UNIVERSITE CATHOLIQUE D'AFRIQUE
CENTRALE
INSTITUT CATHOLIQUE DE YAOUNDE
FACULTE DE SCIENCES SOCIALES ET DE GESTION
LE PORTEFEUILLE CLIENT A TERME ET LA LIQUIDITE DU
MARKETEUR PETROLIER :
CAS DE BLESSING PETROLEUM.
Mémoire présenté et soutenu en vue
de l'obtention du diplôme de
Master en Banque et Finances
Par :
NOUTCHIE TCHUANGWO ARNOLD
Licencié en Economie de Gestion
Sous l'encadrement de :
M. SAA LAPA Adelphe Achille
Docteur en sciences de gestion
Enseignant permanent à l'UCAC
Juillet 2017
SOMMAIRE
SOMMAIRE
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
LISTE DES SIGLES
IV
LISTES DES FIGURES
V
LISTE DES TABLEAUX
VI
RESUME
VII
ABSTRACT
VIII
INTRODUCTION GENERALE
1
IÈRE PARTIE : LES ASPECTS
THÉORIQUES DE L'ACTIVITE DE DISTRIBUTION PETROLIERE ET DE LA LIQUIDITE
D'ENTREPRISE
7
CHAPITRE 1 : LA LIQUIDITE DE
L'ENTREPRISE COMMERCIALE
8
SECTION 1 : GENERALITES SUR LIQUIDITE
DE L'ENTREPRISE
8
SECTION 2 : METHODES DE RENFORCEMENT
DE LA LIQUIDITE DE L'ENTREPRISE PAR ACTIONS SUR LES CLIENTS A
TERME
16
CHAPITRE 2 L'ACTIVITE DE DISTRIBUTION DES
PRODUITS PETROLIERS
23
SECTION 1 CADRE REGLEMENTAIRE
23
SECTION 2 : LE CYCLE D'EXPLOITATION
DU MARKETEUR PETROLIER
28
IIÈME PARTIE : IMPACT DES
CLIENTS A TERME SUR LA LIQUIDITE DE BLESSING PETROLEUM
35
CHAPITRE 3 : LE CHAMP D'ETUDE :
BLESSING PETROLEUMSA
36
SECTION 1 : PRESENTATION GENERALE DE
BLESSING PETROLUEM SA
36
SECTION 2 : MÉTHODOLOGIE DE
L'ÉTUDE
48
CHAPITRE 4 : ANALYSE CRITIQUE DU
PORTEFEUILLE CLIENT A TERME
53
SECTION 1 : LA GESTION DES CLIENTS A
TERME AU SEIN DE BLESSING PETROLEUMET LEUR IMPACT SUR LA
TRESORERIE
53
SECTION 2 : RECOMMANDATIONS ET
RESULTATS
62
CONCLUSION GENERALE
70
BIBLIOGRAPHIE
72
ANNEXES
75
TABLE DES MATIERES
76
DEDICACE
Pour tout son amour, ses sacrifices, ses conseils et
enseignements de chaque jour,
Nous dédions ce travail, terminé huit mois trop
tard
A
Charles NOUTCHIE, Notre Ange dans le ciel.
REMERCIEMENTS
Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude
envers tous ceux qui ont permis que notre formation se déroule dans les
meilleures conditions et tous ceux qui ont contribué à la
réalisation de ce travail.
Nos remerciements vont à l'endroit :
- De l'ensemble du corps enseignant et administratif de la
Faculté de Sciences Sociales et de Gestion, pour la construction
d'une personne intégrale tant sur les plans du savoir-faire, du savoir
être que du savoir-vivre. Nous remercions tout particulièrement
- Le Dr Adelphe Achille SAA LAPA qui a dirigé ce
travail de recherche et n'a ménagé aucun effort pour nous
orienter et nous conseiller.
- Le Pr Hubert NGNODJOM Coordonnateur du Cycle Master en
Banque et Finance, pour l'encadrement et l'appui tout au long de nos deux
années de Master.
- De tous mes collègues de BLESSING PETROLEUM pour
l'accueil chaleureux à mes débuts et lacordialité qui
rythme notre quotidien en entreprise.
- De toute ma famille pour leur amour et soutien
indéfectible. Nous remercions tout particulièrement Henriette,
Arlette et Carine NOUTCHIE.
- De tous mes camarades et amis avec qui nous avons
cheminé tout le long de notre cursus académique et, chez qui nous
continuons de retrouver soutien et loyauté.
- De tous ceux que nous ne saurions citer et qui, d'une
manière ou d'une autre, ont contribué à ce travail.
À tous et à chacun trouvez ici la profondeur de
notre reconnaissance.
LISTE
DES SIGLES
SIGLES
|
SIGNIFICATIONS
|
BAIIDA
|
Bénéfice avant intérêts, impôts
et dotations aux amortissements
|
CNPP
|
Commission Nationale de Produit Pétrolier
|
CODI
|
Comité de Direction
|
CSPH
|
Caisse de Stabilisation des Prix des Hydrocarbures
|
DAF
|
Directeur Administratif et Financier
|
DGI
|
Direction Générale des Impôts
|
GPP
|
Groupement Professionnel des Pétroliers
|
IS
|
Impôts sur les Sociétés
|
MINEE
|
Ministère des Mines de l'Eau et de l'Energie
|
OHADA
|
Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des
Affaires
|
PAD
|
Port Autonome de Douala
|
PCA
|
Président du conseil d'administration
|
SCDP
|
Société Camerounaise des Dépôts
Pétroliers
|
SONARA
|
Société Nationale de Raffinage
|
TSPP
|
Taxe Spéciale sur les Produits Pétroliers
|
LISTES
DES FIGURES
Figure 1:Postes du bilan par degré
de liquidité
2
Figure 2: Schéma simplifié du
cycle d'exploitation de l'entreprise commerciale
28
Figure 3: Modèle
d'analyse
49
Figure 4: Schéma simplifié du
processus de gestion des clients à terme
Erreur ! Signet non
défini.
Figure 5: Schéma efficace de gestion
des règlements clients
65
LISTE
DES TABLEAUX
Tableau 1 : Frais de passage
dépôt
2
Tableau 2 : fiche signalétique de
BLESSING PETROLEUM
39
Tableau 3: Répartition du personnel
selon le genre
40
Tableau 4: Répartition du personnel
selon la catégorie socioprofessionnelle
40
Tableau 5 : les activités de
BLESSING PETOLEUM
45
Tableau 6 : Source de recueil de
données
51
Tableau 7: Proportion de dettes
échues non encaissé des clients à terme
56
Tableau 8: Délais de
régularisation des impayés
57
Tableau 9: Bilans simplifiés 2015 et
2016
58
Tableau 10: Calcul de la trésorerie
nette
59
Tableau 11: Fond de roulement, Besoin en
fond de roulement et liquidité générale
59
Tableau 12: Délais moyen de
recouvrement
60
RESUME
Etre capable de faire face à ses engagements à
échéances, telle est la problématique première qui
anime le quotidien de l'entreprise pour assurer sa continuité
d'exploitation (JUHEL, 1978). Pour une entreprise commerciale, l'un des
objectifs est d'encaisser rapidement les produits de ses ventes afin de pouvoir
notamment désintéresser ses fournisseurs et s'acquitter de ses
obligations fiscales.Un marketeur pétrolier de par les
particularités de son secteur d'activité est fortement
exposé à une situation d'illiquidité. Notre
démarche a consisté après avoir présenté
la liquidité d'entreprise à rechercher les fondements
théoriques de la gestion du portefeuille client comme facteur
d'amélioration de cette liquidité. Nous l'avons effectué
à travers les développements d'auteur à ce sujet puis,
nous avons présenté l'activité de distribution des
produits pétroliers au Cameroun et, enfin avons effectué une
étude de cas. L'entité considérée est BLESSING
PETROLEUM SA. Notre activité au sein de son service trésorerie
nous a permis de collecter des données, de faire des analyses
observations et expérimentations quinous emmenés à
conclure qu'en modifiant certains aspects des conditions commerciales et en
effectuant un meilleur suivi des créances l'entreprise serait d'avantage
liquide.
Mots clés : Liquidité,
Client à terme, Marketeur pétrolier.
ABSTRACT
Being able to meet commitments on time, this is the main issue
that drives the daily life of a company to ensure its exploitation continuity
(JUHEL, 1978). For a commercial company, one objective is to quickly collect
the proceeds of its sales in order to be able to disinterest its suppliers and
fulfill its tax obligations. An oil marketer because of the singularities of
his sector of activity is highly exposed to a situation of illiquidity. Our
approach consisted in after presenting the company's liquidity, seek the
theoretical foundations of the management of the client portfolio as a factor
to improve this liquidity. We have done this through authors' developments on
this subject, then we presented the activity of distribution of petroleum
products in Cameroon and finally carried out a case study. The entity
considered is BLESSING PETROLEUM SA. Our activity within its treasury
department allowed us to collect data, to analyze observations and carry out
experiments which lead us to conclude that by modifying certain aspects of the
commercial conditions and by performing a better monitoring of the receivables
the company would be an advantage to liquidity.
Key words: Liquidity, Forward customers, Oil marketers.
INTRODUCTION GENERALE
I. CONTEXTE
La Crise financière partie des Etats Unis en 2007
après l'éclatement d'une bulle immobilière s'est
rapidement propagée au reste du monde au point de devenir une
véritable crise économique. Cette dernière s'est traduite
entre autre par un ralentissement de l'économie mondiale avec une baisse
des échanges commerciaux1(*). Cela, conjugué à la baisse
généralisée des cours des matières premières
a plongé les économies dans des quasis situations de
récession. Parlant des matières premières, la chute la
plus spectaculaire a certainement été celle des cours du
pétrole ; Le baril est ainsi passé de 144 $ à son
plus haut niveau en 2008 pour atteindre les 50$ en 2015 avec des planchers de
à moins de 40$ le baril2(*). En moins de 10 ans, les cours ont
chuté de plus de 60% entrainant dans cette dégringolade les
économies des pays producteurs.
L'économie Camerounaise a été
énormément affectée par cette baisse des cours mondiaux.
En effet, le pétrole est la plus importante source d'exportation du
pays car il génère 52% de ses recettes d'exportation
et sa contribution au Produit Intérieur Brut (PIB) se situe
autour des 19.5% 3(*) . Cette détérioration a eu un
impact fort sur les finances publiques du Cameroun. En réaction à
cela, le gouvernement s'est vu contraint d'effectuer divers ajustements
de sa politique budgétaire. Parmi les différentes politiques
d'ajustement mises en place par l'Etat camerounais, se trouve la
libéralisation de plusieurs secteurs. C'est ainsi qu'à la faveur
du décret N°2000/935/PM fixant les modalités d'exercice
des activités pétrolières et notamment du secteur
pétrolier aval (Ce dernier englobe les activités de
raffinage exportation importation et distribution par opposition au secteur
pétrolier amont qui concerne l'exploration et l'extraction). On a
assisté dès 2009 à la délivrance de multiples
agréments D14(*) pour
la distribution des produits pétroliers. Le nombre de marketeur5(*) est ainsi passé de 10 en
2008 à 55 en 20166(*), trente-quatre ayant effectivement
démarré leurs activités au 31/12/167(*).
Comme les Etats, les entreprises sont victimes des effets de
la crise économique actuelle, les marketeurs pétroliers
n'étant pas en reste. Les opérations du marketeur
pétrolier se résument en deux mots : achat et revente. Il
s'agit donc d'un commerçant dont l'activité consiste à
acheter auprès de divers fournisseurs des dérivés
pétroliers8(*) et
à les revendre à une clientèle en dégageant une
marge. Au Cameroun les marketeurs sont classés en deux catégories
le GPP (Groupement Professionnel des Pétroliers) et les
indépendants. Ces deux groupes se partagent des parts de marché
composées des clients entreprises et des particuliers.
Le secteur pétrolier aval est de plus en plus
concurrentiel avec à ce jour une trentaine de membres actifs. En
effet, 15 ans après la libéralisation du secteur, le nombre de
station-service a doublé passant de 320 en 2000 à 650
stations-services réparties sur l'ensemble du territoire national au 30
avril 20159(*) ; Les 6
marketeurs du GPP comptent à eux seuls pour 70% de ce total (annexe 1).
La consommation des clients particuliers est donc orientée en grande
partie vers le GPP. Parmi les clients entreprises, nous notons un bon nombre de
multinationales qui, via des lobbyings, orientent leurs consommations vers le
marketeur de la même nationalité ou vers d'autres
multinationales10(*) et, les entreprises publiques dont les
consommations sont orientées majoritairement chez un marketeur à
capitaux parapublic (TRADEX). Les indépendants quant à eux
doivent se contenter des restes, principalement des clients entreprises. A cet
effet, ils déploient des stratégies commerciales les plus
favorables et attrayantes les unes que les autres (remises, cadeaux
clientèle, allongement des délais de paiement...) afin de gagner
et fidéliser leur part de marché. Ce portefeuille client est
risqué car bon nombre d'entreprises, victimes de la crise peuvent faire
faillite ou, ne sont parfois pas capables d'honorer leurs engagements dans les
délais et rallongent leurs délais de règlement ou encore
émettent des valeurs qui rentrent impayées cela avec toutes
conséquences que ça peut avoir sur la liquidité du
marqueteur.
En plus d'être fortement concurrentiel, le secteur
pétrolier aval fait face à une forte rigidité des
délais de paiement auprès du fournisseur principal et des
différents intervenants dans la chaine d'exploitation. De cela
découle donc bon nombre d'engagements et d'échéances de
règlements bien précis et dont le non-respect expose les
marketeurs à diverses sanctions allant des amendes pécuniaires,
aux interdictions d'enlèvement de produits jusqu'au retrait de
l'agrément. Tous les fournisseurs étant des institutionnels, le
marketeur plus que dans d'autres secteurs se doit donc d'être à
chaque moment capable de faire face aux engagements naissant dans son
exploitation : Etre liquide ! Telle la nécessité
immédiate qui anime le quotidien de chaque marketeur et qui va guider
notre présente recherche que nous intitulerons :
Le portefeuille client à terme et la
liquidité du marketeur pétrolier : cas de BLESSING
PETROLEUM.
II. PROBLEMATIQUE
Avec une trentaine d'acteurs actifs, le secteur de la
distribution pétrolière est fortement concurrentiel au Cameroun.
Ce secteur étant fortement réglementé, les acteurs ont des
marges de manoeuvre nulles sur les prix d'achat, extrêmement
limitées voire nulles dans certains cas sur les prix de vente11(*). Les indépendants
souffrent d'un déficit d'image et de capacité d'investissement
par rapport aux grosses multinationales et avec leurs réseauxde
station-service moins dense ont du mal pour les concurrencer sur les ventes aux
particuliers12(*) . Cela
pousse parfois les indépendants à miser en grande partie sur
la clientèle entreprise afin de réaliser des ventes. Les
marketeurs se lancent donc dans une quête permanente de volume chez
cette clientèle entreprise qui, est sensible prioritairement aux
conditions commerciales (CHIAPPINI, 2011). Cette quête de volume pousse
donc chacun des acteurs à accorder des conditions commerciales sans
cesse plus souples afin de gagner des parts de marché et
fidéliser des clients pendant qu'à contrario, ils sont
confrontés à des fournisseurs aux conditions de paiement les plus
rigides. Ce paradoxe laisse à penser que le marketeur pourrait se
retrouver en difficulté face à ses engagements à court et
moyen terme en le menant dans une situation permanente de tension de
trésorerie (VERNIMMEN, 1988) et nous emmène à nous
interroger ainsi: Quelles actions peuvent être entreprises
sur le portefeuille client à terme afin d'améliorer la
liquidité d'un marketeur Pétrolier ?
De cette problématique découlent les questions
spécifiques suivantes :
- Comment peut-on évaluer l'amélioration de la
liquidité d'un marketeur pétrolier ?
- Quels moyens peuvent être mis en oeuvre afin
d'améliorer la gestion du portefeuille client afin de garantir la
liquidité du marketeur?
III. PROPOSITIONS DE RECHERCHE
Notre question de recherche ainsi posée, nous
dégageons deux propositions de recherche dont il conviendra dans la
suite de notre travail d'éprouver la véracité
Proposition 1: Une modification des
conditions commerciales permet d'améliorer la liquidité du
marketeur.
Proposition 2: Un meilleur suivi des
créances permettrait de garantir la liquidité du marketeur.
IV. INTERET DE L'ETUDE
Au travers de notre étude, nous nous proposons
d'apporter notre contribution à deux niveaux sur la littérature
sur le sujet :
· Sur le plan académique
Notre travail permettra de procurer aux étudiants et
chercheur en finance d'entreprise une source d'information
complémentaire sur les déterminants de la liquidité, les
moyens de rendre liquides ses actifs et la gestion de portefeuille client.
· Sur le plan économique
Les résultats de notre recherche pourraient permettre,
en cas d'application aux différents marketeur pétroliers en
général et BLESSING PETROLEUM en particulier de mieux
gérer leur portefeuille client afin de garantir leur
capacité à honorer leurs dettes à court terme.
V. OBJECTIF DE NOTRE ETUDE
L'objectif principal de ce présent travail est de
montrer qu'un marketeur pétrolier peut améliorer sa
liquidité en jouant sur une meilleure gestion de son portefeuille client
à terme. Nous nous proposons à cet effet, de mettre en exergue
les risques que peuvent entrainer la prépondérance des clients
à terme sur la liquidité du marketeur à travers les
risques de défaut de paiement, les décalages des dates de
règlement client /fournisseur. Tenant compte de ces risques et face
à la nécessité de maintenir ces clients dans le
portefeuille, nous essayerons de donner des moyens et méthodes de
préserver la liquidité de l'entreprise en jouant sur les
éléments de gestion du portefeuille. Comme objectifs
secondaires, il s'agira également pour nous d'évaluer les
méthodes de gestion de portefeuille mis en place par BLESSING
PETROLEUMainsi que sa liquidité compte tenu des indicateurs
proposés dans la littérature.
VI. METHODOLOGIE
L'approche méthodologique que nous avons retenue afin
de mener à bien notre recherche est l'étude de cas, celui de
BLESSING PETROLEUM. D'entrée de jeu, il sera nécessaire pour nous
d'effectuer une analyse essentiellement théorique de la liquidité
d'entreprise à travers une revue de littérature. Ensuite, afin de
bien cerner les contraintes de l'activité, nous ferons une étude
du cycle d'exploitation du marketeur et des particularités du secteur
pétrolier aval au Cameroun. Etant en charge du service
trésorerie de cette entreprise depuis 2 ans, nous avons pu collecter des
données, faire des tests et éprouver nos hypothèses,
analyser et comprendre ces concepts théoriques dans le but de
dégager l'impact des clients à terme sur la
liquidité. La collecte des données effectuées sur la
période susciténous a permisde dégager le lien entre les
variables et l'évolution des risques de défaut de paiement dans
le temps. Par la suite, nous avons été capables de proposer des
moyens de couverture et des mesures d'atténuation des risqueset, enfin
de faire une appréciation des résultats obtenus.
VII. PLAN DE L'ETUDE
Notre travail sera divisé en deux grandes parties.
