l'un
d'eux a reconnu que« ...Pour parler de promptitude, le district
étant essentiellement rural, enclavé et donc non accessible au
réseau électrique et téléphonique, les responsables
des FOSA ne peuvent pas
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
transmettre les rapports par téléphone. Ce
qui fait que la promptitude est de 15%, et la complétude de 69%
jusqu'à la 29 ème semaine
épidémiologique... ».Le lien hautement significatif
observé entre la distance qui sépare les lieux d'implantation des
formations sanitaires et la promptitude montre que lorsque celle-ci augmente
d'un kilomètre, le risque d'affecter négativement la surveillance
s'accroit. Notamment chez les individus qui transmettent physiquement leurs
rapports d'activités. Ceci devrait interpeller tous les acteurs du
système afin d'élaborer des stratégies visant à
réduire l'influence de la distance sur l'opérationnalisation de
la surveillance épidémiologique. Surtout que John Stacey Adams
(1960) pense que tout individu au travail observe son environnement afin
d'évaluer si le traitement qui lui est réservé est
équitable ou non. Il effectue le rapport entre les avantages qu'il
retire de son emploi et les contributions qu'il apporte à
l'organisation. Prochasca et Di Clémente dans le modèle
Trans-théorique de changement recommandent d'adopter les conduites
favorables au développement d'un système plus résilient et
donc aptes à capter les objectifs. La réussite d'une telle
entreprise passe par la mise en commun de plusieurs variables comportementaux.
Les interventions thérapeutiques visées ici concernent le passage
d'un comportement A non productif pour le système de surveillance
à un comportement B utile avec cependant le contrôle des rechutes,
des préjugés, la pression de l'environnement et en luttant contre
ses propres croyances. Les facteurs à intégrer ici étant
de trois ordres : envisager un changement, le planifier, l'amorcer et le
consolider
? Faiblesses du système
communautaire
Faiblesse du système communautaire est
tributaireàla dimension économique de la viabilisation des
districts de santé laquelle dimension fait reférence aux aspects
du financement de la santé notamment les processus devant conduire vers
leur autofinancement. Il s'agit notamment des mécanismes de collectes
des ressources financières, de partage du risque et d'achat de services.
Malgré son combat de lutte contre la pauvreté, du fait de son
adhésion aux Objectifs du Millenaire pour le Développement et
plus récemment aux Objectifs de développement durable, le
système de santé camerounais dépend encore
entièrement du pouvoir d'achat d'une population elle-même de plus
en plus pauvre.La question est de savoir Comment donc pérenniser un
système de santé basé sur la précarité?
Comment les communautés réussiront-elles à financer ses
activités de santé dans un environnement aussi difficile et sous
ajustement structurel ?La communauté joue pourtant un rôle
important dans la surveillance épidémiologique. En effet,
l'analyse descriptive bivariée a montré que l'implication des
responsables des structures de dialogue dans les activités de
santé impacte également sur
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 89
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
l'opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique. Hors nous sommes en face d'une communauté
qui rencontre plusieurs difficultés qui empêchent
l'accomplissement de ses missions. les relations conflictuelles dans le
partenariat avec l'Etat. Lors de nos entretiens avec les responsables des
COSADI, certains ont reconnu que «... entre le personnel de
santé eux-même ils ne s'entendent pas. s'ils ont les
problèmes entre eux, avec nous c'est plus grave... ils ont un regard
très méchant envers les pharmacies. Ils ne nous intègrent
pas parcequ'ils ont peur de perdre leur pouvoir.»etpour
d'autres,«...nous avons toujours les problèmes lorsque nous
arrivons dans les centres de santé. D'ailleurs nous n'avons presque
jamais accès dans les pharmacies, lorsque nous voulons savoir ce que
l'argent sert, c'est le silence qui nous répond ».
Au-delà des problèmes conflictuels, il y'a
même la participation de la communauté qui est questionnée
c'est ce que reconnait un responsable du CSSD «On a un problème
au Cameroun, c'est que les structures de dialogue sont de moins en moins
dynamiques, de moins en moins impliquées...».Une étude
conduite par le Minsanté (2001) avait relevé comme entrave
à la survellance épidémiologique et de la riposte
l'insuffisance de la retro-information ; la faible
complétude/promptitude ; le manque de motivation du personnel ;
insuffisance qualitative et quantitative du personnel ; une multitude d'outil
de collecte ; insuffisance de supervision ; la mauvaise qualité des
données ; insuffisance de financement ; mais surtout la non implication
de la communauté.
Suite à une vaste étude qualitative, Frederick
Herzberg et ses collaborateurs proposent en 1959 le modèle bi-factoriel
de motivation. Ils distinguent ainsi les facteurs susceptibles de
générer de la satisfaction au travail de ceux qui, au mieux,
peuvent conduire à l'absence d'insatisfaction au travail. Les facteurs
situés sur l'axe de la satisfaction également appelés
motivateurs. Ils sont entre autres les accomplissements et leur reconnaissance,
le travail en lui-même, les responsabilités, le
développement personnel... Les facteurs situés sur l'axe de
l'insatisfaction également qualifiés de facteurs d'hygiène
ou d'ambiance, sont la rémunération, les conditions de travail,
les relations dans l'organisation. Selon Herzberg, si on veut motiver les
individus au travail, il faut jouer sur les facteurs de satisfaction (facteurs
motivateurs). Ce sont les facteurs relatifs au contenu du travail : la
réussite, la considération, l'autonomie, les
responsabilités, l'avancement.
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion32.png)
CONCLUSION
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
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Option Épidémiologie
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/École des Sciences de la Santé 93
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
La surveillance épidémiologique qui rentre dans
le cadre de la prévention et la gestion des crises sanitaires est l'une
des missions de tout système de santé. C'est au regard de son
importance dans l'atteinte des objectifs de Santé Publique que l'OMS
encourage, accompagne et travaille avec ses Etats-membres pour la mise sur pied
des systèmes de surveillance plus résilients, adaptés aux
réalités locales et capables de répondre de manière
efficace et efficiente aux enjeux sanitaires du moment et du futur. La
République du Cameroun, Etat-membre de l'OMS qui a pris des engagements
allant dans le sens de contribuer à la protection de la santé
mondiale, a ainsi adopté un certain nombre de mesure et
créé des institutions pour remplir les missions de surveillance
épidémiologique. Malheureusement, le fossé reste profond
entre ces mesures prises et le fonctionnement de son système de
surveillance épidémiologique.
C'est pour mieux contribuer au renforcement de son
système de surveillance épidémiologique que nous avons
entrepris de mener une étude sur les« Facteurs
associés à l'opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique dans les districts de santé de la
Région du Sud-Cameroun ».L'objectif de l'étude étant
d'analyser les facteurs associés à cette
opérationnalisation.
Pour atteindre cet objectif et répondre ainsi aux
defis méthodologiques, nous avons retenu comme question de départ
quels sont les facteurs associés à l'opérationnalisation
de la surveillance épidémiologique dans les districts de
santé de la Région du Sud-Cameroun ?
En partant du postulat que les facteurs associés
à l'opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique dans les districts de santé de la
Région du Sud-Cameroun sont d'ordre sociodémographique,
institutionnel, organisationnel, et communautaire retenu comme
hypothèse, une étude transversale mixte à visée
descriptive et analytique a été menée pour la
vérification de cette hypothèse auprès de 176formations
sanitaires intervenant dans le processus de surveillance
épidémiologique d'une part, et auprès des services de
santé de district et les comités de santé de district
d'autre part. Il s'agissait précisément des responsables en
charge de la surveillance épidémiologique dans les formations
sanitaires, les chefs de structures sanitaires, et les présidents des
différents COSADI.
Les données quantitatives et qualitatives ainsi
collectées ont fait l'objet respectivement d'une analyse statistique et
de contenus et les principaux résultats obtenus montrent bien la
contribution des facteurs sociodemographiques, institutionnels,
organisationnels et communautaires dans l'opérationnalisation de la
surveillance épidémiologique dans les districts de santé
de la région du Sud-Cameroun.
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
Ainsi, les facteurs sociodémographiques tels que
l'âge et la profession de la personne en charge de cette surveillance ont
un impact sur son opérationnalisation. A mesure que la personne en
charge vieillit, la surveillance a tendance à se dégrader. Pour
ce qui est de la profession, les techniciens de laboratoire ont plus de chance
de mieux atteindre les objectifs fixés en matière de surveillance
que tout autre corps de métiers de la santé.
