Résilience communautaire face à l'insécurité alimentaire dans le groupement BUAVBO, défis et stratégiespar MULENGERO Joel ISDR-GL - Licence en Développement Rural/ Organisation sociale 2021 |
CHAPITRE II. APPROCHE METHODOLOGIQUE, PRESENTATION ET DISCUSSIONDES RESULTATS DE L'ENQUETE 40 2.1 APPROCHE METHODOLOGIQUE 41 2.1.1 CADRE DE RECHERCHE 41 2.1.3 METHODES, TECHNIQUE ET OUTILS 41 2.1.4 POPULATION D'ETUDE ET CHOIX DE L'ECHANTILLON 42
CONCLUSION PARTIELLE 53 CHAPITRE III : PROPOSITION DES STRATEGIES DE LUTTE CONTRE L4INSECURITE ALIMENTAIRE ET RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE COMMUNAUTAIRE 54 III.0. INTRODUCTION 54 III.1. ANCIENNES STRATEGIES 54 III. 2 NOUVELLES STRATEGIES 55 CONCLUSION PARTIELLE 58 CONCLUSION GENERALE 59 BIBLIOGRAPHIE 61 ix LISTE DES TABLEAUX Tableau I: population du groupement Buabo 2016-2017 20 Tableau II : Stratégie d'adaptation par niveau de gravité 39 Tableau III. Répartition des enquêtés selon la d'âge 43 Tableau IV. Répartition des enquêtés selon le sexe 44 Tableau V. Répartition des enquêtés selon l'Etat civil 44 Tableau VI. Répartition de nos enquêtés selon le niveau d'instruction 44 Tableau VII Période vécue par nos enquêtés dans groupement Buabo 45 Tableau VIII. La pratique des activités agricoles par nos enquêtés 45 Tableau IX. Connaissance de la superficie des champs des agriculteurs 45 Tableau X. Connaissance des enquêtés qui exercent d'autres activités appart les activités agricoles 46 Tableau XI Connaissance des activités complémentaires aux activités agricoles exercées par les habitants du groupement Buabo 46 Tableau XII. Appartenance des nos enquêtés aux Organisations de microcrédit 46 Tableau XIII. Connaissance de nombre des repas journalier de nos enquêtés 47 Tableau XIV. Connaissance de la disponibilité des stocks alimentaires dans les ménages des populations du groupement Buabo 47 Tableau XV. Accessibilité aux semences améliorés par les habitants du groupement Buabo 47 Tableau XVI. Distance parcourue pour atteindre les marché d'écoulement de production par les agriculteurs du groupement Buabo .48 Tableau XVII. Participation aux activités communautaires 48 Tableau XVIII. Les besoins satisfait par la production agricoles 48 Tableau XIX. Accès aux produits de première nécessité 49 Tableau XX. Ménages affectés par la malnutrition dans le Groupement Buabo 49 Tableau XXI. Les structures Intervenant dans la vulgarisation des techniques agricoles dans le groupement Buabo 49 Tableau N° XXII. Accès à l'eau dans le village 50 Tableau XXIII. Connaissance des causes de l'insécurité alimentaire 50 Tableau XIV. Les conséquences dues au manque des stratégies efficace pour résister face à l'insécurité alimentaire 51 Tableau XXV. Stratégies pour renforcer la résilience communautaire face à l'insécurité alimentaire 51 X Résumé du travail Le travail auquel nous nous trouvons, traite sur résilience communautaire face à l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo Ce travail vise à dégager les moyens utilisés par la population du groupement Buabo pour faire face à l'insécurité alimentaire et propose les différentes stratégies qui doivent être mises en application par les communautés rurales pour garantir la sécurité alimentaire à tous, autrement dit, pour que la population puisse avoir à tout moment un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active. Au terme de ce travail, cette recherche révèle que la population du groupement Buabo vit principalement de l'agriculture mais elle est exposée à un risque d'insécurité alimentaire car il y a une mauvaise orientation des récoltes par les agriculteurs qui vendent la bonne qualité de leurs produits agricoles et utilise la mauvaise qualité. On remarque aussi que la population néglige l'autoproduction et le secteur agricole ne pas professionnalisé par la population. Eu égard de ce qui précède, ce travail propose des stratégies de renforcement de la résilience communautaire, pour que la population continue à accéder aux produits de première nécessité principalement l'alimentation pour que cette population puisse satisfaire leurs besoins alimentaires malgré la crise qui peut surgir d'un moment à l'autre. xi SUMMARY OF THE WORK The work we are in deals with community resilience in the face of food insecurity in the Buabo Group This work aims to identify the means used by the population of