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Les transformations métropolitaines de Marseille

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par Grégoire Cizeron
Université Paris-Est Marne la vallée - Master Urbanisme, aménagement, transport spécialité stratégies métropolitaines 2013
  

sommaire suivant

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Institut Français d'Urbanisme

Master Urbanisme, Aménagement, Transport Spécialité Stratégies Métropolitaines

Promotion 2013 - 2014

Les transformations métropolitaines de Marseille

Les liens entre le projet urbain Euroméditerranée,

la Capitale Européenne de la Culture MP 2013

et l'émergence de la métropole Aix- Marseille-Provence.

Grégoire Cizeron

Sous la direction de Gwendal Simon

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Institut Français d'Urbanisme

Master Urbanisme, Aménagement, Transport Spécialité Stratégies Métropolitaines

Les transformations métropolitaines de Marseille

Les liens entre le projet urbain Euroméditerranée,

la Capitale Européenne de la Culture MP 2013

et l'émergence de la métropole Aix- Marseille-Provence.

Grégoire Cizeron

Sous la direction de Gwendal Simon

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Remerciements

Je tiens avant de commencer ce mémoire à remercier tous ceux qui m'ont aidé dans mon travail.

Je remercie dans un premier temps mes enseignants qui m'ont donné les clés pour mieux comprendre les enjeux métropolitains, mon directeur de mémoire Gwendal Simon qui m'a guidé des débuts à la fin de mes recherches.

Je suis aussi très reconnaissant envers mes enseignants qui m'ont accompagné les premières années de mon parcours universitaire. Mes professeurs d'IUT m'ont fait prendre connaissance des spécificités de l'aire urbaine marseillaise. Parmi ceux-ci je remercie tout particulièrement Maurice Olive, avec lequel j'ai pu discuter durant mon mémoire et qui m'a donné une vision critique des transformations que connait le territoire.

Je tiens aussi à remercier chaleureusement toutes les personnes que j'ai rencontrées. Que ce soit pour le projet Euroméditerranée ou Marseille-Provence 2013, les précisions et les éclairages que ces professionnels m'ont apportés ont été d'une grande aide et ont guidé mon analyse. Je tiens a remercier tout particulièrement Ulrich Fuchs pour le temps qu'il m'a accordé, son sens pédagogique et les contacts qu'il m'a donnés.

Enfin je remercie ma famille qui m'a soutenu tout au long de mon travail et mes proches qui m'ont encouragé. Je suis aussi reconnaissant envers mes cousins marseillais, les amis que je me suis faits lors de mes années d'études à Aix-en-Provence et tout ceux qui m'ont fait aimer cette belle ville qu'est Marseille.

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La montée en puissance des métropoles est un fait mondial qui accompagne les phénomènes de globalisation et de mondialisation. Renvoyant à différentes définitions, le terme de métropole réfère à plusieurs dimensions. Administrative, fonctionnelle ou de projet, la métropole peut revêtir plusieurs formes ; pourtant celles-ci sont bien différentes et ne répondent pas aux mêmes critères. Compliquée à analyser, la métropole du XXI° siècle se caractérise néanmoins comme un pôle urbain, réunissant différentes activités et fonctions de premier rang lui permettant ainsi de rayonner et de polariser un large territoire.

Dans un contexte de crise de l'État nation, de crise économique et de tertiarisation de l'économie, les aires urbaines sont aujourd'hui de plus en plus prisées et sont amenées à continuer à l'être. Entrainant une périurbanisation de plus en plus importante, ces aires urbaines grandissantes, souvent en « tache d'huile » peinent à faire coïncider les périmètres fonctionnels et administratifs. Pourtant le défi est bien réel, et les dysfonctionnements territoriaux concernent de plus en plus de citoyens.

