3.1.7. Actions de formation à la cohabitation avec
la Faune sauvage
Former et organiser des Comités villageois de
Regroupement des Champs sont deux activités pour renforcer et superviser
les activités de protection des différentes cultures.
Organisés en associations les paysans arriveront à combiner leurs
efforts lors de la mise en pratique des techniques de refoulement (tours de
guet, torches puissantes du piment, sifflet, etc). Il est plus facile de
défendre les plantations lorsqu'elles sont à proximité les
unes des autres et hors de la forêt.
Des formations à la gestion des ressources naturelles
donnent aux responsables locaux les moyens d'élaborer des politiques de
développement dynamique et durable où chacun trouve son
intérêt, le groupe de spécialistes sur
l'éléphant de la commission Sauvegarde des espèces de
l'UICN soutenu par le WWF intervient pour former le personnel responsable de la
faune sauvage et les communautés locales aux techniques de mitigation
des conflits homme-faune sauvage dans dix sites sur le continent.
Les guides locaux formés et financés par le
projet WWF-Mara au Kenya sont employés pour mesurer les saccages des
cultures et conseiller les fermiers en matière de prévention
(Figure 11). Alors que dans le district de Transmara les Unités
spéciales Masaï avec les guides locaux dans les mêmes
conditions patrouillent pour stopper le braconnage et aider la faune sauvage
à se régénérer et attirer les touristes (Figure
12).
Les gouvernements locaux peuvent être incités par
les projets de conservation à intervenir pour former, organiser et
sensibiliser les communautés locales sur les microprojets
(élevage etc), la santé (lutte contre les zoonoses) et la
salubrité (l'hygiène) pour amorcer l'atténuation des
conflits en périphérie d'une aire protégée.
En améliorant les conditions de vie des populations
humaines on suscite ainsi leur soutien en faveur des intérêts de
l'espace protégé. La résolution des conflits
Humain/Gorille (HuGo) en est un exemple palpable en Ouganda (James
Byamukama et Stephen Asuma in Gorilla Journal 32, Juin 2006).
3.1.8. Etablissement de zones tampons (buffer zone)
3.1.8.1. Contexte
A la périphérie de chaque parc national, il est
prévu la création éventuelle d'une zone de protection
dénommée « Zone Tampon » (MacKinnon, J. et al.
1990). Les Zones Tampons de différents types dont l'étendue est
variable (de 500 mètres à 25 km) selon les pays, les
particularités et les objectifs, en périphérie des Aires
Protégées, favorisent la collaboration intersectorielle entre les
aires protégées, les services de foresterie et d'agriculture, de
même, avec les communautés locales (agriculteurs et petits
propriétaires).
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