République Algérienne Démocratique et
Populaire
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique
Ecole Supérieure de Comptabilité et de Finances
de Constantine
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251650048
Mémoire de fin d'études en vued'obtention d'un
diplôme de
Master en Finance d'Entreprise
Thème :
L'impact du contrôle interne sur la performance
économique et financière de l'entreprise
Cas de : l'entreprise Menuiserie des Hauts
Plateaux(MHP) Sétif
251663360
Dirigé par :Réalisé par :
Mme. KENIDRA SoumeyaMlle. KHATIR Chirine
Mlle. ESSERHANE Djoumana
Promotion : 2019 - 2020
République Algérienne Démocratique et
Populaire
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique
Ecole Supérieure de Comptabilité et de Finances
de Constantine

251651072
Mémoire de fin d'études en vue d'obtention d'un
diplôme de
Master en Finance d'Entreprise
Thème :
L'impact du contrôle interne sur la performance
économique et financière de l'entreprise
Cas de : l'entreprise Menuiserie des Hauts
Plateaux(MHP) Sétif
251664384
Dirigé par :Réalisé par :
Mme. KENIDRA Soumeya Mlle. KHATIR Chirine
Mlle. ESSERHANE Djoumana
Promotion : 2019 - 2020
DÉDICACES
Nous dédions ce travail à nos parents
A nos familles
A nos amis
Et à tous ceux qui nous ont encouragés
à braver les difficultés que nous avons rencontrées
pendant l'élaboration de ce mémoire
REMERCIEMENT
Nous tenons à remercier d'abord dieu le tout
puissant de nous avoir accordé santé et volonté pour
accomplir ce modeste travail.
Nous tenons à exprimer nos vifs remerciements
à notre promoteur madame KENIDRA Soumeya de nous avoir accordé
l'honneur de bien vouloir nous encadrer, et pour ses orientations et
suggestions efficaces et ses conseils judicieux.
Nos sincères remerciements et notre profonde
gratitude s'adressent également aux enseignants qui nous
ontenseignédepuis la première année.
Nous remercions également les personnels de
l'entreprise MHP pour leurs orientations, et plus particulièrement Mr.
KENNOUCHE Kamel qui nous a si bien accueillis au sein de notre stage et quiamis
à notre disposition toutes les informations nécessaires pour
l'accomplissement de notre travail.
Nos sincères remerciements et notre profonde
gratitude s'adressent également aux membres de jury qui nous feront
l'honneur de juger notre travail.
Enfin, nous tenons à remercier tous ceux qui ont
contribué de près ou de loin à la réalisation de ce
modeste travail et qui se sont dévoués pour nous venir en
aide.
Résumé
Le système du contrôle interne joue un rôle
très important dans la maîtrise des risquesqui menacent
l'activité de l'entreprise, Cette étude visait à mettre en
évidence le rôle joué par le contrôle interne
pouraméliorer la performance des institutionséconomiques, par
l'évaluation du système du contrôle interne et de la
performance économique et financière de l'entreprise MHP «
menuiserie des Hauts Plateaux » àAin-oulmane dans la wilaya de
Sétif.
À partir des résultats obtenus,l'entreprise
MHPapplique certaines procédures du contrôle interne, elle
respecte certains principes, mais le SCI n'est pas mise en place en
entier ; ce qui a influencé sa performance financière et
économique qui était faible durant cinq années entre 2015
et 2019.
Mots-clés: contrôle interne,
performanceéconomique et financière, évaluation du
système du contrôle interne, gestion des risques.
ÇáãáÎÕ:
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ÇáãÎÇØÑ.
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des annexes
Annexe 1: Questionnaire du Contrôle
interne (QCI)
Annexe 2 : Questionnaire du
contrôle interne (achat de bois)
Annexe 3: Questionnaire du
contrôle interne (achat des pièces de
rechange
Annexe 4: Questionnaire du
contrôle interne (paie-personnel)
Annexe 5: Questionnairedu
contrôle interne (immobilisations)
Annexe 6 : Questionnaire du
contrôle interne (stocks)
Annexe 7: Questionnaire du
contrôle interne (ventes-clients)
Annexe 8 : Questionnaires du
contrôle interne
(trésorerie-dépenses)
Annexe 9: Questionnaire du
contrôle interne (trésorerie-recettes)
Annexe 10: Actif du bilan de MHP des
années 2015-2016
Annexe 11: Passif du bilan de MHP des
années 2015- 2016
Annexe 12: Actif du bilan de MHP des
années 2017- 2018
Annexe 13: Passif du bilan de MHP des
années 2017- 2018
Annexe 14: Actif du bilan de MHP des
années 2018-2019
Annexe 15: Passif du bilan de MHP des
années 2018-2019
Annexe 16: Compte de résultat
de MHP des années 2014- 2015
Annexe 17: Compte de résultat
de MHP des années 2016- 2017
Annexe 18: Compte de résultat
de MHP des années 2018-2019
Liste des
abréviations
AAA
|
American Association Of Accounting
|
AC
|
Actif Courant
|
AICPA
|
American Institute of Certified Public Accountants
|
AMF
|
Autorité des Marchés Financiers
|
ANC
|
Actif Non Courant
|
APE
|
Appel Public à l'Epargne
|
BCG
|
Boston Consulting Group
|
BCIA
|
Banque Commercial et Industrielle d'Algérie
|
BFR
|
Besoin en Fonds de Roulement
|
BR
|
Bultin de Réception
|
CA
|
Chiffre d'Affaire
|
CI
|
Contrôle interne
|
CNCC
|
Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes
|
COSO
|
Committee of Sponsoring Organization
|
CP
|
CapitauxPropres
|
CRO
|
Chief Risk Officer
|
CRM
|
Customer Relationship Management
|
DA
|
Dinar Algérien
|
DCT
|
Dettes à Court Terme
|
DMLT
|
Dettes à Moyen et Long Terme
|
DRH
|
Direction de Ressources Humaines
|
DSI
|
Direction des Systèmes d'Informations
|
EBE
|
Excédent Brut d'Exploitation
|
ENMGP
|
Entreprise Nationale de Menuiserie Générale et
de Préfabriquée
|
ERM
|
Entreprise-Wide Risk Management
|
FCS
|
Facteurs Clés de Succès
|
FEI
|
Financial Executives International
|
FR
|
Fond de Roulement
|
FRAP
|
Feuille de Révélation et de l'Analyse de
Problème
|
IMA
|
Institue of Management Accountants
|
IIA
|
Institute of Internal Auditors
|
ISO
|
International Organization for Standardization
|
KPI
|
Key Performance Indicator
|
LSF
|
Loi de Stabilité Financière
|
MHP
|
Menuiserie des Hauts Plateaux
|
NYSE
|
New York Stock Exchange
|
OEC
|
Ordre des Experts Comptables
|
RAC
|
Ratio d'Actif Courant
|
RANC
|
Ratio d'Actif Non Courant
|
RAO
|
Résultat des Activités Ordinaires
|
RBE
|
Résultats Brut d'exploitation
|
RCAI
|
Résultat Courant Avant Impôt
|
RDMLT
|
Ration des Dettes à Moyen et Court Terme
|
RDCT
|
Ratio des Dettes à Court Terme
|
RF
|
Résultat Financier
|
RIF
|
Ratio d'Indépendance Financière
|
RN
|
Résultat Net
|
ROE
|
Taux de Rentabilité Financière
|
RSG
|
Ratios de Solvabilité Générale
|
SCI
|
Système de Contrôle Interne
|
SNLB
|
Société Nationale de Fabrication de Liège
et de Bois
|
TMB
|
Taux de Marge Bénéficiaire
|
TN
|
Trésorerie Nette
|
VA
|
Valeur Ajoutée
|
Sommaire
Introduction générale
6
Chapitre
01 : Présentation du système du contrôle interne et la
performance de l'entreprise
6
Section 01 : le système de
contrôle interne
8
1.1.
Définition du contrôle interne
8
1.2. Les objectifs
du système de contrôle interne
9
1.3. Les principes
de base du contrôle interne
11
1.4. Les acteurs du
contrôle interne
12
1.5. Les limites du
système de contrôle interne
15
Section02 : Référentiels,
règlementations et composantes du contrôle interne
17
2.1. Les
référentiels du contrôle interne
17
2.2. Les
règlementations du contrôle interne
19
2.3. Le
système du contrôle interne en Algérie
21
2.4. Les composantes
du système de contrôle interne
26
Section 03 : L'influence de l'audit interne et
le contrôle de gestion sur le dispositif du contrôle interne
31
3.1.
Définition de l'audit interne et contrôle de
gestion
31
3.2. Les objectifs
de L'audit interne et le contrôle de gestion
32
3.3. Comparaison
entre audit interne, contrôle de gestion et contrôle
interne
33
3.4. Le rôle
de l'audit interne et le contrôle de gestion dans le dispositif de
contrôle interne
36
Section 04 : Généralité
sur la performance de l'entreprise
38
4.1.
Définition de la performance
38
4.2. Typologie de la
performance
40
4.3. Les objectifs
de la performance
44
4.4. Les mesures de
la performance
44
4.5. Les indicateurs
de la performance
45
Chapitre
02 : la contribution du contrôle interne à la performance
financière et économique de l'entreprise
48
Section 01 : la mise en oeuvre d'un système
de contrôle interne
50
1.1. Les dispositifs
du système de contrôle interne
50
1.2. La
hiérarchie
53
1.3. La
cohérence
54
1.4. Mise en oeuvre
du système de contrôle interne
55
Section 02 : L'évaluation d'un système
de contrôle interne
62
2.1. Description des
systèmes et procédures d'évaluation d'un système de
contrôle interne
62
2.2.
Évaluation du contrôle interne
63
2.3. Rapport
d'évaluation du contrôle interne
65
2.4. Les moyens
d'évaluation d'un système de contrôle interne
66
2.5. Les outils
d'évaluation d'un système de contrôle interne
69
Section 03 : le rôle du contrôle interne
dans la maitrise des risques et la performance financière et
économique
75
3.1. Les
différentes approches du risque
75
3.2. La gestion des
risques
77
3.3. Articulation
entre la gestion des risques et le contrôle interne
81
3.4. l'influence du
contrôle interne à la performance financière et
économique de l'entreprise
89
Chapitre
03 : Cas pratique au sein de l'entreprise MHP
90
Section 01 : Présentation de l'entreprise MHP
« Menuiserie des Hauts Plateaux »
91
1.1. L'historique de
l'entreprise MHP et sa définition
91
1.2. L'organigramme
de l'entreprise
92
1.3. Les
installations et les capacités matérielles et humaines de
l'institution
95
1.4. Les clients de
l'entreprise et sa capacité de production
96
Section 02 : le dispositif du contrôle
interne au sein de l'entreprise MHP
97
2.1. Questionnaire
du Contrôle Interne(QCI)
97
2.2. Evaluation du
contrôle interne de l'entreprise MHP
97
2.3. Les forces et
les faiblesses des contrôles effectués par l'entreprise
MHP
100
Section03 : évaluation de la
performance économique et financière de l'entreprise
MHP
105
3.1. Les indicateurs
de performance économique
105
3.2. Les indicateurs
de performance financière
111
3.3. Les ratios
d'analyse des bilans
113
Conclusion
générale
119
Introduction générale
Introduction générale
L'entreprise est une organisation qui réunit un
ensemble de ressources humaines, matérielles, immatérielles et
financières, dans le but de produire des biens et des services à
fin de réaliser un bénéfice. Cette organisation intervient
dans un environnement plus au moins complexe, ce dernier se caractérise
par des opportunités, des menaces et des risques, à
côté des objectifs qu'elle veut atteindre, l'entreprise doit
également s'adapter à cet environnement à fin d'avoir une
place importante et surtout de la garder.
C'est la responsabilité des dirigeants de combiner
tous les moyens possibles, et de guider l'entreprise vers la même
finalité et donc la réalisation de ses objectifs. Pour s'assurer
de la maîtrise de leurs activités, les dirigeants disposent d'un
système de contrôle interne, qu'ils peuvent installer en
respectant certains principes et en suivant certaines procédures.
Le contrôle interne est un outil utilisé dans
les entreprises et les institutions financières, dans le but de garder
une maîtrise de toutes les fonctions, les employés, les ressources
et tout élément faisant partie de l'entreprise. Ce concept a pris
une ampleur importante durant ses dernières années partout dans
le monde, après les scandales financiers, dont la cause est entre autre
les faiblesses du dispositif du contrôle interne ou carrément son
absence. Ce qui à pousser quelquesétats de l'imposer aux
entreprises et aux institutions financières, et de lemettre en place et
de le renforcer.
Le système du contrôle interne joue un
rôle très important dans la maîtrise des risques auxquelles
l'entité fait fasse, mais aussi il est étroitement lié
à l'amélioration de sa performance. La performance de
l'entreprise est à la fois son efficacité est son efficience, son
efficacité à réaliser les objectifs visés
dès le départ, son efficience est par rapport aux moyens mises
en oeuvre pour la réalisation de ces objectifs. Cependant on distingue
plusieurs types de performance:financière, économique,
organisationnelle, stratégique ...etc. les dirigeants donnent importance
à celle de l'organisation, et pour cela ils mettent en place un
contrôle de gestion, qui permet de l'évaluer et donc orienter les
managers dans leur prise de décisions.
Beaucoup d'entreprises utilisent le contrôle de gestion,
par contre ils ignorent l'importance du contrôle interne, aujourd'hui ce
dernier, occupe une place importante dans les entreprises occidentales,
notamment aux Etats-Unis et enFrance. Les entreprises algériennes ont
besoin de mettre en place un système du contrôle interne, vu les
avantages et les améliorations qu'il apporte à leurs
activités.
Le thème traité dans ce présent
mémoire, va nous permettre de mieux comprendre la notion du
contrôle interne, son rôle au sein de l'entreprise, ses objectifs
et son apport à la performancefinancière et économique.
Problématique
Nous tenterons de répondre à la
problématique suivante :
Quel est l'influence de la mise en oeuvre du
contrôle interne sur la performance économiqueet
financièrede l'entreprise MHP ?
En plus de cette question principale, certaines questions
secondaires peuvent être posées, à savoir :
· L'entreprise MHP détient-elleun
système de contrôle interne?
· L'entreprise MHP est-elle
performante économiquement et financièrement?
· Existe-elle une contribution du contrôle
interne sur la performance économiqueetfinancièrede l'entreprise
«MHP» ?
Les hypothèses
Dans le souci d'éclaircir l'objet d'étude et
de mener une recherche adéquate, nous avons formulé des
hypothèses qui sont énoncées comme suit :
Ø Le système de contrôle interne est
un outil indispensable pour le bon fonctionnement de l'entreprise.
Ø Le contrôle interne est appliqué au
sein de l'entreprise «MHP».
Ø Le dispositif du contrôle interne
contribue à l'amélioration de la
performanceéconomiqueetfinancièrede l'entreprise MHP.
Importance de la recherche
L'importance du thème choisi réside dans la
nécessité d'un environnement de contrôle qui aide
l'entreprise à atteindre ses objectifs, il est considéré
comme un outil efficace et indispensable pour l'entreprise économique
pour mieux contrôler et gérer son fonctionnement et ses projets
d'investissements.
Raisons du choix du sujet
Notre choix du sujet n'est pas au hasard, mais plutôt
pour des raisons objectives :
ü La place que le système de contrôle
interne a acquise dans les économies modernes etla
nécessité d'une bonne compréhension de ce
système.
ü Certains dirigeants ignorent l'existante du
contrôle interne et son impact.
ü Découvrir la pratique du contrôle interne
au sein d'une entreprise algérienne.
Les objectifs de la recherche
Ø Sensibiliser les dirigeants de l'importance et la
nécessité du contrôle interne pour atteindre les objectifs
de l'entreprise.
Ø Connaitre l'impact du contrôle interne sur la
performance économique et financière de l'entreprise.
Méthodologie de travail
Afin de répondre aux questions et de vérifier
la validité les hypothèses citées ci-dessus, nous avons
procédé à une recherche documentaire qui nous a permis de
réunir un certain nombre de références en lien direct avec
la thématique étudiée, tels que les ouvrages, les sites
internet...etc. cette démarche théorique s'est
complétée par une investigation de terrain basée sur un
questionnaire comportant des questions distribués aux dirigeant de
l'entreprise «MHP».
Revue littérature (état de
l'art) :
Ø L'étude de Eustache EBONDO WA MANDZILA, en
France (2004)intitulé : «la contribution du contrôle
interne et de l'audit interne au gouvernement d'entreprise »
s'attache à considérer le contrôle interne et l'audit
comme deux mécanismes de régulation des comportements des
différents stakeholders dans leurs relations avec l'entreprise. La
contribution du contrôle interne et de l'audit au gouvernement
d'entreprise est examinée à la lumière de la
théorie de l'agence et des coûts de transaction.
Ce travail prouve que le contrôle interne et l'audit
contribuent au règlement des conflits dans un gouvernement d'entreprise.
Ø En 2016, AIT ABBAS FATAH et AOUGHLIS LOUNIS ont
traité le thème « essai d'évaluation du
système de contrôle interne d'une entreprise - cas: Audit externe
de l'EURL ALGERIE-POMPES »
Ce travail porte sur l'évaluation du système de
contrôle interne d'une entreprise, l'objectif principal est de s'assurer
de la protection adéquate des actifs, de la fidélité des
états financiers, de l'application des instructions de la direction
générale, et de l'amélioration de la performance de
l'entreprise, et Enfin la garantie de la pérennité de
l'entreprise, qui reste conditionnée par la mise en place d'un
système de contrôle interne efficace et par l'évaluation
permanente de ce système.
Cette étude prouve que la garantie de la
pérennité de l'entreprise, reste conditionnée par la mise
en place d'un système de contrôle interne efficace et par
l'évaluation permanente de ce système.
Ø L'étude de
« ÚÊÈÜÉ Èä
ÚÊÈÜÉ ÚÈÜÏ
ÇÇááå» et «?????????????????
», en arabe (2017)intitulé:
« ãÓÇåãÉ
ÇáÑÞÇÈÉ
ÇáÏÇÎáíÉ í
ÊÍÓíä
ÇáÇÏÇÁ
ÏÑÇÓÉ ÍÇáÉ
ãÄÓÓÉ - ãáÈäÉ
ÚÑíÈ- »
Ce travail vise à mesurer l'ampleur de la contribution
du contrôle interne à l'amélioration de la performance
financière del'entreprise publique de laiterieOreib au cours de la
période 2012-2015.
Cette étude montre que l'utilisation du contrôle
interne est importante pour améliorer la performance financière,
mais l'entreprise de laiterie Oreib néglige l'utilisation du
contrôle interne.
Plan de travail
Nous avons procédé à la division de
notre travail en deux parties, une partie théorique qui porte sur le
cadre conceptuel est répartie en deux chapitres et une partie pratique
composée d'un troisième chapitre.
Dans le premier chapitre, nous allons présenter le
système du contrôle interne et la performance de l'entreprise et
le deuxième, sera consacré à la contribution du
contrôle interne à la performanceéconomique et
financière de l'entreprise.
Le dernier chapitre représentera l'étude
empirique dans laquelle, nous allons effectuer un stage portant une
enquête de terrain au niveau de l'entreprise MHP, afin de répondre
à notre problématique.
Pour terminer, on va donner une conclusion générale
et récapitulative, où nous rappellerons les constats auxquels
nous avons abouti tout en reprenant certains résultats et remarques les
plus importantes.
Chapitre 01 :
Présentation du système du contrôle interne et la
performance de l'entreprise
Chapitre 01 : Présentation du
système du contrôle interne et la performance de
l'entreprise
L'économie mondiale a connu de nombreux scandales
financiers et de défaillances des entreprises de différents
secteurs d'activité, ces défaillances qui peuvent être
dû à des facteurs internes ou externes, des erreurs volontaires ou
involontaires, on peut citer le fraude, la mauvaise gestion des risques et des
fonds, le manque de compétence, l'effet domino, la mauvaise connaissance
du marché et des concurrents ...etc., cela a poussé les
entreprises de trouver un abri contre toute ces menaces, et doncla
nécessité de disposer des outils de pilotage et de contrôle
de plus en plus efficaces.
Le bon fonctionnement de toute organisation nécessite
donc une maîtrise de son environnement interne par les dirigeants. Cette
maîtrise, passe par le suivi correct des opérations
effectuées et l'utilisation de moyens adéquats.
Dans un tel contexte, la mise en place d'un service de
contrôle interne s'impose aux organisations pouraméliorer
saperformance.
Ce chapitre va traiter les notions théoriques du
contrôle interne et de la performance.Nous essayerons dans les quartes
premières sections d'expliquer la notion de contrôle interne
à travers ses définitions, ses principaux objectifs et ses
acteurs dans la première section. Puis de traiter les
référentiels et les composantes du contrôle interne dans la
section suivante. Ainsi que l'audit interne et le contrôle de gestion,
ces deux fonctions qui ont une relation avec le contrôle interne dans la
troisième section. Nous allons éclairer également la
notion de performance à travers ses définitions, ses objectifs et
ses types dans la dernière section.
Section 01 : le système
de contrôle interne
L'existence du système de contrôle interne est
très importante dans l'entreprise, vu son rôle dans la maitrise de
cette dernière et la réalisation de ses objectifs. Il est
lié à toutes les fonctions de l'entreprise et à toute
opération, il a des objectifs pour lesquels il est implanté, mais
il se caractérise également par des principes, et pour cela il
constitue tout un système.
C'est ce que nous allons essayer de définir dans cette
section.
1.1. Définition du
contrôle interne
Il existe de nombreuses définitions du
contrôle interne, nous avons retenus quelque unes qui font bien ressortir
les principaux objectifs poursuivis par la mise en place du contrôle
interne.
Ø Définition de l'Institut canadien des
comptables agréés (1986)
L'Institut canadien des comptables
agréésdéfini le contrôle interne comme suit :
Constituent le contrôle interne la structure
administrative de l'entreprise et tous les systèmes Coordonnés
que la direction met en place en vue d'assurer, dans la mesure du possible.
Conduite ordonnée et efficace de ses affaires : notamment la protection
de ses biens, la fiabilité de ses livres et documents comptables et la
prompte préparation d'une information financière fiable.
(Chevalier & Houle, 1991, p. 82)
Ø Definition du Committee Of Sponsoring
Organization of the Treadway (COSO)
La définition du contrôle interne par leCommittee
Of Sponsoring Organization of the Treadway :
Le contrôle interne est un processus mis en oeuvre par
le conseil d'administration, les dirigeants et le personnel d'une organisation,
destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la
réalisation des objectifs suivants :
- la réalisation et l'optimisation des
opérations;
- la fiabilité des informations
financières ;
- la conformité aux lois et réglementations en
vigueur (Bertin, 2007, p. 57).
Ø Définition de l'Ordre des Experts
comptables (OEC)
La définition du contrôle interne selonl'Ordre
des Experts comptables est comme suit :
Le contrôle interne est l'ensemble des
sécurités contribuant à la maîtrise de l'entreprise.
Il a pour but, d'un côté, d'assurer la protection, la sauvegarde
du patrimoine et la qualité de l'information, de l'autre, l'application
des instructions de direction et de favoriser l'amélioration des
performances. Il se manifeste par l'organisation, les méthodes et
procédures de chacune des activités de l'entreprise pour
maintenir la pérennité de celle-ci. (Claude, 2007, p. 3)
Ø Définition de la Compagnie Nationale
des Commissaires aux Comptes (CNCC)
Le CNCC défini le contrôle interne comme
étant :
Le système de contrôle interne est l'ensemble des
politiques et procédures (contrôles internes) mises en oeuvre par
la direction d'une entité en vue d'assurer, dans la mesure du possible,
la gestion rigoureuse et efficace de ses activités. Ces
procédures impliquent le respect des politiques de gestion, la
sauvegarde des actifs, la prévention et la détection des
irrégularités et inexactitudes, l'exactitude et
l'exhaustivité des enregistrements comptables et l'établissement
en temps voulu d'informations financières ou comptables fiables. Le
système de contrôle interne s'entend au-delà des domaines
liés au système comptable. Il comprend:
-l' « environnement général de
contrôle interne » qui est l'ensemble des comportements,
degrés de sensibilisation et actions de la direction (y compris le
gouvernement d'entreprise) concernant le système de contrôle
interne et son importance dans l'entité (...);
- les «procédures de contrôle » qui
désignent les politiques et procédures définies par la
direction afin d'atteindre les objectifs spécifiques de l'entité
complémentaires à l'environnement général de
contrôle interne (...) » (Mercier & Merle, 2012, p.
530).
D'après ces définitions nous pouvons
déduire que le contrôle interne est un ensemble de
procédures appliqué par la direction de l'entreprise, il couvre
toutes les fonctions de cette dernière, il permet le suivi de
l'activité de l'entreprise afin d'assurer son efficacité, le
contrôle interne vise à atteindre les
objectifs suivants : améliorer la performance de l'entreprise,
assurer la conformité aux lois et aux règlements et
protéger son patrimoine.
1.2. Les
objectifsdu système de contrôle interne
Chaque entreprise a ses propre objectifs, et le système
de contrôle interne à d'autres objectifs pour lesquels il
était implanté dans l'organisation, selon (Renard, 2012, p. 14)
ils se résument comme suit :
1.2.1. La protection du patrimoine de l'entreprise
Le patrimoine d'une entreprise est l'ensemble des actifs
immobilisés, les stocks, les actifs immatériels... etc.;
Sauvegarder et préserver son patrimoine est d'éviter les erreurs
involontaires, les fraudes, les gaspillages, les dépenses inutiles
(Mikol, 1998, p. 9), c'est le rôle d'un système de contrôle
interne efficace, elle se manifeste par la protection contre toute menace.
Cependant cette notion comprend aussi d'autres éléments
essentiels:
· Le personnel qu'il faut assurer sa
sécurité physique par exemple,
· L'image de l'entreprise dans son environnement, qui
se trouve face au risque d'être détruite pour suite à un
incident résultant d'une mauvaise maitrise des opérations,
· Informations confidentielles de l'entreprise
soumise au risque de divulgation.
1.2.2.
La qualité de l'information
L'image de l'entreprise concerne la performance de ses
activités qui se base sur la qualité des informations. Tout type
d'informations est important notamment les informations financières, le
contrôle interne doit les permettre d'être :
· Fiables et vérifiables : elle doit être
exacte ; le contrôle interne doit comporter un système de preuve
la vérification des informations.
· Exhaustives : elles doivent être complètes
; le système de contrôle interne doit garantir la qualité
des enregistrements et faire en sorte que tous les éléments
soient pris en compte dans la chaîne des traitements.
· Pertinentes : elles doivent être adaptées
au but poursuivi, sinon elles sont superflues.
· Disponibles : elles doivent être accessibles et
en temps opportun, le contrôle interne adapté doit l'assurer.
1.2.3.
L'amélioration des performances
La performance de l'entreprise dans l'efficacité et
l'efficience des opérations, le contrôle interne doit les prendre
en compte pour permettre aux activités de l'entreprise de progresser.
1.2.4.
Le respect des lois, des règlements et instructions
Cela
impose de respecter toutes les règles tant internes qu'externes et
englobe les dispositions législatives et réglementaires, mais
aussi les instructions de l'entité le contrôle interne doit
assurer leur respect et leur application.
1.3. Les
principes de base du contrôle interne
Le contrôle interne s'appuie sur quelques principes de
base qui doivent être respectés pour assurer sa qualité.
Selon (Obert & Mairesse, 2009, pp. 514-516) il existe sept principes que
nous allons citer ci-dessous :
· L'organisation ;
· L'intégration ;
· La permanence ;
· L'universalité ;
· L'indépendance ;
· L'information ;
· L'harmonie.
1.3.1. Le principe
d'organisation
C'est d'organiser et séparer les fonctions et les
taches afin d'éviter les cumuls qui peuvent augmenter les risques
d'erreurs ou de fraudes, l'organisation est la responsabilité du chef
d'entreprise qui doit fixer des objectifs, répartir les
responsabilités au personnel, déterminer le choix et
l'étendue des moyens à mettre en oeuvre.
La règle de séparation des fonctions a
pour objectif d'éviter que dans l'exercice d'une activité de
l'entreprise un même agent cumul :
· Les fonctions de décisions (ou
opérationnelles) ;
· Les fonctions de détention
matérielle des valeurs et des biens ;
· Les
fonctions d'enregistrement (saisie et traitement de
l'information) ;
· Les fonctions de contrôle.
1.3.2. Le principe
d'intégration
Ce principe exige que les procédures de mise en
place doivent permettre le fonctionnement d'un système
d'autocontrôle mis en oeuvre par :
· Les recoupements : c'est de s'assurer de la
fiabilité, de la production ou du suivi d'une information à
partir de renseignements de différentes sources ou
d'éléments identiques traités par de différentes
voies.
· Les contrôles
réciproques : c'est le traitement d'une information selon la
même procédure, mais par un agent différent, afin de
vérifier l'identité des résultats obtenus.
· Les moyens techniques : c'est les
procédés qui évitent, corrigent ou réduisent
l'intervention humaine notamment les erreurs, les négligences et les
fraudes.
1.3.3.
Le principe de permanence
La mise en place de l'organisation de l'entreprise et de
son système de régulation (contrôle interne) suppose une
certaine pérennité de ces systèmes.
1.3.4. Le principe
d'universalité
Ce principe signifie que le contrôle interne concerne
toutes les personnes dans l'entreprise, en tout temps et en tout lieu.
Autrement dit toute personne, domaines réservés ou
établissements n'est exclu du contrôle interne.
1.3.5.
Le principe d'indépendance
Ce principe signifie que les objectifs du contrôle
interne sont à atteindre indépendamment des méthodes,
procèdes et moyens de l'entreprise. L'auditeur doit vérifier
à ce que l'informatique n'élimine pas certains contrôles
intermédiaires.
1.3.6.
Le principe d'information
L'information doit répondre à certains
critères tels que la
pertinence, l'utilité, l'objectivité, la
communicabilité et la vérifiabilité.
1.3.7.
Le principe d'harmonie
C'est l'adéquation du contrôle interne aux
caractéristiques de l'entreprise et de son environnement. Il exige que
le contrôle interne soit bien adapté au fonctionnement de
l'entreprise.
1.4. Les acteurs du contrôle interne
Le SCI est l'affaire de plusieurs acteurs externes et
internes à l'entreprise, que nous allons citer ci-dessous :
1.4.1 La
direction générale
· Les dirigeants définissent les procédures
du système du contrôle interne ;
· Ils sont responsables de sa mise en oeuvre et son
suivi. (Obert& Mairesse, 2009, p. 515).
1.4.2.
1.1.2. Le conseil d'administration
· Le conseil d'administration guide la direction
générale et lui fournit des conseils ;
· Il fixe les objectifs et la stratégie à
suivre ;
· Il supervise et peut communiquer avec les auditeurs
internes et externes (Hervé, s. d., p. 8) cité dans (Saadi&
Lamamra, 2013, p. 15).
·
Il établit les règles de gouvernance,
1.1.3. le comité d'audit
· Le comité d'audit joue un rôle essentiel
dans le système de contrôle interne selon le COSO(Obert &
Mairesse, 2009, p. 515). c'est une structure composé d'administrateurs
indépendants afin d'assurer également l'indépendance des
auditeurs internes vis-à-vis du management ;
· Il approuve la politique et le plan d'audit
interne ;
· Il bénéficie du résultat des
missions d'audit, notamment les résultats de l'appréciation du
contrôle interne(Hervé,s.d, p. 8).
1.1.4. Les cadres financiers
· Les cadres financiers : Le directeur financier, le
directeur de la comptabilité, le contrôleur de gestion et les
autres acteurs de la direction financière et comptable jouent un
rôle déterminant sur l'efficacité du contrôle
interne(Yaich, 2009, p. 18).
· Ils sont responsables de la fiabilité de
l'information financière ;
· Ils suivent et analysent les performances ;
· Ils surveillent les activités ;
· Ils suivent les évolutions et les variations des
postes et situations comptables ;
· Ils prévoient et détectent les
informations financières falsifiées ;
· Ils contribuent la détermination des
objectifs ;
· Ils analysent de risques et prennent les
décisions ;
· Ils sont responsables de la communication
financière et comptable(Hervé,s.d , p. 8).
1.1.5. Le personnel de l'entité
Tous les employés jouent un rôle dans la
réalisation des contrôles,
· Ils réalisent les activités et ils sont
responsables la qualité du travail ;
· Ils fournissent toutes les informations à leurs
supérieurs hiérarchiques, mais également ils doivent
signaler les problèmes opérationnels rencontrés, les cas
du non-respect du règles de conduite ou des normes internes de
l'entreprise, notamment les actions illégales, par les autres
employés(Obert & Mairesse, 2009, p. 515).