Dans ce cadre là et dans une volonté de réformer l'action territoriale l'État français a lancé depuis 2010 un acte III de la décentralisation ; en reformant l'action territoriale, notamment en encourageant le développement de nouveaux échelons, plus « adaptés » à la réalité territoriale des grandes villes, en imposant pour le 1er janvier 2016 la création de métropoles, à travers la loi MAPTAM, l'État français tend à porter et à favoriser la coopération territoriale des grandes villes françaises.

Marseille et son aire urbaine n'échappent pas aux phénomènes d'étalement urbain et aux dysfonctionnements que ceci engendre. Confronté à de graves problèmes socio-économiques, le gouvernement a voulu la doter d'un statut particulier, tout comme pour Lyon et Paris. La future métropole d'Aix-Marseille-Provence sera créée à partir de la fusion des 6 EPCI dont une commune au moins est située dans l'aire urbaine de Marseille. Elle exercera globalement les mêmes compétences que les métropoles de droit commun, sera dirigée par un Conseil de Métropole et divisée en territoires qui seront dotés de Conseils de Territoire. Ces derniers rendront compte des spécificités locales et présenteront leur avis sur les délibérations importantes et pourront se voir déléguer des compétences par la métropole.

Pourtant la métropole est loin d'être une évidence pour l'ensemble du territoire, et celle-ci fait débat depuis l'annonce de sa création. Afin de mieux comprendre l'étendue des débats et les velléités de certains pour adhérer à la métropole, il convient de retracer l'histoire de l'intercommunalité à Marseille. Nous verrons ensuite qui sont les anti-métropolitains et quels sont les facteurs de blocages de cette métropole avant de réellement rentrer dans le sujet de ce mémoire. Ce mémoire porte sur les transformations métropolitaines de Marseille et cherche à savoir comment le projet urbain Euroméditerranée et le projet Marseille-Provence 2013 Capitale Européenne de la Culture, permettent de faire rentrer Marseille et son aire urbaine dans une dimension métropolitaine.

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Les prémices d'un « grand Marseille » vont naitre au début du XX° siècle avec la volonté des grands acteurs économiques de la ville, notamment la Chambre de Commerce, de doter la ville et le port d'une gouvernance adaptée à son ambition : à l'époque le port est le 1er port de la Méditerranée et le 4 ème mondial. Cependant le port ne profite pas pleinement de la 2ème révolution industrielle, et la ville ne parvient à s'installer sur le territoire proche. Les profits vont se diriger vers les communes avoisinantes et Marseille ne parviendra pas à rassembler.

Les premières tentatives de regroupement institutionnel à Marseille et dans sa région urbaine sont ensuite menées sous l'impulsion de l'État dans le cadre des politiques d'aménagement du territoire. Alors que des communautés urbaines sont imposées à Lyon, Bordeaux, Lille et Strasbourg, le maire de Marseille de l'époque, Gaston Defferre (Maire de Marseille de 1953 à 1986), refuse la proposition de l'État prétextant l'étendue du territoire de la ville de Marseille. La volonté de ce dernier était surtout ne pas perdre le contrôle du territoire face aux mairies communistes et de droite avec qui Marseille aurait du constituer une communauté urbaine.

En tant que métropole d'équilibre Marseille est tout de même dotée d'un OREAM. Cet organisme est chargé d'élaborer un schéma d'aménagement pour 59 des 119 communes du département. Celui-ci est toutefois peu suivi d'effets. Dès 1969 et l'approbation du schéma, celui-ci est décrié en raison de ses projections démographiques démesurées, et en 1975 ces objectifs sont revus à la baisse et les «villes nouvelles» proposées par le schéma sont refusées par la plupart des maires. La décentralisation qui s'opère dans les années 1980 va être suivie d'une urbanisation « anarchique » en totale opposition des prévisions de l'OREAM.

