Introduction
0.1
Problématique
La crise sanitaire liée à la pandémie de
la Covid-19, a influencé le monde en général, et le monde
du travail n'est pas épargné. C'est ainsi, pour répondre
à cette crise, les soignants (Médecins, infirmiers) sont aux
premiers rangs pour riposter. Cette pandémie étant nouvelle, elle
exige aux soignants d'appliquer des nouvelles techniques et des méthodes
que celles auxquelles ils n'avaient pas coutumes. C'est dans ce sens que la
fiche repère d'accompagnement psychologique- covid-191(*) donne des facteurs qui peuvent
provoquer dans les chefs de soignants un stress ou un burn-out, cette fiche
l'énonce ainsi : « Conditions d'exercice difficiles,
confrontation à l'afflux de patients, sidération face à la
brutalité de la maladie, craintes des pénuries et des
contaminations, incertitude quant à la durée de la crise : autant
de facteurs susceptibles de déclencher stress et épuisement
physique et psychologique. Dans cette situation bien particulière, toute
la communauté soignante, engagée dans la lutte contre la
COVID-19, est exposée au risque d'épuisement professionnel (ou
burn-out) ».
La chaire de Philosophe à l'hôpital2(*) explique que depuis plusieurs
mois, les soignants sont engagés dans la lutte contre la pandémie
de la covid-19. Ils sont soumis à un stress important, à une
charge de travail très lourde et confrontés à la
vulnérabilité, car ils sont particulièrement
exposés à l'infection..., ils ont dû également
revoir rapidement et profondément l'organisation de leur travail
quotidien. La crise sanitaire a permis un retour au sens du métier
soignant et un retour du travail collectif, mis à mal par des
années de logique gestionnaire à l'hôpital. En ce moment,
les soignants sont « l'essentiel du métier et inventent des
solutions inédites », le collectif se resserre et des liens
nouveaux se tissent, ce sont « paradoxalement des temps de
retrouvailles du métier ». La crise de la covid-19 a agi comme
un révélateur depuis plusieurs années, au point d'avoir
conduit à une « véritable épidémie
à bas bruit ». Cette épidémie à bas bruit
qui sont le stress et le burn-out, que l'on observe le plus chez les
professionnels engagés auprès d'autrui3(*).
Comme nous l'avons dit ci-haut, cette pandémie a
renversé le mode classique de travail chez les soignants, même si
ces derniers sont préparés depuis longtemps à faire face
à des crises sanitaires (à la suite des catastrophes naturelles
ou attentats), ils n'étaient pas prêt à affronter une crise
sur un temps aussi long (Clinique philosophique à l'hôpital
,2020). A cet effet, les soignants ont dû changer des techniques et
méthodes de soins, afin de s'adapter aux nouvelles
conditionnalités liées à la covid-19.
Le magazine Vitalité4(*), dans son article numéro 2, paru en avril 2016,
rapporte que tout changement à une organisation ou aux fonctions d'un
employé risque de provoquer de l'anxiété, du stress et de
l'insécurité d'emploi. Nous savons bien que cette crise à
obliger un changement radical dans tous les domaines de notre vécu
quotidien tant sur le plan professionnel où les entreprises ont dû
diminuer leurs effectifs, culturels où les spectacles ne se font qu'en
nombre réduit ou encore sportif où ils exercent sans les
encouragements de leurs publics. Et la situation que traversent les soignants
aujourd'hui est favorable à apporter un stress ou un burn-out comme le
fait savoir A. Manoukian (2009) en parlant des facteurs potentiels d'influence
du burn-out par les facteurs contingents au travail du personnel. Il donne
l'exemple d'un soignant inadapté à un
service : « un diplôme de soignant est un
laissez-passer universel vers tous les services et tous les publics. Pourtant,
il faut reconnaître que nous ne sommes pas faits pour soigner tout le
monde dans toutes les situations possibles. Nous changeons (nous adoptons) avec
l'expérience de la vie ». Ici, A. Manoukian nous explique que
ce n'est pas en obtenant un diplôme en médecine, en infirmerie ou
en aide-soignant qu'on pourrait facilement être capable de prendre soin
d'une personne atteinte à la covid-19 par exemple. Malgré les
diplômes de soignant, savoir s'adapter est une qualité essentielle
dans notre monde en évolution rapide et constante. Evaluer, changer,
s'ajuster, se remettre en question... autant de savoir-être qui nous
seront tout aussi utiles que nos savoir-faire dans le monde de travail (R.
Granger, 2020).
De tout ce qui précède, nous avons établi
un constat en énumérant différents problèmes
observés, c'est ainsi que nous nous posons les questions
suivantes :
v « Le personnel soignant qui est au centre
de riposte à la covid-19 à Lubumbashi, a-t-il le stress et/ou le
burn-out ? »
v « Quels sont les stratégies de
copingutilisées par le personnel soignant pour faire face au stress au
travail ou au burn-out ? »
0.2 Hypothèse
Dans ce point, nous allons donner quelques définitions
de l'hypothèse selon divers auteurs. Avant de donner la nôtre,
nous allons avancer notre argument avec lequel nous allons émettre
l'hypothèse de notre recherche.
Selon A-M. Lavarde (2008, page 105) citée par J.
Kalumba Ngoy5(*)
(2015-2016), dans le mot hypothèse, il y a hypo qui signifie en
dessous de, avant quelque chose et thèse du latin thesis Qui
signifie, une opinion dont on s'attache à démontrer la
vérité.
Yves Livian6(*) (2015) définit l'hypothèse comme
étant une conjecture sur l'explication du phénomène. C'est
le plus souvent le résultat d'une recherche précédente
ayant établi (provisoirement) que telle variable avait un impact sur le
phénomène à expliquer.
Selon la brochure intitulée « Les
méthodes en Psychologie » (2011), l'hypothèse est une
méthode scientifique qui consisteà formuler des
énoncés ou encore un système d'énoncé, et
ces derniers est également appelé théorie puis à
les mettre à l'épreuve des faits un par un.
Une hypothèse, d'après GRAWITZ M. (1993),
cité par Georges William DJAMEN NOUKOUE (2008) est « une
proposition de réponse à une question posée ». Ce
sont donc des thèses préalables que le chercheur émet en
fonction des observations empiriques qu'il a faites. En tant que tel, elle
appelle à vérification à travers expérimentation et
analyse. Par souci de méthode, nous hiérarchiserons nos
hypothèses en hypothèse générale et les
hypothèses Secondaires.
Et pour le professeur Marc-André Tremblay7(*) (1968), l'hypothèse est
l'énoncé de relations plausibles entre une série de
phénomènes observés ou de faits imaginés. Ainsi,
elle peut être une invention de l'esprit ou une conception provisoire de
la réalité.
Quant à nous, l'hypothèse est une forme de
réponse avancée avant l'étude approfondie pour en affirmer
ou en infirmer après une vérification scientifique.
Nous savons que la covid-19 demande à ce que les
malades puissent être mis en quarantaine, mais il n'y a pas que eux,
puisque les soignants commis à la riposte doivent être mis dans la
même condition afin d'éviter d'éventuelles contamination et
cela pourrait être un facteur de stress lié à la
tâche à cause du risque pris. Et cette même situation exige
à être loin de ses proches, être exposé à une
éventuelle contamination même à travers ses collaborateurs
peuvent être facteur de stress psychosocial ; travailler avec tant
des protections (masques chirurgicaux, gants fertiles, avoir plus d'un
mètre de distance, etc.) peut être facteur de stress lié
à l'environnement technique et physique ; tant des changements de
conditions de travail qui ont changé chez les soignants sans qu'ils
aillent vraiment le temps de subir une formation pourrait être un facteur
de stress lié à l'organisation du travail ; et sachant que
la Covid19 est passagère, elle ne rassure pas un travail de longue
durée d'où l'incertitude des soignants concernant leur avenir est
ceci serait un facteur de stress lié à l'environnement
socioéconomique de l'entreprise ; et malgré tout cela, les
soignants appliquent des stratégies d'ajustement afin de s'accommoder
à cette situation. C'est pourquoi nous émettons les
hypothèses selon lesquelles les agents (soignants) commis à la
riposte de la covid-19 à Lubumbashi, souffriraient d'un stress au
travail et/ou du burn-out mais utilisent plus la stratégie de coping du
contrôle afin de s'adapter au travail.
0.3 Choix et
intérêt de la recherche
0.3.1 Choix du sujet
La crise sanitaire liée à la pandémie de
la Covid19 nous concerne tous, et nous devons chacun, en ce qui le concerne,
apporter notre pierre à l'édifice pour faire face à elle.
Nous nous sommes intéressés à la santé mentale des
soignants parce que ce sont eux qui sont aux premiers aux premiers rangs pour
contrer cette épidémie qui ravage le monde. Il sera donc question
de découvrir les facteurs qui créent le stress et le burn-out
chez les soignants, ainsi que les stratégies d'adaptation qu'ils
emploient pour faire face à ces deux maux.
0.3.2 Intérêt de la recherche
Nous élargissons notre intérêt sur quatre
points à savoir : intérêt académique,
intérêt social, intérêt personnel et
intérêt institutionnel.
0.3.2.1 Intérêt
scientifique
Par notre travail, nous ajoutons un plus dans le domaine
scientifique, et cela permettra aux autres chercheurs de pouvoir nous lire afin
d'apporter des critiques, ou de se référencer à nous car
le stress d'une manière générale est un vaste champ de
recherche pour les psychologues et autres chercheurs en matière de
santé mentale ou santé au travail.
0.3.2.2 Intérêt social
Cette crise étant une pandémie, elle touche
toutes les couches de la population mondiale, notre travail fera comprendre
à la société que les soignants souffrent au-delà
même de la Covid19, même s'ils y mettent leurs coeurs, leurs
santé mentale peut se détériorer dû au stress au
travail qui peut mener au burn-out.
0.3.2.3 Intérêt personnel
Ce travail nous intéresse car nous voulons contribuer
notre pierre à l'édifice dans le monde scientifique en
identifiant les facteurs de stress chez les soignants et les stratégies
d'adaptation qu'ils utilisent pour y faire face.o
0.3.2.4 Intérêt
institutionnel
Cette étude aidera le centre de riposte à la
Covid-19 à Lubumbashi particulièrement, et tous les autres
centres de riposte à la Covid-19 de notre grand et beau Pays, la
République Démocratique du Congo en général, pour
la valeur qu'elle donne à la santé mentale au travail des
soignants commis à la riposte afin que les gestionnaires de ces centres
puissent comprendre que l'amélioration des conditions de travail, la
considération et l'autonomie dans le travail équilibrent la
santé au travail et évitent ainsi de créer un stress au
travail qui pourrait emmener au Syndrome de l'Epuisement Professionnel ou le
Burn-Out.
0.4 Objectifs de la
recherche
Pour notre travail, nous nous sommes assigné les
objectifs qui suivent :
· Découvrir la présence le stress et le
Burn-out chez les agents de la riposte à la Covid19 à
Lubumbashi ;
· Découvrir les stratégies d'adaptation ou
le coping que les agents utilisent le plus pour faire face aux stress ou au
burn-out ;
· Proposer un modèle de burnout.
0.5
Délimitation de l'étude
Notre travail a pour champ d'investigation le centre de
riposte à la Covid-19 de Lubumbashi. Il se déroule durant la
période allant de février 2021 au mois de juin de la même
année. Cette recherche est du domaine de la Psychologie du Travail et
des Organisations, et aborde les aspects liés au stress
professionnel.
0.6 Méthode et
techniques utilisées
Afin d'atteindre les objectifs nous assignés, nous
allons recourir à la méthode de cas et aux techniques de
questionnaire, d'observation et celle d'entretien pour collecter les
données.
0.7 Structure de
l'étude
En dehors de l'introduction générale et la
conclusion générale, ce travail comprendra trois chapitres
à savoir :
_ Le premier chapitre intitulé
« Considération théorique », où nous
allons définir les concepts de base de notre travail, énoncer
quelques bases théoriques et présenter quelques études
antérieures
_ Le deuxième chapitre
intitulé « Considérations
méthodologique », où il sera question de décrire
notre champ d'investigation, la population, la méthode et les techniques
d'investigation ainsi que les difficultés rencontrées.
_ Et enfin le troisième chapitre intitulé
« Résultats de la recherche », où nous allons
présenter les données récoltées, les analyser, les
interpréter et les discuter. Nous apporterons aussi la contribution
qu'apporte notre recherche.
Chapitre Premier
Considérations
Théoriques
Dans ce chapitre, il sera question de définir les mots
clés de notre rapport de recherche qui sont : le stress, le
burn-out, l'adaptation et l'adaptabilité, le coping, le bien-être
au travail, le corps médical et la Covid-19 ; ensuite nous
présenterons diverses théories relatives à l'objet de
notre étude pour enfin chuter sur la présentation des
études antérieures.
1.1 Définitions
de concepts
1.1.1 Le stress
Le mot stress vient de l'anglais
« Distress »qui signifie
« Affliction ». Il est emprunté de l'ancien
français « Destrece » (détresse), de
la base latine Stringere qui signifie
« étreindre » d'où l'idée de
resserrement. (Manoukian, 2009)
Hans Selye (1920), Père du concept Stress,
définit le stress comme « une contrainte
non-spécifique sur le corps causée par le des
irrégularités dans son fonctionnement normal
(non-spécifique car n'importe quelle maladie peut causer cette
contrainte. Ce stress résulte en une sécrétion
d'hormones. » Il ajoute en disant que c'est le Syndrome
Général d'Adaptation, c'est-à-dire, les
réactions à court et à long-terme de notre corps face au
stress.
A. Manoukian (2009) définit le stress comme
« la réponse de l'organisme en vue de s'adapter à
toute demande de son environnement »
Mac Grath cité par Truchot8(*), voit dans le stress
« un déséquilibre substantiel (perçu) entre
les exigences et les capacités de réponse ».
Le stress serait le résultat d'une perception donc
d'une donnée très subjective. C'est cette approche qui est
reprise par Lazarus et Folkman9(*) qui insistent sur « la relation
particulière entre la personne et son environnement qui est
évalué par la personne comme étant éreintante ou
excédant ses ressources et mettant en danger son
bien-être ».
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), (Chef
d'entreprise (changez le monde), 2021) : « le stress au
travail est l'ensemble de réactions que peuvent avoir des
employés lorsqu'ils sont confrontés à des exigences et
à des pressions professionnelles qui ne correspondent pas à leur
capacités ni à leurs connaissances, entrainant une remise en
cause de leur aptitude à pouvoir faire face à ces situations, le
stress au travail est avant tout perçu comme un facteur négatif
de la productivité d'un salarié ».
Pour l'Institut National de Recherche et
Sécurité10(*) de la France (Santé et risque au travail,
2021) , on parle de stress au travail quand une personne ressent un
déséquilibre entre ce qu'on lui demande de faire dans le cadre
professionnel et les ressources dont elle dispose.
Quant à nous, le stress est une réaction de
l'organisme en vue d'équilibrer la situation mentale de l'homme à
son environnement, et le stress au travail est une réaction d'un
employé face aux faits nouveaux auxquels il doit appliquer face à
des nouveaux facteurs sans appréhender les conséquences que
peuvent causer ces faits nouveaux.
1.1.2 Le burn-out
En anglais, burnout signifie « s'user »,
« s'épuiser », « craquer en raison d'une
demande excessives d'énergie, de ressource, de
force ».11(*)
N. Frémont (2013)12(*) définit le burnout comme étant
« globalement, successivement, le résultat d'un
déséquilibre entre les ressources disponibles de la personne, ses
valeurs, ses attentes et les exigences qui ne lui rendent rien (ou si peu) en
retour de l'investissement professionnel ».
Bradley (1969), cité par A. Manoukian (2009),
définit le stress comme « un stress spécifiquement
lié au travail ».
Notons que le burnout est traduit en français par le
« Syndrome de l'épuisement professionnel » et le
terme qui l'explique en japonais est le « Karoshi » qu'on
peut traduire en français par la « Mort par la fatigue du
travail » (Frémont, 2013).
Canoui et Mauranges, cités par A Manoukian (2009), ont
retenu la définition de Bédard et Duquette (1998) pour qui
« l'épuisement professionnel est une expérience
psychique négative vécue par un individu, qui est liée au
stress émotionnel et chronique causé par le travail ayant pour
but d'aider les gens ».
Pour C. Maslach (1982)13(*), le burnout relève d'une incapacité
d'adaptation à un niveau de stress émotionnel. Pour elle, le
burnout est « un syndrome d'épuisement émotionnel,
de dépersonnalisation et de perte du sentiment d'efficacité
personnelle, susceptible de survenir chez des sujets travaillant, de quelque
façon que ce soit, avec d'autres êtres humains. Il s'agit d'une
réaction à la charge émotionnelle chronique naissant
lorsque l'on s'occupe durablement d'autres personnes, en particulier
lorsqu'elles sont dans le besoin ou ont des problèmes ».
Pour Pezet-Langerin (1993,2002) (Brangier, Lancry, &
Louche, 2004), le burnout « s'agirait d'un syndrome se
manifestant de façon physique, physiologique, attitudinale et
comportementale. D'une certaine façon, on peut considérer qu'il
s'agit d'une issue négative du stress lorsque toutes les
stratégies d'adaptation ont échoué et qu'il s'apparente au
tableau clinique dépressif ».
