8
L'analyse du tableau 1 montre clairement que les
différents modes d'approvisionnements en eau potable rencontrés
en Afrique subsaharien ce fond en majeur partie à travers les forages,
les puits et les sources d'eau, tel est le cas de l'Amee (2014) dans son
étude ayant pour but d'évaluer la fonctionnalité des
ouvrages hydrauliques dans le département de la Menoua (Cameroun) avait
identifier 576 points d'eau dont 336 non fonctionnel, soit un taux de
fonctionnalité de 41 ,7% ,cette étude va dans le même sens
que celle réalisée par (Hassana,2010) sur le diagnostic de la
gestion des forages d'eau dans la Communauté Urbaine de Maroua, ce
pendant cette étude révèle que l'état du parc des
forages des trois Communes d'Arrondissement de la ville de Maroua se
présente comme suit : 43% des forages sont en bon état de
fonctionnement ; 25% sont en mauvais état ; et 32% sont en panne
l'ensemble de ces études confirme les résultats obtenu par (Defo
et al, 2016) dont l'étude montrait qu' au Cameroun ,en zone rural comme
en zone urbaine la ressource en eau est disponible mais la population manque
toujours d'eau cela est souvent dû au manque de maintenance des points
d'eaux .
Dans son étude réalisée à Boulsin
au Burkina Faso, (Sonbiega,2016) montre que les populations s'approvisionnent
à l'aide des forages des puits et des sources d'eaux, mais ce pendant la
majorité des population ont les difficultés d'accéder
à l'eau potable, cette étude va en droite ligne avec
l'étude effectué par (yarou,2017) a Kandi au bénin qui
montrait que les populations s'approvisionnent en eau potable à l'aide
des forages ,les puits et les sources d'eaux, mais ce pendant le manque d'eau
potable est causé par la mauvaise répartition des infrastructures
hydrauliques et au pannes fréquentes. D'après
l'étude effectuée à Guermar en Algérie par (Ahmed,
2015) les populations de cette localité s'approvisionnent à
l'aide des forages équipés et des puits équipés
avec un mode de gestion des points d'eaux par délégation, ce
pendant les populations n'ont pas accès de façon universel
à l'eau potable car la ressource en eau n'est pas vraiment
disponible.
Les modes de gestion des points d'eaux en zone rurale et
péri-urbaine que l'on retrouve en Afrique sont nombreux. Le mode le plus
rencontré c'est la gestion communautaire qui est assuré par la
population local, tel est la situation dans la ville d'Amzoer au Tchad et au
Cameroun en zone urbaine et rurale (Tahir, 2012 ; Defo et al. 2016). La
gérance est aussi retrouvée dans certaines villes du Cameroun,
tel est la situation dans la ville d'Ebolowa au Cameroun (Minlo et Defo, 2018).
Au Cameroun on y retrouve plusieurs mode de gestion d'une localité a une
autre ; on y rencontre la gestion déléguée, la gestion
communautaire, la gérance et la délégation (Defo et al,
2016 ; Ngalamo, 2016 ; Minlo, 2017)
9
1.2 EVALUATION DE LA DEMANDE EN EAU ET DES RESSOURCES
D'EAU
SOUTERRAINE.
Tableau 2: Besoin et ressource en eau dans les
localités d'Afrique
10
L'analyse du tableau 2 montre que les besoins journaliers en
eau dans la localité D'olamze au Cameroun sont de 654 m3/j et
la ressource en eau pour combler cette demande est constituée de 04
forages avec un débit de 10 m3/h et une profondeur moyenne de
80 m (Ngnintedem, 2015) ,contrairement au résultats obtenu par
(Trahir,2012) dans la ville d'amzoer au Tchad donc la conclusion des
résultats stipulaient que les besoins journalier en eau sont de 379,46
m3/j avec un débit de 11 à 13 m3/h et la
ressources en eau pour combler cette demande est de 02 forages, l'ensemble de
ces deux résultats obtenu dans la localité D'olamze au Cameroun
et dans la localité D'amzoer au Tchad montre clairement que les deux
aquifères ont le même niveau de productivité .
Les besoins journaliers en eau dans la localité de
Banda dans la région du centre Cameroun sont de 285,69 m3/j
et la ressource en eau pour combler cette demande est constituée de 2
forages avec un débit de 12 m3/h et une profondeur moyenne de
70 m (Tetougueni, 2019), contrairement au besoin en eau dans la commune de
Gourcy au Burkina Faso qui sont de 45,359 m3/j.