Au chapitre des facteurs institutionnels identifiés
comme impactant sur l'opérationnalisation de la surveillance : la
Catégorie de la formation sanitaire concernée. Les Hôpitaux
de quatrième Catégorie (Hôpitaux de
District) et de cinquième Catégorie
(Centres Médicaux d'Arrondissement)
ont une forte probabilité de mieux conduire les
activités de la surveillance épidémiologique par rapport
aux formations sanitaires de sixième Catégorie.
(Centres de Santé
Intégrés)
Quant aux facteurs organisationnels, le moyen de transmission
des rapports d'activités et la charge de travail ont une influence non
négligeable sur l'atteinte des objectifs de la surveillance. Lorsque le
processus de rapportage des données intègre les moyens
électroniques lors de la transmission des formulaires et autres
documents de rapportage, cela agit positivement sur les indicateurs de
performance tels que la promptitude et la complétude. Par contre lorsque
la formation sanitaire a un individu comme le plus souvent dans les CSI, cela
dénature les activités de surveillance et dégrade de ce
fait celle-ci du fait de la charge de travail qui expose le professionnel en
question au Burn-Out ou épuisement professionnel.
Pour ce qui est des facteurs communautaires, lorsque les
structures de dialogue existent dans la communauté et sont
opérationnelles c'est-à-dire prennent une part active aux
activités de santé en collaboration avec les partenaires
sanitaires de l'Etat, la surveillance à base communautaire conduit
à l'atteinte des objectifs de surveillance communautaire des
événements qui ont un impact certain sur la santé des
populations. Sont également concernés les problèmes
liés à l'enclavement des voies de desserte et de communication ;
le manque ou l'insuffisance de ressources communicationnelles ; humaines et
financières dégradent de manière significative la
surveillance épidémiologique.
Au regard des résultats de cette étude,
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les districts de santé de la Région du Sud-Cameroun est sous
l'influence de plusieurs facteurs. La présente étude a donc le
mérite d'avoir contribué à identifier et analyser nombre
de ces facteurs. Le fait précisément d'avoir mis en exergue la
contribution de l'âge et celle de la charge de travail dans la
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
dégradation de la surveillance
épidémiologique apparait particulièrement
intéressant dans la réorientation de la politique de gestion des
ressources tant humaines, que matérielles, financières et
communicationnelles. Les politiques visant à susciter la motivation du
personnel en situation professionnelle, les mécanismes contribuant
à une implication réelle des membres de la communauté dans
les activités de santé avec pour légitime finalité
d'accroitre leur coefficient d'implication autant de nouvelles informations
apportées par cette étude.
Bien qu'ayant atteint nos objectifs à travers la
confirmation de certaines de nos hypothèses de recherche et le rejet
d'autres, notre étude comporte cependant quelques limites. Une
enquête exhaustive aurait sans doute permis d'obtenir une meilleure
estimation des associations statistiquement significatives entre les variables
indépendantes et la variable dépendante de notre étude.
Loin de nous donc la prétention d'avoir abordé de manière
exhaustive tous les problèmes et aspects soulevés par notre
étude, nous laissons le soin aux études ultérieures la
possibilité d'explorer les versants aussi variés que porteurs de
sens sur le plan heuristique. Ainsi l'intérêt pourrait être
porté sur les aspects ergonomiques considérés à
juste titre comme des indicateurs non négligeables du point de vue du
rendement professionnel.
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion33.png)
SUGGESTIONS
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 94
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
PROBLÈMES
|
CAUSES
|
CONSÉQUENCES
|
SUGGESTIONS
|
ACTEURS
|
Système de surveillance épidémiologique
fragmenté
|
La verticalité des programmes de santé.
|
Données abondantes, discordantes et de mauvaise
qualité
|
Création de l'ORE et d'un Service en charge de la
surveillance dans les HD
|
MINSANTE DRSPS
|
Mauvaise gestion des Ressources Humaines, matérielles
|
manque de compétence en GRH et la mauvaise utilisation
des compétences disponibles
|
risque important de
démotivation du personnel ; conflit multiples et
multiformes
|
Formation des responsables des FOSA en GRH
Affectation d'un
Epidemiologiste dans chaque HD
|
MINSANTE
LeDRSPS.
|
Mauvais archivage de données sanitaires
|
Manque de compétences dans le domaine de l'archivge de la
documentation ; La Charge de travail
|
Mauvaise planification des activités de
santé ;Information sanitaire et
épidémiologique de mauvaise qualité ;
|
Affectation des specialistes de la documentation et des archives
dans les HD et SSD ;
|
MINSANTE Le DRSPS Le SSD
|
Faiblesse du partenariat Etat- communauté
|
-Conflit de leadership et de competenes
-Non maitrise du cahier de charge par certains partenaires
|
Diminution du coéfficient d'implication de
lacommunauté
Perte communautaire des informations sanitaires
|
Renforcement du système communautaire
|
Le CSSD compétent Le DRSP
|
Insuffisance des Ressources Humaines en quantité et en
qualité
|
La fuite des cerveaux ; politique d'ajustement structurels ayant
entrainé l'arret de recrutement
|
Augmentation de la charge de travail ;
Risque important de Burn- out.
|
Appui en RH de qualité ; Encourager la formation continue
;
Fidéliser de la RH disponible
|
MINSANTE DRSPS
|
Vieillissement du personnel de santé personnel non
qualifié
|
Mauvaise politique de recrutement et de GRH ;
|
Démotivation du personnel Objectifs non atteints
|
Rajeunissement des effectifs, prise en compte des profils de
carrière et de compétence
|
MINSANTE DRSPS
|
|
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 95
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
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Arrêté N°003/MSP/SAB du 16 novembre 1994
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NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 96
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 97
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 98
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 99
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 100
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
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l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
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l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
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l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
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http://etab.ac-montpellier.fr/IEN34-15/IMG/ppt/mtp_121005.ppt
·
http://etab.ac-montpellier.fr/IEN34-15/IMG/ppt/mtp_121005.ppt
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion34.png)
ANNEXES
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 101
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
ANNEXE 1:Questionnaire
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion35.png)
Bonjour Monsieur /Madame, Je suis NDIBI ABANDA Jean,
Enquêteur. Nous effectuons une étude sur les Facteurs
associés à l'opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique dans les districts de santé de la
région du Sud-Cameroun. Nous voulons échanger avec vous sur ces
aspects. L'interview durera une dizaine de minutes. Nous vous rassurons que
toutes les informations recueillies seront gardées strictement
confidentielles. Puis-je commencer
Q00 : Numéro du Questionnaire : |__| |__||__|
|__|
Section 0 : Identification de l'équipe de
recherche
Nom de l'enquêteur contact | | | | | | | | | | | | | ||
| | |
Nom du superviseur contact| | | | | | | | | | | | | || | |
|
Date de remplissage |__|| |/ | | | |/ | | | ||__| |__|
Date de vérification |__|| |/ | | | |/ | | | ||__|
|__|
Section 1:Identification de la structure de santé
S1q01 : District de santé |__| |__| S1q03 : Aire de
santé |__||__|
S1q04 : Code structure |__| |__|
S1q05 : Secteur d'activité |__| S1q06 : Milieu de travail
|__|
(1=Public 2 =privé) (1=Urbain ; 2=Rural)
Type de formation sanitaire
1. Centre de santé intégré |__|
2. Centre médical d'arrondissement
3. Hôpital de District ou Assimilé
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 102
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun
|
Responsable de la FOSA
|
Chargé de la surveillance
|
Q1 : Quel est votre âge ?
|
|___|
|
|___|
|
Q2: Sexe
|
|___|
|
|___|
|
1=Masculin 2=Féminin
|
|
|
Q3 : votre qualification professionnelle ?