En première partie, nous présenterons les bases
théoriques nécessaires pour la bonne compréhension de
notre travail. Il sera question ici de cerner le cycle d'exploitation du
marketeur. Cela denier nous permettra d'identifier différents
engagements et contraintes qu'il a à supporter dans son exploitation et
d'évaluer les besoins en trésorerie liés aux
différents cycles. A la suite il sera question pour nous
d'étudier la liquidité de l'entreprise commerciale et ses
déterminants.
La deuxième partie de notre étude sera le lieu
d'expérimenter le phénomène que nous souhaitons
étudier au regard de la théorie développée. Nous
allons tout d'abord présenter notre entreprise d'accueil BLESSING
PETROLEUMdans son environnement interne et externe. Apres Nous allons
détailler notre méthodologie de recherche, nous ferons une
analyse critique de l'impact des clients à terme sur la
liquidité et sur la base de nos résultats serons amenés
à formuler nos recommandations et propositions afin d'éloigner le
risque d'insolvabilité à court terme pour cette entreprise.
Ière PARTIE : LES ASPECTS
THÉORIQUES DE L'ACTIVITE DE DISTRIBUTION PETROLIERE ET DE LA LIQUIDITE
D'ENTREPRISE
La première partie de notre travail
sera consacrée à l'appréhension des éléments
théoriques qui encadrent les notions de liquidité d'entreprise et
de portefeuille client. Dans un premier temps nous allons aborder le concept de
liquidité et ses déterminants ainsi que les méthodes de
renforcement de celui-ci à travers l'amélioration de la gestion
des clients à terme. Dans un second temps nous allons présenter
l'activité de distribution des produits pétroliers en donnant un
aperçu de la réglementation et en décrivant le cycle
d'exploitation d'un marketeur pétrolier.
CHAPITRE 1 : LA LIQUIDITE DE
L'ENTREPRISE COMMERCIALE
L'objectif recherché dans ce premier chapitre est de
présenter les concepts nécessaires à la
compréhension de la liquidité d'une entreprise commerciale.
C'est ainsi que nous allons étudier la liquidité dans sa
généralité et ses liens avec les autres concepts
clés de l'analyse financière ainsi que ses déterminants et
critères d'appréciation (Section 1), ensuite en rapport au sujet
de notre étude nous présenterons les moyens de renforcement de la
liquidité que nous allons relever dans la littérature. (Section
2)
SECTION 1 : GENERALITES SUR
LIQUIDITE DE L'ENTREPRISE
Le concept de liquidité est une notion clé de
l'analyse financière d'une entreprise. Ce dernier peut prendre
différente désignation ; Solvabilité à court
terme, trésorerie, mais c'est la même réalité qui
est appréhendée. Afin de cerner ce concept nous allons dans un
premier temps explorer la notion de liquidité et les
développements d'auteur à ce sujet (I) ensuite nous allons
présenter ses déterminants et ses critères
d'appréciations (II)
PARAGRAPHE 1.NOTION DE LIQUIDITE ET ENJEUX DANS
L'ENTREPRISE
Dans ce paragraphe, nous allons revisiter le concept de
liquidité avec les principaux auteurs qui en ont fait le
développement, puis faire les liens avec les autres notions clés
de l'analyse financière.
A. DEFINITION DE LA LIQUIDITE
VERNIMMEN (1988) défini la liquidité de
l'entreprise comme étant son aptitude à faire face à ses
échéances financières dans le cadre de son activité
courante, à trouver de nouvelles
sources
de financement, et à assurer ainsi à tout moment
l'équilibre entre ses recettes et ses dépenses. Il s'agit donc
de la faculté qu'a une entreprise à faire face à ses
exigibilités à court terme dans l'optique de la continuité
d'exploitation. Dans le même sens, JUHEL (1978) définit la
liquidité de l'entreprise comme étant la capacité
à faire face à ses échéances à court terme
(le paiement des dettes fournisseurs, paiement des dettes fiscales, etc.).
L'analyse de la liquidité de l'entreprise revient donc à
comparer l'aptitude de ses actifs à se transformer en liquide avec
les échéances de ses engagements. Cela peut être
illustré par la figure ci-dessous :
Figure 1 :Postes du
bilan par degré de liquidité
Source : Action on Line S.A13(*) (2017).
Pour comparer ces différents postes, il faut prendre
en compte les échéances c'est-à-dire le temps
nécessaire pour que les ressources du passif deviennent exigibles et
pour que les éléments de l'actif se transforment en
liquidités.
La liquidité d'une entreprise peut également
s'apprécier à travers l'analyse du fond de roulement, du
besoin en
fond de roulement d'exploitation et de la trésorerie.
(VERNIMMEN, 1988)L'objectif étant ici de s'assurer que le fond de
roulement est suffisant pour permettre la continuité de l'exploitation,
c'est à dire qu'il doit être au moins égal au besoin en
fond de roulement.
Nous retenons au vu de tout ce qui précède que
la liquidité est un élément capital pour les
différents créanciers tout particulièrement pour les
banquiers. Son étude permet de déterminer la capacité de
l'entreprise à faire face à ses échéances à
court terme (horizon moins d'un an) dans la perspective de la continuité
de l'exploitation par opposition à la solvabilité qui la place
dans l'optique de la liquidation de l'entreprise. Cela nous emmène
à étudier les liens entre la liquidité et les autres
piliers de l'analyse financière que sont la rentabilité et la
solvabilité.
B. LIQUIDITE ET LES AUTRES
NOTIONS CLES DE L'ANALYSE FINANCIERE
Nous allons ici faire le lien entre les la liquidité et
les autres notions clés de l'analyse financière que sont la
solvabilité la rentabilité et l'illiquidité
- Liquidité et solvabilité
GUIAUX (2012) définit la solvabilité comme
étant la capacité potentielle, globale et durable à
honorer sa signature, ses engagements, à rembourser ses dettes actuelles
et/ou potentielles. C'est une estimation réalisée dans une
optique de durée à long terme. Par contre, la liquidité
est la capacité d'une personne ou d'une entreprise à disposer des
cash ou crédits lui permettant de régler ses dettes venant
à échéance à court terme. A cet effet, la
liquidité est donc une mesure de la capacité d'un
débiteur à rembourser ses dettes dans l'hypothèse de la
poursuite de ses activités, à la différence de la
solvabilité qui
se place dans l'hypothèse de la cessation d'activité. La
liquidité peut donc être qualifiée de solvabilité
immédiate ou solvabilité à court terme.
- Liquidité et rentabilité
L'entreprise rentable est celle qui réalise des
bénéfices au terme d'un exercice, c'est-à-dire qu'elle a
gagné plus qu'elle n'en a dépensé. Pour LANGLOIS (2012) la
rentabilité est en quelque sorte le ratio entre les sommes
gagnées et ce qui a été consommé pour l'obtenir.
Une entreprise liquide a une bonne trésorerie mais n'est pas forcement
rentable car elle peut avoir suffisamment de fond pour
désintéresser ses fournisseurs à échéance,
mais pas assez pour investir et couvrir ses toutes ses charges. De même
l'entreprise rentable peut connaitre des tensions de trésorerie du fait
notamment d'un poste client trop important dans son bilan et être ainsi
peu ou non liquide.
- Liquidité et illiquidité / cessation
de paiement
Lorsqu'une entreprise ne peut plus faire face à son
passif exigible avec ses disponibilités, elle est déclarée
en état de cessation de paiement. L'acte uniforme OHADA (Organisation
pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires) définit la
cessation de paiement comme le statut juridique d'une personne physique ou
d'une
entité (personne
morale) qui ne peut pas rembourser ses
dettes parvenues
à échéances (passif exigible) avec ses liquidités
(actif disponible)14(*).
La cessation des paiements est une situation, parfois momentanée,
d'illiquidité. Cet état doit être distingué de celui
d'insolvabilité, ou le total du passif est supérieur à
l'ensemble des actifs, de telle sorte que la situation est
définitive.
Apres avoir défini la liquidité dans sa
généralité, il convient pour nous d'en étudier les
déterminants et la mesure.
PARAGRAPHE 2.LES DETERMINANTS DE LA LIQUIDITE
Nous pouvons répertorier deux principaux
déterminants de la liquidité pour une entreprise : le
premier est sa capacité à convertir ses actifs en espèces
pour apurer son passif courant c'est-à-dire sa liquidité
à court terme (A), le deuxième est sa capacité
d'endettement (B);
A. RATIOS DE MESURE DE LA
LIQUIDITE A COURT TERME
Il s'agit d'un ensemble d'indicateurs qui permettent en
comparaison avec des seuils, de porter un jugement sur l'entreprise. Pour la
mesure de la liquidité à court terme ils sont au nombre de
six :
1. FONDS DE ROULEMENT
Le fonds de roulement est l'ensemble
des ressources mises à la disposition de l'entreprise pour une
durée assez longue par ses associés, des organismes de
financement, des investisseurs ou crées grâce à
l'exploitation de son activité et qui sont destinées
à financer, dans un premier temps, les investissements en
biens durables (CLERMONT, 2016). C'est l'un des six principaux
éléments utilisés pour déterminer la
liquidité à court terme d'une entreprise, c'est-à-dire sa
capacité à payer ses factures à échéance.
La formule de calcul du fond de roulement est la
suivante :
Fonds de roulement = actifs courants - passif
courant
Une entreprise peut également calculer le ratio de
fonds de roulement qui montre la proportion de fond disponible pour chaque
franc de passif courant à travers la formule suivante :
Ratio fonds de roulement = actifs courants/passif
courant
La plupart des entreprises ciblent un ratio de fonds de
roulement entre 1,50 et 1,75 par francs de passif courant, même si le
ratio «sain» varie selon le secteur.15(*)
2. RATIO DE LIQUIDITE
RELATIVE
Ce dernier compare l'actif disponible et réalisable
(encaisse et comptes débiteurs) encore appelé actif courant
au
passif
courant. On considère le ratio de liquidité relative comme le
calcul le plus strict de la liquidité à court terme. Sa formule
de calcul est la suivante :
Ratio de liquidité générale
=Actif disponible et réalisable (encaisse + comptes
débiteurs)/passif courant
Ce ratio est encore appelé ratio de liquidité
générale. Le ratio de liquidité générale
exprime la capacité à faire face à son passif exigible
à court terme avec son actif circulant. La question que se pose une
entreprise à ce niveau est celle de savoir : en vendant aujourd'hui
son actif circulant, pourrait-elle rembourser ses dettes à court terme ?
Il évalue donc le nombre de francs à la disposition d'une
entreprise pour payer chaque franc de comptes dû. Idéalement, une
entreprise devrait avoir un ratio de liquidité générale
entre 1,70 et 2,016(*).
Une entreprise avec un ratio de liquidité relative inférieur
à 1 voudra générer plus d'actifs disponibles et
réalisables. Il peut le faire en offrant des rabais pour augmenter les
ventes, en recouvrant les comptes débiteurs (peut-être offrir des
modalités spéciales pour paiement anticipé) ou en
demandant aux actionnaires d'investir plus d'argent dans l'entreprise (JUHEL,
1978).
3. RATIO DE LIQUIDITE REDUITE
Il s'agit du ratio de liquidité auquel on a
retranché les stocks, ceux-ci ayant une liquidité incertaine car
ce n'est pas parce que l'on décide de vendre son stock qu'il sera
immédiatement acheté. Sa formule de calcul est la
suivante :
Ratio de liquidité générale =
(Actif disponible et réalisable - stocks)/passif cour
4. ROTATION DES COMPTES
CREDITEURS
La rotation des comptes créditeurs indique combien de
fois par année, une entreprise paie ses fournisseurs. On calcule la
rotation des comptes créditeurs comme suit:
Rotation des comptes créditeurs = total des
achats fournisseurs/comptes créditeurs moyens
Alors qu'un taux sain de rotation des comptes
créditeurs varie selon l'industrie, les entreprises doivent
généralement maintenir un taux entre 8% et 10%. Un taux de moins
de 6% indique que l'entreprise étire ses délais de paiement de
comptes créditeurs pour financer ses activités.17(*)
5. DELAI MOYEN DE
RECOUVREMENT
Ce ratio permet de déterminer le nombre moyen de
jours qu'il faut à une entreprise pour percevoir ses
comptes
débiteurs et les convertir en encaisse. Voici la formule pour
calculer le délai moyen de recouvrement:
Délai moyen de recouvrement = (Comptes
débiteurs/ventes) x nombre de jours dans une année
Généralement, on préfère un
délai moyen de recouvrement court (30 jours ou moins). Cela signifie
qu'une entreprise possède plus de liquidité.18(*)
6. ROTATION DES
STOCKS
La rotation des stocks indique le nombre de fois par an
qu'une entreprise convertit ses stocks en ventes. On calcule la rotation des
stocks comme suit:
Rotation des stocks = coût des produits vendus
(CPV)/valeur moyenne des stocks
Un chiffre de rotation des stocks plus élevé
indique une bonne liquidité des stocks d'une entreprise.
B. MESURE DE LA CAPACITE
D'ENDETTEMENT
La capacité d'endettement est la capacité d'une
entreprise d'assumer sa charge actuelle de dette et de générer de
l'encaisse avec de nouvelles dettes (CLERMONT, 2016). Une entreprise
présentant un risque d'illiquidité doit pouvoir se tourner vers
des banquiers afin de faire face à ses engagements ; Il faudrait
à ce moment que son activité génère des cash-flows
afin de faire face au service de la dette. Encore appelé capacité
de remboursement d'une entreprise, c'est la mesure de la capacité de
l'entreprise à rembourser son
endettement
net au moyen de sa
capacité
d'autofinancement (CLERMONT, 2016). La formule de calcul est la
suivante :
Capacité de remboursement = endettement
net / capacité d'autofinancement
Plus ce ratio est faible, mieux l'entreprise est à
même de recourir à des financements externes pour faire face
à ses problèmes de liquidité. Pour CARTON (2011) La
capacité d'endettement reflète à la fois la
capacité d'une entreprise à rembourser sa dette actuelle et celle
à générer des fonds en contractant une nouvelle dette, au
besoin. Une nouvelle dette peut aider l'entreprise lors d'un ralentissement du
marché ou lui permettre de profiter des occasions qui se
présentent.Le calcul de la capacité de remboursement peut
être appuyé par la mesure de trois ratios :
1. RATIO DU SERVICE DE LA
DETTE
Le ratio du service de la dette mesure la capacité
d'une entreprise à effectuer les paiements de sa dette à
échéance. Il montre combien d'argent une entreprise
génère par francs qu'elle doit en capital et
intérêts. On le calcule en divisant le BAIIDA de
l'entreprise (bénéfice avant intérêts, impôts
et dotations aux amortissements) par tous les paiements d'intérêts
et de capital de l'encours de la dette. (BAIIDA =Bénéfice
net + intérêts + impôts + amortissement)
2. RATIO DETTE-ACTIF
TOTAL
Le ratio dette-actif total indique quelle portion d'une
entreprise détiennent les créanciers (ceux à qui elle a
emprunté de l'argent) par rapport à la quantité des actifs
de l'entreprise détenue par les actionnaires. On utilise surtout le
ratio dette-actif total pour mesurer la capacité d'une entreprise
à générer des fonds au moyen d'une nouvelle dette. On peut
évaluer cette capacité en comparant le ratio de l'entreprise
à celui d'autres entreprises du même secteur. Plus le ratio
dette-actif total d'une entreprise est élevé, plus il constitue
un effet de levier. Lorsque les revenus diminuent, les entreprises très
endettées sont plus susceptibles de manquer les paiements de leur dette.
Elles sont également moins aptes à contracter une nouvelle dette
pour faire face à un ralentissement économique.
3. '
RATIO
D'ENDETTEMENT
Le ratio d'endettement indique quelle portion d'une
entreprise détiennent les créanciers (ceux à qui elle a
emprunté de l'argent) par rapport aux capitaux propres qu'elle
possède. On calcule le ratio d'endettement en divisant la dette totale
d'une entreprise par le total des
capitaux
propres de ses actionnaires. Plus le ratio d'endettement d'une
entreprise est élevé, plus l'entreprise est
considérée comme à levier financier. Lorsque les revenus
diminuent, les entreprises à fort levier financier sont plus
susceptibles de manquer les paiements de leur dette. Elles sont
également moins aptes à contracter une nouvelle dette.
Nous avons par cette présentation pu cerner la
liquidité et ses déterminants, parmi eux le niveau des
créances clients. Afin de renforcer la liquidité, une entreprise
doit être capable de transformer ces créances en
disponibilité immédiate.
SECTION 2 : METHODES DE
RENFORCEMENT DE LA LIQUIDITE DE L'ENTREPRISE PAR ACTIONS SUR LES CLIENTS A
TERME
Les problèmes de liquidité d'une entreprise
saine découlent principalement de la proportion de client à terme
dans son portefeuille, de la gestion de cette clientèle, et de ses
créances. Afin de garantir sa capacité à répondre
à ses échéances, elle doit de ce fait mener des actions
afin de mieux connaitre et contrôler ses clients à terme (I) aussi
elle peut en cas de problème utiliser des moyens afin de mobiliser sa
créance avant l'échéance (II)
PARAGRAPHE 1. AMELIORATION DE LA GESTION DU PORTEFEUILLE CLIENT
Afin d'améliorer sa liquidité un entreprise
peut entreprendre diverses actions sur son portefeuille client, cela passe par
un changement de gestion de la relation client (GRC), c'est
l'ensemble des outils et techniques destinés à capter, traiter,
analyser les informations relatives aux clients et aux prospects, dans le but
de les fidéliser en leur offrant le meilleur service (TOMAS,
2002)19(*). Les principaux
problèmes que posent les crédits clients sont les risques
d'impayés et les délais de règlement. Le crédit
client coûte cher: environ 2 % du CA. Et l'accumulation des retards de
paiement peut être à l'origine de graves difficultés
financières. Autant de bonnes raisons pour mettre en place des mesures
de prévention des impayés et de sécurisation du poste
client. (KLEIN et ORLY, 2011)
A. ETUDE PREALABLE DES
CLIENTS A PRENDRE EN PORTE FEUILLE
LARGER(2010)20(*) explique qu'avant de signer un nouveau contrat, la
première démarche du «crédit manager» est de
déterminer la solvabilité du client. Quand il a accès aux
comptes de résultat des entreprises clientes, il peut réaliser sa
propre notation interne. BARTHELEMY21(*)(2015) va plus loin en signalant que la vigilance
s'impose également pour les clients plus anciens car « 85 %
des défaillances proviennent de clients existants ». Le
crédit manager définit une limite de crédit par client,
c'est-à-dire un encours qui ne doit pas être
dépassé. A lui ensuite de défendre ses positions
auprès du DAF (Directeur Administratif et Financier) et des responsables
commerciaux, qui, pour leur part, ont des objectifs de développement du
chiffre d'affaires. Le but ici est de signaler que les clients à terme
doivent être choisis avec grande précaution comme dit l'adage
« prévenir vaut mieux que guérir » ; en
s'assurant au préalable de la bonne santé de ses clients, une
entreprise peut se rassurer sur le fait d'être payé dans les
délais et ainsi éviter tout désagrément futur.