1.1.6. Les auditeurs internes
· Ils évaluent et apprécient le
contrôle interne et contribuent à maintenir son efficacité,
afin d'améliorer la qualité des activités ;
· Ils rendent la direction générale et au
comité d'audit un rapport contenant les résultats de l'audit
ainsi que des recommandations d'amélioration ;
· Ils rendent compte au comité d'audit des
caractéristiques essentielles du dispositif de contrôle interne
pour que ce dernier puisse assurer le suivi et la surveillance attentive et
régulière de ce dispositif, il reçoit du responsable de
l'audit interne une synthèse périodique de ses
rapports (Obert& Mairesse, 2009, p.515).
· Ils ne doivent pas mettre en place ou maintenir les SCI
afin de respecter le principe de l'indépendance par rapports aux
activités auditées(Hervé, s.d, p. 8).
1.1.7. Les fonctions supports
Les fonctions supports sont : (Hervé, s.d, p.
9)
· La DRH (direction de ressources humaines): est
chargée de la mise en place des chartes d'éthique et les
règles de conduite, de la politique de gestion des ressources humaines
et des compétences et des délégations de pouvoirs;
· La DSI (Direction des systèmes d'informations) :
s'assure de la prise en compte effective des problématiques de
contrôle interne dans les phases de développement et de
maintenance des applications. Elle apporte sa contribution aux outils
spécifiques à chacune des composantes de contrôle interne
(en particulier : objectifs et suivi de leur atteinte, management et
maîtrise des risques, activités de contrôle, information /
communication, pilotage) ;
· La direction juridique : s'assure de l'atteinte de
l'objectif de conformité aux lois et règlements.
1.1.8. Les tiers
Ils incluent tous les tiers qui en relations avec
l'entreprise, les auditeurs externes, les bailleurs de fonds, les
investisseurs, les autorités administratives, les législateurs,
les analystes financiers, les clients, les fournisseurs, ... etc.
· Les auditeurs externes : ils certifient les
états financiers(Hervé, s.d, p. 9), Ils donnent une opinion
objective et indépendante au management et au conseil
d'administration(Obert& Mairesse, 2009, p. 515)sur les dispositifs de
contrôle interne contribuant à l'élaboration de
l'information financière et Ils évaluent l'information
financière et la conformité aux règles (Hervé, s.d,
p. 9).
· Les législateurs et les autorités de
tutelle en obligeant l'entité à mettre en place des
contrôles, ou en la contrôlant directement;
· Les clients, les fournisseurs et autre tiers,
constituent une source importante d'informations, d'observations et de
recommandations qui doivent être pris en compte par entreprise car elles
peuvent contribuer d'améliorer son système de contrôle
interne(Obert & Mairesse, 2009, p. 515).
1.5. Les
limites du système de contrôle interne
Lesystème du contrôle interne ne constitue pas
une garantie absolue quant à la réalisation des objectifs de
l'entreprise ; il a des insuffisances et des limites que nous pouvons
résumer comme suit :
· L'erreur de jugement
Les personnes responsables sont souvent appelés
à prendre les décisions dans un temps limité en se basant
sur les informations disponibles, mais incomplètes et en faisant face
à la pression liée à la conduite des
activités(Boukhennoufa & Tezkratt, 2016, p. 19).
Des erreurs de jugement, de mauvaises appréciations ou
des interprétations erronées font que des risques ne sont pas
reconnus ou mal évalués(DFF, 2009, p. 9). C'est ainsi que le
COSO 1 précise que le SCI ne peut prévenir un jugement
erroné ou une mauvaise décision, ou bien encore un
événement extérieur pouvant entraîner l'échec
des objectifs d'exploitation. (Yaich, 2009, p. 22)
· Les dysfonctionnements
Les dysfonctionnements peuvent être des anomalies
diverses qui ne sont pas bien poursuivie ou une personne remplissant des
fonctions en remplacement d'une autre (maladie, vacances) peut ne pas
s'acquitter convenablement de sa tâche ou encore les collaborateurs
cèdent à la routine et ne sont plus attentifs aux erreurs, Il est
également constaté que parfois des changements dans les
systèmes sont introduits avant que le personnel n'ait reçu la
formation nécessaire pour réagir correctement. (Renard,2012, p.
189)
Les mesures de contrôle ne peuvent pas, en toute
circonstance, empêcher la survenance d'un dysfonctionnement ou d'une
défaillance humaine ou d'une erreur. (Yaich, 2009, p. 22)
· Les contrôles contournés par le
management
Le management peut passer outre les procédures et ne
pas respecter le système de contrôle interne(Yaich, 2009,p.22),
un responsable peut être en mesure de contourner le système de
contrôle interne ; Ceci signifie qu'un responsable peut se comporter
de façon illégitime (irrégulier) aux normes et
procédures(Boukhennoufa & Tezkratt, 2016, p. 19)par exemple pour en
tirer un profit personnel ou afin de dissimuler la non-conformité de
l'activité de son office à certaines obligations légales.
Un SCI ne peut pas être plus efficace que les personnes responsables dans
son fonctionnement. (Renard, 2012, p. 189)
· La collusion et le recours à des
faux
La séparation des fonctions constitue souvent un
instrument privilégie des systèmes de contrôle interne. Un
employé chargé d'effectuer des contrôles peut agir en
collusion avec d'autres membres du personnel ou des tiers externes à
l'entreprise(Boukhennoufa & Tezkratt, 2016, p. 19) pour accomplir et
dissimuler une action afin de fausser les informations financières ou de
gestion d'une manière qui ne puisse être détectée
par le SCI. (Renard ,2012, p. 189), ainsi que la collusion entre plusieurs
personne peut faire échouer les contrôle.(Yaich, 2009, p. 22)
· Le rapport
coûts/bénéfices
Une décision quant à la mise en place d'un
nouveau contrôle restera toujours partiellement basée sur des
critères subjectifs. Il faut étudier le risque d'une
défaillance, l'impact possible sur l'entreprise et les coûts
qu'entraînerait la mise en place de ce contrôle. Certains
contrôles sont nécessaires et indispensables mais des
contrôles excessifs vont à l'encontre du but recherché et
peuvent devenir très coûteux. (Renard, 2012, p. 189)
La contrainte rapport coût-bénéfices
impose une contingence aux procédures et dispositifs de contrôle
à mettre en place(Yaich, 2009, p. 22)
Dans cette section nous avons pu définir le
contrôle interne est ses objectifs, connaitre ses principes, les parties
prenantes d'un SCI mais aussi ses limites. Dans la section suivante nous allons
parler sur d'autres notions importantes, et les référentiels qui
constituent la base de ce système.
Section
02 : Référentiels, règlementations et composantes du
contrôle interne
Dans cette section nous allons aborder les
référentiels du contrôle interne (COSO1 et COSO2), puis les
lois mise en place par les états nous avons le cas des États-Unis
et de la France, Ainsi que la réglementation du SCI en Algérie,
enfin nous allons découvrir les composantes du contrôle interne
selon les référentiels du COSO1.
2.1. Les
référentiels du contrôle interne
La pratique du contrôle interne dans certains pays
avait besoins d'être encadrée suite à un ensemble de
scandales qui ont secoué leurs systèmes financiers, ce qui a
mener à crée des référentiels qui ont mieux
défini le contrôle interne, ses composants ...etc. nous allons
citer dans cette partie les référentiels de COSO 1 et COSO 2.
COSO est un référentiel de contrôle
interne défini par le Committee Of Sponsoring Organizations of the
Treadway Commission. Il y a le référentiel initial COSO 1 en 1992
il s'est évoluer vers COSO 2 en 2002.
1.1.1. COSO 1 (Committee Of Sponsoring
Organizations)
En 1992, la commission du Sénateur Treadway (USA) qui
réunit des professionnels compétents, ils représentent des
cabinets d'audit externe et des grandes entreprises (l'Institute of
InternalAuditors (IIA) , l'American Association of Accounting (AAA) , la
Financial Executives International FEI, l'Institue of Management Accountants
(IMA) , l'American Institute of Certified Public Accountants (AICPA), le
New York Stock Exchange (NYSE)), crée le référentiel
COSO 1 « Internal Control - integrated Framework »,
publier sous forme d'ouvrage récapitulant l'ensemble des travaux
sur le contrôle interne sous le titre « la nouvelle
pratique du contrôle interne »
Ce référentiel encadre la pratique du
contrôle interne, il donne une définition que nous avons
déjà cité, détermine le processus du contrôle
interne ainsi que les personnes qui l'effectuent.
Ce référentiel cite trois catégories
d'objectifs :
- Opérations : assurer l'efficacité et
l'efficience des opérations pour contrôler la performance de
l'entreprise par rapport aux objectifs, protéger les actifs.
- Reporting : contrôler la préparation
d'états financiers fiables et aider à prévenir la
fraude.
- Conformité : contrôler la
conformité aux lois et aux règlements auxquels l'entreprise est
soumise (Deloitte, 2008, p. 34).
Le COSO1 présente un référentiel
intégré qui définit le contrôle interne au travers
de 5 composantes liées entre elle (Obert & Mairesse, 2009, p.
523) :
· L'environnement de contrôle
· L'évaluation du risque
· Les activités de contrôles
· L'information et la communication
· Le pilotage
1.1.2. COSO 2
Le référentiel COSO 2 « Enterprise
Risk Management integratedframework » est la suite du travail
effectué par la commission qui développe la notion du
contrôle interne et lui donne une nouvelle définition en
introduisant de nouveaux objectifs du contrôle interne, selon COSO2 ce
dernier a pour objectif d'identifier les éventuels
évènements qui pourraient affecter l'entreprise, Il permet de
gérer, maîtriser et ne pas éliminer les risques pour
permettre à l'entreprise de les supporter car la prise du risque
représente une source de croissance et de réussite pour
l'entreprise (notion de « riskappetite » et
«risktolerance »), il procure une assurance raisonnable
quant à la réalisation des objectifs de
l'entreprise.(Deloitte,2008, p.49)
En 2004, édition de l'ouvrage : «
Enterprise Risk Management - Integrated Framework»
COSO 2 a ajouté un objectif, donc les objectifs sont
devenus quatre (Deloitte, 2008, p.53):
- Stratégique : des objectifs stratégiques
« high-level » qui confirme la vision et la mission de
l'entreprise.
- Opérations : l'efficacité et l'efficience
des ressources utilisées.
- Reporting : la fiabilité des processus de
reporting au sens large du terme, pour tout type d'information
(financière / non financière; interne / externe)
- Conformité : la conformité aux textes et
lois en vigueur.
Le référentiel COSO 2 a ajouté autres
composantes du contrôle interne, ils sont devenus huit (Deloitte,
2008, p.54) :
· Environnement interne
· Définition des objectifs
· Identification des évènements
potentiels
· Evaluation des risques
· Réponses aux risques
· Activités de contrôles
· Information et communication
· Pilotage
1.1.3. Relation entre COSO 1 et COSO 2
Il existe bien sur un lien entre les deux
référentiels (Deloitte, 2008, p. 65) ; En matière
d'utilisation, le COSO 1 donne un cadre de référence pour la
gestion du contrôle interne, par contre le COSO 2 donne un cadre de
référence pour la gestion des risques de l'entreprise (Enterprise
Risk Management Farmework).
Le COSO 2 a apporté trois autres composantes qui
concernent l'identification, l'évaluation et la gestion des risques.
Il a aussi introduit la notion du « RiskAppetite
», ou encore « attitude de prise de
risques » c'est le niveau de risque acceptable à prendre
pour atteindre les objectifs de l'entreprise et assurer une cohérence
entre l'attitude de prise de risques et les objectifs, cette notion est
nécessaire et précède la définition de la
stratégie de l'entreprise, et
« risktolerance » ou encore
« attitude de tolérance des risque », c'est
le niveau acceptable de déviation par rapport aux objectifs qu'on a
défini.
L'entreprise doit définir ses objectifs
stratégiques et les objectifs secondaires liés à chaque
fonction ou entité de l'entreprise.
Il a insisté sur le mode de communication pour le
partage des informations, qui doit être adapté en fonction du
récepteur du message.
Il a insisté également sur l'importance des
responsabilités affectés à chaque acteurs du
contrôle interne ; il favorise le rôle du Comité de
Direction par rapport au COSO 1 et introduit un nouveau rôle
appelé « Riskofficer »1(*)
2.2. Les
règlementations du contrôle interne
Les états jouent un rôle important pour la
normalisation et l'application du contrôle interne par les entreprises,
nous allons citer deux exemples de pays que chacun a publié une loi
à appliquer suite aux scandales financiers qui ont frappé les
entreprises américaines ; nous allons commencer par la loi
publiée par les États-Unis appelée Sarbanes Oxley, puis
celle publiée par la France appelée la loi de stabilité
financière
1.1.4. La loi Sarbanes Oxley
La loi SOX été publié en 31 juillet
2002 par les États-Unis, destinée aux entreprises
cotées ; elles doivent présenter un rapport sur le
contrôle interne avec chaque rapport annuel de l'auditeur interne, ce
dernier doit faire une attestation sur l'évaluation du contrôle
interne dans le rapport.
Cette loi contient des articles qui abordent le sujet du
contrôle interne et les nouvelles responsabilités des dirigeants
à ce propos. Nous allons citer les articles 302 et 404 de cette
loi (Stolowy, Pujol, & Molinari, 2003, pp. 137-138)
- Article 302 : Cet article concerne la certification de
la validité des états financiers par le directeur
général et le directeur financier de l'entreprise
présenté sous forme d'une déclaration associée au
rapport périodique, elle doit également mentionner leur
sincérité.
La mise en place et le maintien du contrôle interne
sont les responsabilités des dirigeants de l'entreprise. Ils doivent
aussi évaluer périodiquement (chaque 90 jours)
l'efficacité du contrôle interne et mentionner les anomalies et
les fraudes liés au contrôle interne.
- Article 404 : Cet article concerne la
présentation d'un rapport qui contient une évaluation de la
structure de contrôle interne et les procédures de communication
financière, qui doivent être installé et gérer par
la direction. Cette évaluation sert à détecter les
faiblesses des procédures de contrôle, la direction doit ensuite
prendre des mesures correctives qui seront évalué avant la
publication du rapport annuel.
La fausse certification non-intentionnelle engendre une
sanction allant jusqu'à 1 millions de dollars et 10 ans
d'emprisonnement, et pour une fausse certification intentionnelle une sanction
allant jusqu'à 5 millions de dollars et 20 ans d'emprisonnement.
1.1.5. La loi de stabilité
financière
La LSF été publié en 26 juillet 2003
par la France, elle est destinée aux sociétés anonymes et
aux sociétés faisant appel à l'épargne
publique ; elle impose au président du conseil administrative ou au
président du conseil de surveillance de présenter un rapport sur
les conditions de préparation et d'organisation des travaux du conseil
et les procédures de contrôle interne appliquées par la
société. Elle impose aux commissaires aux comptes de
présenter un rapport sur les observations retenuessur les
procédures de contrôle interne appliquées lors de
l'élaboration de l'information comptable et financière ;
Cette loi est une adoption de la loi SOX dans la règlementation
française. Nous nous intéressons aux articles
suivants (Stolowy, Pujol, & Molinari, 2003, p.142) :
- L'article L. 225-37 et l'article L 225-68 obligent le
président du conseil administrative et le président du conseil de
surveillance de présenter dans un rapport des conditions de
préparation et d'organisation des travaux de conseil ainsi que des
procédures de contrôle interne mises en place par la
société.
- L'article 120 oblige les commissaires aux comptes de
présenter leurs observations sur les rapports mentionnés dans
L'article L. 225-37 et l'article L 225-68 sous forme d'un rapport joint du
commissaire aux comptes.
Une sanction en cas de diffusion d'une fausse information
allant jusqu'à 1.5 millions d'euro, 2 ans d'emprisonnement et sanctions
administratives.
1.1.6. La relation entre la loi Sarbanes Oxley et la
Loi de Stabilité Financière
La LSF et en quelque sorte déduite de la loi SOX,
c'est pour cela elles se rapprochent, elles partagent le même principe
mais il y a quelque les différences entre elles.
La LSF est publiée après la loi de SOX, cette
dernière est destinée au directeur général et au
directeur financier de l'entreprise, elle concerne le contrôle interne
relatif au reporting financiers pour les sociétés
consolidés et cotées,par contre LSF est destinée au
président du conseil administratif et au président du conseil de
surveillance, elle concerne le contrôle interne entier pour les
sociétés anonyme puis pour les Appel Public à
l'Epargne(APE) uniquement après 2006 (Deloitte, 2008, p. 70).
2.3. Le système du
contrôle interne en Algérie
L'Algérie comme tout autre pays dans le monde est
menacé par des crises, qui peuvent être due à des scandales
financiers notamment le cas des affaires Khalifa, Banque Commercial et
Industrielle d'Algérie (BCIA), Sonatrach et autres(Saidi, 2014, p.
55),mais aussi par des chocs économiques par exemple la chute des prix
des produits hydrocarbures sur le marché international plus
précisément en 1986(Chekroun, s.d, p. 42). Pour de
différentes raison l'économie nationale se trouvait affaiblie
à plusieurs reprises, dans la plus part des cas, les manquements au
dispositif de Contrôle Interne ou son absence presque totale, au sein de
ces entités, a été mis en évidence.
2.3.1. Le système du
contrôle interne dans les entreprises en Algérie
En 2010 des scandales ont secoué la grande entreprise
Sonatrach, sur des affaires de corruption, ce qui a conduit le ministre de
l'énergie à appeler au renforcement du système de
contrôle interne, cette situation est due à un manquement à
l'éthique. C'est la raison pour laquelle l'entreprise Sonatrach s'est
récemment dotée d'un code de conduite qui précise à
tous les employés de Sonatrach les règles en matière
d'éthique et de comportement. Il y a également un comité
d'éthique rattaché directement au Président Directeur
Général, ceci afin de minimiser les risques de fraude. La
fiabilité des informations est liée à des valeurs
d'éthique et d'intégrité du fait que l'éthique
traite les actes et régit la conduite des personnes (Chekroun, s.d,
p.45).
Le pays a opté pour des réformes
économiques, et on trouve notamment la promulgation de la loi 88/01 du
12 Janvier 1988 portant sur l'autonomie des entreprises publiques
économiques. Elle oblige également ces dernières à
se doter de structures d`audit interne, dans l'article 40 qui stipule : «
Les entreprises publiques économiques sont tenues d'organiser et de
renforcer des structures internes d`audit d'entreprises et d'améliorer
d'une manière constante leurs procédés de fonctionnement
et de gestion». Cet article a mis l'accent également sur la
nécessité du renforcement du système de contrôle
interne (Chekroun, s.d, p.44).
Le contrôle interne peut être une pratique de
nombreuses entreprises algériennes que ce soit publiques ou
privées. Or il n'est pas obligatoire dans la législation sauf
pour les banques et les établissements financiers.
2.3.2. Le système du
contrôle interne des banques en Algérie
La pratique du contrôle interne dans les banques et les
établissements financiers est obligatoire en Algérie. Nous avons
résumé les textes du (« Règlement de la Banque
d'Algérie n°11-08 contrôle interne des banques et
établissements financiers », 2011, pp. 1-16) qui encadre le
SCI.
Ce règlement a défini le contenu du
contrôle interne que les banques et établissements financiers
doivent mettre en place.
Il définit les risques auxquels les banques et les
établissements bancaires font face, notamment : Risque de
crédit, Risque de concentration, Risque de taux d'intérêt
global, Risque de règlement, Risque de marché, Risque de
liquidité, Risque juridique, Risque de non-conformité, Risque
opérationnel, il défini également d'autre mesure et
organismes essentiels à la mise en oeuvre du système de
contrôle interne, il définit également le Plan de
continuité de l'activité, Organe exécutif, Organe
délibérant et Comité d'audit.
Le contrôle interne doit s'adapter à l'ensemble
des dispositifs à la nature et au volume de leurs activités,
à leur taille, à leurs implantations et aux risques de
différentes natures auxquels ils sont exposés.
Il détail les éléments du dispositif de
contrôle interne que les banques et établissements financiers
doivent mettre en place, présentés en six titres.
Titre 1 - Le système de contrôle
des opérations et des procédures internes
Il précise les objets du système de
contrôle des opérations et des procédures
internes :
· vérifier la conformité des
opérations effectuées et des procédures internes
utilisées aux dispositions législatives et réglementaires
et aux normes ;
· vérifier le strict respect des procédures
internes de décision et de prises de risques de toute nature, ainsi que
l'application des normes de gestion fixées par l'organe exécutif
;
· vérifier la qualité de l'information
comptable et financière, qu'elle soit destinée à l'organe
exécutif ou à l'organe délibérant, transmise
à la Banque d'Algérie ou à la commission bancaire, ou
destinée à être publiée ;
· contrôler les conditions d'évaluation,
d'enregistrement, de conservation et de disponibilité de l'information
comptable et financière ;
· vérifier la qualité des systèmes
d'information et de communication ;
· s'assurer de l'exécution dans des délais
raisonnables des mesures correctrices décidées.
Il détermine les contrôles appartenant au
système de contrôle des opérations et des procédures
internes comprennent :
· un contrôle permanent de la conformité, de
la sécurité et de la validation des opérations
réalisées, ainsi que du respect de toutes orientations,
instructions, procédures internes.
· un contrôle périodique de la
régularité et de la sécurité des opérations,
du respect des procédures internes, de l'efficacité du
contrôle permanent, du niveau de risque effectivement encouru, enfin de
l'efficacité et du caractère approprié des dispositifs de
maîtrise des risques de toute nature.
Ce titre détermine aussi que les banques et
établissements financiers doivent désigner un responsable
chargé de la coordination et de l'efficacité des dispositifs de
contrôle permanent, et un responsable chargé de veiller à
la cohérence et à l'efficacité du dispositif de
contrôle périodique. Ainsi que leurs missions.
Ils doivent mettre en place un dispositif de contrôle du
risque de non-conformité. Ils désignent un responsable
chargé de veiller à la cohérence et à
l'efficacité du contrôle du risque de non-conformité, et en
communiquent le nom à la Commission bancaire.
La réglementation prévoit le risque blanchiment
d'argent et le financement du terrorisme, elle impose aux banques et aux
établissements financiers de se doter d'une organisation, de
procédures et de moyens à même de leur permettre de
respecter les dispositions légales et réglementaires applicables
à la prévention et à la lutte contre ces deux
phénomènes.
Titre 2 - L'organisation comptable et le
traitement de l'information
Ce titre évoque l'obligation des banques et
établissements financiers de respecter les dispositions
législatives et règlementaires relatives au système
comptable financier, de conserver l'ensemble des fichiers nécessaires
à la justification des états financiers et des reporting
périodiques. Ainsi que s'assurer de l'exhaustivité, de la
qualité et de la fiabilité des informations et des
méthodes d'évaluation et de comptabilisation.
Il met l'accent sur le contrôle des systèmes
d'information s'étend à la conservation des informations et
à la documentation relative aux analyses, à la programmation et
à l'exécution des traitements.
Titre 3 - Les systèmes de mesure des
risques et des résultats
Les banques et établissements financiers sont tenus de
mettre en place des systèmes de mesure et d'analyse des risques, en les
adaptant à la nature et au volume de leurs opérations, ils
doivent évaluer régulièrement les résultats de
leurs opérations.
Ils doivent disposer d'une procédure de
sélection et d'appréciation des risques de crédit et d'un
système de mesure de ces risques. ainsi que l'obligation d'effectuer une
analyse à posteriori de la rentabilité des opérations de
crédit par l'organe exécutif, mais aussi de constituer des
dossiers de crédit contenant l'ensemble des informations qualitatives et
quantitatives sur une contrepartie.
Ils doivent mettre en place un dispositif d'identification,
mesure et gestion de leur risque de liquidité, un système
d'information interne permettant d'appréhender leur exposition au risque
de taux d'intérêt global, d'assurer son suivi et de prévoir
les correctifs éventuellement nécessaires.
Ils doivent mettre en place un système de mesure de
leur exposition au risque de règlement, plus particulièrement
dans les opérations de change.
Titre 4 - Les systèmes de surveillance
et de maitrise des risques
Les banques et établissements financiers doivent mettre
en place des systèmes de surveillance et de maîtrise des risques,
en faisant apparaître les limites internes et les conditions dans
lesquelles ces limites sont respectées.
Les banques et établissements financiers enregistrent
les incidents significatifs résultant de défaillances dans le
respect ou la conception des procédures internes, de dysfonctionnements
de systèmes notamment informatiques, ainsi que de fraudes, ou de
tentatives de fraudes, internes ou externes. A cet effet, ils
déterminent des seuils et des critères d'enregistrement
adaptés à la nature de leurs activités et de leurs
risques.
Titre 5 - Le système de documentation
et d'archivage
Les banques et établissements financiers
élaborent les manuels de procédures afférents à
leurs différentes activités. Ces manuels doivent décrire,
les modalités d'enregistrement, de traitement et de restitution des
informations, les schémas comptables et les procédures
d'engagement des opérations.
Ils élaborent également une documentation
précisant les moyens destinés à assurer le bon
fonctionnement du dispositif de contrôle interne, notamment :
· les différents niveaux de responsabilité
et les délégations accordées ;
· les attributions dévolues et les moyens
affectés au fonctionnement des systèmes de contrôle ;
· les règles assurant l'indépendance de ces
dispositifs ;
· les procédures relatives à la
sécurité des systèmes d'information et de communication
;
· une description des systèmes de mesure des
risques ;
· une description des systèmes de surveillance et
de maîtrise des risques ;
· une description des dispositifs relatifs au respect de
la conformité ;
· les modalités de constitution et de conservation
des archives physiques et électroniques.
Cette documentation doit être mise à la
disposition de l'organe délibérant, des commissaires aux comptes,
de la commission bancaire, des inspecteurs de la Banque d'Algérie et, le
cas échéant, du comité d'audit.
Titre 6 - Les règles de gouvernance
Ce titre indique la responsabilité de s'assurer que la
banque ou l'établissement concerné se conforme à ses
obligations incombe à l'organe exécutif et à l'organe
délibérant. Ces derniers sont tenus d'évaluer
l'efficacité du dispositif de contrôle interne et de prendre toute
mesure correctrice, ils doivent veiller à promouvoir des règles
d'éthique et d'intégrité, ainsi que tout le personnel doit
comprendre son rôle dans le dispositif de contrôle interne et s'y
impliquer activement.
Il définit le rôle de l'organe
délibérant, il procède un examen de l'activité et
des résultats du dispositif de contrôle interne sur la base des
informations qui lui sont transmises par l'organe exécutif. Ainsi que le
comité d'audit effectue un examen peut être fait une fois par
an.
L'organe exécutif informe l'organe
délibérant des incidents significatifs relevés par le
dispositif de contrôle interne.
Le rôle du comité d'audit est également
défini, ce dernier est chargé de :
· vérifier la clarté des informations
fournies et de porter une appréciation sur la régularité
et la pertinence des méthodes comptables adoptées pour
l'établissement des comptes ;
· porter une appréciation sur la qualité du
dispositif de contrôle interne, la cohérence des systèmes
de mesure, de surveillance, de maîtrise et de contrôle des risques
et proposer.
Les banques et établissements financiers
élaborent, au moins une fois par an, un rapport sur les conditions dans
lesquelles est exercé le contrôle interne. Ainsi qu'un rapport sur
la mesure et la surveillance des risques auxquels ils sont exposés.
2.4. Les
composantes du système de contrôle interne
Le COSO a identifié cinq composantes qui
définissent le contrôle interne ; elles sont
représentées par un cube qui relie les cinq composantes du
contrôle interne, les objectifs du contrôle interne ainsi que la
structure organisationnelle de l'entreprise.
Figure 1: Les composantes du contrôle
interne.

Source : Référentiel
intégré de contrôle interne(IFASI, 2018, p.
22).
La figure n° 01 représente un cube avec trois
dimensions la première dimension du cube représente les trois
principaux objectifs (ils sont liés aux opérations, au reporting
et à la conformité); la deuxième dimension
représentes les cinq composants que nous allons citer ci-dessous et la
troisième dimension représente l'entreprise avec ses
différents entités, division, fonctions ...etc. celle qui
constituent sa structure organisationnelle.
Les cinq composantes du contrôle interne selon COSO 1
sont les suivantes :
· Environnement de contrôle
« L'environnement de contrôle est le
milieu dans lequel les personnes accomplissent leurs tâches et assument
leurs responsabilités en matière de
contrôle »(Obert. & Mairesse, 2009, p. 523). C'est
l'ensemble des normes, des processus et des structures qui constituent le socle
de la mise en oeuvre du contrôle interne dans toute l'organisation. Il
est défini par la direction de l'entreprise et le conseil administratif
(Gainnier, 2018, p. 20).
Ce composant intègre cinq principes (Pigé, 2017,
p. 173) :
- Intégrité et éthique : c'est
l'adoption des codes de conduite, que ce soit pour les employés de
l'entreprise ou pour toutes les autres parties prenantes.
- Indépendance et expertise du conseil
d'administration : les responsables de la supervision doivent être
compétents et faire preuve d'objectivité.
- La mise en place de structures, de pouvoirs et de
responsabilités : le rôle du contrôle interne est
principalement de mettre en place les structures qui évitent de placer
les personnes en situation de fragilité ou de tentation.
- L'engagement vers la compétence : la formation
et la fidélisation des collaborateurs : l'exigence de
responsabilité suppose la capacité à remplir ses
fonctions, c'est-à-dire l'adéquation des connaissances et des
expériences professionnelles aux responsabilités
assumées.
- La responsabilisation : la répartition des
responsabilités et les délégations de pouvoirs qui les
accompagnent doivent être cohérent avec les objectifs de
l'entreprise.
· Évaluation des risques
Un risque est défini comme la possibilité
qu'un événement survienne et ait un impact défavorable sur
la réalisation des objectifs, Toute entreprise fait face à
certains risques;
L'évaluation des risques implique un processus
dynamique et itératif d'identification et d'analyse des risques
susceptibles d'affecter la réalisation des objectifs(Gainnier, 2018,
p.21).
L'évaluation des risques reposes sur quatre
principes (Pigé, 2017, p. 181) :
- La spécification des objectifs : les objectifs
de l'entreprise doivent être suffisamment synthétiques pour
donnera une vision d'ensemble de la situation à laquelle l'entreprise
aspire et suffisamment spécifiques pour prendre en compte les
spécificités de l'entreprise, son histoire, ses ressources
disponibles, et son secteurs d'activité.
- L'identification et l'analyse des risques : la
performance de l'entreprise peut être compromise par des facteurs
internes ou externes, qui affectent les objectifs explicites ou implicites. le
processus d'évaluation des risques doit être un perpétuel
recommencement et il doit être intégré au processus de
planification. Il doit porter tant sur les risques généraux de
l'entreprise que sur les risques spécifiques à chaque
activité.
- L'évaluation des risques de fraude : l'ensemble
du système de contrôle interne qui était tendu vers la
lutte contre la fraude.
- L'identification et l'évaluation du changement :
Les mécanismes que l'entreprise devrait mettre en place pour anticiper
le changement doivent permettre d'éviter les problèmes ou d'en
tirer parti.
· Activités de contrôle
Les activités de contrôle désignent les
actions définies par les règles et procédures qui visent
à apporter l'assurance raisonnable que les instructions du management
pour maîtriser les risques susceptibles d'affecter la réalisation
des objectifs sont mises en oeuvre(Gainnier, 2018, p. 21).
Elles correspondent aux trois principes (Pigé , 2017,
p. 185) :
- La sélection et le développement des
activités de contrôle : puisque chaque entreprise poursuit
ses propres objectifs et met en oeuvre sa propre stratégie, les
activités de contrôle interne seront nécessairement
distinctes selon chaque entreprise.
- Les contrôles sur la technologie informatique :
les contrôles des systèmes d'information peuvent être
généraux ou spécifiques à une application
automatique. La cohérence entre les différents mécanismes
de contrôles et la prise en compte des interactions possibles constituent
un enjeu majeur pour la performance et la sécurité des
systèmes d'information.
- Les contrôles généraux couvrent quatre
grands domaines de risques ; le premier concerne les centres
d'informatique, le second domaine de risque est lié aux logiciels ;
le troisième domaine porte sur la sécurité des
accès et le dernier domaine de risques est lié au
développement des systèmes d'information.
- Le déploiement par les règles et les
procédures : les règles et les procédures doivent
permettre de s'assurer que les directives des dirigeants sur le contrôle
des risques sont réellement mises en oeuvre. Ces principes et
procédures peuvent porter sur les aspects opérationnels, sur le
reporting financier ou sur la conformité.
· Information et communication
La communication est le processus continu et itératif
par lequel l'information nécessaire est fournie, partagée et
obtenue.
La communication interne est le vecteur par lequel
l'information est diffusée dans toute l'organisation, en amont, en aval,
et de façon transversale. Elle permet à la direction
générale d'adresser aux collaborateurs un message clair sur
l'importance des responsabilités de chacun en matière de
contrôle.
La communication externe revêt un double aspect : elle
permet de recevoir en interne des informations externes pertinentes et de
fournir des informations aux tiers conformément à leurs exigences
et à leurs attentes (Gainnrier, 2018, p. 22).
