Sauvegarde et valorisation du patrimoine immatériel béninois: un centre de promotion des rythmes et danses traditionnels du Bénin à Porto-novopar Mahougnon Ange-Calin DEKAKON École Africaine des Métiers de l'Architecture et de l'urbanisme (EAMAU) - Master en Architecture et Patrimoine 2019 |
Introduction GénéraleContexte et ProblématiqueDepuis la préhistoire jusqu'à notre époque, l'être humain a toujours ressenti le besoin d'extérioriser ses sentiments et émotions. Pour cela, il s'est d'abord tourné vers l'art et en particulier vers la danse et la musique. En effet, les premières indications sur l'exécution de danses datent de la préhistoire où des peintures rupestres attestent de l'existence de danses primitives. Les rythmes musicaux et la danse constituent donc l'un des premiers arts et importants moyens par lequel l'homme exprime des idées, des émotions ou raconte une histoire. C'est dans cette optique que Curt Sachs déclare :« La danse est le premier-né des arts. La musique et la poésie s'écoulent dans le temps ; les arts plastiques et l'architecture modèlent l'espace. Mais la danse vit à la fois dans l'espace et le temps. Avant de confier ses émotions à la pierre, au verbe, au son, l'homme se sert de son propre corps pour organiser l'espace et pour rythmer le temps. » Présente à travers tous les âges et toutes les civilisations, la danse est également une forme de langage corporel et de communication non verbale. Elle n'est pas seulement un art, mais elle est aussi une forme de méditation, un acte cérémoniel et rituel adressé à une entité supérieure. À notre époque il existe une multitude de rythmes musicaux et de danses. La majorité de ces derniers sont propres à des peuples et ceux qui sont les plus populaires sont fortement inspirés de rythmes et de danses identitaires de certains peuples de l'Afrique. Chaque peuple danse pour des motifs distincts et d'une façon très révélatrice de leur mode de vie. Dans la culturetraditionnelle africaine, la musique traditionnelle représente l'expression de tout un peuple. C'est un état d'âme, un langage nécessaire pour la communion, la communication, un langage qui véhicule des messages importants. C'est pour aborder dans le même sens et même plus que Léopold Sédar Senghor affirme :« En Afrique, c'est la danse qui est au commencement de toutes choses. Si le verbe l'a suivi, ce n'est pas le verbe parler, mais le verbe chanter, rythmer. Danser, chanter, porter des masques constituent l'art total, un rituel pour entrer en relation avec l'indicible et créer le visible ».1(*)La danse et les rythmes musicaux traditionnels constituent en Afrique un patrimoine identitaire qu'il importe de valoriser. Le Bénin pays de l'Afrique de l'ouest est l'une des rares contrées où les rythmes et danses traditionnelles jouent un rôle prépondérant dans la vie quotidienne. Dans les sociétés traditionnelles béninoises, les danses sont multiples et correspondent à la diversité des régions et ethnies. Chaque groupe socio-culturel s'appuie sur une gestuelle, une rythmique différente, pour exprimer des choses aussi essentielles que le sens de la vie. Ces diversités musicales de rythmes sont nées du temps des différents règnes de la royauté du Dahomey et du culte vodou. Elles sont exécutées afin de transmettre une tradition, d'effectuer un rituel, d'honorer une divinité ou de célébrer un événement. Le Bénin dispose d'un patrimoine immatériel important et de sites et attraits touristiques non négligeables. Parmi ces sites touristiques nous avons la ville de Porto-Novo. Situé à 31 km de Cotonou, Porto-Novo est la capitale politique du Bénin. La ville abrite de beaux bâtiments coloniaux de styles brésiliens comme la grande mosquée, le musée da silva, le palais Honmè et autres sites touristiques culturels au nombre desquels nous pouvons citer entre autres le musée ethnographique Alexandre ADANDE qui présente une riche gamme de masque. Il y a aussi le temple du monstre à neuf têtes, le Palais Toffa 1er, le Palais d'initiation des rois ainsi que plusieurs temples et lieux de culte basés sur les valeurs traditionnelles. Porto-Novo dispose également de danses et rythmes traditionnels qui font sa spécificité. En effet, Porto-Novo est une