B. DEFINIR LES CONDITIONS
GENERALES DE VENTE
Dès qu'on entre en relation avec d'autres entreprises
il est important de signer des CGV (conditions générales de
ventes) qui définissent les termes qui vont lier la relation
commerciale entre l'entreprise et ses clients (KLEIN et ORLY, 2011). Les
CGV doivent être soigneusement rédigées afin de ne
négliger aucun point, en vue de sécuriser la rentrée du
précieux «cash». Ces dernières prévoient tous
les éléments relatifs à la livraison, délais de
règlement, paiement d'un acompte, conditions d'escompte... le but est de
ne pas tomber dans un laxisme et de partir àla chasse au contrat et
livrer sans même avoir défini les conditions et entraine à
terme tous les problèmes de recouvrement.
C. UTILISATION DE LA
BALANCE AGEE
C'est un outil utilisé par les services financiers,
recouvrement et par les commerciaux. Elle fournit une analyse de
l'ancienneté des créances non réglées ou ayant
dépassé la date d'échéance.Pour
SIALI(2011)22(*),
l'entreprise gagnerait à acheter des logiciels de gestion commerciale
à la place de feuilles de calculs Excel pour suivre les consommations
clients. Avec cette dernière, le commercial peut rapidement passer en
revue la liste de ses créances et agir au plus vite en terme de
recouvrement, le but étant de recouvrer les créances le plus
rapidement possible car plus une créance est ancienne moins elle a des
chances d'être recouvrée. A 180 jours, la probabilité de
succès tombe à 30 %23(*).
D. AUTRES POINTS
D'ACTIONS
L'entreprise peut également oeuvrer sur:
- Une Facturation rapide : ce sont bien souvent des
détails qui provoquent le retard des payements des factures par les
clients. Afin d'éviter ce genre de désagréments et de
faire rentrer la trésorerie au plus vite, il est important assez souvent
de faire le point sur vos processus de facturation.
- Alternance entre les différents mode de
relance : dans le suivi du règlement, il est important d'alterner
différents mode de relance, trois correspondances successives auront
moins d'effet qu'une correspondance puis un message texte puis un appel
à tire d'exemple24(*), l'ultime relance devant être la mise en
demeure ( début de la procédure judicaire ) autour de 60 jours
après l'échéance.
L'entreprise en améliorant sa GRC sera capable de
mieux connaitre son client et ainsi de sécuriser ses relations
commerciales. A côté, elle peut aussi entreprendre au besoin des
actions afin de mobiliser ses créances.
PARAGRAPHE 2.LA MOBILISATION DES CREANCES CLIENTS
Les créances clients sont constituées du
chiffre d'affaire non encaissé du fait du décalage entre la
facturation et le paiement des clients25(*). Pour son bon fonctionnement, une entreprise doit
pouvoir compter sur les fruits de son travail en recevant les
règlements de ses clients à échéance prévue.
Malheureusement, comme le souligne MASSON (1991)26(*) le constat économique
des relations entre fournisseurs et clients, particulièrement dans le B
to B27(*), fait
état d'un trop grand nombre de retards de paiement, ou d'impayés
purs. Dans le contexte du marketeur qui a en face des échéances
de règlements bien précises auxquelles il ne peut se soustraire
au risque de voir son activité en pâtir, le marketeur dispose de
certaines possibilité afin de mobiliser ces créances
clients ; parmi elles, l'affacturage, l'escompte et la transmission de
créance.
A. TECHNIQUES DE
MOBILISATION DES CREANCES CLIENTS
Nous allons aborder ici
l'escompte, l'affacturage et la transmission des créances par endos
successif.
1. L'ESCOMPTE
C'est la technique de mobilisation de créance la plus
répandue. Elle peut être bancaire ou commerciale. Le
Dictionnaire économique Larousse 2000 défini l'escompte bancaire
comme étant une technique de mobilisation de créance qui consiste
en la cession à une banque d'un effet de commerce détenu par un
tiers sur un de ses différents clients, contre une avance de
trésorerie, et ce moyennant le paiement d'une commission.L'escompte
commercial elle, est l'opération par laquelle un client paye une facture
avant son échéance normale en retirant un pourcentage de la
créance en échange. Le type le plus rependu et qui nous
intéresse ici est l'escompte bancaire ; cette dernière fait
intervenir trois acteurs que sont le banquier, le créancier et son
débiteur.
BOUZAGOLO (1999) décrit le processus de l'escompte tel
que suit : Le débiteur remet à son créancier un effet
de commerce caractérisé par une valeur faciale et une
échéance billet à ordre ou traite notamment. Le
créancier va se rapprocher de la banque pour demander une avance de
trésorerie en échange de cette dernière, la banque met
à disposition de ce dernier des fonds moyennant le paiement d'une
commission et à échéance se fait rembourser par le
paiement de l'effet.
Plusieurs conditions sont nécessaires pour effecteur
cette opération :
· Disposer d'une ligne d'escompte de traite : il
faut préalablement avoir auprès d'une banque une ligne d'escompte
cette ligne défini les taux d'escompte les plafonds (montants
cumulés max) ;
· La durée : les traites ne sont escomptables
que si l'échéance est à moins de 90 jours ;
· La qualité de la signature tirée :
généralement au moment de la mise en place d'une ligne, les
clients acceptés sont clairement désignés ; dans le
cas contraire, il arrive que le banquier, s'il n'a pas une bonne connaissance
d'un client, refuse d'escompter sa traite.
Si ces conditions sont remplies, la traite pourra être
escomptée et le client bénéficier de l'avance en
trésorerie ; il est important de noter que ce dernier reste
lié à la banque jusqu'à la bonne fin de
l'opération.
2. L'AFFACTURAGE
L'affacturage est une technique du droit commercial et de
gestion financière par laquelle, une société
financière appelée le factor accepte de se charger du
recouvrement des factures d'une société et éventuellement
du risque de défaut, le tout moyennant le paiement d'une commission, le
factor donne également à cette société une avance
de trésorerie sur cette facture (AURIBAULT, 2007)28(*). Il existe deux principales
variantes de l'affacturage : l'affacturage avec recours et l'affacturage
sans recours.
· L'affacturage sans recours : ici le
créancier cède la gestion de son portefeuille client au factor,
une fois sa vente effectuée, le créancier va vers le facteur pour
obtient l'avance de trésorerie moyennant paiement de commission et
cède complètement sa créance au factor. Ce denier est en
charge du suivi du client jusqu'à la fin de l'opération, à
terme ; en cas de défaut c'est lui qui doit engager les
procédures la société n'est plus partie au contrat
· L'affacturage avec recours, la différence avec
l'affacturage sans recours tient au lien qui persiste entre le créancier
et le factor. Le créancier obtient l'avance de trésorerie mais
reste engagé et garant de la bonne fin, c'est-à-dire en cas de
défaut à l'échéance, sa responsabilité est
engagée.
3. TRANSMISSION DE CREANCE (ENDOS
SUCCESSIF)
A côté des deux méthodes de mobilisation
de créances nous avons une troisième qui consiste en la
transmission de créance, il s'agit pour une entreprise ayant reçu
un effet de commerce de son client de régler son fournisseur avec ce
même effet.
Auparavant il était possible de le faire avec des
chèques cela n'est plus possible ces derniers étant
dorénavant non endossables. Par contre concernant les effets de commerce
que sont les traites et billets à ordre, il est possible de
procéder àun endos. Pour ce faire, il faut que le fournisseur
accepte d'être payé avec l'effet du deuxième
débiteur qu'il ne connait peut être même pas ; aussi
les banques tendant à décourager ce type de paiement pour des
raisons de sécurité les fraudes étant monnaies
courante.
B. RISQUES ET
INCONVENIENTS
Nous pouvons relever certains inconvenants avec les
techniques de mobilisations énoncées
1. SELECTION DES CLIENTS
Dans l'affacturage comme pour l'escompte, la cession de la
créance a pour principal facteur la qualité de la signature du
débiteur, c'est-à-dire la société d'affacturage /
la banque vont donner des avances sur des clients si elles pensent être
désintéressés à échéance, cela
implique et entraine donc que l'entreprise ne peut pas céder toute ses
créances. Si elle a une créance sur une entreprise non connue ou
qui n'a pas été noté par le factor, ce dernier ne la
prendra pas idem pour la banque qui n'acceptera d'escompter des traites que
pour des clients définis dans la ligne.L'entreprise n'est donc plus
libre de travailler avec qui elle veut, or un client peut ne pas être
connu par telle banque mais être solvable !
2. DEFAUT A ECHEANCE
Il s'agit du principal risque avec la cession d'une
créance ; le créancier obtient une avance en
trésorerie mais le défaut de paiement à
échéance reste possible.
En effet au terme de la période d'escompte le banquier
/ le factor va se retourner contre le 1er débiteur pour le paiement de
la créance. Si cette dernière est payée l'opération
est bouclée mais, dans le cas contraire la banque va se retourner
vers l'entreprise ayant cédé sa créance et ce sans forme
de procès / procédure. L'écriture sera simplement extourne
c'est-à-dire le compte du client débité du montant qui lui
avait été consenti. Ce dernier devra donc faire face à cet
impayé imprévu et tous les frais qui en découlent. De plus
il convient de noter la valeur juridique de la traite qui est très
faible par rapport à celle du chèque. En effet le chèque
est un instrument de paiement règlementé, en cas de défaut
des sanctions sont prévues ; interdiction de chéquier /
blocage de compte et cela dissuade les débiteurs a emmètre des
effets sans provision. Par contre concernant la traite le législateur
n'a pas prévu de sanction en matière bancaire. Même au
pénal le chèque sans provision est une infraction clairement
définie par les textes alors que la traite non. Ainsi quand un client
accepte une traite en cas d'impayé le contentieux sera plus
compliqué que s'il disposait d'un chèque.
Pour un affacturage sans recours, le risque de défaut
n'incombe plus à celui qui a cède la créance, le
problème se situe juste au niveau du cout.
3. COUT DU SERVICE
L'affacture comme l'escompte ont un cout ; ce dernier
est fonction du montant de la créance auquel on ajoute des commissions
de gestion et de risque pour l'affacturage. Pour la mise à disposition
de fond, c'est-à-dire concernant la commission d'escompte, elleest
calculée de la manière suivante :
Frais d'escompte = (Valeur faciale * taux d'escompte *
durée)/ 360
Cela en plus des frais d'engagement, frais fixe, frais de
mise en place de ligne d'escompte...
Pour l'affacturage en plus de la commission d'escompte le
client devra payer des frais liés à l'assurance, frais de gestion
du portefeuille client, etc. Ces frais sont donc prélevés au
moment de la mise à la disposition des fonds et viennent en
réduction de la marge.
Rendu au terme de ce chapitre,
nous avons pu définir la liquidité, ses déterminants et
critères d'appréciations. Aussi, nous avons
présenté les moyens de renforcement de la liquidité par
action sur le portefeuille client. Il convient pour nous maintenant de nous
appesantir sur la notion de marketeur pétrolier, cela fera l'objet du
chapitre suivant.
CHAPITRE 2 : L'ACTIVITE DE
DISTRIBUTION DES PRODUITS PETROLIERS
Le Code pétrolier définit le marketeur comme
étant un commerçant dont l'activité se résume dans
l'achat et la revente de produits pétroliers. Il convient pour nous dans
ce chapitre afin de bien cerner l'activité de parcourir les textes et
règlements qui la régissent (section 1) ensuite nous ferons une
étude du cycle d'exploitation du marketeur (section 2).
SECTION 1 : CADRE REGLEMENTAIRE
Cette partie de l'étude sera le lieu pour parcourir le
cadre règlementaire de l'activité de distribution des produits
pétroliers ; cela afin d'en cerner les textes et procédures
réglementaires, les intervenants institutionnels, autres contraintes et
règles auxquelles sont soumises le professionnel désirant exercer
l'activité de distribution de produits pétroliers. Au Cameroun,
cette activité est règlementée par la loi n°99-013
du 22 décembre 1999 portant code pétrolier et le décret
N°2000/935/PM fixant les modalités d'exercice des
activités pétrolières et notamment du secteur
pétrolier aval. Il convient pour nous dans ce chapitre de parcourir les
textes règlementaires de la profession (I) ensuite nous ferons une
analyse de la structure des prix et de ses implications (II)
PARAGRAPHE 1. ELEMENTS DE
REGLEMENTATION
Nous allons dans cette partie parcourir brièvement les
textes qui régissent l'activité (A) ensuite nous
présenterons brièvement quelques intervenants institutionnels
(B)
A.
LES TEXTES REGLEMENTAIRES
La Loi n°99-013 du 22 décembre 1999 portant code
pétrolier définie le marketeur comme étant un
commerçant dont l'activité se résume dans l'achat et la
revente de produits pétroliers. Son activité est régie par
Le décret N°2000/935/PM du 13 novembre 2000. Ce décret vient
clarifier au travers de ses dispositions toutes les activités relatives
à l'aval pétrolier. L'aval pétrolier comprend le
raffinage, le stockage, le transport et la distribution des produits
pétroliers.Les principaux textes règlementaires qui
régissent l'aval sont :
· Code Pétrolier: Loi N° 99/13 du 22
décembre 1999
· Décret d'application de la loi sur le Code
Pétrolier
· Code Minier: Loi n°001-2001 du 16 avril 2001
· Code Gazier : Loi N° 2002/013 DU 30
décembre 2002 ;
La fiscalité pétrolière est
précisée à travers :
· Les Code Général des Impôts en ses
articles 229 à 238, y compris ses diverses
modifications
· Le décret n°2002/032/PM du 03 janvier 2002
fixant les modalités d'application de la loi sus visée.
Concernant notamment la distribution des produits
pétroliers, l'activité est soumise à la délivrance
d'un agrément. La demande de l'agrément est effectuée
auprès de la CNPP (commission nationale de produit pétrolier),
organe rattachéau Ministère en charge du pétrole notamment
le MINEE (Ministère des Mines de l'Eau et de l'Energie). La
procédure de délivrance d'agrément est soumise à
trois particularités :
· La qualité du dirigeant : L'article 3 dans
son réaménagement, renseigne de manière précise sur
le profil du dirigeant ou du responsable à l'exercice de l'une des
activités du secteur pétrolier. Il stipule que « tout
postulant à l'exercice de l'une des activités du secteur
pétrolier aval, il devrait justifier son profil académique d'au
moins BAC + 3 et d'une expérience professionnelle minimale de cinq ans
à un niveau d'encadrement dans le secteur pétrolier aval de
dirigeant ou de responsable technique »
· La validité de cinq ans : l'agreement est
délivré pour une période de cinq ans le renouvellement de
l'agreement est conditionné par certains éléments tels la
construction de cinq stations-service sur la période, la bonne tenue des
engagements vis-à-vis des institutionnels...
· La délivrance d'une caution bancaire de FCFA
5 000 000(cinq millions de francs), Cette dernière devra
rester valide toute la durée de l'exercice de l'activité
Les articles suscités régissent également
la vie de la société en définissant les différentes
structures en charge du contrôle de l'activité.
B.
QUELQUES INTERVENANTS INSTITUTIONNELS
L'activité de distribution de produits
pétroliers est fortement règlementée; elle met à
l'oeuvre plusieurs entreprises /sociétés Etatiques qui ont
chacune des attributions bien précises. Entre autres, nous pouvons
citer :
· Le MINEE, organe de premier ressort en charge notamment
de la délivrance et du renouvellement de l'agrément
· La CSPH (Caisse de Stabilisation des Prix des
Hydrocarbures) en charge de réguler et stabiliser les prix des
hydrocarbures.
· La DGI, (Direction Générale des
Impôts) qui se sert de la structure des prix comme un instrument de
politique fiscale ;
Apres avoir brossé la règlementation, nous
allons étudier le principal élément régissant
l'activité : la structure des prix.
PARAGRAPHE 2. LA STRUCTURE DE
PRIX ET IMPLICATION SUR L'EXPLOITATION
Au Cameroun, les prix de vente des dérivés
pétroliers(SUPER, GASOIL et PETROLE LAMPANT) sont fixés par le
législateur qui en attribue la compétence à la
CSPH29(*). Cette
institution fixe chaque mois les éléments de détermination
du prix à la pompe à travers des ajustements sur les
différentes rubriques. Nous allons présenter les
éléments de détermination du prix de vente. Chaque mois,
la CSPH édite un document appelé structure des prix. Cette
dernière montre toutes les rubriques qui permettent d'obtenir le prix du
produità la pompe et montre donc les principaux créanciers du
marketeur. Le prix est obtenu après passage par trois prix
intermédiaires que sont le prix de sortie SONARA (Société
Nationale de Raffinage) le Prix de sortie SCDP (Société
Camerounaise des Dépôts Pétroliers) pour atteindre au final
le prix de détail TTC. Ces derniers sont groupés en deux
composantes qu'il convient d'étudier : les postes non
libéralisés(A) et des postes libéralisés (B) de la
structure des prix.
A.
LES POSTES NON LIBERALISES DE LA STRUCTURE DES PRIX
Il s'agit ici d'un ensemble de charges, taxes et autres
redevances dont les montants sont fixés d'avance et ou le marketeurs n'a
aucuneaction. Ces postes correspondent aux éléments de
détermination du prix sortie SONARA et du prix sortie dépôt
SCDP.
1. LE PRIX SORTIE SONARA
Il s'agit de la première composante du prix du
produit. Ce dernier tient compte entre autres :
· Du prix du produit : il s'agit du prix du produit
fabriqué par SONARA c'est la composante première du prix de
vente.
· Du soutien ou remboursement de l'Etat : il s'agit
de la rubrique quipermet de neutraliser les fluctuations des coûts du
pétrole brut et de maintenir les prix à lapompe stable. Le
mécanisme est simple, quand les coûts sont élevés,
le prix du produit subit l'impact du coût des
matièrespremièresle soutien de l'Etat sera négatif
c'est-à-dire l'Etat subventionne le produit. dans le cas contraire, si
les coûts sont bas, cette rubrique sera positive. Dans les deux cas,
lemarketeur ainsi que le consommateur final ne ressentent pas la fluctuation
des prix sur le marché des matièrespremières, rôle
de cette rubrique
· Du cabotage : il s'agit des frais sur le transport
du produit de SONARA jusqu'au quai de douala.
· De la TVA : il s'agit de la taxe sur la valeur
ajoutée cette dernière est calculée sur le prix SONARA et
le CABOTAGE
Avec la somme de ces différentséléments,
on obtient le premier prix intermédiaire qui est le prix de vente sortie
SONARA. Le marketeur est redevable de cette somme à la SONARA.
2. LE PRIX SORTIE DEPOT SCDP
C'est la deuxième composante du prix du produit et le
deuxièmeélément de prix non libéralisés. Ce
dernier est constitué de :
· La redevance portuaire : il s'agit des frais
appliqués par le PAD (Port Autonome de Douala) pour le
débarquement des produits
· Le passage dépôt : ce sont les frais
de la SCDP pour le stockage des produits ; ils ne tiennent pas compte de
la durée des produits dans les cuves mais juste de l'entrée de ce
dernier.
· La péréquation transport : ces frais
sont réservés et payésà la CSPH. Ces derniers
servent à stabiliser le prix entre les dépôts et sont
inversement proportionnels à la rubrique livraison ville ;
concrètement, pour un dépôt excentré les frais CSPH
seront faibles et les frais de livraison élevés, pour le
dépôtde Douala par exemple, les frais CSPH sont les plus
élevés. C'est par cette rubrique que le prix est maintenu
à l'identique entre les villes ou sont localisée les
dépôts.