Selon Shirom (2003) cité par Lemoine et Masclet(2007),
définit le burnout comme « une réaction affective
au stresspermanant dont le noyau central est la diminution graduelle, avec le
temps, des ressources énergétiques individuelles, qui comprennent
l'expression de l'épuisement émotionnel, de la fatigue physique
et de la lassitude cognitive ».
Pour Shaufeli (2001)cité par Pezet-Langerin
(2014)14(*),
définit le burnout comme « un état
d'épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte
d'un investissement prolongé dans des situations de travail
émotionnelle et exigeantes ».
Quant à nous, nous définissons le burnout comme
un épuisement physique, mental et émotionnel issu d'un manque
d'adaptation aux conditions de travail.
1.1.3 Adaptation
Le dictionnaire intitulé les 500 mots de la Psychologie
(2014) (Camilo, Nathalie, Nicolas, Alain, & Stéphane) définit
l'adaptation comme étant « un processus de transformation
physique ou psychologique de l'individu en fonction du milieu qui, en
règle générale, produit un accroissement des
échanges entre le milieu et l'individu. Selon le point de vue
adopté, cette variation doit être favorable soit à la
conservation de l'individu (adaptation biologique), soit aux exigences du monde
physique et social (adaptation au milieu), soit encore aux buts poursuivis par
le sujet (adaptation intentionnel) ». Il ajoute en disant que
l'adaptation est souvent conçue comme relevant d'un compromis entre ces
trois contraintes.
R. Granger (2020), définit plutôt la
faculté d'adaptation ou l'adaptabilité comme
« l'aisance d'un individu à évoluer en fonction du
contexte, des évènements ou d'un besoin sans se laisser
conditionner ou influencer, en restructurant ses propres croyances, modes de
fonctionnement et pensées et autres automatismes habituels ».
Comme pouvait le dire S. Hawking, l'intelligence est la
capacité de s'adapter à des situations nouvelles, alors nous,
nous définissons l'adaptation comme une partie intégrante de
l'intelligence qui permet à l'homme de trouver une stabilité dans
son environnement.
1.1.4 Stratégies d'adaptation ou
coping
Appelé aussi stratégies spontanées
d'adaptation ou stratégie défensive (Manoukian, 2009), ou encore
stratégies d'ajustement au stress (Frémont, 2013), le terme
consacré est « coping », de l'anglais
« to cope » qui est traduit en français par
faire face.
Lazarus (1975) et Folkman (1984a, page 141), cité par
N. Fremont (2013), définissent le coping comme
« l'ensemble des efforts cognitifs et comportementaux,
constamment changeant, (déployés) pour gérer des exigences
interne et/ou externe qui sont évalué (par la personne) comme
consommant ou excédant ses ressources »
Pour Gibson et Brown (1992) (Brangier, Lancry, & Louche,
2004), le coping permet à faire face à l'adversité, et il
résulterait pour une bonne part des caractéristiques
dispositionnelles comme la solidité mentale, l'optimisme, le style
d'attribution causale.
Pour E. Brangier et al (2004), le coping est
« un processus actif, pouvant prendre différentes formes
qui sont une réponse, un comportement émis pour réduire la
tension provoquée par cette menace ».
Pierre Canais, dans sa thèse de 1996, définit le
coping comme « la manière de faire face en
possédant un lieu de contrôle permettant de protéger
certaines personnes (soignants) des effets du stress ».
Lazarus et Lannier (1978), cité par P. Zaweija et F.
Guarnieri (2013), désignent le coping comme « l'ensemble
de processus qu'un individu interpose entre lui et l'évènement
perçus comme menaçant ».
Pour A. Manoukian (2009), le coping est « la
capacité à réagir à une situation donnée
éprouvante et dépend donc, on s'en doute de la
personnalité (et ses multiples composants) de chacun, mais pas
uniquement. La réalité des situations de et la perception qui en
découle, associée à une évaluation personnelle
plutôt spontanée des faits, induisent une attitude
spécifique ».
Et enfin, nous, nous définissons le coping comme
étant une stratégie cognitive ou comportementale, permettant
à l'individu d'appliquer un système d'adaptation afin de faire
face aux agents stresseurs.
1.1.5 Le bien-être au travail
N. Fremont (2013), émet deux traditions concernant le
concept bien-être, qui sont le bien-être hédonique et le
bien être eudémonique.
Selon la conception hédonique, il comprendrait, selon
Diener (1984), Diener, Suh, Lucas et Smith (1999) et Westerhof & Keyer
(2010), tous cités par N. Fremont (2013), des évolutions de la
vie en général en termes émotionnels (c'est-à-dire
la satisfaction de la vie), la présence d'affectivité positive et
l'absence d'affectivité négative.
Selon la conception eudémonique, une définition
plus large prend en compte six éléments qui constituent le
bien-être psychologique (Ruff, 1889 ; Ruff & Keyer, 1995)
(Frémont, 2013) : l'acceptation de soi, c'est-à-dire une
attitude positive et acceptable de soi dans le passé et dans le
présent, un but dans la vie, de l'autonomie, des relations positives
avec les autres, une maîtrise de l'environnement, une croissance
personnelle.
En bref, le bien-être hédonique associé
aux aspects psychologiques et sociétaux du bien-être
eudémonique constituerait la définition de la santé
mentale positive. (Keyer, 2005,2006).
Pour le site internet Chef d'entreprise15(*), le terme bien-être est
souvent confondu avec la santé des travailleurs, le sentiment de
bien-être au travail est un état d'esprit global et subjectif. Il
peut être impacté par une multitude de facteurs. Pour ce site, ce
que l'on nomme « bien-être au travail » correspond
« à l'ensemble des facteurs plus au moins identifiables
susceptibles d'influer sur la qualité de des employés sur le lien
de travail. La sécurité et l'hygiène des locaux, la
protection de la santé des salariés, l'impact physique ou
psychosociale des tâches effectuées, l'ergonomie de l'espace de
travail, etc. »
Pour l'Organisation Mondiale de la Santé16(*), le bien-être est
« un état d'esprit caractérisé par une
harmonie satisfaisante entre d'un côté les aptitudes, les besoins
et les aspirations du travailleur et de l'autre côté, les
contraintes et les possibilités du milieu de travail »
Pour l'Institut Nationale de Recherche et
Sécurité17(*), la notion du bien-être est
« un concept englobant de portée plus large que les
notions de santé physique et mental. Elle fait référence,
à un sentiment général de satisfaction et
d'épanouissement dans let par le travail qui dépasse l'absence
d'atteinte à la santé. Le bien-être met l'accent sur la
perception personnelle et collective des situations et des contraintes de la
sphère professionnelle le sens de ces réalités a, pour
chacun, des conséquences physiques, psychologiques, émotionnelles
et psychosociales et se traduit par un certain niveau d'efficacité pour
l'entreprise ».
Quant à nous, le bien-être est un ressenti
agréable et subjectif, qu'a un employé ou un travailleur,
à travers l'environnement du travail, les relations qu'il entretien avec
ces collègues et qui ne lui causent pas de stress.
1.1.6 Le corps médical
Dans notre travail, le terme corps médical
désigne le métier de médecin et d'infirmier.
Le médecin est un professionnel de la santé,
titulaire d'un diplôme de docteur en médecine. Il soigne selon ses
spécialisations les maladies, pathologies et blessures.
Selon le code français de la santé publique, est
considéré comme exerçant la profession d'infirmier ou
d'infirmière toute personne qui donne habituellement des soins
infirmiers sur prescriptionou conseil médical, ou en application du
rôle propre qui lui est dévolu.
1.1.7 La covid-19
La maladie à coronavirus 2019 ou la covid-19 (acronyme
anglais de « coronavirus disease 2019 », est une
maladie infectieuse émergente de type zoonose virale causée parla
souche de coronavirus SARS-Cov-2. Les symptômes les plus fréquents
sont la fièvre, la toux, la fatigue et la gêne respiratoire. Dans
les formes les plus graves, l'apparition d'un syndrome de détresse
respiratoire aigüe peut entrainer la mort, notamment chez les personnes
les plus fragiles du fait de leur âge ou encore de comorbidités.
Une autre complication mortelle, est une réponse exacerbée du
système immunitaire inné.
1.2 Les bases
théoriques
1.2.1 Typologies de stress
La sévérité du stress varie en fonction
de la fréquence et de l'intensité. Il faut savoir qu'il y a trois
différents stress (Brasey & Grobéty, 2017). Nicolas Meylan
psychologue et enseignant à la HEP de Lausanne (Brasey &
Grobéty, 2017), Pour ce faire, il reprend la courbe de 10 performances
développées par les psychologues Robert Yerkes et John Dilligham
Dodson en 1908 que nous pouvons observer ci-dessous.
Figure 1 La courbe de performance en situation de
stress d'après Yerkes et Dodson (1908).18(*)
Premièrement, il y a le bon stress qui permet à
l'individu de se dépasser, de relever des défis, de faire des
performances, d'évoluer et de se remettre en question. C'est un stress
positif et stimulant. Deuxièmement, nous trouvons le stress neutre qui
est ni positif, ni négatif. L'individu est indifférent à
ce stress. Troisièmement, il y a le mauvais stress qui induit de
l'incertitude, un sentiment d'échec et qui peut même aller
jusqu'à déclencher des contreperformances. Ce troisième
stress est perçu comme usant et peut être une réponse aux
exigences trop élevées. Trop de stress ou le mauvais stress
entraîne une perte d'énergie, une fatigue et un épuisement.
Il faut être conscient qu'à long terme ou en fonction de la
fréquence et de l'intensité le stress est usant. En effet, dans
un premier temps, le corps réagit à une alarme. Il mobilise ses
forces pour se défendre. Au début un réel plaisir
accompagne les tâches à réaliser mais petit à petit
la surchauffe se fait ressentir. Les premiers symptômes de type maux de
tête et irritabilité apparaissent. La deuxième phase, est
une phase de résistance 11 où le corps s'adapte à l'agent
stressant, l'individu travaille avec acharnement, le travail occupe une place
toujours plus grande et la famille est peu à peu
délaissée. L'individu continue de travailler sans relâche
mais les efforts sont de moins en moins reconnus. L'individu commence à
perdre espoir, il est fatigué et déçu. Les troubles du
sommeil deviennent chroniques et d'autres pathologies telles que
l'hypertension, l'eczéma ou les infections apparaissent. Ceci correspond
à la troisième phase de rupture. Finalement si le stress
continue, nous entrons dans une quatrième phase d'épuisement dans
laquelle le sujet n'a plus les ressources pour faire face. Il est
épuisé émotionnellement, physiquement, psychiquement et
n'est plus en mesure de travailler. (Rens, 2016). Ce cycle infernal de la phase
d'alarme à l'effondrement est le Syndrome Général
d'Adaptation. (Modèle de Selye, 1956)1. Le stress apparaît en
réponse aux exigences qui peuvent paraître trop
élevées, trop fortes ou démesurées pour certaines
personnes.
1.2.2 Facteurs du stress au travail
Selon Cooper (1995) (Frémont, 2013), les facteurs de
stress professionnel sont répartis en plusieurs catégories. Les
composantes d'une situation de travail peuvent générer une
tension ou un état de stress. Ces facteurs sont :
1.2.2.1 Facteurs
liés à la tâche
C'est-à-dire au contenu même du travail à
effectuer : fortes exigences quantitatives `charge de travail, rendement,
pression temporelle, masse d'information à traiter,...), fortes
exigences qualitatives (précision, qualité, vigilance, ...)
caractéristique de la tâche (fragmentation,
répétition,...), risques inhérents à
l'exécution même de la tâche, aménagement du temps de
travail, condition de travail, etc.
1.2.2.2 Facteurs
de stress liés à l'organisation du travail
Ce sont l'absence de contrôle sur la répartition
et planification des tâches dans l'entreprise, l'imprécision des
missions confiées (« Qu'attend-on de moi ? Comment
dois-je m'y prendre ? Sur quelle base serais-je
évalué(e) ?) Les contradictions entre les exigences du poste
(comment faire vite et bien ? Qui dois-je satisfaire : le client ou
le respect de quotas ?), l'inadaptation des horaires au travail aux
rythmes biologiques, à la vie sociale et familiale, l'interface
foyer/travail (incompatibilité et/ou concurrence entre rôle
familiale et rôle professionnel (les nouveaux modes d'organisation (flux,
tendu, polyvalence,...), l'instabilité des contrats de travail (contrat
précaire, sous-traitance,...), le développement de la
carrière (début de carrière, absence de promotion et
débouchés, mobilité professionnelle, licenciement,
etc.)
1.2.2.3 Facteurs
psychosociaux
C'est-à-dire liés aux relations de
travail : le manque d'aide de la part des collègues et/ou des
supérieurs hiérarchiques, le management peu participatif,
autoritaire, déficient,..., l'absence de reconnaissance du travail
accompli, harcèlement moral, l'excès ou l'absence de
responsabilités, la structure et le climat organisationnel incluant sont
des conflits ou ambiguïté de rôle.
1.2.2.4 Facteurs
liés à l'environnement physique et technique
Tels que des nuisances physiques au poste de travail (bruit,
chaleur, humidité, lumière,...) ainsi que qu'une mauvaise
conception des lieux et/ou des postes de travail (manque d'espace,
éclairage, etc.)
1.2.2.5 Facteurs
liés à l'environnement socio-économique de
l'entreprise
Tels que la surenchère à la
compétitivité sur le plan national ou international, la mauvaise
santé économique de l'entreprise ou l'incertitude sur son
avenir.
1.2.3 Différentes théories
sur le modèle de stress au travail
1.2.3.1 Le
modèle de Selye
Hans Selye a élaboré une théorie sur le
Syndrome Général d'adaptation (Chazot, 2012).
Cette théorie comprend trois phases majeures qui
sont :
1. La phase d'alarme : c'est la phase de
mobilisation des ressources hormonales. On constate durant cette phase que le
niveau de stress descend sous le niveau normal, tout simplement car l'organisme
réagit à l'agent stressant et va préparer une
réponse psychomotrice comme par exemple la fuite ou le combat. L'agent
stressant peut être de tout type (objet, personne, animal,
événement, etc.), il va demander à la personne de
s'adapter à cet événement, ce qui va le fragiliser et le
rendre vulnérable.
Durant cette première phase, la personne est
particulièrement exposée, mais une réponse de l'organisme
va lui permettre de reprendre le dessus, ce qui nous emmène à la
deuxième phase.
2. Phase d'adaptation ou de résistance au
stress : durant cette phase, les résistances de la personne
vont passer largement au-dessus du seuil normal, c'est un
phénomène de compensation. L'individu résiste à
l'agent stressant, cette phase va dépendre de la durée
d'exposition à l'agent stressant ainsi que la capacité
individuelle de résistance.
La personne qui reste dans cette phase maîtrise son
sujet mais perd de l'énergie, ce qui contribue à l'usure de
l'organisme (et emmène à la troisième phase)
3. Phase de l'épuisement : il s'agit du
moment à partir duquel les ressources biologiques et psychologiques
deviennent insuffisantes. Le niveau de résistance de l'individu tombe
inexorablement sous le seuil normal. Cette phase à lieu lorsque l'agent
stressant persiste dans sa durée ainsi que par son intensité et
que la personne s'obstine à y faire face. L'individu doit puiser dans
ses réserves profondes pour y faire face et s'en suit des dommages
irréparables tel que la dépression ou différentes maladies
psychosomatiques ; cette étape peut conduire jusqu'à la mort
à partir du moment où toutes les réserves sont
épuisées.
Cette théorie reste critiquable, carrelle suppose une
réponse à un stimulus précis et ne prend pas en compte les
éléments relatifs aux relations entre les individus
eux-mêmes. Ce modèle est plus adapté à une vision du
travail dans laquelle, la souffrance est avant tout physique. Aujourd'hui les
choses sont différentes et nous sommes dans une souffrance psychologique
qu'une souffrance physique.
PHASE D'ADAPTATION OU DE RESISTANCE AU
STRESS
PHASE D'ALARME
PHASE D'EPUISEMENT
NIVEAU NORMAL DE RESISTANCE DE L'ORGANISME
|||
?
|
Figure 2Modèle de Selye (L. Chazot,
2012)
1.2.3.2 Le
modèle de Karasek
Ce modèle dit de la « tension au
travail », nommé encore « modèle
exigences-contrôle », conceptualise donc les effets du travail
sur la santé à partir de deux variables essentielles, les
exigences (job demands) et la latitude décisionnelle. (Truchot,
2010)
Karasek définit l'exigence comme « les
stresseurs psychologiques liés aux tâches inattendues et les
stresseurs provenant des conflits personnels au travail ».
Tandis que la latitude décisionnelle renvoie à
« l'autonomie décisionnelle, c'est-à-dire, dans
quelle mesure l'individu peut prendre des décisions de façon
autonome, et à l'utilisation des compétences,
c'est-à-dire, dans quelle mesure l'individu peut utiliser ses
compétences ».
DEMANDES PSYCHOLOGIQUE
TRAVAIL DYNAMIQUE
TRAVAIL SURCHARGE
TRAVAIL DETENDU
TRAVAIL PASSIF
ELEVEE
FAIBLE
ELEVEE
FAIBLE
LATITUDE DECISIONNELLE
Figure 3 Modèle de
Karasek (1979 (Frémont, 2013))
La situation exposant le plus au stress est celle qui combine
à la fois une demande psychologique élevée et une faible
latitude décisionnelle.