ville cosmopolite composé de plusieurs ethnies dont chacune possède une danse et rythme traditionnel qui lui est propre. C'est ainsi qu'on retrouve chez les Gounsle « Adjogan » qui est un rythme traditionnel pratiqué le plus souvent dans les cours royales et uniquement par les femmes. En outre, Porto-Novo est connue pour être à chaque week-end une ville festive. L'on observe tous les week-ends à Porto-Novo une affluence de femmes et d'hommes venus de plusieurs villes du Bénin. Vêtus de leurs plus beaux habits traditionnels, ces hommes et femmes se rendent à Porto-Novo à l'occasion le plus souvent des mariages chez les yorubas ou encore des « Ago » (grande fête chez les gouns). Au cours de ces réjouissances qui se déroulent chaque week-end à Porto-Novo, les rythmes traditionnels constituent la musique préférentielle sur laquelle les uns et les autres esquissent des pas de danse. Ainsi, les rythmes et danses traditionnelles occupent une place importante à Porto-Novo et dans le reste du pays. Le poids de la tradition béninoise étant élevé dans l'épanouissement des masses populaires à travers les chants et danses traditionnelles, il urge donc de les sauvegarder et de les promouvoir en vue de leur exploitation non seulement à des fins d'historiographie mais aussi de valorisation tant au niveau national qu'international. C'est pour atteindre ce but que le Bénin a ratifié la convention de l'UNESCO concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel en 1972 et également la convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en 2003.Aussi, le Bénin a ratifié la convention sur la protection et la promotion de ladiversité des expressions culturelles en 2005.En outre il s'est également doté d'une législation nationale de protection et de valorisation du patrimoine. Cette dernière comprend la loi no 91-006 du 25 Février 1991 portant charte culturelle en République du Bénin. Cette loi fonde sa politique sur le respect des origines culturelles nationales, la décentralisation de la vie culturelle, notamment en ce qui concerne l'installation d'infrastructures et équipements culturels performants. La charte culturelle met également l'accent sur la nécessité de conserver, de protéger et de mettre en valeur le patrimoine physique et non physique qui constitue le fondement de l'identité culturelle nationale. La législation nationale de protection et de valorisation du patrimoine comprend également la loi no 2007-20 du 23 Août 2007 portant protection du patrimoine culturel et du patrimoine naturel à caractère culturel. Cette loi qui constitue une avancée significative pour la protection du patrimoine, traduit la volonté de l'Etat de protéger tout ce que le peuple béninois a de plus cher à travers l'expression de son génie créateur, ses valeurs de civilisations, ses manifestations artistiques et culturelles, ses biens meubles et immeubles. Elle légifère sur les questions relatives à la protection, à l'inventaire et au classement des éléments du patrimoine culturel matériel et immatériel. En dehors des différentes conventions et législations énumérées précédemment, le gouvernement béninois actuel à travers son programme d'action veut faire la promotion de la destination Bénin. En effet en matière de tourisme et de culture, la vision du gouvernement est claire. Le programme d'action du gouvernement intitulé le Bénin Révélé renseigne que : «L'ambition du nouveau gouvernement est de faire du tourisme une filière de développement économique, créatrice de richesses et d'emploi, et un outil du rayonnement du Bénin à l'international ».Afin de parvenir à la réalisation de cette ambition, le gouvernement s'est doté d'une nouvelle stratégie de relance du secteur des arts et de la culture et d'un agenda culturel listant l'ensemble des manifestations culturelles parmi lesquelles figurent des festivals de danse et de musique moderne d'inspiration traditionnelle. La nouvelle stratégie de relance du secteur des arts et de la culture a de multiples buts dont voici certains : · La détection, la formation et la promotion des talents à la base dans les domaines tels que le chant, la danse, la musique, le théâtre et les arts plastiques. · La valorisation générale du