Ce chapitre présente les définitions de quelques
mots clés, la typologie et le mode de gestion des points d'eaux
rencontrés en Afrique subsahariens, les informations scientifiques sur
la description, la réalisation, le diagnostic et la
réhabilitation des différentes composantes des points d'eaux.
Afin de mieux comprendre le sujet faisant l'objet de cette
étude, il est important de définir et de clarifier quelques
termes et mots clés associés.
· Aquicludes sont des formations
imperméables ne produisant pas d'eau.
· Aquitards : formations
saturées en eau mais pas assez perméables pour qu'il soit
possible d'y extraire de l'eau (cas des argiles, des schistes, et gneiss).
· Aquifère : formation
souterraine poreuse et perméable, qui contient de l'eau.
· Débit critique : Débit
au-delà duquel le pompage peut créer des dommages à
l'ouvrage.
· Diagnostic : C'est la première
étape avant la réhabilitation. Il a pour objectif d'analyser les
dégradations affectant le fonctionnement du point d'eau afin de
comprendre les causes et de conclure sur la pertinence d'entreprendre une
réhabilitation (Gonzales et al, 2006).
· Eau potable : L'Organisation mondiale
de la santé (OMS, 2004) définit l'eau potable
comme étant celle dont la consommation est sans danger pour la
santé. Pour que l'eau soit qualifiée de potable, elle doit
satisfaire à des normes relatives aux paramètres organoleptiques
(couleur, turbidité, odeur, saveur), physico-chimiques
(température, pH, etc.), microbiologiques (coliformes fécaux et
totaux, streptocoques fécaux, etc.) et à des substances
indésirables et toxiques (nitrates, nitrites, arsenic, plomb,
hydrocarbures, etc.).
· Forage : ce sont des ouvrages qui se
caractérisent par leur petit diamètre inférieur à
1m et généralement compris entre 0,2 et 0,5m en comparaison avec
leurs profondeurs qui peut atteindre plusieurs centaines de mètre.
· Point d'eau moderne : Un point d'eau
représente à la fois le lieu de distribution (puits, forage,
source, borne fontaine) et le point de consommation d'eau (Zoungrana,
2003).
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Selon UNICEF (2008) pour la zone Afrique centrale et de
L'ouest, les points d'eau moderne sont des sources améliorées
d'approvisionnement en eau potable qui, par leur construction ou
une intervention active, sont protégés contre
la contamination extérieure. Il s'agit, en
particulier des matières fécales;
c'est-à-dire : l'eau courante à domicile (branchement
domestique à un réseau d'adduction d'eau dans
l'habitation du ménage, sur sa parcelle ou dans sa cour), les robinets
publics ou borne-fontaine, puits tubés ou forages, puits
protégés, sources protégées.
Pour l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), un PEM
est : « robinets ou bornes fontaines publics, puits tubulaires ou forages,
puits protégés, sources protégées ou collecte des
eaux de pluie ». De plus, pour BURGEAP (2000) les PEM sont
constitués d'un forage équipé d'une pompe à
motricité humaine (PMH) ou d'un puits moderne à captage autonome
(équipé d'une PMH). Selon le même auteur, c'est une
solution d'une technologie simple et bien adaptée lorsque la population
à desservir ne dépasse pas 300.
? Réhabilitation En ce qui concerne
les puits et forages, Gonzales et al (2006) affirme que la
réhabilitation est l'ensemble des actions concourantes à redonner
au puits/ forage son état initial tout en le protégeant des
pollutions et en offrant un débit satisfaisant aux utilisateurs.
Ainsi donc, associée au point d'eau, la
réhabilitation est une action consistant à restaurer un point
d'eau hors d'usage, ou à trop faible débit pour le remettre dans
son état initial et parfois l'améliorer en utilisant divers
traitements ou méthodes de reconstruction.
? Socle : roche solide présente sous
tout sol sédiment ou autre couche superficielle qui affleure parfois
à la surface.
? Productivité : est la
capacité d'un ouvrage de captage à fournir un débit
minimal susceptible d'être exploité.