1.2.3.3 Le
modèle transactionnel du stress (Lazarus & Folkman, 1975, 1984)
Ce modèle est présenté par N.
Frémont en 2013, dans la conception transactionnelle. Ce modèle
aborde l'intensité du stress comme le produit entre la
réalité « objective » et la perception qu'en
a l'individu. Cette perception est déterminée par l'écart
entre une « évaluation primaire » et une
« évolution secondaire ». Un consensus existe sur le
fait que le stress implique nécessairement un sujet actif, qui
réagit, en fonction de sa subjectivité, face à son
environnement de travail et aux événements majeurs et quotidien
de sa vie professionnelle. La personne ressent du stress lorsqu'elle
perçoit un déséquilibre entre les contraintes
imposées par son environnement et ses ressources pour y faire face. Ce
modèle met l'accent sur les processus d'évaluation de la
situation, c'est-à-dire sur l'activité mentale (cognitive) de la
personne en situation de stress. L'évaluation primaire permet à
l'individu d'identifier la situation stressante et d'en évaluer les
caractéristiques (gravité, risque, ambiguïté, etc.)
et l'évaluation secondaire va lui permettre de déterminer ses
ressources pour faire face à la situation (contrôle perçu,
soutien social perçu). Le burnout apparaît lorsque les ressources
ne peuvent plus faire face aux contraintes. Un stress continu chronique peut
donc générer un burnout.
Ce modèle se donne explicitement comme objectif :
la compréhension et l'explication des conduites d'ajustement (coping)
dans la situation stressante ou problématique en se centrant sur les
processus psychologiques (cognito-émotionnels).
EVALUATION
PRIMAIRE (stress perçu)
|
SECONDAIRE (contrôle perçu)
|
La situation comporte-t-elle un enjeu pour moi ?
Si oui, est-ce une perte, une menace, un défi ?
|
Que puis-je faire ?
M'est-il possible d'intervenir, de charger quelque chose
à la situation ? compte tenu de mes ressources
|
STRATEGIES D'ADAPTATION OU COPING
Centrées sur l'émotion
Centrées sur le problème
Figure 4Modèle transactionnel du stress de
Lazarus & Folkman (1975,1984) (Frémont, 2013)
L'évaluation est le processus cognitif au travers
duquel un événement est évalué au regard de l'enjeu
(évaluation primaire), des ressources de coping et des options
disponibles (évaluation secondaire).
Quant aux deux types de coping, nous y reviendrons dans le
point destiné à la typologie de coping.
1.2.4 Historique du burnout
N. Frémont (2013), montre que le mot
« burnout » est un terme emprunté au vocabulaire
aérospatial et électronique :
_Dans celui de l'aérospatial, il désigne le
risque d'échauffement brutal, voire de destruction d'une fusée,
provoquée par l'épuisement de son carburant.
_Dans celui de l'électronique, il signifie
« surcharge de tension », voire « grillage des
circuits ».
Le terme burnout qualifie l'état d'une bougie qui,
après avoir éclairé de longues heures, n'offre qu'une
flamme discrète et faible. Il implique donc l'idée de
« combustion interne » des professionnels, et, à
l'origine, particulièrement des soignants confrontés à la
souffrance de l'autre. Cette métaphore de la combustion est parfois
illustrée par l'image de l'incendie d'un immeuble qui aurait
brûlé totalement l'intérieur de l'habitation tout en
laissant intacte la façade.
L. Bernez (2016), raconte l'historique du burnout remonte
à 1969 et le colloque de Loretta Bradley (Professeure à
l'Université de Texas). Première référence au
stress lié au travail sous la définition et utilisation du
concept fut élaboré par Herbert Freudenberg. Parallèlement
en 1969, un employé japonais décède à 29 ans en
raison d'une surcharge au travail. Première manifestation du
« Karoshi », nom crée par trois
médecins japonais, Hosakawa, Tajiri et Uehata en 1982 signifiant
littéralement la « mort par le travail ».
En 1974, H. Freudenberg, psychiatre et psychothérapeute
américain, a découvert le burnout alors qu'il dirigeait un centre
de jour accueillant des toxicomanes à New York, clinique fonctionnant
avec des jeunes bénévoles qui, au bout d'un an
d'activités, présentaient des symptômes somatiques et
conclut dans son ouvrage « l'épuisement professionnel,
la brûlure interne » (1974, page 3) (Frémont,
2013) : « en tant que psychanalyste et praticien, je me suis
rendu compte que les gens sont parfois victimes d'incendie, tout comme les
immeubles. Sous la tension produite par la vie dans notre monde complexe, leurs
ressources internes en viennent à se consumer comme sous l'action des
flammes, ne laissant qu'un vide immense à l'intérieur même
si l'enveloppe externe semble plus au moins intacte ».
Plus tard, C. Maslach (1976, page 16-22) (Frémont,
2013), précisera que le burnout renvoie à « un
syndrome d'épuisement émotionnel et cynisme » qui
survient souvent chez les personnes impliquées dans un travail
d'accompagnement et d'aide, notamment le corps médical, les psychologues
et les intervenants sociaux, et qui ne reçoivent pas en retour, les
marques de reconnaissance équivalant à leur investissement.
Dans les années 80, apparaissent des recherches
empiriques plus systémiques, utilisant des questionnaires. Et C. Maslach
construirait l'instrument de mesure le plus souvent utilisé qui le
Maslach Burnout Inventory (MBI) que nous allons aussi utiliser dans
notre recherche pour détecter le burnout.
Actuellement le burnout a été décrit dans
plus de soixante métiers (Zaweija & Guarnieri, 2013) même si
les premières professions étudiées impliquaient
généralement un investissement émotionnel soutenu
(métiers de relation d'aide notamment), la mise en évidence du
burnout dans des occupations dépourvues de cet enjeu (étudiant en
musicologie par exemple) interpelle sur ce qui était jusque lors pour
condition nécessaire à l'apparition du burnout.
Ici-bas, un tableau identifiant les professions où a
été détecté le burnout d'après Burish
(Zaweija & Guarnieri, 2013)
Métiers de la santé humaine et
animale Médecins,
Chirurgiens
Chirurgiens-dentistes
Assistant(e)s dentaires
Sages-femmes
Professions paramédicales et para
vétérinaires
Ergothérapeutes
Intervenants en cellule de crise
Psychanalystes
Psychothérapeutes
Orthophonistes
Aidants familiaux ou professionnels d'enfants autistes
Infirmières libérales, hospitalières et
militaires
Cadres de santé
Soignants d'adultes handicapés
Étudiants et internes en médecine Pharmaciens
d'officine et hospitaliers Directeurs de clinique et d'hôpitaux
|
Enseignement
Formateurs d'adultes
Éducateurs
Professeurs des collèges et lycées Professeurs
des écoles
Étudiants
Entraîneurs sportifs et athlètes de haut niveau
Directeurs d'école, de collège et de centre de
réadaptation
Psychologues scolaires
Conseillers d'orientation
Bibliothécaire
|
Sécurité et justice
Contrôleurs aériens
Hôtesses de l'air
Policiers
Magistrats
Avocats
Pompiers
Personnel pénitentiaire
Personnels de probation
|
Administrations publiques et privées
Banquiers d'investissements
Investisseurs
Employés des établissements de crédit
Employés des services après-vente
Managers
Secrétaires
Employés des compagnies d'assurance Ingénieurs
Fonctionnaires administratifs
|
Travail social
Personnel des centres de désintoxication Assistants
sociaux
Familles d'accueil en village d'enfants Éducateurs
spécialisés
Travailleurs sociaux
|
Autres professions intellectuelles
Clergé (prêtres, pasteurs, rabbins) Journalistes,
reporters
Vie privée
Conjoints
Parents
Ménagères
Demandeurs d'emploi
|
Tableau 1 Activités
professionnelles où le burnout a été décrit par
Burish 2010
1.2.5 Les causes du burnout ou
antécédents
N. Frémont (2013) présente trois facteurs qui
interviennent dans l'épuisement professionnel qui sont :
l'organisation et le travail, les relations de travail, et l'individu.
1.2.5.1 L'organisation et le travail
Les causes organisationnelles sont relatives au contexte de
travail. Les causes liées au travail du burnout comportent les
caractéristiques du travail lui-même, les caractéristiques
associées aux rôles professionnels de l'activité de
travail.
Les facteurs d'épuisement concernant le contenu de
l'activité sont les horaires illimités, imprévisibles, la
monotonie, la standardisation, l'autorisation, etc. le processus majeur est ici
l'impossibilité pour le professionnel relevant du contexte de travail
sont les rôles contradictoires ou confus, les mutations technologiques,
économiques et politiques, le management par le stress ou la peur. Tous
les éléments participent au climat et à l'ambiance de
travail contribuent au burnout. Les styles managériaux jouent un
rôle essentiel dans le stress et le burnout sur le lieu de travail. Le
système de récompenses est très important dans la mesure
où les employés peuvent juger de l'équité et de la
loyauté de leur hiérarchie à leur égard. Ils
évaluent dans quelle mesure les récompenses sont liées
à la qualité des performances et de quelle façon elles
sont réparties parmi les salariés. Certaines professions sont
plus à risque que d'autre. Ce sont les professions à fortes
responsabilités, lorsque les objectifs sont difficiles, voire
impossibles à atteindre ou lorsque les moyens mis en oeuvre ne
permettent pas d'accomplir les tâches ou encore lorsqu'il y a
ambiguïté ou conflits de rôle.
1.2.5.2 les relations de travail
Elles constituent un critère déterminant dans
l'apparition du burnout. Des relations difficiles avec ses collègues, un
manque de collégialité, des conflits permanents au sein d'une
équipe, favorisent l'apparition du burnout chez l'individu.
Au sein des relations de travail se trouvent les sources de
soutien qui représentent également la perception de soutien de la
part des collègues ou de toute autre personne de l'environnement au
travail. Ces sources de soutien sont fondamentales et favorisent la
santé mentale. Ainsi l'isolement, le manque de soutien, le conflit entre
vie professionnelle et vie familiale contribuent à l'épuisement.
1.2.5.3 l'individu ou les facteurs personnels
Les facteurs personnels incluent certains traits de la
personnalité qui s'avèrent propices au burnout. Certaines
personnes sont plus à risques que d'autres. Il en est ainsi des
personnalités ayant des idéaux de performance de réussite
élevés, des individus liant l'estime de soi à leurs
performances professionnelles, de ceux qui n'ont pas d'autre centre
d'intérêt que le travail et qui s'y réfugient en fuyant les
autres domaines d'épanouissement. Les caractéristiques
individuelles agissent bien évidemment sur la capacité à
faire face à des exigences professionnelles en termes de ressources que
l'individu tente de mobiliser.
En outre, A. Manoukian présente deux facteurs
potentiels d'influence du burnout chez les soignants qui sont les facteurs
sociologique où le monde change ou la macro causes et le travail
contingents au travail du soignant. Et en dehors de trois facteurs cités
par N. Frémont, l'ANACT identifie un quatrième facteur qui est le
changement très fréquent.
1.2.6 Symptomatologie du burnout
Schaufeli & Enzmann (1998) ont dénombré,
dans la littérature, plus de cent trente symptômes du burnout,
souvent identifié au cours d'études mal contrôlées.
La distinction des symptômes et des conséquences étant
délicate, il semble préférable d'utiliser le terme de
« manifestation ».
La typologie de ces manifestations s'inspire habituellement de
la classification en cinq catégories proposées par Cordes et
Daugherty, qui distinguent manifestation physiques, émotionnelles,
interpersonnelles, attitudinales er comportementales. Schaufeli & Enzmann
identifient pour leur part des symptômes affectifs, cognitifs, physiques,
comportementaux et motivationnels, s'exprimant à chaque fois à
des niveaux individuel, interpersonnel et organisationnel. Truchot quant
à lui distingue deux grandes familles de manifestations (Truchot, 2004,
page 28-32). :
_Les manifestations physiques et émotionnelles
regroupent fatigue chronique ne cédant pas au repos, troubles de
sommeil, douleurs musculo-squelettiques, trouble gastro-intestinaux,
transpiration, angoisse, affaiblissement des défenses immunitaires
rendant le sujet plus vulnérable aux infections virales (grippe, rhume,
etc.)pour les plus bénignes), mais aussi tachycardie,
hypercholestérolémie, hypertriglycéridémie, hyper
uricémie, hypercortisolémie, altérations physiologiques
où l'on retrouvera facilement celles provoquées par le syndrome
général d'adaptation (stress) de Selye (Selye, 1936) ;
_Les manifestations interpersonnelles, attitudinales et
comportementales : mauvaise hygiène de vie, moindre pratique sportive
(mais la phase initiale peut au contraire donner lieu à une grande
activité sportive, avec des sports parfois dangereux), addictions
(tabac, alcool, café, tranquillisants), moindre tolérance
à la frustration, irritabilité, agressivité, baisse de
l'estime de soi, tristesse, anxiété, sentiment d'impuissance,
désengagement professionnel, détérioration des relations
interpersonnelles (conjoint, collègues, patients, clients, etc.)...
Au final, la symptomatologie potentielle du burnout peut
être répartie en 7 grandes catégories (tableau 2) (Burisch,
2010, p. 25-26).
1. Symptômes d'alerte de la phase initialea)
consommation énergétique excessive
- hyperactivité
- heures supplémentaires volontaires et non
payées
- sentiment d'être indispensable
- sentiment de ne pas avoir le temps
- déni des échecs et des déceptions
- limitation des relations sociales aux seuls clients ou
usagers
b) épuisement
- impossibilité de s'arrêter, de marquer une
coupure
- manque d'énergie
- sommeil non réparateur
- élévation du risque d'accident
|
4. Démobilisation
a) diminution de l'efficacité
cognitive
- troubles de la concentration et de la mémoire
- inaptitude aux tâches complexes
- inexactitude
- désorganisation
- indécision
b) démotivation
- perte de la capacité d'initiative
- perte de productivité
- grève du zèle
c) perte de créativité
- moindre fantaisie
- moindre flexibilité
d) dédifférenciation
- manichéisme
- résistance au changement de toute nature
|
2. Réduction de l'engagement
a) envers les clients, patients, usagers,
etc. - désillusionnement
- perte des sentiments positifs à l'égard des
clients
- prise de distance évitement des relations avec les
clients et/ou les collègues
- troubles de l'attention au contact des clients -
substitution de la relation d'aide par une relation de surveillance et de
contrôle
- imputation des problèmes aux clients
- meilleure acceptation de moyens de contrôle comme les
tranquillisants ou les punitions
- catalogage des clients en stéréotypes
- utilisation plus fréquente du jargon professionnel
- déshumanisation
b) envers autrui en général
- incapacité de donner
- froideur
- perte d'empathie
- incompréhension
- difficultés à écouter
- cynisme
c) envers le travail
- perte de l'idéalisme
- désillusionnement
- disposition négative vis-à-vis du travail
- réticence et ras-le-bol
- perte de l'envie d'aller au travail
- surveillance constante de l'heure
- fantasmes d'évasion
- rêveries diurnes
- multiplication des pauses
- heures d'arrivée retardées
- heures de départ avancées
- absentéisme
- importance donnée au temps libre, renaissance durant
le week-end
- importance accrue donnée aux conditions de travail
matérielles
d) relèvement des exigences
- recentrage sur ses exigences propres
- impression d'un manque de reconnaissance - impression
d'être exploité
- jalousie
- problèmes familiaux
- conflits avec ses enfants
|
5. Superficialité
a) de la vie émotionnelle
- superficialité des réactions
émotionnelles
- indifférence
b) de la vie sociale
- amoindrissement de la sympathie ressentie ou
exagération du lien à certaines personnes - évitement des
contacts informels
- recherche de contacts plus intéressants
- évitement des conversations relatives à son
propre travail
- excentricité
- recentrage de la préoccupation sur soi-même
- solitude
c) de la vie spirituelle
- abandon des hobbies
- désintérêt
- ennui
|
3. Réactions émotionnelles- Rejet de la
faute
a) dépression
_sentiment de culpabilité
- affaiblissement de l'amour-propre
- sentiment d'insuffisance
- pensées vagabondes
- apitoiement sur soi
- perte du sens de l'humour
- peur, angoisse, nervosité diffuses
- labilité thymique
- instabilité émotionnelle
- amertume
- émoussement, impression de vacuité
- impression de faiblesse
- envies de pleurer
- agitation
- sentiment de désespoir, d'impuissance
- pessimisme, fatalisme
- apathie
- idées suicidaires
b) agressivité
- imputation de la situation aux autres et au «
système »
- reproches adressés à autrui
- minimisation de sa propre part
- impatience
- humeur maussade
- intolérance
- inaptitude au compromis
- irritabilité
- négativité
- colère et ressentiment
- disposition défensive voire paranoïde
- méfiance
- conflits fréquents avec autrui
|
6. Réactions psychosomatiques
- affaiblissement immunitaire
- troubles du sommeil
- cauchemars
- troubles sexuels
- rougissements
- palpitations
- sentiment d'oppression thoracique
- respiration courte
- accélération du pouls
- hypertension artérielle
- tensions musculaires
- mal de dos
- migraines
- tics
- dérèglements digestifs
- nausées
- ulcères gastroduodénaux
- prise ou perte de poids
- modification des habitudes alimentaires
- augmentation de la consommation d'alcool, de café, de
tabac ou d'autres drogues
|
|
7. Désespoir
- rapport négatif à la vie
- nihilisme, perte de sens
- idées suicidaires
- désespoir existentiel
|
Tableau 2 Symptomatologie du
burnout (Burisch, 2010, p. 25-26) (Zaweija & Guarnieri, 2013)
1.2.7 Les conséquences du burnout
chez les soignants
A. Manoukian distingue trois conséquences du burnout
chez les soignants qui sont : les conséquences individuelles pour
le soignant, les conséquences individuelles pour le patient et enfin les
conséquences institutionnelles.