Ce composant contient trois principes (Pigé, 2017,
p. 189) :
La pertinence de l'information : l'information doit non
seulement être obtenus, mais elle doit également être
transmise dans les délais aux bons destinataires avec tous les
détails nécessaires pour une utilisation efficace, le
contrôle interne doit permettre d'identifier les retards ou les omissions
dans la fourniture des informations planifiées.
- La communication interne : le système du
contrôle interne doit garantir la communication des comportements non
conformes quand ceux-ci peuvent affecter de façon significative le
fonctionnement de l'organisation.
- La communication externe : le système de
contrôle interne doit assurer un suivi et un archivage tant des
informations communiquées à l'extérieur que des
informations reçues des diverses parties prenantes et ayant conduit
à des prises de décision ou à des actions
significatives.
· Pilotage
Le pilotage (la supervision) vise à s'assurer de
l'efficacité et l'efficience des systèmes du contrôle
interne. Le rôle de la supervision est de s'assurer de la
complémentarité et de la non-redondance des mécanismes de
contrôle interne en place (Pigé, 2017, p. 192),Il contient deux
principes :
- Le contrôle permanant et périodique : une
supervision permanente et efficaces rend moins nécessaire la
réalisation fréquente de supervisions ponctuelles. Inversement,
une supervision courante inadéquate devrait conduire à un
renforcement de la fréquence des supervisions ponctuelles.
- L'évaluation et la communication des
faiblesses : le processus de supervision doit permettre de confirmer
l'efficacité attendue du processus de contrôle interne ou d'en
souligner des déficiences.
Le contrôle interne occupe une place très
importante au sein de l'entreprise, comme étant un mécanisme qui
tient en compte toutes fonctions et unités de l'entreprise ; il est
composé de cinq éléments essentiels à son
application soumis à dix-sept principes, qui encadrent le processus
d'application du contrôle interne. Justement afin de réaliser les
objectifs pour lesquels il était mis en oeuvre ;
l'efficacité et l'efficience des opérations
(opérationnelles), la fiabilité des informations
financières (reporting) et la conformité aux lois et
règlements (conformité).Avec l'arrivée du
référentiel COSO 2 trois composantes ont étaient
ajoutées, mais aussi le contenu des autres composantes a changé,
ils s'appuient d'avantage sur la gestion des risque. Nous allons
détailler les huit composantes selon COSO 2 dans le prochain chapitre
Section 03 : L'influencede
l'audit interne et le contrôle de gestion sur le dispositif du
contrôle interne
Dans cette section nous allons préciser la relation qui
existe entre l'audit interne et le contrôle de gestion avec le
contrôle interne.
Premièrement nous allons définir chacun des deux
et leurs objectifs, puis établir une comparaison entre eux et le
contrôle interne et enfin sons rôle dans le dispositif de
contrôle interne.
3.1.
Définition de l'audit interne et contrôle de gestion
Pour définir les termes «audit
interne» et « contrôle de
gestion », nous nous référerons aux idées
des différents auteurs qui leur ont apporté de nombreuses
significations.
3.1.1.
Définition de l'audit interne
Ø Selonl'IIA (the Institue of Internal
Auditor)
L'audit interne est maintenant unefonction d'assistance au
management. Issue du contrôle comptable et financier lafonction audit
interne recouvre de nos jours une conception beaucoup plus large et plusriche
répondant aux exigences croissantes de la gestion de plus en plus
complexe desentreprises : nouvelles, méthodes de direction
(délégation, décentralisation,
motivation),informatisation, concurrence. (Schick, 2007, p. 05)
Ø D'après le dictionnaireRobert
« l'audit est la procédure de contrôle de la
comptabilité et de la gestion d'une entreprise.»
(pigé, 2009, p100)
Ø selon L'IFACI (Institut
Français de l'Audit et du Contrôle Interne)
L'audit interne exerce à l'intérieur de
l'organisation une fonctiond'évaluation pour examiner et
apprécier le bon fonctionnement, la cohérence et l'efficience de
son contrôle interne. A cet effet les auditeurs examinent les
différentes activités del'organisation, évaluent les
risques et les dispositifs mis en place pour les maîtriser, s'assurentde
la qualité de la performance dans l'accomplissement des
responsabilités confiées et fonttoute recommandation pour
améliorer sa sécurité et accroitre son efficacité.
(Mammeri & Mezouar, 2013, p. 4)
3.1.2.
Définition du contrôle de gestion
Ø Selon Simon Claude et
Burlaud Alain: «Le contrôle de
gestion est un système de régulation du comportement de l'homme
dans l'exercice de sa profession et, plus particulièrement lorsque
celle-ci s'exerce dans le cadre d'une organisation.» (Simon
&Burlaud, 1997, P.24)
Ø Cohen. Edéfinit le
contrôle de gestion comme : «l'ensemble des dispositifs qui
permettent à l'entreprise de s'assurer que les ressources qui luisont
confiées sont mobilisées dans les conditions efficaces, compte
tenu des orientationsstratégiques et des objectifs courants retenus par
la direction. »(Cohen, 2001, p. 83)
D'après ces définitions, on peut dire que le
contrôle de gestion comme son nom ne l'indique pas, ne se résume
pas à contrôler (dans le sens de vérifier).
Le contrôle de gestion a une mission qui pourrait se
définir comme la contribution active au pilotage global de
l'organisation dans une perspective d'amélioration de la performance
économique.
3.2. Les
objectifs de L'audit interne et le contrôle de gestion
L'audit interne et le contrôle de gestion sont des
fonctions clé pour gérer la performance de l'entreprise.
3.2.1.
Les objectifs de L'audit interne
Les objectifs de L'audit interne sont :
- Fournir des analyses ;
- Faire des appréciations et des
recommandations ;
- Donner des avis et des informations concernant les
activités ;
- Diriger, planifier les tâches, organiser les
responsabilités, conduire les opérations et contrôler le
marché.
Trois facteurs principaux expliquent l'existence d'une
demande d'audit. La première raison est de s'assurer que le produit
audité est conforme aux normes. La demande d'audit est une demande de
certification du produit. La deuxième raison est de vérifier que
le contrôle interne est adopté et efficient. La demande d'audit
n'est plus liée au produit mais au processus de contrôle qui
détermine la qualité du produit lui-même. L'audit garantit
l'existence, l'application et l'utilité du contrôle interne. La
troisième raison est d'imposer un contrôle régulier des
procédures de contrôle de l'entreprise, pour s'assurer qu'elle
s'adapte à l'activité et couvre toute la chaîne de
production. (Pigé, 2009, p. 100)
3.2.2.
Les objectifs du contrôle de gestion
Les objectifs du contrôle de gestion sont :
- Définir la stratégie ;
- Suivre la mise en oeuvre de la stratégie ;
- Préparer l'allocation maximum des ressources en
conformité avec les objectifs à courts termes et les objectifs
stratégiques ;
- Mesurer les performances ;
- Piloter l'activité et prendre les actions
correctrices.
3.3. Comparaison entre audit
interne, contrôle de gestion et contrôle interne
L'audit, le contrôle de gestion et le contrôle
interne constituent l'une des principales fonctions de la mise en oeuvre
d'outils d'orientation pour le suivi et la gestion de la performance de
l'entreprise. Ils sont au coeur des principales décisions de
l'entreprise. Ils sont présentes dans tous les secteurs
d'activité et ne se limite plus aux aspects financiers.
3.3.1. Comparaison entre l'audit
interne et le contrôle de gestion
Le contrôle de gestion et l'audit sont deux
métiers proches par leurs finalités et leurs domaines
d'intervention et qui doivent s'appuyer l'un sur l'autre.
Le contrôle de gestion peut faire l'objet d'un audit
interne pour s'assurer par exemple que les processus d'obtention des chiffres
sont bien sous contrôle, que les procédures d'enregistrement et de
traitement des données sont respectées, que les informations sont
diffusées aux bonnes personnes.
Les différences entre ces deux fonctions sont
décrites dans le tableau suivant :
Tableau 1 : Tableau
comparatif entre l'audit et le contrôle de gestion
Différences quant
|
Audit interne
|
Contrôle de gestion
|
Aux objectifs
|
Les objectifs de l'audit interne sont la maitrise des
activités par un diagnostic des dispositifs de
contrôle interne.
|
- Signaler les erreurs de prévision
- S'intéresse plus à l'information qu'aux
systèmes et procédure.
|
A la périodicité
|
En fonction du risque.
|
- Dépendante des résultats de l'entreprise.
- N'est pas planifié.
|
Au champ d'application
|
S'intéresse à tous les domaines
de l'entreprise : la sécurité, la qualité...
|
S'intéresse aux résultats réels
ou prévisionnels.
|
Méthodes de travail
|
Propre à l'auditeur.
|
S'appuie sur les informations des opérationnels
(prévision et réalisation) et sont largement analytiques
et déductives.
|
Source : Renard Jacques, Théorie et pratique du
l'audit interne Paris: Edition d'organisation, 2009, p. 93)
3.3.2. Comparaison entre l'audit
interne et le contrôle interne
Le contrôle interne dans l'entreprise est un ensemble
des dispositifs et des mesures. En effet, s'il y a un service qui se charge
de l'appréciation du contrôle interne ce seraforcément
« l'audit ».
La mission de l'auditeur est d'examiner, contrôler les
stratégies pour s'assurer et attester que les vérifications
adéquates sont mises en place dans le but d'exécuter la
mission de l'entreprise, les auditeurs fassent partie de l'organisation
qu'ils contrôlent ou non, il est très important de garder leurs
indépendance.
Les différences entre ces deux fonctions sont
décrites dans le tableau suivant :
Tableau 2 : Tableau
comparatif entre l'audit interne et le contrôle interne
L'audit interne
|
Le contrôle interne
|
-Est une activité indépendante ;
-Est une vérification du système de
contrôle interne ;
-Apporte ses conseils pour améliorer le
fonctionnement de l'entreprise.
|
-Est une activité interne à l'entreprise ;
-Est un outil ou un support de l'audit interne;
-Est l'ensemble des mesures et politiques utilisées
pour la maitrise de l'entreprise ;
-Est réalisé pour suivre le système
de gestion et détecter des fraudes et des erreurs pour les corriger.
|
Source : Grand Bernard, VerdalleBernard , « Audit
comptable et financier » Edition Economica, 1999, p27.
3.3.3. Comparaison entre le
contrôle interne et le contrôle de gestion
Le contrôle interne et le contrôle de gestion
partagent des objectifs tels que la fiabilité de l'information, la
réalisation des objectifs opérationnels et l'amélioration
de la performance.
Ces deux fonctions contribuent à la performance des
opérations, à l'utilisation efficiente des ressources, à
la gestion des risques, et qu'ils assurent également le rôle de
vigilance permanente et d'alerte en cas d'incidents ou de
dysfonctionnements.
Méthodologiquement, ils ont une vision globale et
transversale de l'organisation, puisque les deux fonctions interagissent avec
d'autres fonctions de l'organisation, Facilitent la comparaison à
travers l'élaboration d'indicateurs et de référentiels.
En ce qui concerne la position dans l'entreprise, ils
disposent de la légitimité nécessaire pour pouvoir
questionner certaines pratiques au sein de l'entreprise.(IFACI, 2013, p. 4)
Les différences entre ces deux fonctions sont
décrites dans le tableau suivant :
Tableau 3 : Tableau
comparatif entre le contrôle interne et le contrôle de
gestion
Contrôle interne
|
Contrôle de gestion
|
- Approche par les risques ;
- Mettre l'organisation en conformité avec les lois et les
règlements ;
- Concerne tous les acteurs de l'organisation ;
- Cycle annuel .
|
- Analyse des coûts ;
- Approche par processus ;
- Contribution à la définition de la
stratégie et des objectifs de l'organisation ;
- Chiffrage des performances de l'organisation ;
- Cycle court et récurrent (mensuel).
|
Source : Nos soins
3.4. Le rôle de l'audit
interne et le contrôle de gestion dans le dispositif de contrôle
interne
L'audit interne et le contrôle de gestion sont deux
éléments du système de contrôle interne qui bien que
nécessaires, ne constituent en aucun cas l'intégralité.
3.4.1. Le rôle de l'audit
interne
L'audit interne est une activité indépendante et
objective qui permet, grâce à une approche organisée et
systématique, d'évaluer le système de contrôle mise
en place et d'améliorer la gestion des risques. L'audit interne a pour
mission d'assister les dirigeants dans l'exercice de leurs
responsabilités. À cet effet, il leur rend compte de
manière objective et indépendante qui comprend des informations,
des évaluations, des analyses, des opinions et des recommandations
relatives aux activités examinées, en vue de les
améliorer. Cela comprend la promotion d'un contrôle efficace
à un coût raisonnable tout en respectant le principe de
proportionnalité. (Aksouh&Mehenni, 2008, chapitre01 section03)
Alors, on peut dire que l'audit interne renforce et
améliore les dispositifs du contrôle interne.
3.4.2. Le rôle du
contrôle de gestion
Le contrôle de gestion est un processus qui permet
à un responsable de prévoir, suivre et analyser les
réalisations d'un programme ou d'un service et de prendre
d'éventuelles mesures correctives. Il vise à s'assurer de la
pertinence des moyens alloués au regard des objectifs fixés, de
l'efficience de l'utilisation des moyens par rapport aux réalisations,
ainsi que de l'efficacité de ces dernières par rapport aux
objectifs poursuivis. (Aksouh&Mehenni, 2008, chapitre01 section03)
Le contrôle de gestion a plus une dimension
économique par rapport au contrôle interne même comme la
frontière entre les deux disciplines n'est pas toujours
évidente.
L'exercice du contrôle interne assure que les risques
liés à l'exploitation d'une entreprise sont connus et
régulièrement contrôlés et évalués. Le
contrôle de gestion permet de mesurer la performance pour des raisons
stratégiques liées à la gestion de l'entreprise. Dans les
deux cas, des procédures et des méthodes sont essentiel pour
prendre les mesures nécessaires.
Nous pouvons conclure que l'audit interne examine et
évalue le SCI de l'entreprise, afin de s'assurer de son
efficacité et de détecter ces défaillances, le
contrôle interne fait objet d'une mission d'audit. Concernant la relation
entre le contrôle interne et le contrôle de gestion, ils sont
indépendants l'un de l'autre mais ils partagent quelques objectifs
communs.
Section
04 : Généralité sur la performance de
l'entreprise
Dans cette section nous allonséclaircir la notion de la
performance, en commençant par sa définition, ensuite attribuer
ses types, ses objectifs, ses mesures et ses indicateurs.
4.1.
Définition de la performance
La notion de performance est multidimensionnelle, ce qui pose
la question de sa définition.
Ø Selon Lorino Philipe (1998):
« la performance dans une entreprise est tout ce qui, et seulement ce
qui contribue à atteindre ses objectifs stratégiques. »
(Lorino, 1998, p. 18)
Ø Selon Lorino Philipe (2003) :
Lorinodonne une autre définition de la performance
La performance dans l'entreprise est tout ce qui contribue
à améliorer le couple valeur-coût, c'est-à-dire
à améliorer la création nette de valeur à
contrario, n'est pas forcément performance ce qui contribue à
diminuer le coût ou à augmenter la valeur, isolément, si
cela n'améliore pas le solde valeur-coût.(Lorino, 2003, p. 5)
Ø SelonBourguignon : la
performance définit comme : «la réalisation des
objectifs organisationnels, quelles que soient la nature et la
variété de ses objectifs. Cette réalisation peut se
comprendre au sens strict (résultat, aboutissement) ou au sens large du
processus qui mène au résultat (action)....» (Caroline,
2003, p. 90)
Ø Selon DohouAngèleetBerland
Nicolas : ils définissent la performance comme suit
La performance a longtemps été réduite
à sa dimension financière. Cette performance consiste à
réaliser la rentabilité souhaitée par les actionnaires
avec le chiffre d'affaire et la part de marché qui préservaient
la pérennité de l'entreprise. Mais depuis quelques années,
on est schématiquement passé d'une représentation
financière de la performance à des approches plus globales
incluant des dimensions sociale et environnementale.(Dohou&Berland, 2007,
p. 3)
Une entreprise performante est à la fois efficace et
efficiente ; l'Efficacité implique laréalisation des
objectifs de la firme en totalité, l'efficience quant à elle,
concerne nonseulement l'atteinte des objectifs mais avec le minimum des moyens
utilisés.
Deux contraintes doivent être prises en compte, à
savoir le coût à respecter et le budget.
v La performance dans le secteur public et dans le
secteur privée
La notion de performance correspond à l'atteinte
d'objectifs ou de résultats attendus, et plus largement à la
création de valeur. Si dans le monde de l'entreprise, la création
de valeur est généralement associée à
l'accroissement du profit, elle doit être entendue dans le secteur public
comme une optimisation des services rendus aux citoyens.
Tableau 4 : Tableau
comparatif entre la performance dans le secteur public et dans le secteur
privé
|
Secteur privée
|
Secteur public
|
Les similitudes
|
· Ils produisent tous deux des biens et des services, en
étant soumis à des contraintes de gestion de leurs ressources
financières, techniques et humaines.
· des méthodes de management traditionnellement
employées dans le secteur privé se sont peu à peu
répandues dans le secteur public.
|
Les différences
|
· l'objectif de rentabilité économique est
inhérent à un projet d'entreprise qui doit s'autofinancer pour
s'inscrire dans la durée.
· Il est au coeur des attentes des actionnaires lorsque
le capital des entreprises est ouvert.
· les entreprises privées peuvent sélectionner
certains «segments» de clientèle.
· sur le plan de la gestion des ressources humaines,
l'emploi n'est pas protégé mais les rémunérations
tiennent mieux compte de l'implication personnelle.
|
· le soutien financier de l'Etat et des collectivités
fait passer au second plan l'objectif de rentabilité économique :
la finalité principale recherchée est la satisfaction de
l'intérêt général correspondant à la
responsabilité d'un service public face au gouvernement et aux
citoyens.
· les services publics ne choisissent pas leur
clientèle, tous les usagers devant être satisfaits selon le
principe de l'équité et de l'égalité des
citoyens.
· la sécurité de l'emploi est
généralisée avec le statut de la fonction publique
|
Source :établi par nous même
à partirdu(Galdemar, Gilles& Marie-Odile, « Performance,
efficacité,efficience :les critères d'évaluation des
Politiques sociales sont-ils Pertinents ? »,CREDOC, 2012, p. 9)
4.2.
Typologie de la performance
Depuis plusieurs années, le concept de performance
se concentre uniquement sur la vision financière, mais plusieurs autres
catégories ont été identifiées en fonction du
contexte qui correspond.
4.2.1.
La performancefinancière
Selon la définition de la performance fournie par
Bourguignon, l'économie consiste à obtenir des ressources au
moindre coût, l'efficience est l'augmentation de la quantité
obtenue de produits ou de services à partir d'une certaine
quantité de ressources: la rentabilité (rapport d'un
bénéfice à des capitaux investis) et productivité
(rapport d'un volume obtenu à un volume consommé) sont deux
exemples d'efficience.
Enfin, l'efficacité est le fait deréaliser les
objectifs et finalités poursuivis. Mesurer la performance revient
à mesurer les troisdimensions qui la composent.(Charfaoui &
Latreche, 2016, p. 45)
v Les difficultés liées à
l'évaluation de la performance financière :
Des difficultés liées à
l'évaluation des 3 dimensions s'imposent, car la réalisation des
objectifs peut se comprendre au sens stricte (résultats, aboutissements)
comme au sens plus large c'est-à-dire le processus qui mène au
résultat. (Charfaoui & Latreche, 2016, p. 46)
· L'efficacité :
Mesurer l'efficacité d'une entreprise ou d'un projet
ou bien d'une décision revient à mesurer le nombre d'objectifs
atteints parmi ceux ayant été annoncés, les
difficultés liées à l'évaluation de
l'efficacité sont ceux de la définition des objectifs. En fait,
des contradictions peuvent exister en même temps que l'obtention d'un
consensus relatif à la diversité des objectifs. La
définition des buts dans une entreprise n'est pas assez simple, aussi on
ne peut nier l'existence d'objectifs explicites et d'autres implicites.
La formule de la mesure de l'efficacité est comme
suit :
Efficacité = résultats atteints / objectifs
visés
|
· L'efficience :
L'efficience représente le rapport entre les
résultats atteints et les ressources mis en oeuvre, les
difficultés liées à la mesure de l'efficience
correspondent à la liaison résultats moyens qui est souvent peu
maitrisée surtout dans les activités de service. Les
méthodes d'évaluation de l'efficience qui s'efforcent
d'établir un lien entre moyens et résultats (productivité
: pourcentage de chiffre d'affaires dédié à la recherche)
ne conviennent qu'à des activités faiblement
discrétionnaires2(*).
La logique financière de la performance étant
remise en cause, le débat sur la performance invite les entreprises
à compléter les critères de gestion exclusivement
financiers et économiques par des mesures décrivant d'autres
aspects de leur fonctionnement. C'est dans ce contexte, que le débat sur
la performance s'enrichi, ainsi depuis des années, elle a
été abordée de façon beaucoup plus globale.
On peut citer d'autres conceptions de la performance selon
le milieu dans lequel elle s'intègre, à savoir.
On peut résume la formule de la mesure de l'efficience
comme suit :
Efficiences = objectifs visés / moyens mis en oeuvre
|
· L'économie
On entend par économie, les conditions dans
lesquelles on acquiert des ressources humaines et matérielles. Afin
d'avoir une opération économique, il faut acquérir des
ressources d'une qualité acceptable et au coût le plus bas
possible.
La performance oblige également à une vision
globale interdépendante de tous les paramètres internes et
externes, quantitatifs et qualitatifs, techniques et humains, physiques et
financiers de gestion. Le gestionnaire doit rechercher la performance globale,
qui intègre plusieurs niveaux
d'évaluation : (Mammeri& Mezouar, 2013, p.24)
- Pour la production, c'est l'amélioration permanente
de la productivité, donc un rendement physique, associé à
un niveau élevé de qualité.
- Pour la vente, c'est la compétitivité sur le
marché ou la différence valeur-coût.
- Pour la finance, c'est la rentabilité qui peut
être définie de plusieurs manières.
4.2.2. La performance économique
Il s'agit de mesurer les composantes de la
compétitivité de l'entreprise : la
compétitivité-prix et la compétitivité-hors
prix.
· La
compétitivité-prix : désigne la
capacité d'un produit à attirer des clients au détriment
des produits concurrents du fait de son prix. Sa mesure permet de situer la
place de l'entreprise sur le marché par rapport à ses
concurrents.
· La compétitivité
hors-prix : désigne la capacité d'un produit
à attirer des clients au détriment des produits concurrents du
fait des éléments indépendants du prix. Elle est obtenue
grâce à des éléments comme la qualité des
produits, l'innovation, le service, le design...
4.2.3.
La performance organisationnelle
Selon les études de Taylor et de Fayol, la
performance organisationnelle concerne la manière dont l'entreprise est
organisée pour atteindre ses objectifs et la façon dont
elleparvient à les atteindre. M. Kalika, professeur à
Paris-Dauphine, propose quatre facteurs de l'efficacité
organisationnelle :
· le respect de la structure formelle;
· les relations entre les composants de l'organisation
(logique d'intégration organisationnelle);
· la qualité de la circulation d'informations;
· la flexibilité de la structure.
Dans cette conception, la performance de l'entreprise
résulte de la valeur de son organisation. Cette dernière est
déterminante et c'est elle qui impose ses exigences au système
social. Elle structure l'emploi et l'ensemble des postes, lesquelles
déterminent à leur tour les requis professionnels (Mammeri&
Mezouar, 2013, p25).
4.2.4.
La performance stratégique et la performance concurrentielle
Certaines entreprises ont tout misé sur la performance
à long terme, garante de leur pérennité. Contrairement
aux visions à court terme de la performance guidée par
l'appréciation boursière de la valeur de l'entreprise, Les
sociétés qui sont arrivées à un leadership global
au cours des vingt dernières années ont toutes
débuté avec des ambitions qui étaient sans proportion avec
leurs ressources et capacités. Mais elles ont utilisé une
obsession de gagner à tous les niveaux d'organisation et elles ont
entretenu cette obsession au cours des dix ou vingt ans au cours desquels elles
ont conquis ce leadership global.
Alors, La performance est de maintenir la
«distance» avec les concurrents à travers la logique
de développement à long terme entretenue par la forte motivation
(la base du système de récompense) pour tous les membres de
l'organisation. La performance à long terme est donc associée
à la capacité à remettre en cause desavantages acquis pour
éviter l'échec d'un bon concept, à la définition
d'un système de volontévisant le long terme et à la
capacité de l'entreprise à trouver des sources de valeur
créatricesde marge. (Mammeri& Mezouar, 2013, p.26)
4.2.5.
La performance humaine
Cette idée de la performance humaine repose sur le
fait que les qualités et la culture des employés sont à la
base de toute performance au sein de l'entreprise. Celle-ci ne réussit
financièrement que s'elle est humaine. Plusieurs éléments
contribuent à déterminer la performance humaine, notamment:
l'efficacité, l'initiative, l'indépendance et l'engagement des
employés à atteindre les objectifs et en général
à la culture d'entreprise (Mammeri& Mezouar, 2013, p.27)
Depuis 1985, plusieurs recherches ont été
menées pour mieux comprendre le concept de l'efficacité ou de
performance des hommes. Ces différentes actions prouvent que la
compétence, l'acquisition, le développement et la gestion des
compétences sont désormais nécessaires comme facteur
crucial pour l'obtention des compétences humaines, sous quelque forme
que ce soit.
La performance est liée aux motivations (vouloir
faire) et à la capacité d'exprimer cette motivation (pouvoir
faire), qui peut être ajustée en fonction des données
organisationnelles et culturelles.
4.2.6.
Performance interne
La performance interne est ce qui compte pour les acteurs
internes de l'organisation.
Les managers de l'organisation responsables de la performance
sont concernés par le processus d'obtention des résultats. Il
s'agit pour eux de prendre, d'organiser et de mettre en oeuvre toutes les
décisions de valorisation des ressources internes et externes afin
d'atteindre les objectifs de l'entreprise.(Mammeri& Mezouar, 2013, p.27)
4.2.7.
Performance externe
La performance externe
s'adresse généralement aux acteurs en relation contractuelle avec
l'organisation. Elle se concentre principalement sur les actionnaires et les
institutions financières, et se concentre sur les résultats
actuels et futurs.
Le tableau N°03 ci-après, permet, de distinguer la
différence entre la performance interne et externe.(Mammeri&
Mezouar, 2013, p.27)
Tableau 5 : Tableau
comparatif entre la performance interne et la performance externe
Performance externe
|
Performance interne
|
Est tournée principalement vers les
actionnaires et les organismes financiers.
|
Est tournée vers les managers.
|
Porte sur le résultat, présent ou futur.
|
Porte sur le processus de construction du résultat
à partir des ressources de l'organisation.
|
Nécessite de produire et de communiquer les
informations financières.
|
Nécessite de fournir les informations
nécessaires à la prise de décision.
|
Génère l'analyse financière des grands
équilibres.
|
Aboutit à la définition des variables
d'action.
|
Source:Dorith.B & Goujet.C,Gestion prévisionnelle et
mesure de la performance, paris,3eme Édition, Dunod, 2007, p. 173)
4.3. Les
objectifs de la performance
La mesure de la performance des entreprises ne peut
constituer une fin en soi, elle vise en effet une multitude d'objectifs et de
buts qui se regroupent comme suit (Allain, 2008, p. 38) :
- Développer des produits innovants.
- Récompenser les performances individuelles.
- Améliorer les processus de fabrication.
- Réduire les coûts de fabrication.
- Lancer de nouveaux produits.
- Respecter les délais de livraison.
- Développer la créativité du
personnel.
- Améliorer le traitement des réclamations.
- Développer les parts de marché.
- Renforcer et améliorer la sécurité au
travail.
- Identifier et évaluer les
compétences-clés.
4.4. Les
mesures de la performance
La mesure de la performance est le degré de
réalisation de l'objectif, obtenu après comparaison (rapport) de
la mesure physique de l'objectif.
Il existe deux principales normes de mesure: quantitative et
qualitative(Mammeri& Mezour, 2013, p.28).
4.2.2. Les critères quantitatifs
La mesure quantitative de la performance d'une entreprise
est souvent le principal élément qui guide l'évaluation
des emplois.
Les méthodes de publication des performances
dépendent des normes financière et surtout comptables, en
particulier à court terme, telles que les ventes et les
bénéfices annuels.
4.2.3. Les critères qualitatifs
L'utilisation des critères non financière
pour mesure la performance est de plus en plus fréquente. Ces
critères peuvent être classés en types suivants:
- Critères commerciaux : la part de
marché qui est l'un des facteurs clés de la performance
organisationnelle.
- Critère marketing : la
qualité des produits et les services et la satisfaction des clients.
- Critère sociaux : la dimension
humaine représente une garantie pour les performances futures d'une
entreprise.
- Critères stratégiques : le
positionnement du portefeuille de produits (matrice Boston Consulting Group
BCG), l'étude des forces et faiblesses de l'entreprise en fonction des
Facteurs Clés de Succès (FCS) semble également
nécessaires pour évaluer la performance de l'entreprise.
4.5. Les
indicateurs de la performance
La performance est évaluée par des
indicateurs, afin de comprendre ces derniers, il faut tout d'abord les
définir.
4.2.4. Définition d'un indicateur de
performance
Ø SelonLorino. Pun Indicateur de la
performance est: « une information devant aider un acteur, individuel
ou plus généralement collectif à conduire le cours d'une
action vers l'atteinte d'un objectif ou devant lui permettre d'en
évaluer le résultat. »(Lorino, 2003, p. 5)
Ø Selon Fernandez
Alain« Un indicateur de performance KPI (key Performance
Indicator) est une mesure ou un ensemble de mesures braquées sur un
aspect critique de la performance globale de l'organisation. »(Alain,
2011, p. 105)
Par conséquent, l'indice mesure la différence
entre la réalité et les objectifs pour déterminer si les
buts sont en voie d'être atteints.
4.2.5. Les catégories des
indicateurs
Etablir une liste d'indicateurs de performance permet de
donner au chef d'entreprise un aperçu global de l'état de
santé de son entreprise. C'est un véritable tableau de bord qui
parcourt tous les champs d'application de l'entreprise. On catégorise
généralement ces indicateurs de performance selon 4 axes
(Charfaoui & Latreche, 2016, p. 49):
1. L'axefinancier
Les indicateurs de performance vont chercher à mettre
en avant la valeur et la rentabilité de l'investissement, pour un
associé ou un investisseur, dans un objectif de plus-value à la
revente par exemple ; ils sont à chercher en priorité dans les
documents comptables. Les plus couramment utilisés sont le chiffre
d'affaires (global, par produit/service, par département), la marge
brute, l'EBE (Excédent Brut d'Exploitation).
2. L'axe client
Les indicateurs de performance permettront de
connaître la satisfaction du client et la qualité de la relation
client ; par exemple, on trouvera ces indicateurs sur des forums internet, via
des enquêtes clients, ou grâce à des outils deCRM"Customer
Relationship Management"ou "Gestion de la Relation Client". Les indicateurs de
performance de cet axe sont le taux de fidélité (nombre de
clients fidèles sur le nombre total de clients), le coût
d'acquisition d'un client (coût pour acquérir un nouveau client),
taux d'attrition ou « churn» (nombre de clients perdus sur
une période).
3. L'axe interne
Tous les processus internes à l'entreprise peuvent
être suivis par des indicateurs de performance dans un objectif
d'amélioration de la rentabilité et de l'efficacité du
service ou de l'organisation. Temps passé aux procédures
administratives, taux d'absence et taux de démission des
employés, taux de formation, nombre de contacts émis par
collaborateur font partie des indicateurs de performance les plus
utilisés.
4. L'axe marché
Les indicateurs de performance vont produire des informations
sur la plus-value apportée par le produit ou service, l'innovation de
l'entreprise, la notoriété de la marque ; On mettra en avant des
taux de transformation d'un devis en facture, un indicateur de
notoriété sur les réseaux sociaux (nombre de «
like», de « retweets», etc.), le chiffre
d'affaires dégagé par les nouveaux produits ou services, le taux
d'investissement, etc.
En conclusion, dans ce premier chapitre, nous avons
essayé de délimiter les concepts théoriques quientourent
les concepts de contrôle interne et de performance d'entreprise.On peut
déduire que le contrôle interne n'est pas une fonction, ni un
service, c'est un état ; un ensemblede dispositions mises en oeuvre par
les responsables pour maîtriser lefonctionnement de leurs
activités, il intervient dans toute les fonctions de l'organisation, et
implique l'ensemble des employée mais aussi d'autres acteurs externes en
lien avec l'entreprise.
Cette pratique s'est développée au fil du temps
pour soutenir l'entreprise dans la réalisation de ses objectifs, elle
représente aux dirigeants un outil qui permet d'avoir une meilleure
maitrise et une bonne gestion de l'entité.
Or une mise en oeuvre réussite d'un système de
contrôle interne nécessite la connaissance parfaite de ces
objectifs, principes, composantes et le point de vue de la loi de cette
pratique. Ce que ce chapitre nous a permis de cerner pour pouvoir s'approfondir
dans sa mise en oeuvre, son rôle et même son impact sur la
performance, dans le prochain chapitre.