the Buabo group to face food insecurity and proposes the different strategies that must be implemented by rural communities to guarantee food security for all, in other words, so that people can have physical and economic access at all times to sufficient, healthy and nutritious food to meet their energy needs and food preferences to lead a healthy and active life. At the end of this work, this research reveals that the population of the Buabo group lives mainly from agriculture but it is exposed to a risk of food insecurity because there is a bad orientation of the harvests by the farmers who sell the good quality of the crops their agricultural products and uses poor quality. We also note that the population neglects self-production and the agricultural sector is not professionalized by the population. In view of the above, this work proposes strategies for building community resilience, so that the population continues to have access to basic necessities, mainly food, so that this population can meet their food needs despite the crisis that may arise from one moment to another. 1 0. INTRODUCTION GENERALE 0.0. INTRODUCTION Depuis la nuit de temps, les activités agricoles, l'élevage et la pêche sont les principales occupations des communautés rurales. Pour les activités agricoles, ça fait plus d`une décennie, qu'elles sont confrontées à une diminution de la production dans nombreux pays d'Afrique (Jayne et al., 2010, Bucekuderhwa et Ngendakuriyo, 2011). Comme conséquence, les personnes souffrant d'insécurité alimentaire ont augmenté et la majorité des populations et particulièrement dans les milieux ruraux vivent sans satisfaire leurs besoins nutritionnels les plus élémentaires. (Prskawetz et al, 2003). L'expérience alimentaire du paysan consiste souvent à des possibilités limitées en nourritures avec une insuffisance en matières nutritives. Les enfants de différents âges et les femmes continuent à souffrir de la malnutrition. De même, beaucoup d'enfants qui naissent ne parviennent pas à être pris en charge convenablement par leurs familles et sont souvent victimes d'exclusion et cela particulièrement dans les milieux ruraux. L'étude des stratégies mise en place par la communauté pour faire face à une crise alimentaire sera notre cheval de bataille car, la sécurité alimentaire dans le Groupement Buabo demeure hypothétique compte-tenu de la situation qui s'observe dans le secteur agricole. 2. DUMONT (1975) estime que la famine est un grand danger et que si nous nous y mettons tous chacun selon ses possibilités le monde sera sauvé. En effet, la plus 2 0.1. ETAT DE LA QUESTION Nous avons constatés que nous ne sommes pas le premier à orienter les recherches dans le cadre de la sécurité alimentaire et que donc, d'autres chercheurs y ont réfléchi d'une façon ou d'une autre avant nous, dont nous faisons référence, il s'agit principalement de : 1. DEMBELE (2001) relève que la réalisation de la sécurité alimentaire demeure un défi à relever en Afrique Sub-saharienne où un tiers de la population est sous-alimentée. La situation et les pratiques d'évolution indiquent une dégradation de la situation actuelle. La pauvreté à l'échelle des pays, des ménages et des individus est la principale contrainte à la disponibilité et l'accessibilité alimentaires. Cependant, la croissance de la productivité agricole, à travers la transformation du secteur agricole, reste fondamentale pour stimuler la croissance économique qui permettra de générer les emplois et les revenus nécessaire à la réalisation de la sécurité alimentaire. Une forte croissance économique stimulée par des gains de productivité agricole, combinée avec des politiques budgétaires appropriées permettant de capter une partie des fruits de la croissance et son investissement dans les secteurs sociaux prioritaires constitue l'orientation stratégique à privilégier. En outre, l'augmentation de la productivité agricole doit confronter plusieurs obstacles d'ordre naturel, socio-économique et politique. Néanmoins, les opportunités comme l'avènement de la démocratie, les changements de politiques économiques, la mondialisation, les nouvelles technologies de l'information et de la biotechnologie sont à même de favoriser la relance de la production agricole si le secteur rural devenait une priorité budgétaire et que les pays de l'OCDE réduisent leurs