1.2.7.1 Les conséquences individuelles pour les
soignants
Les conséquences individuelles s'étendent sur
quatre aspects qui sont : les conséquences émotionnelles,
les effets comportementaux, les effets physiques et les effets cognitifs.
a) Les conséquences émotionnelles :
_Emotions liées aux représentations du
travail : perte d'intérêt, démotivation,
découragement, insatisfaction dans le travail, absence d'espoir
d'amélioration ;
_ L'équilibre émotionnel : changement
d'humeur, labilité émotionnelle, irascibilité,
tristesse ;
_Affect dépressif : fatigue et lassitude
excessive, plaintes répétées, sentiment d'impuissance, de
culpabilité, de honte, anxiété et angoisse.
b) Les effets comportementaux
_Sous-catégories apparentée à
l'inefficacité de l'activité :ralentissement du rythme
d'activité, hyperactivité improductive, augmentation des
erreurs ;
_Relations de travail et relations sociales : manque de
flexibilité et d'adaptabilité, isolement, mise à distance
de soi et des autres, cynisme, arrogance, agressivité,
absentéisme, diminution des activités de loisir ;
_Addictions : tabagisme, alcoolisme et autres
toxicomanies, conduites alimentaires compulsives ;
_Accident du travail : les accidents et les
blessures ;
_Et enfin la démission : cette réaction de
sauvegarde du sujet en burnout est précédée
généralement d'une intention de démissionner. Cette
intention a été corrélée positivement avec le
degré de burnout.
c) Les effets physiques
On cite : les troubles de sommeil, les troubles
musculo-squelettique, les maladies cardio-vasculaire, les troubles de la
sexualité, la réduction des défenses immunitaires, les
plaintes somatiques et les douleurs diverses, les troubles digestifs, la
fatigue chronique...
d) Les conséquences cognitives
On cite : la perte du sens du travail et des objectifs,
développement des pensées rigides, baisse de performances
intellectuelles (diminution de la concentration, de la rapidité...),
difficulté d'apprentissage.
Soulignons que les effets négatifs du burnout se
manifestent tant sur le plan personnel (insatisfaction) que sur le plan
organisationnel (diminution de la performance).
1.2.7.2 Les conséquences individuelles pour le
patient
Les conséquences du burnout des soignants se
répercutent immédiatement sur le patient qui subit et oppose une
réaction de défense :
_La communication devient difficile, elle
s'appauvrit ;
_Des erreurs sont commises à son encontre ;
_Il subit des négligences. Des maltraitances peuvent
même lui être infligées ;
_Il subit l'agressivité et en renvoie ;
_Il a un sentiment global d'insatisfaction ;
_Ses besoins ne sont pas assouvis ;
_Il se replie sur lui-même.
1.2.7.3 Les conséquences institutionnelles
On cite : l'absentéisme, la démoralisation,
la désorganisation, les demandes de mutation plus fréquentes et
autres conséquences telles que : démission et recherche des
nouveaux soignants qu'il faudra former, consommation d'alcool ou des
médicaments sur le site, accident à gérer et remplacement
à organiser, conflits institutionnels, manque de coopération et
de solidarité en équipe et entre en services, insatisfaction
chronique du personnel.
1.2.8 Le modèle théorique
du burnout
1.2.8.1 Le
modèle de Freudenberg (1974)
Le modèle de Freudenberg (Zaweija & Guarnieri,
2013), fait d'un engagement excessif, répondant à une demande
trop intense, la cause du burnout désigné comme la
« maladie du battant ». Les salariés les plus
engagés sont aussi les plus exposés car, dictés par
l'idéalisme et la recherche de buts tels que la reconnaissance et la
gratitude, leurs attentes sont rapidement attaquées par la confrontation
à la réalité et la routine.
1.2.8.2 Le
modèle de Maslach (1996)
C. Maslach, Jackson & Leiter (1996) présentent le
modèle tridimensionnel du burnout avec comme composantes :
l'épuisement émotionnel, la dépersonnalisation et
l'échec d'accomplissement personnel.
L'épuisement émotionnel va se
caractériser par un sentiment de fatigue émotionnelle et physique
marquée par la hantise de devoir aller au travail, la
dépersonnalisation va représenter la dimension interpersonnelle
du « burnout » et renvoyer à des attitudes impersonnelles,
négatives, détachées, cyniques, méprisantes envers
les personnes dont on a la charge ou la responsabilité. La
déshumanisation est diagnostiquée quand la personne devient
négative envers ses collègues, ses clients ou ses patients.
L'échec de l'accomplissement personnel va se caractériser par la
dévalorisation de ses compétences et de son travail.
BAISSE DU SENTIMENT D'ACCOMPLISSEMENT PERSONNEL
DEPERSONNALISATION
EPUISEMENT EMOTIONNEL
STRESSEURS
Figure 5 schémas du burnout (d'après le
modèle tridimensionnel du burnout de Maslach et Jackson, 1996)
(Frémont, 2013)
_L'«épuisement émotionnel
» représente les dimensions de stress individuel, de
frustration, de manque de motivation, qui renvoie aux sentiments d'aller
au-delà de ce que l'on peut, et de se retrouver vidé de ses
ressources émotionnelles et physiques. L'individu n'est plus en mesure
d'accompagner autrui, le fait de se lever pour aller au travail devient
insupportable.
_La « dépersonnalisation »
renvoie aux dimensions du contexte interpersonnel du burnout :
détachement, distance, isolement, cynisme, rejet. Cela se traduit par
une réponse négative, impitoyable ou détachée
concernant les différents aspects du travail. Ce détachement est
souvent accompagné d'une perte d'idéalisme. Le mépris dont
l'individu fait preuve à l'égard de ses collègues ou
clients est en fait une façon de prendre ses distances vis-à-vis
d'autrui.
_La «réduction de l'accomplissement
personnel» fait référence à la dimension
d'autoévaluation du burnout, autoévaluation négative ou
dévalorisation. Celle-ci englobe les sentiments d'incompétence,
manque de réussite et de productivité au travail. L'individu
dévalorise ses compétences et son travail, son estime de soi est
dangereusement diminuée, il se désinvestit alors de son emploi.
Les conséquences sont graves: dépression, accidents pouvant
être liés à la fragilité émotionnelle. La
personne ne se sent plus du tout à la hauteur.
L'avancée de ce modèle réside dans le
fait qu'il n'est pas un modèle unidimensionnel comme certains
modèles de stress car il intègre le contexte social d'apparition
du trouble. Cependant, il s'appuie sur la conception du soi et des autres et ne
tient pas compte du contexte du lieu de travail.
1.2.8.3 Le
modèle d'Alaya Pines (1982,1993)
Alaya Pines (1982, 1993) (Frémont, 2013) définit
le « burnout » comme une « incapacité à
trouver une signification existentielle dans son travail ». Pour
être « consumé », dit-elle, il faut d'abord
avoir été « enflammé ».
L'approche présentée par cet auteur est
motivationnelle. Selon elle, « le travail représente pour les
individus une quête existentielle et en cas d'échec de celle-ci,
le burnout surviendra ».
Signification existentielle
Succès
Burnout
Echec
Entrave aux buts et aux attentes
Environnement professionnel stressant
Réalisation des buts et attentes
Environnement professionnel positif
Buts et attentes professionnels
ü Universels
ü Spécifiques à une profession
ü Personnels
Figure 6 Modèle existentiel du burnout d'A.
Pines (1993) (Frémont, 2013)
1.2.8.4 Le
modèle de Bakker, Demerouti, De Boer & Schaufeli (2003)
Ce modèle est JD-R (« job demands-resources
model ») de Bakker, Demerouti, De Boer et Schaufeli (2003b) est aussi
le modèle « demandes-ressources ». (Frémont,
2013)
Ce modèle met en parallèle les demandes
organisationnelles qui se réfèrent aux caractéristiques du
travail et qui requièrent des exigences mentales, émotionnelles
et physiques ainsi que les ressources représentées par le
soutien, l'autonomie et les échanges. Ce modèle atteste que le
bien-être est influencé par ces deux causes spécifiques.
Ce modèle heuristique peut être utilisé pour prédire
le burnout et l'engagement au travail. Pour eux, les deux facteurs à
prendre en considération concernant la santé au travail sont les
exigences de travail (demandes) et les ressources. Les exigences de travail ne
sont pas forcément négatives, elles deviennent facteur de stress
si l'effort demandé est trop important et n'est pas en adéquation
avec les capacités de l'employé. L'engagement au travail a des
conséquences positives à des niveaux individuels et
organisationnels (Bakker, 2007). Dans l'entreprise, les niveaux d'engagement
des employés sont positivement liés aux performances de
l'unité de travail. Ils se manifestent par une plus grande vigueur, de
l'énergie et une meilleure capacité à faire face aux
difficultés (Bakker, 2007).
Dans d'autres approches, ce modèle est utilisé
comme variable prédictive du burnout et est perçu comme le
pendant positif de l'inefficacité. Les ressources réduisent les
exigences de travail, coût physiques et psychologiques associés.
Elles sont fonctionnelles dans l'atteinte des objectifs de travail et stimulent
un épanouissement personnel, l'apprentissage et le développement
de capacités. En général, elles sont négativement
corrélées aux exigences. Les caractéristiques de travail
évoquent deux processus différents :
ü Les exigences de travail conduisent à un
coût psychologique constant et à long terme à
l'épuisement. Celui-ci mène alors à des
conséquences négatives pour l'organisation comme
l'absentéisme et donc une diminution de la performance.
ü Les ressources conduisent à l'engagement et
à des comportements positifs vis-à-vis de l'organisation,
notamment la motivation.
Les ressources jouent alors un rôle « tampon
» entre les exigences de travail et la façon de réagir au
stress.
Mental
Emotionnel
+
-
Motivation
+
-
Ressources
Autres
Echanges
Autonomie
Soutien
Rétribution
Tension
+
Exigences
Autres
Physique
Figure 7 Modèle JD-R de Bakker & al. (2003)
(Frémont, 2013)
1.2.9 Différence entre stress et
burnout ; dépression et burnout
H. Charlotte (2015), a établi un diagnostic
différentiel entre le stress et le burnout, ainsi que la
différence entre la dépression et le burnout :
1.2.9.1 Différence entre stress et burnout
Les définitions du burnout abordent fréquemment
la notion de stress. Dès lors, la distinction entre ces concepts n'est
pas toujours claire. D'ailleurs, beaucoup d'auteurs ont utilisé le
concept de stress et de burnout de façon interchangeable, bien qu'ils
soient distincts (Van der Klink & van Dijk, 2003). En effet, bien que le
stress et le burnout soient liés étant donné qu'ils
partagent des symptômes similaires tels que la fatigue,
l'anxiété ou le manque de motivation (Awa et al. 2010), ils se
distinguent pour différentes raisons.
Premièrement, le stress peut toucher tous types
d'individus tandis que le burnout touche davantage les personnes accordant une
grande importance au travail (Hansez et al. 2010). Deuxièmement, le
stress fait référence à une tension éprouvée
dans tous les moments difficiles de la vie tels que le deuil et les maladies
tandis que le burnout s'applique seulement dans la sphère du travail
(Truchot, 2004). Troisièmement, le burnout est accompagné
d'attitudes négatives envers autrui tandis que ce n'est pas
nécessairement le cas du stress (Hansez et al. 2010). En outre, Selye
(1975) a distingué un stress positif et négatif, nommés
respectivement eustress et distress. Le stress positif serait
bénéfique pour l'individu, lui permettant d'être performant
grâce à la mobilisation de ses ressources tandis que le stress
négatif handicape la performance de l'individu et a des effets
délétères sur sa santé. A l'inverse, le burnout a
été étudié comme ayant essentiellement des
conséquences négatives. Quatrièmement, les symptômes
du stress sont relativement légers et causent une altération
partielle au travail (Storm & Rothmann, 2003). Tandis que le burnout fait
référence à une exposition intense et de longue
durée au stress professionnel et à des symptômes
expérimentés de manière prolongée (Delaye &
Boudrandi, 2010). Cependant, malgré ces différences, il est
inévitable de parler du stress lorsqu'on aborde le burnout.
D'ailleurs, Brill (1984) considère le burnout comme
étant la conséquence d'un stress chronique et permanent faisant
un parallèle avec la troisième phase du Syndrome
Général d'Adaptation de Selye (1975). Selon l'approche de Selye,
le stress est une réaction unique et la réponse physiologique aux
stimuli s'effectue en trois phases : l'alarme, correspondant à la
confrontation à une menace et à l'activation des
mécanismes de défense, la résistance correspondant
à l'adaptation à la situation, et l'épuisement lorsque la
situation perdure. Cependant, cette approche rend difficilement compte de la
complexité des réponses des individus pour faire face au stress
et est dès lors peu adaptée à l'explication du burnout. En
effet, la notion de burnout va au-delà du concept de stress car le
burnout comprend trois dimensions. La première dimension du burnout,
l'épuisement émotionnel, est corrélée avec le
stress mais les deux autres dimensions, la dépersonnalisation et la
réduction d'accomplissement personnel, ne sont pas prises en compte dans
la littérature sur le stress (Truchot, 2004).
C'est dans ce sens que nous concluons en établissant
une nette différence entre le stress et le burnout en disant que le
burnout est un stress que ressent travailleur au travail qui est
différent du stress qui peut atteindre tout individu.
1.2.9.2 Différence entre dépression et
burnout
Il n'est pas rare d'entendre que le burnout est une forme de
dépression. En effet, d'une part, ces deux concepts sont liés :
des antécédents de dépression peuvent faciliter le burnout
et le burnout peut s'aggraver en dépression (Ahola et al. 2006 ; Hansez
et al. 2010). De plus, ils sont tous deux caractérisés par
l'épuisement émotionnel et une humeur dysphorique. En effet, les
symptômes de fatigue et de baisse d'énergie physique sont
également présents dans l'échelle de la dépression
« Beck Depression Inventory » (Beck, Steer, & Garbin,
1988). Dès lors, ces symptômes communs suggèrent un
possible « overlap » entre la dépression et le burnout et
mènent à la supposition qu'ils seraient interchangeables ou
qu'ils peuvent se développer ensemble, en « tandem ».
D'autre part, ces concepts restent distincts car le burnout
concerne l'environnement social au travail, tandis que la dépression est
un état global qui imprègne toutes les sphères de la vie
d'un individu (Maslach et al. 2001). En outre, le burnout et la
dépression ont une étiologie différente. Selon Bakker et
ses collègues (2000), un manque de réciprocité dans la vie
privée de l'individu prédit la dépression tandis qu'un
manque de réciprocité au travail prédit tant la
dépression que le burnout. Enfin, contrairement à la
dépression où l'individu perd le goût des choses de la vie,
l'individu en burnout conserve le goût des choses, excepté au
travail (Hansez et al. 2010). Dès lors, nous pouvons conclure que bien
que le burnout et la dépression soient liés, ceux-ci sont bien
distincts.
1.2.10 L'adaptation
au travail en fonction de la personnalité
P. Sivadon19(*) (1954), constate que l'adaptation au travail n'est
qu'indirectement liée au niveau intellectuel et à la nature ou la
gravité de l'affection mentale, car, dit-il, qu'on rencontre parmi les
grands délirants d'excellents travailleurs, comme on rencontre parmi
ceux qui se refusent au travail des sujets ayants des aptitudes intellectuelles
et sensorimotrices normales. Pour lui, la personnalité évolue au
travers d'une série d'étapes se traduisant en définitive
par une libération de plus en plus marquée de l'individu par
rapport à son environnement et par un élargissement et une
complexité de plus en plus grands dans ces modes de relation avec le
milieu lui-même.
Pour qu'une personne s'adapte, il faut que sa
personnalité appréhende deux milieux qui sont le milieu social et
le milieu matériel.
_ Le milieu social tend à substituer une structure
démocratique, à la structure familiale primitive ;
_Le milieu matériel, également, se transforme.
Au contact direct avec la nature se substitue, surtout depuis un siècle,
un écran de mécaniques et de techniques qui isole l'homme des
ressources biologiques de toute énergie.
1.2.11 Typologies de coping
1.2.11.1 Typologie de Lazarus et Folkman (1984)
Actuellement, il est largement admis qu'il existe deux types
de coping : le coping centré sur le problème et le coping
centré sur les émotions. (Brangier, Lancry, & Louche,
2004)
a. Le coping centré sur le problème
Il permet de modifier le problème, c'est-à-dire
qu'il est centré sur la tâche, rationnel,
réévaluation positive. Exemple : j'organise et je planifie
mon travail ; je recherche des solutions pour une meilleure
organisation ; je demande de l'aide auprès de collègues.
b. Le coping centré sur les émotions
Il permet de réguler les réponses
émotionnelles associées à ce problème et donc de se
modifier soi-même : mise en place d'une stratégie palliative,
évitement émotionnel. Exemple : j'exprime mon irritation, ma
frustration et ma colère ou au contraire je l'inhibe et je rumine mes
erreurs.