· La taxe spéciale : il s'agit de la TSPP
(TaxeSpéciale sur les ProduitsPétroliers) c'est un instrument de
politique fiscale. Ces frais sont payés à l'Etat via la SCDP. Il
s'agit d'un impôt qui doit être payé au 15 du mois n+1 comme
l'acompte IS (Impôts sur les Sociétés).
En prenant en compte tous ces coûts et en additionnant
au prix de sortie SONARA on obtient le prix sortie dépôt SCDP. Il
s'agit là des postes non libéralisés de la structure des
prix ; à coté nous avons despostes
libéralisés
B.
LES POSTES LIBERALISES DE LA STRUCTURE DES PRIX
Les postes libéralisés de la structure des prix
sont ceux où le marketeur peut agir. En les remmenant à la baisse
il peut augmenter ses profits ; il convient de noter quel prix à la
pompe ne devra pas changer si le marketeur réalise des économies
sur ces postes. La structure des prix prévoit des valeurs de base pour
ces couts. Parmi ces frais on peut citer entre autres
· Les frais généraux : il s'agit des
frais liés à l'administration du marketeur (location, frais
bancaires, électricité, salaire...)
· Le coulage : qui correspond à la quote-part
de produit perdu par évaporation / coulage accidentel en cours de
chargement.
· Le bénéfice : c'est le gain
prévu par la structure de prix pour lemarketeur
· Lamarge revendeur il d'agit de la marge de la
station-service.
Comme mentionné précédemment ces prix
sont donnés à titre indicatif et le marketeur
gèrelibrement ses charges afin de réaliser les profits maximums.
Il peut également accorder des remises à ses clients entreprises
à partir de ces éléments.Le prix devente à la pompe
est donc ainsi obtenu.
Apres avoir donné les éléments de
règlementation du secteur ainsi que les éléments de
détermination du prix, nous allons étudier le cycle
d'exploitation du marketeur.
SECTION 2 : LE CYCLE D'EXPLOITATION DU MARKETEUR
PETROLIER
Le marketeur pétrolier est un commerçant dont
l'activité se résume dans l'achat et la revente de produits
pétroliers. Son activité commence donc au moment de
l'arrivée des marchandises et prend fin au moment où elles sont
payées. Il englobe l'ensemble des opérations et traitements qui
prennent naissance au cours de l'activité à court terme de cette
entreprise et, fait naitre une succession de dette et créances entre
l'amont et l'aval. Il nous apparait donc important, afin de bien cerner la
notion de marketeur pétrolier, de nous s'attarder sur son cycle
d'exploitation. Notre but après avoir eu une bonne compréhension
des mécanismes l'approvisionnement à la vente sera de
dégager les intervenants /créanciers qui naissent à
chacune de ses étapes. Le cycle d'exploitation de l'entreprise
commerciale part de la trésorerie qui permet d'effectuer l'achat, les
marchandises achetées sont stockéeset enfin vendues ; Cela
abouti a de la trésorerie et le cycle peut reprendre. Nous pouvons
illustrer le cycle d'exploitation par le schéma suivant :
Figure 2: Schéma
simplifié du cycle d'exploitation de l'entreprise
commerciale
Source : Sciencedegestion.fr consulté le
15/05/17
Nous allons nous appesantir sur chacune des étapes du
cycle d'exploitation que constituent l'achat, le stockage et la vente des
produits pétroliers, il convient de noter que cette analyse est faite
dans l'environnement Camerounais .
PARAGRAPHE 1.L'APPROVISIONNEMENT ET STOCKAGE
Nous allons ici aborder l'approvisionnement et le stockage des
produits pétroliers
A. APPROVISIONNEMENT
Les marketeurs sont des simples commerçants, ces
derniers ne produisent pas la marchandise qu'ils revendent. Au Cameroun ils
disposent selon leurs agréments (confer section 1) de trois sources
d'approvisionnement possibles ; en premier niveau à La SONARA et
l'importation, et au second niveau chez les confrères.
1. ACHAT VIA
SONARA
La SONARA est la principale source d'approvisionnement des
marketeurs en effet sur l'année 2016 SONARA a produit 80% du produit
vendu au Cameroun30(*). La
SONARA a des conditions de règlement qui diffèrent selon le
marketeur. Le produit acheté à SONARA peut être
livré selon sa destination au quai de SONARA s'il est destiné
à la région de l'OUEST NORD OUEST/ SUD OUEST ou dans le cas
contraire à la SCDP dépôt douala. La marketeur de petite
taille sont généralement au cash, ceux de grande taille ont des
plafonds de crédit conventionné, les paiements ont lieu par
décade ; SONARA produit ses dérivés du pétrole
en permanence et selon sa production effectuée des répartitions
aux différents marketeur. Il convient de noter que le rythme de
production de SONARA est arrêté chaque début de mois et un
état des productions est délivré. Le marketeur n'est donc
pas livré en fonction de sa commande, mais en fonction de la production
totale, de ses disponibilités en compte et des autres commandes selon
une clé de répartition. Tout marketeur qui atteint son plafond,
est suspendu des livraisons, il peut également l'être même
quand son plafond de crédit n'est pas atteint mais qu'il a une
échéance non réglée, une suspension
d'enlèvement s'applique sans préjudice sur les
pénalités et frais de retard.
2.
L'IMPORTATION
A côté des achats chez SONARA, la
deuxième grande source d'approvisionnement est l'importation. Il s'agit
pour le marketeur d'acheter son produit à l'international et de ce le
faire livrer par navire au quai de Douala ou Limbe. Autrefois les importations
étaient libres, il suffisait d'avoir l'agrément correspondant
afin de se lancer librement dans l'activité, de nos jours afin de
soutenir la SONARA, l'état contrôle ce pan d'activité qui
se fait dorénavant par des appels d'offres. A cet effet la CSPH va
déterminer le volume de produit que la SONARA ne pourra produire sur
l'année et ce n'est que cette quantité qui pourra effectivement
être importée, un appel d'offre va alors être lancé
à l' intention de tous les marketeurs disposants de
l'agrément.
La principale contrainte qui nait de l'importation vient du
fait que prix du carburant fluctue, alors que pour les achats SONARA le prix
d'achat est stable et régulé à travers la structure des
prix, ( les subventions sont automatiquement supportées), pour les
importations les marketeurs doivent connaitre les cours en vigueur, acheter
puis monter un dossier de soutient et demander paiement de la subvention de
l'État. Il convient de noter que si les cours sont bas c'est le
marketeur qui doit reverser à l'état. Il faut aussi noter que ce
mode d'approvisionnement est généralement réservé
au GPP et gros indépendants
3. LES ACHATS AUX
CONFRERES
A côté des deux sources primaires
d'approvisionnement, les marketeurs ont la possibilité de
s'approvisionner en second niveau auprès des confrères cela
au travers des cessions ventes ou cessions échanges ; ici les
conditions sont définis librement entre les acteurs, en cas de cession,
les quantités SCDP étant connues de tous, le marketeur disposant
du produit A mais ayant un besoin en produit B va s'adresser à son
confrère pour négocier des cessions échanges,
généralement dans ce cas il n'y a pas de gap en terme de prix
là encore la structure des prix tient lieu de bas de calcul ( tu as 10 l
de super rendu SCDP à 100 f et moi 10 l de gasoil rendu SCDP a 80 f on
échange et tu me paies le différentiel cash/ ou alors 10 l contre
11 l afin d'aligner les prix). Le deuxième cas de figure est la cession
vente, dans ce cas le prime de cession est fixé sur la marge marketeur,
les délais de paiement sont librement fixés ; Parfois au
cash. Les cessions échanges sont pratiquées par tous les
marketeurs, les cessions ventes sont généralement
pratiquées par les petits marketeurs n'ayant pas remplis les conditions
pour avoir du crédit sonar (caution et autre) ou encore n'ayant pas la
capacité financière pour importer.
A l'exception du produit destiné à la
région du Sud-Ouest, tout produit quelle que soit sa source doit passer
par le dépôt avant distribution.
B. LE
STOCKAGE
La SCDP a au Cameroun l'exclusivité en termes
d'entreposage de produit pétroliers au. Pour se faire elle dispose de 6
dépôts répartis dans 6 régions du pays (Bafoussam,
Belabo, Douala, Garoua, N'Gaoundéré, Yaoundé) et qui
desservent sept régions du pays. A l'expression du produit livré
au PCC, le produit acheté par un marketeur quelle que soit sa provenance
est livré au dépôt SCDP
S'il provient de SONARA le produit est livré à
SCDP par SONARA accompagné d'une répartition (correspondance
adresse au DG de SCDP et qui donne les quantités à servir
à chaque marketeur). Dans la répartition chaque marketeur a une
quantité de produit qu'il peut enlever selon sa convenance au
dépôt. Une fois leur produit rendu disponible à la SCDP
Douala, les marketeurs peuvent le déplacer entre les dépôts
par le mécanisme des transferts. La CAMRAIL (à
l'exclusivité en termes de transfert de produit entre dépôt
et une dérogation doit être accordé par la CSPH afin de
passer outre. Néanmoins le dépôt de SCDP Bafoussam est
livré par route compte tenu de l'absence d'une ligne CAMRAIL entre Limbe
et Bafoussam.
Un marketeur peut céder son produit rendu
dépôt SCDP de son choix à un autre à travers une
lettre de cession ; cette dernière autorise la SCDP a puisse dans
le sommier du marketeur X afin de servir le marketeur Y. Il convient de noter
que le produit rendu SCDP est non différencié, (c'est à
dire chaque marketeur ne dispose pas de sa propre cuve à SCDP, le stock
sont gérés de manière théorique et chaque marketeur
servi selon ceux-ci.
Le stockage à la SCDP génère des frais de
passage dépôt ces derniers sont récapitulés dans
tableau ci-dessous et le délai de paiement est fixé au 20 du mois
n+1 +-3jours suivant date de dépôts de facture. Le retard de
paiement génère des pénalités de 1% par jour de
retard.
Le tableau ci-dessous nous donne le cout des produits
Tableau 1 : Frais de
passage dépôt
Produits
|
Super
|
Gasoil
|
Pétrole lampant
|
Frais de passage /litre
|
6,18
|
7,68
|
6,18
|
Source : Auteur à partir des états
SCDP.
Il convient de noter que la SCDP est le point de passage du
produit qui doit ensuite être acheminé vers le consommateur. Pour
se faire les marketeur peuvent soit avoir leur propre matériel de
transport, soit avoir recours à des prestataires externes. Le transport
se fait avec des camions citerne, le coût de transport sont
définis dans la structure de prix les différentiels transports
étant couverts par la CSPH afin de maintenir le prix stable. Les
marketeurs ont la possibilité de négocier le coût de
transport à la baisse afin de pouvoir augmenter in fine leurs marges /
ou répercuter ses gains au client en terme de remise. Pour les marketeur
ayant recours au prestataire externe, les coûts et conditions de paiement
sont librement débattues .Aussi il convient de noter que certains
clients peuvent avoir leur propre matériel de transport et ainsi
être livrés au dépôt SCDP.
La livraison constitue un point défini dans la
structure de prix, mais un marketeur est libre de négocier ses
conditions de paiement.
PARAGRAPHE 2. LA VENTE
La distribution est la dernière des trois
étapes du cycle d'exploitation du marketeur elle peut se faire via un
réseau de station-service, ou en be to be, ou enfin à l'export ou
via des soutes maritimes
A. RESEAU DE STATION-SERVICE
Il s'agit du principal canal de distribution pour la plus
part des marketeurs pétroliers ; il consiste à mettre
à la disposition des populations des produits pétroliers via une
station-service. Le marketeur se doit donc au préalable de disposer de
son réseau de station-service. Le produit est livré à
partir d'un dépôt SCDP. A la station-service les ventes sont
généralement au cash et les prix appliqués sont ceux
définis par la structure des prix. Un marketeur est
sévèrement sanctionné s'il est avéré qu'il
pratique des prix différents de ceux définis par la structure des
prix en station-service.
B. LA VENTE AUX ENTREPRISES
Cette catégorie regroupe tout ce qui n'est pas en
vendu au particuliers en S/S et est le point qui nous intéresse dans
notre étude. Il s'agit des ventes à l'exportation, des soutes
maritimes, des ventes aux entreprises locales.
· Les entreprises domestiques : cette
catégorie regroupe les entreprises industrielles et commerciales qui ont
besoin de matières pétrolières comme matières
premières (entreprises de fabrication de matières plastiques, de
mousse..... ) pour des besoins de source d'énergie pour leurs usines
(toutes les entreprises industrielles) de carburant pour les matériels
roulants ( entreprise de transport, de livraison...), ou même des
entreprises de services et du secteur primaire pour des besoins de groupes
électrogène. Dans cette catégorie les clients sont
généralement livrésà leur siège (usine, base
logistique) les frais y afférents étant à la charge soit
du client soit du vendeur selon les conditions commerciales. Le marketeur peut
y agir afin d'augmenter ses marges (en les réduisant à son
profit) ou pour gagner la clientèle en y consacrant des remises aux
clients.
· Les soutes maritimes : il s'agit de
l'opération de livraison de produits pétroliers aux navires et
plateformes pétrolières. Cette catégorie a la
particularité de porter sur des volumes immenses les ventes se font
aux quai du PAD qui y est intéressé et y applique des redevances
portuaires fonction des volumes soutés. Dans cette catégorie nous
avons en plus de tous les bateaux accostant au quai de SONARA des entreprises
du secteur pétrolieramont (exploration extraction).
· Les ventes à l'export : il s'agit des
ventes effectuées vers d'autres pays de la sous-région.
Pour chacune des trois catégories, et contrairement
aux consommateurs des stations-service où le prix est identique, des
éléments de différentiations sont plus mesurables en ce
qui concerne les clients entreprises. Ces derniers sont sensibles à la
qualité du produit, au prix et aux délais de règlement.
Les marketeurs dans leur quête de volume sont donc en concurrence sur ces
clients et chacun doit user d'arguments commerciaux afin de gagner des
clients parmi eux des crédits. Qui dit crédit dit risque et,
pour les gros clients les délais de règlement sont très
longs.
L'analyse du cycle d'exploitation et de la
réglementation nous a permis de dégager les principaux
créanciers du marketeur. Ces derniers doivent tous être
réglés dans un horizon à court terme notamment
SONARA, CSPH, ETAT, SCDP, PAD, CAMRAIL, la DOUANE. Mais, en face le marketeur a
des clients pour une part au cash en station-service mais également une
grande part de client entreprise, des clients à terme. Cela nous
emmène dans la partie pratique de notre présent travail.
IIème PARTIE : IMPACT DES
CLIENTS A TERME SUR LA LIQUIDITE DE BLESSING PETROLEUM
La deuxième partie de notre travail de recherche est
consacrée globalement à la réponse à notre question
de recherche et à la vérification de nos propositions. Pour ce
faire, nous allons tout d'abord, dans un premier temps, faire une
présentation de notre cadre d'étude et de la méthodologie
de recherche que nous avons utilisée. Dans un second temps nous allons
faire une analyse des données collectées afin de dégager
le lien entre client à terme et liquidité, et émettre
quelques recommandations.
CHAPITRE 3 : LE CHAMP
D'ETUDE : BLESSING PETROLEUMSA
En date du 03 novembre 2009 BLESSING PETROLEUMa reçu
l'agrément de distributeur des produits pétrolier au Cameroun.
Cette dernière présente sur le marché depuis 8
années détient dans son portefeuille client diverses entreprises
de toute taille. De parses activités cette entreprise apparait comme un
cadre propice afin de mener notre analyse. Dans le but de bien cerner et de se
faire une idée assez précise de l'entité qui sera cadre de
notre travail, nous présenterons sa structure, son organisation et
environnement tant interne qu'externe, et particulièrement sa partie
commerciale afin de nous permettre de bien comprendre ses activités et
surtout le problème de recherche qui guide notre étude (Section
I), Par la suite nous ferons état de la méthodologie qui a
été notre tout au long de ce travail (Section II).
SECTION 1 : PRESENTATION
GENERALE DE BLESSING PETROLUEM SA
Selon PELLICELLI (2007), l'environnement d'une entreprise est
constitué de variables sur lesquelles le management peut agir et
d'autres qui interagissent directement avec l'entreprise. Présenter
BLESSING PETROLEUMrevient donc pour nous à présenter son
environnement interne puis externe.
PARAGRAPHE 1. ENVIRONNEMENT
INTERNE
Il s'agit des éléments propres à
l'entreprise et qui lui confèrent sa particularité.
A. GENESE ET EVOLUTION
Il s'agira pour nousici d'aborder la création,
l'évolution et les valeurs de BLESSING PETROLEUM.
1. CREATION
BLESSING PETROLEUMest une entreprise privée
créée le 03 novembre 2009 sous le régime juridique de
Société Anonyme avec conseil d'administration. La
société a pour activité principale la distribution de
produits pétroliers et dérivés ; à coté
se greffent des services annexes tels l'exploitation de boutique et services de
téléphonie mobile. A sa création, le capital social
était de FCFA 300 000 000 (30 000 actions de FCFA
10 000) et reparti entre quatre actionnaires que sont Mr Paul DENGOUE
FANSI, Mme Hélène NGO MBUS, Révérend NOAH et
BLESSING LTD (société de transport de produit pétrolier et
mise à disposition de personnel de station-service l'entreprise sera
rebaptisée par la suite YOSSI SARL). BLESSING PETROLEUMdébute
effectivement ses activités début 2010 et ouvre sa première station-service fin
2010.
2. EVOLUTION
Apres huit années d'existence, nous pouvons
résumer l'évolution de BLESSING PETROLEUMà travers
certaines dates clés qui traduisent chacune un pan de son
évolution :
· Novembre 2009 : création de BLESSING
PETROLEUMet obtention de l'agrément D1pour la distribution des produits
pétroliers au Cameroun.
· Octobre 2010 : ouverture de la première
station-service du réseau dans la ville de KEKEM.
· Mai 2011 : signature d'un accord de partenariat
avec ENGEN filiale africaine du PETRONAS en vue de commercialiser ses
lubrifiants sur le territoire national
· Février 2012 : Blessing est
transféré du centre des impôts des moyennes
entreprisesCIME à la Direction des grandes entreprises
c'est-à-dire est dorénavant catégorisé comme
grande entreprise selon la classification de la direction
générale des impôts DGI.
· Mai 2012 : obtention de deux nouveaux
agréments pour l'importation et exportation des produits
pétroliers.
· Avril 2013 : signature des premiers contrats de
soutes maritimes avec les géants de l'exploration GLENCORE et NOBLE
ENERGIE.
· Mai 2015 : ouverture et augmentation du capital
social avec l'entrée de nouveaux actionnaires le capital passe à
FCFA 1 500 000 000.
· Mai 2015 : adhésion à la Business
Coalition anticorruption BCAC.
· Décembre 2016 : BLESSING
PETROLEUMclassé deuxième marketeur indépendant de
l'année selon les sorties annuelles SCDP31(*).