patrimoine matériel et immatériel béninois et leur répertoriage. · La mise à disposition des financements structurants comme le fonds d'aide à la culture (FAC). · La création d'une nouvelle chaine de télévision destinée à la valorisation du patrimoine matériel et immatériel béninois. · La construction de 54 arènes culturelles dans 54 communes du Bénin. Toutes ces politiques sont destinées à promouvoir le patrimoine immatériel béninois et par conséquent faire du Bénin une destination touristique de premier choix. Selon Mr Ange N'koué ministre du tourisme et de la culture du Bénin, le tourisme béninois représente plus de 2% du produit intérieur brut (PIB), emploie près de 2000 personnes et a généré en 2016 plus de 7 milliards de FCFA.2(*) Cependant, malgré ces politiques et législations visant à promouvoir le patrimoine immatériel béninois parmi lequel figure les rythmes et danses traditionnelles, l'on remarque malheureusement que ces derniers sont en voie de disparition. En effet, force est de constater avec regrets et effroi que le secteur des rythmes et danses traditionnelles qui devrait être l'un des fers de lance de la promotion de la destination Bénin et du développement touristique et socio-économique est laissé pour compte et végète encore dans l'ornière. Les raisons de ce constat sont multiples et variées. L'on peut énumérer entre autres : · · Le désintéressement de la majorité de la jeunesse des rythmes et danses traditionnelles ; les jeunes préférant écouter et danser des rythmes modernes venus d'autres contrées. · Les initiatives privées en matière de valorisation des rythmes et danses traditionnelles ne sont pas légion et pérennes. · Les actions de sauvegarde et de valorisation du patrimoine immatériel ne font pas partie des priorités des collectivités locales, vues les nombreuses difficultés financières auxquelles elles sont confrontées. · Le manque de visibilité des rythmes et danses traditionnelles. En dépit des festivals autour de ces rythmes, une grande majorité des béninois ne les connaissent pas. · Le manque de lieux appropriés et propres à l'Etat dédiés aux rythmes et danses traditionnelles ; Il y a des problèmes liés à l'accès aux lieux appropriés à la pratique des rythmes et danses traditionnelles. · Le manque de visibilité et de professionnalisme des acteurs du secteur des rythmes et danses traditionnelles. Au regard de ces insuffisances et en considérant les politiques et législations en faveur de la sauvegarde et de la valorisation des rythmes et danses traditionnelles du Bénin, l'interrogation qui s'impose à nous futur architecte est : Comment un espace architectural peut-il favoriser la sauvegarde et la valorisation des rythmes et danses traditionnelles du Bénin en vue de participer à leur revitalisation sur le plan national et d'en faire un important atout touristique pour le rayonnement du Bénin à l'international ? De cette question principale découle deux interrogations subsidiaires : · Quel type d'équipement englobant les fonctions de sauvegarde et de valorisationfaut-il pour favoriser la promotion des rythmes et danses traditionnelles du Bénin ? · Quels choix de concepts et de techniques architecturales doit-on adopter afin d'aboutir à une oeuvre architecturaleadéquate à la pratique, à la sauvegarde et à la valorisation des rythmes et danses traditionnelles du Bénin et qui s'intègre parfaitement dans son milieu ? C'est dans la perspective de répondre à ces interrogations que nous avons opté pour notre thème de mémoire intitulé : « Sauvegarde et Valorisation du patrimoine immatériel béninois : Un centre de promotion des rythmes et danses traditionnelles du Bénin à Porto-Novo. » Objectif de l'étude Pour mener à bien notre étude nous nous sommes fixés un objectif principal et deux objectifs spécifiques. · Objectif Principal : Contribuer à la sauvegarde et à la valorisation des rythmes et danses traditionnelles du Bénin · Objectif spécifique1 :Proposer dans la ville de Porto-Novo un cadre architectural de référence favorable à la pratique et à l'accueil de grandes manifestations relatives aux rythmes et danses traditionnelles du Bénin ainsi qu'à leur promotion sur le plan national et international. · Objectif spécifique2 : Proposer une oeuvre architecturale s'intégrant parfaitement dans son environnement. Hypothèses de travail Nous inscrivant dans la démarche d'un travail scientifique, et plus précisément dans une approche hypothético-déductive, nous proposons pour notre étude une hypothèse principale et deux hypothèses secondaires. · Hypothèse Principale : La sauvegarde et la valorisation des rythmes et danses traditionnelles du Bénin passe par la proposition d'équipements architecturaux de qualité pouvant permettre de promouvoir ces derniers à l'échelle nationale et internationale. · Hypothèse secondaire1 : Un centre de promotion des rythmes et danses traditionnelles contribue à sauvegarder et à valoriser les rythmes et danses traditionnelles tout en étant un atout primordial pour le rayonnement touristique du Bénin. · Hypothèse secondaire2 :Une conception architecturalemettant un point d'honneur à l'utilisation à la fois de matériaux moderne et locaux est gage de la bonne intégration du projet architectural dans son contexte culturel, social et environnemental. Revue de littérature Nos recherches documentaires nous ont permis de définir l'environnement de notre thème et de dégager les différentes informations nécessaires à notre proposition architecturale. A. Rodin dans son ouvrage intitulé « Rodin et la danse » approuve le fait que la danse est unlangage fait de gestes et d'attitudes qui s'enchaînent selondes rythmes différents. I. Fontana dans son ouvrage « Danse traditionnelle à l'école » définit la danse traditionnelle comme des danses en groupe d'origine populaire puisqu'elles se dansaient dans les villages, faisant partie d'un ensemble de savoirs venant du passé. Elle rappelle que le terme « tradition » vient du latin traditio, qui signifie « action de livrer, de transmettre ». Il est intéressant de constater que le sens étymologique du mot met l'accent sur la transmission des danses à travers les époques et induit ainsi une perspective dynamique et évolutive permettant aux danses de conserver leur côté vivant. Elle ne considère donc pas les danses traditionnelles comme des danses figées et immuables qu'il s'agirait d'imiter et de reproduire comme au « bon vieux temps ». L'idée de « tradition » renvoie par ailleurs à la notion d'appartenance à un collectif, une communauté, une région, un pays. Elle désigne également par danse traditionnelle, un style de danse qui se caractérise par son accessibilité et sa relative facilité à être mis en place. Elle rappelle que les danses traditionnelles étaient à l'origine des danses auxquelles tout un chacun pouvait participer, ce qui veut dire l'une de leurs fonctions était bien de faire danser l'ensemble d'une communauté, d'un village. N. Maud dans son ouvrage « Paysage des danses traditionnelles, du monde, urbaines et de société (DTMUS) » fait la différence entre danses traditionnelles, danses du monde, danses urbaines et danses de société. Il présente cette différence se présente comme suit. Il faut entendre l'expression « danses traditionnelles » ici dans un sens plus large. Elle désigne plutôt toutes les formes de danses qui sont porteuses d'un savoir-faire considéré comme ancien et de l'identité d'un territoire. Certains chercheurs ont d'ailleurs remarqué à ce sujet combien « l'examen des terminologies pour désigner les danses montre qu'elles introduisent un rapport à des territoires ou plus largement à des aires géographiques, ainsi qu'à la construction d'identités culturelles et sociales ». L'expression « Danses du monde » désignedans son usage courant, toutes les danses importées de différents pays, occidentaux ou non. L'expression « Danses urbaines » recouvrent généralement l'ensemble des différents styles de danse hip-hop (ex. : « Festivals des danses urbaines » de Toulouse et de Mérignac (33)), nées dans les grandes villes des Etats-Unis et d'Europe. L'expression « Danses de société » quant à elle désigne les danses exécutées en couple fermé sous une forme de loisirs ou de compétition. D'autres appellations sont en usage, « danses de salon », « danses de couple », qui « (...) soulignent d'emblée nombre de différenciation tant dans les territoires, les publics, la culture du corps, la structuration