STRATEGIES D'AJUSTEMENT OU COPING
|
FONCTIONS
|
PROBLEME
|
EMOTION
|
Formes
|
Comportemental
|
Cognitive
|
Comportemental
|
Cognitive
|
Mode
|
_Résolution du problème
_Essai pour contrôler la situation
|
_Redéfinition de la situation
_Réinterprétation positive
|
_Recherche de support social
_Recherche d'information sur le problème
|
Expression émotionnelle
|
Tableau 3 Classification des
stratégies d'ajustement par leur fonction et leur forme (Steptoe 1991,
cité par Ponelle et Lancry, 2002)
1.2.11.2 Typologie de Esparbès, Sordes et Tap
(1993)
Cette typologie regroupe le coping en trois champs qui
sont : l'action (champ conatif), l'information (champ cognitif) et
l'émotion (champ affectif) dont l'articulation permet l'émergence
de six stratégies qui sont la focalisation, le support social, le
retrait, la conversion, le contrôle et le refus.
Stratégies
|
Champs
|
ACTION
|
INFORMATION
|
EMOTION
|
Focalisation
|
A
Focalisation active
|
G
Focalisation cognitive
|
M
Focalisation émotionnelle
|
Support social
|
B
Coopération
|
H
Support social informationnel
|
N
Support social émotionnel
|
Retrait
|
C
Retrait comportemental et social
|
I
Retrait mental
|
O
Additivité
|
Conversion
|
D
Conversion comportemental
|
J
Acceptation
|
P
Conversion par la valeur
|
Contrôle
|
E
Régulation des activités
|
K
Contrôle cognitif et planification
|
Q
Contrôle émotionnel
|
Refus
|
F
Distraction
|
L
Dénégation
|
R
Alexithymie
|
Tableau 4 Typologie de coping
(Esparbès, Sordes, & Tap, 1993)
A. Manoukian établit une différence entre le
coping et les mécanismes de défense.
Sur le plan conceptuel, le coping se distingue des
mécanismes de défense des théories psychanalytique en ce
sens qu'il relève d'avantage de l'utilisation de nos capacités
cognitives que des ressorts inconscients.
Il nous rappelle que cette distinction est théorique.
De toute évidence, une personne mobilise en même temps ses
capacités intellectuelles, émotionnelles, mnésique et
aussi inévitablement ses ressorts inconscients.
1.2.13 Caractéristique
du bien-être
Selon Diener (1994, page 106) (Frémont, 2013), le
bien-être se caractérise par trois éléments
essentiels :
_Il est tout d'abord subjectif, c'est un vécu
personnel ;
_Il n'est pas seulement l'absence de facteurs négatifs,
il inclut également des composantes positives (émotions
agréables)
_Enfin, il se traduit par une évaluation globale de la
vie de la personne dans son ensemble.
1.2.14 Le bien-être chez
un soignant
Pour un soignant, la satisfaction au travail dépend
surtout de la guérison d'un patient, en outre, de l'organisation du
milieu du travail peut, dans un cas ou un autre, provoqué une
insatisfaction et mettre le soignant dans un mal être et emmener à
terme au burnout (Manoukian, 2009). C'est ainsi que les difficultés
relationnels : relations conflictuelles au sein d'une équipe,
évaluation de la charge de travail considéré comme
insupportable peut apporter un mal-être.
Parmi les idéaux du soignant, il en ressort
l'idéal de sauver les autres ou le refus du « malheur
ordinaire » qui est de toute évidence le truisme pour un
soignant car il est formé pour ça, les sauver ou du moins les
accompagner dans l'épreuve de la maladie voire dans la dernière
étape de vie. Toutefois, cet idéal ne peut pas s'opposer à
la réalité, il doit composer avec elle.
-
+
Bien-être Stress
Satisfaction Insatisfaction
ACTIONS
TERRAIN Financement Organisation
Patients Managements Relation d'équipe
(-) échelle de stress (+)
(+) échelle de capacité décisionnelle
(-)
CHOIX DU TRAVAIL FORMATION IDEAL DE TRAVAIL
MOTIVATIONS SENS DE LA VIE
Contexte politique, social, culturel
Expérience personnelle
Désir-Besoins-Valeurs
Figure 8 Le soignant en situation de travail
(Manoukian, 2009)
Ce schéma présente les éléments
principaux de la situation d'un sujet soignant au travail. On y voit les liens
entre le contexte politique et social et les motivations de l'individu. On
voit aussi comment ce contexte détermine la réalité du
terrain. Chaque action issue du terrain traverse en quelque sorte notre
échelle de stress et notre échelle de capacité
décisionnelle (l'autonomie). Les satisfactions et insatisfactions qui en
résultent seront interprétées par le sujet comme un
état de bien-être ou de stress. Ces résultantes remontent
en feed-back vers les motivations, vers le sens de vie, vers le choix du
métier d'une manière positive et renforçante ou
négative et usante.
1.3 Les
études antérieures
Afin d'atteindre les objectifs nous assignés, nous
devrons faire une démarcation entre notre présente étude
et celle de nos prédécesseurs en vue de faire montre la
spécificité que détient notre recherche.
Sur ce, plusieurs travaux ont été
réalisés, nous présentons dans les lignes qui suivent,
ceux qui se rapprochent plus ou moins à la thématique de notre
recherche :
Kasongo Maloba, P.T. ; Ngoy Fiama, B.B; &Ngoie,
M.J., ont, dans leur article publié en 2016,
intitulé« Burnout, un tueur silencieux dans
quelques institutions publiques à Lubumbashi »,
émis l'hypothèse selon laquelle le burnout sévirait
insidieusement dans quelques institutions publiques de Lubumbashi. Leur
étude visait à vérifier si l'âge et l'appartenance
à une institution induisent le burnout chez les employés
rencontrés d'une part, et voir s'il existe une différence
significative d'exposition au burnout liée à ces deux facteurs,
d'autre part. Ils concluront en disant que « le burnout n'est pas une
souffrance très systématiquement rencontrée chez tous les
employés abordés. Il va sans dire que ni l'institution, ni
l'âge n'induisent à l'épuisement professionnel de
manière particulière, car les faits marquants du burnout ont
plutôt été appréhendés dans l'histoire
personnelle et le vécu particulier de chacun des
participants » et ont obtenu comme résultat que le burnout
n'est pas un tueur silencieux dans les institutions publiques de Lubumbashi
concernée par leur étude.
Louise Bernez, dans sa thèse de 2016,
intitulé : « Burnout des soignants, interactions
de travail en secteur gériatrique et effet du jardin », a
constaté que les pays européens ne prenaient pas en
considération le fait que les gens mourraient au travail. Avec comme
objectifs d'étudier les causes et conséquences du burnout des
soignants dans un premier temps, et comprendre l'effet de la présence
d'un jardin dans un secteur gériatrique hospitalier dans un second
temps. Il conclut que le jardin apparaît comme un dispositif
systémique favorable aux interactions de travail dans un lieu
spécifiquement aménagé, permettant par là
même de combattre les sources du burnout et défendre la vigueur.
Il favorise l'épanouissement des soignants et la réduction du
burnout en mettant tout de même la lumière un principe de
précaution sur la charge physique et l'ergonomie de lie à
explorer. Les résultats qu'elle a obtenu par le calcul des
régressions a mis en évidence que le Burnout explique 6,8% des
T.M.S (trouble musculo-squelettique) et les résultats suggèrent
que 38,2 % du Burnout est expliqué par la combinaison de l'effort
intrinsèque et du manque de récompense estime et statut. De plus,
15,4 % du Burnout est expliqué par la Vigueur.
Nathalie Frémont, en 2013, a
rédigé une thèse
intitulé : « Quels facteurs explicatifs du
burnout et du bien-être subjectif ? Déterminants
psychologiques, sociaux et organisationnel auprès de cadres à
responsabilités et élaboration d'un modèle ».
Dans sa première étude, avec comme finalité
d'expliquer les facteurs du burnout avec comme problématiques de
détecter les causes du burnout et ainsi permettre la validation d'un
modèle préventif. Elle avait émis plusieurs
hypothèses parmi lesquelles nous citons les suivantes : dans son
hypothèse 5 (H5) où elle s'attend à ce que le soutien
social soit corrélé négativement avec le burnout et
l'hypothèse 11 (H11) où elle suppose que le soutien reçu
par les collègues médiatise le lien entre les différentes
type de justice et le burnout. Les résultats qu'elle a obtenu en soutien
d'un questionnaire de Karasek (1979), est que le soutien est
corrélé de manière négative et a confirmé
son hypothèse car la corrélation était de même
taille c'est-à-dire négatif (r= -.36***) ; que l'on parle du
soutien vis-à-vis des collègues ou de la hiérarchie et que
son hypothèse 11. Elle a obtenu les résultats pour le soutien de
collègues de r= .22* qui médiatise les différents types de
justice et le burnout.
Jacinthe Perruchoud, avait, dans son mémoire de
fin d'études en 2008, intitulé : « Epuisement
professionnel des soignants exerçant dans un service d'oncologie
valaisan : état des lieux et prévention »,
émis deux hypothèses qui sont : _si une grande
majorité des infirmières exerçant leur profession dans ce
service d'oncologie ne fait pas le burnout, c'est parce qu'elles ont des
stratégies personnelles pour gérer leur stress professionnel. _Si
une grande majorité des infirmières exerçant leur
profession dans ce service d'oncologie ne fait pas de burnout, c'est parce
qu'elles ont des motivations personnelles qui leurs permettent d'exercer leur
métier dans un tel service. Malheureusement que son étude a
atteint la saturation des données20(*) car le seuil de saturation des données avait
été atteint et que la répétition dans les
réponses et qu'il n'apporterait rien de nouveau susceptible de modifier
l'interprétation des données (puisqu'il n'avait pas
orienté sa recherche vers la signification de motivation des soignants
car ça aurait touché le domaine de la psychologie et non à
celui des soins infirmier qui est à lui).
Pierre Cannoui, avait, dans sa thèse de 1996,
intitulé « Approche de la souffrance des soignants par
l'analyse du concept de l'épuisement professionnel, le
burnout », déjà obtenu les résultats dans
ses études épidémiologiques et d'évaluation
réalisés avec des outils méthodologiques fiables,
montraient que 25 à 40% des soignants sont épuisés et que
ce syndrome d'épuisement professionnel des soignants à des
allures d'épidémie à forte contagiosité.
En outre, d'autres recherches, livres ou articles ont
été publiés partout dans le monde et abordant la
problématique du stress au travail, du burnout et des stratégies
d'adaptation, et que nous ne pouvons pas tous les cités, d'où une
liste non-exhaustive des travaux. Au regard des travaux cités ci-haut,
nous avons opté pour la recherche intitulée
« Stress et adaptation au travail des agents de la riposte
à la Covid19 à Lubumbashi ». Notre travail ayant
la même thématique que les travaux sus-évoqués, elle
aborde un aspect particulier du fait que le stress, le burnout et les
stratégies d'adaptation sont résultants de la crise sanitaire
liée à la Covid19 et que les méthodes et techniques
employées par ces travaux sont différents des nôtres.
Deuxième chapitre
Considérations
Méthodologique
Dans ce deuxième chapitre il est question
d'étayer les démarches méthodologiques,
c'est-à-dire décrire le champ d'investigation, la population, de
ressortir différents facteurs que nous analyserons afin de
démontrer la procédure (méthode et procédés)
de la récolte des données pour finir avec les difficultés
que nous avons rencontrées durant notre recherche.
2.1. Présentation du champ
d'investigation
Nous avons effectué notre étude au centre de
riposte et d'isolement à la covid19 de Lubumbashi. Il est situé
de l'enceinte de l'Aéroport International de la Luano, il a
été inauguré le 20/03/2020 dans le but de répondre
à la crise liée à la pandémie de la Covid19 en RDC.
Construit et investit par le Gouvernement Provincial du Haut-Katanga, il avait
comme objectifs de traiter et d'isoler toute personne positive à la
Covid.
Il est composé de plusieurs blocs dont ceux d'isolement
et ceux de traitement et des bureaux pour les administratifs.
Il est dirigé par un médecin Directeur,
accompagné d'un sous-directeur et des plusieurs médecins,
infirmiers et autres.
Figure 9 Organigramme du centre
de riposte de Lubumbashi
2.2. Description de la
population et de l'échantillon
2.2.1 La population
Le terme population a plusieurs sens selon le domaine de
recherche des différents auteurs.
Pour TSHIKANDA NDALO (2010), il définit la population
comme étant l'ensemble d'individus ou d'un groupe d'objet repartis sur
un espace où l'on mène son étude
Salès-Wuillemin(2006) définit la population
comme étant l'Univers de recherche visé par les objectifs de la
recherche dans lequel serait découpé pour en tirer
l'échantillon.
Pour Lubamba Kibambe(2018), la population en statistique est
un ensemble d'individus sur lesquels on porte son attention à partir
duquel on extrait son échantillon.
Pour nous, la population est un ensemble d'humains, d'objets
ou d'animaux sur lequel un chercheur mène ses études.
Dans le cadre de notre étude, la population est
composées par des agents commis à la riposte de la Covid19 de
Lubumbashi, ils sont répartis comme suit : médecins,
infirmiers, chargés d'hygiène.
Postes
|
Éo
|
Chargé d'hygiène
|
1
|
Infirmiers
|
4
|
Médecins
|
2
|
Total
|
7
|
Tableau 5 Population de la
recherche
Notre population est composée de 7 participants qui
sont d'un chargé d'hygiène ; quatre infirmières et
deux médecins.
2.2.2 L'échantillon
Selon H. Chauchat(1985), L'échantillon est
constitué d'une partie des individus (unités) de la population
visée par l'enquête (population parente). Un échantillon,
pour être valable, doit présenter les mêmes
caractéristiques que la population générale que l'on
étudie (représentatif).
Et selon Lubamba Kibambe(2018), échantillonner c'est
choisir un nombre limité des individus, d'objets dont on va observer et
mesurer un caractère dans le but de tirer des conclusions applicables
à la population de référence.
Pour nous, l'échantillon est une représentation
des caractéristiques d'un sous-groupe d'une population.
Nous avons tiré notre échantillon sur la
population de base en écartant le participant chargé
d'hygiène parce nous avons estimé qu'il ne répond pas
à la caractéristique que nous nous sommes fixés qui est
celle d'être au premier rang face à l'épidémie de la
Covid19 tels que les médecins et les infirmiers.
Postes
|
Éo
|
Infirmiers
|
3
|
Médecins
|
2
|
Total
|
5
|
Tableau 6 Echantillon de la
recherche
Vu que nous utilisons la méthode de cas et avons
garantie l'anonymat des participants, nous avons nommés chacun de
participant par : pour les deux médecins, nous les avons
nommées Pm1 et Pm2 pour les infirmiers
Pi1, Pi2, et Pi3.
Notre recherche a porté sur un échantillon de 6
participants dont quatre infirmiers et deux médecins.
2.3. METHODE ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
2.3.1 Méthode
Pour R. Doron & F. Parot, cités par Kambulu Nshimba
KM (2018), ils ont défini la méthode comme l'ensemble des
règles adoptées durant le déroulement d'une recherche
scientifique.
Selon Paul Delnoy, cité par NDAYA WA
BANZA(2016)(cité lui-même par Kalonji Kanseya, 2019), la
méthode est un programme réglant d'avance une suite
d'opérations à accomplir et signalant certains
éléments.
Selon Kambulu Nshimba KM (2018), il insiste que le fait que la
méthode n'est autre chose que l'ensemble de toutes les actions du
chercheur avant d'arriver à ce que l'on peut considérer comme
résultats ou connaissances.
Pour nous, une méthode est une voie par laquelle le
chercheur entreprend ses investigations dans le but d'atteindre les objectifs
assignés et les résultats de sa recherche.
Ainsi donc, nous avons recouru à la méthode de
cas au vu de l'échantillon que nous avons tiré qui est
inférieur à 30. Cette méthode qui a une approche clinique
et qui sert à accroître la connaissance des individus particulier
et vise un changement à ces individus (Kambulu Nshimba 2018)21(*).
2.3.2 Techniques
Selon Lalande, cité par K. Nshimba (2013), la technique
est l'ensemble de procédés, des méthodes ou des
applications de la science dans le domaine de la production.
Pour Michel, cité par Ndaya Wa Banza (2016)
(cité lui-même par Kalonji Kanseya, 2019), la technique est
l'ensemble d'instruments, d'outils que nous utilisons pour récolter les
données qui nous permettrons d'atteindre les résultats
concluant.
Pour nous, les techniques sont les moyens qui accompagnent la
méthode pour atteindre les objectifs et les résultats.
C'est dans ce cadre que nous avons choisi les techniques
ci-après : l'observation, l'entretien et le questionnaire.
2.3.2.1 La technique d'observation
DanielWildlocher et al (2011) ont défini
l'observation comme une méthode d'investigation scientifique consistant
à enregistrer par les sens (la vue, l'odorat, le toucher, le goût
et l'ouïe) systématiquement les particularités et les
transformations de l'objet étudié.
Kambulu Nshimba (2018) affirme que c'est une technique qui
consiste à constater ce qu'il en est : les caractéristiques
et les Transformations des faits.
Cette technique nous a permis à observer
l'environnement dans lequel les agents commis à la riposte de la Covid19
est susceptible d'être agent de stress.