1. Infirmier Supérieur
|
|___|
|
|___|
|
2. IDE
|
|
|
3. Aide-soignant
|
|
|
4. Médecin
|
|
|
5. Technicien de laboratoire
|
|
|
6. Expert en santé publique
|
|
|
7. Autres
|
|
|
|
Q4 : votre ancienneté professionnelle
|
|___| |___|
|
|___| |___|
|
Q5 : votre ancienneté dans le DS?
|
|___| |___|
|
|___| |___|
|
QUESTIONS RESERVEES UNIQUEMENT AU RESPONSABLE DE
STRUCTURE
|
Q6 : la population totale couverte par FOSA ?
|
|
|
1. Oui ; 2. Non
|
|___|
|
Ne rien écrire ici
|
Q7 :Existe-t-il un responsable chargé de la surveillance
dans la
|
|___|
|
|
FOSA? 1. Oui ; 2. Non
|
|
|
|
|
Ne rien écrire ici
|
Q8 : Votre structure participe-t-elle aux réunions de
|
|
|
coordination?
|
|___|
|
Ne rien écrire ici
|
1. Oui. 2. Non
|
|
|
Q9: Après chaque réunion de
coordination, existe-t-il des
|
|
|
séances de restitution organisées de manière
systématique dansvotre structure ?1.Oui ; 2.
Non
|
|___|
|
Ne rien écrire ici
|
Q11 : Comment jugez-vous dans l'ensemble les relations que
|
|
|
vous entretenez avec votre personnel ?
|
|
|
1=Bonnes, 2=Assez bonnes ;
3=Stable4= Conflictuelles
|
|
Ne rien écrire ici
|
Q12 : avez-vous suivi un séminaire de formation sur la
|
|
|
surveillance ?1.Oui ; 2.Non
|
|___|
|
Ne rien écrire ici
|
Q14: Existe-t-il des SD dans votre communauté ?
|
|___|
|
|
1. Oui, 2. Non ; 3.NSP
|
|
Ne rien écrire ici
|
Q15: Si oui, fonctionnent-elles correctement ?
|
|___|
|
|
|
|
|
Ne rien écrire ici
|
1. Oui ; 2. Non ; 3.NSP
|
|
|
Q16 : Si oui, les responsables de ces SD s'impliquent-ils dans
les activités de santé? 1. Oui.2. Non ;
3.NSP
|
|___|
|
|
Q17 : Avez-vous régulièrement accès aux
informations de l'état-
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Ne rien écrire ici
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civil telles que les naissances, décès, causes de
décès
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dans votre formation sanitaire ?1.Oui,
2.Non
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NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 103
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun
SVP pouvez-vous nous indiquez qui est votre responsable
de la surveillance des données, nous souhaitons avoir un entretien avec
lui comme nous venons de le faire avec vous?
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QUESTIONS RESERVEES UNIQUEMENT AU RESPONSABLE DE LA
SURVEILLANCE
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Responsable de la
FOSA
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Chargé de la surveillance
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Q18 : Quels sont les événements de
santé qui font l'objet de surveillance ?
1. Maladies transmissibles uniquement
2. Maladies non transmissibles uniquement
3. Tous les problèmes de santé
4. Autres
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Ne rien écrire ici
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Q19 : Avez-vous déjà suivi une formation sur la
gestion des données sanitaires ?1.Oui ; 2.
Non
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Ne rien écrire ici
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Q20:Recevez-vous les équipes de supervision en
matière de surveillance ?1.Oui ; 2.
Non
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Ne rien écrire ici
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Q21 : Si oui, à quelle fréquence ?
1. Jamais, 2. Rarement ; 3.Régulièrement
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Ne rien écrire ici
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Q22:Disposez-vous toujours des registres de consultation
disponibles ?1. Oui ; 2. Non ;
3.NSP
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Ne rien écrire ici
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Q23:Disposez-vous toujours des formulaires de collecte et de
transmission des données ?1. Oui ; 2.
Non
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Ne rien écrire ici
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Q24 : Comment conservez-vous les données collectées
dans votre structure ?
1. Support numérique ; 2.Papier ou
registres ; 3. autres
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Ne rien écrire ici
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Q25 : Connaissez-vous les délais de transmission des
rapports d'activités1.Oui ; 2.Non ;
3.NSP
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Ne rien écrire ici
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Q26 :Transmettez-vous vos rapports d'activités dans les
délais ?
1. Toujours ; 2. Assez souvent ; 3. Parfois
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Ne rien écrire ici
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Q27 Qu'est-ce qui vous empêche de les transmettre dans
les délais ? 1. Charge de travail ; 2.
Distance par rapport au lieu
de dépôt ; 3. Autres .
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Ne rien écrire ici
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Q27 : Quel principal moyen de transmission des rapports
utilisez-vous ? 1. Formulaire papier ; 2. Téléphone ; 3.
électronique ; 4. autres
|
Ne rien écrire ici
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Q28 Comment jugez-vous les relations que vous entretenez
avec votre supérieur hiérarchique chez qui les
rapports d'activités sont acheminés ?
1=Bonnes ; 2=Assez bonnes ; 3=Stable ;4=
Conflit
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Ne rien écrire ici
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NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 104
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun
Q29 : Après transmission de vos rapports, recevez-vous en
retour des informations venant de votre supérieur au sujet du devenir
des informations transmises ?
1. Toujours ; 2. Assez souvent ; 3. Parfois
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Ne rien écrire ici
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Q30:Distance par rapport au lieu de dépôt des
rapports (En Km) Si moins d'un KM marquez 000
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Ne rien écrire ici
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Q31 : Cette distance constitue-t-elle un obstacle à la
transmission de vos rapports d'activités ?
1. Oui ; 2. Non
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Ne rien écrire ici
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Q32 : Bénéficiez-vous des allocations de transport
lors de la transmission de vos rapports d'activités ?
1. Oui ; 2. Non
|
Ne rien écrire ici
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Q33: Bénéficiez-vous des encouragements de la part
de votre hiérarchie relative à vos activités ?
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Ne rien écrire ici
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NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 105
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 106
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion36.png)
ANNEXE 2: RESPONSABLES DU DISTRICT DE SANTE
UNIVERSITE CATHOLIQUE D'AFIQUE CENTRALE
ECOLE DES SCCIENCES DE LA SANTE
GUIDE D'ENTRETIEN
Le guide d'entretien que nous vous administrons est anonyme,
confidentiel. Votre identité ne sera pas déclinée,
sentez-vous à l'aise et répondez librement aux questions
Thème 0 : Données
sociodémographiques
Sexe .
Age
Statut matrimonial .
Qualification professionnelle
Poste de responsabilité .
Ancienneté dans la fonction
Thème I : Données relatives aux facteurs
organisationnels
1. Pourriez-vous nous parler de l'organisation de votre
système de surveillance épidémiologique, ainsi que vos
stratégies en la matière ?
2. Parlez-nous de la Promptitude, et la Complétude dans
votre DS
3. Comment jugez-vous la qualité des données
collectées dans votre district de santé?
4. Parlez-nous du personnel à votre disposition pour les
activités de surveillance épidémiologique
5. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez en
matière de surveillance épidémiologique ?
6. Quel est le niveau de viabilité de votre district de
santé ?
Thème II: Données relatives aux facteurs
communautaires
7. Comment jugez-vous le niveau d'implication de la
communauté dans les activités de
surveillance épidémiologique ?
8. Comment jugez-vous le niveau de collaboration entre le
secteur de la santé et les secteurs apparentés, tels que la
santé animale, l'éducation...?
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 107
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion37.png)
ANNEXE 3 : RESPONSABLES DES COSADI
UNIVERSITE CATHOLIQUE D'AFIQUE CENTRALE ECOLE DES
SCCIENCES DE LA SANTE
GUIDE D'ENTRETIEN
Le guide d'entretien que nous vous administrons est anonyme,
confidentiel. Votre identité ne sera pas déclinée,
sentez-vous à l'aise et répondez librement aux questions
Thème 0 : Données
sociodémographiques
Sexe
Age
Statut matrimonial
Niveau d'étude
Poste de responsabilité
Ancienneté dans la fonction
Thème I:données relatives aux facteurs
organisationnels
1. Pourriez-vous nous parler de vos missions dans le
système de santé camerounais ?
2. Comment vous organisez-vous pour atteindre vos objectifs de
santé publique ?
3. Participez-vous aux activités de surveillance
épidémiologique, et pourriez-vous nous parler de votre politique
en la matière ?
4. Comment procédez-vous pour financer vos
activités de santé publique ?
Thème II : Données
relatives aux facteurs communautaires
5. Quelles sont des difficultés que vous rencontrez dans
l'exercice de vos fonctions ?
