8. PRONOSTIC
Le pronostic du paludisme dépend des facteurs
liés à l'homme et de ceux liés au parasite.
I.8.1. FACTEURS LIES A L'HOTE
Le paludisme grave s'observe plus chez les enfants de 0
à 5 ans et les femmes enceintes ( le niveau de l'immunité en
dépend ) et le pronostic dans ce cas est plus réservé
à cause des formes graves que contractent souvent cette catégorie
des personnes.
C'est la raison pour laquelle le PNLP considère comme
grave le paludisme de la femme enceinte et sa prise en charge doit être
déliquate. L'accès à la prise en charge est un
élément déterminant pour le pronostic de paludisme, plus
la prise en charge est bonne est bonne et à tous, plus le pronostic est
bon et dans le cas contraire, le pronostic est réservé.
I.8.2. FACTEURS LIES AU PARASITE
L'espèce plasmodiale en cause : l'infection à
Plasmodium falciparum reste la plus dangereuse par rapport aux autres
espèces plasmodiales du fait de la colonisation des globules rouges
jeunes tout comme matures.
Le niveau de parasitémie constitue un deuxième
facteur de pronostic du paludisme, le sujet avec forte parasitémie est
susceptible d'avoir les manifestations graves mettant en jeu le pronostic
vital.
I.9. EVOLUTION
Le paludisme reste l'affection parasitaire la plus
répandue dans les pays tropicaux où il est responsable des
communications majeures :
~ L'anémie,
~ La fièvre Billieuse hémoglobinurique,
~ La détresse respiratoire ;
~ Les séquelles neurologiques,
~ Les atteintes viscérales,
~ Une entité particulière est le paludisme des
gestantes qui est à la base des complications redoutables telles que
l'avortement ousses ses menaces, l'accouchement prématuré ousses
ses menaces, la mort in Utéro, l'anémie et le paludisme
congénital.
I.10. PALUDISME SUR GROSSESSE
I.10.1. APPERCU GENERAL
Le paludisme est une maladie parasitaire due à un
hématozoaire du genre plasmodium transmis par la piqûre de
l'anophèle femelle.
Il est endémique et très répandue dans le
monde avec 10 millions des personnes qui vivent dans les zones exposées
et dénombre annuellement dix millions des décès, il
constitue avec le VIH SIDA ainsi qu' avec la tuberculose, les 3
pandémies les plus meurtrières au monde.
Le paludisme chez les femmes enceintes est très
fréquent et cause des dégâts sérieux en même
temps les difficultés énormes de prise en charge.
Cette grande fréquence s'explique par plusieurs
facteurs :
~ Les facteurs liés aux malades : le niveau de
l'immunité acquise en particulier pendant la grossesse où on
observe une immunodépression qui accompagne l'invasion trophoblastique
aboutissant à la transformation des molécules immunitaires.
Donc, la femme enceinte vit dans état
d'immunodépression qui explique la gravité des manifestations du
paludisme chez les gestantes.
~ Les facteurs liés aux parasites : espèce
plasmodiale, mode de transmission et phase de développement parasitaire.
Plusieurs études rapportent la grande fréquence du paludisme chez
les femmes enceintes et souvent avec des formes graves.
A titre illustratif, Marcel dans sa publication
intitulée : " Contribution à l'amélioration du paludisme
chez la femme enceinte" prouve que la prise en charge du paludisme va
jusqu'à 74% de risque foetal et le dernier moyen mis en application pour
effet d'éviter une grossesse émaillée des problèmes
dus à des contractions prématurées et de permettre
l'accouchement dont le nouveau-né avec un poids normal et
d'éviter le faible poids et surtout aussi le paludisme néonatal
et les malformations foetales.
De cet avis, Ernest F explique que pour parvenir et
éviter des graves complications du paludisme chez les femmes enceintes,
une prise en charge globale qui comporte une prévention de l'infection
palustre et la protection sanitaire doit être mise en place.
Il s'agit notamment du recours aux MIILD, l'utilisation
d'antipaludéens soit à titre prophylactique primaire ou soit
comme traitement intermittent.
L'administration aux femmes enceintes des quantités
supérieures à la normale journalière des multivitamines
ainsi que du fer et de l'acide folique.
Selon l'OMS, le traitement intermittent des femmes enceintes
par l'association de SP, réduit le risque de paludisme chez les
gestantes.
Il a été prouvé que les zones
d'endémie ont un grand pourcentage des faibles poids à la
naissance ou une anémie maternelle grave.
L'application de cette règle par les interactions entre
le paludisme et les différents systèmes de l'organisme.
La fièvre est due à la libération de
l'hémozoine par les globules rouges éclatés et celle-ci a
l'action pyrogène.
L'intermittence de la fièvre s'explique par la
synchronisation des cycles endo et exo-érythrocytaires de plusieurs
plasmodiums.
L'anémie est due à l'hémolyse qui peut
être mécanique ( éclatement des globules rouges
parasités ) ou immunologique grâce aux complexes immuns.
La charge parasitaire élevée induit une hyper
activité rético- endothéliale entraînant ainsi
l'hépatomégalie et la splénomégalie.
Ainsi, on peut expliquer les faibles parasitémies
constatées dans les co-infections entre le plasmodium ovale et malariae
ne dépassant pas 50 milles trophozoites par millilitres du sang.
Il est de ce fait le plus dangereux car pouvant
détruire un plus grand nombre des globules rouges de la forme grave du
paludisme telles que :
~ Le neuropaludisme : les schizontes endo-
érythrocytaires sont exclusivement dans les capillaires viscéraux
et cérébraux et non pas en périphérie, ils
entraînent la formation des Knobs ( les globules rouges parasités
adhèrent à l'endothélium vasculaire des capillaires
profonds à la base des troubles circulatoires, le
phénomène de Rosette qui se fait par l'adhésion des GR
sains à ceux parasités entraînant l'hypoxie et la
libération par les neurones des substances telles que
l'endothéline, le Tumor necrosis factor qui entraîne la
dépression cérébrale avec les manifestations comme les
délires, les convulsions ainsi que les agitations.
~ Les complications rénales sont dues aux produits des
Immunoglobulines et de compléments dans les glomérules avec comme
conséquence la glomérulonéphrite aiguë, d'autre part,
les complexes immuns granuleux se déposent dans la membrane basale avec
les troubles de filtration à la base du syndrome néphrotique
caractéristique du plasmodium malariae.
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