En 1992, la loi ATR, loi sur l'Administration Territoriale de la République, va permettre à Marseille de se constituer avec 20 communes en Communauté de communes ; la création de Marseille Provence Métropole est rendue possible car Gaston Defferre n'est plus maire de Marseille. En 1999, la loi Chevènement accentue le regroupement intercommunal en imposant la continuité territoriale et le renforcement des compétences lors du passage en communauté urbaine. Cependant Aix-en-Provence et Aubagne refusent de constituer une communauté urbaine avec Marseille, et vont donc constituer leur propre communauté urbaine en opposition à MPM. Le territoire de l'aire urbaine apparait alors divisé et est composé de 6 EPCI.

En 2004, la DATAR va relancer le processus de métropolisation à travers un « Appel à Coopération Métropolitaine », qui se fixe comme objectif la définition d'un projet métropolitain devant aboutir à la signature d'un contrat. Bien qu'aucun contrat ne soit signé, et que le mode de coopération reste conflictuel, l'ACM va permettre aux différentes intercommunalités d'échanger et de mieux se connaitre.

En 2010, l'adoption de la loi de réforme des collectivités territoriales conduit l'agglomération marseillaise à envisager la création d'une « métropole » aux compétences renforcées. Mais la cité phocéenne n'opte pas pour cette formule et préfère discuter de la mise en oeuvre d'un pôle métropolitain.

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L'arrivée au pouvoir des socialistes en 2012 va être marquée par l'accentuation de la loi MAPTAM. L'État s'engage à développer une entité institutionnelle pour les trois principales agglomérations françaises. Il choisit de différencier l'architecture des pouvoirs locaux en fonction du contexte géopolitique, introduisant une dissymétrie territoriale ; l'État oblige Marseille et son aire urbaine de se doter d'une métropole à statut particulier. Une volonté d'accentuer les compétences de la future métropole va alors être mise en avant ; Jean-Marc Ayrault lors de sa visite à Marseille appelle les collectivités et acteurs locaux à « sortir des paralysies, des jeux personnels, pour mobiliser tous les acteurs ».

Figure 1 : Le périmètre de la métropole Aix-Marseille-Provence et les 6 EPCI concernés

Source : AGAM

Si de nombreux élus Marseillais se rallient et soutiennent le projet du gouvernement tout comme des acteurs publics (la CCIMP par exemple) et des personnalités de la société civile, comme les universitaires Jean Viard et Jacques Boulesteix, la mise en place d'une métropole est loin de faire l'unanimité sur l'ensemble du territoire. Une large coalition d'acteurs, rassemblant 109 des 119 maires concernés, va se former en opposition au projet de loi du gouvernement. Ces élus, principalement issus de communes rurales, sont emmenés par la maire d'Aix-en-Provence et par le président du Conseil Général.

« Aujourd'hui les conditions préalables ne sont pas réunies pour une métropole apaisée, pourtant celle ci verra le jour au 1er septembre 2016 » 1 .

1

entretien avec V. Fouchier, 14 janvier 2015.

Ce refus de coopération des communes périphériques est dù à différents facteurs et contrarie et limite les stratégies métropolitaines. Au-delà des conflits politiques et des fractures sociologiques qui caractérisent la métropole, le refus de coopération de la part des communes périphériques peut être interprété diversement. Il peut relever d'une volonté de garder des compétences en matière de planification urbaine, d'un moyen de protéger une identité spécifique qui risquerait d'être laminée par la position hégémonique de Marseille, d'un refus d'être associé à l'image de Marseille, ou encore du refus de participer au financement global des projets économiques et sociaux. La construction des périmètres intercommunaux exprime, en effet, des affinités politiques ou fiscales.

Les anti-métropolitains critiquent dans un premier temps une « vision technocratique et monolithique d'une métropole centralisée, irréaliste et dangereuse » et refusent une «structure unique qui prendrait toutes les décisions » 2 . Persuadés que la loi ne prend pas assez en compte les spécificités du territoire et la dualité de l'aire urbaine, les anti-métropolitains vont alors s'engager dans un bras de fer avec l'État. En négociant les contours et compétences de la future institution métropolitaine, les opposants au projet de loi cherchent à minimiser le rôle intégrateur de celle-ci. Tout en contestant l'intérêt d'une fiscalité unique qui favoriserait Marseille au détriment des communes environnantes, les anti-métropolitains sont aussi très hostiles à la non-personnalisation juridique des territoires.