6. Comment jugez-vous les rapports entre les
représentants de la communauté que vous êtes et le
personnel de la santé avec qui vous travaillez ?
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 108
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun
ANNEXE 4
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UNIVERSITÉ CATHOLIQUE D'AFRIQUE CENTRALE
ÉCOLE DES SCIENCES DE LA SANTÉ
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NOTICE D'INFORMATION
M. / Mme /Mme .
Nous vous invitons à prendre part à notre projet de
recherche intitulé «Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les districts de santé de la région du
Sud-Cameroun».
Investigateur principal : M. NDIBI ABANDA Jean,
étudiant en 2ème année en Master en Santé
publique option Épidémiologie à
l'Université Catholique d'Afrique Centrale.
N° téléphone :
696610577-675153331-666158811
Directeur de mémoire : Dr. MBONDJI
Ebongue P.
But de l'étude : Analyser les facteurs
associés à l'opérationnalisation de la surveillance
épidémiologique dans les districts de santé
de la région du sud, en vue de contribuer à
l'amélioration du système de surveillance.
Site de l'étude : Districts de santé de la Région du
sud-
Cameroun.
Durée de l'étude: l'étude
se déroulera pendant 12 mois, allant de janvier à Novembre
2019.
Procédure : après obtention de
votre accord, nous vous poserons quelques questions. Les données
recueillies seront consignées dans une fiche d'entretien
et/ou Questionnaire (avec numéro
d'anonymat) et un ordinateur.
Avantages
La participation gratuite à l'étude. En participant
à l'étude, vous apporterez des informations
utiles pouvant aider à renforcer le système de
surveillance
Inconvénients/Risques :
L'étude ne présente pas de risques sinon.
Confidentialité :
Les fiches de collecte des données seront codifiées
afin de garantir le caractère confidentiel de
l'étude.
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 109
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun
ANNEXE 5
|
UNIVERSITÉ CATHOLIQUE D'AFRIQUE CENTRALE
ÉCOLE DES SCIENCES DE LA SANTÉ
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FORMULAIRE DE CONSENTEMENT ECLAIRE
Titre du projet : Facteurs associés
à l'opérationnalisation la surveillance
épidémiologique dans les districts de santé de la
région du sud-Cameroun.
Engagement du chercheur
Moi, NDIBI ABANDA Jean, Investigateur
principal, numéro de téléphone
:
666158811675153331, m'engage à procéder à cette
étude conformément à toutes les normes éthiques qui
s'appliquent aux projets comportant la participation des sujets humains.
Consentement du participant
Je soussigné (e) M., Mme, Mlle .
Accepte librement et volontairement de participer à
l'investigation intitulée:
«Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les districts de santé de la région du sud».
Étant entendu que l'investigateur m'a informé, a
répondu à toutes mes questions, m'a précisé que ma
participation est libre, que mon droit de retrait pour cette recherche peut se
faire à tout moment et ceci sans me porter aucun préjudice.
J'accepte que les données enregistrées à
l'occasion de cette recherche puissent faire l'objet d'un traitement
informatisé. Je pourrais exercer mon droit de rectification et
d'opposition auprès de ce même investigateur.
Fait à , le
Signature de l'investigateur Signature du
participant
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 110
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun
ANNEXE 6 :
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UNIVERSITÉ CATHOLIQUE D'AFRIQUE CENTRALE
ÉCOLE DES SCIENCES DE LA SANTÉ
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DEMANDE DE CLAIRANCE ETHIQUE
NDIBI ABANDA Jean
Étudiant en Santé
Publique/Épidémiologie, niveau II
jnabanda89@yahoo.com
TEL : 675153331-696610577-666158811
À
Monsieur le président du CRERSH-Sud
OBJET : Demande d'une Clairance
éthique
Monsieur le Président,
Nous venons auprès de votre haute bienveillance solliciter
la délivrance d'une clairance
éthique pour nos travaux de recherche intitulés
«Facteurs associés à l'opérationnalisation de la
surveillance épidémiologique dans les districts de santé
de la région du sud-Cameroun». En vue de la rédaction
d'un mémoire de fin de cycle de Master en Santé Publique option
Épidémiologie.
Dans l'attente d'une réponse favorable, veuillez
agréer Monsieur le président du CRERSH-
Sud,
L'expression de notre très haute considération.
(é) NDIBI ABANDA Jean
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 111
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun
ANNEXE 7: DEMANDE D'UNE AUTORISATION DE COLLECTE DES
DONNEES
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion41.png)
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 112
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun
ANNEXE 8: AUTORISATION DE COLLECTE DES DONNEES
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion42.png)
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion43.png)
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun
ANNEXE 9:CLAIRANCE ETHIQUE
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion44.png)
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 113
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 114
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 115
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun
ANNEXE 10 : TRANSCRIPTION DES ENTRETIENS
E : Enquêteur ; Inf. :
Informateur ; S: Sexe ; A. : Age en
année révolue ; S.M. : Statut
Matrimonial
P.R : Poste de Responsabilité ;
A.P. : Ancienneté au Poste ; N.E/P :
Niveau d'étude/ Profession
AF : Ancienneté dans la Fonction
; QF: Qualificatif Professionnelle
Inf 1 :S: Masculin
;A: 41ans ; SM : Cel. ; PR: president ; AP:
05 ans ; NE/P: CAP/ ATA
E : Pourriez-vous nous parler de vos missions dans
le système de santé ?
Inf. 1 : «...Notre mission est
d'amener les doléances des populations au niveau du district et des
formations
sanitaires»
E:Comment vous organisez-vous
pour atteindre vos objectifs de santé publique ?
Inf. 1 « Nous menons des causeries
éducatives pour le changement de comportement aux personnes.
Pour
nos activités, nous nous réunissons lorsque
nous avons le temps, et nous envoyons des rapports de nos
activités au district de santé»
E: Participez-vous aux activités de
surveillance épidémiologique, et parlez-nous de votre politique
en la
matière ?
Inf. 1 : «
Bien-sûr nous participons aux activités de la
surveillance épidémiques, nous travaillons avec les
orientations du district. Ici nous surveillons les cas de
diarrhées, de poliomyélites aussi »
E : Comment financez-vous vos activités de
santé publique ?
Inf. 1 : « À
travers les doléances, surtout avec les mairies qui financent
parfois nos activités. Lorsque nous
appelons l'État, il dit qu'il n'ya pas l'argent
»
E: Quelles sont les difficultés que vous
rencontrez dans l'exercice de vos missions ?
Inf. 1 : «
Comme difficultés, je commence par le manque de moyens
financiers qui rend les déplacements
difficiles. Les moyens de locomotions aussi ... Il y'a
aussi l'enclavement du district qui nous empêche
surtout lors des saisons de pluie à participer aux
activités loin de nos bases, et les réunions de
coordination
»
E : Comment jugez-vous les rapports entre
les représentants de la communauté que vous êtes et
le
personnel de la santé avec qui vous
travaillez ?
Inf. 1 : « Je voulais vous dire que
entre le personnel de santé eux-meme ils ne s'entendent pas. s'ils ont
les
problèmes entre eux, avec nous c'est plus grave...
ils ont un regard très méchant envers les pharmacies. Ils
ne nous intègrent pas parcequ'ils ont peur de
perdre leur pouvoir. Lorsque nous voulons verifier les prix
fixés par le FRPSP, ils refusent parcequ'ils
veulent augementer les prix et vendre leurs medicaments. Ce ne
sont pas toutes les Aires de sante qui ont ces
problèmes certaines collaborent »
Inf 2 : Données
socio-professionnelles et individuelles
S: feminin ; A : 35 ans ; SM
: Cel. ; PR: vice-presidente ;AP:03 ans ;
NE/P: BEPC/ Ménagère
E : Pourriez-vous nous parler de vos missions dans
le système de santé ?
Inf 2 : « Oui, nous avons beaucoup
de mission, comme par exemple chercher les malades pour les
demander d'aller à l'hôpital »
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun
E: Comment vous organisez-vous pour atteindre vos
objectifs de santé publique ?
Inf 2 : «Nous faisons des
réunions, et après, nous écrivons des rapports
que nous envoyons au niveau du district »
E:Participez-vous aux activités de
surveillance épidémiologique, et parlez-nous de votre politique
en la matière ?