institutionnelle que dans les modalités de pratiques et d'enseignement »8. Certaines danses pratiquées dans le milieu des danses « traditionnelles » sont également exécutées en couple fermé mais ne sont pas appelées par les danseurs danses de société. A. Ardesi et al dans leur document intitulé «Patrimoine culturel et développementlocal» ont relaté les objectifs de la loi 2007-20 du 23 Aout 2007.Cette loi portant protection du patrimoine culturel et du patrimoine naturel à caractère culturel en République du Benin consacre le chapitre II à la définition du patrimoine culturel et naturel. En plus des critères qui justifient la protection d'un bien en tant que patrimoine culturel cités dans l'article 12 de la charte culturelle, la loi 2007-20 procède à l'énumération des catégories des biens éligibles aux règles de protection mises en place par le législateur. En effet, il est considéré comme patrimoine culturel de la nation des biens meubles et immeubles, le patrimoine immatériel et le patrimoine naturel qu'ils soient publics ou privés. Cette loi stipule comme faisant partie du patrimoine immatériel les traditions orales, les technologies et savoirs endogènes, les chants et danses traditionnelles, lesrituels, les us et coutumes ainsi que la littérature orale et tous les artefacts y afférents. Dans l'article intitulé« Tourisme et culture au Bénin : des déclarations prophétiques du ministre Homeky »publié sur le site www.banouto.info ,l'auteur nous relate les politiques et stratégies mises en oeuvre par le gouvernement béninois à travers son programme d'action afin de promouvoir le patrimoine immatériel et notamment les rythmes et danses traditionnelles du bénin. Dans le document intitulé« Porto-Novo ou la ville de tous les plaisirs » publié sur le site SinathLafricaine.mondoblog.org, l'auteur nous montre comment Porto-Novo devient lors des week-ends un pôle de réjouissance où les rythmes traditionnels occupent une place préférentielle. Sur le site internet visiterlafrique.com et plus précisément sur la page intitulée « A la découverte du centre Ouadada à Porto-Novo », l'auteur nous présente un centre culturel, artistique et touristique dont l'objectif est de promouvoir la culture, le patrimoine local au nombre duquel figure les rythmes et danses traditionnelles et de stimuler l'échange interculturel. Dans l'article de journal intitulé « Bénin : Dossiers : La danse au Sud-Bénin », Gérard Gansou nous montre l'importance de la danse en Afrique. Il soutient sa déclaration par l'affirmation suivante de Léopold Sédar Senghor :« en Afrique, c'est la danse qui est au commencement de toutes choses. Si le verbe l'a suivi, ce n'est pas le verbe parler, mais le verbe chanter, rythmer. Danser, chanter, porter des masques constituent l'art total, un rituel pour entrer en relation avec l'indicible et créer le visible ». En outre il souligne le fait que dans les sociétés traditionnelles béninoises, les danses sont multiples et correspondent à la diversité des régions et ethnies et quechaque groupe socio-culturel s'appuie sur une gestuelle, une rythmique différente, pour exprimer des choses aussi essentielles que le sens de la vie. Sur le site internet Cultivoo.com et plus précisément sur la page intitulée « Danse Traditionnelle du Bénin : ZINLI », l'auteur nous présente l'une des danses traditionnelles du bénin qui est le ZINLI.Il nous relate quedans la culture traditionnelle Africaine, la musique traditionnelle représente l'expression de tout un peuple. C'est un état d'âme, un langage nécessaire pour la communion, la communication, un langage qui véhicule des messages importants. Il nous dit qu'il existe un nombre infini de styles de musiques traditionnelles africaines et d'instruments de tous genres qui sont souvent des oeuvres d'Art et que cette musique est basée sur une expression corporelle qui demande beaucoup d'énergie. Au son du tam-tam ou du djembé, les hommes et les femmes exécutent des mouvements qui demandent beaucoup de souplesse.Aussi, l'auteur nous présente le Zinli qui est un rythme traditionnel dont l'origine remonte au temps des rois du royaume de DANXOME. Sur le site internet www.musicinafrica.net et plus précisément sur la page intitulée « La musique traditionnelle au Bénin », Moustapha Patrice AHOUNOU nous fait un diagnostic de la musique traditionnelle béninoise. Il nous fait l'état des lieux, impacts sociologiques, économiques et l'évolution de la musique traditionnelle béninoise. Sur le site internet www.monwaih.com et plus précisément sur la page « Les arts et culture à l'aube d'un nouveau départ auBénin », l'on peut remarquer la nouvelle stratégie de relance du secteur des arts et de la culture du gouvernement béninois. Sur le site internet www.lanouvelletribune.info et plus précisément sur la page « Innovation au Bénin : Un agenda culturel disponible au ministère », l'on peut remarquer la politique du gouvernement béninois à travers son programme d'action. Cette politique consiste à avoir un agenda culturel qui recense annuellement toutes les manifestations culturelles du pays et donc les festivals de danses et rythmes traditionnels. Intérêt de l'étude L'enjeu de cette étude consiste à sauvegarder et à valoriser les rythmes et danses traditionnelles du bénin afin d'empêcherleur disparition et d'en faireun important atout de développement culturel ettouristique. Cette étude vise à amener les béninois à s'intéresser à leur culture et particulièrement aux rythmes et danses traditionnelles.La promotion des rythmes et danses traditionnels passe par la création d'équipements pouvant permettre leur sauvegarde et valorisation. Limite de l'étude Il faut préciser que notre étude est élaborée dans le cadre d'un Travail Personnel de Fin d'Etudes (TPFE) pour l'obtention du diplôme d'architecte de l'Ecole Africaine des Métiers de l'Architecture et de l'Urbanisme (EAMAU). De ce fait, elle a avant tout, une portée académique et pédagogique. Bibliographie · RODIN A., (2018) : Rodin et la danse. Edition du musée Rodin, Paris,32p. · FONTANA I., (2012) : Danse traditionnelle à l'école. Usep, Paris,36p. · MAUD N., (2006) : Paysage des danses traditionnelles, du monde, urbaines et de société (DTMUS). Arcade, Provence cote d'azur, 85p. · ARDESI A., CHEDOUKI J., ELHOUSSEIN Y., GUINDO M., (2012) : Patrimoine culturel et développement local. · BOMBOCK ANAMANA Guy Roméo, (2015), Contribution au développement culturelet économique de la musique camerounaise : Projet d'une cité de la musique dans la ville de Yaoundé, Mémoire pour l'obtention du diplôme d'Architecte DEIAU Lomé-TOGO, 121p. · ONZO Corneillia Gracias, (2017), Sauvegarde du patrimoine immatériel béninois :Un conservatoire des arts vivants à Abomey-Calavi · TEIKEING Elisée Joël, (2017), Contributionà la professionnalisation de lamusiqueetàlasauvegardedesonidentité : Proposition d'une Cité africaine de la Musique (Yaoundé-Cameroun) · Visiterlafrique.com, consulté le 23 Octobre 2018. · GANSOUG., (2004) : Dossiers : La danse au Sud-Bénin. In : Fraternité, AllAfrica Global Média, Cotonou, pp 25-27. · Cultivoo.com, consulté le 23 Octobre 2018. · www .musicinafrica.net ,consulté le 23 Octobre 2018. · www.monwaih.com, consulté le 25 Octobre 2018. · www.lanouvelletribune.info, consulté le 25 Octobre 2018. · www.benincultures.com , consulté le 08 Novembre 2018. · www.banouto.info, consulté le 25 Octobre 2018. · Sinathlafricaine.mondoblog.org, consulté le 08 Novembre 2018. · www.Archicaine.org/sites touristiques du Bénin, consulté le 08 Novembre 2018. · www.journals.openedition.org/Musiques actuelles et religion Vodoun au Bénin, consulté le 25 Octobre 2018. · www.wikipédia.org/rythme,consulté le 23 Octobre 2018. · www.wikipédia.org/danse, consulté le 23 Octobre 2018. · Poda M.B., (2010) : Musiques actuelles et religion Vodoun au Bénin. Géographie et cultures, Paris,30p. · www.journals.openedition.org/Introduction à la danse rwandaise traditionnelle. · DE COURTILLES I. et PREVOST L., (2009): Les racines des musiques noires, L'harmattan, Paris, 359 p. · Poda M. B., (2009).Appropriation territorial dans les rituels festifs à Ouidah (Bénin),CNRS PACTE, UMR 5194, Grenoble, à paraître. · MAZZOLINI F., (2008): L'épopéede la musique africaine. Rythmes d'Afrique atlantique, Hors collection,95p. · www.arcade-pca.com, consulté le 05 novembre 2018 · www.tetrac.fr/Conservatoire de Rennes. · www.archdaily.com/houston ballet center for dance, consulté le 07 novembre 2018 · www.archilliste.fr, consulté le 05 novembre 2018 · www.