· Mai 2017 : signature d'un partenariat avec GREEN
OÏLpour distribution gaz domestique
· Juin 2017 : ouverture de la 24eme
station-service en du réseau BLESSING PETROLEUMà Douala,
· Ayant demandé ses activités avec un seul
employé salarié, BLESSING PETROLEUMgénère au
30/06/17 plus de 350 emplois directs32(*)
3. LES VALEURS
BLESSING PETROLEUMpromeut dans sa vie d'entreprise cinq
valeurs qui forment l'acronyme PEACE :
· Professionnalisme
· Engagement
· Attitude intègre
· Citoyenneté
· Environnement
B.
FONCTIONNEMENT
Nous présenterons ici le statut juridique et fiscal de
l'entreprise ainsi que sa structure organisationnelle.
1. STATUT JURIDIQUE ET FISCAL
BLESSING PETROLEUMest une entreprise à capitaux
privés relevant du régime du réel soumise aux lois et
règlements généraux applicables aux entreprises de
distribution de produits pétroliers et dérivés dont les
bases sont fixées par le décret 2000/935 du 13 novembre 2010. Ce
dernier fixe les conditions de délivrance des agréments aux
opérateurs. Son identification peut être mieux cernée
à travers sa fiche signalétique :
Tableau 2 : Fiche
signalétique de BLESSING PETROLEUM
Raison sociale
|
BLESSING PETROLEUM
|
Statut juridique
|
Société Anonyme (SA)
|
Régime fiscal
|
Réel
|
Activités
|
Distribution de produits pétroliers et
dérivés
|
Capital social
|
1 500 000 000
|
Siège social
|
Douala - Akwa
|
Boîte postale
|
5405 Douala Cameroun
|
Téléphone / fax
|
+237 233 42 50 71/ +237 233 42 50 72
|
Registre du commerce
|
Dla/2015/M/3148
|
N° contribuable
|
M110900029355B
|
Site web / adresse email
|
www.blessingpetroleum.net/
blessingpetro@blessingpetroleum.net
|
Président du conseil d'administration
|
M. DENGOUE FANSI PAUL
|
Directeur général
|
Mme NGO MBUS HELLENE CLAIRE
|
Slogan
|
« Be one with blessing »
|
Source : Auteur sur la base des informations
recueillies sur blessingpetroleum.net
2. STRUCTURE
ORGANISATIONNELLE
La structure organisationnelle33(*)peut être définie
comme la manière dont l'autorité est considérée
à travers les relations de la hiérarchie, la façon dont
les activités sont spécifiées et distribuées et
encore la façon dont les systèmes de communication
à l'intérieur des organisations sont établis. Dans le but
d'atteindre sa mission qui est « d'optimiser la satisfaction de notre
clientèle en fournissant des services et des produits de haute
qualité dans le respect des normes d'hygiène, de
sécurité et d'environnement »34(*), BLESSING PETROLEUM s'appuie
sur un ensemble de direction avec les liens fonctionnels
représentés sur organigramme35(*). Chacune de ces directions à des tâches
spécifiques dont l'accomplissement pris globalement concoure à
l'atteinte des objectifs de la société. Avant de
présenter de façon sommaire ses directions, nous allons à
travers les tableaux ci-dessous synthétiser la répartition du
professionnel en terme de catégorie socio-professionnelle et de
genre.
Tableau 3: Répartition
du personnel selon le genre
SEXE
|
EFFECTIF
|
MASCULIN
|
31
|
FEMININ
|
14
|
TOTAL
|
45
|
Source : Auteur à partir de la DSF
2016
Tableau 4: Répartition
du personnel selon la catégorie socioprofessionnelle
CATEGORIES SOCIOPROFESSIONNEL
|
NOMBRES D'EMPLOYES
|
CADRES SUPERIEUR
|
08
|
AGENTS DE MAITRISE ET CADRE MOYEN
|
14
|
EMPLOYES
|
23
|
TOTAL
|
45
|
Source : Auteur à partir de la DSF
2016
Nous allons maintenant présenter de façon
sommaire l'organisation de BLESSING PETROLEUM et nous attarder sur les
directions visées par notre sujet d'étude.
Structure hiérarchise, BLESSING PETROLEUMest
constituée par des organes délibérants et un ensemble de
directions:
a. LES ORGANES DELIBERANTS
· Le conseil d'administration : C'est l'organe
délibérant de premier niveau de BLESSING PETROLEUM. Il est
composé par tous les actionnaires auquel peut être ajouté
en fonction de l'ordre du jour un ou plusieurs membres du comité de
direction.Les conseils d'administrations sont présidés par le
PCA ( Président du Conseil d'Administration) ce dernier préside
également le conseil d'administration pour l'approbation des
comptes annuels de la structure.
· Le comité de direction (CODI) : C'est
l'organe de pilotage de la structure, il est chargé de discuter de la
stratégie et toutes les questions sensibles qui animent la vie de
l'entreprise, il est constitué par l'ensemble des directeurs
fonctionnels ainsi que de certains responsable de service depuis mai 2017 il
est composé par l'ensemble des directeurs ( General, Administratif et
Financier, Technique, Commercial, Business et Développement) ainsi que
de trois responsables de service ( ressource humaine, comptabilité et
trésorerie ). Le CODI siège chaque lundi et statu sur les
questions clés de l'entreprise.
b. LES ORGANES DE GESTION
Il s'agit de l'ensemble des directions qui composent
l'entreprise
i. La direction
générale
C'est l'organe décisionnel dans la structure. Il
définit suivant les visées du conseil d'administration les
objectifs et la politique générale de l'entreprise. A la
tête de toutes les autres directions, il coordonne l'ensemble de leurs
activités. Le directeur général est le principal
responsable de l'ensemble des missions affectées à cet organe.
La direction générale coordonne directement les
activités les services de ressources humaines et de communication.
· Le service des ressources humaines
Sous la supervision du directeur général le
responsable du service est garant du volet et de la politique sociale de
l'entreprise, les principales missions sont les suivantes :
Défini et est garant en collaboration avec le directeur
général de la politique sociale de l'entreprise
Est en charge du recrutement du personnel permanant ou
stagiaire en collaboration avec les directions d'affectation
En charge de la formation et du développement du
personnel
Interface et moyen de communication entre les employés
et la Direction Générale ;
Assurer le suivi administratif des salariés
(congé, contrat d'embauche, paie, congé maladie, formation
etc.).
Gérer les questions d'assurances maladie du
personnel.
· Service brand &communication
Ce service est en charge de la communication interne et
externe, ainsi que de la sauvegarde et amélioration de l'image de
l'entreprise. Entre autres comme mission nous pouvons citer :
De créer des partenariats avec des organismes de
communication ;
De favoriser la communication interne en collaboration avec
des ressources humaines ;
D'assoir l'interface entre le public et la
société ;
De participer à la formation du personnel et inculquer
les valeurs de l'entreprise aux nouveaux arrivants
En charge des campagnes de communication et publicitaire
ii. La direction
technique
C'est l'organe en charge de la réalisation des travaux
de construction et de maintenance de l'entreprise ; elle coordonne tous
les travaux concernant l'investissement matériel de l'entreprise. La
réalisation et l'entretien des investissements sont ses missions. La
direction peut être subdivisée en trois sous branches :
· Le service QHSE en charge des questions
environnementale et sécuritaire tant au siège qu'en
station-service et chez les clients.
· Le service étude technique : en charge
conception, et du suivi de la réalisation/ construction des
investissements de l'entreprise à savoir les stations-services. Il
s'occupe également des entretiens des équipements et relation
avec les prestataires externe de maintenance
· Le service informatique : ce service garant du
système d'information de l'entreprise, à l'aide de prestataire
externe il est en charge de la sauvegarde et mise jour du système
d'information. Il s'occupe également de l'achat du matériel et
logiciel informatique à sa maintenance, est en charge de l'animation du
site internet en collaboration avec les services communications, et en charge
de la messagerie interne de l'entreprise.
iii. La direction
recherche et développement
Cette direction est en charge de la veille concurrentielle,
du développement de nouveaux produits, de la recherche de sites, et des
relations publiques. C'est à cette direction qu'incombe principalement
la charge de mener les études sur les nouvelles stratégies
(opportunités d'affaires, lieu d'implantation d'une nouvelle
station-service, partenariats commerciaux, adhésion et relations
à des organismes et autres associations...),
iv. La direction
commerciale
Cette direction définit des stratégies
marketing de l'entreprise et la politique commerciale en mettre en place
pour l'atteinte des objectifs de ventes. C'est l'une des deux directions qui
cadre avec le sujet de notre étude. C'est elle qui anime la relation
client, défini les politiques commerciales. S'occupe de la relation avec
les clients de la prise des commandes au recouvrement. Cette dernière
est subdivisée en plusieurs directions régionales selon la
présence et objectifs commerciaux dans chaque région.
v. La direction
administrative et financière
Elle a pour mission d'élaborer et de mettre en oeuvre
la politique financière et comptable de l'entreprise à partir des
objectifs généraux définis par la direction
générale. Le Directeur financier et administratif est le
responsable de cette direction ; c'est sur lui que repose la production et
la qualité de l'information financière et comptable dans le
respect des lois et règlementations en vigueur. Cette direction est
divisée en deux services :
· Le service comptable : le chef comptable coordonne
l'activité comptable de la société coiffe cette
sous-direction. Il assure la vérification de l'imputation
adéquate des pièces et éléments pour la production
des états financiers dans les normes et délais de la
règlementation en vigueur.
· Le service trésorerie : sous le
contrôle du trésorier, ce service est le garant de la
liquidité de l'entreprise le chef trésorerie est responsable du
respect des engagements de l'entreprise dans les délais ; il
mobilise les fonds pour équilibrer la trésorerie en assurant la
solvabilité mais aussi la rentabilité dans les différents
flux d'encaissements et de décaissements. Le travail du service
trésorerie sera plus amplement défini dans le second chapitre car
c'est sur ce service que repose la partie pratique de notre travail.
· Le costumer service : en étroite relation
avec la direction commerciale, ce dernier est en charge de l'enregistrement des
commandes livraison et facturation
C. LES ACTIVITES
BLESSING PETROLEUMa pour objet social la distribution des
produits pétroliers et dérivés. A travers un réseau
de station-service, et des délégations régionales,
l'entreprise distribue les produits pétroliers et dérivés
à une clientèle composée aussi bien de particuliers que
d'entreprises.
Il s'agit du super, du gasoil du Pétrole lampant, gaz
domestiques, des lubrifiants et assimilés (liquides moteurs) BLESSING
PETROLEUMdistribue ses produis suivant plusieurs types de vente.
Tableau 5 : les
activités de BLESSING PETOLEUM
Activités
|
Super
|
Gasoil
|
Petrole lampant
|
Gaz domestiques
|
Lubrifiant et assimilés
|
Ventes locales via réseau de station-service
|
X
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Ventes aux clients entreprises
|
|
X
|
X
|
|
X
|
Soute maritimes
|
|
X
|
|
|
|
Importation
|
X
|
X
|
|
|
|
Exportation
|
X
|
X
|
|
|
|
Source : Auteur sur la base des données
recueillies au sein de l'entreprise
A côté de ses services principaux, des services
annexes que sont la laverie, la boutique, les services marchands de
téléphones mobiles.
Apres avoir présenté l'environnement interne de
la société, il convient pour nous de présenter les acteurs
externes qui influencent son activité
PARAGRAPHE 2. ENVIRONNEMENT
EXTERNE
De l'ensemble des composants de l'environnement externe de
BLESSING PETROLEUM nous allons évoquer les institutionnels, les
fournisseurs, les clients les autres marketeurs, et les autres partenaires.
A.
INSTITUTIONS ETATIQUES
Il s'agit des entreprises publiques qui régissent et
régulent le secteur. Dans cette catégorie on retrouve la CSPH, le
MINEE, le MINMIP, SCDP le Ministère des domaines et affaires
foncière... Ces dernières ont chacune des attributions telles
définies au chap. 2.
B. LES FOURNISSEURS
Nous classons ici toutes les sources d'approvisionnement de
BLESSING PETROLEUMpour les activités principales ou annexes, ces
derniers peuvent être regroupésen plusieurs catégories. La
classification des fournisseurs de cette structure est la suivante :
· Fournisseurs produits : dans cette catégorie
rentrent les fournisseurs de produits pétroliers et lubrifiants, sont
inclus le fournisseur principal la SONARA, ainsi que les autres marketeurs chez
qui l'entreprise peut s'approvisionner en second ressort. A côté
on trouve le fournisseur lubrifiant ENGEN et le fournisseur gaz GREEN
OÏL.
· Fournisseurs locaux transporteurs : ce sont les
différentes entreprises en charge du transport et acheminement des
produits entres les dépôts, les S/S chez les clients. Les deux
principaux sont CAMRAIL qui a l'exclusivité du transport entre
dépôt tel défini au chapitre deux et YOSSI SARL.
· Fournisseurs boutiques : sont inclus dans cette
catégorie les fournisseurs en charge de la fourniture des produits en
vente dans les stations-services du réseau.
· Fournisseur d'immobilisation : ce sont tous ceux
qui fournissent des biens ayant nature à être
immobilisés, ceux en charge de la réalisation des investissements
immobiliers, le plus important de cette catégorie est EPGC qui est en
charge de la construction des stations-services.
· Fournisseurs d'exploitation : ici on classe tous
les fournisseurs divers et autres ne rentrant pas dans les catégories
précédentes, fournisseurs matériels...
C.
LES CLIENTS
Les clients sont soit ceux qui achètent des produits
chez BLESSING PETROLEUM, nous envisageons le terme client dans le sens de
consommateur habituel et identifiable. Nous pouvons les grouper en plusieurs
classes
· Clients réseaux stations-services : il
s'agit de l'ensemble des stations-service du réseau BLESSING PETROLEUM.
Ces dernières sont repartiessur sept des dix régions du pays.
C'est par les stations-service que l'entreprise touche notamment les
particuliers.
· Clients consommateurs : il s'agit des clients
entreprises on trouve ici des transporteurs, industries, entreprises
commerciales... ces clients sont essentiellement à terme.
· Clients soutes maritimes : ce sont les entreprises
maritimes pour besoin d'approvisionnement de leurs navires en super ou
gasoil.
· Clients revendeurs pétrole : ce sont des
grossistes pétrole. Ils achètent le pétrole pour aller
revendre en détails principalement dans les villages.
· Les clients Export : il s'agit des clients
situés hors du Cameroun.
D.
LES CONCURRENTS
Nous parlons ici des entreprises exerçant dans le
même secteur d'activité que BLESSING PETROLEUM. On peut les
qualifier de concurrents mais ils peuvent parfois revêtir la
qualité de clients, fournisseur ou encore partenaire. On peut les
regrouper en deux catégories
· Le GPP : ce sont les grands groupes et
multinationales qui se sont regroupés au sein de cette
fédération, l'adhésion à ce groupe est libre
moyennant le respect de certaines conditions portant notamment sur le
chiffre d'affaire, la surface financière, l'adhésion à
certaine coalition tel BCAC, le respect de certaines normes ISO.... Ce groupe
est actuellement constitué de TOTAL, OILIBYA, TRADEX, NEPTUNE OIL,
MRS.
· Les indépendants: rentrent dans cette
catégorie l'ensemble des autres marketeurs exerçant au Cameroun.
Ces derniers ne sont pas regroupés en fédération
exercent chacun dans son coin » néanmoins certains petits
groupesinformelspeuvent y êtrecréés. Les plus important des
indépendant sont BOCOM, GULFIN, GREEN OIL.
E.
LES PARTENAIRES BANCAIRES
BLESSING PETROLEUM est en relation avec un ensemble de
banques et établissementsde microfinances,pour ses besoins sur
l'ensemble du territoire national. Pour le suivi financier de ses
activités et l'accompagnement de sa croissance et selon ses besoins,
l'entreprise exerce avec cinq banques locales36(*) et deux établissements de micro
finances37(*).
Nous achevons ainsi la présentation de notre entreprise
d'étude, la prochaine section sera consacrée à la
présentation de la démarche méthodologique de notre
travail.
SECTION 2 : MÉTHODOLOGIE DE
L'ÉTUDE
La méthodologie, selon GRAWITZ (1993) est
constituée de l'ensemble des opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités
qu'elle poursuit, les démontre, les vérifie. Dans le but de
développer notre méthodologie de recherche objet de cette
section, nous allons présenter nos variables d'étude et notre
modèle d'analyse (I) par la suite nous allons faire description de notre
démarche méthodologique(II).
PARAGRAPHE 1.PRESENTATION DES VARIABLES DU MODELE D'ANALYSE ET
PROPOSITION D'UN MODELE D'ANALYSE
Nous allons ici présenter les variables de notre
modèle d'analyse et proposer notre modèle d'analyse.
A. LES VARIABLES DU MODELE
D'ANALYSE
Les variables du modèle d'analyse sont les
données que nous nous proposons d'étudier afin de tester nos
hypothèses, nous pouvons les classer en deux catégories ;
les variables indépendantes et les variables dépendantes.
1. LES VARIABLES INDEPENDANTES
Pour un problème donné, la variable
indépendante est un paramètre de ce problème qui varie
sans être influencé par les autres. Leurs fluctuations ont par
contre un impact sur les variables dépendantes. Pour notre étude
retenons deux variables indépendantes.
Variable 1 : Modification des conditions
commerciales
La modification des conditions commerciales signifie les
changements des conditions contractuelles qui régissent les prestations
entre BLESSING PETROLEUMet ses clients ; les indicateurs qui sont retenus
afin de préciser cette variable sont, le prix de ventes, les
délais de règlement, instrument de paiement utilisé.
Variable 2 : Suivi des créances
clients
Le suivi des créances sous-entend l'ensemble des
moyens et méthodes mis en oeuvre afin de recouvrir sa créance
dans les délais. Les indicateurs que nous retenons ici sont le taux
d'impayé, le report moyen, le délai moyen de recouvrement.
2. LA VARIABLE DEPENDANTE
La variable dépendante est celle qui varie sous
l'influence des autres paramètres du problème ; il s'agit du
paramètre endogène que nous cherchons à
caractériser.
Dans notre cas, il s'agit de la liquidité ; nous
nous proposons de la mesurer, au travers du calcul du ratio de
liquidité générale, du fond de roulement, du délai
moyen de recouvrement et de la capacité d'endettement. Au travers de ces
ratios nous sommes en mesure de donner une opinion fiable sur la
liquidité de l'entreprise et sa capacité à recourir
à un endettement en cas de tension de trésorerie.
B. PROPOSITION D'UN MODELE
D'ANALYSE
Nous pouvons proposer le modèle d'analyse ci-dessous.
Nous tentons de démonter qu'en association un bon suivi des
créances, une modification des conditions commerciales et qu'en
effectuant une sélection sur le portefeuille tenant compte de la
liquidité des créances, nous pourrons parvenir à
l'amélioration de la liquidité de l'entreprise.
Figure 3: Modèle
d'analyse
Source : Auteur
PARAGRAPHE 2. DESCRIPTION DE LA DEMARCHE METHODOLOGIQUE
SUIVIE
Dans ce paragraphe nous allons monter la démarche
méthodologique qui sera utilisée afin de collecter nos
données, tester nos hypothèses
A. JUSTIFICATION DE LA PERIODE
D'ETUDE ET OUTILS DE COLLECTE DE DONNEES
Nous allons ici donner la période sur laquelle a
été effectuée notre collecte de données et donner
l'outil utilisé dans cette fin.