Inf 2 : «effectivement, nous
participons aux activités de surveillance même comme nous n'avons
pas toujours les moyens pour nous déplacer. Nous cherchons les morts
suspects dans le village, les cas de poliomyélite, lorsqu'un enfant a
les yeux jaunes aussi»
E:Comment financez-vous vos activités de
santé publique ?
Inf 2 : «Puff.! Ce n'est pas facile,
nous utilisons parfois notre propre argent pour payer le transport, vous
comprenez ça! Alors qu'on nous a dit que l'État devait financer
tout avec les élites. C'est lorsqu'on a des formations et les
séminaires que nous avons un peu d'argent»
E: : Quelles sont les difficultés que vous
rencontrez dans l'exercice de vos missions ?
Inf 2 : « le manque de
considération par les chefs de centre qui n'aiment pas voir les
responsables des COSA parce qu'ils pensent que nous voulons les
contrôler, nous n'avons pas le matériel de travail, nous n'avons
pas beaucoup de séminaires qui peuvent nous permettre d'avoir un peu
plus d'argent pour nos activités »
E:Comment jugez-vous les rapports entre les
représentants de la communauté que vous êtes et le
personnel de la santé avec qui vous travaillez ?
Inf 2 : «
Humm.!! Nous avons toujours les problèmes lorsque nous
arrivons dans les centres de santé. D'ailleurs nous n'avons presque
jamais accès dans les pharmacies, lorsque nous voulons savoir ce que
l'argent sert, c'est le silence qui nous répond »
Inf 3 : Données
socio-professionnelles et individuelles
S: Masculin ; A:45 ans ; SM :
Marié. ; PR:president ;AP:06 ans
; NE/P: Probatoire
E:Pourriez-vous nous parler de vos missions dans le
système de santé ?
Inf 3:« Nous travaillons à
amener les populations à aller consulter lorsqu'ils sont malades pour
les empêcher de mourir à la maison. »
E:Comment vous organisez-vous pour atteindre vos
objectifs de santé publique ?
Inf 3: « pour mener à bien nos
activités, nous suivons un plan d'action que nous avons
élaboré »
E:Participez-vous aux activités de
surveillance épidémiologique, et parlez-nous de votre politique
en la matière ?
Inf 3 : «Nous cherchons les cas de
maladies dans les maisons. Par exemple si quelqu'un a les paralysies, si
l'enfant qui marchait avant de marche plus, on l'amène dans un centre de
santé
E:Comment financez-vous vos activités de
santé publique ?
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 116
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun
Inf 3 : « Nous faisons des
plaidoiries auprès des ONG et les Élites pour avoir un peu
d'argent, ce n'est pas possible !!, mais pour qu'ils répondent ils
prennent trop de temps et parfois nous sommes bloqués pour faire ce que
nous avons programmé »
E:Quelles sont les difficultés que vous
rencontrez dans l'exercice de vos missions ?
Inf 3:«nous ne pouvons pas citer toutes
les difficultés que nous rencontrons. Elles sont énormes, les
élites ne nous soutiennent pas vraiment, l'État est presque
absent financièrement»
E:Comment jugez-vous les rapports entre les
représentants de la communauté que vous êtes et le
personnel de la santé avec qui vous travaillez ?
Inf 3 : « Nous nous efforçons
a bien nous entendre en plus cela dépend de la manière que les
responsables des COSA abordent les chefs de centre qui sont pour la plupart
réticents et réservés en ce qui concerne l'aspect
financier »
Inf 4 : Données
socio-professionnelles et individuelles
S: Masculin ; A : 36 ans ; SM :
Cel. ; P.R: presidente ;AP:03 ans ; NE/P:
Baccalauréat
E: Pourriez-vous nous parler de vos missions
dans le système de santé ?
Inf 4 :«on participe aux
différentes activités de la santé comme porte-parole de la
communauté, ainsi, nous
supervisons aussi les activités des centres de
santé par exemple, les prix des médicaments, et les
autres
prix des actes dans les centres de santé»
E:Comment vous organisez-vous pour
atteindre vos objectifs de santé publique ?
Inf 4 :«il y'a un programme
d'activités, que nous ne respectons pas toujours pour des
difficultés que nous
rencontrons. Dans ce plan d'action, nous privilégions
les visites domiciliaires»
E: Participez-vous aux
activités de surveillance épidémiologique, et parlez-nous
de votre politique en la
matière?
Inf 4 : « Nous participons aux
activités de surveillance à travers la surveillance basée
sur les événements.
Chaque fois que nous remarquons des décès
d'animaux dans les villages et quartiers, nous les notifions»
E:Comment financez-vous vos
activités de santé publique ?
Inf 4 : « En principe nous devons
avoir un budget venant de l'État pour nos activités mais halas,
nous ne bénéficions de rien. C'est ce qui fait que les gens ne
s'intéressent pas aux activités de la santé ici. Tu ne
peux pas abandonner tes business pour venir perdre le temps. Parfois, ce sont
les élites qui nous donnent un peu d'argent lorsqu'ils peuvent, mais
avec eux c'est aussi difficile parce qu'ils vous trimbalent avant de vous
donner quelque chose »
E:Quelles sont les
difficultés que vous rencontrez dans l'exercice de vos missions
?
Inf 4 : « les difficultés ne
manquent pas. Les problèmes que nous rencontrons sont plus financiers.
Le manque des finances conditionnent tout. Si vous avez de l'argent vous pouvez
résoudre tous les autres problèmes comme les moyens de locomotion
»
E:Comment jugez-vous les rapports entre les
représentants de la communauté que vous êtes et le
personnel de la santé avec qui vous travaillez ?
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 117
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun
Inf 4 : «les rapports entre les
humains sont toujours faits de friction, mais nous tombons toujours d'accord
après pour le bien de tout le monde. En réalité il y'a
beaucoup de méfiance entre les responsables des centres de santé
et la communauté que nous représentons »
TRANSCRIPTION DES ENTRETIENS AVEC LES RESPONSABLES DU
DS
Inf 1 : Données
socio-professionnelles et individuelles
S: feminin ; A :52 ans ; SM :
Mariée ; PR: CBS ;AF:08 ans ; QF:
Infirmière Breveté
E:Pourriez-vous nous parler de
l'organisation de votre système de surveillance épidemiologique,
ainsi que vos strategies en matière de surveillance ?
Inf
1:«....nous avons 22FOSAsous
surveillance, reparties par priorité...les hautes priorités sont
visitées une fois par semaine, les moyennes deux fois par mois et les
sites de faibles priorité une fois par mois. Nous visitons aussi les
tradi-thérapeute, donc les sites sont aussi classés en deux
priorités :moyenne et faible classés en fonction du taux de
fréquentation et de la spécialisation du
tradi-thérapeute...»
E:Parlez-nous de la Promptitude et
la Complétude dans votre DS ?
Inf 1: « Vraiment ici au district,
notre promptitude peut se situer à90 %. Parce que nous
faisons la coordination avant le 05 de chaque mois et tout le monde apporte ses
rapports. Pour la complétude, bon!! Elle est à 80 % dans
les sites de hautes et moyenne priorité alors qu'elle se situe à
70 % pour les faibles priorités»
E:Comment jugez-vous la
qualité des données collectées dans votre district de
santé ?
Inf 1: « les données que les
fosa apportent au DS, ont beaucoup de problèmes. Parfois ils ne
remplissent pas tous les espaces cela nous fait perdre certaines
informations»
E:Parlez-nous du personnel
à votre disposition pour les activités de survaillance
surveillance épidémiologique.
Inf 1:« Certains personnels ne
maitrisent pas l'importance de la surveillance, ils la jugent comme inutile et
un perd-temps. Ce personnel ne s'implique pas vraiment, mais nous essayons de
les briefer chaque fois lors des supervisions ...même comme cela ne
change pas vraiment»
E:Quelles sont les
difficultés que vous rencontrez en matière de surveillance
épidémiologique ?
Inf 1:«Comme difficultés, Il y'a
beaucoup plus de problèmes au niveau de la logistique, donc les moyens
de deplacement. Le fait que Certains personnels n'intègrent pas
l'importance de la surveillance dans leurs activités nous dérange
aussi. Certains ASC n'ont pas de téléphone pour la transmission
des signaux». E:Quel est le niveau de
viabilité de votre district de santé ?
Inf 1: « viabilité !!!