subventions agricoles et ouvrent leurs marchés aux produits transformés africains à haute valeur ajoutée. Enfin, l'auteur estime que la maitrise de l'eau, le développement du potentiel agronomique de terres, les infrastructures, la recherche agricole et la vulgarisation constituent d'autres axes prioritaires ainsi que le développement des ressources humaines. En guise de réponse provisoire à ces questions, l'auteur part des hypothèses ci-après : 3 grande famine de notre histoire est déjà commencée, pas moins de cinq millions d'hommes sont menacés d'en mourir dans les cinq années qui viennent, cela nous conduit à remettre radicalement en question toutes nos conceptions sur l'avenir de l'humanité, ses modèles de production et de consommation. Le progrès s'est toujours accompagné d'une montée des périls. Le feu de brousse détruit les forêts, le labour dégrade les sols... Cependant, Il appel à une mobilisation générale. Il faut partout construire des pouvoirs paysans, établir des solides base agraire. Ceux-ci, devront respecter impérativement toutes nos limites, de la population d'abord, de sols, d'eau, de phosphate,...il faut donc repenser nos agricultures, rechercher les bases d'une civilisation de l'arbre et du jardin. Telles sont les conditions d'un projet global de survie qui suppose de préalables politiques, économiques, environnementales et sociologiques. Dans le même ouvrage, l'auteur illustre un cas du VENEZUELA, où le gouvernement après s'être rendu compte que l' « agriculture ne parvenait pas à fournir aux industries en quantité suffisante, les matières premières agricoles ...et n'assurait pas au secteur industriel de débouchés suffisants » et que l'exode rural augmente le chômage urbain posant aux classes dirigeantes des problèmes sociaux et politiques de plus en plus aigus...un consensus général sur la loi de réforme s'en était suivi, qui se proposait de « remplacer les latifundia par une distribution équitable de la terre, l'organisation du crédit, l'assistance au producteur rural, la garantie de liberté et de sa dignité »
4 - Les interventions des ONG pouvaient être efficace dans la lutte contre l'insécurité alimentaire à Minova si elles étaient ; V' coordonnées par le pouvoir public et que les bénéficiaires de ces interventions étaient impliqués dans le processus de planification ; V' Le retour des déplacés (qui vivent dans les camps de fortune et les familles d'accueil à Minova) dans leurs milieux d'origine et la promotion des activités agricoles peuvent constituer une stratégie durable de lutte contre l'insécurité alimentaire. Après interprétation de ses résultats d'enquête, il parvient à conclure que les problèmes qui sont à la base de l'insécurité alimentaire ou de l'accessibilité des ménages à l'alimentation dans la cité de Minova restent entiers malgré les interventions des ONG dans ce secteur. Il propose une série des stratégies à savoir : Le retour des déplacés de guerres dans leurs milieux d'origines, Une politique d'agriculture intégrée c'est-à-dire qui vise à intégrer l'agriculture, l'élevage et les nouvelles technologies agricoles, 4. MAZOYER (2008) Son étude prouve que plus d'un milliard de personnes disposent de moins de 1 dollar par jour, parmi lesquelles il s'en trouve 862 millions (moyenne 2002- 2004, dernier chiffre connu) qui souffrent de sous-alimentation chronique, autrement dit qui ont faim une partie de l'année, car faute d'une alimentation suffisante en macronutriments (glucides, lipides, protides), ils ne disposent pas tous les jours des 2 150 à 2 400 kilocalories alimentaires nécessaires pour maintenir leur poids et pour s'activer normalement. Dans les régions écartées, où prévalent déjà durement la pauvreté et la faim, le moindre accident climatique, biologique, économique ou politique peut en effet provoquer une raréfaction et une augmentation des prix des denrées vivrières assez importante pour que, les plus pauvres ne pouvant plus se procurer de nourriture et les plus sous-alimentés ne pouvant pas supporter de privations supplémentaires, les plus vulnérables d'entre eux en meurent. Et si du fait des conflits, fréquents en ce genre d'occasion, les secours n'arrivent pas, la faim s'aiguise encore et tourne à la Famine, qui tue de plus en plus de gens. 5 L'auteur ajoute qu'au début du XXe siècle dans certains pays du nord, on a constaté une forte baisse