2.3.2.2 L'entretien
Marc Alain Descamps(2019) de l'Euro-psy définit
l'enquête en Psychologie sociale comme une technique scientifique de
recueil des informations ou des données réalisées par un
échange verbal entre un professionnel et une source d'informations. Il
l'a distinct ainsi de la conversation, de l'interview, de la discussion, de
l'interrogatoire, de la confession ou encore du discours.
Cette technique nous a permis à dialoguer directement
avec les agents de la riposte pour avoir leur point de vu des conditions de
leur travail par rapport au stress et à l'adaptation.
2.3.2.3 Le questionnaire
Pour avoir l'image du stress ou du burn-out des agents du
centre riposte, nous les avons soumis à deux questionnaires. L'un
étant l'Inventaire du Burnout de Maslach (Maslach Burnout
Inventory) MBI pour le burnout et l'échelle Toulousaine de Coping
(ETC)(Esparbès, Sordes, & Tap, 1993)pour les stratégies
d'adaptation.
Cette technique comprend trois étapes à
savoir : la pré-enquête, le prétest et
l'administration proprement dit.
a. La pré-enquête
Cette étape a consisté à une
démarche administrative, qui consistait à avoir les autorisations
afin d'obtenir les autorisations pour recueillir les données. C'est
ainsi que nous nous sommes rendus à la Division Provinciale de la
Santé su Haut-Katanga, muni de notre fiche de recherche pour avoir
l'aval du Chef de Division pour nous rendre au centre de Riposte à la
Covid19 de Lubumbashi. Ensuite nous nous sommes rendus au centre de riposte
avec l'aval du Chef de Division, où nous avons eu l'autorisation du
Médecin Directeur pour que nous puissions poser notre questionnaire aux
agents.
b. Le prétest
Cette étape consiste à la vérification de
la validité du construit des tests choisis. Etant des tests valides,
nous nous sommes reposés sur la fidélité que contiennent
ces tests.
c. L'administration proprement dit
Nous avons administré à chaque participant un
questionnaire contenant soixante-seize (76) questions dont vingt-deux (22) pour
le MBI et cinquante-quatre (54) pour l'ETC.
Nous les avons administrés directement en expliquant
comment répondre à chacun de participant.
2.4 Difficultés
rencontrées
Nous avons rencontré plusieurs difficultés
durant de notre recherche mais cela ne nous a pas empêché
d'arriver au bout de notre travail. Hormis les difficultés personnelles,
nous avons connu :
- L'hésitation de certains participants due aux nombres
élevés de questions ;
- Le respect de la distanciation sociale, qui nous
obligé à expliquer les participants sans les approcher ;
- Le manque d'une salle respectant le standard d'une passation
d'un test, nous avons dû administrer le questionnaire individuellement et
à chaque participant selon l'endroit où il pouvait se
trouver ;
- Et nous avons constaté une mortalité
expérimentale du fait qu'un participant n'a pas remis le questionnaire
dans le temps demandé.
Troisième Chapitre
Résultats de la
recherche
Dans ce chapitre il sera question de présenter les
résultats que nous avons obtenus dans notre recherche. Nous allons les
analyser, les interpréter ainsi que les confrontés dans la
discussion avec nos études antérieures pour enfin donner notre
contribution entant que chercheur.
3.1Présentation et
analyse des résultats
3.1.1 Présentation et
analyse du stress/burnout par le MBI
3.1.1.1 Score d'Epuisement professionnel (SEP)
L'épuisement professionnel (Burn Out) est typiquement
lié au rapport avec un travail vécu comme difficile, fatiguant,
stressant... Pour Maslach, il est différent d'une dépression car
il disparaitrait pendant les vacances.
Participant
|
Score
|
Pm1
|
10
|
Pm2
|
29
|
Pi1
|
15
|
Pi2
|
24
|
Pi3
|
36
|
Tableau 7 Score d'Epuisement
Professionnel
Ce tableau illustre que l'épuisement professionnel chez
le participant Pm1 est de10, et chez Pi2 le scoreest de
15, et chez le participant Pm2il est de 29 et chez Pi2 de
24 et enfin le participant Pi3 est de 36.
3.1.1.2 Score Dépersonnalisation / Perte d'empathie
(SD)
La dépersonnalisation, ou perte d'empathie, se
caractérise par une baisse de considération positive à
l'égard des autres (clients, collègues...), c'est une attitude
où la distance émotionnelle est importante, observables par des
discours cyniques, dépréciatifs, voire même par de
l'indifférence.
Participant
|
Score
|
Pm1
|
0
|
Pm2
|
2
|
Pi1
|
13
|
Pi2
|
9
|
Pi3
|
11
|
|
|
Tableau 8 Score
Dépersonnalisation / Perte d'empathie (SD)
Ce tableau montre la dépersonnalisation et la perte
d'empathie chez les participants, on observe que c'est faible chez les
participants Pm1 de 0, et chez le participant Pm2 de 2,
il est élevé chez le participant Pi1 de 13 et il est
modéré chez les participants Pi2 de 9 et Pi3
de 11.
3.1.1.3 Score Accomplissement Personnel (SAP)
L'accomplissement personnel est un sentiment « soupape de
sécurité » qui assurerait un équilibre en cas
d'épuisement professionnel et de dépersonnalisation. Il assure un
épanouissement au travail, un regard positif sur les réalisations
professionnelles.
Participant
|
Score
|
Pm1
|
42
|
Pm2
|
32
|
Pi1
|
25
|
Pi2
|
27
|
Pi3
|
26
|
Tableau 9 Score Accomplissement
Personnel (SAP)
Ce tableau illustre le scorede l'accomplissement personnel qui
est de 42 chez le participant Pm1, et est chez les restes de
participants respectifs sont de 32, 25,27 et 26.
3.1.1.4 Moyenne de score
Pour qu'on constate le burnout il faut que les scores de SEP
et SD se trouvent tous les deux dans le rouge, et surtout si le degré
d'accomplissement est également dans le rouge.
Pm1
|
Pm2
|
Pi1
|
Pi2
|
Pi3
|
Moyenne
|
SEP
|
10
|
29
|
15
|
24
|
36
|
22.8
|
SD
|
0
|
2
|
13
|
9
|
11
|
7
|
SAP
|
42
|
32
|
25
|
27
|
26
|
30.4
|
Tableau 10 Moyenne de score
dans le centre de riposte
Ce tableau montre que les agents du centre de riposte ont une
moyenne de 22.8 pour l'épuisement professionnel, de 7 pour la
dépersonnalisation et perte d'empathie, et de 30.4 pour
l'accomplissement professionnel.
3.1.2 Présentation et
analyse des stratégies d'adaptation par le ETC
3.1.2.1 coping sur le champ d'action
Pm1
|
64
|
Pm2
|
54
|
Pi1
|
63
|
Pi2
|
66
|
Pi3
|
62
|
Tableau 11 score obtenu dans le
champ d'action
Ce tableau est résultant de score obtenu par
dimensions, chacun de participant a obtenu respectivement 64, 54, 63, 66 et
62.
3.1.2.2 coping sur le champ d'information
Pm1
|
67
|
Pm2
|
59
|
Pi1
|
67
|
Pi2
|
72
|
Pi3
|
49
|
Tableau 12 Score obtenu dans le
champ d'information
Ce tableau est résultant de score obtenu par
dimensions, chacun de participant a obtenu respectivement 67, 59, 67, 72 et
49.
3.1.2.3 coping sur le champ d'émotion
Pm1
|
48
|
Pm2
|
52
|
Pi1
|
50
|
Pi2
|
50
|
Pi3
|
62
|
Tableau 13Score obtenu sur le
champ d'émotion
Ce tableau est résultant de score obtenu par
dimensions, chacun de participant a obtenu respectivement 48, 52, 50, 50 et
62.
3.1.2.4 coping positif
Pm1
|
122
|
Pm2
|
96
|
Pi1
|
106
|
Pi2
|
114
|
Pi3
|
96
|
Tableau 14 Coping
positive
Ce tableau est le score de la positivité du coping qui
est pour chaque participant de 122, 96, 106, 114 et de 96.
3.1.2.5 coping négatif
Pm1
|
57
|
Pm2
|
69
|
Pi1
|
77
|
Pi2
|
74
|
Pi3
|
77
|
Tableau 15 Coping
négatif
Ce tableau est le score de la positivité du coping qui
est pour chaque participant de 57, 69, 77, 74 et de 77.
3.1.2.6 Moyenne de score
|
Action
|
Information
|
Emotion
|
Total G
|
Pm1
|
64
|
67
|
48
|
179
|
Pm2
|
54
|
59
|
52
|
165
|
Pi1
|
63
|
67
|
50
|
180
|
Pi2
|
66
|
72
|
50
|
188
|
Pi3
|
62
|
49
|
62
|
173
|
Moyenne
|
61.8
|
62.8
|
52.4
|
177
|
Tableau 16 Moyenne des
scores
Ce tableau illustre les moyennes de score obtenues dans chaque
champ qui sont de 61.8 dans l'action, 62.8 dans l'information et 52.4 dans
l'émotion.
3.2 Interprétation des
résultats
3.2.1 Interprétation sur
le burnout (Présence ou absence)
Pour pouvoir interpréter les scores qu'ont obtenus les
agents de la riposte à la Covid19, nous nous sommes
référés à l'échelle d'interprétation
de C. Maslach qui se présente dans le tableau suivant :
Degré
|
Faible
|
Modéré
|
Elevé
|
Epuisement professionnel
|
<17
|
18-19
|
>30
|
Dépersonnalisation
|
<5
|
6-11
|
>12
|
Accomplissement personnel
|
<33
|
34-39
|
>40
|
Tableau 17Grille d'analyse et
d'interprétation du coping ( (Kasongo Maloba, Ngoy Fiama, & Ngoie,
2016)
3.2.1.1 Interprétation de l'épuisement
professionnel
Participant
|
Score
|
Degré
|
Pm1
|
10
|
Faible
|
Pm2
|
29
|
Modéré
|
Pi1
|
15
|
Faible
|
Pi2
|
24
|
Modéré
|
Pi3
|
36
|
Elevé
|
|
|
|
Tableau 18 Degré de
l'épuisement professionnel
Ce tableau interprète le degré de
l'épuisement professionnel chez les agents de la riposte qui est faible
chez les participants Pm1 et Pi1 , modéré
chez les participants Pm2 et Pi2, et élevé
chez le participant Pi3.
3.2.1.2 Interprétation de la
dépersonnalisation / perte d'empathie
Participant
|
Score
|
Degré
|
Pm1
|
0
|
Faible
|
Pm2
|
2
|
Faible
|
Pi1
|
13
|
Elevé
|
Pi2
|
9
|
Modéré
|
Pi3
|
11
|
Modéré
|
Tableau 19 Degré de
Dépersonnalisation / Perte d'empathie
Ce tableau interprète le degré de la
dépersonnalisation chez les agents de la riposte qui est faible chez les
participants Pm1 et Pm2 , modéré chez les
participants Pi2 et Pi3, et élevé chez le
participant Pi1.
3.2.1.3 Interprétation de l'accomplissement
personnel
Participant
|
Score
|
Degré
|
Pm1
|
42
|
Elevé
|
Pm2
|
32
|
Faible
|
Pi1
|
25
|
Faible
|
Pi2
|
27
|
Faible
|
Pi3
|
26
|
Faible
|
Tableau 20 Degré de
l'accomplissement personnel
Ce tableau interprète le degré de
l'accomplissement personnel chez les agents de la riposte qui est faible chez
les participants Pm2et Pi1, Pi2 et
Pi3, et élevé chez le participant Pm1.
3.2.1.4 Absence (A) et présence (P) du burnout
Pm1
|
Pm2
|
Pi1
|
Pi2
|
Pi3
|
Moyenne
|
Degré
|
SEP
|
10
|
29
|
15
|
24
|
36
|
22.8
|
Modéré
|
SD
|
0
|
2
|
13
|
9
|
11
|
7
|
Modéré
|
SAP
|
42
|
32
|
25
|
27
|
26
|
30.4
|
Faible
|
Burnout
|
A
|
A
|
A
|
A
|
P
|
Tableau 21 Présence du
burnout chez les agents de riposte
Ce tableau illustre que 1 agent sur 5 de la riposte à
la Covid19 est atteint du burnout.
3.2.2 Interprétation sur
le coping
|
ACTION
|
INFORMATION
|
EMOTION
|
TOTAL
|
Pm1
|
Pm2
|
Pi1
|
Pi2
|
Pi3
|
Pm1
|
Pm2
|
Pi1
|
Pi2
|
Pi3
|
Pm1
|
Pm2
|
Pi1
|
Pi2
|
Pi3
|
Pm1
|
Pm2
|
Pi1
|
Pi2
|
Pi3
|
Focalisation
|
15
|
11
|
11
|
7
|
13
|
14
|
13
|
11
|
14
|
10
|
1
|
5
|
4
|
2
|
11
|
30
|
29
|
26
|
23
|
34
|
Support social
|
15
|
11
|
11
|
15
|
12
|
10
|
7
|
13
|
7
|
8
|
12
|
15
|
15
|
11
|
13
|
37
|
33
|
39
|
33
|
33
|
Retrait
|
5
|
9
|
3
|
8
|
10
|
15
|
9
|
12
|
11
|
10
|
7
|
9
|
9
|
10
|
10
|
27
|
27
|
24
|
29
|
30
|
Conversion
|
5
|
8
|
14
|
13
|
7
|
14
|
13
|
12
|
15
|
9
|
8
|
8
|
6
|
5
|
10
|
27
|
29
|
32
|
33
|
26
|
Contrôle
|
10
|
9
|
10
|
9
|
8
|
1
|
5
|
6
|
11
|
3
|
5
|
3
|
3
|
8
|
7
|
16
|
19
|
19
|
28
|
36
|
Refus
|
14
|
6
|
14
|
14
|
12
|
13
|
12
|
12
|
14
|
9
|
15
|
12
|
13
|
14
|
11
|
42
|
30
|
40
|
42
|
32
|
Tableau 22 Scores obtenus au
coping22(*)
Ce tableau nous permet de connaître les
stratégies les plus utilisées pour s'adapter dans une situation
et démontre que 3 agents sur 5 utilisent le refus pour faire face au
burnout, 1 sur 5 utilise le support social et 1 sur 5 qui utilise le
contrôle.
Dans la situation liée à la Covid19 les copings
les plus utilisées et permettant à ne pas tomber dans le burnout
sont le refus (distraction, dénégation et alexithymie) et le
support social (coopération, support social informationnel et le support
social émotionnel), et le coping centré sur le contrôle
(régulation des activités, contrôle cognitif et le
contrôle émotionnel) s'est montré moins efficace face
à la crise sanitaire du fait qu'il n'a pas permis au participant
dénomé Pi3 à l'éviter du burnout.
3.3 Discussions
Notre projet dans ce travail consistait à
découvrir la présence le stress et le Burn-out chez les agents
de la riposte à la Covid19 à Lubumbashi, découvrir les
stratégies d'adaptation ou le coping que les agents utilisent le plus
pour faire face aux stress ou au burn-out et proposer un modèle
burn-out.
Dans ce point de discussion, il est question de comparer les
résultats que nous avons obtenu dans notre recherche et ceux que nous
avons eu dans les études antérieures.
Notre étude démontre que les soignants ne sont
pas en burnout, il est montré que c'est seulement un soignant sur cinq
qui est en burnout, et cela va dans la même optique que Kasongo
Maloba, P.T. ; Ngoy Fiama, B.B; &Ngoie, M.J., qui avaient eu comme
résulta dans leur publication que le burnout n'est pas un tueur
silencieux dans les institutions publiques de Lubumbashi.
En outre, Louise Bernez a obtenu comme résultat que le
Burnout s'explique par 6,8% des T.M.S (trouble musculo-squelettique) qui va en
accord avec notre étude car nous avons obtenu comme résultat sur
l'épuisement professionnel (qui inclut les TMS)une moyenne plutôt
modéré; et ses résultats ont suggéré que
38,2 % du Burnout est expliqué par la combinaison de l'effort
intrinsèque et du manque de récompense estime et statut comme
étant facteur du burnout sur la dépersonnalisation alors que
notre travail a obtenu un score modéré par rapport à la
dépersonnalisation et la perte d'empathie. Et enfin, elle a obtenu que
15,4 % du Burnout est expliqué par la Vigueur par contre dans cette
optique nous sommes sur le même chemin du fait que l'accomplissement
personnel est inclus dans la Vigueur (Bien-être) et quand il est faible
comme dans notre étude, il y a risque de burnout.
Nathalie Frémont, dans sa thèse a obtenu le
résultat que le soutient social corrélé
négativement avec le burnout, ceci est en affirmation avec notre
étude qui a montré que le soignant utilisant le support social
comme stratégie de défense ne tombait pas en burnout.
Jacinthe Perruchoud avait estimé que si les soignants
ne font pas de burnout c'est parce qu'ils utilisent des stratégies
personnelles pour ne pas en avoir, ceci bva en accord avec notre étude
qui a démontré que quatre sur cinq ne sont pas en burnout en
utilisant un coping approprié ou personnel.
Enfin Pierre Cannoui, avait obtenu dans sa thèse une
estimation de présence de de 20 à 40% chez les soignants qui va
en opposition avec notre étude qui a obtenu que 10% de présence
du burnout chez les soignants.