L'ensemble de ces ouvrages ont pour but de contribuer
à la satisfaction des besoins en eau des populations à travers
des forages équipés de pompes à motricité humaine
(PMH) et des châteaux d'eaux, et d'après (PANGIRE, 2009), c'est
forages sont considérés comme positifs quand leur débit
est supérieur à 0,7m3/h. avec une profondeur qui
oscille entre 30 et 80 mètres. Et Les pompes à motricité
humaine ont un corps de pompe d'un diamètre minimum de 3". Leur
débit en rythme normal est de 1 m3/h à 25 m et de 0,7
m3/h à 40 m.
11
1. 3 INFORMATION SCIENTIFIQUE SUR LA DESCRIPTION, LE
DIAGNOSTIC
ET LA RÉHABILITATION DES DIFFERENTES COMPOSANTES DES
POINTS
D'EAUX.
1.3.1 FORAGES D'EAU POTABLE
Defo et al. (2016) dans son étude sur
la problématique des conditions de développement des eaux
souterraines au Cameroun, montre que la construction des forages d'eau potable
se fait selon les étapes conventionnelles telles que : la prospection
géophysique, l'équipement, la foration, le tubage du forage et
son développement, l'essai de pompage et la margelle, la qualité
de l'eau, pose de la pompe et la superstructure.
-La prospection géophysique : En
pratique, les emplacements des forages se fixent en tenant compte de la
proximité des sources potentielles de contamination. Les sources de
pollution les plus communes sont les fosses septiques, les cercueils, les
réservoirs d'huile (Tabue et al, 2009; Nguendo 2010; UNICEF / OMS, 2010;
Nganti, 2012; Mouna et al, 2013). L'hydrogéologue apprécie la
nature de la formation souterraine et évalue son aptitude à
contenir de l'eau. A cet effet, il dispose d'un arsenal de méthodes
d'investigations géophysiques : le sondage électrique,
électromagnétisme léger sont des méthodes formelles
et d'autres telles que la baquette au cuivre (Geobase, 2009) est informelle.
-La foration : deux techniques de foration
sont souvent utilisées en hydrauliques villageoise : forage rotary (dans
les zones sédimentaires ou les terrains supérieurs
d'altération du socle) et le marteau fond de trou pour traverser les
terrains durs (socle).
-Tubage du forage et son développement :
le tubage se fait avec des polychlorures de vinyle (PVC) pleins et
crépines de diamètre 112/125 et de longueur 3 m approximativement
résistant à une pression de 10bars. Le développement par
soufflage permet d'éliminer les particules solides du terrain
liées au creusement et débourrer les fractures et fissures en
périphérique de l'ouvrage (Defo et al, 2016).
- Essai de pompage et margelle : l'essai de
pompage permet de connaître le débit et la durée de pompage
autorisés par le forage ainsi que la profondeur d'installation de la
pompe, il est réalisé pendant 72 heures. La margelle quant
à elle est réalisée en béton armé de 0,8
mètre de hauteur.
12
- La qualité de l'eau : Une analyse
bactériologique et physico-chimique (pour apprécier notamment le
degré de corrosivité) de l'eau du forage doit être
réalisée en respectant les règles de
prélèvement et d'échantillonnage et de conservation
jusqu'au laboratoire (OMS, 2010)
- Pose de la pompe : le fournisseur doit
installer la pompe à la bonne cote en fonction du niveau d'eau dynamique
supposé en saison sèche et en présence de
l'artisan-réparateur (Jos Besselink, 2007).
- La superstructure : un aménagement
minimal du pourtour du forage (la dalle anti-bourbier et le muret de
protection) qui ne pourra se faire qu'après réalisation de la
margelle et consultation préalable des usagers (et selon les normes
nationales). Elle comprend : un canal d'évacuation des eaux vers le
puisard, un trottoir, un mur de clôture, pompe à motricité
humaine, une dalle anti bourbier (pente minimale de 2%) et une margelle. Le
fonctionnement hydraulique de ces forages peut être compromis par
l'ensablement, le tassement. En effet comme indique Defo et al. (2016), ces
dysfonctionnements peuvent être corrigés par des opérations
de développement à l'air lift suivis des essais de pompage.
L'approvisionnement en eau dans les zones rurales du Cameroun par des forages
est généralement fait à partir des Pompes manuelles, qui
rencontrent différents types de pannes et sont choisies selon des
critères spécifiques.
1.3.2 CONNAISSANCE GENERALE SUR LES PUITS MODERNE
Le puits moderne est construit en béton armé. La
différence essentielle avec les puits traditionnels est sa grande
pénétration sou le niveau statique de la nappe. Le recours
à des techniques perfectionnées est nécessaire pour
permettre le creusement du puits sous le niveau d'eau.
Le puits moderne comprend de haut en bas :