des prix agricoles réels résultant de la révolution agricole contemporaine chose qui a entraîné une baisse de revenu des petites et moyennes exploitations qui ne parviennent pas à investir suffisamment. D'année en année, des exploitations de plus en plus nombreuses se sont retrouvées dans l'incapacité de dégager un revenu familial socialement acceptable et n'ont pas été reprises, lors de la retraite de l'exploitant. Les paysans travaillant en culture manuelle et confrontés à la baisse des prix agricoles, ont d'abord vu leur pouvoir d'achat baisser. La majorité d'entre eux s'est ensuite retrouvée dans l'incapacité d'investir dans un outillage performant et d'acheter des semences sélectionnées, des engrais et des pesticides. Leur développement a donc été bloqué Cette situation a fait que le secteur Agricole soit abandonnés par les agriculteurs vers d'autres secteurs plus rentables et vers les industries où ils il y a un salaire croissant. Il conclut en disant que trois milliards de pauvres se privent plus ou moins de nourriture; deux milliards souffrent de malnutrition, 862 millions souffrent de la faim, 9 millions en meurent chaque année et, malgré cette surmortalité, le nombre de pauvres sous-alimentés a recommencé d'augmenter. 5. Sylvain NKATE(2005) Il s'est focalisé sur l'analyse de l'effectivité et l'application du droit à l'alimentation dans les ménages de Lemba Terminus en particulier et ceux de Kinshasa en général. Selon lui, le respect et la pratique effective du droit à l'alimentation ne sont pas remarqués à Kinshasa car les populations sont exposées à une faim chronique et à la sous-alimentation sans précédente. Les populations urbaines de Kinshasa mangent quantitativement et qualitativement très mal. C'est une réalité expliquée par le fait que les productions agricoles et animales, agroindustrielles nationales sont très faibles ou nulles par rapport à la croissance démographique et à la loi de l'offre et de la demande sur les marchés locaux. Le droit à l'alimentation bien qu'étant directement ou indirectement reconnu par les textes nationaux, régionaux ou internationaux, son 6 effectivité dans les ménages de Kinshasa est délicate ou presque nulle à l'heure actuelle, car il est facile de remarquer son non application dans tous les ménages sans exception. Les données issues de ses enquêtes concernant la consommation alimentaire, prouvent qu'à travers une mauvaise qualité et peu d'aliments non diversifiés consommés par les Kinois, le droit à l'alimentation est violé. Tous les aspects relatifs à la consommation alimentaire de la population de Lemba Terminus démontrent que le droit à l'alimentation de la population de Lemba Terminus n'est ni respecté, ni connu. Sa violation est donc criante. Les Kinois consomment difficilement au cours des semaines, des mois et des années. Leur faim et leur sous-alimentation sont chroniques. Ils mangent ce qui est bourratif que ce qui est qualitatif. Les aliments qui sont consommés ne respectent pas les exigences en matière de consommation alimentaires qui sont pour la plupart méconnus par la majorité de la population Ce chercheur propose la mise en place et l'application effective d'une politique alimentaire en RDC, le renforcement de la biodiversité pour une bonne production vivrière dans une optique durable ainsi que l'autonomisation de petits paysans producteurs Cette recherche se distingue des prédécesseurs, par le fait qu'il veut identifier les causes de l'insécurité alimentaire dans le
Groupement Buabo, dégager les 7 0.2. PROBLEMATIQUE La question liée à l'insécurité alimentaire ne date pas d'aujourd'hui. Nombreux pays dans le monde en ont été victimes et ont eu du mal à résoudre ce problème, chose qui a rendu l'accessibilité alimentaire très difficile par toutes les couches de la population. Il y a 20 ans, deux pays très peuplés ; la Chine et l'Inde ; étaient menacés par la famine. Malgré les