Chapitre
02 : la contribution du contrôle interne à la
performancefinancière et économiquede l'entreprise
Chapitre 02 : la contribution du contrôle
interne à la performance financière et économique de
l'entreprise
Une entreprise performante est celle qui atteint ses objectifs
dans les délais déterminés, réalise des
bénéfices et des profits durables, innovante et elle garde un
bonne place dans le marché, par rapport à ses concurrents.
La mise en place d'un système de contrôle interne
se fait par la coordination de plusieurs facteurs, en respectant certaines
étapes. Puis l'auditeur interne s'intervient pour évaluer la
performance du SCI.
Donc après avoir présenté les notions de
base relatives au système de contrôle interne et à la
performance d'une entreprise, on procède à développer dans
ce deuxième chapitrela contribution du contrôle interne à
la performance de l'entreprise.
Ce chapitre nous permettra connaitre les dispositifs du SCI,
de découvrir comment il est mise en oeuvre, son évaluation par
l'auditeur interne, puis sa contribution pour gérer les risques et pour
améliorer la performance de l'entreprise.
Section
01 : la mise en oeuvre d'un système de contrôle interne
La mise en oeuvre du système de contrôle interne
est confiée à la direction générale de l'entreprise
concernée, nous allons développer le processus de mise en oeuvre,
mais avantnous allons expliquer les différents niveaux des dispositifs
de contrôle interne et leur cohérence.
1.1. Les
dispositifs du système de contrôle interne
Pour que le contrôle interne d'une entité soit
efficace, des dispositifs doivent être réunis. Les principaux
dispositifs de contrôle interne sont au nombre de six (Renard,2009,
pp169-184) :
1- Les objectifs ;
2- Les moyens ;
3- L'organisation ;
4- Le système d'information ;
5- Les méthodes et procédures ;
6- La supervision.
1.1.1. Lesobjectifs
Les objectifs de l'entité ou de l'activité
devraient faire partie des objectifs globaux de contrôle interne
précédemment observés et contribuer à la
réalisation des tâches assignées aux responsables. En
effet, la pertinence des objectifs et de la mission est une condition
clé qui doit être remplie pour que les objectifs
énoncés soient cohérents et pertinents. Ces mêmes
objectifs au sein d'un même niveau hiérarchique doivent
également être divisés en sous-objectifs construits de
façonpyramidale et traduits en réalité
opérationnelle.
Enfin, les objectifs doivent être mesurables,
c'est-à-dire exprimés en valeur objective à atteindre ou
à dépasser, et suivi d'un système d'information
adapté et adéquat.
1.1.2. Les moyens
Les moyens mis en place par l'organisation doivent être
corrélés avec les objectifs fixés enavance.
Ø Les moyens humains
Il est nécessaire d'employer des hommes de
qualité possédant les compétences nécessaires pour
effectuer les tâches qui leur sont confiées. L'organisation doit
également disposer de ressources humaines suffisantes et assurer son
développement par des programmes de formation professionnelle
permanente.
Ø Les moyens financiers
L'entreprise est tenue d'obtenir les moyens financiers
capables de lui permettre d'atteindre ses objectifs.
Ø Les moyens techniques
Il est clair que pour atteindre les objectifs de
l'organisation, il faut acquérir des moyens techniques industriels et de
gestion appropriée. De plus, ces moyens doivent être
proportionnels aux moyens humains et financiers.
1.1.3. L'organisation
Toute entreprise doit disposer d'une structure et la direction
s'emploiera à faire connaître detous. Chacun saura dans quelles
limites il exerce son autorité et les risques
d'empiétementsseront éliminés.
Les plans d'organisation peuvent comprendre les
éléments suivants :
-Une définition des objectifs permanents de
l'entreprise ;
-L'organigramme de l'entreprise adapté à
l'environnement et aux objectifs ;
-Une définition des responsabilités pour chaque
activité ; il est indispensable pour déterminerle champ
d'activité des différents membres de l'entreprise
(définition de pouvoirs et règles designatures).
-Une description des postes indiquant l'étendue des
responsabilités de chaque individu : Ils'agit d'analyser les
tâches à accomplir dans chaque poste avec précision (qui
fait quoi), ets'assurer de la séparation des tâches.
A ce même titre, il est important de signaler que dans
une entreprise donnée et pour uneopération donnée aucune
personne ne doit remplir plus qu'une fonction essentielle. Il
s'agitde: -Fonction d'exécution : toute personne qui
accompli une tâche en suivant des
consignesprédéterminées. -Fonction
d'autorisation : toute personne qui a le pouvoir de décider
d'engager lepatrimoine. -Fonction d'enregistrement : toute
personne dont la fonction réside dans l'enregistrement etla
présentation valorisée des activités d'exploitation et des
mouvements patrimoniaux. -Fonction de contrôle :
toute personne vérifiant les autres fonctions à priori
ou à posterioride manière exhaustive ou aléatoire.
1.1.4 . Le système
d'information
Une entreprise ne peut être gérée,
dirigée ou contrôlée si elle ne dispose pas d'un
système d'information (comptabilité et statistique). En effet,
toutes les informations dont chaque manager a besoin doivent être
disponibles.
L'analyse du système d'information doit conduire au
respect des critères permettant de déterminer sa qualité.
En respectant les conditions suivantes :
- Les informations doivent concerner tous les emplois, non
seulement liés à la comptabilité et aux technologies de
l'information mais également à la sécurité et
à l'environnement, etc. ;
- Les informations doivent être fiables et soumises
à des contrôles de qualité;
- Les informations doivent pouvoir suivre et mesurer tous les
objectifs;
- Les informations doivent être disponibles en cas de
besoin;
- L'information doit répondre aux besoins des
utilisateurs.
1.1.5. Les méthodes et
Procédures
C'est la définition de la façon d'accomplir
des tâches depuis le début d'un événement
jusqu'à son enregistrement comptable.
« Les procédures détaillent les
actions que les employés doivent accomplir pour respecter les
principes » (Pigé,2017, p74) ces documents doivent
être : - Écrites : les procédures
orales même si elles sont connues de tous constituent unefaiblesse de
l'organisation. En effet, l'informel surgit ici avec toutes déformations
et pertesqui s'ensuivent; - Simples : pour faciliter la compréhension
et l'application ; - Mises à jour régulièrement : pour
éviter les écarts entre ce qui est écrit etappliqué
; - Diffusées aux intéressés : les procédures
sont plus efficaces si elles sont incluses dans les manuels de
procédures envoyés aux parties concernées pour formaliser
et faciliter le travail dans lequel ces dernières sont
impliquées.
1.1.6. La supervision
La supervision permet de mesurer les progrès de
l'organisation. Elle permet également des'assurer de la fiabilité
des informations produites par ses systèmes de gestion. L'objectif de
la supervision est d'examiner que les procédures sont
correctementappliquées dans le respect des conditions
déterminées. En plus de la fonction de vérification,la
supervision remplit une fonction d'assistance des collaborateurs dans
l'exécution de leurstravaux.
Figure 2 : Le processus de la supervision selon
COSO

Source : pigé benoit, audit et
contrôle interne, Paris, 3ème édition EMS, 2009, p.93
1.2. La
hiérarchie
La liste des dispositifs
s'établis en effet selon une certaine hiérarchie depuis la
supervision enbas de l'échelle jusqu'aux objectifs situés au
sommet. Cette hiérarchie coïncide, en effet avecla
hiérarchie de l'entreprise dont les échelons supérieurs
sont davantage concernés par lesdispositifs en haut de liste, alors que
les cadres moyens sont plus concernés par les dispositifs en bas de
liste
On peut même suggérer de décomposer ces
dispositifs en deux familles (Renard,2009, p188): 1. Les dispositifs
de pilotage : -Objectifs ; -Moyens ; -Systèmes
d'information. 2. Les dispositifs de contrôle
: -Organisation ;
-Méthodes et procédures ; -Supervision.
1.3. La
cohérence
Tous les dispositifs précédemment
analysés s'ordonnent et se complètent selon une
cohérencequi donne à l'ensemble sa force et sa rigueur.
(Renard,2009, p.188)
Figure 3 : Les dispositifs du système de
contrôle interne
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Source : Renard Jaques, Théorie et
pratique de l'audit interne, Paris, Edition2009, p.189
La cohérence et l'interdépendance sont donc
très fortes, ce sont ces qualités que l'auditeurinterne va
contribuer à améliorer sans cesse, ce sont également ces
qualités que le responsableva attentivement veiller à respecter
dans la mise en place de son dispositifs de contrôleinterne.
Pour le manager le responsable dequel niveau qu'il soit, il ne
suffit pas d'avoir biencompris ce qu'est le système de contrôle
interne, encore faut-il savoir comment s'y prendrepour le mettre en oeuvre. Car
de même que l'auditeur interne dispose d'une méthode pourconduire
une mission, de même il y a une méthode de mise en place d'un
dispositif decontrôle interne réfléchi et rationnel. C'est
une approche par les risques qui n'est pas sansanalogie avec la
méthodologie de l'audit mais qui ne s'identifie pas à elle.
Pour que cette méthodologie donne des résultats
cohérents entre les activités, les fonctions,les processus, il
est indispensable que les critères d'une gestion globale des risques
soientdéfinis et connus de tous. C'est à partir de là que
chacun va se déterminer.(Renard ,2009, p.191)
1.4.
Mise en oeuvre du système de contrôle interne
Pour chaque responsable la mise en place d'un contrôle
interne se fait en trois périodes successives (Renard ,2009, p.191):
· Appréciation des préalables ;
· Identification des spécifiques du contrôle
interne ;
· Validation de la cohérence.
1.4.1. Appréciation des
préalables
La mise en oeuvre exige un bon environnement de contrôle
et la définition préalable d'une structure adaptée qui
précise les rôles et responsabilités de chaque acteur de la
démarche (Précédemment identifiées),
l'établissement d'un planning et l'inventaire des moyens.
Cependant, la mise en oeuvre du contrôle interne ne peut
se faire sans passer par les étapes suivantes (Renard ,2009,
p.192):
Ø Connaissance de la mission :
si le responsable de la mission trouve que cette dernière n'est
pas clairement défini, qu'il ne perçoit pas clairement, ou qui
lui semble contenir des contradictions doit impérativement lever ces
doutes avant d'aller plus loin. Et pour cela ce il faut faire appel à la
hiérarchie pour redéfinir avec elle le contenu de la mission, ou
le préciser, ou en effacer les contradictions, le but d'éviter
toutes surprise pour l'avenir et d'être assuré de construire sur
solide.
Ø Appréciation des facteurs de
réussite : il faut faire un inventaire de tout ce qui
concerne la mission en identifiant, ce qui est en place et ce qui manque. Il
faut être certain de ne rien omettre, afin d'assurer la réussite
de la mission.
Ø Identification des règles à
respecter : Chacun doit identifier ce qu'il sait et ce qu'il ne
sait pas. Là encore une mise à niveau préalable est
nécessaire avant d'aller plus loin, faute de quoi on se condamne
à prendre le risque de mettre en place des dispositifs qui laisseront
passer ici des infractions, là des manquements aux règles
internes, ailleurs des comportements illégaux dont les
conséquences peuvent être graves.
Mais ces trois préalables étant traités
comme il convient en fonction de la situation existante, on peut alors
commencer à élaborer le dispositif général de
contrôle interne.
Ø Appréciation de l'environnement
interne : Quelle que soit la méthode employée, il
est indispensable que dans l'organisation le climat, laculture soit telle que
chacun approuve la démarche et soit à la conduite et à la
mener à terme.
Cette sensibilisation du management à tous les niveaux
concerne au premier chef l'équipedirigeante qui se donne d'être
l'initiatrice du projet, faute de quoi il se perdre dans les sables. Si
l'environnement interne n'est pas de bonne qualité, il faudra au
préalable envisager desérieuses actions de sensibilisation et de
formation.
1.4.2. Identification des
spécifiques du contrôle interne
Nous avons vu que le contrôle interne a six dispositifs
permanents et généraux interne, ce que l'on nomme les dispositifs
spécifiques (ou encore activités decontrôle).
Ces contrôles internes spécifiques se classent en
trois groupes, classement parnature qui se superpose au classement par
destination permanents de contrôle interne (Renard ,2009,p.193):
Ø Les contrôles internes spécifiques (les
séparations de tâches, Les mots de passe, Les dispositifs de
sécurité...)
Ø Les contrôles internes détecteurs(Les
actes de vérification,Les comptes rendus,Les rapprochements...)
Ø Les contrôles internes directifs (Les
procédures, La formation,Le visa pour autorisation...)
On peut également les classer en contrôle
interne actif (visas, actes de vérification,rapprochements, etc.) et
passif (séparation des tâches, mots de passe, etc.) Il existe
de beaucoup de classements, mais l'important est de savoir comment s'y prendre
pour mettre en oeuvre et identifier.
Afin d'identifier ces dispositifs, il faut suivre quatre
étapes (Renard ,2009, p.195) :
Première étape :
Découper l'activité ou le processus en taches
élémentaires Ce découpage sera
réalisé en premier lieu au niveau de l'entreprise (domaine
stratégique, yinclus les menaces extérieures), ensuite pour
chaque activité (domaine opérationnel). L'auditeur interne
connaît bien cette démarche,car il l'utilise pour identifierles
zones à risques et pour construire son questionnaire de contrôle
interne. De la même façonle responsable va identifier et lister
toutes les tâches élémentaires de son activité et,
lorsquec'est possible, de façon séquentielle, il connaît
bien son activité, donc pour lui c'est un travail plus facile à
réaliser que pourl'auditeur.
Plus le découpage sera fin et précis, plus le
dispositif de contrôle interne mis en place serarigoureux et efficace.
Exemple : Découpage en
tâches élémentaires d'un processus d'achat :
-Mise à jour des dossiers fournisseurs. -Demande
d'achat de matières et/ou services. -Lancement d'un appel d'offre et
choix d'un fournisseur. -Rédaction du bon de
commande. -Réception de la matière
demandée. -Réception de la facture. -Règlement de la
facture.
Soit ici 7 opérations élémentaires, mais
on pourrait découper davantage.
Deuxième étape : Identifier le ou les
risques attachés à chaque tâche et les
évaluer C'est de savoir les conséquences si cette
tâche était mal faite oun'était pas faite du tout, Cette
identification sera heureusement réalisée en travail de groupe:
deux à trois personnes, connaissant bien la fonction ou le processus,
afin d'être sûr de ne rienomettre.Pour chacune de ces
identifications, on procédera à une évaluation du risque
pour savoir s'ilest :
-Important (I), -Moyen (M) ou, -Faible (F).
Cette évaluation, qui n'est pas celle de la
cartographie des risques, ne peut êtrescientifique et exacte, elle reste
aléatoire et approximative.
À chaque fois qu'il y aura possibilité de
quantifier, on le fera mais dans la plupart des cas cesera une estimation
qualitative. Cette estimation permettra de mesurer l'absolue
nécessité dudispositif identifié ou de l'apprécier
comme un perfectionnement non indispensable. (Renard ,2009,p.196)
Exemple : En reprenant l'exemple
précédent du processus d'achats:
· Si la mise à jour des dossiers est mal
faite
Risque : - Le fournisseur qui ne devrait plus être
payé et va l'être (I) ; - Le fournisseur qui devrait être
payé et ne va pas l'être (I) ; - erreur sur le montant (I)
; -erreur sur la qualité(I).
· Demande d'achat de matières et/ou
services
- Demande d'une matière déjà disponible au
stock (F) ; - Demande de matières qui ne correspondent pas aux
besoins de l'entreprise (I).
· Lancement d'un appel d'offre et choix d'un
fournisseur
- Un certain nombre de fournisseurs ne soit pas informé
de cet appel d'offre (M); -Choix d'un fournisseur qui ne répond pas
aux exigences de l'entreprise en matière de qualitéet de prix
(M)
Certains apprécient le risque de façon plus
rigoureuse (en apparence) et se livrent à descalculs permettant une
quantification plus précise. Mais pour réaliser le présent
objectif pointn'est besoin d'aller aussi loin. Il s'agit simplement de savoir
si l'on doit prévoir des dispositifsprécis, multiples, rigoureux
ou si l'on peut se contenter d'un moyen simple et
relativementélémentaire : dans le premier cas, il s'agit de tout
mettre en oeuvre pour éviter que ne semanifeste un risque grave ; dans
le second cas, face à un risque jugé faible, une
barrièreraisonnable suffit. Nous retrouvons ici la notion de
relativité.
Troisième étape : Identifier les
dispositifs
Dans cette étape on va déterminer pour chacun de
ces risques, le dispositif spécifique de contrôle interne
adéquat ; c'est-à-dire que l'on va trouver des solutions pour que
les risques identifiés ne se manifestent pas.(Renard ,2009, p.197)
Exemple : En reprenant l'exemple
précédent, nous identifierons les dispositifs suivants, qui ne
sont pasexclusifs.
· Mise à jour des dossiers
- Fournisseur payé à tort ; - Fournisseur non
payé : -Rapprochement bon de commande /facture ;
· Demande d'achat de matières et/ou
services
- Visa du magasinier pour s'assurer de non
disponibilité de la matière au stock ; - Vérifier que
les matières demandées répondent aux besoins de
l'entreprise par le chef duservice demandeur.
· Lancement d'un appel d'offre et choix d'un
fournisseur
- L'appel d'offre doit être diffusé dans des
revues spécialisées et dans différents médias
; - Établissement d'une fiche comparative des fournisseurs.
On obtient ainsi la liste théorique des dispositifs
nécessaires pour une bonne maîtrise de chaque tâche
élémentaire. Mais il est essentiel de ne pas perdre de vue du
résultat relatif de cette démarche : un risque ne peut jamais
être totalement éliminé. On peut seulement prétendre
en réduire la probabilité. (Renard ,2009, p.198)
D'où l'importance d'une quantification du risque afin
de définir priorités et classement des risques entre eux pour
limiter l'aléa lorsque le risque est important.
Quatrième étape : Qualification
Ces dispositifs spécifiques étant identifiés,
il reste à les qualifier, c'est-à-dire à les rattacher
àleur famille d'origine, au dispositif permanent de contrôle
interne dont ils font partie :Objectifs, moyens, système d'information,
organisation, méthodes et procédures, supervision. (Renard ,2009,
p.198) Exemple : En poursuivant avec le même
exemple:
· Mise à jour des dossiers
- Fournisseur payé à tort (organisation)
; -Fournisseur non payé (organisation) ; -Rapprochement bon de
commande /facture (supervision).
· Demande d'achat de matières et/ou
services
-Visa du magasinier pour s'assurer de non disponibilité
de la matière au stock(supervision) ; -Vérifier que les
matières demandées répondent aux besoins de l'entreprise
par le chef duservice demandeur (supervision) ;
-Lancement d'un appel d'offre et choix d'un fournisseur
; -L'appel d'offre doit être diffusé dans des revues
spécialisées et dans différents
médias(système d'information) ; -Établissement d'une
fiche comparative des fournisseurs (Procédure).
1.4.3. Validation de la
cohérence
Chaque dispositif spécifique sera regroupé dans
sa famille d'appartenance : tous ceux se rapportant aux objectifs, aux moyens,
etc.
On validera les dispositifs ainsi identifiés pour
s'assurer qu'ils sont cohérents entre eux : Ceux qui sont de la nature
« objectifs » s'ils inscrivent bien dans le cadre de la mission
à réaliser, ceux qui sont de la famille des « moyens »
s'ils concourent à la réalisation des objectifs, ceux qui sont de
la famille « système d'information et pilotage » s'ils
permettent de mesurer l'avancement des objectifs et rien d'autre.
À partir de ce regroupement on fera deux constatations
:
· Certains dispositifs spécifiques
n'apparaîtront pas cohérents par rapport à l'ensemble,
ilfaudra donc les reprendre et pour ce faire remonter à la seconde
période (identification desrisques), voir la première ;
· Certaines catégories de dispositifs permanents
de contrôle interne peuvent apparaîtreétrangement «
vides », c'est que l'on aura oublié quelque chose, ou
étrangement pleines,c'est peut-être que l'on est allé trop
loin dans la recherche de la sécurité. Et il y a là des
risquesde paralysie, de bureaucratie, de complexité
exagérée (c'est le contrôle interne pour le plaisirde faire
du contrôle interne, ainsi qu'il y était fait allusion
précédemment).
Dans un cas comme dans l'autre, il va falloir reprendre et
initier un mouvement cyclique quide reprise en reprise devrait permettre
d'atteindre la situation idéale. Mais chacun sait bienqu'on ne
l'atteindra jamais et qu'il serait déraisonnable de tenter de le faire.
C'est lorsqu'onaura eu le sentiment d'atteindre au « niveau raisonnable
» de maîtrise, prôné par tous, que l'onarrêtera
le cycle.
Ainsi est illustré le caractère relatif du
système de contrôle interne : on s'arrête au bout dedeux ou
trois révisions car il ne peut être question de tenter
d'élaborer un système parfaitmettant à l'abri de tout.
C'est donc ultérieurement l'auditeur interne et également
d'autresacteurs qui reviendront sur ce travail pour l'améliorer et en
débusquer les insuffisances. À direvrai, ils reviendront plus
pour réaliser les adaptations nécessaires que pour tendre
versl'impossible et inutile perfection.
Cette constante adaptation, les auditeurs internes la
réaliseront mieux que quiconque dans lecadre de leurs missions car ils
ont pour ce faire une méthode précise et rigoureuse.
À la fin de cette section, on peut déduire que
l'application des systèmes de contrôle interne doit
dépendre à l'entreprise, à sa structure et aux
systèmes existants.
Mettre en place un système de contrôle interne
est un processus avec des étapes et des conditions à respecter,
par contre il faut prendre en comptes les détails et tout
élément faisant partie de l'entreprise, la chose la plus
importante est de ne rien omettre.
Le contrôle interne est une affaire de toute personne
dans l'organisation, certes il est confié aux dirigeants, mais pour
qu'il contrôle mieux les activités de l'entreprise, il est
nécessaire que chaque employé se sente pleinement responsable des
tâches qui lui sont assignées.
Il faut également savoir que la mise en oeuvre d'un
système de contrôle interne performant et adéquat, ne donne
pas seule la garantie suffisante quant à la réalisation des
objectifs de l'entreprise. Mais, chaque processus de contrôle interne
doit toujours faire l'objet d'une évaluation régulière et
permanente pour l'ajuster aux besoins et à la taille de
l'entité.
Le processus de l'évaluation du système de
contrôle interne sera le sujet de la deuxième section.
Section
02 : L'évaluation d'un système de contrôle interne
Lorsque le système de contrôle est mis en
oeuvre par la direction générale de l'entreprise, l'auditeur
interne intervient pour faire une évaluation.
Lors de l'évaluation du SCI, l'auditeur doit suivre
certaines procédures et utilise des moyens et des outils, qui vont lui
permette de mener à bien son travailet exprimer à la fin une
opinion motivée sur l'efficacité du système de
contrôle mise en place par l'entreprise.
2.1.
Description des systèmes et procédures d'évaluation d'un
système de contrôle interne
Lors de la phase d'évaluation du SCI, l'auditeur
interne suit une certaine méthodologie de travail, tout en respectant
des procédures qui lui permettront d'organiser sa mission et donc mieux
juger l'efficacité du SCI mise en place par l'organisme
audité.
Plusieurs étapes peuvent être distinguées
lors de l'évaluation du système de contrôle interne, qui
peuvent être citées comme suit : (Germond, 1991, p. 32)
2.1.1. Description des
systèmes et des procédures
L'auditeur utilise un mémorandum descriptif ou des
diagrammes de circulation comme outils, qui lui permettent de prendre
connaissance du contrôle interne de l'entreprise en s'efforçant de
saisir l'ensemble des méthodes et des procédures lies à
son organisation comptable.
2.1.2. Confirmation de la
compréhension du système
L'auditeur met en oeuvre des tests de conformité (ou
tests de compréhension) pour s'assurer qu'il a bien compris le
système en vérifiant la description qu'il en a reçu.
Le test de conformité ou de compréhension des
procédures et des points clés mis en place sont juste. Il
consiste à:
Ø Mettre en oeuvre des tests de cheminement permettant
de dérouler une procédure complète à partir de
quelques opérations sélectionnées
Ø Réaliser des tests spécifiques sur des
procédures particulières paraissant peu claires.
Afin d'impliquer de plus en plus les audités aux
travaux de l'auditeur, on peut opérer en présence des acteurs
intéressés la restitution de la description, pour le but de
recueillir leurs commentaires. Cette formule présente l'avantage de la
simplicité et permet également de garantir à l'auditeur
qu'il n'a pas oublié un point important.
Après avoir évalué l'existence d'un
dispositif de contrôle interne, l'auditeur testera si ce dispositif est
appliqué de manière permanente.
2.2.
Évaluation du contrôle interne
Dans la démarche d'audit l'évaluation du
contrôle interne de l'entreprise auditée est très
importante et même indispensable, il permet à l'auditeur
d'identifier les force et les faiblesses du SCI mise en oeuvre (Pigé,
2009, p. 136).
L'auditeur a pour but de (Pigé, 2017, p.
127) :
- Comprendre le système d'information et de
contrôle interne du client ;
- Evaluer ce système en vue de déterminer s'il
peut s'appuyer sur lui pour exprimer une opinion sur la conformité du
produit (les états comptables et financiers) ;
- Mener un programme de tests pour assurer du bon
fonctionnement du système et de ses contrôles.
Alors, car cette évaluation étant très
importante, elle doit être très précise et à cet
effet, l'auditeur effectue deux évaluations du contrôle interne,
l'unepréliminaire et l'autre définitive.
2.2.1. Évaluation
préliminaire du contrôle interne
L'auditeur procède à une première
évaluation du contrôle interne, appelée
«évaluation préliminaire» ou encore
«évaluation théorique».
2.1.1.1. Apport de l'évaluation
préliminaire
L'évaluation préliminaire est une
appréciation théorique de contrôle interne dans lesens ou
les outils d'évaluation ainsi, que les résultats
dégagés à la fin de cette étape sontpurement
théoriques. Cette étape est réalisée par
l'utilisationdes outils spécifiques constitués par les
questionnaires de contrôle interne, qui sont desquestionnaires
fermés dont les réponses ne peuvent être que par une
réponsepositive « oui »quiconstitue une
force théorique de contrôle interne ou une réponse
négative « non »qui constitue est une
faiblesse théorique de contrôle interne.(Ait abbas&Aoughlis,
2016, p.24)
« Une faiblesse de contrôle
interne a pour conséquence un risque possible, résultant
de procédures insuffisantes pour réduire le risque potentiel
à un niveau acceptable...etc.
Un point fort correspond à une
procédure existante qui, par sa présence, couvre
complètement ou partiellement un risque potentiel...etc. »
(Mercier & Merle,2012, p. 536) D'autre part, l'auditeur utilise le
diagramme de circulation qui est une représentationschématique de
procédure décrite, afin de relever les anomalies et les
faiblesses figurantsdans le système audité.
2.1.1.2. Les objectifs de l'évaluation
préliminaire
· Déceler les points forts et les points faibles
théoriques du dispositif évalué enfaisant
référence au questionnaire et au diagramme de
circulation ;
· Programmer les tests à mettre en oeuvre pour
vérifier l'existence réel des forces théoriques
relevées ;
· Mentionner l'impact probable de chaque faiblesse sur la
sauvegarde des actifs et l'exactitude des informations financières
(Ait abbas&Aoughlis, 2016, p24).
2.1.1.3. Tests de permanence
L'objectif des tests de permanence est de valider l'existence
de points forts, et d'en mesurer l'impact réel sur la couverture des
risques. (Mercier & Merle,2012, p. 537)
L'auditeur teste que les points forts théoriques du
système se vérifient en pratique etqu'ils sont appliqués
de façon constante. Les tests de permanence sont d'une plus
grandeampleur que les tests de conformité. Ces tests donnent à
l'auditeur une conviction que lesprocédures contrôlées sont
appliquées en permanence et sans défaillance. En plus, Ils
luipermettent de dégager les preuves justifiant le bon fonctionnement du
SCI. (Combes & Labrousse,1997, p.15)
2.2.2. Évaluation
définitive du contrôle interne
A partir des tests de permanence, l'auditeur détermine
les faiblesses defonctionnement qui découlent d'une mauvaise application
des points forts, et les faiblesses deconception identifiées lors de
l'évaluation préliminaire.
Il récapitule pour chaque circuit ou cycle de
contrôle interne, les constatationseffectuées (points faibles de
conception et d'application du contrôle interne) dans undocument de
synthèse appelé rapport de contrôle interne. Ce rapport
doit être établi d'unemanière détaillée et
directement adressé à la direction. En effet, l'auditeur doit
recenser lesfaiblesses du contrôle interne, l'impact de ces faiblesses
sur la qualité des informationsfinancières et les recommandations
nécessaires pour lutter contre tout risque éventuel. (Combes
& Labrousse, 1997, p. 17).
Figure 4 : Présentation schématique du
processus d'évaluation

Source : Mairesse et Obert
Comptabilité et Audit : Manuel d'applications, 2éme
édition, édition Dunod, 2009, p534.
2.3.
Rapport d'évaluation du contrôle interne
À la fin de l'évaluation du contrôle
interne, l'auditeur rédiger un rapport d'évaluation qui mettra en
exergue:
- Les constats effectués,
- Les forces et les faiblesses,
- Les risques,
- Les incidents sur les états financiers.
Ce rapport lui servira de base pour établir son
programme de contrôle des comptes.
Pour conclure cette évaluation et rédiger ce
rapport l'auditeur interne utilise desmoyens et des outils qui seront
développé en détail dansles titres suivants.
2.4. Les
moyens d'évaluation d'un système de contrôle interne
Les moyens utilisés par les auditeurs internes peuvent
être considérés comme des démarches logiques qui
vont s'inscrire tout naturellement dans le cadre méthodologique.
L'auditeur interne utilise deux moyens pour évaluer le SCI de
l'entreprise audité (Le questionnaire et la feuille de
révélation et de l'analyse de
problème « FRAP »).
2.4.1. Le questionnaire
Le questionnaire du contrôle interne va permettre de
passer du général au particulier et d'identifier pour chaque
fonction quels sont les dispositifs spécifiques de contrôle
essentiels. (Renard, 2012, p. 256)
Durant cette phase l'auditeur peut faire des entretiens
à fin d'approfondir certains thèmes du questionnaire.
a. Les cinq questions fondamentales
Ces cinq questions universelles permettent de couvrir tous les
aspects du contrôle interne, elles sont ouvertes et rassemblent des
interrogations et tous les points de contrôle susceptibles d'être
observés. Il s'agit de formuler la meilleure question pour savoir si la
tâche élémentaire est bien faite et bien
maîtrisée. L'utilisation des cinq questions fondamentales peut
même servir pour construire le questionnaire de contrôle interne
lui-même. La mise en oeuvre des cinq questions permet alors de
procéder à une première identification des tâches
élémentaires. Nous citerons les cinq questions si dessous
(Renard,2012, p. 257) :
Qui ? : Des questions relatives à
l'opérateur, il s'agit de voir s'il existe, l'identifier avec
précision, déterminer ses pouvoir et dans quelle mesure il y a
identité entre la réalité et le référentiel.
Quoi ? : Des questions qui permettent de
savoir de quoi il s'agissent, l'objet de l'opération: quelle est la
nature du produit fabriqué, quelles sont les installations mises en
oeuvre, ou quels sont les personnels concernés ?
Où ? : Des questions qui permette
de tous savoir sur tous les endroits où l'opération se
déroule : lieux de stockage, lieux de traitement, sites
industriels...etc.
Quand ? : Des questions qui permettent
de regrouper les questions relatives au temps : début, fin,
durée, saisonnalité, planning...etc.
Comment ? : Des questions relatives
à la description du mode opératoire : Comment se fabrique le
produit, comment est-il distribué, comment recrute-t-on, comment
achète-t-on, comment contrôle-t-on, ...etc.
b. Avantages du questionnaire du contrôle
interne :(Renard, 2012, p. 256)
· Il permet d'aller vite puisque l'on part d'un document
préétabli ;
· Il est confortable car il donne l'assurance que les
points les plus importants ne sont pas omis ;
· Il facilite la transmission du savoir.
c. Inconvénients du questionnaire du
contrôle interne :(Renard, 2012, p. 257)
· Il est un document figé qui va donc devenir
rapidement obsolète ;
· Il donne l'illusion du confort : les lacunes du
départ sont répétées indéfiniment ;
· Il n'attire pas l'attention sur les problèmes ou
phénomènes, ou changements de structure nouveaux ;
· Il ne stimule pas l'imagination et la recherche ;
· Il ne peut concerner que les audits de
conformité.