Rire... Je ne sais pas, en matière de surveillance ? Pour la
viabilité du district, nous avons formé les ASC, avec qui nous
travaillons sur la surveillance basée sur les évènements.
Je ne sais pas si c'est la viabilité (rire). Je ne sais pas si c'est
cela la viabilité »
E:Comment jugez-vous le niveau
d'implication de la communauté dans les activités de surveillance
épidémiologique ?
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 118
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun
Inf 1:«La communauté est
impliquée dans la surveillance, les ASC ont été
formés pour la détection des signaux des évènements
au niveau communautaire, et ils déposent les rapports
d'activités. En ce qui concerne les structures de dialogue, ils ne
fonctionnent pas vraiment, ils sont au niveau de la
restructuration...»
E:Comment jugez-vous le niveau de
collaboration entre le secteur de la santé et les secteurs
apparentés, tels que la santé animale,
l'éducation...?
Inf 1: «On travaille en
collaboration seulement lorsqu'on a les signaux communautaires. C'est à
ce moment que nous appelons le délégué du MINEPIA parce
que nous faisons la surveillance basée sur les évènements.
La dernière fois il y'a eu les décès de porc, nous l'avons
également appelé. Dire que nous tenos toujours les
réunions de coordination ensemble, non!»
Inf 2: S: Masculin; A
:42 ans ; SM : Célibataire ; PR: CBS ; AF:07
ans ; QF: IDE
E: Pourriez-vous nous parler de
l'organisation de votre système de surveillance épidemiologique,
ainsi que vos strategies en matière de surveillance ?
Inf 2:«...l'organisation du
système de surveillance dans notre district n'est pas différent
des autres DS, c'est peut-être les stratégies qui
diffèrent. Nous attendons les rapports des FOSA chaque lundi matin et
avant le 05 de chaque mois.Nous designons les points focaux surveillance dans
chaque fosa...» E:Parlez-nous de la
Promptitude et la Complétude dans votre DS ?
Inf 2: «Nos promptitudes et
complétudes ne sont pas bonnes. Elles n'atteignent pas 100 % durant les
sept premiers mois»
E: Comment jugez-vous la
qualité des données collectées dans votre district de
santé ?
Inf 2: « puff! Hélas, Pour
être honnête, les données collectées dans nos fosa ne
sont pas très bonnes. Les responsables les remplissent peut-être
avec beaucoup de précipitation, je me dis. Parfois, il y'a des espaces
vides, et des informations non exploitables»
E:Parlez-nous du personnel à
votre disposition pour les activités de surveillance
épidémiologique
Inf 2: «Bon, vraiment le personnel
qui est à notre disposition n'est pas qualifié, nous avons pour
les trente fosa à peine huit IDE comme chef de CSI, la plupart des chefs
de CSI sont les Aides-soignants et ATMS. Ce qui rend la compréhension
des défis et les enjeux difficiles »
E:Quelles sont les
difficultés que vous rencontrez en matière de surveillance
épidémiologique ?
Inf 2:«Nous sommes dans un district
essentiellement rural, ce qui pose les problèmes d'accessibilité,
vous pouvez avoir un cas qui demande le prélèvement mais vous ne
parvenez pas. Nous faisons une supervision par opportunité et non par
planification. Nous ne visitons pas les fosa par niveau de priorité
comme prévu, mais lorsqu'une occasion opportunité se
présente à cause du manque de moyen
E:Quel est le niveau de
viabilité de votre district de santé ?
Inf 2: « Nous sommes à la phase
de consolidation dans notre district. »
E:Comment jugez-vous le niveau
d'implication de la communauté dans les activités de
surveillanceépidémiologique?
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 119
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun
Inf 2:«...les structures de dialogue
lorsqu'elles existent veulent parfois jouer le rôle de gendarme et de
superviseur dans les fosa, ce qui crée des conflits. Autant mieux le
dire aussi, certains responsables de CSI ne connaissent pas le rôle des
structures de dialogue. Mais nous avons les ASC qui font la SBE, ils ont les
problèmes de notification des signaux à cause de
l'accessibilité et le manque de moyens téléphoniques
» E:Comment jugez-vous le niveau de collaboration entre
le secteur de la santé et les secteurs apparentés, tels que la
santé animale, l'éducation...?
Inf 2: «En fait, nous travaillons
par moment avec les autres secteurs par exemple, lors de la construction des
barrages, les populations ont consommé un poisson dangereux et le
secteur de l'industrie animale a été sollicité pour
organiser la riposte»
Inf 3: S: Masculin; A
:48 ans ; SM : Marié ; PR: CSSD;
AF:04 ans ; QF: Medecin
E: Pourriez-vous nous
parler de l'organisation de votre système de surveillance
épidemiologique, ainsi que vos strategies en matière de
surveillance ?
Inf 3: « Bon la surveillance
épidémiologique a deux aspects : Il y'a d'abord la SBE
qui est universelle, elle n'est pas sectorielle. C'est une surveillance
communautaire, cette surveillance est vraiment porteuse parce qu'elle nous
permet d'avoir les signaux de manière instantanée. Les signaux
communautaires lorsqu'ils sont validés se transforment en
évènements épidémiologiques, si les arguments sont
en faveur et puis nous organisons la riposte. Nous avons aussi la SIMR qui se
fait de manière routinière et passive dans les fosa.»
E:Parlez nous de la Promptitude et la
Complétude dans votre DS ?
Inf 3: « Je n'ai pas de chiffres en
tête, mais, je peux simplement vous dire que nos promptitudes et
complétudes sont toutes au vert citron. Bien évidemment le
challenge est d'aller au vert foncé»
E:Commentjugez-vous la qualité des
données collectées dans votre district de santé
?
Inf 3: « Les données
collectées aussi bien dans le cadre de la SBE que dans la SIMR ont
beaucoup de problèmes surtout sur leur versant qualité. Cela
commence par une forte proportion de données manquantes et ensuite les
incohérences. Nous essayons évidemment tant bien que mal
d'inverser la tendance »
E:Parlez-nous du personnel à
votre disposition pour les activités de surveillance
épidémiologique. Inf 3: «le
problème du personnel est un challenge au Cameroun actuellement. Le
personnel se fait de plus en plus rare. Mais nous faisons avec ce que nous
avons. La norme voudrait que pour les besoins d'efficience, un personnel
qualifié pour 1000 habitants mais actuellement, nous sommes à un
personnel pour 7000habitants vous comprenez que le déficit est
énorme»
E:Quelles sont les
difficultés que vous rencontrez en matière de surveillance
épidémiologique ?
Inf 3: «les difficultés sont
énormes vous vous en doutez bien. Comme je le disais tout à
l'heure, la surveillance implique la SBE et la SIMR, que ce soit l'une ou
l'autre cela demande beaucoup de descente sur le terrain. Maintenant les moyens
financiers ne suffisant pas, cela rend difficile la mise en oeuvre des
activités. Couplé au manque de la ressource humaine
qualifiée et la logistique»
E:Quel est le niveau de
viabilité de votre district de santé ?
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 120
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun
Inf 3: «Le district est à la
phase de consolidation, nous avons dépassé la phase de
démarrage. Nous élaborons des plans d'action, les suivons et nous
les exécutons. Nous ne sommes pas encore à la phase d'autonomie,
pour plusieurs raisons : insuffisance des ressources
financières, humaines, matérielles et communicationnelles. Je ne
veux pas parler d'autres choses. La planification au MSP est up-bottom cela
induit beaucoup de chevauchement. Le personnel que nous avons travaillé
énormément et cela fait que certaines activités sont
négligées.»
E:Comment jugez-vous le niveau
d'implication de la communauté dans les activités de surveillance
épidémiologique ?
Inf 3: «On a un problème au
Cameroun, c'est que les structures de dialogue sont de moins en moins
dynamiques, de moins en moins impliquées. Pour nous ici au district,
nous avons instruit nos chefs centre de créer des mutuels communautaires
basées sur les COSA, et qui ont vocation à se réunir
mensuellement. Elles commettent des rapports»
E:Comment jugez-vous le niveau de
collaboration entre le secteur de la santé et les secteurs
apparentés, tels que la santé animale,
l'éducation...?
