Ainsi, une bonne politique
d'intégration doit sortir non seulement comme un aspect des jeunes
victimes de leurs faits nocifs mais aussi qui considère lesdits faits
comme un sentiment d'insécuritévécu par les jeunes. A ce
propos, le professeur Kienge-Kinge estime que ces faits sont consécutifs
de l'aspect d'apprentissage des jeunes. C'est donc àe niveau que doit
êtretravaillée le lien social pour épargner la jeunesse de
diverses déviances. Il est alors nécessaire que l'organisation
sociale prennent ses responsabilité en main en créant des
institutions qui occupent, et surtout offrir aux jeunes l'emploi, car l'Etat a
conformément a la constitution, l'obligation de garantir le droit au
travail et la protection contre le chômage. Il est également
l'obligation de protéger la jeunesse contre toute atteinte à sa
santé, à son éducation et à son
développementintégral.
B. Encadrement des
jeunes désoeuvrés
Parlant au sujet d'encadrement de son expérience
à Kasongo, le père d'Haenens, responsable diocésain pour
le développement, a noté que l'orientation de leur jeunesse
dépend du secteur dans lequel une partie de cette jeunesse se situe. A
ce propos, il a précisé que le diocèse de Kasongo
possède deux secteurs, minier et agricole.
Mais l'orateur a fait remarquer que la façon d'aborder
le problème des jeunes est différente selon qu'il s'agit des
enfants des travailleurs étrangers ou de ceux de la population locale.
Les premiers sont orientés vers l'artisanat, alors que les seconds sont
dirigés vers l'agriculture. L'orateur a en fait
révélé qu'à côté de l'organisation du
travail de ces jeunes, on leur donne une formation humaine susceptible de les
aider à trouver un style de vie nouveau et à préparer
l'avenir de leurs foyers comme de leurs enfants. Le père a fait savoir
que dans son expérience il s'est fondé surtout sur le
dévouement et la sympathie de son personnel aux problèmes des
jeunes plutôt que sur une qualification technique quelconque. S'occuper
de la jeunesse désoeuvrée est très découragent, les
résultats sont peu visibles ; sur cent garçons ou filles,
dix peut-être seront sauvés, d'où un éducateur en
enfance inadaptée doit être vingt-quatre heures sur vingt-quatre
sur la brèche pas ou peu de repos, pas ou peu de vie familiale et en
prime, la déconsidération des amis et des voisins. Pour s'occuper
de cette jeunesse et du développement, il faut des hommes d'une trempe
spéciale, d'une grande disponibilité ; la
société a le droit de susciter ces vocations exceptionnelles.
ü Comment engager une action de promotion des
jeunes ?
On commence par inviter les jeunes dans la ville ; dans
les rues à se réunir ensemble pour réfléchir
à leur propre avenir et chercher des voies possibles de solution tenant
comptent de la situation réelle. Il faut créer des espaces de
dialogue où les jeunes se découvriraient sainement, partir du
vécu des jeunes, de leurs expériences, bref de leur
réalité et non des images et des clichés dictés par
les idéologies et les intérêts divers.
ü Que pouvons-nous faire ensemble avec les
jeunes ?
Scierie, menuiserie, savonnerie, quincaillerie, bois
artistique, ivoire, vannerie, coupe-couture, mécanique, ... viviers
fruits à vendre (bananes, ananas, choux-tabac-oignons-papayes, etc.) En
petit groupe on se met au travail- on s'astreint à un horaire de travail
et nous voilà partis. On découvre vite qu'il ne suffit pas de
donner de travail, il faut donner une formation humaine et nous voilà
partis pour des sessions de formations. Nous voulons chercher avec les jeunes
un style de vie nouveau -préparé avec eux l'avenir de leur foyer
et leur vie. A travers nos jeunes, nous essayons de toucher leurs familles et
leurs amis.
2. La jeunesse et le développement
L'objectif de toutes les mesures préalables est de
permettre à la jeunesse de développer progressivement sa
capacité de participer au développement local et national,
d'utiliser de plus en plus efficacement ses aptitudes, dans son propre
intérêt, de sa famille et de celui de la communauté
urbaine. L'idéal pour nous est d'ouvrir progressivement l'esprit des
jeunes aux possibilités nouvelles.
La conscientisation et la participation active des jeunes
éveillée par les efforts des animateurs et animatrices
compétents et sérieusement préparés, pourront
produire, de plus en plus des effets positifs pour le développement
régional, local et national.
· Que signifie développement pour les
jeunes ?
Développement signifie d'abord avoir de quoi vivre,
survivre ... avoir de quoi se marier, s'habiller, manger ... Prendre en charge
sa propre santé, celle de sa femme, de ses enfants. Trouver son
épanouissement dans un travail valable, avoir les moyens de se
construire une maison digne, avoir la possibilité d'aider ses
frères, ses amis. Une conscientisation pour la promotion humaine doit
donc partir de cela, une conscientisation concrétisée par des
microréalisations qui rendront aux jeunes l'espoir d'une vie meilleur.
Que peut-on offrir aux jeunes aujourd'hui si ce n'est un retour à la
terre ou un artisanat valable. Ces deux secteurs semblent les seuls qui
pourraient porter des possibilités de solution.
- Un artisanat créatif concrétisé
dans des petits ateliers :Menuiserie ; Savonnerie ;
Quincaillerie ; Bois artistique ; Vannerie ; Forge ; Coupe
couture ; Mécanique automobile ; Partant de là une
formation humaine, une réflexion sur le travail, la conscience
professionnelle, la créativité : tous les besoins de l'homme
qu'on essaiera de satisfaire un par un se mettent ensemble.
- Une agriculture
rénovée :Non pas celle qui continue à
employer des techniques et des méthodes qui ne suffisent qu'à
remplir le ventre mais ne permet pas de faire face aux besoins de l'homme. Il
faudra donc une formation agricole, sur le terrain, d'une façon
continue, une formation qui pourrait s'adresser à des groupuscules des
cultivateurs qui ont pris conscience que ce n'est que par l'agriculture qu'ils
s'en sortiront et qu'il leur font le soutien du groupe. Sur cela se greffera
alors progressivement le combat pour la promotion humaine intégrale qui
se concrétisera par des microréalisations :
amélioration de l'habitat, - épargne et crédit, pris en
charge de la santé, émancipation de la femme, etc.
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