1. JUSTIFICATION DE LA PERIODE D'ETUDE
Notre présente étude porte sur les deux
derniers exercices clos : exercices comptables 2015 et 2016 soit deux ans.
Nous retenons cette période pour notre étude pour plusieurs
raisons :
La disponibilité de l'information : en effet
étant présent au sein de cette entreprise depuis 2015, nous avons
pu avoir accès librement aux données souhaitées et,
implémenter certaines de nos propositions pour en observer les
résultats.
La configuration du portefeuille client : au lancement de
l'entreprise, le volet client était constitué essentiellement par
les soutes maritimes. Avec la chute des cours mondiaux, on a vu ces acteurs
quitter progressivement la scène et, l'entreprise chercher à
gagner les volumes perdus chez les entreprises. En 2015, les derniers contrats
de soutes maritimes se sont achevés et la configuration du portefeuille
client de ce moment à nos jours est la même, cela justifie le fait
que notre étude prenne comme point de départ celui où la
configuration du portefeuille clients est devenuecelle actuelle.
2. OUTILS DE COLLECTE DE
DONNEES
La phase de recueil de données est phase primordiale
dans le travail de recherche. C'est la base sur laquelle l'auteur va s'appuyer
pour justifier ses orientations. C'est celle qui nous permettra de collecter
l'ensemble des données nécessaires à notre analyse ;
selon (YIN, 1989), on peut identifier 6 méthodes de recueil de
données. Nous trouvons la synthèse dans le tableau
suivant :
Tableau 6 : Source de
recueil de données
Source: case study research design and methods, YIN
Sage publication, 1989
De ce tableau, il ressort qu'au travers notre travail
effectif au sein de l'entreprise d'étude pendant deux ans, nous avons
effectué une observation participante ; L'observation
participante (dite aussi méthode de l'observateur
participant ; en
anglais, participant-observer)
est une méthode d'étude
ethnologique
, sociologique et
psychoéducative introduite par
Bronislaw
Malinowski et
John Layard au
début du xxe siècle en s'immergeant plusieurs
années dans des sociétés
mélanésiennes.
Pour
Touraine (1978) il
s'agit de la compréhension de l'autre dans le partage d'une
condition commune
1.
B.
METHODE DE TRAITEMENT DE DONNEES
Afin d'analyser les données collectés, nous
ferons une analyse de contenu ainsi qu'une étude statistique.
· L'analyse de contenu : c'est une
des méthodologies qualitatives d'analyse de
donnée utilisées dans les sciences
sociales et humaines. Une analyse de contenu consiste en un
examen systématique et méthodique de documents textuels ou
visuels.Deux démarches de travail sont possibles :
repérer dans les documents des informations répondant à
des questions au préalable identifiées ou encore faire
émerger des régularités, des tendances.
· L'analyse Statistique : Nous allons
également effectuer des statistiques et autres calculs afin faire
ressortir les liens entre nos variables et déterminer les survenances de
certains évènements que nous voulons quantifier.
Apres avoir présenté notre sujet dans ses
environnements interne puis externe, ainsi que la méthodologie de notre
étude, le chapitre suivant sera lieu pour effectuer notre analyse et
proposer nos recommandations
CHAPITRE 4 : ANALYSE CRITIQUE
DU PORTEFEUILLE CLIENT A TERME
À ce stade de notre étude, notre
objectif est de porter un jugement sur l'impact des clients à terme sur
la liquidité de notre sujet d'étude. Pour se faire nous allons
effectuer une analyse de contenu sur la base de données recueillies sur
une période de deux ans de 2015 à 2016 (section 1); nous pourrons
aboutir le cas échéant à des suggestions et
recommandations afin de permettre de garantir la capacité de
l'entreprise à faire face à ses engagements (section 2).
SECTION 1 : RESULTATS DE
L'ANALYSE
Le portefeuille de BLESSING PETROLEUM est constitué en
grande partie de clients entreprises. En effet 30% de son chiffre d'affaire
provient des clients entreprises, la plupart étant à
terme38(*). Ce pan
important de l'activité de l'entreprise s'effectue suivant une
organisation bien précise et a une influence sur la liquidité de
l'entreprise. Dans cette section nous analyserons le portefeuille client
à terme de BLESSING PETROLEUM (Paragraphe 1) ensuite nous pourrons
vérifier nos hypothèses (Paragraphe 2).
PARAGRAPHE 1. ANALYSE DU PORTEFEUILLE CLIENT A TERME DE
BLESSING PETROLEUM
Le portefeuille client de BLESSING PETROLEUM est
constitué de l'ensemble des clients qui ont été pris en
compte par l'entreprise. Ils peuvent être soient au cash, soit à
crédit. Comme préalable à la relation commerciale entre
ces clients et l'entreprise, un contrat est signé. Ce dernier
défini les conditions commerciales qui vont régir la
relation : des éléments de facturations aux modalités
de règlement. Nous allons dans cette partie analyser les conditions
commerciales et le suivi des créances à BLESSING PETROLEUM(A)
ensuite nous allons effectuer une analyse bilancielle de la liquidité
(B).
A. ANALYSE DES CONDITIONS
COMMERCIALES ET DU SUIVI DES CREANCES
BLESSING PETROLEUMen huit années d'existence a pu se
construire une solide réputation et est en relation avec un ensemble de
clients exerçant dans divers secteurs d'activités. Le
portefeuille clients de blessing est divers et varié, ces derniers
peuvent être des transporteurs, des industriels, des forestiers et
même des entreprises de services ; Nous pouvons les classer en
plusieurs catégories : les grands comptes, les PME, et les clients
mineurs.
1. TYPOLOGIE DES
CLIENTS
Les clients sont groupés en trois catégories que
nous allons présenter tour à tour
a. LES GRANDS COMPTES
Il s'agit d'entreprises connues, provenant de
différents secteurs d'activité, qui ont une « bonne
signature ». Ces dernières sont suivies à partir de la
direction générale ; ils sont généralement les
plus gros consommateurs. Dans cette catégorie, on peut classer à
titre d'exemple, SCR MAYA & CIE, OLAM CAM, BATISSEURS REUNIS, SOFOCAM,
COMCO...
La notoriété de ce type de clients garantie
l'entreprise face à un risque d'insolvabilité. Du coup, tous les
marketeurs se les arrachent. Afin de les gagner et/ou garder en compte,
l'entreprise leurs accordent toutes sortes de facilités allant des
remises maximales, aux latitudes sur les délais de règlement en
passant par consommations sans plafond de crédit... De ce fait,
l'entreprise est généralement en position de faiblesse par
rapport à ces clients ; elle ne peut pas être trop exigeante
avec ceux-ci. Cette dernière est toujours dans la posture du
« petit » dans les négociations. Etant donné
qu'ils sont crédibles, l'entreprise leur accordera
généralement des consommations sans plafond de crédit.
Ainsi leurs encours peuvent vite devenir énormes et afin de ne pas les
frusquer leurs commandes seront toujours traitées prioritairement. Ces
clients sont ceux qui font le plus de volumes mais ils ont des délais de
paiement plus long ou encore les rallongent sans que l'entreprise ne puisse
revendiquer.Les paiements se font selon la cadence qu'ils choisissent ;
suivant une périodicité ou facture après facture mais,
toujours selon leur vouloir et cela peu importe les conditions commerciales. Le
mode de paiement est ici aussi décidé par eux, cheque ou
virement... il est donc difficile de faire des prévisions sur la base de
ces créances.
Il apparait clairement que ces derniers sont ceux qui font le
plus de volumes et que chaque marketeur souhaiterait vendre en ayant
l'assurance d'être payé mais, de par leurs importants encours et
leurs délais de règlement les plus long, ces clients
principalement sont ceux qui plombent la liquidité.
b. LES PME
Ce sont les entreprises intermédiaires. Dans cette
catégorie on classe les industriels et entreprises locales, les
entreprises ayant des difficultés notoires/ ou avec des signatures pas
très fortes. Dans cette catégorie rentrent par exemple SCTM,
ETH, CFE... Nous notons que pour ces types de clients, le suivi est un peu plus
rigoureux, mais cela reste du cas par cas ; ici des plafonds de
crédit sont généralement définis mais l'analyse de
la balance âgée nous montre qu'ils ne sont pas toujours
respectés.
Le délai de règlement moyen est de 30 jours, et
le plafond de crédit est généralement défini de
façon que le client n'ait jamais plus de deux commandes encours. Les
paiements se font pratiquement toujours par chèque. Contrairement
à la première catégorie de client, l'entreprise est en
position de force et peux mieux négocier. Pour la plus part de ces
clients les consommations sont assujettit à la délivrance au
préalable de l'effet de paiement à déposer à
l'échéance ; mais, c'est ici que nous enregistrons le plus
fort taux d'incident de paiement.
c. LES CLIENTS MINEURS
Les clients mineurs sont les clients de petites tailles/ ou
qui ont des consommations peu élevées, ces derniers sont
gérés à partir des stations-service. Ces derniers
étant les plus à risques sont ceux dont le suivi est le plus
rigoureux ; les plafonds de crédit très bas sont
méticuleusement respectés, les clients déposent des
chèques de garanti avant le début de la relation commerciale plus
un chèque couvrant chaque nouvelle commande.
Apres avoir présenté les clients de l'entreprise
et les conditions commerciales, il convient pour nous de détailler le
processus d'une opération commerciale de la commande au paiement
2. INCIDENTS DE PAIEMENTS
OBSERVES
Comme mentionné précédemment, les
clients de BLESSING PETROLEUM ont pour la plus part des conditions commerciales
plus ou moins arrêtées ; les commandes et
livraisonssous-entendent des règlements à des dates connues et
sur la bases desquelles sont faites des prévisions, il arrive souvent
qu'à échéance divers incidentsse produisent. Nous classons
ces incidents de paiement en deux catégories : les reports
d'échéances et les impayés.
a. LES REPORTS
D'ECHEANCE
On entend par report ou prorogation d'échéance
l'incapacité signalé du client à régler sa dette
à échéance, ce dernier va en informer l'entreprise afin de
demander un nouveau délai,
Cette demande peut prendre plusieurs formes suivant que le
client est en possession de son instrument de paiement ou pas, en effet quand
ce dernier a déjà remis la traite ou le chèque en
couverture de sa commande se dernier va contacter par email / voie
téléphonique le commercial qui assure son suivi pour demander un
délais, en interne cette dernière est toujours accepté car
il ne sert à rien de remettre l'effet pour qu'il retourne impayé,
le commercial appuyé par la trésorerie doivent alors tout mettre
ne ouvre afin d'obtenir au plus vite l'accord pour la remise à
l'encaissement de l'effet ; Dans une autre hypothèse le client qui
doit remettre l'effet de paiement / effectuer le virement ne vas simplement pas
payer ! Ce cas est le plus courant le client met l'entreprise sur le fait
accompli ; là encore le commercial va devoir se charger d'effectuer
le recouvrement dans les meilleurs délais.
Afin de cerner la taille des reports il convient pour nous
d'étudier la balance âgée sur la période. Pour se
faire nous pouvons sortir le tableau ci-dessous qui montre la taille des effets
échues sur la période d'étude exception faite des
créances douteuses ; nous prenons juste en compte les clients qui
continuent l'activité.
Tableau 7: Proportion de
dettes échues non encaissé des clients à terme
DATE
|
01/01/15
|
30/06/15
|
01/01/16
|
30/06/16
|
01/01/17
|
Echue à moins de 30 jours
|
45%
|
41%
|
38%
|
34%
|
29%
|
Echue à plus de 30 jours
|
12%
|
14%
|
5%
|
24%
|
18%
|
Source : Auteur sur la base de la balance
âgée
Ce tableau nous permet de faire le constat qu'en moyenne 46 %
des créances sont réglées hors délais ! Et on
constate qu'en plus 20 % d'entre elles sont réglées avec plus
d'un mois de retard. Ce constat est alarmant quand on sait que le délai
client moyen à BLESSING PETROLEUM est de 30 jours.
Après les prorogations d'échéances, le
deuxième incident de paiement est l'impayé
b. LES IMPAYES
Il s'agit du deuxième incident de paiement. Ici
contrairement au premier où l'entreprise est informée de la
demande de report ou n'obtient pas l'effet, le client va remettre ou a
déjà remis l'effet de paiement. A l'échéance ce
dernier est remis à l'encaissement et connait un sort
défavorable : il retourne impayé. Les conséquences
dans sont plus graves que dans le cas du report car, l'effet de surprise peut
entrainer des conséquences fâcheuses. Il est plus facile de faire
des prévisions sur la base de l'effet qu'on possède et qu'on a
remis à l'encaissement. Une fois un effet retourné impayé,
le commercial qui le suit est chargé du recouvrement et l'équipe
contentieuse saisie pour éventuelles actions futures. Sur notre
période d'étude 128 effets de paiement sont ainsi
retournés impayés pour une valeur totale de 790 millions de
francs. Les clients saisis sont automatiquement suspendus d'enlèvement
et invités à régulariser leurs impayés.
Tableau 8: Délais de
régularisation des impayés
Délais de régularisation
|
un à trois jours
|
Trois jours à une semaine
|
Une semaine à un mois
|
Plus d'un mois et non régularisés
|
Proportion
|
12.5%
|
37.5%
|
43 ,5%
|
6.5%
|
Source : Auteur
Nous notons ici que
Dans les deux cas, les incidents de paiement rendent
indisponibles des sommes qui avaient été provisionnées,
même si la dette est par la suite recouvrée, cela aura
rallongé le délai de règlement de la créance avec
les effets que cela peut avoir à la fois sur la trésorerie et
même sur la rentabilité de l'opération. Face au risque
qu'il encourt en cas de défaut blessing se doit de régler toutes
ses échéances dans les délais, cela malgré qu'en
terme disponibilités, ces ressources soient en déphasage avec ses
exigibilités
B. PRESENTATION DES DONNEES
BILANCIELLES
Nous avons précédemment pu mettre en exergue
les retards dans les règlements des clients. L'analyse de la structure
de prix et du cycle d'exploitation nous a permis de noter que les taxes qui
sont calculées à la mise à la consommation et les autres
fournisseurs sont à régler à des dates précises et
immuables. Dans cette partie, il convient pour nous sur la base des
informations bilancielles de calculer des ratios de liquidités de
l'entreprise afin de pouvoir porter un jugement sur sa situation.
Tableau 9: Bilans
simplifiés 2015 et 201639(*)
ACTIF
|
PASSIF
|
Actif immobilisé
|
6 961 459
|
Ressources stable
|
5 144 181
|
Actif circulant
|
2 814 420
|
Passif circulant
|
4 631 398
|
Total Actif
|
9 775 579
|
Total Passif
|
9 775 579
|
ACTIF
|
PASSIF
|
Actif immobilisé
|
7 909 021
|
Ressources stable
|
5 625 067
|
Actif circulant
|
2 459 510
|
Passif circulant
|
4 743 463
|
Total Actif
|
10 368 531
|
Total Passif
|
10 368 531
|
Source : Auteur sur la base DSF 2016 (en milliers de
FCFA)
D'entrée de jeu, un regard sur ce bilan
simplifié nous permet de constater que le bilan est
déséquilibré ; on note un grand déphasage
entre les masses du bilan actif / passif par degré de liquidité
en 2016 notamment, le passif circulant est pratiquement égal au double
de l'actif circulant. Nous calculons la trésorerie nette et les ratios
fond de roulement et ratio de liquidité générale afin
d'entailler ce propos :
La Trésorerie nette se détermine par la
formule
Trésorerie nette = disponibilités -
dettes financières à court terme
Tableau 10: Calcul de la
trésorerie nette
|
2015
|
2016
|
Trésorerie nette
|
-167 000
|
- 364 000
|
Source : Auteur sur la base DSF 2016 (en milliers de
FCFA)
On peut noter que la trésorerie nette est
négative et se dégrade entre 2015 et 2016
Tableau 11: Fond de
roulement, Besoin en fond de roulement et liquidité
générale
|
Fond de roulement
|
Besoin en fond de roulement40(*)
|
Ratio de liquidité générale
|
2015
|
- 1 816 000 000
|
1 983 000 000
|
0.61
|
2016
|
-2 283 000 000
|
2 647 000 000
|
0.52
|
Source : Auteur sur la base DSF 2016
Nous notons un besoin en fond de roulement de deux milliard et
demi de francs en 2016, ce dernier a augmenté de 30% par rapport
à 2015. Le besoin en fond de roulement de l'entreprise est égal
à un mois de chiffre d'affaire. Cela démontre que l'entreprise
n'a pas les disponibilités afin de financer son activité et a
recours à l'endettement, il s'agit ici d'un crédit fournisseur
chez SONARA et des lignes de découverts bancaires.
Le ratio de liquidité générale de
BLESSING PETROLEUMpasse de 0.61 à 0.52 démontrant que sa
liquidité se dégrade entre 2015 et 2016. Ce ratio est largement
en dessous du seuil souhaitable de 1. Cela démontre que l'actif
circulant soit les disponibilités immédiates ne peuvent couvrir
les exigibilités immédiates que constitue le passif circulant. Le
problème se pose clairement à BLESSING PETROLEUM
Nous notons néanmoins que le délai de
recouvrement s'améliore signe que les actions de suivi
déjà implémentées permettent une meilleure gestion
des recouvrements, mais l'objectif est de remmener ce dernier au délai
client normal de 30 jours.
Tableau 12: Délais
moyen de recouvrement
|
2015
|
2016
|
Délais moyen en jour
|
51
|
38
|
Source : Auteur sur la base des rapports
d'activité
Rendus au terme de cette section, nous avons pu au moyen de
plusieurs ratios et calculs de montrer que BLESSING PETROLEUMa un
problème certain de liquidité ; cette dernière expose
l'entreprise qui est dépendante aux acteurs externes pour financer son
cycle d'exploitation avec tous les risques que cela peut entraine sur la
continuité de l'activité au cas où ces derniers venaient
à se retirer ou simplement réduire leurs concours. Pour cela,
l'entreprise se doit de prendre des actions concrètes afin
d'améliorer sa liquidité, cela fera l'objet de la prochaine
section.
PARAGRAPHE 2. VERFICATION
DES HYPOTHESES
Cette partie est le lieu pour traiter de la
véracité de nos hypothèses.
A. VERIFICATION DE LA PREMIERE
HYPOTHESE
La première proposition était
énoncée ainsi : une modification des conditions commerciales
permet d'améliorer la liquidité du marketeur.
Les données collectées nous ont permis de noter
que
- Nous avons vu plus haut que les clients paient presque tous
par chèques, espèces ou virements. Les conditions commerciales
précisent que les paiements sont effectués à
échéanceet, dans la pratique, ces paiements sont effectués
parfois après les délais prévus. Cela signifie que
l'entreprise doit patienter de longs moments avant de pouvoir
bénéficier des produits de ses ventes. L'entreprise en attendant
l'échéance de ses créances ne dispose donc pas de
liquidité pour faire face à ses engagements qui eux sont
certains et dont elle ne peut se soustraire sous peine d'être
frappé de pénalités ou de suspension. Hors, si les clients
remettaient des traites, l'entreprise pourrait les faire escompter et ainsi
bénéficier immédiatement de trésorerie dont elle a
besoin.