3.4 Contribution
Dans ce point il est question de donner la contribution de
notre étude cela va avec notre troisième objectif qui
était de présenter un modèle de burnout chez les
soignants.
Dans notre modèle, nous avons les
éléments suivants : les soignants, une situation
donnée (la crise de la covid en occurrence), les bonnes
stratégies d'adaptation, les mauvaises stratégies, le
bien-être et le burnout.
Dans notre modèle, les soignants se retrouvent dans une
situation donnée, en partant de cette situation, ils doivent appliquer
les stratégies d'adaptation selon celle-ci. Si ces dernières
nesont pas bonnes, donc ne s'adaptent pas à la situation elles
entrainent le burnout, et si elles sont bonnes, elles entrainent un
bien-être. Il n'existe pas des bonnes ou des mauvaises stratégies
d'adaptation, elles doivent s'appliquer selon la situation qu'on a en face de
nous.
Burnout
Mauvaises stratégies d'adaptation
Bien-être
Bonnes stratégies d'adaptation
SITUATION
(Environnement)
SOIGNANTS
(Travailleur)
Figure 10 Modèle du burnout chez les soignants
(travailleurs)
Conclusion
Notre sujet de recherche intitulé
« Stress et adaptation au travail, des agents de la riposte
à la covid 19 de Lubumbashi » a eu comme problème
la présence du burnout chez les soignants commis à la riposte de
la covid 19 de Lubumbashi.
Avec comme objectifs assignés de découvrir la
présence du burnout chez les soignants, détecter les
stratégies d'adaptation et de proposer un modèle, nous avons
émis les hypothèses selon lesquelles les agents (soignants)
commis à la riposte de la covid-19 à Lubumbashi, souffriraient
d'un stress au travail et/ou du burn-out mais utilisent plus la
stratégie de coping du contrôle afin de s'adapter au travail.
Pour vérifier notre hypothèse et atteindre nos
objectifs, nous avons utilisés la méthode de cas
accompagnée des techniques d'observation, d'entretien et de
questionnaire.
Après analyse et interprétation par les
échelles de questionnaire, nous avons obtenu les résultats ci-
après : un soignant sur cinq est atteint du burnout (soit 10% de
l'échantillon), et les copings les plus utilisés est le refus
(trois soignants sur cinq l'utilisent soit 60%).
Cela nous emmène à infirmer nos hypothèse
qui prétendaient d'une présence de burnout chez les soignants au
vu de la Covid19, et qui préconisé le contrôle comme le
coping le plus utilisé pour s'adapter au travail.
Nous suggérons au centre de riposte de mettre en place
des mécanismes qui vont permettre à leurs agents à
éviter le burnout en aménageant le lieu de travail, dans une
situation comme celle de la crise sanitaire, les agents surtout les soignants
ont besoin de travailler dans une ambiance saine, le fait que le bruit des
avions décollant et atterrissant peut être facteur de burnout.
Ceci étant, cette étude n'est pas conclusive,
nous sommes en science et nous laissons la porte ouverte à tous
chercheurs de pouvoir nous critiquer par rapport à notre
étude.
Liste des figures
Figure 1 La courbe de performance en situation de
stress d'après Yerkes et Dodson (1908).
313
Figure 2Modèle de Selye (L. Chazot, 2012)
16
Figure 3 Modèle de Karasek (1979
(Frémont, 2013))
17
Figure 4Modèle transactionnel du stress de
Lazarus & Folkman (1975,1984) (Frémont, 2013)
18
Figure 5 schémas du burnout (d'après
le modèle tridimensionnel du burnout de Maslach et Jackson, 1996)
(Frémont, 2013)
29
Figure 6 Modèle existentiel du burnout d'A.
Pines (1993) (Frémont, 2013)
31
Figure 7 Modèle JD-R de Bakker & al.
(2003) (Frémont, 2013)
33
Figure 8 Le soignant en situation de travail
(Manoukian, 2009)
39
Figure 9 Organigramme du centre de riposte de
Lubumbashi
44
Figure 10 Modèle du burnout chez les
soignants (travailleurs)
58
Liste des tableaux
Tableau 1 Activités professionnelles
où le burnout a été décrit par Burish 2010
321
Tableau 2 Symptomatologie du burnout (Burisch, 2010,
p. 25-26) (Zaweija & Guarnieri, 2013)
26
Tableau 3 Classification des stratégies
d'ajustement par leur fonction et leur forme (Steptoe 1991, cité par
Ponelle et Lancry, 2002)
36
Tableau 4 Typologie de coping (Esparbès,
Sordes, & Tap, 1993)
37
Tableau 5 Population de la recherche
44
Tableau 6 Echantillon de la recherche
44
Tableau 7 Score d'Epuisement Professionnel
48
Tableau 8 Score Dépersonnalisation / Perte
d'empathie (SD)
49
Tableau 9 Score Accomplissement Personnel (SAP)
49
Tableau 10 Moyenne de score dans le centre de
riposte
50
Tableau 11 score obtenu dans le champ d'action
50
Tableau 12 Score obtenu dans le champ
d'information
51
Tableau 13Score obtenu sur le champ
d'émotion
51
Tableau 14 Coping positive
51
Tableau 15 Coping négatif
52
Tableau 16 Moyenne des scores
52
Tableau 17Grille d'analyse et
d'interprétation du coping ( (Kasongo Maloba, Ngoy Fiama, & Ngoie,
2016)
52
Tableau 18 Degré de l'épuisement
professionnel
53
Tableau 19 Degré de Dépersonnalisation
/ Perte d'empathie
53
Tableau 20 Degré de l'accomplissement
personnel
53
Tableau 21 Présence du burnout chez les
agents de riposte
54
Tableau 22Score De stratégie
55
Bibliographie
Salès-Wuillemin, E. (2006). Méthodologie de
l'enquête : de l'entretien au questionnaire. Université Paris
8, Psychologie. Paris: Presses Universitaire de France. Consulté le Juin
09, 2021
Bernez, L. (2016). Burnout des soignants, interactions de
travail en secteur gériatrique et effet du jardin. Thèse de
doctorat, Université de Lorraine, Psychologie du travail et des
organisations, Lorraine.
Bien-être au travail. (2021, Février
24). Récupéré sur Chef d'entreprise:
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psychom'etriques. . Epuisement professionnel : Approches innovantes et
pluridisciplinaires, 11-34 chapitre 1.
Table des
matières
0. Introduction
1
0.1 Problématique
1
0.2 Hypothèse
3
0.3 Choix et intérêt de la
recherche
4
0.3.1 Choix du sujet
4
0.3.2 Intérêt de la
recherche
4
0.4 Objectifs de la recherche
5
0.5 Délimitation de l'étude
5
0.6 Méthode et techniques
utilisées
5
0.7 Structure de l'étude
5
Chapitre Premier
7
Considérations Théoriques
7
1.1 Définitions de concepts
7
1.1.1 Le stress
7
1.1.2 Le burn-out
8
1.1.3 Adaptation
9
1.1.4 Stratégies d'adaptation ou
coping
10
1.1.5 Le bien-être au travail
10
1.1.6 Le corps médical
12
1.1.7 La covid-19
12
1.2 Les bases théoriques
12
1.2.1 Typologies de stress
12
1.2.2 Facteurs du stress au travail
14
1.2.3 Différentes théories sur
le modèle de stress au travail
15
1.2.4 Historique du burnout
18
1.2.5 Les causes du burnout ou
antécédents
21
1.2.6 Symptomatologie du burnout
22
1.2.7 Les conséquences du burnout chez
les soignants
27
1.2.8 Le modèle théorique du
burnout
28
1.2.9 Différence entre stress et
burnout ; dépression et burnout
33
1.2.10 L'adaptation au travail en fonction de
la personnalité
35
1.2.11 Typologies de coping
35
1.2.13 Caractéristique du bien-être
37
1.2.14 Le bien-être chez un soignant
38
1.3 Les études antérieures
40
Deuxième chapitre
43
Considérations Méthodologique
43
2.1.
Présentation du champ d'investigation
43
2.2. Description de
la population et de l'échantillon
43
2.2.1 La population
43
2.2.2 L'échantillon
44
2.3. METHODE ET
TECHNIQUES DE RECHERCHE
45
2.3.1 Méthode
45
2.3.2 Techniques
45
2.4 Difficultés rencontrées
47
Troisième Chapitre
48
Résultats de la recherche
48
3.1 Présentation et analyse des
résultats
48
3.1.1 Présentation et analyse du
stress/burnout par le MBI
48
3.1.2 Présentation et analyse des
stratégies d'adaptation par le ETC
50
3.2 Interprétation des résultats
52
3.2.1 Interprétation sur le burnout
(Présence ou absence)
52
3.2.2 Interprétation sur le coping
55
3.3 Discussions
55
3.4 Contribution
56
Conclusion
58
Liste des figures
59
Liste des tableaux
60
Bibliographie
61
Table des matières
63
Annexes
66
Questionnaires de recherche et feuilles de
dépouillement
66
Annexes
Questionnaires de recherche
et feuilles de dépouillement
QUESTIONNAIRE DE RECHERCHE ADRESSE AU PERSONNEL DU CENTRE
DE RIPOSTE A LA COVID19
Loin d'être une épreuve ou un examen auquel nous
vous soumettons, ce questionnaire vous est adressé pour que vous
puissiez nous fournir des réponses, dans le cadre de notre recherche de
fin de cycle de Licence intitulé « Stress et adaptation au
travail des agents du centre de riposte à la Covid19 à
Lubumbashi ». Tout en vous remerciant d'avance pour votre
disponibilité et vos réponses, nous garantissons l'anonymat de
vos réponses.
Consigne 1:
Comment percevez-vous votre travail ?
Etes-vous épuisé(e) ?
Quelle est votre capacité à gérer votre
relation aux autres ?
Où en êtes-vous sur votre degré
d'accomplissement personnel ?
Précisez la fréquence à laquelle vous
ressentez la description des propositions suivantes en entourant le chiffre
correspondant avec :
0 = Jamais
1 = Quelques fois par an, au moins
2 = Une fois par mois au moins
3 = Quelques fois par mois
4 = Une fois par semaine
5 = Quelques fois par semaine
6 = Chaque jour
I. IDENTIFICATION
- Genre :
- Age : ......
- Médecin, Infirmier ou Autre
(Précisez) :...........................
II. QUESTIONS PROPREMENTS-DITES
Jamais chaque jour
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
01 - Je me sens émotionnellement vidé(e) par mon
travail
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
02 - Je me sens à bout à la fin de ma
journée de travail
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
03 - Je me sens fatigué(e) lorsque je me lève le
matin et que j'ai à affronter une autre journée de travail
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
04 - Je peux comprendre facilement ce que mes collègues
/supérieurs ressentent
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
05 - Je sens que je m'occupe de certains
clients/collègues de façon impersonnelle, comme s'ils
étaient des objets
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
06 - Travailler avec des gens tout au long de la
journée me demande beaucoup d'effort
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
07 - Je m'occupe très efficacement des problèmes
des autres personnes
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
08 - Je sens que je craque à cause de mon travail
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
09 - J'ai l'impression, à travers mon travail, d'avoir
une influence positive sur les gens
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
10 - Je suis devenu(e) plus insensible aux gens depuis que
j'ai ce travail
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
11 - Je crains que ce travail ne m'endurcisse
émotionnellement
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
12 - Je me sens plein(e) d'énergie
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
13 - Je me sens frustré(e) par mon travail
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
14 - Je sens que je travaille « trop dur » dans mon
travail
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
15 - Je ne me soucie pas vraiment de ce qui arrive à
certains de mes collègues
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
16 - Travailler en contact direct avec les gens me stresse
trop
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
17 - J'arrive facilement à créer une
atmosphère détendue avec mon entourage professionnel
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
18 - Je me sens ragaillardi(e) lorsque dans mon travail j'ai
été proche de collègues
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
19 - J'ai accompli beaucoup de choses qui en valent la peine
dans ce travail
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
20 - Je me sens au bout du rouleau
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
21 - Dans mon travail, je traite les problèmes
émotionnels très calmement
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
22 - J'ai l'impression que mes
collègues/collaboratrices-teurs me rendent responsable de certains de
leurs problèmes
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
Consigne 2 :
Lorsque vous affrontez une situation difficile, vous
réagissez d'une façon variable.
Après avoir choisi une situation difficile que vous viviez
actuellement ou non, pour laquelle vous vous sentez tout à fait
concerner et qui est très angoissante, stressante, vous
préciserez vos réactions, votre façon de réagir
face à une situation stressante.