écoledessables.org, consulté le 06 novembre 2018 · www.lelieudanse.fr, consulté le 06 novembre 2018 · www.preijocaj.org,consulté le 06 novembre 2018 · www.mémoireonline.com/valorisation du matrimoine béninois, consulté le 05 novembre 2018. · www.presidence.bj/benin-revele/45 projets phares du Pag, consulté le 23 octobre 2018. · www.ateliers.org/Dossier d'analyse Porto-Novo 2011 Une stratégie d'aménagement pour le centre-ville APPROCHE METHODOLOGIQUE Pour mener à bien cette étude, nous nous imposons une méthodologie qui nous amènera à confirmer ou à infirmer ces hypothèses, mais aussi et surtout à avoir une très bonne collecte et analyse de données de programmation afin d'atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. Cette méthodologie s'articule autour de la recherche documentaire, des collectes de données de terrain, d'analyse et du traitement des données et d'élaboration des propositions. Recherche documentaire Dans l'optique de cerner le propre de notre sujet de recherche, nous avons tôt fait de passer en revue la littérature existante sur la thématique abordée, ce qui nous a donné d'appréhender au mieux la richesse des rythmes et danses traditionnelles du Bénin, mais aussi la menace de disparition qui pèse sur elles, et par ailleurs la possibilité pour le Bénin de profiter pleinement de son potentiel créatif dans la mesure où des choix judicieux sont faits. Il est à noter que le rôle de l'architecture n'étant pas des moindres dans les résolutions à prendre. Ces documents sont pour la plupart des publications de l'UNESCO, des ouvrages de chercheurs en musicographie et danses, et nous parviennent de recherches en bibliothèques et sur internet. Collecte des données sur le terrain La recherche documentaire nous ayant permis de dégager la pertinence de notre thème, ensuite nous nous attèlerons à la collecte des données sur le terrain.Nous procéderons d'abord par des entretiens avec des personnes ressources travaillant dans les structures en charge du patrimoine immatériel, des rythmes et des danses traditionnelles du bénin notamment le ministère de la culture et du tourisme. Ensuite nous visiterons des structures abritant les activités artistiques liées aux rythmes et danses traditionnelles au Bénin et enfin nous pratiquerons l'observation auprès de musiciens, chanteurs, danseurs et promoteurs des rythmes et danses traditionnelles du Bénin.A la suite de ces entretiens, nous entreprenons une recherche des sites potentiels où nous étudierons les questions d'intégration, d'accessibilité et d'implantation de l'équipement, les impacts de l'ouvrage sur la population et son environnement. De ce fait, cette visite nous permettra d'observer les sites et leurs contours, de prendre des photographies et de recueillir quelques données au niveau du cadre bâti, du mode d'occupation actuel et de la morphologie tant démographique qu'urbaine. Analyse et traitement des données Une fois les étapes précédentes franchies, nous confronterons nos données d'avec les problèmes soulignés plus haut, afin d'en dégager les solutions éventuelles. Proposition Cette étape sera le point primordial de notre travail, parce qu'il s'agira pour l'architecture de jouer sa partition dans la promotion et la valorisation des rythmes et danses traditionnelles du Bénin, prenant en compte toutes nos recherches à ce sujet, y compris la collecte de données sur le terrain. Nous procéderons tout d'abord par une étude de cas afin d'améliorer notre compréhension de la conception et du fonctionnement d'un pôle de promotion des rythmes et danses traditionnelles. Ensuite, à partir du croisement entre des données recueillies et traitées dans la phase précédente et l'étude de cas, nous effectuerons notre programmation architecturale et le choix du site adéquat à accueillir notre projet. * 1Déclaration de Léopold Sédar Senghor (1906-2001) rapporté dans Bénin-Dossiers, premier président du Sénégal et premier Africain membre de l'Académie française. Bénin-Dossiers : La danse au Sud-Bénin. In : Fraternité, AllAfrica Global Média, Cotonou, pp 25-27 * 2www.benincultures.com |
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