2.4.2. La FRAP (feuille de
révélation et de l'analyse de problème)
La Feuille de Révélation et d'Analyse de
Problème ou encore FECI « Feuille d'Évaluation du
Contrôle Interne »,les auditeurs internes doivent fonder leurs
conclusions et les résultats de leur mission sur des analyses et
évaluations appropriées, C'est un moyen d'analyse simple et
clair, d'une efficacité redoutable, il est un document divisé en
cinq parties : problème, constat, causes, conséquences,
recommandations.
L'auditeur est chargé de remplir cette feuille à
chaque fois qu'il rencontre un dysfonctionnement, une erreur, une malversation,
une insuffisance... etc. Dans ce cas l'auditeur utilise ce moyen pour conduire
son raisonnement. À la fin de son audit, il se retrouve avec d'une
grande quantité de FRAP, relatives à tous les domaines
explorés dans l'ordre chronologique et logique du questionnaire de
contrôle interne et d'importance plus ou moins grande selon les
conséquences du phénomène analysé.(Renard, 2012, p.
268)
Figure 5 : Modèle de FRAP

Source : Renard Jaques, Théorie et
pratique de l'audit interne, 2009, p.269
a. Les avantages de la
méthode :(Renard, 2012, p. 281)
· Contribution à la qualité du
contrôle interne de l'audit interne : elle permet de mieux
maîtriser la fonction d'audit et de la rendre plus efficace. On peut la
décliner avec les différentes composantes du contrôle
interne. Pour l'auditeur c'est un moyen de mener à bien sa
mission ; par exemple elle permet un pilotage de l'action des auditeurs et
constitue dans ce domaine un véritable « système
d'information » à disposition de la hiérarchie de
l'audit interne. De plus, l'addition des FRAP va permettre de suivre pas
à pas le programme d'audit tel que défini dans le programme de
travail, elle a un rôle pédagogique pour les nouveaux venus
à l'audit interne ; elle traduit éventuellement les
spécificités de la fonction d'audit dans l'entreprise ; C'est un
remarquable instrument de supervision. Mais c'est également de
communication.
· Qualité de la Communication :
L'audité a son mot à dire bien avant la fin de la mission c'est
pour chaque constat que les explications nécessaires à
l'élaboration de la FRAP, validation. Il est informé tout au long
du travail des auditeurs donc il aura un sentiment de participation qui va
contribuer à une bonne communication entre les parties en
présence et donc favoriser l'impact positif des recommandations.
L'audité est tenté de passer à l'action dès
l'élaboration des recommandations, vu qu'il a une connaissance
immédiate du problème, et pas besoin attendre un quelconque
rapport.
· Rapport d'audit : l'ensemble de FRAP classe les
problèmes rencontrés par l'auditeur et elles contiennent tous les
détails importantes qui pourront être utilisé
ultérieurement par l'auditeur lors de la préparation du rapport
permettent de ne rien omettre souhaite vu que l'auditeur ne peut pas tout
garder en tête.
2.5. Les
outils d'évaluation d'un système de contrôle interne
À côté des moyens d'évaluation, il
existe d'autre types d'outils, les outils de description et les outils
d'interrogation. L'auditeur interne utilise une gamme d'outils
qui lui convient et qui lui permet de conduire sa mission, notamment dans
l'évaluation du SCI.
Ces outils de l'auditeur sont classés selon deux
critères comme suit (Bernard, 1999, p. 29) :
- Les outils de description ou de «
révélation » qui ne présupposent pas de
questionsparticulières, mais vont aider à mettre en relief les
spécificités des situations rencontrées.
- Les outils d'interrogation qui vont aider
l'auditeur à formuler les questions ou àrépondre à
des questions qui se pose.
2.5.1. Les outils de
description
Les outils de description sont :
Ø La narration ;
Ø Diagramme de circulation (Flow Chart) ;
Ø L'organigramme fonctionnel ;
Ø La grille d'analyse des tâches ;
Ø L'observation physique.
2.1.1.4. La narration
La technique de narration se résume dans la
synthétise de toutes les informations recueillies sur la
procédure étudiée dans un écrit afin de
représenter la procédure en vigueur(Souei, sd, p. 5).
En audit interne se trouve de types de narration : la
narration par l'audité, et la narration par l'auditeur.(Renard,2009,
p. 354 )
Ø La narration par l'audité :
C'est une narration orale, elle est la plus riche en terme
d'informations ; C'est l'outil le plus élémentaire qui soit,
mais qui n'est pas à négliger pour autant. L'auditeur est passif
dans l'utilisation de cet outil élémentaire, il écoute son
interlocuteur et note ce qu'il dise. L'objet de la narration est de faire
décrire un cadre général.
Ø La narration par l'auditeur :
La narration par l'auditeur n'est qu'une mise en ordre des idées et des
connaissances. L'auditeur raconte le phénomène, le
résultat ou le processus constaté en se basant sur des
observations physiques, de constats, de conclusions de tests, etc.
Les deux types de narration ne nécessitent aucune
préparation et n'exigent la connaissance d'aucune technique.
2.1.1.5. Diagramme de circulation (Flow
Chart)
Le diagramme de circulation « horizontal »,
ou flow chart, c'est un outil qui utilise la schématisation afin de
résumer une longue description, ce qui permet de donner une idée
complète de la circulation des informations et des documents entre les
différentes fonctions et centres de responsabilités, ainsi que la
détermination de leur origine et leur destination.(Renard, 2009, p.
361)
Les auditeurs internes utilisent également d'autres
diagrammes (Renard, 2009, p. 365) :
Ø Le diagramme« vertical
» dans lequel une seule colonne représente une
procédure, une autre colonne représente la description narrative
des opérations, puis les différents services se succédant
verticalement.
Ø L'agrandissement ; afin
d'évite de surcharger le diagramme général cette
méthode permet de prendre un point particulier du diagramme et à
l'agrandir en un nouveau diagramme plus détaillé, avec la
possibilité d'aller du général au particulier.
Ø Autres diagrammes, l'auditeur
interne utilise d'autres diagrammes de sa palettes des logiciels de
dessin ; par exemple, Le système SCOM (Service Central
d'Organisation et de Méthode), Le planning GANTT, le programme PERT, La
gamme infinie des camemberts et autres graphiques.
2.1.1.6. L'organigramme fonctionnel
L'auditeur peut dessiner un organigramme fonctionnel à
partir d'informations recueillies par observations, interviews,
narrations...etc., cela lui sera utile pour éclaircir sa vision. Cela
soit au début de la mission ou au début de la phase de
réalisation. Dans cet organigramme les mots qui figure dans les cases
sont des verbes désignant des fonctions et ne sont pas des noms de
personnes. L'organigramme fonctionnel et organigramme hiérarchique sont
à ne pas confondre car (Renard, 2009, p. 356):
- une même personne peut avoir plusieurs fonctions ;
- une même fonction peut être partagée
entre plusieurs personnes ;
- une fonction peut n'être pas attribuée ;
- une personne peut se trouver sans fonction.
Le dessin d'un organigramme fonctionnel permet d'enrichir les
connaissances obtenues à partir de l'addition : organigramme
hiérarchique + analyses de poste.
2.1.1.7. La grille d'analyse des tâches
La grille d'analyse des tâches représente la
répartition du travail à un instant T chaque grille va comporter
le découpage unitaire de toutes les opérations relatives à
la fonction ou au processus concerné (Renard, 2009, p. 358):
- La colonne 1 représente le détail des
tâches élémentaires.
- La colonne 2 indique la nature de la tâche en se
référant aux grandes catégories en principe inconciliables
pour une bonne séparation ;
- Les colonnes suivantes de la grille sont destinées
à indiquer les personnes concernées.
- Une dernière colonne est toujours prévue pour
les tâches non exécutées.
Cet outil permet de mentionner les différentes
tâches exécutées par une même personne. Ce qui
facilite le contrôle de la séparation des fonctions. Une croix
à l'intersection du nom et de la fonction indique la personne (ou le
service) qui s'occupe la fonction en question (Souei, s.d, p. 14).
2.1.1.8. L'observation physique
C'est de constater de la réalité
instantanée de l'existence et du fonctionnement : D'un processus, d'un
bien, d'une transaction, d'une valeur. Cela s'applique à tous type de
bien. L'auditeur décide quand l'utiliser en fonction de la nature de la
mission (Souei , s.d, p. 17).
L'observation physique exige trois conditions (Renard, 2009,
p. 351) :
- L'observation ne doit pas être clandestine ; la
transparence est la règle générale de l'audit interne.
L'auditeur prévient donc les responsables concernés pour les
informer de sa visite et de ses intentions.
- L'observation ne doit pas être ponctuelle : ou bien
elle dure un certain temps, ou bien elle est répétée
à plusieurs reprises.
- L'observation doit toujours être validée car
elle est incertaine, sauf le cas où elle est elle-même une
validation.
L'observation physique par l'auditeur est un outil
d'application universelle car tout est observable.
Il existe deux grandes catégories d'observation :
l'observation directe et l'observation indirecte.
Ø L'observation directe est celle qui
permet le constat immédiat du phénomène : C'est cette
observation même qui va figurer sur la FRAP, elle aura été
constatée directement par l'auditeur.
Ø L'observation indirecte, au
contraire, fait appel à un tiers qui va observer pour le compte de
l'auditeur et va lui communiquer le résultat de son observation. C'est
le cas bien connu des circularisassions des dettes et créances.
2.5.2. Les outils
d'interrogation
Les outils d'interrogation sont :
Ø Les sondages ;
Ø Les interviews ;
Ø Interrogation des fichiers informatiques ;
Ø Vérifications et rapprochements divers.
2.1.1.9. Les sondages
C'est une technique d'audit qui consiste à
prélever dans une population d'individus un échantillon, à
l'examiner, et à tirer de ce contrôle une conclusion portant sur
l'ensemble de la population (Souei, s.d, p. 21). Elle est utilisée
si tous les ensembles que l'auditeur interne souhaite observer ne se
retrouvent pas nécessairement dans les fichiers informatiques, et quand
il faut savoir que le fichier d'où la population à observer se
trouve soit exhaustif et à jour, mais également l'auditeur
l'utilise pour le but de chercher une réponse qui nécessite
rarement la mise en oeuvre de programmes d'extraction et d'analyse (Renard ,
2009, p. 331).
2.1.1.10. Les interviews
L'auditeur peut utiliser cet outil qui permet de recevoir
d'avantage d'informations et des éléments d'analyse et de
jugement à travers des explications et des commentaires (Souei , s.dp.
24).
· L'interview d'audit interne n'est pas une
conversation l'auditeur écoute. Dans le but obtenir plus d'informations
il est donc organisée et centrée sur cet objectif.
· L'interview n'est pas un interrogatoire
l'atmosphère d'une interview d'audit interne doit être une
atmosphère de collaboration (Renard , 2009, p. 336).
2.1.1.11. Interrogation des fichiers
informatiques
Technique qui consiste à extraire et traiter des
informations existantes sur les supports électroniques de l'entreprise
(Souei , s.d, p. 28).
Il existe trois catégories d'outils informatiques
peuvent être utilisés (Renard , 2009, p. 342) :
Ø Les outils de travail de
l'auditeur tel que : les logiciels de traitement de
textes ; les logiciels de dessin ; les tableurs ; les
gestionnaires de bases de données ; les logiciels de
représentations graphiques
Ø Les outils de réalisation des
missions : Les outils méthodologiques qui se trouve sur
le marché, ils permettent à l'auditeur interne de concevoir son
tableau de risques, d'établir et de suivre le déroulement de son
QCI, de formaliser les FRAP ...etc.
Les logiciels permettant l'accès immédiat de
l'auditeur aux informations qui lui sont nécessaires ; par exemple,
logiciel de gestion des missions et recommandations, logiciel de mission et
d'évaluation du contrôle interne. D'autres logiciels permettent
l'établissement de cartographies des risques.
Les logiciels d'analyse de données utilisés pour
un contrôle permanent des transactions sont plus des dispositifs de
contrôle interne que des outils de l'auditeur.
Les outils d'interrogation et d'extraction de fichiers pour
utiliser ces outils, il existe trois conditions sont nécessaires et qui
ne sont pas toujours réunies :
- 1re condition : disposer d'un fichier fiable contenant les
informations que l'on souhaite analyser.
- 2e condition : disposer d'outils d'interrogation et de
personnel capable de les utiliser.
- 3e condition : un bon rapport qualité/prix.
Ø Les outils de gestion du
service : Ils sont fonction d'organisation et des
modalités de gestion du service donc ils sont conçus par
lui-même ; on trouve par exemple, les logiciels d'élaboration
du plan et de suivi de sa réalisation ; les logiciels de suivi des temps
de travail des auditeurs ; les outils de mesures d'efficacité des
missions d'audit ; les bases de données répertoriant constats et
recommandations ; le contrôle budgétaire de l'unité ...etc.
2.1.1.12. Vérifications et rapprochements
divers
Ce sont des procédés et qui sont utilisés
par l'auditeur au cours du travail sur le terrain (Renard , 2009, p. 346
) :
· Les vérifications sont
extrêmement diverses : les vérifications arithmétiques, ils
permettent de vérifier la logique des tableurs ; la
vérification de l'existence de documents et la recherche d'indices.
· Les analyses sont des analyses des
données permettent d'utiliser les potentialités du SI pour aider
les auditeurs de conduire ses travaux. Elles permettent de
révéler des dysfonctionnements mais ne permettent pas d'en
connaître les causes.
· Les rapprochements sont une technique
de validation, l'auditeur confirme l'identité d'une information si elle
provient de deux sources différentes.Ici l'auditeur interne va chercher
les réponses à son questionnaire de contrôle interne.
· La confirmation par des tiers est un
moyen pour l'auditeur de valider des constats et observations. Il peut les
sollicitée auprès de tous les tiers avec lesquels l'organisation
est en relation.
En conclusion, l'entreprise utilisele contrôle interne
pour réaliser ses objectifs. Sachant qu'iln'offre pas une garantie quant
à la gestion des risques, mais il aide à maitriser et
gérer son activités, mais pour assurer son efficacité,
l'entreprise est oblige à faire une évaluation de ce
système pour remédier aux insuffisances et manquements qui en
existent.
Pour mener àbien cette évaluation, un ensemble
des moyens et outils sont mis à la disposition de l'auditeurinterne. Ces
moyens sont indispensables et les outils sont à choisir selon les
besoins del'auditeur et les exigences de l'entreprise (selon son
activité, l'environnement, ...etc.).
L'auditeur doit réaliser cette étape d'une
manière vigilante, puisqu'elle conditionne le reste des travaux d'audit
et particulièrement le contrôle des états
financiers ;nous allons parler sur l'apport du contrôle interne
à la maitrise des risques et à la performance financière
et économique, dans la section suivante.
Section
03 : le rôle du contrôle interne dans la maitrise des risques et la
performancefinancière et économique
Le risque représente une partie intégrante de
toute entreprise. Lors des opérations quotidiennes, l'entreprise peut
être exposée à des événements qui peuvent
affecter la conduite de ses affaires ou même constituer une menace
réelle pour sa survie.
Le contrôle interne est considéré comme un
système efficace qui tend à atteindre et à
préserver sa performance. Il vise à vérifier que les
risques de toute nature sont analysés et surveillés. Il contribue
à la détection précoce et à la prévention
des difficultés, dans le but de sécuriser les opérations
et maîtriser les risques qui persistent et se multiplient de plus en
plus.
Pour cela, dans cette section nous allons abordertous d'abord
les différentes approches du risque, comment réaliser la bonne
gestion des risques dans une entreprise, ensuite le rôle du
contrôle interne dans cette gestion,enfin l'influence du contrôle
interne à la performancefinancière et économiquede
l'entreprise.
3.1. Les
différentes approches du risque
L'ensemble des éléments qui constituent
l'entreprise, avec les facteurs externes avec lesquels elle est en relations,
justement pour exister et réaliser ses objectifs, peuvent
représenter ou engendrer des risques, qui vont menacer l'activité
de l'entreprise.
3.1.1. La notion du risque
Le risque peut être défini comme « tout
évènement ou action qui peut empêcher une entreprise
d'atteindre ses objectifs ou exécuter ses stratégies »
(Khelassi,2013, p. 81).
Nous retenons également la définition
d'IFACI : « un ensemble d'aléas susceptibles
d'avoir des conséquences négatives sur une entité et dont
le contrôle interne et l'audit ont notamment pour mission d'assurer
autant que faire se peut la maîtrise ». (Renard, 2009, p.
155).
ISO définie le risque comme
étant : « la possibilité d'occurrence d'un
événement ayant un impact sur les objectifs. Il se mesure en
termes de conséquences et de probabilité ».(Renard,
2009, p. 155)
Le risque se caractérise par certains facteurs
(Deloitte, 2006, p. 11) :
- Probabilité de se réaliser et de se manifester
;
- Type de menace ;
- Nature de l'impact engendré (financier,
réputation, immédiat ou différé) ;
- Durée de l'impact ;
- Absence ou non de contrôle pour l'identifier ;
- Gravité.
3.1.2. Typologie des risques
Les risques peuvent être classés selon plusieurs
critères, nous intéressons à la classification des risques
auxquelles l'entreprise est confronté par nature et par origine ; quels
que soient la taille ou la complexité le secteur économique ou
industriel, les risque peuvent être comme suit (Talbi, 2012, pp. 3-5):
1. Risques
économiques englobent les risques qui menacent les flux
liés au titre, financier et relèvent du monde économique
ou réel (Changement du niveau de compétition, Changement des
forces du marché, de l'économie,...) ;
2. Risques de marché
(risques systématiques) sont dû à l'évolution de
l'ensemble de l'économie, de la fiscalité, des taux
d'intérêt, de l'inflation... Ils affectent plus ou moins tous les
titres financiers (Risques de change, Risques de taux
d'intérêt,...) ;
3. Risques politiques et
réglementaires sont les risques liés à
une situation politique ou une décision du pouvoir politique puisqu'ils
peuvent influer directement sur la rentabilité de l'entreprise
(Changement de gouvernement, Changement de législation,...) ;
4. Risques naturels
désignent les risques liés aux phénomènes naturels
(Catastrophes naturelles, Mouvement de terrain, Tremblement de terre,
Inondations,...) ;
5. Risques environnementaux
désignent la possibilité de survenance d'incidents ou accidents
générés par l'activité d'une entreprise pouvant
avoir des répercussions nuisibles et significatives sur l'environnement
(Pollution de l'environnement,...) ;
6. Risques humains et
psychosociaux recouvrent les risques professionnels qui
portent atteinte à l'intégrité physique et à la
santé mentale des employés (Risques de maladies, Risques
d'accident accru, Absences répétées du personnel et
arrêts de travail.) ;
7. Risques technologiques (Apparition de
nouvelles techniques et de nouveaux produits,...) ;
8. Risques logistiques : en fonction du lieu
de déplacement (Risques dus aux déplacements dans l'entreprise,
Risques dus aux déplacements à l'extérieur de
l'entreprise.)
Au cours de leurs déplacements (Risques dus aux
déplacements piétons, Risques dus aux déplacements avec
véhicules, Risques dus aux déplacements par des moyens collectifs
Risques dus aux déplacements des marchandises. Risques dus à la
manutention : Manuelles (demandant l'effort physique d'un ou plusieurs
salariés), Mécaniques (des manutentions qui font appel à
des équipements de travail et des installations mécaniques,
motorisés ou non)).
9. Risques biologiques et les infections
ayant pour origine les micro-organismes pathogènes rencontrés en
milieu industriel ;
10. Risques chimiques sont
les dangers que représentent un produit par ses propriétés
chimiques, par ses conditions d'utilisation ou par sa valeur limite
d'exposition professionnelle (Risques d'intoxication accidentelle ou chronique,
Risques d'incendies ou explosions.) ;
11. Risques physiques
(Risques dus aux vibrations mécaniques transmises par les solides et les
liquides, Risques de surdité : des vibrations mécaniques
transmises par l'air, Risques électriques,...) ;
12. Risques
mécaniques sont la conséquence logistique des principes
de base de la mécanique (dynamique et énergétique)
(Risques de chocs, Risques d'écrasement, Risques d'entraînement,
de coupure, piqûre, sectionnement, Risques de projection de solides et de
liquides)
3.2. La
gestion des risques
L'entreprise fait face à des évènements
incertains qui représentent soit une opportunité soit un
risques ; si ces événement représentent des
opportunités il faut en profité, si ils représentent des
risques il faut les gérer afin éviter les pertes potentiels.
3.2.1. Définition de la
gestion des risques
La gestion des risque ou encore le management des risques peut
être définit comme suit :
Ø Selon le Committee of Sponsoring organizations of the
Treadway Commission (COSO2):
« The enterpriseRisk Management- Integrated
Framework » est défini comme étant :
Un processus mis en oeuvre par le conseil d'administration,
la direction générale, le management et l'ensemble des
collaborateurs de l'organisation. Il est pris en compte dans
l'élaboration de la stratégie ainsi que dans toutes les
activités de l'organisation. Il est conçu pour identifier les
évènements potentiels susceptibles d'affecter l'organisation et
pour gérer les risques dans les limites de son appétence pour le
risque. Il vise à fournir une assurance raisonnable quant à
l'atteinte des objectifs de l'organisation.(Mandzila & Zégha, 2009,
p. 18)
Ø Selon le cadre de référence de
l'Autorité des Marchés Financiers (AMF):
La gestion des risques est l'affaire de tous les acteurs de la
société. Elle vise à être globale et doit couvrir
l'ensemble des activités, processus et actifs de la
société.
La gestion des risques est un dispositif dynamique de la
société, défini et mis en oeuvre sous sa
responsabilité.
La gestion des risques comprend un ensemble de moyens, de
comportements, de procédures et d'actions adaptés aux
caractéristiques de chaque société qui permet aux
dirigeants de maintenir les risques à un niveau acceptable pour la
société .(Poupart-Lafarge, 2010, p. 6)
3.2.2. Les objectifsde la gestion
des risques
La gestion des risques contribue à
(Poupart-Lafarge,2010 p. 6):
- Créer et préserver la valeur, les
actifs et la réputation de la société :
La gestion des risques a pour rôle d'anticiper les
risques au lieu de les subir, mais également de préserver la
valeur, les actifs et la réputation de l'entreprise, en identifiant et
d'analysant les principales menaces et opportunités potentielles de
l'entreprise.
- Sécuriser la prise de décision et les
processus de la société pour favoriser l'atteinte des objectifs
:
La gestion des risques favorise l'atteintedes objectifsde
l'entreprise, par l'identification des principaux événements et
situations susceptibles d'affecter de manièresignificative la
réalisation de ses objectifs.
Elle est un desoutils de pilotage et d'aide à la
décision car elle est intégrée aux processus
décisionnels et opérationnels de l'entreprise.
Elle permet aussi de donner aux dirigeants une vision
objective et globale des menaces etopportunités potentielles de
l'entreprise, de prendre des risques mesurés et réfléchis
et d'appuyer ainsi leursdécisions quant à l'attribution des
ressources humaines et financières.
- Favoriser la cohérence des actions avec les
valeurs de la société :
De nombreux risques affectent la crédibilité de
l'entreprise, parce qu'ils reflètent un manque de cohérence entre
les valeurs de l'entreprise et les décisions et actions quotidiennes.
- Mobiliser les collaborateurs de la société
autour d'une vision commune des principaux risques et les sensibiliser aux
risques inhérents à leur activité.
3.2.3. Composantes du dispositif de
gestion des risques
Chaque entreprise doit mettre en place un dispositif de
gestion des risques adapté à ses caractéristiques propres.
Ce dispositif de gestion des risques prévoit(Cedelle & Gasztowt,
2010, p. 7) :
a. Un cadre organisationnel comprenant :
Ø Une organisation qui définit les rôles
et responsabilités des acteurs, établit les procédures et
les normes claires et cohérentes du dispositif,
Ø Une politique de gestion des risques qui formalise
les objectifs du dispositif en cohérence avec la culture de la
société, le langage commun utilisé, la démarche
d'identification, d'analyse et de traitement des risques, les limites que la
société détermine (appétence pour le risque),
Ø Un système d'information qui permet la
diffusion en interne d'informations relatives aux risques.
b. Un processus de gestion des risques comprenant, au
sein de son contexte interne et externe à la
société, trois étapes :
i. identification des risques : cette
étape permet de recenser et de centraliser les principaux risques,
menaçant l'atteinte des objectifs. Un risque représente une
menace ou une opportunité manquée. Il se caractérise par
un événement, une ou plusieurs sources et une ou plusieurs
conséquences. L'identification des risques s'inscrit dans une
démarche continue.
ii. Analyse des risques : cette étape
consiste à examiner les conséquences potentielles des principaux
risques (conséquences qui peuvent être notamment
financières, humaines, juridiques, ou de réputation) et à
apprécier leur possible occurrence. Cette démarche est
continue.
iii. Traitement du risque : cette
étape permet de choisir le(s) plan(s) d'action le(s) plus
adapté(s) à la société. Pour maintenir les risques
dans les limites acceptables, plusieurs mesures peuvent être
envisagées :
Ø Eviter le risque : le risque est
jugé comme trop élevé et aucune réponse
identifiée n'a permis de réduire l'impact et la
probabilité d'occurrence à un niveau acceptable. La
décision consiste à cesser l'activité à l'origine
du risque ;
Ø Transférer le risque :
diminuer la probabilité ou l'impact d'un risque en le transférant
ou le partageant. Parmi les techniques courantes, citons l'achat de produits
d'assurances, les opérations de couverture ou l'externalisation d'une
activité ;
Ø Limiter le risque : mise en place
par les responsables hiérarchiques de mesures et contrôles
spécifiques afin de réduire à un niveau acceptable la
probabilité d'occurrence ou l'impact du risque, ou les deux à la
fois ;
Ø Accepter le risque : aucune action
n'est entreprise face à un risque jugé acceptable, excepté
son suivi.
Le choix de traitement s'effectue notamment en arbitrant entre
les opportunités à saisir et le coût des mesures de
traitement du risque, prenant en compte leurs effets possibles sur l'occurrence
et/ou les conséquences du risque
c. Un pilotage en continu du dispositif de gestion des
risques :
Le dispositif de gestion des risques fait l'objet d'une
surveillance et d'une revue régulière, son suivi permet
l'amélioration continue du dispositif.
L'objectif est d'identifier et d'analyser les principaux
risques, et de tirer des enseignements des risques survenus.
Figure 6 : La mise en place d'un processus de gestion
des risques

Source : nos soins
3.3.
Articulation entre la gestion des risques et le contrôle interne
L'entreprise regroupe des individus, qui lui gèrent et
qui prennent des décisions; en outre, ce n'est pas facile de
prévoir et de décrire les actions et les décisions des
membres de l'organisation de façon certaine ; une incertitude qui
représente une source de richesse mais également une source de
menace.
Les risques peuvent empêcher l'entreprise à
unifier son comportement et atteindre ses objectifs, mais ils peuvent
également porter sur de comportements opportunistes ou
malhonnêtes ; ce qui fait l'objet su contrôle interne d'une
organisation.
Le contrôle interne assure une cohésion de
l'équipe et que les membres n'adoptent pas des comportements qui peuvent
lui porter des préjudices ; Dans la plupart des cas le SCI est plus
significatif concernant les employés et non pas sur les dirigeants ou
sur les actionnaires. (Pigé, 2008, p. 145).
3.3.1. Le contrôle interne et
la gestion des risques
Nous avons déjà parlé dans le premier
chapitre sur le référentiel COSO 2qui a développer le
concept de contrôle interne en s'appuyant sur la notion du managementdes
risques de l'entreprise « Enterprise Risk
Management », en attribuant au contrôle interne
unequatrième catégorie d'objectifs« objectifs
stratégique » qui concernela maîtrise des
risques.
Le COSO 2 a introduit une nouvelle notion le «
riskappetite » qui est le niveau de prisede risque accepté par
l'organisation dans le but d'accroître sa valeur. Afin de s'assurer que
les résultats de la stratégie de l'entreprise sont
cohérents avec le « riskappetite » défini par
l'entreprise ; ce dernier doit être comprit dans la définition de
cette stratégie.(Elmenzhi, 2011, p. 221)
3.3.2. Les éléments
constitutifs du management des risques
Le référentiel COSO 2 a également
apporté trois autres composantes du contrôle interne, à
l'addition des cinq premiers, sachant que le tout s'est projeté plus
vers le management des risques. Ce qui constitue le dispositif de gestion des
risques par le contrôle interne.
Pour avoir un management des risques efficace au sein de
l'entreprise il faut distinguer trois niveaux reliés entre
eux (Mandzila& Zégha, 2009, p. 20):
1. Le premier niveau concerne les relations qui doivent
exister entre les différentes structures qui composent l'entreprise.
Autant qu'une organisation efficace qui passe par la définition formelle
des responsabilités, des pouvoirs et des procédures
d'exécution et de contrôle.
Les relations établies entre la structure de
l'organisation et l'environnement interne déterminent la fixation
d'objectifs. Ces derniers devront être définis en prenant en
considération le « riskappetite » de
l`entreprise :
Ø Environnement interne
L'environnement interne englobe la culture et l'esprit de
l'entreprise. Il influence la façon dont les risques sont
appréhendés par l'ensemble des collaborateurs de l'entité.
Il agit particulièrement sur la conception du management, sur
l'appétence pour le risque, sur l'intégrité des valeurs
éthiques et sur l'environnement dans lequel l'entreprise opère.
(Elmenzhi, 2011, p. 223)
Ø Définition des objectifs
Afin que le management puisse identifier les
événements potentiels susceptibles d'en affecter la
réalisation, les objectifs doivent être définis au
préalable. Le management des risques permet de s'assurer que la
direction a mis en place un processus de définition des objectifs et que
ces objectifs sont compatibles avec la mission de l'entité ainsi qu'avec
son appétence pour le risque. Il est nécessaire de
procéder a priori à l'évaluation des risques, une
étape constitue une condition préalable à l'exercice du
contrôle interne. (Elmenzhi, 2011, p. 223)
2. Les processus d'estimation, de formalisation et
d'exploitation des risques qui doivent nécessairement être
décrits ; ils constituent le deuxième niveau du management
des risques d'entreprise (Elmenzhi, 2011, p. 223):
Ø Identification des événements
Il faut distinguer les risques des opportunités
à partir des événements internes et externes qui peuvent
affecter l'atteinte des objectifs d'une entreprise, ces
événements doivent être identifiés ; ceux qui
ont un impact négatif constituent des risques qui exigent une
évaluation du management, et ceux qui ont un impact positif
représentent des opportunités que le management doit
intégrer à la stratégie et au processus de
définition des objectifs.
Ø Evaluation des risques
L'ensemble de risques externes et internes doivent être
évalués ; les dirigeants déterminent le niveau de
risque acceptable pour une gestion prudente de l'activité. Ce processus
consiste en l'identification et l'analyse des facteurs susceptibles d'affecter
la réalisation des objectifs ; il permet de déterminer comment
ces risques devraient être gérés.
Les risques doivent être identifiés à
l'échelle de l'entreprise, et au niveau de chaque activité. Une
fois les risques inhérents et résiduels sont identifiés au
niveau de l'entreprise et de chaque activité, il faut procéder
à une analyse des risques en fonction de leur probabilité et de
leur impact, cette analyse sert à déterminer la façon dont
ils doivent être gérés.
Ø Traitement des risques
Après l'évaluation des risques le management
définit des solutions permettant de faire face aux risques. Les
différentes solutions possibles sont :
- Eviter le risque : cesser les
activités à l'origine du risque ;
- Réduire le risque : prendre des
mesures afin de réduire la probabilité d'occurrence ou d'impact
du risque ou les deux à la fois ;
- Accepter le risque : ne prendre aucune
mesure pour modifier la probabilité d'occurrence du risque et son
impact ;
- Partager le risque : diminuer la
probabilité ou l'impact d'un risque en transférant ou en
partageant le risque.
Le choix doit porter sur une solution en élaborant un
ensemble de mesures permettant de mettre en adéquation le niveau des
risques avec le seuil de tolérance et l'appétence pour le risque
de l'organisation.
3. Le troisième niveau du management des risques
d'entreprise concerne les activités de contrôle, le système
de surveillance, d'information et de communication (Elmenzhi, 2011, p. 223):
Ø Activités de contrôle
Elles sont diverses, et englobent, la validation,
l'autorisation, la vérification, le rapprochement de données et
la revue des performances opérationnelles, la sécurité des
actifs ou la séparation des tâches. Des politiques et
procédures sont définies et étendues pour veiller à
l'application des mesures de traitement des risques.
Ø Information et communication
Les informations utiles sont identifiées,
collectées, et communiquées sous un format et dans des
délais permettant aux collaborateurs d'exercer leurs
responsabilités.
La circulation de la communication doit être verticale
et transversale au sein de l'entreprise de façon efficace.
Ø Pilotage
Le processus de management des risques est piloté dans
sa globalité et modifié en fonction des besoins. Le pilotage
s'effectue au travers des activités permanentes de management ou par le
biais d'évaluations indépendantes ou encore par une combinaison
de ces deux modalités.
Si ces trois niveaux sont établis, la mise en place
d'un programme de management des risques se trouve facilitée. Le
programme de management des risques et le service d'audit interne ou la
direction financière de l'entreprise fonctionnent ensemble parce que ces
derniers connaissent les circuits de l'entreprise.