efforts fournis pour atteindre une Les prix des produits agricoles ont fortement augmenté en 2006-2008. L'effet a été radical puisqu'en deux ans, le nombre de ceux qui ne disposent pas des 2 200 calories nécessaires pour une alimentation quotidienne suffisante a progressé de 20 %. Certains chercheurs pensent que la crise financière et économique qui affecte l'économie mondiale ne va pas faciliter la recherche de solutions permettant d'éviter le renouvellement de tels incidents et de relever le défi alimentaire d'un monde qui accueillera deux milliards de personnes supplémentaires d'ici 2050. Rien n'interdit Cependant d'être intelligent et de tirer les enseignements des expériences passées. S'il est toujours difficile de définir ce qu'il convient de faire, il n'est pas impossible de pointer les erreurs à ne pas rééditer (www.cairn.info, le 14 avril2021, 12h03') L'Afrique de l'Ouest, particulièrement, le Sahel connait depuis des nombreuses années une insécurité alimentaire chronique aggravée par des crises alimentaires de plus en plus fréquentes, qui se manifestent le plus souvent à la suite des mauvaises productions agricoles provoquées principalement par les sécheresses. Les Nations Unies estiment à 18,7 millions le nombre de personnes dans la région du Sahel, en Afrique de l'Ouest, qui ont été affectées par la crise alimentaire et nutritionnelle en 2012, et c'est en raison de la sécheresse, des pluies rares, des faibles 8 récoltes, de la flambée des prix des aliments de base et des déplacements de populations. Les pays les plus touchés par la crise au Sahel en 2012 sont le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad, la Mauritanie et, dans une moindre mesure, le Sénégal, la Gambie et le nord du Cameroun. Les populations les plus affectées sont les femmes, les petits éleveurs, les ménages pauvres ayant un accès limité aux moyens de production et les ménages dépendant habituellement de l'émigration saisonnière, sans oublier les communautés vivant dans les zones marquées par l'insécurité. (Rapport Oxfam, 2014) La République Démocratique du Congo est toujours caractérisée par une crise humanitaire complexe et prolongée. Des décennies de chocs successifs ont intensifié les besoins humanitaires et la vulnérabilité de la population congolaise. Celle-ci fait face aux conséquences des violences et des conflits, ainsi que des flambées épidémiques, de la malnutrition et de l'insécurité alimentaire. Au moins 8,2 millions de personnes sont touchées, dont 1,6 millions des personnes déplacées. Environ 4,5 millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire, et presque la moitié des enfants de moins de 5ans souffrent de la malnutrition chronique. L'accès à la terre, l'accès à l'eau, la garantie d'un revenu minimum ou la protection sociale demeure toujours un problème ce qui rend Les productions agricoles et animales nationales très faibles et affecte la vie de la population rurale. Par ailleurs, on remarque que la majorité de la population vivant dans les villages du Sud-Kivu est en insécurité alimentaires. Même pendant les récoltés, les ménages ne sont pas en sécurité alimentaire alors que Durant cette période ils sont censés l'être. Le statut pauvre de la sécurité alimentaire est en partie lié aux conditions physiques et environnementales pauvres, à la faible disponibilité des terres arables, aux problèmes d'accès au financement des activités agricoles, au faible encadrement agricole, à la faiblesse de service de vulgarisation...( www.journals.openedition.org, le 17 avril2021, 15h22') Depuis des années, le Nord-Kivu, est théâtre de violence armée et banditisme. 9 Les affrontements armés s'intensifient, jours et nuits et aggravent encore la situation humanitaire désastreuse, entraînant un nombre important de personnes déplacées, des signes inquiétants de violence et une aggravation de la malnutrition. L`insécurité alimentaire au Nord-Kivu touche environ 4 273 000 personnes, dont environ 1035 000 sévèrement. Deux tiers de ménages ont du mal à accéder à une alimentation suffisante. Les dépenses alimentaires représentent plus de la moitié des dépenses totales mensuelles pour quatre ménages sur dix. Par rapport aux cinq dernières années, les ménages ont eu moins recours aux stratégies d'adaptation pour faire face aux difficultés alimentaires. La malnutrition aiguë modérée touche plus les filles que les garçons (respectivement 5,8 % et 4,8 %). Les filles ont également un plus grand risque de malnutrition que les garçons. On remarque encore qu'environ une femme enceinte ou allaitante sur dix souffre de malnutrition, ce qui peut avoir des effets néfastes sur la santé de l'enfant. (PAM, 2019) Le territoire de Masisi n'est pas épargné par cette tragique situation. Les guerres en répétition occasionnent les mouvements des populations. Certains