- Les délais clients vont de 30 à 60 jours, en
face les délais fournisseurs les plus longs sont à 30 jours. Ce
décalage a impact important sur le BFR comme nous l'avons
démontré. Il serait opportun d'aligner les délais clients
sur les délais fournisseurs.
De ce qui précède, nous sommes en mesure de
confirmer qu'en modifiant les conditions commerciales, l'entreprise serait
d'avantage liquide.
B. VERIFICATION DE LA DEUXIEME
HYPOTHESE
La deuxième proposition était
énoncée ainsi : un meilleur suivi des créances
permettrait de garantir la liquidité du marketeur.
Les données collectées nous ont permis de noter
que
- L'entreprise est parfois laxiste avec le suivi de ses
créances clients. En effet ses créances sont constituées
en grande partie par des clients classés en grands comptes. Sur ces
derniers les commerciaux par peur d'offenser leurs vis à vis et perdre
les clients n'effectuent pas de suivi et de relance pour les recouvrements.
Hors comme signalé c'est cette catégorie de client qui a les plus
gros encours en conséquence ce sont des créances importantes qui
sont payés longtemps après le terme. Il est primordial
d'améliorer le suivi.
- De manière générale on a pu noter qu'en
moyenne sur les 4 derniers semestres 37% des créances n'étaient
pas payée à l'échéance, pire encore 17%
étaient réglées un mois après le terme. cette
statistique a été calculée en ne prenant en compte que les
clients avec lesquelles l'entreprise poursuit l'activité
c'est-à-dire en excluant les créances douteuses. Des clients
prennent des produits et ne paie pas à temps. cela dénote d'un
mauvais suivi.
De ce qui précède, nous sommes en mesure de
confirmer qu'en effectuant un suivi plus rigoureux de ses créances,
l'entreprise rentrerait plus rapidement en possession des produits de ses
ventes et gagnerait donc en liquidité.
SECTION 2 : RECOMMANDATIONS
ET RESULTATS
Nous avons pu mettre en évidence l'important risque
d'illiquidité qui pèse sur BLESSING PETROLEUMainsi que les
situations permanentes de tension de trésorerie et fonctionnement
à flux de stock tendu qui rythme le quotidien de l'entreprise du fait de
son portefeuille de client à terme. Cependant, l'entreprise devant
conjuguer besoins de liquidité avec ceux de rentabilité, elle ne
peut se séparer de ces clients mais, doit plutôt mettre en place
divers moyens et procédés afin d'optimiser la gestion de ses
clients à terme. Nous pouvons classer ces actions en trois
sous-groupes : sur les plans organisationnel et fonctionnel (Paragraphe 1)
et sur le plan financier (Paragraphe 2).
PARAGRAPHE 1. PLANS ORGANISATIONNEL ET OPERATIONNEL
Nous allons ici proposer des recommandations sur le plan
organisationnel puis operationnel
A. PLAN ORGANISATIONNEL
Il s'agit ici de mesure à mettre en place et qui
touche à l'organisation même de l'entreprise ; dans cette
rubrique nous proposons l'amélioration du fichier client (1) et la mise
en place d'un comité de crédit (2).
1. AMELIORATION DU FICHIER
CLIENT
Le fichier client est la base et le préalable de la
gestion des clients à terme. Un fichier client est tenu par
l'équipe commerciale mais n'est pas à la portée de
l'équipe finance / ou encore cette dernière tient des fiches
clients séparément, le costumer service dans le même ordre
d'idée tient de son coté des cartons de facturation.
Concrètement chacune des parties prenantes tient
séparément tant bien que mal ses éléments de suivi.
Il nous a été donné de constater qu'il était
très difficile de suivre l'historicité d'un client ; quelles
sont ses commandes moyennes, a-t-il déjà eu des incidents de
paiement, par quel moyen procède t'il a ses paiements... ? Un
fichier client central, unique et mieux élaboré devrait pourvoir
répondre à ce problème.
Par le passé, le fichier clients était tenu
séparément par l'équipe commerciale (chaque commercial
tient séparément la fiche des clients dont il a la charge) il
comportait juste son dossier fiscal, les délégations de pouvoir
pour passer les commandes ; le strict minimum. Les dossiers client
devraient être plus aboutis et recenser tous les éléments
de la relation commerciale ; notamment la liste des commandes
effectués et les dates et moyens de règlements de
celles-ci ; les conditions commerciales du client ainsi que les
éventuelles modifications sur celle-ci tout le long de la relation
commerciale, les éventuels impayés et report
d'échéance demandé. Il doit être librement
accessible tous de façon que chaque acteur du circuit puissent avoir les
informations qui lui sont utiles. Avec ces éléments l'entreprise
est à même de faire une cartographie de ses clients. Cela permet
notamment à la trésorerie d'effectuer des prévisions
suffisamment précises des encaissements provenant de ces clients. En cas
de d'absence d'un acteur du circuit, son remplacent aura facilement toutes les
informations afin d'assurer efficacement le backup, Aussi en cas de litiges ou
autres contentieux, les informations sont centrées et facilement
exploitables.
2. MISE EN PLACE D'UN COMITE DE
CREDIT
A la suite de la mise en place d'un bon fichier client, il
sera nécessaire de mettre sur pied un comité crédit
chargé de la gestion et du suivi des clients à terme.
Nous avons pu constater précédemment que plus
haut que 40 % des créances clients n'étaient pas
réglées dans les délais ! Cela présente un
grand risque pour l'entreprise. Cette situation découle parfois d'un
mauvais suivi des créances. Nous avons pensé que la mise en
place d'un comité de crédit devait aider dans ce sens ; Le
comité a été mis en place et a deux attributions, la prise
en compte des clients et le suivi de la relation.
Le comité crédit valide la prise en compte de
tous nouveaux clients sur proposition du commercial ayant prospecté. Tel
un comité crédit d'une banque, il fait une étude de la
situation de ce prospect ; ou consommait il avant, pourquoi est-il parti,
réglait il ses factures dans les délais ? Le comité
doit trouver les moyens d'avoir ces informations de façon formelle ou
non auprès des banquiers, des organismes effectuant des notations tel
que Coface, ou auprès des confrères. Ce n'est que quand le
comité est rassuré sur la qualité du prospect qu'il
estpris en compte.
La deuxième attribution du comité est
d'administrer la relation client. Le commercial a la charge de la gestion au
quotidien pendant que le comité est l'organe de pilotage. Il est en
charge de faire un suivi global du portefeuille client, d'emmètre des
avis sur les encours de crédit, de suivre les recouvrements. Au besoin
il peut assister le commercial dans les relances clients. Il doit
également effectuer une veille concurrentielle et informationnelle afin
de s'assurer de la non dégradation de la santé du client, et au
besoin peut revoir les plafonds de consommation ; ou modifier les
conditions commerciales du client en question.
Le comité se réuni au moins une fois par
semaine et la bonne tenue de cette organe devrait être un
véritable plus pour l'entreprise.
B.
PLAN OPERATIONNEL
Dans cette rubrique, nous évoquerons des mesures
d'amélioration qui ont trait au fonctionnement quotidien de la gestion
client, notamment le mode de paiement par traite couverte (1) et le
refinancement par crédit spot (2) ;
1. SYSTEMATISATION DU PAIEMENT
PAR TRAITE COUVERTE
L'entreprise doit conjuguer besoin de rentabilité, de
liquidité et de sécurité ; à cet effet, elle
gagnerait à se faire payer par des effets de commerce ; des traites
dans le cas d'espèce. Les traites ont l'avantage de donner la
possibilité au bénéficiaire de les escompter et de
bénéficier de la trésorerie avant
l'échéance. Les commerciaux assistés par la
trésorerie doivent en plus négocier la prise en charge des frais
d'escompte par le client. Grace à cela, l'entreprise pourra librement
bénéficier de liquidité a avant l'échéance
et ne plus être sujet aux tensions de trésorerie qui
découlent du paiement à crédit.
Les traites étant un instrument peu
sécurisé en terme d'action judiciaire, il est opportun d'obtenir
des clients des chèques de garantie afin de pouvoir disposer d'un
instrument en cas de mauvaise fin de l'opération ;
l'émission d'un chèque sans provision étant
réprimandée aussi bien par le législateur que par la COBAC
notamment avec le bon fonctionnement de la centrale des incidents de nos
jours ; En effet, en cas d'impayé l'émetteur d'un
chèque est interdit de chéquier et de toutes opérations
par chèque tant que le bénéficiaire n'écrit pas
à la banque pour attester qu'il a été réglé.
Avec des traites couvertes l'entreprise à la
réponse à la double problématique besoin de
sécurité, et de liquidité, en plus si les frais sont
à la charge du client, la marge sur l'opération ne sera pas
affectée. Pour obtenir la prise en charge des frais par le client, il
est notamment possible d'augmenter la remise, augmenter les délais de
règlement et toutes autres stratégies de persuasion commerciale.
De tout ce qui précède, Le schéma opportun est le
suivant
Figure 4: Schéma
efficace de gestion des règlements clients
Source : Auteur
2. REFINANCEMENT PAR CREDIT
SPOT
L'entreprise doit pouvoir compter sur un plan b ; Une
solution de replis au cas où elle se trouverait en risque de
défaut de paiement. La charge courante de l'entreprise est
constituée par les achats quotidiens à SONARA. A chaque fois que
survient l'échéance d'un institutionnel, l'entreprise est face
à un problème de trésorerie : elle doit payer des
taxes sur un produit non encore vendu et simultanément, poursuivre ses
approvisionnements. Avec une trésorerie insuffisante, il faut donc
choisir entre privilégier le règlement de l'institutionnel ou de
la SONARA. Dans l'état actuel, L'entreprise choisit selon ses stocks de
privilégier l'un ou l'autre des besoins cela entraine un risque ;
Elle se mettra en tension de stock si elle choisit de privilégier les
échéances des institutionnels et, prendra risque de se faire
frapper d'amende ou suspendre dans le cas contraire.
Face à ce problème l'entreprise gagnerait
à négocier avec un banquier une ligne de spot afin de faire face
aux principaux problèmes de décaissements cumulés
importants. Il est obligatoire de s'acquitter de la TSPP, impôts, frais
de passage SCDP ou encore péréquation transport CSPH à
temps et simultanément de pouvoir s'approvisionner en produit. Au moment
des règlements des institutionnels, l'entreprise peut donc tirer sur sa
ligne de spot pour s'approvisionner afin de ne pas connaitre une rupture
d'exploitation.
Il est vrai que la ligne de spot engendre un coût
supplémentaire mais, le spot étant un financement sur du
très court terme, les taux ne sont pas très importants tels les
taux sur ligne de découvert ou de crédit. Aussi, comme il sera
expliqué plus bas, l'entreprise dispose de moyens qui peuvent la
permettre de négocier à la baisse ses taux.
Aussi il convient de noter que le but de cette ligne serait de
permettre la continuité de l'exploitation aux périodes de
paiement des gros institutionnels soit en mi de mois et fin de moi ; il ne
faudrait surtout pas mal utiliser la ligne et tirer à tout moment et
l'utiliser comme le découvert.
PARAGRAPHE 2. PLAN FINANCIER
L'entreprise doit allier liquidité et
rentabilité. Afin de garantir la rentabilité de ses
opérations elle se doit de réduire au minimum toutes les charges
y afférentes notamment les charges financières. A cet effet, il
convient de renégocier ses taux d'intérêts bancaire (A), de
concevoir des programmes financiers d'aide à la décision
(B) ;
A. RENEGOCIATION DES CONDITIONS
ET TAUX BANCAIRES
Nous avons vu plus haut que l'entreprise gagnerait pour des
besoins de liquidité à se faire payer par traites et à
utiliser des crédits spots. Cela dit, ces derniers ont un coût.
Que ce soit ceux que l'entreprise supporte pour le spot ou les frais
d'escomptes à la charge du client ou non, il est souhaitable que ces
frais soient les plus bas possible.
Concernant l'escompte :
Dans le cas où les frais sont supportés par le
client, certain pourrait penser qu'il n'y a pas intérêt à
les négocier vu que c'est quelqu'un d'autre qui les supporte. Mais la
réalité est toute autre ; en effet le client accepte plus
facilement de supporter des frais bas. Le commercial afin de négocier la
prise en charge par le client a intérêt à ce qu'ils soient
suffisamment bas pour ne pas trop impacter le prix de revient du produit
vendu.
Dans le cas où les frais sont à la charge de
l'entreprise, il est clair qu'il est souhaitable qu'ils soient les plus bas
possible pour ne pas trop impacter sur la marge et ainsi ne pas grandement
affecter la rentabilité de l'opération.
Concernant le crédit spot :
Ces frais seront supportés par l'entreprise et
calculés à chaque tirage et il faudrait qu'ils soient bas pour ne
pas trop impacter le prix de revient du produit à l'achat et ainsi
réduire les marges ou diminuer la compétitivité.
Dans les deux cas, il est donc opportun d'entamer des
négociations avec les banquiers afin d'obtenir des taux
préférentiels l'idéal serait un taux proche de 6% qui
auraient un impact de 3 FCFA par litre pour un mois d'escompte, influence
faible sur la marge et plus opportun que de stopper les approvisionnements tel
que c'était le cas auparavant. Dans cette optique plusieurs
argumentssont mis en avant par l'entreprisse pour obtenir des taux
préférentiels :
La concurrence entre les
banques :BLESSING PETROLEUMest en relation d'affaire avec 5
banques, les banquiers sont des commerçants qui veulent faire
affaire ! L'entreprisemet donc en concurrence les banques et par un
système d'enchère pour que celles-ci baissent leurs
taux ;
La présence d'un comité crédit en
entreprise : la composante du taux d'intérêt est le
risque et le service(ou commission d'intermédiation), l'entreprise en
démontrant qu'elle maitrise le risque notamment en son sein des organes
de gestion et suivi qui permette de réduire le risque peut voir cette
composante du taux d'intérêt réduite ou supprimée.
L'association des lignes de
financement : l'entreprise en négociant ses lignes de
financement globalement peut voir ses taux d'intérêt baisser, cela
conduit à prendre plusieurs engagements dans la même banque
à fin de réduire tous les taux. Néanmoins ici bien que le
but recherché soit atteint, l'entreprise court un risque en ayant
« placé tous ses oeufs dans le même panier »
et serait en danger en cas de problèmes de toutes sortes avec
cette banque.
La prise de garantie : il s'agit ici de
couvrir ses lignes par des garantie immobilière afin de les voir
augmenter en plafond et en offrant une sécurité à la
banque réduire les taux d'intérêt; l'entreprise
dispose d'un parc immobilier important avec ses stations-service et peut donc
affecter en couverture de ses lignes de financement bancaires.
En utilisant ces éléments l'entreprise a
notamment pu obtenir des baisses de ces taux d'escomptes qui sont actuellement
à 6%.
B. PROPOSITION D'UN OUTIL D'AIDE
A LA DECISIOND'ESCOMPTE
L'escompte, comme la ligne de spot à un coût,
afin de pouvoir à chaque instant prendre les bonnes décisions, il
est opportun de concevoir des programmes d'aide à la décision
d'escompte, et de tirage de spot. A leur échelle la plus simple il
s'agira pour la trésorerie de programmer des feuilles de calcul Excel
afin de calculer la rentabilité d'une opération. Cette
dernière devant partir de l'achat avec la détermination de prix
de revient tenant compte de l'utilisation d'un spot ou non, aux
différentes charges interne au processus de distribution tel que
défini dans la structure de prix, pour enfin tenir compte des frais
éventuellement supporté pour mobiliser les fonds du paiement.
Tous ses éléments étant pris en compte
les décideurs de l'entreprise peuvent, pour chaque opération
prendre des décisions sur la base de simulation au travers du programme
crée afin de garantir un niveau de marge souhaité.
Nous arrivons au terme de ce quatrième chapitre ;
nous avons pu au travers de plusieurs tests, nous avons pu évaluer la
liquidité de BLESSING PETROLEUMet nous rendre compte que l'entreprise
est sujette aux tensions de trésorerie ; nous avons ensuite pu
voir différents pan d'action tant en terme d'optimisation
financière que d'action sur le portefeuille client. Ses actions mises
ensemble devraient permettre de garantir la bonne liquidité de
l'entreprise.
CONCLUSION GENERALE
Nous sommes rendus au terme de notre travail ayant pour
thème « le portefeuille client à terme et la
liquidité du marketeur pétrolier : cas de BLESSING
PETROLEUM ». Cette recherche aura été enrichissante
à plus d'un titre. Il est important pour nous de rappeler notre
démarche ; En effet la démarche que nous avons choisi nous
a conduit dans un premier temps à une étude des notions
théoriques qui guidait ce travail de recherche. Nous avons dans ce sens
présenté le concept de liquidité de l'entreprise
commerciale ; cela au travers de ses déterminants,ses liens avec
ses notions voisines. Ensuite à la lecture de la littérature,
nous avons montré les moyens pour renforcer cette liquidé
d'entreprise. Par la suite il a été question de présenter
le marketeur pétrolier dans sa généralité et son
cycle d'exploitation afin de ressortir notamment toutes les contraintes et
créanciers de l'activité. Dans un deuxième temps il a paru
adéquat de présenter le cadre qui a été le
nôtre afin d'éprouver le phénomène
étudié. Enfin nous avons après avoir fait constat des
importants problèmes de liquidité qui minent le quotidien de
l'entreprise montrer plusieurs axes afin d'améliorer cette
liquidité à travers une meilleure gestion du portefeuille des
clients à terme. Ainsi, notre présent travail a permis :
- De clarifier la notion de liquidité d'une
entreprise ;
- De présenter l'activité de distribution des
produits pétroliers et les tensions de trésoreries qui
découlent des particularités de cette activité ;
- faire ressortir la démarche du renforcement de cette
liquidité notamment à travers l'optimisation de la gestion du
portefeuille client à terme ;
- formuler des recommandations et suggestions afin de garantir
la capacité de l'entreprise à toujours pouvoir faire face
à ses engagements à échéances.
Faisant référence à une revue de
littérature, et prenant en comptes les données que nous
avons pu recueillir en entreprises, nous avons développé les
bases théoriques, notre méthodologie de recherche et
formulé notre problématique.Ainsi à la fin de ce travail
nous retenons que par un suivit plus rigoureux de ses créances clients,
en modifiant les techniques de paiement client, l'entreprise renforcerait sa
liquidité.
C'est la raison pour laquelle nous pouvons
réitérer notre proposition de recherche en disant Une
modification des conditions commerciales et techniques de paiement clients
ainsi qu'un meilleur suivi des créances permettraient de garantir la
liquidité du marketeur. L'environnement externe et les clients de
l'entreprise n'étant pas statiques, l'entreprise se doit d'être
capable de s'adapter au changement du secteur et à une concurrence de
plus en plus accrue en s'efforçant de garder ses parts de
marchés. En tout temps dans ses relations commerciales elle doit avoir
à l'esprit les besoins de rentabilité mais aussi ceux de
liquidité, gage de continué de l'exploitation.