3.3.3. Outils de la gestion des
risques
La gestion des risques nécessite l'utilisation de
certains outils, ces outils peuvent être utilisés par le
contrôleur interne comme par l'auditeur, quand ce dernier
évalué les risques de l'organisation.
a. Cartographie des risques
La cartographie des risques permet de représenter et
d'hiérarchiser des risques majeurs selon différents
critères, tels que l'impact potentiel, la probabilité de
survenance ou le niveau actuel de maîtrise des risques. C'est un outil
clé du processus de management des risques qui permet de(IFASI, 2003, p.
24) :
- identifier et évaluer les risques ;
- traiter les risques ;
- suivre leur évolution.
Figure 7 : La cartographie des risques

Source : Causse Béatrice, Cartographie des risques de
l'entité et matrice des risques de l'auditeur, sd, p. 2
· Objectif de la cartographie des risques
Les objectifs de la cartographie des risques par rapport
à l'entreprise se résument comme suit (IFACI, 2003, p.14)
:
- Mettre en place un contrôle interne ou un processus de
maîtrise des risques adéquat ;
- Aider le management dans l'élaboration de son plan
stratégique et sa prise de décisions ; il s'agit alors d'un outil
de pilotage interne ;
- Apporter les informations sur la maîtrise des risques
au comité d'audit ;
- Orienter le plan d'audit interne en mettant en
lumière les processus/activités où se concentrent les
risques majeurs ;
- Ajuster les programmes d'assurances fondés sur les
risques majeurs identifiés dans la cartographie des risques (risk
management) ;
- Améliorer ou développer une culture de
management des risques dans une entreprise grâce à
l'établissement, notamment, d'outils d'auto-évaluation ;
- Prévenir la destruction de valeur ou accroître
la valeur en utilisant le couplerisques/opportunités.
· Caractéristiques de la cartographie des
risques
La cartographie des risques présente trois
caractéristiques(AFA, 2017, p. 1) :
- Elle doit être exhaustive et précise
c'est-à-dire qu'elle couvre l'ensemble des processus managériaux,
opérationnels et support mis en oeuvre par les organisations dans le
cadre de leurs activités ;
- Elle doit être formalisée et accessible
c'est-à-dire qu'elle prend la forme d'une documentation écrite,
structurée et synthétique, établie sur la base
d'indications quantifiées ;
- Elle est évolutive eu égard à la
nécessité de réévaluer les risques de
manière périodique, en particulier chaque fois qu'évolue
un élément de l'organisation ou un processus.
· Étapes de construction de la
cartographie des risques
La construction d'une cartographie des risques se fait en six
étapes (Nogueira, 2016, p. 11):
1. Décrire le processus :
- Décrire les différentes étapes du
processus avec les professionnels concernés ;
- Vérifier la pertinence du processus ;
- Représenter le processus.
2. Identifier les défaillances, leurs
effets et les causes possibles à chaque étape du
processus :
- Identifier les défaillances potentielles à
partir des fiches d'évènements indésirables, des plaintes
et réclamations, des rapports d'experts ou de bibliothèques
existantes... ;
- Compléter avec des enquêtes et des
brainstormings... ;
- Pour chaque défaillance potentielle, identifier leurs
effets et les causes possibles.
3. Identifier les barrières de
sécurité en place
Pour chaque défaillance, identifier les
barrières de sécuritéen place
4. Evaluer les risques
Pour chaque défaillance évaluer :
- La gravité : importance du dommage, niveau de
conséquence, impact ;
- La probabilité d'occurrence du dommage, ou
fréquence, ou vraisemblance ;
- Le niveau de maîtrise du risque, ou niveau de
sécurité existant : estimation de la maitrise du risque en
fonction des actions déjà mises en place. Ce qui permet de
pondérer la criticité du risque.
5. Hiérarchiser les risques
Pour chaque risque, calculer la criticité :
- Criticité du risque initiale (C1) ; C1 =
Gravité * Occurrence
- Criticité du risque pondérée () ;
= Criticité initiale * Niveau de Maîtrise
6. Engager les actions de maîtrise de
risque
- Le choix du plan d'action résulte d'un compromis
entre la criticité du risque à traiter, le point de vue des
différents acteurs, les contraintes réglementaires,
budgétaires, sociales, politiques,...
- Les orientations sont validées par la direction
- La mise en oeuvre repose sur la capacité de
l'institution à mobiliser les acteurs concernés
b. Le questionnaire d'évaluation du
contrôle interne relatif à la gestion des risques
Ce questionnaire est composé de deux parties ; la
première est un ensemble de questions concernant les mécanismes d
''identification des risques issus de facteurs externes ou internes et sur le
processus d'évaluation des risques. La deuxième partie concerne
le traitement de tous les risques identifiés.
Tableau 6 : Fiche
d'évaluation des risques
Service :
|
Préparé par :
|
Date :
|
Visa :
|
Questions
|
Résultats/Commentaires
|
Mesures à prendre
|
Responsable de la mise en
oeuvre/délai
|
Les mécanismes mis en place pour identifier les risques
issus de facteurs externes suivants sont-ils suffisants ?
· Politique
· Économique
· Environnemental
· Social
· Légal
· Une combinaison des facteurs susmentionnés
|
|
|
|
Les mécanismes mis en place pour identifier les risques
issus de facteurs internes suivants sont-ils suffisants ?
· Ressources humaines
· Structure organisationnelle
· Logistique
|
|
|
|
Les risques majeurs susceptibles d'avoir un impact sur la
réalisation des objectifs liés aux activités ont-ils
été identifiés ?
|
|
|
|
Le processus d'évaluation des risques est-il
formalisé ?
|
|
|
|
L'évaluation des risques est-elle
réalisée avec la participation des responsables concernés
?
|
|
|
|
L'évaluation des risques est-elle un processus
continu ?
|
|
|
|
Source : Département des finances du
canton de Genève, (2006), Le Manuel de Contrôle interne, Suisse,
p66-67
Tableau 7: Traitement des
risques
Service :
|
Préparé par :
|
Date :
|
Visa :
|
Questions
|
Résultats/Commentaires
|
Mesures à prendre
|
Responsable de la mise en
oeuvre/délai
|
Tous les risques identifiés font-ils l'objet d'une
catégorisation en vue de leur traitement ?
· Eviter
· A transférer
· A minimiser
· Acceptable
|
|
|
|
Source : Département des finances du
canton de Genève, (2006), Le Manuel de Contrôle interne, Suisse,
p68.
3.4.
l'influence du contrôle interne àla performance financière
etéconomiquede l'entreprise
La gestion au sein de l'entreprise en général et
la gestion financière en particulier sont devenue l'une des fonctions
les plus importantes dans le travail de la société, car c'est
grâce à elle que la société peut atteindre ses
objectifs généraux et sa stabilité de manière plus
efficace et efficiente.
L'un des objectifs de la gestion financière est
d'améliorer la performance financière et la situation
financière de l'entreprise à moyen et à long terme, En
d'autres termes, atteindre ses objectifs au moindre coût possible.
Un système de contrôle interne a pour principaux
objectifs d'améliorer la performancefinancière et
économique, de favoriser l'application des instructions de la direction
d'une structure, de prévenir et maîtriser les risques
résultant de l'activité de l'entreprise et les risques d'erreurs
ou de fraudes, en particulier dans les domaines comptables et financiers, mais
aussi d'assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité
de l'information.
Le contrôle interne présente donc deux (02)
aspects essentiels ; la fiabilisation des informations et la protection du
patrimoine (Denagbe, 2005, chapitre02 section03) :
1- Système d'information
La performance financière d'une entreprise se
détermine à partir des informations comptables et
financières. Pour éviter une erreur d'appréciation,
l'information doit être sincère et réelle. Le
contrôle interne rend fiable l'information comptable et financière
au sein d'une entreprise.
Mais, la fiabilité seule ne suffit pas. L'information
doit parvenir à tant au centre de décision pour permettre une
prise de décision rapide face à un environnement changeant. La
manière dont l'information circule peut donc influencer la vie de
l'entreprise.
2- Protection des actifs du patrimoine et des
ressources de l'entreprise.
La protection du patrimoine concerne aussi bien la bonne
conservation physique des biens, que la prévention des erreurs, de
fraude, de négligence....
A- Conservation physique des biens
Il s'agit essentiellement des matériels et des stocks.
La non protection de ces derniers entraînerait leur dégradation
précoce ; ce qui affecterait l'actif immobilisé (pour les
matériels) et l'actif circulant (pour les stocks). La performance
financière serait alors entamée.
Pour éviter cette situation, le contrôle interne
vient donc favoriser le suivi régulier des biens et la bonne
conservation de ceux-ci.
B- Prévention des erreurs, fraudes,
négligences...
La bonne séparation des fonctions, favorise l'auto-
contrôle et la rectification des erreurs. Ainsi pour l'encaissement par
exemple, quatre services seront concernés : Service de la Facturation,
Service de la Comptabilité Générale, Service de
Recouvrement et de la Trésorerie et le Directeur Financier.
Par conséquent, le contrôle interne
prévenant les fraudes, les erreurs et les négligences, contribue
donc à l'obtention de l'image réelle de l'entreprise et à
atteindre ses objectifs et ainsi améliorer saperformance et en
particulier la performance financière et économique.
En conclusion, toutesles entreprises d'une petite ou grande
taille est vulnérable à confronter des difficultés, des
pertes ou même d'autres risques plus graves.
Le contrôle interne représente des
procédures appliquées au quotidien pour protéger le
patrimoine de l'entreprise et son existence toute en respectant les
règlementations ; le SCI s'est approfondi en matière de
management des risques suite aux besoins des organisations à se
protéger contre toute menace.
Comme nous avons vu dans ce chapitre le contrôle interne
joue un rôle très important quant à la gestion des risques
et à la performancefinancière et économique, afin de
préserver les valeurs de l'entreprise et favoriser l'atteinte des
objectifs ;dans le chapitre suivant qui sera la dernière dans ce
travail, on va voir une étude de cas sur l'impact de ce contrôle
interne sur la performancefinancière et économique de
l'entreprise MHP « menuiserie des Hauts
Plateaux ».
Chapitre 03 : Cas pratique au sein de l'entreprise MHP
Chapitre 03 : Cas pratique au sein de l'entreprise
MHP
Dans ce troisième chapitre nous essayerons de mettre en
pratique toutes lesnotions théoriques développées
ci-dessus, dans le but de faire ressortir l'importance du contrôle
interne à la performance financière et économiquedes
entreprises.
Ce qui nous amène à s'intéresser
essentiellement en premier lieu à la présentation
de l'entreprise, puis en second lieule dispositif du contrôle interne
au sein de l'entreprise MHPet en troisième lieu l'évaluation de
la performancefinancière et économique de MHP.
Section 01 : Présentation de l'entreprise MHP
« Menuiserie des Hauts Plateaux »
Plus de la moitié de l'économie formelle
algérienne est composée d'entreprises d'État,
l'accroissement de ces institutions est soumis à de nombreux facteurs,
tels que l'apport de capital, la main-d'oeuvre qualifiée, la bonne
gestion et l'application du contrôle interne au sein de
l'organisation...etc.
Dans cette section, nous allons présenter l'entreprise
de la Menuiserie des Hauts Plateaux « MHP », qui est une
entité économique importante, elle a commencé à
travailler il y a plus de 30 ans, en occupant un grand nombre de travailleurs
et mandat de pneus à travers ses projets.
1.1.
L'historiquede l'entreprise MHP et sa définition
Dans ce titre, nousallons présenterl'historique de
l'institution, et sa définition
1.1.1. Une brève historique de l'entreprise:
La société dela Menuiserie des Hauts Plateaux
« MHP » est située dans la zone industrielle
d'Ain-oulmane dans la wilaya de Sétif, sa fonction est dans le commerce
général du bois, C'est une branche originaire du siège
administratif situé dansla daïra d'Hussein Deyà Alger ce
dernier contient 5 unités réparties à travers le pays, la
création de la National Wood IndustryCompany parl'Ordonnance n °
58/68 au 22/12/1982.Puis son nom a été changé par la
commande n °43/72 d'octobre 1972 à la Société
nationale de fabrication de liège et de bois SNLB et après cela,
elle a été restructurée par le décret n °
407/82 du 04/12/1982 qui comprend la création de l'entreprise nationale
de menuiserie générale et de préfabriquée ENMGP.
Les travaux ont commencé à ENMGPle 01/04/1981
pour se terminer en décembre 1983; En janvier 1984,
l'établissement a commencé son activité qui dépend
de l'industrie du bois et de l'aluminium, puis son nom a été
changé en menuiserie des Hauts Plateaux avec la suppression de
l'industrie de l'aluminium et cette institution nationale s'occupe des
institutions nationales du bâtiment et des institutions publiques en plus
de certaines propriétés.
1.1.2. Définition de l'entreprise MHP
C'est une entreprise publique économique de production
située dans la zone industrielle d'Ain-oulmenesur le côté
de la route de liaison entre la commune de Bir-Haddada et d'Ain-oulmene, la
fondation est implantée sur une superficie estimée à: 22
203,88 m 2 de la superficie total, soit environ 2 hectares.
L'entreprise comprend un atelier de production dans lequel se
trouvent toutes les différents équipements industriels (machines
stationnaires et portables) du processus de production, le bois est
importé en tant que matière première locale par des
fournisseurs généraux ou des propriétés, à
la fin,il se présente sous forme de structures et d'unités
vendables, ses produits sont distribués uniquement localement.
En plus de l'industrie du bois, la société
fabrique des structures en aluminium en fonction de la demande, ce qui signifie
que l'entreprise est soumise à la loi sur l'offre et la demande.
1.2.
L'organigramme de l'entreprise
L'entreprise est organisée de la manière
suivante:
1- Structure Approvisionnement: Sa mission
est d'acheter des matières premières et tous les outils et
fournitures pour le processus de production et la gestion des stocks; il est
divisé en deux branches, la Direction des achats et la Direction de la
gestion des stocks.
2- Structure Production: elle produit les
unités selon la demande, car elle est chargée d'étudier la
détermination des normes nécessaires à la production des
unités selon les études réalisées par le Bureau
d'Etudes Méthodologiques.
Le bureau des études est responsable de ce qui
suit:
- Etudier le plan de production sur la base d'une commande
soumise par la structure commerciale;
- Déterminer la quantité et la qualité de
production requises par la matière première (bois);
- Surveiller le nombre d'heures de travail.
Remarque: Le volume horaire de travail est de 8 heures par
jour réparties du dimanche au jeudi, en cas d'activité accrue, le
travail de nuit sera de 9 heures du soir à 5 heures du matin et le
salaire de travail de nuit ici est meilleur que celui du travailleur de
jour.
3- Structure maintenance: Cette structure
assure la maintenance des machines liées au processus de production et
à la façon dont elles sont utilisées, les entretiens,
telles que le séchoir pour le séchage du bois, ainsi que la
machine presse (pression de porte à sandwich) qui est soumise à
un contrôle technique permanent.
4- Structure Comptabilité et Finance:
sa mission est d'enregistrer les entrées et sorties de nature
financière, réparties en deux branches:
A -caisse : Elle paie tous les achats et
ventes en plus des salaires, des taxes ...etc. Cette section surveille
également la liquidité et les contacts permanents avec la
banque.
B -Comptabilité: Après
enregistrement des opérations dans les registres du fonds, des documents
et factures sont soumis à la branche comptabilité chaque mois
pour les enregistrer via un compte média automatisé. Cette
section enregistre également toutes les factures de vente en fonction
du matériel vendu chaque type séparément, afin de
faciliter le suivi quotidien des ventes par rapport aux informations
reçu du service marketing pour vérifier leur
authenticité.
5- Structure commercial: Cette structure
conclut les contrats de l'unité avec d'autres comme les institutions
publiques ... Cette structure est divisée en deux branches:
A - section vente: Les accords de vente
sont effectués avec des factures précisant le type de
marchandise, le montant hors frais, le timbre et le montant total.
B - métré : Cela comprend la
commande soumise à l'établissement qui détermine la
quantité, les caractéristiques du produit et la qualité du
bois utilisé.
6- Structure sécurité: Assurer
la sécurité des travailleurs et de l'établissement;
- Surveiller les travailleurs pendant leur travail et avertir
des accidents;
- Diriger les visiteurs vers les endroits souhaités.
7- Structure ressources humaines: cette
structure porte ce nom depuis la création de cette unité en 1981
à Ain-Oulmene. Il est considéré comme l'une des structures
les plus importants de l'organisation en raison de la multiplicité des
tâches qu'il effectue, et c'est aussi un lien entre les travailleurs et
la direction. Elle est divisée en quatre branches:
A- Section gestion du personnel: Elle
comprend la nomination, l'emploi, le suivi du parcours professionnel des
employés de l'institution, le flux de dossiers, la prise de
décision, la notation, les vacances, les formations.
B- Section des salaires: Elle est
responsable des données sociales et financières, y compris le
rapport annuel sur les salaires, ainsi que le règlement des comptes.
C- Section gestion des moyens généraux
: machines, voitures, camions, bureaux, parking, carburant, inventaire
des investissements et autres dossiers.
Figure 8: la structure
organisationnelle de l'entreprise
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Source : document fourni par l'entreprise MHP
1.3.
Les installations et les capacités matérielles et humaines de
l'institution
1.3.1. les installations de l'institution
La fondationde l'institution comprend les installations
suivantes:
- l'atelier de production, l'atelier de maintenance;
- Le siège de l'unité, la salle de soins;
- Salle d'exposition, groupe d'entrepôt;
- Centre de garde;
- Entrepôt des matières premières;
- Stock de matériaux produits;
- Hangar pour camions et voitures.
1.3.2. les capacités matérielles de
l'entreprise
Les capacitésmatérielles de
l'institution sont représentées dans un groupe
d'équipements principalement représenté par:
- Voiture Peugeot 505.
- Camion Renault.
- Camion Toyota.
- Camion Sonacom TB340
- Voiture Renault Migane.
- Voiture Peugeot 406.
1.3.3. les capacités humaines de l'institution
Tableau 8 : Tableau des
capacités humaines
Les travailleurs
|
Le nombre
|
Cadres
|
15
|
Métrise Agents de contrôle
|
45
|
Exécutants
|
57
|
Contractuelles
|
10
|
Stagiaires
|
34
|
Total
|
161
|
Source : service des ressources humaines
1.4.
Les clients de l'entreprise et sa capacité de production
1.4.1. Les clients de l'entreprise
1. Pour les clients étrangers:
- SharpoorjiPallonji LLC;
- Construction Sefa;
- Cozy Aslan LLC
- Z C G I C de Chine
- CGCOC DE CHINE
- CSCEC DE CHINE
2. Les clients locaux sont :
- Complexe d'entreprises de complétion GREPCO;
- Les Offices de Promotion et de Gestion Immobilières
OPGI ;
- Les directions du logement et des équipements publics
DLEP;
1.4.2. Les produits de l'entreprise
- Portes de toutes sortes;
- Fenêtres.
1. Section 02 :le dispositif du contrôle interne
au sein de l'entreprise MHP
Nous avons déjà vu, dans la partie
théorique (chapitre02) comment faire l'évaluation de
système de contrôle interne et les moyens utilisés.
On va essayer dans cette section d'évaluer le SCI de
l'entreprise MHP, en vérifiant que le respect des principes du CI,
l'existence de ses composantes, puis ses forces et faiblesses.
2.1.
Questionnaire du Contrôle Interne(QCI)
Ce questionnaire permet d'apporter un jugement de
qualité sur l'ensemble des mesuresde sécurité mises en
oeuvre pour contrôler la performancedes activités, et par
conséquentapporter des améliorations susceptibles de rendre le
contrôle interne plus efficaceet plus performant.
Nous avons mit à la disposition de l'entreprise MHP un
questionnaire du contrôle interne (annexes 1-9) qui est utilisé
par l'auditeur interne à fin d'évaluer le contrôle interne
d'une entreprise, nous avons choisi certaines questions à partir du
documentent (« questionnaire du contrôle interne», s.d,
pp. 4-65).
2.2.
Evaluation du contrôle interne de l'entreprise MHP
Les réponses du QCI obtenues des responsables des
services respectives, et d'autres informationsfournissent de la part du
directeur d'approvisionnement de l'entreprise MHP, nous allons évaluer
le contrôle interne au sein de l'entreprise. Quant au respect des
principes du SCI dans toutes les fonctions de l'entreprise, ainsi que
l'existence des composantes du contrôle interne, et si on peut atteindre
les objectifs de ce dernier.
2.2.1. Le respect des principes du contrôle
interne
· La répartition des taches est respectée
dans l'entreprise, en plus l'entreprise a une structure organisationnelle bien
définie, donc elle respect du principed'organisation.
· Vu que chaque employé est responsable du
contrôle de ses tâches cela permet parfois d'effectuer plusieurs
contrôles à la même opération, par exemples dans
l'opération d'achat, ventes, sortie des stocks ...etc. en ce qui
concerne les montants, l'existence des pièces justificatives ...etc.
Elles sont vérifiés par la personne qui leurs effectue mais aussi
par le comptable. Ce qui mène l'entrepriseau respect d'une condition du
principe d'intégration
· Tous les employés dans l'entreprise sont
contrôlé par un responsable qui d'un niveau hiérarchique
supérieur que lui, donc personne n'est exclu du contrôle ce qui
favorise le respect du principe d'universalité.
· L'entreprise favorise l'autocontrôle mais dans ce
cas le principe d'indépendance peut ne pas être entièrement
respecté vu que la personne qui effectue l'opération est celle
qui contrôle son pertinence, sa fiabilité et son exactitude.
· Ces deux prochains points assurent également le
respect du principe d'information :
1. Afin d'assurer l'exhaustivité et la
disponibilité des informations, l'entreprise s'assure que :
- Toutes les marchandises et les services reçus, ainsi
que les marchandises retournées et les réclamations
effectuées sont enregistrés sur des documents standards et ils
sont pré-numérotés.
- Il existe un fichier du personnel contenant des informations
personnelles de chaque employé, que toutes les modifications aux
données permanentes de la paie des salariés sont saisies
- Tous les documents concernant les biens de l'entreprise sont
à sa disposition.
2. Afin d'assurer la fiabilité, la
vérifiabilité des informations, l'entreprise s'assure
que :
- Les informations nécessaires pour le calcul des
congés payés, restant, sont tenues par le service paie ainsi que
toutes informations des absences sont disponibles à la direction des
ressources humaines
- Des rapprochements réguliers se font
concernant : les fichiers des immobilisations avec le grand livre, les
quantités reçues avec les factures, les quantités
retournées avec les avoirs, le journal des achats et de la liste des
réceptions, des comptes fournisseurs du compte général et
des relevés fournisseurs, cela pour éviter les facturations ou
avoirs partielles, pour s'assurer que toutes les factures et tous les avoirs
sont comptabilisés, et que les montants sont correctes.
- Des rapprochements réguliers se font
concernant : les bons d'expédition et les marchandises
expédiées et les bons de retour et les marchandises
retournées se concordent, les titres de paiement (Chèques,
Traites, Autres), les paiements en espèces sont saisis sur des
pièces de caisse pré-numérotées.
2.2.2. L'existence des composantes du contrôle
interne
· Environnement de
contrôle
- L'environnement du contrôle au sein l'entreprise, est
simplement définit par l'autocontrôle, donc chacun est responsable
de ce qu'il faits d'où le respect l'un des principes de cette
composantes « la responsabilisation », qui se fait selon
les objectifs de l'entreprise et ces moyens.
- Il existe des règles de conduite que tous les
employés de l'entreprise respectent et suivent ; au sein de chaque
fonction de l'entreprise, sous la supervision de leurs responsable.
- Le conseil administratif de l'entreprise est
indépendant, il est responsable de la prise de décision, et
plusieurs opérations nécessites son autorisation ; tel que
la validation des écarts de l'inventaire, avants leurs enregistrement,
la validation des opérations d'achat, et ventes, embauche, octroi de
prêt, modification des salaires...etc.
- Le recrutement des employés au sein de l'entreprise
se base sur les compétences.
· Activités de
contrôle
Les données et les informations utilisées, ainsi
que les décisions prise sont validées, vérifiées et
soumises à l'autorisation, mais aussi la sécurité des
actifs et la séparation des tâches.
Mais cette composante reste faiblement respectée par
l'entreprise MHP, avec l'absence ses autres principes qui restent.
· Information et communication
La communication internese manifeste sur plusieurs formes on
cite par exemple :
- Par voie verticale dans toutes opérations
nécessitant l'intervention des différents niveaux
hiérarchiques, notamment pour les opérations cités dans
ci-dessus.
- Par voie horizontale entre les responsables et les
employés du même niveau hiérarchique, en ce qui concerne la
conduite des opérations quotidienne, qui nécessite leur
collaboration, tel que l'opération de vente qui nécessite la
collaboration, du service commercial, service comptable et finance, et service
d'approvisionnement.
- L'entreprise respecte les tiers et veille à avoir une
bonne communication avec eux.
· Pilotage : l'entreprise assure
des contrôles permanents et périodiques, on cite les exemples
suivants :
- Des inventaires chaque fins d'années en
vérifiant : les quantités en stocks figurant sur les
fiches de stocks dans le stock théorique, puis les rapprochées
des existants physiques par des inventaires permanents.
- La vérification que la même facture et la
même avoir ne sont pas enregistrés plusieurs fois.
- La vérification des calculs des factures et
avoirs quant aux : taux de TVA utilisés, montant, quantités,
prix ...etc.
- La mise à jour et le contrôle régulier
de la liste des fournisseurs autorisés.
- La vérification et le contrôle réguliers
de la totalisation des différents journaux pour identifier les doubles
comptabilisations.
- La vérification que les conditions de remises,
ristournes et autres rabais sont approuvées et
régulièrement mises à jour.
2.3.
Les forces et les faiblesses des contrôles effectués par
l'entreprise MHP
Suite aux informations collectées durant la
période de stage et aux renseignements tirés du questionnaire
de contrôle interne établis, on essaye de dégager ses
points forts les points faibles.
2.3.1. Les forces des contrôles appliqués
Les forces des contrôles résident dans
l'application des procédures qui organisent d'une manière
efficace le fonctionnement de tous les processus, on peut les
énumérer ci-après:
- Le contrôle de la marchandise se fait convenablement
;
- La vérification des documents à chaque
exécution d'opération et la vérification des conventions
;
- L'application d'un bon système d'information et la
conservation de tous les documents ;
- L'enregistrement des faits d'une manière permanente
et efficace ;
- La séparation des tâches ;
- Contrôle systématique par les
séparations des taches ;
- Le respect des répartitions des taches des
services (le service approvisionnements, le service finance et le service
réception « magasinier ») ;
- Les fiches de stocks sont tenues régulièrement
par le magasinier ;
- Le respect de la voie hiérarchique ;
- Les Bulletins de Réception (BR) sont établis
soigneusement ;
- la liste des fournisseurs autorisés est
régulièrement mise à jour et
contrôlée ;
- les factures et les avoirs reçus sont bien
vérifiés (quant aux : quantités, prix unitaires,
calculs, TVA ...) ;
- L'existence un fichier du personnel pour chaque
employé contenant, ses informations personnelles ;
- les données variables, telles que les heures
supplémentaires, les commissions... sont approuvées par un
responsable avant paiement ;
- Le fichier des immobilisations est
régulièrement rapproché des existants physiques (des
inventaires chaque fins d'années) ;
- Les écarts éventuels sont expliqués et
enregistrés sur les fiches de stocks après autorisation par un
responsable (validation par le conseil d'administration de la
filiale) ;
- Les journaux de trésorerie sont
contrôlés pour identifier les doubles comptabilisations.
2.3.2. Les faiblesses des contrôles
appliqués
Même si les procédures sont respectées, les
contrôles mise en place présententquelques inconvénients
etdéfaillances :
- Déjà pour commencer l'entreprise n'a pas un
responsable du contrôle interne, chaque employée contrôle la
qualité de son propre travail, et chaque directeur est responsable de la
fonction qu'il gère et des employés avec lesquelles il
travaille.
- Il n'existe pas un auditeur interne au sein de l'entreprise,
donc le système du contrôle interne n'est pas évaluer, s'il
y a des anomalies.
- Les principes du contrôle interne ne sont pas tous
respectés, vu que l'entreprise ne met pas un système de
contrôle interne indépendant, elle ne pas assurer une
pérennité du contrôle existant.
- De la même raison précédente, l'absence
d'un SCI ne permet pas d'avoir un contrôle adapté au
fonctionnement de l'entreprise, à ses caractéristiques et
à son environnement.
- la mise en place des procédures du système
contrôle interne ce fait systématiquement chacun est
désormais responsable des tâches qui lui sont confiés,
l'entreprise favorise l'autocontrôle mais dans ce cas le principe
d'indépendance peut ne pas être entièrement respecté
vu que la personne qui effectue l'opération est celle qui contrôle
son pertinence, sa fiabilité et son exactitude.
- les composante du SCI ne sont pas tous présents, on
trouve que trois composantes présentes ou partiellement
présentes(environnement du contrôle, informations et
communication, activités de contrôle et pilotage).
- Les objectif de l'entreprise est de vendre des portes et de
fenêtre vu que c'est une entreprise étatique le
bénéfice n'est pas le plus grands objectifs des dirigeants, mais
c'est celui de ne pas arrêter la production.
- Concernant les composantes de la gestion des risques par les
procédures du contrôle interne (Identification des
événements, Évaluation des risques et Traitement des
risques), ils n'existent pas.
Les dysfonctionnements sont analysés pour
déterminerleurs causes et évaluer leurs conséquences avant
de pouvoir formuler des recommandationspour les corriger.
On va essayer de porter des solutions avec les feuilles de
révélation et d'analyse des problèmes (FRAP) qui est un
moyen d'analyse simple et clair.
Figure 9: FRAP N°01
FRAP N° 01
|
Problème Les folios des conventions
sont signés et ne sont pas parafés.
|
Constats Négligence du l'assistant de
direction.
|
Causes Rapport de confiance entre
l'entrepriseMHPet l'exploitant.
|
Conséquences Risque de modification du
contenu de la convention (prix, duré, article...).
|
Recommandations Les folios de la convention
doivent être paraphés par la direction commerciale ou
autrepersonne habilitée (assistant de direction).
|
Réalisé par :Nous-mêmes
|
Source : Réalisé par nos
soins
Figure 10: FRAP
n°02
FRAP N°02
|
Problème -La date de la mise en
vigueur des conventions inexistantes ou illisibles. -Le prix unitaire en HT
de la convention reste ouvert quand l'entreprise assure le transport.
|
Constats -L'entreprise MHPa l'habitude de
fixer le prix unitaire en HT rendu(transport assuré par
l'exploitant). -Difficulté de respecter l'échéance
à cause des conditions climatiques.
|
Causes L'échéance n'est pas
claire.
|
Conséquences -Risque de
dépasser l'échéance. -Risque de conflit entre
l'entreprise et l'exploitant à cause du prix.
|
Recommandations Prendre soins dans la
formalisation des clauses des conventions d'exploitation et veuillez aurespect
de chaque article de la convention.
|
Réalisé par :Nous-mêmes
|
Source : Réalisé par nos
soins
Figure 11: FRAP
n°03
FRAP N°3
|
Problème Les inventaires
recensés dans l'opération d'inventaire physique de
fin d'exercice ont été difficilement justifié.
|
Constats L'inventaire permanant
(physique et comptable) se fait qu'une fois par année.
|
Causes La non organisation des
commissions d'inventaire dans les périodes
trèsdéterminé.
|
Conséquences -
Possibilité de détournement des matières suite au manque
de précision ; - La confusion et la non clarification sur l'origine
de l'écart.
|
Recommandations Donner une
importance à cette tâche et réalisé plus d'un
inventaire durant l'année, selon le degré de rotation de
stock.
|
Réalisépar :Nous-mêmes
|
Source : Réalisé par nos
soins
En conclusion, l'entreprise MHP
applique quelques procédures du contrôle interne, elle respecte
certains principes, mais le SCI n'est pas mise en place en entier, ces
contrôles effectués se font automatiquement, ce sont que des
simples vérifications effectués par les employées, ils ne
se font pas sous un système bien organiser, dont les objectifs sont
définie et l'environnement est préparé au
préalable, c'est pour cela que de nombreux principes et composantes du
SCI n'existent pas. En plus il n'existe pas un auditeur interne dans
l'entreprise.Qui effectue une appréciation et donne des conseils pour
l'application et l'amélioration d'un SCI.
Section03 : évaluation
de la performanceéconomique et financière de l'entreprise MHP
Dans cette section nous allons évaluer principalement
la performance économique et financière de l'entreprise
MHP ;car ces deux types de performances sont mesurables par des
indicateurs quantitatifs comparables.
En calculant un ensemble d'indicateurs économiques et
financiers, sur un période de cinq ans, à partir du 2015
jusqu'à 2019.