Pour marquer leur opposition, les anti-métropolitains vont boycotter dés 2012 les « conférences métropolitaines », un important forum organisé par les porteurs du projet métropolitain, la mission interministérielle pilotée par le préfet Théry. Mais ils vont aussi, en février 2013, proposer un contre-projet basé sur des concepts tels que les pôles ou l'inter-territorialité. Soutenant une version métropolitaine très en-dessous du gouvernement, les anti-métropolitains proposent la mise en place d'un Etablissement Public Opérationnel de Coopération. Celui-ci ne disposerait que de trois compétences obligatoires : l'organisation des transports collectifs métropolitains, le développement économique et l'aménagement du territoire, et la protection de l'environnement.

Évoluant en fonction et favorisant le consensus, le projet de loi du gouvernement est revu à la baisse et des garanties sont données quant à la préservation du pouvoir des maires et des intercommunalités. Une partie des anti-métropolitains est pourtant toujours opposée à la métropole.

Bien que la réussite de la réforme tienne à l'appropriation du projet et des compétences par les élus, plusieurs projets poussant et encourageant la construction métropolitaine ont été montés sur le territoire ces dernières années. Je pense notamment à deux projets en particulier : l'opération urbaine Euroméditerranée et le projet culturel Marseille Provence 2013.

Je chercherai donc à savoir dans quelles mesures les projets Euroméditerranée et Marseille Provence 2013 sont deux projets de dimension métropolitaine, et si ils permettent d'enclencher un projet de territoire pour débloquer la future métropole Aix-Marseille prévue par la loi MAPTAM.

2 N. Douay, Aix-Marseille-Provence : accouchement d'une métropole dans la douleur, Métropolitiques

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Afin d'ancrer mon mémoire dans un contexte universitaire et de le rattacher à un cadre spatio-temporel, je ferai dans un premier temps le parallèle entre la cité phocéenne et d'autres villes méditerranéennes en mutation. En étudiant les similitudes et les changements que connaissent des villes comme Bilbao, Barcelone, Valence ou Gênes, je fais l'hypothèse qu'il existe aujourd'hui un mode de faire dans les projets urbains méditerranéens. Je verrai donc comment depuis quelques années s'est développé un « water-front attitude » dans ces villes et me pencherai sur les buts poursuivis par ces opérations de reconquête des fronts de mer.

Une fois ce travail de synthèse réalisé, je m'intéresserai plus en détail à Marseille et à son projet urbain. Impulsé par l'État en 1995 avec la participation des acteurs locaux, je fais l'hypothèse que le projet Euroméditerranée a permis de redynamiser Marseille et l'ensemble de l'aire urbaine. En prenant place sur un territoire arrière-portuaire en perte de vitesse, j'analyserai à travers mon développement comment le projet Euroméditerranée permet une régénérescence urbaine et économique à Marseille et comment les relations ville-port sont réinventées. Prenant pour hypothèse que le nouveau quartier modifie considérablement les fonctions du territoire dans lequel il s'implante tout en étant une vitrine métropolitaine j'essayerai de voir comment l'image et l'imaginaire de la ville sont réinventés. Enfin je me pencherai sur le mode de gouvernance de l'EPAEM, et souhaite aussi voir dans quelle mesure Euroméditerranée est un accélérateur de métropole.

Après avoir étudié le projet Euroméditerranée je me pencherai sur MP 2013, car ce projet a aussi marqué la ville méditerranéenne et le territoire. L'année 2013 et le projet MP 2013 sont en effet pertinents si l'on s'attache au dynamisme, au rayonnement, à l'attractivité et aux effets produits pour le territoire de l'aire urbaine. Je fais l'hypothèse que MP 2013 a permis de rassembler le territoire métropolitain autour d'un seul et même projet commun tout en favorisant la coordination entre les acteurs de territoires. Je fais aussi l'hypothèse que les effets d'images entrainés et induits par l'événement et les synergies créées par celui-ci sont pour Marseille et la future métropole très positifs.