Inf 3: «Comme je l'ai
déjà dit, la SBE est une surveillance communautaire, elle n'est
pas discriminatoire. Elle peut partir simplement d'une absence collective
à l'école et nous menons des investigations pour comprendre quel
est l'événement qui se dissimule derrière un tel
absentéisme. Donc tous les secteurs de la vie sont concernés par
la SBE, qui est universelle et non plus sectorielle»
Inf 4: S: Masculin; A
:32 ans ; SM : célibataire ; PR: CBS ; AF:01
an ; QF: ITGS
E: Pourriez-vous nous parler de
l'organisation de votre système de surveillance épidemiologique,
ainsi que vos strategies en matière de surveillance ?
Inf 4:«...Ici, la surveillance se
fait à deux niveaux.La SBE en communaute..., et la SIMR qui se passe
dans les Fosa. Les cas sont notifiés au niveau du DS...nous analysons
statistiquement les données et suivons leur évolution dans le
temps, pour surveiller les seuils des maladies... ensuite les rapports sont
acheminés a la DRPS..»
E: Parlez nous de la Promptitude et
la Complétude dans votre DS ?
Inf 4: «À ce niveau, nous
disons pour parler de promptitude, le district étant essentiellement
rural, enclavé et donc non accessible au réseau électrique
et téléphonique, les responsables ne peuvent pas transmettre les
rapports par téléphone. Ce qui fait que la promptitude est de
15%, et la complétude de 69% pour jusqu'à la 29
ème semaine épidémiologique c'est-à-dire
le septième mois. »
E:Comment jugez-vous la
qualité des données collectées dans votre district de
santé ?
Inf 4: «pour ce qui est de la
qualité des données, nous pouvons dire que c'est un
problème qui s'améliore. Il y'a tout de même quelques
soucis. Certains oublient de mentionner la semaine
épidémiologique, d'autres, le nom de la formation sanitaire qui
transmet le rapport et la notification zéro»
E:Parlez-nous du personnel à
votre disposition pour les activités de surveillance
épidémiologique.
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Épidémiologie
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Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun
Inf 4: « parlant des ressources, le
personnel de la surveillance est constitué des ASC qui travaillent en
communauté et transmettent les informations au responsable de l'aire de
santé, des professionnels de santé qui sur le plan qualitatif,
sont vieillissants et retraité pour la plupart chez qui l'implication et
l'engagement s'amenuisent; sur le plan quantitatif, il y'a une insuffisance
énorme.»
E:Quelles sont les
difficultés que vous rencontrez en matière de surveillance
épidémiologique ?
Inf 4: « nous rencontrons plusieurs
difficultés. Le DS comptent 57 fosa, cela rend difficiles les
supervisions surtout qu'il y'a un réel problème de ressources
financières. Figurez-vous que 18 % de fosa tirent le DS vers le bas,
elles ne transmettent pas les rapports malgré tous les rappels à
l'ordre et les lettres d'observation. Le problème de réseau
téléphonique aurait pu résoudre la difficulté de
l'enclavement, malheureusement, il est absent dans la plupart des aires de
santé »
E:Quel est le niveau de
viabilité de votre district de santé ?
Inf 4: « le district est
enclavé, cela ne rend pas les activités faciles. Certaines fosa
sont complètement abandonnées, le personnel est
absentéiste, et démotivé. Nous ne pouvons pas les suivre
du fait de l'enclavement et manque de moyens financiers et de locomotion. Le DS
est donc est tantôt a la phase de démarrage, tantôt au stade
de consolidation »
E:Comment jugez-vous le niveau
d'implication de la communauté dans les activités de surveillance
épidémiologique ?
Inf 4: «pour ce qui concerne la
participation communautaire, nous avons un problème à capter les
signaux communautaires parce que les ASC disent ne pas voir ce qu'ils gagnent
dans les activités. Quant aux structures de dialogue, elles existent sur
le papier, elles ne sont pas fonctionnelles dans toutes les aires de
santé»
E:Comment jugez-vous le niveau de
collaboration entre le secteur de la santé et les secteurs
apparentés, tels que la santé animale,
l'éducation...?
Inf 4: «Hein, bon, du moins! Dans la
communauté lorsque nous avons les morts d'animaux, comme poulet, nous
pensons à une zoonose dans ce cas le secteur de l'industrie animale est
sollicité pour plus d'éclairage. Lorsqu'on a des cas de TNN, nous
investiguons sur l'itinéraire thérapeutique de la maman, ce qui
nous conduit parfois chez les tradi-praticiens avec qui nous
collaborons»
Inf 5: S: Masculin; A
:40 ans ; SM : Marié ; PR: CBP ; AF:06 ans
; QF: IP
E: Pourriez-vous nous parler de
l'organisation de votre système de surveillance épidemiologique,
ainsi que vos strategies en matière de surveillance ?
Inf 5: «Pour le système de
surveillance épidemiologique, nous avons 27 fosa reparties en niveau de
priorité dont 04 de haute priorité, 08 de moyenne et le reste de
faibles priorité. Pour ce qui est des stratégies, nous les
visitons respectivement une fois par semaine, deux fois par mois et une fois
tous les mois » E:Parlez-nous de la
Promptitude et la Complétude dans votre DS ?
Inf 5: « Par rapport à la
promptitude nous sommes à 48 %, et une complétude de 86
%»
E:Comment jugez-vous la
qualité des données collectées dans votre district de
santé ?
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Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 122
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun
Inf 5: « En ce qui concerne la
qualité des données, 36 % sont de mauvaise qualité, 28 %
seulement sont bonnes et le reste est acceptable. Cette mauvaise qualité
fait allusion à un mauvais rapportage, à la discordance, et les
données manquantes, qui se vérifient par l'absence de la
notification de la mention zéro»
E:Parlez-nous du personnel à
votre disposition pour les activités de survaillance
épidémiologique.
Inf 5: «Par rapport à la
situation du personnel sur le terrain, vous aller constater que la
majorité des fosa est dirigée par un personnel très peu
qualifié dont la feuille de route est largement au-dessus de leur
qualification et de leur compétence. Nous avons sur vingt-sept fosa, 12
IDE comme chef de centre, le reste les aides-soignants, les infirmiers
Brevetés, et les ATMS comme chef de centre »
E: Quelles sont les difficultés que vous
rencontrez en matière de surveillance épidémiologique
?
Inf 5: «Comme difficultés, il
y'a d'abord l'éloignement des fosa et l'enclavement. Non seulement elles
sont éloignées, elles sont enclavées. Le manque de
matériel roulant est un problème, l'insuffisance du personnel
qualifié»
E:Quel est le niveau de
viabilité de votre district de santé ?
Inf 5: «On peut dire qu'on est
à la consolidation, parce que le démarrage a été
lancé. La viabilité du district implique aussi un personnel
qualifié hors nous n'avons pas le personnel qualifié donc nous ne
pouvons vraiment pas avoir des résultats probants»
E:Comment jugez-vous le niveau
d'implication de la communauté dans les activités de surveillance
épidémiologique ?
Inf 5 « franchement deux ou
trois Aires de santé sur dix-sept ont des structures de dialogue
fonctionnelles. Ces structures de dialogue fonctionnelles ne comprennent
même pas vraiment leur missions»
E: Comment jugez-vous le niveau
de collaboration entre le secteur de la santé et les secteurs
apparentés, tels que la santé animale,
l'éducation...?
Inf 5: «Si je peux dire un mot
à ce niveau, l'année dernière nous avons eu un cas de rage
et nous avons fait appel au service du MINENIA qui a acheminé la
tête dudit chien à Yaoundé.»
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun
ANNEXE 11: BUDGET ESTIMATIF DE L'ETUDE
Désignation
|
Quantité
|
Prix Unitaire (FCFA)
|
Prix Total
|
Rédaction du Protocole de
recherche
|
Rédaction et impression du Protocole de recherche
|
02
|
2500
|
5000
|
Recherche de la littérature
|
|
|
20.000
|
Dépôt et demande de clairance éthique
|
Forfait
|
10.000
|
Sous-total 1
|
|
|
35.000
|
Enquête proprement dite
|
Questionnaire
|
178
|
100
|
17.800
|
Registre
|
01
|
5000
|
5.000
|
Stylos à bille
|
06
|
200
|
1200
|
Clé internet
|
01
|
20.000
|
20.000
|
Guides d'entretien
|
20
|
50
|
1000
|
Consentement éclairées
|
200
|
25
|
5000
|
Déplacement de l'enquêteur
|
Forfait
|
150.000
|
Nutrition de l'enquêteur/jour
|
50
|
2000
|
120.000
|
Hébergement de l'enquêteur/ jour
|
50
|
5 000
|
250.000
|
Achat de l'application ODK Collect 22.V1. et son installation
|
Forfait
|
15.000
|
Crédit de communication
|
Forfait
|
25.000
|
Sous-total 2
|
|
|
610.000
|
Traitement des données ; Rédaction et
Impression des Mémoires
|
Statisticien
|
01
|
Forfait
|
200.000
|
Recherche documentaire
|
|
|
70.000
|
Impression du Rapport final
|
04
|
10.000
|
40.000
|
Sous-total 3
|
|
|
310.000
|
Correction et rapport final
|
04
|
10. 000
|
40.000
|
Imprévus
|
|
|
50.000
|
TOTAL
|
|
|
1.045.000
|
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Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 123
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun
ANNEXE 12:CHRONOGRAMME DES ACTIVITES
Activités
|
Echéancier
|
Janv.
|
Fév .
|
Mar s
|
Avr.
|
Mai
|
Jui
|
Juil .
|
Aou.
|
Sept .
|
Oct .
|
Nov.
|
Déc.
|
Recherche documentaire
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Rédaction et validation du protocole
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Validation des outils de collecte de données,
enquête pilote
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Obtention de l'autorisation d'enquête
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Collecte des données et traitement
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Analyse et interprétation des résultats
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Finalisation, validation, dépôt
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Publication des résultats/ soutenance
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 124
![](Facteurs-associs--l-opration-de-la-surveillance-pidmiologique-dans-la-rgion45.png)
TABLE DES MATIERES
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun
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Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 125
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Épidémiologie
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/École des Sciences de la Santé 126
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun
SOMMAIRE II
DÉDICACE III
REMERCIEMENTS IV
LISTE DES ABRÉVIATIONS, ACRONYMES ET SIGLES
V
LISTE DES ANNEXES VII
LISTE DES TABLEAUX VIII
LISTE DES FIGURES IX
RÉSUMÉ X
SUMMARY XI
INTRODUCTION 1
CHAPITRE 1 :CADRAGE THÉORIQUE DE L'ÉTUDE
4
1.1. CONTEXTE DE L'ÉTUDE 5
1.1.1.Niveau Mondial 5
1.1.2.Niveau Africain 6
1.1.3.Niveau Camerounais 7
1.2.JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET 8
1.2.1.Raisons Personnelles 8
1.2.2.Raisons Scientifiques 8
1.3.PROBLÈME 9
1.4.PROBLÉMATIQUE 10
1.5.QUESTIONS DE RECHERCHE 12
1.5.1.Question de recherche principale 12
1.5.2.Questions spécifiques 12
1.6.HYPOTHÈSES DE RECHERCHE 12
1.6.1.Hypothèse Principale 12
1.6.2.Hypothèses Opérationnelles 13
1.7.OBJECTIFS DE RECHERCHE 13
1.7.1.Objectif Général 13
1.7.2.Objectifs Spécifiques 13
1.8.INTÉRÊT DE L'ÉTUDE 14
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Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 127
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun
1.8.1.Intérêt scientifique/théorique
14
1.8.2.Intérêt professionnel/pratique 14
CHAPITRE 2: REVUE DE LA LITTÉRATURE, CADRE
THÉORIQUE ET
CONCEPTUEL 15
2.1. REVUE DE LA LITTÉRATURE 16
2.1.1.Généralités sur la surveillance
épidémiologique 16
2.1.1.1.Historique 16
2.1.1.2.Objectifs de la surveillance
épidémiologique 16
2.1.1.3.Types et stratégies de surveillance 17
2.1.1.3.1.Types de surveillance épidémiologie 17
2.1.1.3.2.Stratégies de surveillance 19
2.1.1.4.Étapes de la surveillance 20
2.1.1.5.Normes de la surveillance épidémiologique
21
2.1.2.La surveillance épidémiologique au
Cameroun 22
2.1.2.1.La Surveillance Intégrée des Maladies et de
Riposte 22
2.1.2.2.Les CERPLE 23
2.1.3.Système de surveillance
épidémiologique 24
2.1.3.1. Organisation structurelle 24
Figure 1 : Circuit de l'information dans le cadre de la SIMR
25
2.1.3.2.Organisation fonctionnelle 26
2.1.4.La surveillance à base communautaire 27
2.1.5.Facteurs qui influencent la surveillance
épidémiologique 28
2.1.5.1.La qualité de données 28
2.1.5.2.Le management des compétences 29
2.1.5.3.Ressources 29
2.1.5.3.1.Ressources Humaines 29
2.1.5.3.2.Ressources matérielles et financières
30
2.1.5.4.Épuisement professionnel ou Burn-Out (B.O) 30
2.2.CADRE THEORIQUE 31
2.2.1.La Théorie Générale des
systèmes (TGS) 31
2.2.2.Théorie de la motivation 33
2.2.3.Modèles Trans-théorique et en spiral
34
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2.3.CADRE CONCEPTUEL 35
2.3.1. Définitions des concepts 35
2.3.2.Schémas conceptuel 38
Figure 2 : Schéma du cadre conceptuel 38
2.3.3.Explication du schéma conceptuel 38
2.3.4.Modèle d'analyse conceptuel 39
Tableau 1: Modèle d'analyse conceptuel 39
CHAPITRE 3 :PRÉSENTATION DU SITE DE
L'ÉTUDEET MÉTHODOLOGIE 40
3.1. PRÉSENTATION DU SITE DE L'ETUDE 41
Figure 3: Carte de la région sanitaire du Sud
41
3.1.1. Situation Géographique, Climatique et Relief
41
3.1.2. Données Administratives et
démographiques 42
3.1.3. Données sanitaires 42
3.1.4. JUSTIFICATION DU CHOIX DU SITE 42
3.2. MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 43
3.2.1. Type d'étude 43
3.2.2. Durée de l'étude 43
3.2.3. Critères de sélection des participants
43
3.2.4. Population cible 44
3.2.5. Instruments de collecte des données 44
3.2.6. Techniques d'échantillonnage 45
3.2.6.1. Echantillonnage des formations sanitaires 45
Tableau 2: Composition de l'échantillon selon le type
de formation sanitaire 45
Tableau 3: Composition de l'échantillon des centres de
santé intégrés 45
Equipe-cadre des districts 46
3.3.7. Taille de l'échantillon 46
3.3.8. Technique de collecte des données 46
3.3.9. Traitement et analyse des données 47
3.3.10. Variables de l'étude 48
3.3.11. Considérations éthiques 48
3.3.12. Plan de publication des résultats 49
3.3.13. Limites de l'étude et difficultés
rencontrées 49
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CHAPITRE 4 :PRÉSENTATION ET ANALYSE DES
RÉSULTATS 50
4.1. PARTIE 1 : RESULTATS ISSUS DES ENTRETIENS AVEC L'ECD 51
4.1. 1. Sous-partie A : Données des structures de
dialogues 51
Tableau 4 : Profil des informateurs communautaires 51
4.1.1.2. Thème I : facteurs institutionnels et
organisationnels 52
4.1.2. Sous-partie b : Données des responsables des
districts de santé 58
4.2.1. Thème 0: données
sociodémographiques et professionnels 58
Tableau 5 : Profil des participants des équipes cadre
des districts 58
4.2.2. Thème I : facteurs institutionnels et
organisationnels 59
4.2. PARTIE 2 : RESULTATS DANS LES FORMATIONS SANITAIRES 67
4.2.1. Analyse univariée 67
4.2.1.1. Caractéristiques et typologie des structures
sanitaires 67
4.2.1.1.1. Typologie des structures sanitaires 67
4.2.2. Analyse bivariée 75
4.2.3.Statistique du V cramer : force de l'association
78
4.2.4.Analyse explicative multivariée 79
CHAPITRE 5: SYNTHÈSE ET DISCUSSION DES
RÉSULTATS 82
DISCUSSION DES RESULTATS 83
5.1. Facteurs sociodémographiques 83
5.2. Facteurs institutionnels 85
5.3. Facteurs organisationnels Erreur I Signet non
défini.
5.4. Facteurs communautaires 87
CONCLUSION 90
SUGGESTIONS 94
BIBLIOGRAPHIE 95
ANNEXES 101
TABLE DES MATIERES 125