3.1. Les indicateurs de
performance économique
La performance économique correspond aux
résultats présentés par la comptabilité. Il s'agit
principalement des soldes intermédiaires de gestion.
3.1.1. Production de
l'exercice
Il représente la totalité des biens et services
produits au cours d'un exercice:
Production de l'exercice = production vendue +
Production stockée ou déstockée + production
immobilisée
Le tableau suivant représente les calculs de la
production de l'exercice durant lapériode de notre étude:
Tableau 9 : Calcul de la
production de l'exercice
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
Production de l'exercice
|
57078 302.16 +
1 378698.43
|
116 006 584.25 +
17 448858,69
-
14663019,17
+
16755944,50
|
82 792 728.02 +
4 944 785.90
-
1 380 730.10
+
1 380 730.1
+
69 036.50
|
89 288 598.15
+
52 799 475.77
-
55 740 170.48
+
55 740 170.48
+
6 051 329.86
|
46 998 050.32
+
1 115 079.00
+
36 050 867.25
-
34 160 035.92
+
34 160 035.92
+
4 795 420.76
|
58 457 000.59
|
135 548 368.27
|
87 806 550.42
|
148 139 403.78
|
88 959 417.33
|
Source : établi par nous même
à partir des documents fournit par l'entreprise MHP.
Interprétation
La production de l'exercice reflète le volume
d'activité de l'entreprise, ce qui permet de créer de la valeur
ajoutée, c'est un indicateur de la performanceindustrielle.
Les résultats montrent que durant les cinq
années entre 2015 et 2020, le volume de production n'est pas fixe, entre
2015 et 2016 il s'est évolué de 77 091 367.68 DA (soit un
taux de 131.88%), puis il a diminué de -47 741 817.85 DA (soit un taux
de -35.22% ) l'année suivante, une autre augmentation de 60 332 853,36
DA (soit un taux de 68.71%) en 2018, en fin en 2019 la production de l'exercice
a diminué de -59 179 986.45 DA (soit un taux de -39.95%).
3.1.2. La valeur ajoutée
(VA)
Ce solde représente la contribution productive ou la
valeur économique créée par l'entreprise.
La valeur ajoutée (VA) = Production de
l'exercice - Consommation de l'exercice
Ainsi :
Consommation de l'exercice= achats
consommés +services extérieurs+ autres services
extérieur
Le tableau suivant représente les calculs de la VA
durant lapériode de notre étude:
Tableau 10: Calcul de la
valeur ajoutée
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
Valeur ajouté
|
58 457 000.59
-
(28 972 821.63 +9 127 697.62)
|
135 548 368.27
- (68 862 392.34+ 9 562.947.91)
|
87 806 550.42
-
(50215 841.01+ 7 369 145.63)
|
148 139 403.78 -
(83 013 900,70 +9 898 491.94)
|
88 959 417.33
- (46 468 042.99 + 249 820.53+
8 791 434.77)
|
20 356 481.34
|
57 123 028.02
|
30 221 563.78
|
55 227 011.14
|
33 450 119.04
|
Source : établi par nous-mêmes
à partir des documents fournit par l'entreprise MHP.
Interprétation
La valeur ajoutée représente la richesse
dégagée par l'entreprise, le tableau ci-dessus indique que la
valeur ajoutée des cinq années était positive, ce qui veut
dire que chaque année, la production de l'exercice était
supérieure à la consommation de la même année.
La valeur ajoutée a augmentée l'année
2016 par rapport à 2015, d'une valeur de 36 766 546.68 DA (soit un
taux de 180.61%), en 2017 elle a diminué d'une valeur de -26
901 464.24 DA (soit un taux de -47.09%), puis elle a augmenté de 25
005 447.36 DA (soit un taux de 82.74%) l'année suivante, puis une
diminution de -21 776 892.1 DA (soit un taux de -39.43%) en 2019.
3.1.3. Excédent Brut
d'exploitation
Il correspond au résultat économique brut
lié à l'activité opérationnelle de l'entreprise.
L'E.B.E désigne la véritable rentabilité de
l'exploitation.
Excédent Brut d'exploitation = Valeur
Ajoutée - Charges de personnel - impôts, Taxes et versements
assimilés
Le tableau suivant représente les calculs de l'EBE
durant lapériode de notre étude:
Tableau 11: Calcul de
l'EBE
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
EBE
|
20 356 481.34
-
(572016 665.11 + 1 142 969.2)
|
57123028,02
-
(57662695,81 +1944969,69)
|
30221563,78
-
(43452917,65 + 922 165.32)
|
55227011,14
-
(48 160 975.86+ 1698748,74)
|
33450119,04
-
(51352756,66 + 532285,5)
|
-38 003 092.87
|
-2 484 637.48
|
-14 153 519.19
|
5 367 286.54
|
-18 434 923.12
|
Source : établi par nous
même à partir des documents fournit par l'entreprise MHP.
Interprétation
L'entreprise a enregistré un EBE négatif durant
quatre années parmi les cinq années de notre étude, la
valeur de l'EBE a augmenté de35 518 455.39 DA en 2016 mais le
résultat restait négatif, une autre diminution l'année
suivante d'une valeur de -11 668 881.71DA (soit d'un taux de 469.34%), en 2018
l'entreprise a dégagé un EBE positif, soit une augmentation de
19 520 805.73 DA de l'année précédente (soit un
taux de 137.92%), durant 2019 l'EBE de l'entreprise était encore
négatif, il a diminué de -23 802 209.66DA(soit un taux
de -443.47%), l'EBE négatif est due au paiement des impôts, taxes
et versements assimilés, et au charge du personnel, qui ne pouvaient pas
être couvert par la VA, malgré qu'elle était positif durant
les cinq années.Les produit de l'entreprise n'est sont pas suffisants
pour couvrir ses dépenses.
3.1.4. Résultats Brut
d'exploitation (RBE)
Ce solde correspond aux ressources additionnelles permettant
le financement des investissements futurs et l'efficacité de
l'exploitation après la soustraction des charges financières.
Résultats Brut d'exploitation = EBE+
Autres produits d'exploitation- Autres charges d'exploitation + reprises sur
amortissements et provisions d'exploitation + transfert de charges
d'exploitation-dotations aux amortissements et provisions.
Le tableau suivant représente les calculs de le RBE
durant lapériode de notre étude:
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
RBE
|
-38003092,87 +
138 610.5
-
32 774 891.71 +
15 804 333.06
|
-2484637,48
+
1733999,33
-
811612.55
-19960915,29+
1572635.42
|
-14153519,19
+
1801903,31-
1931364,44
-
1435 550,37-
22386040,3
|
5367286,54 +
6457544,71
-
4016552,94
-
1765677,12-
22502412,88 +
737588,65
|
-18 434 923.12 +
564 263.72
-
7 793 679.46
-
3 829 610.03
-
190 823 496.44 +
2 360 711.71
|
-670560 044.78
|
-19950530.57
|
-38104570.99
|
-15722223.04
|
-46 956 733.62
|
Tableau 12 : Calcul de le
RBE
Source : établi par nous
même à partir des documents fournit par l'entreprise MHP.
Interprétation
Le RBE représente la source nette
générée par l'ensemble des opérations
d'exploitation et cela après déduction des amortissements et des
provisions d'exploitation. Pour le cas de notre étude le RBE des cinq
années est négatif, ce qui signifie que l'entreprise n'est pas
performante, ces résultats négatif due à l'EBE
négatifs (les années, 2015, 2016, 2017 et 2019), en plus la
soustraction des autres charges d'exploitation et des reprises sur charges et
transfert de charges. L'entreprise à des problèmes
d'équilibre entre les dépenses et le ressources, et sur les cinq
années on ne remarque pas d'amélioration qui montre qu'elle
faits des efforts pour sauver la situation.
3.1.5. Résultat
financier
Le résultat financier traduit la situation
financière d'une entreprise au regarde de sa stratégie de
financement (endettements et placements financiers).
Lorsqu'il est positif, on parle de bénéfice
financier. Négatif, il représente une perte financière.
Résultat financier = produits
financiers - charges financières
Le tableau suivant représente les calculs du RF durant
lapériode de notre étude:
Tableau 13 : Calcul du
résultat financier
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
RF
|
/
|
/
|
-3 250 170.50
|
-9 839 677.81
|
-14 233 917.47
|
Source : établi par nous
même à partir des documents fournit par l'entreprise MHP.
Interprétation
Le résultat financier des années 2015 et 2016
était nul, car il n'y avait ni produits ni charges financiers, par
contre les trois années suivantes, le RF était négatif et
en décroissance (entre 2017 et 2018 il a diminué de -202.74%,
puis de -44.66% entre 2018 et 2019) due à l'existence des charges
financiers, cetindicateur est lié aux opérations de financement
et non à l'exploitation, donc on ne peut pas dire que l'entreprise n'est
pas performante.
3.1.6. Résultat courant
avant impôt
RCAI est un indicateur de gestion permettant d'avoir une
idée de la rentabilité économique de l'entreprise, en
prenant en compte les conséquences de son endettement.
Résultat courant avant impôt =
résultat d'exploitation + ou - résultat financier
Le tableau suivant représente les calculs du RCAI
durant lapériode de notre étude:
Tableau 14: Calcul du
résultat courant avant impôt
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
RCAI
|
-67 560 044.78
|
-190 950 530.57
|
-380 104 570.99
-3 250 170.5
|
-15 722 223.04
- 9 839 677.81
|
- 46 956 733.62
- 14 233 917.47
|
-67 560 044.78
|
-190950530.57
|
-41 354 741.49
|
-25 561 900.85
|
-61 190 651.09
|
Source : établi par nous
même à partir des documents fournit par l'entreprise MHP.
Interprétation
Durant les années 2015 et 2016 le RCAI est le
même le RBE vu qu'il n'y a pas de résultats financiers, en
revanche durant les trois années qui suivent il existe un RCAI
négatif pour chaque année, due aux RBE négatifs et aux RF
négatifs, ces résultats montrent que l'entreprise n'est pas
performante.
3.1.7. Résultat des
activités ordinaires
RAO est un solde significatif de gestion utilisé dans
l'analyse de performance de l'entreprise.
RAO = RESULTAT D'EXPLOITATION + RESULTAT
FINANCIER
Ou :
Résultat des activités ordinaires
= Produit des activités ordinaires - Charges des
activités ordinaires
Ainsi :
Produit des activités ordinaires =
Production de l'exercice + Autres produits opérationnels + Reprises sur
pertes de valeurs et provisions + Produits financiers
Charges des activités ordinaires =
consommation de l'exercice + Charges de personnel +Impôts, taxes
et versements assimilés+ Autres charges opérationnelles+
Dotations aux amortissements, Provisions et pertes de valeurs+ Charges
financières+ Impôts exigibles sur résultats ordinaires+
Impôts différés (Variations) sur résultats
ordinaires
Le tableau suivant représente les calculs du RAO durant
lapériode de notre étude:
Tableau 15: Calcul du
résultat des activités ordinaires
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
RAO
|
74 399 944,15
-
74399944,15
|
153518 022,19 -173584095,06
|
90989183,83
-132072497.22
|
211074707,62 - 235945299,18
|
126044428,68
-
187164938,25
|
-66 657 002.59
|
-20066 072.87
|
-41083313.39
|
-24 870 591.56
|
-61120 509.57
|
Source : établi par nous
même à partir des documents fournit par l'entreprise MHP.
Interprétation
Les RAO des cinq années sont négatifs parce que
les produits des activités ordinaires sont inférieurs aux charges
des activités ordinaires, ils ne peuvent pas les couvrir.
3.1.8. Résultat net
Ce solde permet aux actionnaires et aux analystes financiers
d'apprécier la performance et la rentabilité de l'entreprise.
Résultat net = Résultat des
activités ordinaires + Éléments extraordinaires (produits)
- Éléments extraordinaires (Charges)
Le tableau suivant représente les calculs du RN durant
lapériode de notre étude:
Tableau 16: Calcul du
résultat net
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
RN
|
-66 657 002.59
|
-20 066 072.87
|
-41 083 313.39
|
-24 870 591.56
|
-61 120 509.57
|
Source : établi par nous
même à partir des documents fournit par l'entreprise MHP.
Interprétation
Les RAO et les résultats nets des cinq années
sont identiques, ils sont négatifs ce qui signifie que l'entreprise
n'arrive pas à dégagé des bénéfices durant
cette période, ce qui veut dire qu'elle n'est pas performante.
3.2. Les indicateurs de
performance financière
La performancefinancière d'une entreprise se mesure
à partir des indicateurs suivants:
3.1.1. Le fonds de roulement
C'est la part des capitaux permanents que la
société consacre au financement de son cycle d'exploitation
autrement dit son actif circulant, son mode de calcul est :
FR = capitaux permanent - actif fixe
Le tableau suivant représente les calculs du FR durant
lapériode de notre étude:
Tableau 17: Calcul du fond de roulement
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
FR
|
746 625 544.54- 722 631 145.23
=
23 994 399.31
|
739 657 269.03
-
705 008 940.63 =
34 648 328.4
|
701 877 536.4
- 684 568 397.36 =
17 309 139.04
|
628 457 553.06
-
663 289 478.92
=
-34 831 925.86
|
585 664 620.35
-
643749 749.48
=
-58 085 129.13
|
Source : établi par nous
même à partir des documents fournit par l'entreprise MHP.
Interprétation
Durant les trois premières années
étudiées, les fonds de roulement de l'entreprise étaient
positifs, ce qui signifie que l'entreprise MHP a pu dégager de la
liquidité à moyen et à long terme qui constitue une marge
de sécurité, ce qui lui permettra de faire face aux risques
à court terme. Puis pour les deux dernières années, les FR
étaient négatifs, ce qui signifie que l'entreprisen'a pas pu
dégager de la liquidité.
3.1.2. Besoin en fonds de roulement
Le besoin en fond de roulement est la part des emplois
cycliques (stocks, créances et clients) dont le financement n'est pas
assuré par les ressources cycliques.
Méthode n°1
BFR= Actif circulant - passif circulant
Méthode n°2
BFR= (total actif courant - trésorerie
actif) - (total passif courant- trésorerie passif)
|
Le tableau suivant représente les calculs du BFR durant
lapériode de notre étude:
Tableau 17: Calcul du
besoin en fond de roulement
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
BFR
|
(132 009 420.59-10 176 544.39)-108 015 021.28
= 13 817 854.92
|
(192 982 401.69-8 813 193.60)-
158 334 073.29 = 25 835 134.80
|
(162 338 349.61- 6 512 924.65)-
(145 029 210.57- 66 762.09)
= 10 862 976.48
|
(165 929 619.34- 4 099
192.58)-(200 761 545.20- 27 187 217.15)
= -11 743 901.29
|
(137 701 032.05-1 802 378.07)-
(195 786 261.18-43 293 701.77)
= -16 593 905.43
|
Source : établi par nous
même à partir des documents fournit par l'entreprise MHP.
Interprétation
Le BFR des trois premières années est positif,
ce qui signifie que l'actif courant est supérieur au passif courant. Il
représente un besoin de financement qui doit être financé
soit par le fonds de roulement soit par les dettes à court terme (les
concours bancaires), c'était un signe qu'il y un problème de
liquidité pour les années qui suivent, en ce qui concerne les
années 2018 et 2019, le BFR est négatif, donc l'actif courant est
inférieur au passif courant. Il ne représente pas un besoin de
financement puisque l'actif courant est couvert totalement par le passif
courant. Donc, c'est un excédent de fonds de roulement.
3.1.3. La trésorerie nette
Elle représente tous ce qui reste à
l'entreprise à la fin de l'année après avoir
financé ses actifs fixes et son exploitation. Deux
méthodes:
Méthode n°01 :
TN = Fond de roulement -Besoin en fond de
roulement
Méthode n°2 :
TN = Trésorerie actif -
Trésorerie passif
|
Le tableau suivant représente les calculs du TN durant
lapériode de notre étude:
Tableau 18: Calcul de la
trésorerie nette
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
TN
|
10 176 544.39
-
0
|
8 813 193.60
-
0
|
6 512 924.65
-
66 762.09
|
4 099 192.58
-
27 187 217.15
|
1 802 378.07
- 43 293 701.77
|
=10 176 544.39
|
=8 813 193.60
|
=6 446 162.56
|
=-23 088 024.57
|
=-41 491 323.7
|
Source : établi par nous
même à partir des documents fournit par l'entreprise MHP.
Interprétation
D'après les résultats obtenus l'entreprise MHP
dégage une trésorerie nette, durant les trois premières
années, pour les deux premiers années étudiées
c'était due à la trésorerie passif nulle, et pour la
troisième année, elle n'était pas nulle mais
inférieure à la trésorerie actif ; ce qui se justifie
aussi par le financement du besoin en fonds de roulement par les fond de
roulement, car nous avons vu que les FR des trois premières
années étaient positifs et supérieurs aux BFR respectifs,
ce qui permet d'avoir des TN positives.
Concernant les années 2018 et 2019 les TN
étaient négatives, par ce que les trésoreries passif
étaient supérieures aux trésoreries actif, et le FR des
deux années était négatifs malgré que les BFR des
années respectives étaient négatifs, ces deux
années l'entreprise risquait d'être insolvable.
En analysant l'équilibre financier à partir du
FR, BFR et TN, l'entreprise représentait un équilibre les trois
premières années étudiées mais on remarque que la
TN était positifs mais en décroissance, ce qui pourrait
être un signe d'un risque d'insolvabilité à détecter
et à maitriser.
3.3.
Lesratios d'analyse des bilans
L'étude de cette variable a pour objectif
d'évaluer l'entreprise pour:
ü Estimer la valeur de l'entreprise;
ü Evaluer la solvabilité de l'entreprise;
ü Formuler une appréciation relative à la
situation de l'entreprise.
Les ratios financiers sont utilisés pour
évaluer la rentabilité, la structure financière, la
trésorerie et l'activité d'une entreprise. Ils permettent
d'obtenir des informations simples à analyser qui permettront de
détecter facilement les points forts et les points faibles de
l'entreprise.
Le calcul des ratios permet au responsable hiérarchique
de suivre l'évolution de la situation de leur entreprise et la
comparé aux autre entreprise.
3.1.4. Les ratios de structure du passif
Le ratio d'indépendance financière
caractérise l'importance de rendement à long terme. Le montant
des fonds empruntés à long terme, ne doit pas excéder le
montant des capitaux propres. La notion d'indépendance financière
concerne la capacité de l'entreprise à faire face à
l'ensemble de ses engagements financiers, il mesure donc la solvabilité
à long terme il ne devrait pas, en principe être inférieur
à 0.5 (50%) du passif.
Le tableau suivant nous permet de terminer les ratios de la
structure de l'passif pour lapériode de notre étude:
Tableau 19: Calcul des
ratios de structure de passif
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
RAF=
CP
Passifs
|
253 771 219.64
/854 640 565.82
= 0.3
|
237 770 550.87
/897 991 342.32
=0.26
|
198 904 249.31
/846 906 746.97
=0.23
|
121 503 796.00
/829 219 098.26
=0.15
|
78 089 696.83
/781 450 781.53
=0.1
|
RDMLT =
251659264DMLT
?Passif
|
492854324,9
/854640565,82
= 0.58
|
501886718,16
/897 991 342.32
= 0.56
|
502973287,09
/846906746,97
=0.59
|
506953757,06
/829219098,26
=0.61
|
506980923,52
/781450781,53
= 0.65
|
RDCT=
251660288DCT
?Passif
|
108015021,28
/854640 565,82
= 0.13
|
158 334 073.29
/897 991 342.32
= 0.18
|
145029210,57
/846906746,97
=0.17
|
200761545,2
/829219098,26
= 0.24
|
195786161,18
/781 450 781.53
=0.25
|
Source : établi par nous
même à partir des documents fournit par l'entreprise MHP.
Interprétation
Le ratio d'indépendance
financièreRAF des cinq années doivent être
entre 30% et 40% cela signifie que l'entreprise MHP n'est pas autonome
financièrement, elle n'a pas de capacité de financer les actifs
par ses ressources ; en revanche, le ratio des capitaux
propreRCP est entre 56% et 65%, ce qui veut dire que les
capitaux propre représentent la part importante des ressources de
l'entreprise, par contre les dettes à court termeRDCT
représente une part moins importante, la plus petite valeur est de 13%
pour l'année 2015 puis elle à augmenter jusqu'à atteindre
les 25% pour l'année 2019.
3.1.5. Les ratios de structure de l'actif
Le tableau suivant nous permet de terminer les ratios de la
structure de l'actif pour lapériode de notre étude:
Tableau 20: Les ratios de
structure de l'actif
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
RANC
=
ANC
?Passif
|
722 631 145.2
/ 854 640 565.82
= 0.84
|
705 008940,63
/897991342,32
= 0.78
|
684 568397,36
/846906746,97= 0.81
|
663 289478,92 /829219098,26= 0.8
|
643 749 749.48/ 781 450 781.53 =
0.82
|
RAC=
AC
?Passif
|
132009420,59/ 854640565,82
= 0.15
|
192 982401,69/ 897991342,32= 0.21
|
162338349,61/ 846906746,97= 0.19
|
165929619,34/ 829 219 098.26
= 0.20
|
137 701032,05/ 781450781,53
= 0.18
|
Source : établi par nous
même à partir des documents fournit par l'entreprise MHP.
Interprétation
Les actifs non courantRANC
représentent une grande partie des actifs du bilan qui est entre78% et
84%, l'actif courant RACvarie entre 15% et 21%
3.1.6. Ratios de
solvabilité
Le ratio de solvabilité mesurent essentiellement la
sécurité dont jouissant les créances à long, moyen
et court terme constituant ainsi la marge de crédit de l'entreprise.
Le ratio de solvabilité générale :
il mesure la capacité de l'entreprise à payer l'ensemble de ses
dettes en utilisant la totalité de l'actif.
RSG=?Actif/?Dettes
Sa norme : solvabilité générale >
1.5
Le tableau suivant représente les calculs du RSG durant
lapériode de notre étude:
Tableau 21: Calcul du ratio
de solvabilité générale
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
RSG
|
854 640 565.82 /
(492 854 324.9
+
108015 021.28)
= 142%
|
897 991 342.32 /
(501 886 718.16 +
158 334 073.29)
=136%
|
846 906 746.97/ (502 973 284.09+
144 962 448.48)
=131%
|
829 219 098.26 / (506 953 757.06+
173 574 328.05) =122%
|
781 450 781.53 /
(506 980 923.52 + 152 492 459.41)
=118%
|
Source : établi par nous
même à partir des documents fournit par l'entreprise MHP.
Interprétation
Pour les cinq années étudiées
l'entreprise a une capacité de remboursement de ses dettes, l'actif
représente de 118% à 142% des dettes de l'entreprise, mais nous
pouvons voir que le plus grand taux est en 2015 puis on constate une
décroissance, jusqu'à atteindre le plus faible taux
l'année 2019, mais selon la norme pour que l'entreprise soit solvable,
ce ratio doit dépasser 150%.
3.1.7. Taux de marge
bénéficiaire
Ce paramètre mesure la part du résultat en
chiffre d'affaire, il traduit la contribution de chaque vente au chiffre
d'affaire. On peut le calculer comme suit :
Taux de marge bénéficiaire =
(Résultat de l'exercice/CA) x 100
Le tableau suivant représente les calculs du TMB durant
lapériode de notre étude:
Tableau 22: calcul du taux
de marge bénéficiaire
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
TMB
|
(66 657 002.9 /57 078302.1) *100
= - 116.78
|
(-20 066 072.87 /116 006 584.2) *100
= - 17.3%
|
(-41 083 313.39 /82 792 728.02) *100
=49.62%
|
(-24870591,56/ 89 288 598,1) *100
= -27.85%
|
(-61120509,57 /46998050,32) *100
= -130.05%
|
Source : établi par nous
même à partir des documents fournit par l'entreprise MHP
Interprétation
Le TMB des cinq années étudiées est
négatif, ce qui signifie que l'entreprise n'arrive pas à
réaliser une marge bénéficiaire, cela veut dire qu'elle
n'est pas performante, avec chaque vente elle perte de l'argent.
3.1.8. Taux de rentabilité
financière
Il ne peut être utilisé que par les centres de
responsabilité ayant des capitaux propres.
Il mesure la capacité à rentabiliser les fonds
mis à la disposition de l'entreprise par les actionnaires.
ROE = (Résultat de l'exercice /
Capitaux propres) x 100
Le tableau suivant représente les calculs du ROE durant
lapériode de notre étude:
Tableau 23: Calcul du taux
rentabilité financière
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
ROE
|
(-66 657 002.59/253 771 219.64) =
-26.27%
|
(-20 066 072.87/237 770 550.87) =
-8.44%
|
(-41 083 313.39/198 904 249.31) =
-20.65%
|
(-24 870 591.56/121 503 796.00) =
-20.47%
|
(-61120509.57
/78 683696.83) = -77.68%
|
Source : établi par nous
même à partir des documents fournit par l'entreprise MHP.
Interprétation
L'entreprise MHP n'est pas rentable durant la période
étudié, elle ne réalise aucune rentabilité en
utilisant les capitaux propres engagés, elle réalise des pertes,
ce qui signifie que l'entreprise n'est pas performante.
3.1.9. Les ratios de liquidité
· Le ratio de liquidité
générale : il mesure la capacité d'une
entreprise à payer ses obligations à court terme ou celles
exigibles dans un délai d'un an. Il indique aux investisseurs et aux
analystes
Calcul du ratio de liquidité générale
Ratios de liquidité générale =
actif circulant/ passif circulant.
Sa norme : liquidité générale > 1
Tableau 24:Calcul de la
liquidité génarale
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
RLG
|
132 009 420.59 /108 015021,28 = 122.21%
|
192982401,69 /158334073,29
= 121.88%
|
162338349,61/ 145029210,57 = 111.93%
|
165929619,34/200761545,20
= 82.65%
|
137701032,05/ 195786161,18 = 70.33%
|
Source : établi par nous
même à partir des documents fournit par l'entreprise MHP.
Interprétation
On remarque que durant les trois premières
années l'entreprise pouvait payer son passif exigible à court
terme avec son actif circulant, le RLG dépassait 100% mais il
était en diminution, par contre les deux dernières années
il était inférieur à 100%, l'entreprise risque
d'être insolvabilité.
· Ratios de liquidité
réduite : Il permet de savoir si les dettes à court
terme peuvent être couvertes par les seules valeurs réalisables et
disponibles
Ratios de liquidité réduite =
(actif circulant-stocks)/ passif circulant.
Sa norme : liquidité réduite > 0,80
Tableau 25:
Calculdelaliquidité réduite
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
RLR
|
132 009 420.59
-62 089 400.74
/108 015021,28
= 64.73%
|
192982401,69
- 67667048.06
/158334073,29
= 79.14%
|
162 338 349,61
- 71620702.33
/145 029 210,57
= 62.55%
|
165929619,34
-73275151.92 /200 761 545,20
= 46.15%
|
137701032,05
-74296050.15
/195786161,18
= 32.38%
|
Source : établi par nous
même à partir des documents fournit par l'entreprise MHP.
Interprétation
Le RLR d'était inférieur à 80% durant les
cinq années étudiées, l'entreprise ne pouvait pas payer
son passif exigible à court terme avec son actif réalisable et
disponible, l'entreprise risque de sur stockage bloquant des liquidités
inutilement.
· Ratios de liquidité
immédiate : Ce ratio montre dans quelle mesure les
liquidités de l'entreprise permettent de payer l'ensemble des dettes
à court terme.
Ratios de liquidité immédiate =
disponibilité/ passif circulant.
Sa norme : liquidité immédiate > 0.50
Tableau 26: Calcul de la
liquidité immédiate
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
RLI
|
10176544,39/ 108015021,28 = 9.42%
|
8813193,60/ 158334073,29 = 5.56%
|
6512924,65 /145029210,57 = 4.49%
|
4099192.58/ 200761545,20 = 2.04%
|
1802378,07/ 195786161,18= 0.92%
|
Source : établi par nous
même à partir des documents fournit par l'entreprise MHP.
Interprétation
Le RLI est très faible par rapport à la norme il
est inférieure à 10% alors qu'il doit être
supérieurs à 50%, l'entreprise risque de tension et de
découvert de trésorerie.
D'après les calculs des ratios de liquidité,
l'entreprise était face à un risque d'insolvabilité durant
les deux dernières années, d'un risque d'un sur stockage qui
bloque sa liquidité, mais aussi elle devrait faire appel à un
découvert bancaires d'un montant important (la trésorerie passif
n'existait pas durant les trois premières années, les
années restantes elle a fait appel à des découverts).
En conclusion, les résultats
obtenus nous ont permis de constater que l'entreprise MHP n'était pas
performante économiquement et financièrement durant cinq
années entre 2015 et 2019, que ce soit par l'analyse de la performance
économiqueà partir des comptes de résultats, par la
méthode des soldes intermédiaire de gestion ; avec des
indicateurs telle que l'EBE, le RBE et le RN qui étaient
négatifs, ainsi que par l'analyse de la performance financière
à partir du bilan en utilisant les ratios telle que le TMB et ROA qui
étaient négatifs durant toute la période
étudiée, ainsi que le FR et la TN négatifs des deux
dernières années, du BFR positif des trois premières
années.
MHP enregistre des résultats négatifs et
à partir de l'analyse de ces comptes, on constate qu'elle fait face
à de nombreux risques, tels que le risque de liquidité,
d'insolvabilité ...etc. qu'il faut détecter au préalable
et les maitrise à fin de protéger l'entreprise. Par contre la
situation défavorable à durée cinq ans (la période
étudiée).
Conclusion générale
Conclusion générale
Pour assurer le bon fonctionnement de l'entreprise et sa
pérennité, il faut assurer la fiabilité des informations,
maîtriser les risques et améliorer sa performance ... etc. ce qui
permet à l'entreprise de garantir un certain niveau de
sécurité, de réussir dans son activité et
d'atteindre l'objectif final, la réalisation des
bénéfices. Et pour cela les dirigeants mettent en place un plan
d'action et des instructions à suivre.
Le système de contrôle interne comme étant
un ensemble de procédures qui interviennent dans toute fonction et
opération dans l'entreprise, il offre à cette dernière la
possibilité de maîtriser son activité, à
améliorer la qualité des informations utilisés et
diffusés, protéger son patrimoine, s'assurer du respect des
directives ainsi qu'améliorer sa performance.
Les résultats de notre
recherche :
A travers cette étude nous avons obtenu
également les résultats suivant :
· Le contrôle interne représente un outil
qui aide les dirigeants de maitriser l'activité de leur entreprise, il
offre une sécurité raisonnable à travers des dispositifs
et des procédures, qui représentent des limites et des conditions
à respecter dans la pratique de chaque opération.
· La performance économique et financière
d'une entreprise est tout ce qui contribue à atteindre les objectifs
économiques et financiers préalablement déterminés
en utilisant le minimum des ressources.
· D'après les informations reçus de la part
des dirigeants de l'entreprise MHP et leurs réponses sur le QCI,
l'entreprise applique des contrôles, elle suit quelques principes et il
existe certaines composantes du SCI, mais elle n'a pas un SCI.
· L'entreprise MHP impose certaines procédures
à suivre par les employés qui conditionnent les
opérations, et favorise la hiérarchie dans chaque processus. Elle
favorise l'autocontrôle, que chaque employé contrôle son
propre travail, et le contrôle mutuels entre les employées qui
effectuentdes tâches qui se complètent. Ainsi que chaque
responsable contrôle ses subordonnés.
· Il n'y a pas un auditeur interne qui vérifie la
suffisance des procédures mise en place pour maitriser l'activité
de l'entreprise MHP.
· Il n'existe pas des procédures qui permettent de
prévenir ou de maitriser les risques, ce qui est traduit par l'absence
des composantes qui concernent l'identification, l'évaluation et la
maitrise des risques.
· Après le calcul des indicateurs de performances
économique et financière de l'entreprise MHP, sur une
période de cinq ans, les résultats montrent que l'entreprise
n'est pas performante économiquement et financièrement.
· L'EBE négatif (là où les
résultats commencent à apparaître négatifs) revient
au charge du personnel qui est extrêmement élevé qui peut
être dû à la mauvaise gestion des ressources humaines, ou au
manque du contrôle à ce niveau, par exemple un suremploi, des
défaillances dans la politique de recrutement ou encore un personnel non
productif qui n'est pas suffisamment contrôlé.
· Le calcul de l'équilibre financier montre que la
TN était en décroissance les trois premières
années, ça représente une alerte qu'il faut s'intervenir,
mais ce n'était pas le cas. Donc les deux dernières
années, l'entreprise a enregistré une TN négative et donc
elle fait face à un risque d'insolvabilité, un contrôle
interne pourrait détecter et aider à la gestion de ce risque.
· L'entreprise avait un taux de marge
bénéficiaire négatifs durant quatre années,dû
à des RN négatives, le contrôle interne aurait permis
d'ajuster la politique de l'entreprise, pour réaliser des
bénéfices, en utilisant des dispositifs adéquats,notamment
sur les quantités vendues ou les prix de vente ou même la relation
avec les clients.