quittent les villages en abandonnant les activités agricoles. Cet exode rural augmente les besoins alimentaire alors que les producteurs diminuent lamentablement. En groupement Buabo, une zone où la majorité de la population vivent de l'agriculture, ils semblent que les mesures préventives efficaces ne sont pas mise en place pour faciliter l'accessibilité à l'alimentation en cas d'une crise alimentaire qui peut se présenter d'un moment à l'autre. L'idée selon laquelle la communauté peut survivre malgré une crise alimentaire qui peut venir d'un moment à l'autre reste douteuse Depuis presque une décennie, le secteur agricole dans le groupement Buabo a été frappé par des maladies de tout genre. Les cultures de bananerais et des maniocs qui régénéraient un chiffre d'affaire important dans les ménages des paysans se sont vues attaquées par les maladies. Jusqu'à présent, malgré les interventions des certaines 10 Organisation humanitaires, la population agricultrice reste dans une misère totale et la malnutrition se fait observes dans différents coins du groupement Buabo Face à cet état des choses, nous nous sommes posé les questions suivantes :
0.3. HYPOTHESES L'hypothèse est l'ensemble de données à partir desquelles on essaie de démontrer par voie logique une proposition nouvelle. (Larousse, 1990) Considérons les préoccupations précédemment évoquées, nous avons formulés nos suppositions ou hypothèses suivantes : ? Hypothèse principale : Les moyens utilisés par la communauté pour faire face à la crise alimentaire seraient : Le regroupement des petits producteurs dans les coopératives agricoles, la participation dans les activités d'aménagement des routes de dessertes agricoles, l'utilisation des nouvelles techniques culturales. ? Hypothèses spécifiques 11
0.4. OBJECTIFS DU TRAVAIL 0.4.1 Objectif général L'Objectif général de cette recherche est de relever les moyens utilisés par la communauté pour faire face à l'insécurité alimentaire 0.4.2. Objectifs spécifiques Ce présent travail de mémoire vise comme objectifs spécifiques : - Identifier les causes de l'insécurité alimentaire dans le Groupement Buabo - Dégager les conséquences qui peuvent être dû au manque des stratégies efficaces pour faire prévenir l'insécurité alimentaire dans la communauté - Proposer les stratégies efficaces pouvant aider la population à prévenir une crise alimentaire qui peut surgir dans la communauté 0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET 0.5.1. Choix du sujet A l'issus des observations faites dans notre milieu d'étude, On constate que toute la population du milieu en grande partie vit de l'agriculture. L'élevage n'est pas beaucoup pratiqué car les bétails sont volés par les rebelles, souvent certaines cultures 12 les plus consommées sont attaqués par quelques maladies. Une amélioration nutritionnelle n'est pas remarquée car il semble que la population ne mange pas en qualité mais mange quelques fois en quantité. Nous référant à cette réalité des choses, Il nous a paru utile de faire une recherche étant future techniciens supérieure en Développement Rural en guise de mettre en place des nouvelles stratégies pour renforcer la résilience face à l'insécurité alimentaire dans le groupement Buabo. 0.5.2. Intérêt du sujet
0.6 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE ET DANS LA MATIERE ? Délimitation Spéciale: Notre étude a comme champ d'investigation le Groupement Buabo, une entité administrative du secteur Osso-Banyungu, territoire de Masisi en Province du Nord-Kivu. ? Délimitation temporelle : la recherche couvre la période allant de 2018 à 2021, pendant laquelle ce déséquilibre alimentaire s'est fait remarquer. ? Délimitation dans la matière : ce travail est réalisé en matière de la sécurité alimentaire envisageant des nouvelles stratégies pour permettre l'accès à une bonne alimentation à tous 13 0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL Le présent travail est subdivisé en 3 chapitres : Le 1èr chapitre traite de la présentation du milieu d'étude et des généralités sur le sujet Le 2ème chapitre parle de l'approche méthodologique, de la présentation et de la discussion des résultats de l'enquête Le 3ème chapitre propose les stratégies considérées comme des garde-fous pour prévenir l'insécurité alimentaire en cas de crise |
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