La situation difficile est liée à la Covid19
Pour chacune des affirmations, cochez dans la case qui correspond
à votre réaction
Vous trouverez 5 chiffres qui indiquent dans quelle mesure vous
utilisez l'affirmation proposée : de 1 (pas du tout) à 5
(très souvent)
Veuillez répondre à toutes les affirmations s'il
vous plait
Jamais chaque jour
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
01-Je fais face à la situation
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
02 - Je demande conseils à des professionnels
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
03 - J'essaie de me sentir mieux en mangeant
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
04 - Je travaille en collaboration avec les autres pour me
mobiliser
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
05 - J'essaie de ne pas penser au problème
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
06 - Je demande à Dieu de m'aider
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
07 - J'évite de rencontrer des gens
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
08 - J'accepte le problème s'il est
inévitable
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
09 - J'essaie de ne pas paniquer
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
10 - Je change ma façon de vivre
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
11 - Je fais un plan d'action et je m'y tiens
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
12 - Il m'est difficile de trouver des mots pour
décrire ce que j'éprouve face à une situation difficile
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
13 - Je ne pense aux problèmes que lorsqu'ils se
présentent
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
14 - Je refuse d'admettre le problème
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
15 - Il m'arrive de ressentir de l'agressivité pour
autrui
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
16 - Je fais quelque chose plus agréable
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
17 - J'analyse la situation pour mieux la comprendre
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
18 - J'éprouve le besoin de partager avec mes proches
ce que je ressens intérieurement
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
19 - J'attaque le problème à fond
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
20 - Je discute du problème avec mes parents ou
d'autres adultes
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
21 - J'oublie mon problème en prenant des
médicaments
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
22 - Je cherche des activités collectives pour me
dépenser
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
23- Je me réfugie dans l'imaginaire ou dans le
rêve
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
24- Je cherche à me donner une philosophie de la vie
pour lutter contre
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
25- Il m'arrive de ne pas faire ce que j'avais
décidé
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
26- J'apprends à vivre avec le problème
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
27- Je contrôle mes émotions
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
28- Je change la façon de me comporter
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
29- Je sais ce que j'ai à faire, aussi je redouble
d'efforts pour y arriver
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
30- J'arrive à ne rien ressentir quand les
difficultés interviennent
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
31- Je résiste au désir d'agir jusqu'à ce
que la situation me le permette
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
32- J'agis comme si le problème n'existait pas
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
33- Je me sens coupable
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
34- Je vais au cinéma ou je regarde la
télévision pour moins y penser
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
35- Je pense aux expériences susceptibles de m'aider
pour faire face à la situation
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
36- Je cherche l'aide de mes amis pour calmer mon
anxiété
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
37- Je vais directement au problème
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
38- Je demande à des gens qui ont eu une
expérience similaire ce qu'ils ont fait
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
39- Je prends des drogues ou fume pour calmer mon angoisse
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
40- J'aide les autres comme j'aimerais être
aidé(e)
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
41- J'essaie à tout prix de penser à autre
chose
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
42- Je plaisante sur la situation dans laquelle je me
trouve
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
43- Je me mets en retrait par rapport aux autres
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
44- J'accepte l'idée qu'il faut que je résolve
le problème
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
45- Je garde pour moi mes sentiments
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
46- Je modifie mes actions en fonction de mes
problèmes
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
47- Je me donne des objectifs à atteindre
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
48- Mes émotions disparaissent aussi vite qu'elles sont
apparues
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
49- Je me retiens d'agir trop rapidement
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
50- Je me dis à moi-même que ce problème
n'a aucune importance
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
51- Je suis envahi(e) par mes émotions
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
52- Je me tourne vers d'autres activités pour me
distraire
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
53- Je réfléchis aux stratégies que je
pourrais employer pour mieux résoudre mon problème
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
54- Je cherche la sympathie, les encouragements des autres
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Feuille de dépouillement n°1 pour
Pm1
|
TOTAL G
|
179
|
|
TOTAL
|
64
|
67
|
48
|
122
|
57
|
18
|
5
|
36
|
5
|
54
|
5
|
N
|
XX
|
XX
|
15
|
15
|
XX
|
17
|
5
|
35
|
4
|
53
|
4
|
G
|
XX
|
13
|
XX
|
13
|
XX
|
16
|
5
|
34
|
4
|
52
|
5
|
F
|
14
|
XX
|
XX
|
14
|
XX
|
15
|
1
|
33
|
2
|
51
|
2
|
M
|
XX
|
XX
|
5
|
XX
|
5
|
14
|
1
|
32
|
0
|
50
|
0
|
L
|
XX
|
1
|
XX
|
XX
|
1
|
13
|
5
|
31
|
1
|
49
|
4
|
E
|
10
|
XX
|
XX
|
XX
|
10
|
12
|
5
|
30
|
1
|
48
|
2
|
R
|
XX
|
XX
|
8
|
XX
|
8
|
11
|
5
|
29
|
4
|
47
|
5
|
K
|
XX
|
14
|
XX
|
14
|
XX
|
10
|
1
|
28
|
0
|
46
|
4
|
D
|
5
|
XX
|
XX
|
XX
|
5
|
9
|
5
|
27
|
2
|
45
|
0
|
Q
|
XX
|
XX
|
7
|
7
|
XX
|
8
|
5
|
26
|
5
|
44
|
5
|
J
|
XX
|
15
|
XX
|
15
|
XX
|
7
|
1
|
25
|
4
|
43
|
0
|
C
|
5
|
XX
|
XX
|
XX
|
5
|
6
|
5
|
24
|
3
|
42
|
4
|
P
|
XX
|
XX
|
12
|
XX
|
12
|
5
|
5
|
23
|
0
|
41
|
5
|
I
|
XX
|
10
|
XX
|
XX
|
10
|
4
|
5
|
22
|
5
|
40
|
5
|
B
|
15
|
XX
|
XX
|
15
|
XX
|
3
|
1
|
21
|
0
|
39
|
0
|
O
|
XX
|
XX
|
1
|
XX
|
1
|
2
|
5
|
20
|
5
|
38
|
4
|
H
|
XX
|
14
|
XX
|
14
|
XX
|
1
|
5
|
19
|
5
|
37
|
5
|
A
|
15
|
XX
|
XX
|
15
|
XX
|
Items
|
Scores
|
Items
|
Scores
|
Items
|
Scores
|
|
Action
|
Information
|
Emotion
|
Positif
|
Négatif
|
Feuille de dépouillement n°1 pour
Pm2
|
TOTAL G
|
165
|
|
TOTAL
|
54
|
59
|
52
|
96
|
69
|
18
|
5
|
36
|
4
|
54
|
3
|
N
|
XX
|
XX
|
15
|
15
|
XX
|
17
|
4
|
35
|
4
|
53
|
4
|
G
|
XX
|
12
|
XX
|
12
|
XX
|
16
|
4
|
34
|
0
|
52
|
2
|
F
|
6
|
XX
|
XX
|
6
|
XX
|
15
|
3
|
33
|
0
|
51
|
0
|
M
|
XX
|
XX
|
3
|
XX
|
3
|
14
|
0
|
32
|
1
|
50
|
4
|
L
|
XX
|
5
|
XX
|
XX
|
5
|
13
|
5
|
31
|
1
|
49
|
3
|
E
|
9
|
XX
|
XX
|
XX
|
9
|
12
|
0
|
30
|
3
|
48
|
5
|
R
|
XX
|
XX
|
8
|
XX
|
8
|
11
|
5
|
29
|
5
|
47
|
3
|
K
|
XX
|
13
|
XX
|
13
|
XX
|
10
|
3
|
28
|
0
|
46
|
5
|
D
|
8
|
XX
|
XX
|
XX
|
8
|
9
|
5
|
27
|
0
|
45
|
4
|
Q
|
XX
|
XX
|
9
|
9
|
XX
|
8
|
3
|
26
|
3
|
44
|
3
|
J
|
XX
|
9
|
XX
|
9
|
XX
|
7
|
0
|
25
|
4
|
43
|
5
|
C
|
9
|
XX
|
XX
|
XX
|
9
|
6
|
5
|
24
|
5
|
42
|
5
|
P
|
XX
|
XX
|
15
|
XX
|
15
|
5
|
3
|
23
|
0
|
41
|
4
|
I
|
XX
|
7
|
XX
|
XX
|
7
|
4
|
5
|
22
|
3
|
40
|
5
|
B
|
11
|
XX
|
XX
|
11
|
XX
|
3
|
5
|
21
|
0
|
39
|
0
|
O
|
XX
|
XX
|
5
|
XX
|
5
|
2
|
4
|
20
|
4
|
38
|
5
|
H
|
XX
|
13
|
XX
|
13
|
XX
|
1
|
5
|
19
|
3
|
37
|
3
|
A
|
11
|
XX
|
XX
|
11
|
XX
|
Items
|
Scores
|
Items
|
Scores
|
Items
|
Scores
|
|
Action
|
Information
|
Emotion
|
Positif
|
Négatif
|
Feuille de dépouillement n°1 pour
Pi1
|
TOTAL G
|
180
|
|
TOTAL
|
63
|
67
|
50
|
106
|
77
|
18
|
5
|
36
|
4
|
54
|
4
|
N
|
XX
|
XX
|
13
|
13
|
XX
|
17
|
5
|
35
|
3
|
53
|
5
|
G
|
XX
|
13
|
XX
|
13
|
XX
|
16
|
4
|
34
|
4
|
52
|
5
|
F
|
14
|
XX
|
XX
|
14
|
XX
|
15
|
1
|
33
|
0
|
51
|
2
|
M
|
XX
|
XX
|
14
|
XX
|
14
|
14
|
4
|
32
|
1
|
50
|
1
|
L
|
XX
|
6
|
XX
|
XX
|
6
|
13
|
4
|
31
|
2
|
49
|
4
|
E
|
10
|
XX
|
XX
|
XX
|
10
|
12
|
4
|
30
|
1
|
48
|
1
|
R
|
XX
|
XX
|
6
|
XX
|
6
|
11
|
3
|
29
|
4
|
47
|
5
|
K
|
XX
|
12
|
XX
|
12
|
XX
|
10
|
5
|
28
|
5
|
46
|
4
|
D
|
14
|
XX
|
XX
|
XX
|
14
|
9
|
5
|
27
|
3
|
45
|
1
|
Q
|
XX
|
XX
|
9
|
9
|
XX
|
8
|
4
|
26
|
4
|
44
|
4
|
J
|
XX
|
12
|
XX
|
12
|
XX
|
7
|
1
|
25
|
2
|
43
|
0
|
C
|
3
|
XX
|
XX
|
XX
|
3
|
6
|
5
|
24
|
5
|
42
|
5
|
P
|
XX
|
XX
|
15
|
XX
|
15
|
5
|
5
|
23
|
3
|
41
|
5
|
I
|
XX
|
13
|
XX
|
XX
|
13
|
4
|
3
|
22
|
4
|
40
|
4
|
B
|
11
|
XX
|
XX
|
11
|
XX
|
3
|
3
|
21
|
1
|
39
|
0
|
O
|
XX
|
XX
|
4
|
XX
|
4
|
2
|
4
|
20
|
3
|
38
|
4
|
H
|
XX
|
11
|
XX
|
11
|
XX
|
1
|
3
|
19
|
4
|
37
|
4
|
A
|
11
|
XX
|
XX
|
11
|
XX
|
Items
|
Scores
|
Items
|
Scores
|
Items
|
Scores
|
|
Action
|
Information
|
Emotion
|
Positif
|
Négatif
|
Feuille de dépouillement n°1 pour
Pi2
|
TOTAL G
|
188
|
|
TOTAL
|
66
|
72
|
50
|
114
|
74
|
18
|
5
|
36
|
5
|
54
|
4
|
N
|
XX
|
XX
|
14
|
14
|
XX
|
17
|
5
|
35
|
4
|
53
|
5
|
G
|
XX
|
14
|
XX
|
14
|
XX
|
16
|
4
|
34
|
5
|
52
|
5
|
F
|
14
|
XX
|
XX
|
14
|
XX
|
15
|
5
|
33
|
2
|
51
|
1
|
M
|
XX
|
XX
|
8
|
XX
|
8
|
14
|
1
|
32
|
5
|
50
|
5
|
L
|
XX
|
11
|
XX
|
XX
|
11
|
13
|
1
|
31
|
3
|
49
|
5
|
E
|
9
|
XX
|
XX
|
XX
|
9
|
12
|
1
|
30
|
1
|
48
|
3
|
R
|
XX
|
XX
|
5
|
XX
|
5
|
11
|
5
|
29
|
5
|
47
|
5
|
K
|
XX
|
15
|
XX
|
15
|
XX
|
10
|
4
|
28
|
5
|
46
|
4
|
D
|
13
|
XX
|
XX
|
XX
|
13
|
9
|
5
|
27
|
3
|
45
|
2
|
Q
|
XX
|
XX
|
9
|
9
|
XX
|
8
|
4
|
26
|
3
|
44
|
4
|
J
|
XX
|
11
|
XX
|
11
|
XX
|
7
|
1
|
25
|
4
|
43
|
3
|
C
|
8
|
XX
|
XX
|
XX
|
8
|
6
|
4
|
24
|
5
|
42
|
2
|
P
|
XX
|
XX
|
11
|
XX
|
11
|
5
|
3
|
23
|
1
|
41
|
3
|
I
|
XX
|
7
|
XX
|
XX
|
7
|
4
|
5
|
22
|
5
|
40
|
5
|
B
|
15
|
XX
|
XX
|
15
|
XX
|
3
|
1
|
21
|
1
|
39
|
0
|
O
|
XX
|
XX
|
2
|
XX
|
2
|
2
|
5
|
20
|
5
|
38
|
4
|
H
|
XX
|
14
|
XX
|
14
|
XX
|
1
|
5
|
19
|
1
|
37
|
1
|
A
|
7
|
XX
|
XX
|
7
|
XX
|
Items
|
Scores
|
Items
|
Scores
|
Items
|
Scores
|
|
Action
|
Information
|
Emotion
|
Positif
|
Négatif
|
Feuille de dépouillement n°1 pour
Pi3
|
TOTAL G
|
173
|
|
TOTAL
|
62
|
49
|
62
|
96
|
77
|
18
|
3
|
36
|
3
|
54
|
5
|
N
|
XX
|
XX
|
11
|
11
|
XX
|
17
|
3
|
35
|
2
|
53
|
4
|
G
|
XX
|
9
|
XX
|
9
|
XX
|
16
|
4
|
34
|
3
|
52
|
5
|
F
|
12
|
XX
|
XX
|
12
|
XX
|
15
|
3
|
33
|
3
|
51
|
1
|
M
|
XX
|
XX
|
7
|
XX
|
7
|
14
|
2
|
32
|
0
|
50
|
1
|
L
|
XX
|
3
|
XX
|
XX
|
3
|
13
|
2
|
31
|
2
|
49
|
4
|
E
|
8
|
XX
|
XX
|
XX
|
8
|
12
|
5
|
30
|
3
|
48
|
2
|
R
|
XX
|
XX
|
10
|
XX
|
10
|
11
|
3
|
29
|
2
|
47
|
4
|
K
|
XX
|
9
|
XX
|
9
|
XX
|
10
|
1
|
28
|
3
|
46
|
3
|
D
|
7
|
XX
|
XX
|
XX
|
7
|
9
|
4
|
27
|
2
|
45
|
4
|
Q
|
XX
|
XX
|
10
|
10
|
XX
|
8
|
2
|
26
|
5
|
44
|
3
|
J
|
XX
|
10
|
XX
|
10
|
XX
|
7
|
5
|
25
|
0
|
43
|
5
|
C
|
10
|
XX
|
XX
|
XX
|
10
|
6
|
5
|
24
|
3
|
42
|
5
|
P
|
XX
|
XX
|
13
|
XX
|
13
|
5
|
5
|
23
|
0
|
41
|
3
|
I
|
XX
|
8
|
XX
|
XX
|
8
|
4
|
5
|
22
|
2
|
40
|
5
|
B
|
12
|
XX
|
XX
|
12
|
XX
|
3
|
1
|
21
|
5
|
39
|
5
|
O
|
XX
|
XX
|
11
|
XX
|
11
|
2
|
5
|
20
|
2
|
38
|
3
|
H
|
XX
|
10
|
XX
|
10
|
XX
|
1
|
5
|
19
|
3
|
37
|
5
|
A
|
7
|
XX
|
XX
|
7
|
XX
|
Items
|
Scores
|
Items
|
Scores
|
Items
|
Scores
|
|
Action
|
Information
|
Emotion
|
Positif
|
Négatif
|
Feuille de dépouillement n°2 pour
Pm1
Stratégies
|
Champs
|
ACTION
|
INFORMATION
|
EMOTION
|
Total
|
Focalisation
|
15
|
14
|
1
|
30
|
Support social
|
15
|
10
|
12
|
37
|
Retrait
|
5
|
15
|
7
|
21
|
Conversion
|
5
|
14
|
8
|
27
|
Contrôle
|
10
|
1
|
5
|
16
|
Refus
|
14
|
13
|
15
|
42
|
Feuille de dépouillement n°2 pour
Pm2
Stratégies
|
Champs
|
ACTION
|
INFORMATION
|
EMOTION
|
Total
|
Focalisation
|
11
|
13
|
5
|
28
|
Support social
|
11
|
7
|
15
|
33
|
Retrait
|
9
|
9
|
9
|
27
|
Conversion
|
8
|
13
|
8
|
29
|
Contrôle
|
9
|
5
|
3
|
19
|
Refus
|
6
|
12
|
12
|
30
|
Feuille de dépouillement n°2 pour
Pi1
Stratégies
|
Champs
|
ACTION
|
INFORMATION
|
EMOTION
|
Total
|
Focalisation
|
11
|
11
|
4
|
26
|
Support social
|
11
|
13
|
15
|
39
|
Retrait
|
3
|
12
|
9
|
24
|
Conversion
|
14
|
12
|
6
|
32
|
Contrôle
|
10
|
6
|
3
|
19
|
Refus
|
14
|
13
|
13
|
40
|
Feuille de dépouillement n°2 pour
Pi2
Stratégies
|
Champs
|
ACTION
|
INFORMATION
|
EMOTION
|
Total
|
Focalisation
|
7
|
14
|
2
|
23
|
Support social
|
15
|
7
|
11
|
33
|
Retrait
|
8
|
11
|
10
|
29
|
Conversion
|
13
|
15
|
5
|
33
|
Contrôle
|
9
|
11
|
8
|
28
|
Refus
|
14
|
14
|
14
|
42
|
Feuille de dépouillement n°2 pour
Pi3
Stratégies
|
Champs
|
ACTION
|
INFORMATION
|
EMOTION
|
Total
|
Focalisation
|
13
|
10
|
11
|
34
|
Support social
|
12
|
8
|
13
|
33
|
Retrait
|
10
|
10
|
10
|
30
|
Conversion
|
7
|
9
|
10
|
26
|
Contrôle
|
8
|
3
|
7
|
36
|
Refus
|
12
|
9
|
11
|
32
|
* 1 Fiche repère
d'accompagnement psychologique - covid-19 : Stress et Burn-Out, 2020, page
1
* 2 Chaire de philosophe
à l'hôpital : La clinique philosophique du burn-out des
soignants à la lumière de la covid-119, 2020, page 1.
* 3 D. Truchot, Le
modèle de Karasek et l'épuisement professionnel : Pour une
approche contextualisée ; page 3
* 4 Vitalité est un
magazine qui publie des bulletins à l'intention des professionnels des
ressources humaines et de la santé au travail, des administrateurs du
programme d'aide, des superviseurs et des autres membres du personnel clef dans
une organisation.
* 5 J. Kalumba Ngoy, La
psychologie expérimentale ; cours inédit, 2015-2016, page 28
* 6Yves Livian. INITIATION A
LA METHODOLOGIE DE RECHERCHE EN SHS: réussir son mémoire ou
thèse. 2015. Page 33
* 7 M-A Tremblay, INITIATION
À LA RECHERCHE DANS LES SCIENCES HUMAINES, 1968, page 238
* 8 Cité
lui-même par Alexandre Manoukian en 2009.
* 9 Idem
* 10 Récupérer
sur :
https://www.inrs.fr/risques/stress/ce-qu-il-faut-retenir.html#:~:text=On%20parle%20de%20stress%20au,des%20individus%20qui%20les%20subissent.
* 11 Idem
* 12 N. Fremont, Quels
facteurs explicatifs du burnout et du bien-être subjectif ?
Déterminants psychologiques, sociaux et organisationnels auprès
des cadres à responsabilités et élaboration d'un
modèle. 2013
* 13 Cité par P.
Zaweija et F. Guarnieri, 2013
* 14 Cité
lui-même par Brasey, 2017
* 15 Récupérer
sur :
https://www.chefdentreprise.com/Definitions-Glossaire/Bien-etre-au-travail-245186.htm
* 16 Récupérer
sur : https://www.who.int/topics/occupational_health/fr/
* 17 Récupérer
sur :
https://www.inrs.fr/risques/bien-etre-travail/ce-qu-il-faut-retenir.html#:~:text=La%20notion%20de%20bien-être,d%27atteinte%20à%20la%20santé.
* 18 Valentin Brasey &
Rébecca Grobéty, 2017 : Les facteurs protecteurs du burnout
chez les enseignants du secondaire, page 10
* 19 P. Sivadon, 1954,
L'ADAPTATION AU TRAVAIL EN FONCTION DES NIVEAUX DE MATURATION DE LA
PERSONNALITE, page 177-179
* 20 Il s'agit d'une
impression de répétition. Lorsqu'un ou deux entretiens
n'apportent aucune notion, ou idée nouvelle, on peut dire que le point
de saturation des données est atteint et on peut être certain que
des entretiens supplémentaires n'apporteront pas de nouvelles
données. ALLIN-PFISTER, A-C., Formation à la recherche, une
approche globale. Ed : Lamarre, Paris, 2005, p. 45
* 21 Kambulu Nshimba KM,
2017-2018, Méthodes de recherche appliquées en psychologie, cours
inédit, page 23-24.
* 22 Les scores sont obtenus
à travers la feuille de dépouillement 2 (Cfr. Annexes), le score
le plus élevé indique, la stratégie la plus
utilisée.
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