Afin de raccrocher mon travail dans le contexte actuel, et en me basant sur les études produits par la mission interministérielle, je finirai mon mémoire en montrant quelles sont les pistes et les autres projets de territoires pouvant rassembler le territoire métropolitain.

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Notes méthodologiques

J'ai choisi pour réaliser mon mémoire de baser ma réflexions sur plusieurs sources. Dans un premier temps mon travail s'appuie sur une analyse des divers documents écrits : j'ai pour ceci recueillis de nombreuses études universitaires, des articles de chercheurs mais aussi des documents institutionnels que j'analyse tout au long de ma démonstration. Afin d'accomplir un travail complet j'ai cherché à étendre au maximum le champ d'auteurs et d'institutions.

Dans un second temps, j'ai décidé pour appuyer ma réflexion de procéder à des entretiens d'acteurs du territoire. Ceux-ci, préparés et conduits selon un guide défini en amont et adaptés à chaque personnes rencontrés, ont étés un moment fort de mon travail. Identifiant des personnes ressources que j'ai ensuite contacté, mon mémoire se base et prend du volume grâce aux propos que j'ai recueillis. Les acteurs rencontrés ont apporté des éclairages et une vraie plue-value à mon travail.

J'ai choisi de recourir à ce type de sources afin de mieux analyser les projets étudiés et pour mieux percevoir les enjeux de ceux-ci. Les entretiens m'ont aussi paru très intéressant pour recueillir et confronter les différentes opinions, discours et avis sur les thèmes principaux de mon mémoire, notamment sur les deux projets étudiés.

En mêlant analyse documentaire et point de vue d'acteurs du territoires je compte produire un travail, s'appuyant sur une solide base documentaire, tout en étant lié à l'actualité territoriale.

Sommaire

1. Une uniformisation des projets de renouvellement urbain dans les

métropoles sud-européennes 15

A. Points communs et histoire des villes portuaires 16

A. Les relations entre les villes et leurs ports, au niveau urbain en Méditerranée 16

B. Les grands ports méditerranéens : crise socio-économique et renaissance 18

B.

« Waterfront attitude »

21

 

A.

Des programmations et des styles architecturaux similaires

21

 

B.

Un espace public pacifié et aseptisé

24

C.

Des stratégies de rayonnement et d'attractivité

27

 

A.

Des événements déclencheurs

27

 

B.

Starchitecture, rayonnement de la ville et attrait de touristes

29

 

D.

Des modes de faire spécifiques et un urbanisme de projet

33

 

A.

Entrepreunarialisme urbain et implication du secteur privé

33

 

B.

Gouvernance et coopération entre pouvoirs publics

35

 

2. Euroméditerranée : un projet urbain pour une nouvelle centralité

métropolitaine 39

A. Une volonté de rapprocher la ville de sa mer et de son port 40

A. Histoire du port, de la ville de Marseille et des liens existant 40

B. Un espace arrière portuaire en crise 44

C. Volonté d'État et de la ville de redynamisation de l'espace arrière-portuaire :

naissance d'un projet 46

B. Un nouveau morceau de ville pour la métropole ? 49

A. Teneur du projet et objectifs initiaux 49

B. Un projet urbain segmenté en opérations 52

C. Des espaces publics réaménagés 57

C. Une vitrine métropolitaine en front de mer : la ZAC de la Cité de la Méditerranée

60

A. Importance des activités de loisirs 60

B. Une nouvelle skyline composée d'objets monde pour rayonner 62

C. Le J4 un objet culturel qui manquait à la métropole. 63

D. L'EPAEM : un jeu d'acteurs complexe dans une métropole complexe 66

A. Mode de Gouvernance de l'EPAEM 66

B. Liens avec les autres acteurs publics et privés 69
13

14

3. MP 2013 : un événement culturel rassemblant la métropole et rendant le

territoire attractif 73

A. Un projet culturel de territoire 74

A. Grands objectifs et buts poursuivis par le projet 74

B. Marseille-Provence, une candidature nécessaire suivie par l'ensemble du territoire

B.

