I.5.2. Présentation de
la chaudière du Complexe Industriel du Littoral
La chaufferie de l'entreprise est constituée
principalement d'une chaudière, d'une tuyauterie de vapeur, d'une
tuyauterie d'alimentation d'eau, d'une pompe alimentaire en eau et d'une
bâche d'alimentation. La chaudière du Complexe Industriel du
Littoral est un élément incontournable dans la mesure où
la vapeur et l'eau chaude qu'elle va générer participe
directement au processus de fabrication du savon. C'est une chaudière
à fuel et à tube de fumées. La vapeur est utilisée
pour le blanchiment de l'huile de palme, à la saponification, au
nettoyage des circuits après chaque transfert, et au séchage du
savon dans la boudineuse.
Figure 2: Vue de
face de la chaudière du Complexe Industriel du Littoral
Elle est la deuxième chaudière de l'entreprise
et la seule en activité, la première étant en panne ; et
se présente sous la forme d'un corps fermé et renferme les
éléments suivants :
- Un tube foyer, il est légèrement
excentré de l'axe de la chaudière (vers le bas) et constitue les
parcours des fumées ;
- Des tubes échangeurs disposés ;
- D'un brûleur à pulvérisation
mécanique par gicleur ;
- Des organes de régulation et de
sécurité ;
- D'une cheminée.
Les caractéristiques de la chaudière du Complexe
Industriel du Littoral sont présentées comme suit :
o Type : MBA-S-5000 ;
o N° de série : 5651 ;
o Timbre : 14 bars ;
o Température Maximale : 184 °C ;
o Surface de chauffe : 86 m2 ;
o Année de construction : 2003 ;
o Production de vapeur : 2920 kg/h ;
o Pression de service : 20 bars ;
o Marque du brûleur : Baltur ;
o Combustible : fuel 1500.
I.5.2.1. Principe de fonctionnement de la
chaudière
Le fuel contenu dans la bâche de stockage est
acheminé vers le réchauffeur pour réduire sa
viscosité et facilité l'allumage (75 °C - 110 °C) par
une pompe. Avant son entrée dans le réchauffeur, le fuel est
filtré pour éliminer les particules solides qui pourraient
obstruer les injecteurs, et ensuite filtré de nouveau par un filtre plus
fin à l'entrée du bruleur. La flamme est produite par un
mélange air/gaz qui est enflammé par une étincelle
produite par un allumeur. Une fois ce mélange enflammé, le
brûleur laisse passer le fuel déjà chaud, qui continu
à s'enflammé avec de l'air.
Cette combustion produit la chaleur nécessaire pour
transformer l'eau en vapeur. L'eau à vaporiser est à
l'extérieur des tubes, tandis que la fumée qui transporte la
chaleur (due à la combustion) est à l'intérieur des tubes.
Cette chaleur est dissipée par convection et conduction,
réchauffant ainsi l'eau dans laquelle les tubes sont plongés. Les
fumées sont expulsées à l'extérieure via la
cheminée et la vapeur produite est acheminée en utilisation via
les conduites.
I.5.2.2. Circulation de l'eau dans la
chaudière
La chaudière reçoit de l'eau provenant de la
bâche, qui est de l'eau adoucie, après avoir directement
été tirée du réseau d'eau de la
société.
Les impuretés contenues dans l'eau d'alimentation
peuvent par leur nature ou par leur concentration perturber son fonctionnement
et cela dû aux dépôts sur les tubes vaporisateurs ou la
mauvaise séparation de l'eau dans la vapeur. Ce disfonctionnement de la
chaudière implique le respect des consignes du constructeur ou à
défaut du respect des normes de traitement des eaux de
chaudières.
Ces impuretés contenues dans l'eau de la
chaudière proviennent des sels dissous (calcium, sodium, sulfates), des
gaz dissous (oxygène et dioxyde de carbone) contenus dans les eaux ainsi
que des matières en suspension (sable, boue, matière organique).
Par conséquent, pour respecter les limites imposées par le
constructeur ou les normes, les moyens suivants ont été mis en
place :
- Les purges de déconcentration ;
- Les purges d'extraction de fond ;
- Le détartrage général du
générateur.
Notons que seules les purges d'extraction de fond sont
réalisées régulièrement. Le cycle parcouru par
l'eau à travers sa transformation est schématisé comme
suit :
FIGURE 3:
SCHÉMA INDIQUANT LA CIRCULATION DE L'EAU DANS LA CHAUDIÈRE
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