I.3. ETIOPATHOGENIE
Le paludisme est causé par le parasite appelé
plasmodium, transmis par la piqûre du moustique du genre anophèle
femelle.
Ce protozoaire se présente sous forme d'un petit
micro-organisme de 1 à 2cm.
La coloration de May-Green Giemsa montre qu'il est
constitué d'un cytoplasme bleu pâle, entouré d'une vacuole,
d'un noyau et du pigment brun doré. Plusieurs espèces sont en
cause et seront détaillées au point correspondant.
La pathogénèse du paludisme s'explique par son
cycle évolutif et celui-ci nécessite deux hôtes, un
hôte intermédiaire (homme) et un hôte définitif
(anophèle).
L'anophele femelle est incriminé du fait qu'elle est
hématophage et se nourrit de la matière de
référence ( au crépuscule), le mâle dont la seule
activité est la reproduction des espèces vole pour se nourrir des
jus des plantes ne transmet pas la maladie.
Il est à noter que le plasmodium falciparum est
responsable d'environ 80% des troubles ainsi que des décès, les
autres espèces sont moins pathogènes.
I.4. PHYSIOPATHOLOGIE
La cause du paludisme a été découverte le
09/11/1880 à l'hôpital militaire de Constantine ( Algérie )
par Alphonse Laveran ( Prix Nobel en 1907 ).
C'est en 1896 que le Médecin Anglais Ronald Ross ( Prix
Nobel en 1902 ) prouvant que le moustique anophèle était le
vecteur du paludisme, jusqu'à cette date le mauvais air emmanant des
marécages était tenu responsable de la propagation de la
maladie.
Des nombreuses espèces plasmodiales homéothermes
parasitent les animaux, l'être humain ne peut être parasité
des plasmodiums qui lui sont propres exception faite pour le plasmodium
Knowlezi.
Sur les 123 espèces du genre plasmodium
répertoriées, seules 4 sont spécifiquement humaines :
~ Le Plasmodium falciparum ;
~ Le Plasmodium vivax ;
~ Le Plasmodium Ovale;
~ Le Plasmodium Malariae.
Le plasmodium Knowlezi que l'on croyait jusqu'à une
date récente spécifique aux espèces simiennes est
désormais à compter parmi les plasmodiums affectant
également les humains de façon généralement
bénigne.
Chaque espèce de plasmodium possède une
durée du cycle évolutif qui lui est propre.
I.5. CYCLE EVUTIF DU PLASMODIUM
L'évolution du cycle du plasmodium passe par deux
phases, la première se déroule chez l'anophele femelle (
hôte définitif ) et elle est dite Sporogonie, cependant la
deuxième phase de déroule chez l'homme ( hôte
intermédiaire ) et elle est appelée Schizogonie.
I.5.1 CYCLE CHEZ L'ANOPHELE ( SPOROGONIE )
Le déroulement du cycle dans sa première phase
produit des oocystes qui subissent des transformations méthodiques qui
aboutissent à la formation de 8 gamètes mâles (micro
gamètes) obtenus par exflagellation du gametocyte mâle et par la
formation d'un gamète femelle ( micro gamète ).
Après la fécondation du macro gamète par
l'un des micro gamètes, l'oeuf obtenu ( Zygote ), se transforme en
ookinète qui n'est qu'un oeuf mobile et libre, mesurant 10 microns de
long et entamme la traversée de la paroi de l'estomac et la
séreuse de l'anophele.
A cet endroit, l'oeuf en un organisme appelé oocyste,
dans ce dernier il va se dérouler la Sporogonie qui est un processus de
transformation des cellules sporoblastiques devant aboutir à la
formation des milliers des sporozoites.
L'oocyste arrive à la maturité et mesure 50
à 80 microns de diamètre et éclate par la même
occasion déchire la séreuse libérant dans le torrent
sanguin ( hémolymphe ).
La charge des sporozoites compte 11 à 14 microns de
long, ces sporozoites sont chariés par l'hémolymphe au corps de
l'anophele pour finir par atteindre et se concentrer dans les glandes
salivaires.
A l'occasion d'une nouvelle piqure, 100.000 sporozoites seront
déversés dans le torrent sanguin de l'hôte
vertébré, la surinfection de l'anophèle est une situation
habituelle, ce qui explique la coexistence des plusieurs oocystes à des
différents stades de développement.
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