· En calculant les ratios de liquidité, on
remarque que l'entreprise faisait face à des risques
d'insolvabilité, d'un sur stockage et d'un risque de liquidité,
ces risques menacent sa performance et sa stabilité financière,
si l'entreprise disposait d'un SCI elle pouvait mieux gérer ses
ressources et maîtriser ces risques, donc rattraper la situation au lieu
que cette dernière devient plus grave.
· L'autocontrôle, le contrôle mutuel et les
autres procédures du contrôle mise en place par l'entreprise MHP
ne sont pas suffisants pour améliorer sa performance économique
et financière.
Les résultats du test des
hypothèses :
· D'après l'étude théorique que nous
avons faite, on déduit que le SCI est indispensable pour la gestion et
la maîtrise de l'activité d'une entreprise, cependant
l'hypothèse : « Le système de contrôle
interne est un outil indispensable pour le bon fonctionnement de
l'entreprise » est validée.
· Pour atteindre les objectifs du contrôle interne
et pour en tirer tous ses avantages, l'entreprise doit constituer un
système, en mettant tous ses composantes, respecter
l'intégralité de ses principes et appliquer des procédures
en fonctions des objectifs et des moyens de l'entreprise. Concernant
l'entreprise MHP, elle n'a pas un système du contrôle interne, ni
un contrôleur interne, Donc l'hypothèse « Le
contrôle interne est appliqué au sein de l'entreprise
«MHP» » n'est pas validée.
· L'un des objectifs du contrôle interne est
d'améliorer la performance de l'entreprise, qui se fait par la gestion
et la maîtrise de tout événement qui peut engendrer des
pertes, dans le but de préserver les valeurs, favoriser l'atteinte des
objectifs et la cohérence des actions avec les valeurs de la
société. L'entreprise MHP n'a pas un SCI, et sa performance est
faible, s'il y avait un SCI performant au sein de l'entreprise, elle pourra
être performante économiquement et financièrement. Vu que
l'entreprise n'a pas un SCI on ne peut pas validée cette
hypothèse : « Le dispositif de contrôle interne
contribue à l'amélioration de la performance économique et
financière de l'entreprise MHP ».
En se référant à l'étatde l'artde
notre mémoire et en comparant les résultats que nous avons obtenu
avec celles des études cité en revus de littérature, on
remarque que :
- La thèsede Eustache EBONDO WA MANDZILA, en France
(2004) intitulée : «la contribution du contrôle interne
et de l'audit interne au gouvernement d'entreprise »,faite sur 50
entreprises de différents secteurs d'activité et de
différentes formes, les résultats de cette études montre
que le contrôle interne contribue à l'amélioration de la
maîtrise l'entreprise et de son fonctionnement, ce qui nous avons
essayé de montrer à travers notre étude.
- La deuxième étude faite par AIT ABBAS Fatah et
AOUGHLIS Lounis au sein d'une entreprise privée, intitulée
« essai d'évaluation du système de contrôle
interne d'une entreprise - cas: Audit externe de l'EURL
ALGERIE-POMPES » les résultats de cette étude
montre que cette entreprise privée applique un SCI, ellenous permet de
se demander si les entreprises privées en Algérie sont plus
convaincuespar la mise en place d'un SCI.
- La troisième étude faite par
« ÚÊÈÜÉ Èä
ÚÊÈÜÉ ÚÈÜÏ
ÇÇááå» et «??????????
??????? » au sein d'une entreprise publique, intitulée :
« ãÓÇåãÉ
ÇáÑÞÇÈÉ
ÇáÏÇÎáíÉ í
ÊÍÓíä
ÇáÇÏÇÁ
ÏÑÇÓÉ ÍÇáÉ
ãÄÓÓÉ - ãáÈäÉ
ÚÑíÈ- » ; les résultats de
cette étuderenforce nos résultats, que lesdeux
entreprisespubliques ne se trouvent pas concerner par l'applicationdu SCI, en
plus elles ne sontpas performantesfinancièrement, ça peut
être dû à la politique du pays.
Un SCI efficace aurait permet à l'entreprise MHP,
d'assurer la sincérité et la réalité des
informations, d'éviter les erreurs d'appréciation, la fraude, les
négligences, il lui assure également la bonne conservation et le
suivi régulier des biens physiques, matériels et des stocks.
L'entreprise MHP est une entreprise publique, l'état
finance son activité, dans ce cas elle donne importance à la
production plus qu'à la rentabilité et au bénéfice,
donc la politique de l'organisation ne s'intéresse pas à la
performance économique et financière, et ne cherche pas à
les améliorer vu qu'elle fonctionne selon ses objectifs, et pour cela
elle ne s'intéresse pas aussi à la mise en place d'un
système de contrôle interne, cela nous à mener à se
demander si c'était une entreprise privée, aurait-elle donner une
importance au SCI, dans le but de favoriser sa rentabilité et ses
bénéfices et afin d'améliorer sa performance ?
Les recommandations
· L'entreprise doit mette un SCI qui correspond à
son activité et à son fonctionnement.
· Le SCI qui va être appliqué doit renforcer
ladétection, l'évaluation et la maîtrise des risques.
· Le SCI doit également intervenir à tous
les processus et les fonctions de l'entreprise.
· Il est recommandé d'accompagner la mise en
oeuvre du SCI par un auditeur interne afin de l'évaluer.
Les limites et les difficultés
rencontrées :
· Les limites de l'étude
Les limites de cette étude ont été
définies dans :
Ø Limites temporelles :
L'étude de terrain a été
réalisée entre 2015 et 2019.
Ø Limites spatiales :
Cette étude a été appliquée au
niveau d'Ain-oulmene et a été projetée à
l'entreprise MHP.
Nous n'avons pas la prétention à travers cette
recherche d'avoir présenté des résultats sans faille parce
que :
- Nous avons étudié un seul cas et cela ne nous
permet pas de généraliser les résultats;
- L'entreprise MHP est une entreprise publique,ses
résultats peuvent être changés s'il s'agit d'une entreprise
privée
- Nous n'avons pas évalué tous les types de
performance ;
- Nous ne pourrions pas être présentes au niveau
de l'entreprise « MHP », donc on ne pouvait pas renforcer
nos résultats, par desobservations sur terrain.
· Les difficultés rencontrées au
cours de l'étude
Nousavons rencontré divers obstacles au cours de nos
investigations :
- Le confinement (à cause de covid-19)nous a
empêchéde pratiquer notre stage dans les meilleures
conditions ;
- Ainsi que les bibliothèques étaient
fermées donc nous avions un manque d'ouvrages.
Les perspectives
Notre travail est loin d'être parfait, nous avons
traité le thème sur de différents angles mais il existe
d'autres éléments que nous n'avons pas abordés. Pour cela,
il y a d'autres éléments que nous considérons des
thèmes intéressants pour les prochaines recherches :
· L'impact du contrôle interne à la
performance de l'entreprise, une étude comparative entre une entreprise
publique et une entreprise privée.
· L'apport de l'audit interne dans la performance du
système du contrôle interne.
Bibliographie
I. OUVRAGES
· Alain, F. (2011). Les nouveaux tableaux de bord des
managers, 5eme edition, éd. Eyrilles.
· Allain, C. (2008). Management des entreprises,
éd. Hachette Livre.
· Bernard, G. ( 1991). Audit financier : Guide pour
l'audit de l'information financière des entreprises, éd.
Dunod, Paris.
· Bernard, G. (1999). Audit financier : Guide pour
l'audit de l'information financière des entreprises,
éd.Dunod, Paris.
· Bertin, E. (2007). audite interne . éd.
Eyrolles, Paris.
· Caroline, S. (2003). concevoir le tableau de bord,
éd. Dunod, Paris.
· Chevalier & Houle, (1991). Théorie et
pratique de la vérificaton externe, éd. Presse
Université Laval.
· Claude, S & Alain, B. (1997). Contrôle de
gestion, Ed. La découverte, collection repère N°227,
Paris.
· Cohen, É. (2001). Dictionnaire de gestion,
éd. la Découverte, Paris.
· Combes, J-E. & Labrousse.M-C. ( 1997). Audit
financier et contrôle de gestion, éd. Union.
· Doriath, B. & Goujet.C. (2007). Gestion
prévisionnelle et mesure de la performance, 3eme Édition,
éd.Dunod, Paris.
· Galdemar,V. Gilles,L. & Marie-Odile. (2012).
Performance, efficacité,efficience :les critères
d'évaluation des Politiques sociales sont-ils Pertinents ?
CREDOC.
· Germond, B P . (1991), Audit Financier,
éd. Dunod.
· Grenier, C. & Bonnebouche. J. (SD). Audit et
contrôle les activités de l'entreprise, éd.
Foucher.
· Khelassi, R. (2013) Précis d'audit fiscal de
l'entreprise, Alger, éd. Berti.
· Mairesse &Obert. (2009). Comptabilité et
Audit : Manuel d'applications, 2éme édition, éd.
Dunod.
· Mercier, A. & Merle, P. (2012). Audit et
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éd. Francis Lefebre.
· Philipe, L. (1998). Méthode et pratique de la
performance, le guide du pilotage, éd. D'rganisation, Paris.
· Philipe, L. ( 2003). Méthodes et pratiques de
la performance,3eme édition, éd. d'organisation, Paris.
· Pigé, B. (2008). Gouvernance, Controle et audit
des organisations, éd.Economica.
· Pigé, B. (2009). audit et contrôle
interne, 3ème édition, éd. EMS, Paris.
· Pigé, B. (2017). Audit et contrôle
interne, éd. EMS.
· R.Obert, & Mairesse, M.-P. (2009).
Comptabilité et audit, éd. Dunod.
· Renard, J. (2009). Théorie et pratique du
l'audit interne, éd. d'organisation, Paris.
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l'audit interne, éd. Eyrolles.
· Schick. P, (2005). mémento d'audit
interne, éd. Dunod, Paris.
II. ARTICLES, REVUES ET SITE INTERNET
· Agence Française Anticorruption, (2017), la
cartographie des risques, France.
· Cedelle,J. & Gasztowt, G. (2010). Les
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Contrôle et Audit. Bejaïa: université de abderahmane
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(Approvisionnements), cas : COGB LABELLE.
http://www.univ-bejaia.dz/dspace/handle/123456789/2151
Annexes
Annexe 1: Questionnaire du
Contrôle interne (QCI)
Questions
|
Oui
|
Non
|
Commentaire
|
Existe-il un manuel de procédure interne?
|
X
|
|
Non actualisé par le nouveau CA de la filiale
AMM« Ameublement et Menuiserie»
|
Existe-il un respect des répartitions des taches des
services suivants ? - Le service approvisionnements - Le service
finance. - Le service réception (magasinier).
|
X
X
X
|
|
|
Est-ce que tous les moyens sont mis à la disposition des
services suivants pour l'accomplissement de leur fonction? - Le service
approvisionnements - Le service finance. - Le service réception
(magasinier).
|
X
X
|
X
|
Par manque du financement
|
La procédure de passation de la commande est-elle toujours
respectée ?
|
|
X
|
L'unité favorise l'achat à terme
|
Est-ce que les fiches de stocks sont tenues
régulièrement par le magasinier ?
|
X
|
|
|
Les BC préparés par le service approvisionnements
sont-ils envoyés à tous les services concernés ?
|
X
|
|
|
Le système contrôle interne mis en place dans le
service approvisionnement assure-t-il un niveau suffisant de
sécurité ?
|
X
|
|
Contrôle systématique par les séparations des
taches
|
Les moyens existants sont-ils suffisants pour atteindre les
objectifs préalablement définis ?
|
|
X
|
|
Est-ce que le personnel du service d'approvisionnements respecte
les procédures qui leur sont dicté ?
|
X
|
|
|
Les procédures mises en place permettent-elles d'atteindre
les objectifs du service d'approvisionnements ?
|
|
X
|
|
Annexe 2 : Questionnaire du
contrôle interne (achat de bois)
Questions
|
Oui
|
Non
|
Observations
|
Est ce qu'il existe une convention pour chaque exploitant ?
|
X
|
|
|
Y a-t-il une vérification de la convention ?
|
X
|
|
|
Est-ce que la convention est bien présentée ?
|
X
|
|
|
Y a-t-il respect des articles de la convention ?
|
X
|
|
|
Lors de la réception du bois, est ce qu'on vérifie
: -Permis de colportage. -Bon du pesage. -Bon de réception
(livraison). -Bulletin de réception.
|
|
X
X
|
L'importation du bois ce fait par une autre filiale du groupe
Divindus (DivindusTradingCompany , DTC)
|
Annexe 3: Questionnaire du
contrôle interne (achat des pièces de rechange)
Questions
|
Oui
|
non
|
Commentaire
|
Est-ce que la séparation des tâches est
respectée ?
|
X
|
|
|
Est -ce que la procédure d'achat est respectée
?
-Demande d'achat.
-Consultation.
-Réception de la facture pro forma.
-Etablissement de TCP
-Bon de Commande (BC). -Bon de Livraison(BL). -Bulletin de
Réception(BR). -Réception de facture définitive.
|
X
|
|
La procédure d'achat est respecté a l'exception
que des fois la présentation des pro-forma contradictoires ne sont
pas prioritaires suite aux manque du financement
|
Est-ce que les Bons de commande sont aux normes ?
|
x
|
|
|
Est-ce que les BC sont validés au prix du fournisseur?
|
X
|
|
|
Les Bons de Commande sont-ils établis
systématiquement ?
|
X
|
|
|
Est-ce que l'ordre numérique (pré
numérotés) des BC est respecté?
|
X
|
|
|
Est-ce que la voie hiérarchique est
respectée? -Demande d'achat ; -Approuvée par le service
d'approvisionnements ; -Validation par DG.
|
X
X
X
|
|
|
Les Bulletins de Réception (BR) sont-ils
établis soigneusement?
|
X
|
|
|
Est-ce que tout achat représente un besoin (un respect du
besoin exprimé) ?
|
X
|
|
|
Est-ce que les factures sont conformes ?
|
X
|
|
|
Est-ce que la sélection des fournisseurs est
établie sur la base de : -Tableau Comparatif des Prix. -
Qualité de la marchandise. - Prix et la qualité de la
marchandise.
|
|
X
|
La sélection des fournisseurs est basé sur la
synergie et l'achat à terme mais pour une qualité exigée
|
Annexe 4: Questionnaire du contrôle
interne(achats-fournisseurs)
Questions
|
oui
|
non
|
Commentaire
|
Toutes les marchandises et les services reçus, ainsi que
les marchandises retournées et les réclamations effectuées
sont-elles enregistrées :
|
|
|
|
a) Sur des documents standard ?
|
X
|
|
|
b) Pré-numérotés ?
|
X
|
|
|
le journal des achats est-il rapproché de la liste des
réceptions retours ou réclamations pour s'assurer que toutes les
factures et tous les avoirs sont comptabilisées ?
|
X
|
|
|
Les produits (ristournes) et les charges (frais de transport)
afférents aux achats sont-ils identifiés au fur et à
mesure des réceptions pour permettre de vérifier que :
|
|
|
|
a) Les avoirs / factures sont reçues ?
|
X
|
|
|
b) Les factures sont comptabilisées ?
|
X
|
|
|
les comptes fournisseurs sont-ils régulièrement
rapprochés :
|
|
|
|
a) Du compte général ?
|
X
|
|
|
b) Des relevés fournisseurs ?
|
X
|
|
|
la liste des fournisseurs autorisés est-elle
régulièrement mise à jour et contrôlée ?
|
X
|
|
|
les factures et avoirs reçus sont-ils
vérifiés quant aux :
|
|
|
|
a) Quantités ?
|
X
|
|
|
b) Prix unitaires ?
|
X
|
|
|
c) Calculs ?
|
X
|
|
|
d) TVA ?
|
X
|
|
|
e) Autres déductions ou charges ?
|
X
|
|
|
La totalisation des journaux d'achats est-elle
régulièrement vérifies ?
|
X
|
|
|
Annexe 4: Questionnaire du
contrôle interne (paie-personnel)
Questions
|
oui
|
non
|
Commentaire
|
S'assure-t-on que toutes les modifications aux données
permanentes de la paie sont saisies ?
|
X
|
|
|
les informations nécessaires pour le calcul des
congés payés restant :
|
|
|
|
a) Sur la période antérieur
|
X
|
|
|
b) Sur la période en cours Sont-elles tenues par le
service paie ?
|
X
|
|
|
le service paie a-t-il les moyens de vérifier :
|
|
|
|
a) Qu'il est informé de toutes les absences ?
|
X
|
|
|
b) Qu'elles sont toutes répercutées sur les
salaires ?
|
X
|
|
|
Existe-t-il un fichier du personnel pour chaque employé
contenant, ses informations personnelles
|
X
|
|
|
les opérations suivantes sont-elles soumises à
l'autorisation d'un responsable :
|
|
|
|
a) Embauche ?
|
X
|
|
|
b) Renvoi ?
|
X
|
|
|
c) Modification de salaire ?
|
X
|
|
|
d) Octroi de prêt ?
|
X
|
|
|
les données variables, telles que les heures
supplémentaires, les commissions... sont-elles approuvées par un
responsable avantpaiement ?
|
X
|
|
|
Annexe 5: Questionnaire du
contrôle interne (immobilisations)
Questions
|
oui
|
Non
|
Commentaire
|
1. la comptabilité s'assure-t-elle :
|
|
|
|
a) Qu'elle reçoit tous les documents concernant les
immobilisations ?
|
X
|
|
|
b) Qu'elle les comptabilise tous ?
|
X
|
|
|
c) Qu'il ne s'écoule pas de délais anormaux entre
la réception et la mise en service ?
|
X
|
|
|
2. le total du fichier des immobilisations est-il
régulièrement rapproché du grand Livre ?
|
X
|
|
|
3. le fichier des immobilisations est-il
régulièrement rapproché des existants physiques ?
|
X
|
|
Des inventaires chaque fins d'années
|
4. les cessions et mises d'immobilisations sont-elles
accompagnées de factures de vente ou d'avis de destruction ?
|
X
|
|
|
5. l'accès aux actifs qui peuvent être facilement
déplacés est-il suffisamment contrôlé ?
|
X
|
|
|
6. les immobilisations complètement amorties sont-elles
:
|
|
|
|
a) maintenues a bilan ?
|
X
|
|
Sauf objet d'un PV de réforme
|
b) périodiquement analysées pour vérifier
qu'elles encore utilisées ?
|
X
|
|
|
Annexe 6: Questionnaire du
contrôle interne (stocks)
Questions
|
oui
|
non
|
Commentaire
|
1. les quantités en stocks figurant :
|
|
|
|
a) Sur les fiches de stocks
|
X
|
|
|
b) Dans le stock théorique
Sont-elles régulièrement rapprochées des
existants physiques ?
|
X
|
|
Inventaires permanents
|
2. les stocks suivants sont-ils identifiés
régulièrement :
|
|
|
|
a) Stocks détériorés?
|
X
|
|
|
b) Stocks périmés?
|
X
|
|
|
3. les conditions de stockage permettent-elles d'éviter
:
|
|
|
|
a) Les détériorations?
|
X
|
|
|
b) L'accès par des personnes non autorisées ?
|
X
|
|
|
4. les quantités comptées lors de l'inventaire
sont-elles rapprochées des quantités théoriques ?
|
X
|
|
|
5. les écarts éventuels sont-ils :
|
|
|
|
a) Expliqués ?
|
X
|
|
|
b) Enregistrés sur les fiches de stocks après
autorisation par un responsable ?
|
X
|
|
Apres validation par le conseil d'administration de la
filiale
|
6. les coûts de production des stocks incorporent-ils :
|
|
|
|
a) les charges directes ?
|
X
|
|
|
b) les charges indirectes ?
|
X
|
|
|
Annexe 7: Questionnaire du
contrôle interne (ventes-clients)
Questions
|
oui
|
non
|
Commentaire
|
les bons d'expédition, les bons de retour, les factures et
avoirs sont-ils pré-numérotés ?
|
X
|
|
|
les quantités reçues sont-elles rapprochées
des quantités facturées pour éviter les facturations
partielles ?
|
X
|
|
|
les quantités retournées sont-elles
rapprochées des avoirs émis pour éviter les avoirs
partiels ?
|
X
|
|
|
s'assure-t-on de la concordance entre:
|
|
|
|
a) Les bons d'expédition et les marchandises
expédiées ?
|
X
|
|
|
b) Les bons de retour et les marchandises retournées ?
|
X
|
|
|
vérifie-t-on que la même facture et la même
avoir ne sont pas enregistrés plusieurs fois ?
|
X
|
|
|
les conditions de remises, ristournes et autres rabais sont-elles
|
|
|
|
a) Approuvées ?
|
X
|
|
|
b) Régulièrement mises à jour ?
|
X
|
|
|
c) Diffusées à tous les intervenants dans le
processus de facturation ?
|
X
|
|
|
les calculs des factures et avoirs sont-ils
vérifiés ?
|
X
|
|
|
les taux de TVA utilisés sont-ils
vérifiés ?
|
X
|
|
|
les clients mauvais payeurs sont-ils régulièrement
identifiés ?
|
X
|
|
Une procédure de vente l'exige, 50% à la
commande et 50% à la livraison pour le grand public
|
existe-t-il une procédure de fixation de plafond de
crédit ?
|
|
X
|
Selon les moyens del'entreprise pour les ventes a commandes
|
Annexe 8: Questionnaires du
contrôle interne (trésorerie-dépenses)
Questions
|
oui
|
non
|
Commentaire
|
les titres de paiement émis sont-ils
pré-numérotés :
|
|
|
|
a) Chèques ?
|
X
|
|
|
b) Traites ?
|
X
|
|
|
c) Autres ?
|
X
|
|
|
les titres de paiements émis sont-ils comptabilisés
dans l'ordre numérique ?
|
X
|
|
|
les paiements en espèces sont-ils :
|
|
|
|
a) Saisis sur des pièces de caisse
pré-numérotées ?
|
X
|
|
|
b) Enregistrés dans l'ordre de ces pièces ?
|
X
|
|
|
les journaux de trésorerie sont-ils contrôlés
pour identifier les doubles comptabilisations ?
|
X
|
|
|
la comptabilité s'assure-t-elle que tous les titres de
paiements émis sur la période ont été
comptabilisés ?
|
X
|
|
|
le total du journal des paiements est-il
régulièrement vérifié ?
|
X
|
|
|
les relevés de compte reçus des fournisseurs
sont-ils rapprochés des comptes individuels ?
|
X
|
|
|
Annexe 9: Questionnaire du
contrôle interne (trésorerie-recettes)
Questions
|
oui
|
non
|
Questions
|
les titres de paiement reçus sont-ils remis en banque
quotidiennement ?
|
X
|
|
|
pour les recettes en espèces sont-elles :
|
|
|
|
a) Enregistrées sur des pièces de caisse standard
et pré-numérotées ?
|
X
|
|
|
b) Enregistrées au fur et à mesure dans le journal,
de caisse ?
|
X
|
|
|
c) Rapprochées des espèces en caisse ?
|
X
|
|
|
les effets remis à l'escompte sont-ils
comptabilisés
|
X
|
|
|
les avis de paiement sont-ils annulés après
comptabilisation pour éviter les enregistrements multiples ?
|
X
|
|
|
les règlements enregistrés au crédit des
comptes clients sont-ils rapprochés des montants effectivement
encaissés par la banque ?
|
X
|
|
|
les recettes sont-elles comptabilisées au jour le jour
?
|
X
|
|
|
Les écarts constatés entre les règlements
reçus et les factures sont-ils:
|
|
|
|
a) Analysés ?
|
X
|
|
|
b) Corrigés rapidement ?
|
X
|
|
|
c) Soumis à autorisation ?
|
X
|
|
|
les règlements reçus en devises sont-ils
rapprochés des montants effectivement encaissés par la banque
?
|
|
|
En exporte pas nos produits
|
le total des journaux de recettes est-il
régulièrement vérifié ?
|
X
|
|
|
Table de matière
Résumé
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des annexes
Liste des abréviations
Introduction générale
6
Chapitre
01 : Présentation du système du contrôle interne et la
performance de l'entreprise
6
Section 01 : le système de
contrôle interne
8
1.1. Définition du contrôle
interne
8
1.2. Les objectifs du système de
contrôle interne
9
1.2.1. La protection du patrimoine de
l'entreprise
10
1.2.2. La qualité de l'information
10
1.2.3. L'amélioration des
performances
10
1.2.4. Le respect des lois, des
règlements et instructions
10
1.3. Les principes de base du contrôle
interne
11
1.3.1. Le principe d'organisation
11
1.3.2. Le principe d'intégration
11
1.3.3. Le principe de permanence
12
1.3.4. Le principe d'universalité
12
1.3.5. Le principe d'indépendance
12
1.3.6. Le principe d'information
12
1.3.7. Le principe d'harmonie
12
1.4. Les acteurs du contrôle
interne
12
1.4.1. La direction
générale
12
1.4.2. Le conseil d'administration
13
1.4.3. le comité d'audit
13
1.4.4. Les cadres financiers
13
1.4.5. Le personnel de l'entité
13
1.4.6. Les auditeurs internes
14
1.4.7. Les fonctions supports
14
1.4.8. Les tiers
14
1.5. Les limites du système de
contrôle interne
15
Section 02 : Référentiels,
règlementations et composantes du contrôle interne
17
2.1. Les référentiels du
contrôle interne
17
2.1.1. COSO 1 (Committee Of Sponsoring
Organizations)
17
2.1.2. COSO 2
18
2.1.3. Relation entre COSO 1 et COSO 2
19
2.2. Les règlementations du
contrôle interne
19
2.2.1. La loi Sarbanes Oxley
20
2.2.2. La loi de stabilité
financière
20
2.2.3. La relation entre la loi Sarbanes
Oxley et la Loi de Stabilité Financière
21
2.3. Le système du contrôle
interne en Algérie
21
2.3.1. Le système du contrôle
interne dans les entreprises en Algérie
22
2.3.2. Le système du contrôle
interne des banques en Algérie
22
2.4. Les composantes du système de
contrôle interne
26
Section 03 : L'influence de l'audit interne et
le contrôle de gestion sur le dispositif du contrôle interne
31
3.1. Définition de l'audit interne et
contrôle de gestion
31
3.1.1. Définition de l'audit
interne
31
3.1.2. Définition du contrôle de
gestion
32
3.2. Les objectifs de L'audit interne et le
contrôle de gestion
32
3.2.1. Les objectifs de L'audit interne
32
3.2.2. Les objectifs du contrôle de
gestion
33
3.3. Comparaison entre audit interne,
contrôle de gestion et contrôle interne
33
3.3.1. Comparaison entre l'audit interne et
le contrôle de gestion
33
3.3.2. Comparaison entre l'audit interne et
le contrôle interne
34
3.3.3. Comparaison entre le contrôle
interne et le contrôle de gestion
35
3.4. Le rôle de l'audit interne et le
contrôle de gestion dans le dispositif de contrôle interne
36
3.4.1. Le rôle de l'audit interne
36
3.4.2. Le rôle du contrôle de
gestion
36
Section 04 : Généralité
sur la performance de l'entreprise
38
4.1. Définition de la performance
38
4.2. Typologie de la performance
40
4.2.1. La performance financière
40
4.2.2. La performance économique
41
4.2.3. La performance organisationnelle
42
4.2.4. La performance stratégique et
la performance concurrentielle
42
4.2.5. La performance humaine
43
4.2.6. Performance interne
43
4.2.7. Performance externe
43
4.3. Les objectifs de la performance
44
4.4. Les mesures de la performance
44
4.4.2. Les critères quantitatifs
45
4.4.3. Les critères qualitatifs
45
4.5. Les indicateurs de la performance
45
4.5.2. Définition d'un indicateur de
performance
45
4.5.3. Les catégories des
indicateurs
46
Chapitre
02 : la contribution du contrôle interne à la performance
financière et économique de l'entreprise
48
Section 01 : la mise en oeuvre d'un système
de contrôle interne
50
1.1. Les dispositifs du système de
contrôle interne
50
1.1.1. Les objectifs
50
1.1.2. Les moyens
50
1.1.3. L'organisation
51
1.1.4. Le système d'information
52
1.1.5. Les méthodes et
Procédures
52
1.1.6. La supervision
53
1.2. La hiérarchie
53
1.3. La cohérence
54
1.4. Mise en oeuvre du système de
contrôle interne
55
1.4.1. Appréciation des
préalables
55
1.4.2. Identification des spécifiques
du contrôle interne
56
1.4.3. Validation de la cohérence
59
Section 02 : L'évaluation d'un système
de contrôle interne
62
2.1. Description des systèmes et
procédures d'évaluation d'un système de contrôle
interne
62
2.1.1. Description des systèmes et des
procédures
62
2.1.2. Confirmation de la
compréhension du système
62
2.2. Évaluation du contrôle
interne
63
2.2.1. Évaluation préliminaire
du contrôle interne
63
2.2.2. Évaluation définitive du
contrôle interne
64
2.3. Rapport d'évaluation du
contrôle interne
65
2.4. Les moyens d'évaluation d'un
système de contrôle interne
66
2.4.1. Le questionnaire
66
2.4.2. La FRAP (feuille de
révélation et de l'analyse de problème)
67
2.5. Les outils d'évaluation d'un
système de contrôle interne
69
2.5.1. Les outils de description
69
2.5.2. Les outils d'interrogation
72
Section 03 : le rôle du contrôle interne
dans la maitrise des risques et la performance financière et
économique
75
3.1. Les différentes approches du
risque
75
3.1.1. La notion du risque
75
3.1.2. Typologie des risques
76
3.2. La gestion des risques
77
3.2.1. Définition de la gestion des
risques
77
3.2.2. Les objectifs de la gestion des
risques
78
3.2.3. Composantes du dispositif de gestion
des risques
79
3.3. Articulation entre la gestion des
risques et le contrôle interne
81
3.3.1. Le contrôle interne et la
gestion des risques
81
3.3.2. Les éléments
constitutifs du management des risques
81
3.3.3. Outils de la gestion des risques
84
3.4. l'influence du contrôle interne
à la performance financière et économique de
l'entreprise
89
Chapitre
03 : Cas pratique au sein de l'entreprise MHP
90
Section 01 : Présentation de l'entreprise MHP
« Menuiserie des Hauts Plateaux »
91
1.1. L'historique de l'entreprise MHP et sa
définition
91
1.1.1. Une brève historique de
l'entreprise:
91
1.1.2. Définition de l'entreprise
MHP
92
1.2. L'organigramme de l'entreprise
92
1.3. Les installations et les
capacités matérielles et humaines de l'institution
95
1.3.1. les installations de l'institution
95
1.3.2. les capacités
matérielles de l'entreprise
95
1.3.3. les capacités humaines de
l'institution
95
1.4. Les clients de l'entreprise et sa
capacité de production
96
1.4.1. Les clients de l'entreprise
96
1.4.2. Les produits de l'entreprise
96
Section 02 : le dispositif du contrôle
interne au sein de l'entreprise MHP
97
2.1. Questionnaire du Contrôle
Interne(QCI)
97
2.2. Evaluation du contrôle interne de
l'entreprise MHP
97
2.2.1. Le respect des principes du
contrôle interne
97
2.2.2. L'existence des composantes du
contrôle interne
99
2.3. Les forces et les faiblesses des
contrôles effectués par l'entreprise MHP
100
2.3.1. Les forces des contrôles
appliqués
100
2.3.2. Les faiblesses des contrôles
appliqués
101
Section03 : évaluation de la performance
économique et financière de l'entreprise MHP
105
3.1. Les indicateurs de performance
économique
105
3.1.1. Production de l'exercice
105
3.1.2. La valeur ajoutée (VA)
106
3.1.3. Excédent Brut
d'exploitation
107
3.1.4. Résultats Brut d'exploitation
(RBE)
107
3.1.5. Résultat financier
108
3.1.6. Résultat courant avant
impôt
109
3.1.7. Résultat des activités
ordinaires
109
3.1.8. Résultat net
110
3.2. Les indicateurs de performance
financière
111
3.2.1. Le fonds de roulement
111
3.2.2. Besoin en fonds de roulement
111
3.2.3. La trésorerie nette
112
3.3. Les ratios d'analyse des bilans
113
3.3.1. Les ratios de structure du passif
113
3.3.2. Les ratios de structure de l'actif
114
3.3.3. Ratios de solvabilité
115
3.3.4. Taux de marge
bénéficiaire
116
3.3.5. Taux de rentabilité
financière
116
3.3.6. Les ratios de liquidité
117
Conclusion
générale
119
Bibliographie
Annexes
* 1 Selon COSO le
« ChiefRiskOfficer (CRO) » ou
« Enterprise-wideRisk Manager » est à la tête
de « Entreprise-wideRisk Management (ERM) », il travail
avec les autres responsable pour établir une gestion de risques
efficace, il est responsable du progrès de la surveillance, il assiste
au reporting des informations des risque pertinentes par d'autres responsables
à l'intérieur de l'entité.
* 2Activité
discrétionnaires : ce sont celles dont le lien entre le résultat
et les moyens est peu ou mal connu.
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