Malgré les efforts mis en oeuvre pour
appréhender les spécificités de l'activité et
les recherches de liquidité guident le quotidien de l'entreprise, ce
travail ne saurait prétendre à la perfection. Notre travail
comporte bien évidement un certain nombre d'insuffisances comme toute
oeuvre humaine. Parmi celles-ci, nous reconnaissons l'absence de proposition
d'un plan de trésorerie ; nous avons en effet essayé d'en
concevoir mais l'extrême volatilité des paiements ainsi que les
grandes variations sur les commandes clients qui influencent les charges
à payer nous ont empêché de concevoir un programme fiable
et nous oblige à utiliser juste des budgets de trésorerie qui
concernent des périodes courtes. Aussi nous nous sommes restreint dans
notre analyse à démontrer les problèmes de
liquidité de l'entreprise dûs aux clients mais le grand
déséquilibre bilanciel constaté nous laisse à
penser que les clients à terme ne sont pas seuls responsables des
problèmes de liquidité de l'entreprise et, une grande proportion
d'investissement réalisée sur fonds propres pourraitêtre la
secondesource des tensions de trésorerie observées,
desrecherchesfutures pourraient s'atteler à le démontrer.
Du reste, bien que notre recherche se soit voulue aussi
profonde que possible, nous ne saurons prétendre avoir
épuisé le sujet.Dans l'ensemble, les objectifs fixés
par ce travail ont été atteints, mais la
généralisation de ce travail à d'autres marketeurs
voudrait que ceux-ci aient sensiblement la même taille et les
mêmes type de client que BLESSING PETROLEUM. Dans le cas contraire il
faudrait apprécier et adapter les mesures en fonction du pouvoir de
négociation de l'entreprise par rapport à ses clients et
créanciers.
Enfin, nous terminons en signalant que le recherche de
l'équilibre rentabilité / liquidité doit être
l'apanage de chaque membre de la chaine de gestion des clients, des commerciaux
aux financiers. Cet équilibre est gage de pérennité de
l'entreprise.
BIBLIOGRAPHIE
1. TEXTES REGLEMENTAIRES
· Acte uniforme OHADA portant organisation des
procédures collectives d'apurement du passif
Adopté le 10/09/2015 à Grand-Bassam (COTE D'IVOIRE).
· Décret
N°2000/935/PM fixant les modalités d'exercice des
activités pétrolières et notamment du secteur
pétrolier aval.
· Loi des finances 2017
· Loi n°99-013 du 22 décembre
1999 portant code pétrolier.
2. OUVRAGES
· Amir BOUZAGOLO, Le contrat
d'affacturage : du concept aux incidences sur les opérations
comptables et la révision des comptes, Edition l'Auteur, 1999.
· Edward ALTMAN, Michel MARGAINE, Michel
SCHLOSSER, Pierre VERNIMMEN : Validité de la
méthode des ratios, Edition CESA, 1974.
· Georges LANGLOIS, Michèle MOLLET,
Arnaud THAUVRON : Finance d'entreprise 5e édition, Edition
Broché, 2012.
· Giorgio PELLICELLI :
Stratégie d'entreprise, Edition De BOECK, 2007.
· Hubert La BRUSLERIE, Catherine
ELIEZ : Trésorerie d'entreprise gestion de
liquidité et risque, Edition Dunod, 2012.
· Jean-Marc LEHU: La fidélisation
client, Editions d'Organisation, 2003.
· Madeleine
GRAWITZ : Méthodes des sciences sociales,
Edition Dalloz, 1993.
· Michel Claude LOKOLO :
Repères juridiques l'aval pétrolier et de l'aval gazier au
Cameroun, Imprimerie les Grandes Edition, 2010.
· Pierre VERNIMMEN : Finance
d'entreprise, logique et politique, Edition Dalloz, 1976.
· Pierre VERNIMMEN:Finance
d'entreprise : Analyse et gestion, Edition Dalloz, 1988.
· Stanley BROWN: CRM: Customer
Relationship Management, Edition Village Mondial, 2001.
3. ARTICLES
·
Clémentine MALIGORNE,
Marie
THEOBALD, Le protectionnisme est-il de retour ? Le figaro,
2017.
· Florence KLEIN, Xavier OLRY :
Clients guide pratique : gestion des créances bien gérer
son poste client, EY France, 2011.
· Gilbert DANNON et kisito
DOUKLOUI : Analyse de la gestion du cycle d'exploitation d'une
entreprise commerciale. Economia, 2013.
· Stéphane CARTON,
Déterminer et financer le cycle d'exploitation, Cabinet In Extenso
Rennes ordre des experts comptables France, 2011.
4. REVUES
Cameroun Business N°0004 : du mercredi
17 mai au mardi 13 mai 2017.
Revue Banque N°742 : Numéro
double Rétrospective 2011- Prospective 2012.
TYCOON N° 8 : de Mai 2008, Comment
financer son cycle d'exploitation
5. THESES
· Jean-Claude JUHEL : Gestion
optimale de la trésorerie des entreprises. Thèse de Doctorat en
Gestion et management. Université Nice Sophia Antipolis, 1978.
· Raphaël CHIAPPINI :
Compétitivité, stratégies et performances
commerciales : Une application à la zone euro. Thèse de doctorat
ès sciences économiques Université Paris Sorbone, 1986.
6. WEEBOGRAPHIE
http://www.compta-facile.com/capacite-de-remboursement-dune-entreprise-definition-calcul-interet/
http://www.daf-mag.fr/DAF-Magazine/Article/Bien-gerer-son-poste-client-42313-
http://www.direns.mines-paristech.fr/Sites/BasedelaCompta/module2/co/liquidite.html
http://www.ghconsulting.eu/fr/publications/gestion-d%27entreprise/liquidite-solvabilite
http://www.sciencesdegestion.fr/analyse-financiere/cycle-dexploitation/
http://www.old.knoow.net/fr/scieeconcom/gestion/structureorganis.htm
https://www.bdc.ca/fr/articles-outils/boite-outils-entrepreneur/gabarits-documents-guides-affaires/glossaire/pages/liquidite.aspx
https://www.monfinancier.com/la-difference-entre-la-solvabilite-et-la-liquidite-2173.html
le 1er avril 2017
https://www.netpme.fr/conseil/liquidite-entreprise/
ANNEXES
PLAN DES ANNEXES
ANNEXE 1 : ORGANIGRAMME BLESSING
PETROLEUM
XXX
ANNEXE 2 : REPARTITION
SONARA D
ANNEXE 3 : STRUCTURE DES
PRIX E
ANNEXE 4 : BILAN 2016
F
A
ANNEXE 1 : ORGANIGRAMME BLESSING
PETROLEUM
B
C
ANNEXE 2 : REPARTITION SONARA
D
ANNEXE 3 : STRUCTURE
DES PRIX
E
ANNEXE 4 : BILAN 2016
F
G
TABLE
DES MATIERES
SOMMAIRE
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
LISTE DES SIGLES
IV
LISTES DES FIGURES
V
LISTE DES TABLEAUX
VI
RESUME
VII
ABSTRACT
VIII
INTRODUCTION GENERALE
1
I.
CONTEXTE
1
II.
PROBLEMATIQUE
3
III.
PROPOSITIONS DE RECHERCHE
4
IV.
INTERET DE L'ETUDE
4
V.
OBJECTIF DE NOTRE ETUDE
4
VI.
METHODOLOGIE
5
VII.
PLAN DE L'ETUDE
5
IÈRE PARTIE : LES ASPECTS
THÉORIQUES DE L'ACTIVITE DE DISTRIBUTION PETROLIERE ET DE LA LIQUIDITE
D'ENTREPRISE
7
CHAPITRE 1 : LA LIQUIDITE DE
L'ENTREPRISE COMMERCIALE
8
SECTION 1 : GENERALITES SUR LIQUIDITE
DE L'ENTREPRISE
8
PARAGRAPHE 1.NOTION DE LIQUIDITE ET
ENJEUX DANS L'ENTREPRISE
8
A. DEFINITION DE
LA LIQUIDITE
8
B. LIQUIDITE ET
LES AUTRES NOTIONS CLES DE L'ANALYSE FINANCIERE
10
PARAGRAPHE 2. LES DETERMINANTS DE LA
LIQUIDITE
11
A. RATIOS DE MESURE
DE LA LIQUIDITE A COURT TERME
11
1. FONDS DE
ROULEMENT
11
2. RATIO DE
LIQUIDITE RELATIVE
12
3. RATIO DE
LIQUIDITE REDUITE
13
4. ROTATION DES
COMPTES CREDITEURS
13
5. DELAI MOYEN DE
RECOUVREMENT
13
6. ROTATION DES
STOCKS
14
B. MESURE DE LA
CAPACITE D'ENDETTEMENT
14
1. RATIO DU SERVICE
DE LA DETTE
14
2. RATIO
DETTE-ACTIF TOTAL
15
3. RATIO
D'ENDETTEMENT
15
SECTION 2 : METHODES DE RENFORCEMENT
DE LA LIQUIDITE DE L'ENTREPRISE PAR ACTIONS SUR LES CLIENTS A
TERME
16
PARAGRAPHE 1. AMELIORATION DE LA
GESTION DU PORTEFEUILLE CLIENT
16
A. ETUDE PREALABLE
DES CLIENTS A PRENDRE EN PORTE FEUILLE
16
B. DEFINIR LES
CONDITIONS GENERALES DE VENTE
17
C. UTILISATION DE
LA BALANCE AGEE
17
D. AUTRES POINTS
D'ACTIONS
18
PARAGRAPHE 2.LA MOBILISATION DES
CREANCES CLIENTS
18
A. TECHNIQUES DE
MOBILISATION DES CREANCES CLIENTS
19
Nous allons aborder ici l'escompte, l'affacturage
et la transmission des créances par endos successif.
19
1.
L'ESCOMPTE
19
2.
L'AFFACTURAGE
20
3. TRANSMISSION DE
CREANCE (ENDOS SUCCESSIF)
20
B. RISQUES ET
INCONVENIENTS
21
1. SELECTION DES
CLIENTS
21
2. DEFAUT A
ECHEANCE
21
3. COUT DU
SERVICE
22
CHAPITRE 2 : L'ACTIVITE DE
DISTRIBUTION DES PRODUITS PETROLIERS
23
SECTION 1 : CADRE
REGLEMENTAIRE
23
PARAGRAPHE 1.
ELEMENTS DE REGLEMENTATION
23
A. LES TEXTES
REGLEMENTAIRES
23
B. QUELQUES
INTERVENANTS INSTITUTIONNELS
25
PARAGRAPHE 2. LA STRUCTURE DE PRIX
ET IMPLICATION SUR L'EXPLOITATION
25
A. LES POSTES NON
LIBERALISES DE LA STRUCTURE DES PRIX
26
1. LE PRIX SORTIE
SONARA
26
2. LE PRIX SORTIE
DEPOT SCDP
26
B. LES POSTES
LIBERALISES DE LA STRUCTURE DES PRIX
27
SECTION 2 : LE CYCLE D'EXPLOITATION
DU MARKETEUR PETROLIER
28
PARAGRAPHE 1. L'APPROVISIONNEMENT ET
STOCKAGE
29
A.
APPROVISIONNEMENT
29
1. ACHAT VIA
SONARA
29
2.
L'IMPORTATION
30
3. LES ACHATS AUX
CONFRERES
30
B. LE
STOCKAGE
31
PARAGRAPHE 2.
LA VENTE
32
A. RESEAU DE
STATION-SERVICE
32
B. LA VENTE AUX
ENTREPRISES
33
IIÈME PARTIE : IMPACT DES
CLIENTS A TERME SUR LA LIQUIDITE DE BLESSING PETROLEUM
35
CHAPITRE 3 : LE CHAMP D'ETUDE :
BLESSING PETROLEUMSA
36
SECTION 1 : PRESENTATION GENERALE DE
BLESSING PETROLUEM SA
36
PARAGRAPHE 1.
ENVIRONNEMENT INTERNE
36
A. GENESE ET
EVOLUTION
36
1.
CREATION
36
2.
EVOLUTION
37
3. LES
VALEURS
38
B.
FONCTIONNEMENT
38
1. STATUT
JURIDIQUE ET FISCAL
38
2. STRUCTURE
ORGANISATIONNELLE
39
C. LES
ACTIVITES
44
PARAGRAPHE 2.
ENVIRONNEMENT EXTERNE
45
A. INSTITUTION
ETATIQUE
45
B. LES
FOURNISSEURS
46
C. LES
CLIENTS
46
D. LES
CONCURRENTS
47
E. LES
PARTENAIRES BANCAIRES
47
SECTION 2 : MÉTHODOLOGIE DE
L'ÉTUDE
48
PARAGRAPHE 1. PRESENTATION DES
VARIABLES DU MODELE D'ANALYSE ET PROPOSITION D'UN MODELE
D'ANALYSE
48
A. LES VARIABLES
DU MODELE D'ANALYSE
48
1. LES VARIABLES
INDEPENDANTES
48
2. LA VARIABLE
DEPENDANTE
49
B. PROPOSITION
D'UN MODELE D'ANALYSE
49
PARAGRAPHE 2. DESCRIPTION DE LA
DEMARCHE METHODOLOGIQUE SUIVIE
50
A. JUSTIFICATION
DE LA PERIODE D'ETUDE ET OUTILS DE COLLECTE DE DONNEES
50
1. JUSTIFICATION
DE LA PERIODE D'ETUDE
50
2. OUTILS DE
COLLECTE DE DONNEES
50
B. METHODE DE
TRAITEMENT DE DONNEES
52
CHAPITRE 4 : ANALYSE CRITIQUE DU
PORTEFEUILLE CLIENT A TERME
53
SECTION 1 : RESULTATS DE
L'ANALYSE
53
PARAGRAPHE 1.
ANALYSE DU PORTEFEUILLE CLIENT A TERME DE BLESSING
PETROLEUM
53
A. ANALYSE DES
CONDITIONS COMMERCIALES ET DU SUIVI DES CREANCES
54
1. TYPOLOGIE DES
CLIENTS
54
2. INCIDENTS DE
PAIEMENTS OBSERVES
55
B. PRESENTATION DES
DONNEES BILANCIELLES
58
PARAGRAPHE 2. VERFICATION DES
HYPOTHESES
60
A. VERIFICATION DE
LA PREMIERE HYPOTHESE
61
B. VERIFICATION DE
LA DEUXIEME HYPOTHESE
61
SECTION 2 : RECOMMANDATIONS ET
RESULTATS
62
PARAGRAPHE 1.
PLANS ORGANISATIONNEL ET OPERATIONNEL
62
A. PLAN
ORGANISATIONNEL
62
1. AMELIORATION DU
FICHIER CLIENT
63
2. MISE EN PLACE
D'UN COMITE DE CREDIT
63
B. PLAN
OPERATIONNEL
64
1. SYSTEMATISATION
DU PAIEMENT PAR TRAITE COUVERTE
64
2. REFINANCEMENT
PAR CREDIT SPOT
66
PARAGRAPHE 2.
PLAN FINANCIER
66
A. RENEGOCIATION
DES CONDITIONS ET TAUX BANCAIRES
67
B. PROPOSITION
D'UN OUTIL D'AIDE A LA DECISION D'ESCOMPTE
68
CONCLUSION GENERALE
70
BIBLIOGRAPHIE
72
1. TEXTES
REGLEMENTAIRES
72
2.
OUVRAGES
72
3.
ARTICLES
73
4.
REVUES
73
5.
THESES
73
6.
WEEBOGRAPHIE
73
ANNEXES
75
TABLE DES MATIERES
76
* 1Article de François
Bourguignon publié dans les echos.fr le 13/10/16 et consulté le
09 mai 2017
* 2
http://www.planete-energies.com/fr/medias/decryptages/l-evolution-du-cours-du-baril-de-petrole-brut
consulté le 18 janvier 2017
* 3 Données des comptes
nationaux de la Banque mondiale et fichiers de données des comptes
nationaux de l'OCDE. /indicateur/NE.EXP.GNFS.ZS 2016
* 4 Agrément de
distribution de produits pétroliers liquides
* 5 Entreprise ayant reçu
l'agrément leur permettant d'exercer dans la distribution de produits
pétroliers
* 6 Hebdomadaire Cameroon
Business du mardi 17 au mercredi 25 mai 2017 page 8
* 7 HebdomadaireCameroon
Business du mardi 17 au mercredi 25 mai 2017 page 8
* 8 Il s'agit du Super Gasoil
Pétrole lampant, Fuel, Gaz naturel
* 9HebdomadaireCameroon Business
du mardi 17 au mercredi 25 mai 2017 page 8
* 10 Article de
Clémentine
Maligorne,
Marie
Théobald ; Le protectionnisme est-il de retour ?
Publié dans le figaro du 12/02/17
* 11 Confère structure
de prix en annexe
* 12Hebdomadaire Cameroon
Business du mardi 17 au mercredi 25 mai 2017 page 6
* 13ACTION ON LINE est un
centre de formation de e-finance et e-Learning qui réalise des modules
de formation multimédia en Gestion d'entreprise et Analyse
financière.
* 14L'Acte uniforme OHADA
portant organisation des procédures collectives d'apurement du passif
* 15 Travaux de la Business
Developpement Bank of Canada disponible sur site
www.bdc.ca/fr/articles-outils/boite-outils-entrepreneur/gabarits-documents-guides-affaires/glossaire/pages/liquidite.aspx
* 16 Travaux de la Business
Developpement Bank of Canada disponible sur site
www.bdc.ca/fr/articles-outils/boite-outils-entrepreneur/gabarits-documents-guides-affaires/glossaire/pages/liquidite.aspx
* 17 Travaux de la Business
Developpement Bank of Canada disponible sur site
www.bdc.ca/fr/articles-outils/boite-outils-entrepreneur/gabarits-documents-guides-affaires/glossaire/pages/liquidite.aspx
* 18 Travaux de la Business
Developpement Bank of Canada disponible sur site
www.bdc.ca/fr/articles-outils/boite-outils-entrepreneur/gabarits-documents-guides-affaires/glossaire/pages/liquidite.aspx
* 19TYCOON N°
8 (2008)
* 20 IN KLEIN et
OLRY (2011)
* 21 IN KLEIN et
OLRY (2011)
* 22 IN KLEIN et
OLRY (2011)
* 23
http://www.daf-mag.frconsulté le
14/06/17
* 24
http://www.daf-mag.frconsulté le
14/06/17
* 25
www.l-expert-comptable.com
* 26 IN BROWN (2011)
* 27 Business to business
(Relation entreprise-entreprise ou client encore fournisseur)
* 28 IN BOUZAGOLO (1999)
* 29Décret n°
74/458 du 10 mai 1974
* 30 Suivant état des
Sorties SCDP 2016
* 31 Selon les états
SCDP 2016
* 32 Document de gestion
BLESSING PETROLEUM (personnel siège 45 et station-service 300)
*
33http://old.knoow.net/fr/scieeconcom/gestion/structureorganis.htm
* 34 BLessingpetroleum.net
* 35 Annexe
* 36 IL s'agit de: UBC, SGBC,
AFRILAND FIRST BANK, ECOBANK, BICEC.
* 37 Il s'agit d'ADVANS
CAMEROUN et M.
* 38 Rapport d'activité
2016
* 39 Bilan en annexe
* 40 BFR= FRNG-TN
|