Un événement public, qui s'inscrit dans un cadre de vie amélioré

76

79

 

A.

Des événements publics s'inscrivant dans des espaces rénovés

79

 

B.

La redécouverte du territoire et du centre ville par ses habitants

81

C.

Une image changée et une attractivité retrouvée

86

 

A.

Changement de l'image de Marseille pour les touristes

86

 

B.

Une stratégie et une offre touristique adaptées et revues en profondeur

90

 

D.

Un événement catalyseur...

94

 

A.

É Suivi par le monde économique

94

 

B.

...Déclencheur d'investissements publics

96

 

C.

É Créateurs de synergies et pérennisation

99

 

Conclusion et pistes pour le projet métropolitain 103

Bibliographie 107

Liste des personnes rencontrées 110

Liste des abréviations 111

Listes des figures, tableaux et cartes 112

ANNEXES : 113

1. Une uniformisation des projets de renouvellement urbain dans les métropoles sud-européennes

La Méditerranée est l'un des berceaux de la civilisation moderne. Aujourd'hui et depuis la nuit des temps la région se trouve au centre des relations entre l'Europe, le Moyen Orient et l'Afrique. Bordée par 23 pays, la Méditerranée est la porte principale, et naturelle, des échanges entre Orient et Occident. Diversifié et compliqué à définir, le terme « Méditerranéen » renvoie à beaucoup d'images et bien que celles-ci partagent des points communs, beaucoup sont divergents et ne permettent pas de définir à proprement parler une civilisation méditerranéenne. Deux remarques sur la Méditerranée peuvent être portées :

« La Méditerranée est un espace complexe, insaisissable si on le dissocie, et c'est une réalité - constituée de matérialité mais aussi d'une immatérialité porteuse de sens- qui siège définitivement dans l'imaginaire social. » 3

Renvoyant donc à une culture partagée et à des images communes, le terme prend son importance lorsque l'on s'intéresse aux villes du pourtour méditerranéen. Produits de l'histoire et des échanges, les villes méditerranéennes peuvent se prévaloir de différentes origines.

Mais là encore des différences et des similitudes caractérisent les espaces urbains du bassin méditerranéen ; afin d'étudier et de comparer des villes « semblables » à Marseille, nous nous focaliserons sur les villes Européennes du bassin méditerranéen et principalement celles de pays voisins à la France afin de limiter le champ de recherche. Dans ce cadre là, les villes de Barcelone, Gênes, et Valence sont retenues. Bien que n'étant pas situées sur le pourtours méditerranéen Bilbao et Lisbonne pourront aussi être étudiées en raison de leur proximité avec la Méditerranée et leurs similitudes avec Marseille.

Nous chercherons dans ce cadre à savoir s'il existe aujourd'hui, dans un contexte de montée en puissance des villes, une uniformisation des projets urbains dans ces villes, quels sont les buts poursuivis par les opérations d'urbanisme, et comment elles sont mises en oeuvre.

3X.Casanovas,G.Nourissier, J.Reguant, Architecture Traditionnelle Méditerranéenne, p.1.

15

A. Points communs et histoire des villes portuaires

Avant d'étudier les différents projets urbains, intéressons nous aux villes méditerranéennes et aux ports présents dans celles-ci. Je tenterai d'analyser les points communs entre ces villes maritimes et chercherai à percevoir les liens existant entre elles et leurs ports. Ensuite nous verrons dans quelle mesure les ports des villes sélectionnées se ressemblent, notamment en raison des crises et problèmes qu'ils ont rencontrés à partir des années 1970.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote