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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO MINISTERE DE
L'ENSEIGNEMENT SUPERIEREUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE OFFICIELLE DE BUKAVU/UOB
BP. 570/BUKAVU
FACULTE DE SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
DEPARTEMENT D'ECONOMIE
Perception de la gratuite de l'enseignement de base par
les parents de la ville de Bukavu
Travail de fin de cycle présente en vue de
l'obtention du titre de gradué en sciences économiques et
de
gestion.
Par: MUGISHO BAYONGWA Melkisedeki Promotion: G3
ECONOMIE
Encadré par : Ass. AMPA NASIMA
Richard
ANNEE ACADEMIQUE : 2019-2020
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DECLARATION D'AUTHENTICITE
Moi, MUGISHO BAYONGWA Melkisedeki,
déclare sur mon honneur que ce travail de
fin de cycle(TFC) est mon
travail original, qu'il n'a jamais été déposé dans
aucune autre
université ou institut supérieur en vue de
l'obtention d'un diplôme de gradué en
sciences
économiques et de gestion et n'a jamais fait l'objet d'une
quelconque publication par le passé.
Là où je me suis inspiré des travaux
d'autres auteurs, ceux-ci ont été reconnus et dûment
référencés.
Signature: Date
MUGISHO BAYONGWA Melkisedeki
II
CONSENTEMENT
Nous certifions que ce travail a été produit sous
notre direction et/ou encadrement et a
été
déposé à la faculté avec notre
consentement.
Signature . Date
Nom de l'encadreur
Signature . Date
Nom du Directeur
III
EPIGRAPHE
« Quand un enfant ne vas pas à l'école,
c'est tout un peuple qui ne grandit pas dans un pays »
et « chaque
enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne » le principe essentiel de
tout
système éducatif est de doter aux jeunes les
compétences dont-ils besoins pour participer à la
vie social, économique et politique d'un pays.
L'art et la science d'enseignement. Crahay
LAFONTAINE(1986)
MUGISHO BAYONGWA Melkisedeki
IV
DEDICACE
Aux enfants scolarisables qui, pour une raison ou une autre,
leur état physique et mental, n'ont pas la chance d'aller à
l'école malgré qu'elle soit déclarée gratuite par
la puissance publique, ils ne pourront peut-être jamais avoir la chance
comme vous de pouvoir lire ce document.
A tous ceux qui oeuvrent pour la promotion de
l'éducation dans le monde en général et en
particulier
en Afrique.
A tous ceux qui m'ont soutenu et dont la contribution à la
réalisation de ce travail n'a pas de
prix.
A mes très chers parents ;
- BAYONGWA Anselme et
- NAMAVU M'swahili Rose
Que le tout puissant vous donne la santé et vous garde
aussi longtemps auprès de nous.
Je vous dédie ce travail.
MUGISHO BAYONGWA Melkisedeki
V
REMERCIEMENTS
On peut entendre les sages africains déclarer : «
c'est une main qui lave l'autre » ou encore « On ne lie pas un fagot
avec une seule main ». Toute recherche scientifique nécessite la
contribution de plusieurs personnes. Elle bénéficie de l'aide
tant matérielle, financière, intellectuelle que morale de
personnes auxquelles nous voulons ici exprimer notre profonde immense joie.
A la fin de ce travail de fin de cycle qu'il nous soit permis
de rendre grâce à Dieu, le tout puissant, l'omniprésent,
l'omniscient pour la protection qu'il n'a cessé de nous assurer tout au
long de cette année académique.
Nos remerciements s'adressent aux membres du corps
académique et scientifique de l'Université Officielle Bukavu
(UOB) et plus particulièrement celles des sciences économiques et
des gestions pour la formation de qualité qu'elle ne cesse de nous
fournir.
Notre remerciement le plus intense s'adresse naturellement
à l'assistant AMPA NASIMA Richard qui a accepté de diriger ce
travail ; ses observations et ses remarques m'ont été plus
pertinente pour arriver à l'aboutissement de ce travail.
Nous adressons nos remerciements à nos très
chers parents BAYONGWA Anselme et NAMAVU Rose qui ont fait tant de sacrifices
et qui nous ont encadré et soutenu moralement et matériellement
durant ce cursus académique.
Nous remercions également nos frères et soeurs,
amis et connaissance : MUNGU AHABE Gene Roze, TUMAINI Francine, ASHUZA
Euphreme, MUBALAMA Eusthashe, IMANI David, Stanislas AGANZE, MUNGU AHANA
Daniel, Destin CIRUZA, MUPENDA Justin, AKONKWA, Séraphin, Pacifique
CIRUZA, RAPHAEL Gendabwinjwa etc.
Nous remercions également tous nos camarades avec qui
nous avons vécu en particulier particulièrement IRENGE Bertin,
NAMUTO Emmanuel, AKONKWA Yves, FIKIRI Kido, Hubert MUBABALIRE, Roland
MUGISHO
Enfin, que nos amis, camarades et membres de la famille qui
nous ont soutenus d'une manière ou d'une autre mais qui n'ont pas
été cités et à tous ceux qui croient avoir
contribués de près ou de loin à la réalisation de
ce travail mais dont les noms ont été oublié
involontairement, qu'ils trouvent à travers ces lignes l'expression de
mes remerciements s'insères.
VI
SIGLES ET ABREAVIATIONS
ADEA : Association pour le développement de
l'éducation en Afrique
ENU : Enseignants nouvel unités
ENP : Enseignants non payés
EPT : Ecole pour tous
EPST : Enseignement primaire secondaire et technique
INS : Institut national de statistique
OCDE : Organisation de coopération et de
développement économique
OMD : Objectif millénaire pour le
développement
ONU : Organisation des nations unies
PEV : Programme en vigueur
PDC : Plan de Développement Communal
TFC : Travail de fin de cycle
UNESCO : Organisations des nations unies pour
l'éducation, la culture et la science
UNICEF : Fonds des nations unies pour l'enfance
UOB : Université Officielle de Bukavu
VII
LISTE DES TABLEAUX
Ce point inclus tous les tableaux se trouvant dans le travail.
Tableau n°1 :
Présentation des enquêtés selon leurs sexe, âge,
commune, niveau d'étude et leurs fonctions exercées.
Tableau n°2 :
Présentation des enquêtés selon leurs écoles des
scolarisations de leurs enfants. Tableau
n°3 : Analyse de la perception de la
décision de la gratuité de l'enseignement. Tableau
n°4 : Analyse de la perception de la
qualité de l'éducation reçue par les enfants dans la
décision de la gratuité de l'enseignement de base.
Tableau n°5 : Effet de la
décision de la gratuité de l'enseignement sur le niveau de vie
des ménages.
Tableau n°6 :
Présentation des enquêtés selon les nombres d'enfants
scolarisés dans la gratuité d'enseignement et leurs revenus
mensuels.
Tableau n°7 :
Décision des parents sur l'école de scolarisations de leurs
enfants pour l'année prochaine.
VIII
TABLE DES MATIERES
DECLARATION D'AUTHENTICITE
|
I
|
CONSENTEMENT
|
II
|
EPIGRAPHE
|
III
|
REMERCIEMENTS
|
V
|
SIGLES ET ABREAVIATIONS
|
VI
|
LISTE DES TABLEAUX
|
VII
|
0.1. INTRODUCTION GENERALE
|
- 1 -
|
0.2. Objectifs du travail
|
- 3 -
|
0.3. Méthodologie
|
- 3 -
|
0.4. Choix et intérêt du sujet
|
- 4 -
|
O.4. Le choix
|
- 4 -
|
0.5. Subdivision du travail
|
- 4 -
|
Chapitre Premier : REVUE DE LA LITTERATURE
|
- 5 -
|
I.1. Cadre théorique
|
- 5 -
|
I.2. Définition des concepts
|
- 6 -
|
I.3. Revue empirique et hypothèses de travail
|
- 13 -
|
Chapitre 2émè: APPROCHE METHODOLOGIQUE
|
- 15 -
|
II.1 Population cible
|
- 15 -
|
II.2 Détermination de l'échantillon
|
- 15 -
|
II.3 Collecte des données
|
- 15 -
|
II.4 Variables d'étude et leurs mesures
|
- 16 -
|
II.5 Traitement et analyse des données
|
- 16 -
|
Chapitre 3émè: PRESENTATION,
INTERPRETATION, ANALYSE ET DISCUSION DES
RESULTATS
|
- 17 -
|
III.1. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
|
- 17 -
|
III.1.1. Caractéristiques des enquêtés
|
- 17 -
|
III.1.2. PERCEPTION DE LA GRATUITE DE L'ENSEIGNEMENT DE BASE.
|
- 19 -
|
III.1.3. PERCEPTION DE LA QUALITE DE L'ENSEIGNEMENT.
- 20 -
|
|
III. 2. DISCUSSION DES RESULTATS
|
- 25 -
|
CONCLUSION ET RECOMMANDATION
|
- 27 -
|
BIBLIOGRAPHIE
|
- 29 -
|
ANNEXE
|
- 33 -
|
IX
RESUME
Cette étude a portée sur « La perception de
la gratuité de l'enseignement de base par les parents de la ville de
Bukavu». Nous nous sommes fixés comme objectifs d'analyser la
perception de la gratuité dc l'enseignement de base par les parents de
la ville de Bukavu , en suite, analyser la perception de la qualité de
l'éducation reçue par les enfants dans cette décision et
en fin, déterminer l'effet que cette décision a-t-elle sur les
niveaux de vie des ménages.
Pour atteindre ces objectifs, nous avons menés une
enquête auprès des 150 parents qui font scolarisés leurs
enfants à l'école primaire dans la ville de Bukavu. Nos
données étaient primaires, collectées à l'aide d'un
questionnaire comportant une série d'items sur la perception de la
gratuité, la qualité de l'éducation et le niveau de vie
des ménages.
Après analyse des données par le logiciel SPSS
20, nous sommes arrivés à la conclusion que les parents sont
à 80% favorables à la décision de la gratuité de
l'enseignement de base et en suite, ils trouvent à 74% que cette
décision était importante pour la scolarisation des leurs
enfants, mais ceux-ci perçoivent que la qualité de
l'éducation reçue par leurs enfants après cette
décision est devenue faible (35%) et que la motivation des enseignants
est devenue aussi faible (34%).
Par ailleurs, nous avons estimés qu'au regard de
l'allégement des charges des parents pour la scolarisation de leurs
enfants, les ménages sont à mesure d'économiser de leurs
revenus mensuels. Avec ces résultats, nous avons conclus que cette
décision a un effet positif sur le niveau de vie des ménages.
Au regard de ces résultats, nous recommandons à
l'Etat congolais d'apporter une solution aux nombres d'effectifs des
élèves enregistrés au courant de cette décision
c'est-à-dire de planifier et d'exécuter un plan de construction
de salles de classes par ordre afin d'assurer de bonnes conditions de travail
aux écoliers et à leurs enseignants, de doter certaines
écoles des équipements nécessaires(matériels
didactiques) mais aussi de mettre un plan de suivit pour le recrutement des
enseignants pour espérer atteindre une meilleure qualité de
l'éducation dans les jours à venir dans cette décision de
la gratuité de l'enseignement de base.
- 1 -
0.1. INTRODUCTION GENERALE
Actuellement, il est admis qu'aucune nation au monde n'a jamais
atteint le développement sans un système éducatif
efficace, sans un enseignement solide et universel, sans une recherche
scientifique efficient (mbeki, 2005). Il est même prouvé que
l'homme se distingue de l'animal par l'éducation en transformant sa vie
(Akihiro, 1994) . Celle-ci est un facteur positif et significatif de la
croissance économique et de développement humain d'un pays. Elle
apparaît de nos jours comme l'un des moyens les plus sûrs pour se
forger une place de choix dans la société (Fozing, 2009). Ainsi,
plusieurs travaux se sont concentrés sur l'importance de la
gratuité de l'enseignement de base (Toulemonde, 2016; Ndongala, p. s.d;
Duvauroux S. , 2016). Cependant, plusieurs pays en développement dans
leurs différentes stratégies pour sortir les populations de la
pauvreté ont placés au centre de leur politique,
l'amélioration de l'offre éducative d'une manière gratuite
et obligatoire.
En RDC, les progrès accomplis ces dernières
décennies permettent d'atteindre un taux de scolarisation
élevés à l'école primaire (Banque Mondiale, 2007)
même si la situation demeure moins favorable sur l'effectivité de
la gratuité de l'enseignement ( (Barouni, 2016 ; Clauzard, 2015), tout
enfant a droit à l'éducation (UNICEF, 2010) pour lui garantir un
avenir meilleur et de qualité. En plus, la théorie du capital
humain montre que l'accès à l'éducation par l'enfant, en
plus d'augmenter la productivité, augmente les flux de gains futurs.
Ainsi donc, les parents qui veulent pour leurs enfants une vie
meilleure, voient souvent dans l'accès à l'éducation, le
moyen d'y parvenir (Dwight H. et Ali, 2008). Dans ce sens, Fisher (1946)
insiste sur l'importance de considérer l'éducation comme un
instrument de politique économique du fait que toute politique
éducative a une incidence économique conséquente. Par
ailleurs, (Debange & Vandenberge, 2005) montrent que la
problématique de l'accès à l'éducation subsiste en
fonction du niveau de développement des pays et de leur croissance.
Ainsi, les données recueillies en 2000 à travers
le monde indiquent que 113 millions d'enfants en âge de suivre un
enseignement primaire n'allaient pas à l'école, que 97 % d'entre
eux vivaient dans les pays en développement (ONU, 2004). Cependant, dans
le souci d'assurer l'éducation pour tous, plusieurs organisations et
gouvernements ont inscrit la gratuite l'éducation de base dans leurs
programme de l'éducation. A cet effet, au niveau international,
l'Assemblée Générale des Nations Unies (1948), garantie
que l'éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne
l'enseignement fondamental. Dans le même sens, la convention relative aux
droits de l'enfant adoptée par l'Assemblée Générale
des Nations Unies (1989),
- 2 -
indique que les Etats doivent reconnaitre le droit de l'enfant
à l'éducation. De sa part, l'Organisation des Nations Unies pour
l'Education, la Science et la Culture (UNESCO) recommande aux «Etats
parties à formuler, à développer et à appliquer une
politique nationale visant à promouvoir, par des méthodes
adaptées aux circonstances et aux usages nationaux,
l'égalité des chances et de traitement en matière
d'enseignement, et notamment à rendre obligatoire et gratuit
l'enseignement primaire (UNESCO, 2010).
C'est un ainsi que la RDC a consacré dans sa
constitution du 18 février 2006 à son article 43 à
alinéa 4, la gratuité de l'enseignement de base ainsi que son
caractère obligatoire même si (Kazala, 2013) montre la
volonté du gouvernement, l'effectivité de la gratuité
reste une utopie en RDC. Pour certains, les discours des politiciens sont pour
détruire la qualité de l'enseignement dans le pays (Kandolo F. ,
2007). Ceci s'explique par le fait que les grèves à
répétition, l'absence de l'encadrement des enseignants par le
gouvernement et aussi l'accroissement des effectifs dans les écoles
primaires restent un défi. D'autres chercheurs, (Barouni, 2016 ; Kazala,
2013) font savoir que tout ce qui est gratuit n'a pas de prix, d'où
l'absence de critères de choix des parents de l'éducation de
leurs enfants. Dans leurs conclusions, ils font savoir que l'Etat à une
responsabilité dans les soutient à l'éducation pour
réduire le risque de l'échec de l'éducation de base. Par
ailleurs, (wata, 2013) lui s'oppose au caractère obligatoire de
l'enseignement car, selon lui, le taux d'abandons scolaire reste un souci dans
l'enseignement de la République Démocratique du Congo et en
particulier dans la province du Sud-Kivu.
Au vu de cette situation confuse dans l'enseignement en RDC,
en aout 2019 le nouveau gouvernement issu des élections de
Décembre 2018 a pris des nouvelles mesures sur la gratuité de
l'enseignement de base et son caractère obligatoire. Certes, cette
exigence de la gratuité de l'enseignement de Base est
bénéfique pour les parents d'élèves qui voient
à travers cette décision gouvernementale l'allègement de
coût de la scolarisation de leurs enfants ; Dans le discours du
président de la République, cette gratuité consiste
à la prise en charge total des enseignants par le gouvernement et ainsi,
la suppression totale de la prime.
En effet, malgré les résultats encourageants,
(Dangbenon, 2010) montre que cette gratuité pose de nombreux
problèmes tant causé au bon fonctionnement des écoles que
pour les parents ; Un taux élevé de fréquentation
enregistré de septembre 2019-2020 qui a pour conséquence
l'insuffisance des salles de classes, une classe d'une vingtaine
d'écoliers se trouve accueillir 50 à 100 élèves
mais aussi les parents se trouvent de leurs coté être
obligés de payer des frais supplémentaire comme, les frais de
composition, de bulletin, d'achat de journal de classe; Cette situation conduit
certains observateurs à affirmer que s'il n'y a pas aucune mesure
- 3 -
d'accompagnement au niveau de l'offre de l'éducation,
la gratuité de l'enseignement de base va plutôt renforcer la
dégradation de la qualité de la formation des
élèves (Mkonzi, 2009) . C'est le cas de quelques enseignants de
la ville de Kisangani impliqués dans une enquête qui estiment que
la gratuité n'est pas du tout effective dans les écoles, Comme
qui dirait, la gratuité est partout dans les discours et nulle part dans
les faits (Kasikira, 2011) . Dans ce fait, cette décision qui s'observe
avec la responsabilité incontournable de l'Etat est
instrumentalisée comme un gain politique qui suscite plutôt des
inquiétudes et des interrogations au lieu d'apporter un soulagement aux
partenaires de l'éducation.
Au regard de ce qui précède, nous avons
jugé bon de mener notre étude sur « La perception de la
gratuité de l'enseignement de base par les parents de la ville de Bukavu
» et les questions suivantes feront le fil conducteur pour notre
recherche :
? Quelle est la perception de la décision de la
gratuité de l'enseignement de base par les parents de la ville de Bukavu
?
? Quelle est la perception que font les parents de la
qualité de l'éducation reçue par leurs enfants à la
suite de la décision de rendre l'enseignement de base gratuite en RDC
?
? Quel effet cette décision a-t-elle sur le niveau de vie
des ménages de la ville de Bukavu ?
0.2. Objectifs du travail
Dans ce travail, nous poursuivons trois objectifs :
1) Analyser la perception de la décision de gratuite
de l'enseignement de base par les parents de la ville de Bukavu,
2) Analyser la perception de la qualité de
l'éducation reçue par leurs enfants à la suite de la
décision de rendre l'enseignement de base gratuit en RDC,
3) Déterminer l'effet de la décision de la
gratuité de l'enseignement de base sur les niveaux de vie des
ménages de la ville de Bukavu.
0.3. Méthodologie
Pour pouvoir atteindre ces objectifs, nous allons mener une
enquête sur les parents qui font scolariser leurs enfants à
l'école primaire dans la ville de Bukavu. Comme nous ne pouvons pas
atteindre tous ces parents, nous allons tirer un échantillon
représentatif de ces derniers en utilisant une formule de choix de
l'échantillon face à une population inconnue. Un questionnaire
d'enquête sera soumis à cet échantillon des parents pour
collecter les données nécessaires. Les données recueillies
seront analysées grâce aux statistiques descriptives (à la
moyenne et à
- 4 -
l'écart-type). Nous allons aussi procéder
à l'analyse de la corrélation et nous nous servirons des
logiciels MS Excel et SPSS 20 dans le cadre de ce travail.
0.4. Choix et intérêt du sujet
O.4.1. Le choix
Le choix que nous avons porte sur ce sujet n'est pas un fait
du hasard ; il est tout d'abord justifié par le fait que
l'éducation occupe une place importante dans la vie humaine
c'est-à-dire qu'elle permet à l'enfant, au jeune ou à
l'adulte de comprendre les problèmes du milieu où ils vivent, de
se faire une idée sur leurs droit et devoir entant que citoyen d'une
nation et ensuite, il provient du souci de connaitre la perception de la
gratuité de l'enseignement de base en RDC au vu des divergences autour
de cette question dans l'opinion nationale et internationale.
Cette étude est pertinente tant sur le plan
théorique que pour le plan pratique :
Sur le plan théorique : Ce travail se
veut une source de documentation fiable et actualisé pour tout chercheur
qui s'inscrira dans le même angle d'idée que le nôtre et
ensuite il complète les recherches existantes menées dans le
domaine de l'éducation et sa consiste à offrir aux amateurs un
bagage fouillé de la perception de la gratuite de l'enseignement de base
; Dans ce fait, elle nous permet d'avoir une idée globale sur la
perception de la gratuité de l'enseignement de base dans la ville de
Bukavu.
Sur le plan pratique : Les résultats
de nos recherches constitueront un guide pour la société tout
entière, les acteurs de l'éducation et les parents de la ville de
Bukavu en particulier. Toutefois, à travers ce travail, l'Etat congolais
aura une idée sur le niveau d'acceptation de la gratuité de
l'enseignement par les parents des élèves et pourra adapter
à cette politique dans le cas échéant. Nos analyses
permettront aux acteurs précités ci -haut, de repenser et revoir
leurs mécanismes pour promouvoir à instaurer un système
d'éducation digne et de qualité en matière de prise des
décisions sur la politique de l'amélioration de la
gratuité de l'enseignement de base.
0.5. Subdivision du travail
Hormis l'introduction générale et la conclusion,
le présent travail comprend trois chapitres : le premier chapitre porte
sur la revue de la littérature dans lequel nous allons définir
les concepts clés, faire une revue théorique et finir par une
revue des résultats empirique. Le deuxième chapitre portera sur
la méthodologie du travail et enfin le troisième chapitre
présentera les résultats, les analyses et les différentes
interprétations pour vérifier nos hypothèses.
- 5 -
Chapitre Premier : REVUE DE LA LITTERATURE
Ce chapitre s'articule sur trois grandes parties ; La
première partie concernée le cadre théorique du travail,
la deuxième partie portée sur les définitions des concepts
et la troisième partie parle de la revue empirique ainsi que les
hypothèses du travail.
I.1. Cadre théorique
Cette étude prend appui sur la théorie du capital
humain, développé pour la première fois en 1961, par
l'économiste américain Theodore Schultz,
approfondi puis vulgarisé à partir de 1965, par Gary
Stanley Becker qui a obtenu en 1992 le prix Nobel d'économie pour
son développement de cette théorie.
La théorie du capital humain
La pertinence de la théorie du capital humain à
notre sujet de recherche réside dans l'effet qu'elle explique comment
l'investissement en éducation peut concourir à un
développement social et économique d'un pays (Hussain, 2006).
Ainsi, rendre gratuite l'école est un investissement que l'Etat doit
consentir pour favoriser son essor rapide et tendre vers le bien-être des
citoyens. Certains auteurs ont menées des discussions sur la
gratuité de l'enseignement. Pour certain, rendre gratuite l'école
suppose une réflexion qui analyse les tenants et aboutissants d'une
telle initiative (Onana, 2005; Fozing, 2009; Ntchamande, 2009).
Cependant, le capital humain est l'ensemble des
compétences, qualifications et autres capacités
possédées par un individu à des fins productives (Debange
& Vandenberge, 2005). Il peut être inné ou s'acquérir
durant le cursus scolaire (Hussain, 2006), universitaire ou au cours
d'expériences professionnelles, par la transmission de savoirs et
qualifications. Le capital humain initial revêt des formes comme
l'intelligence, la force physique ou les connaissances transmises par la
famille. De plus, il répond plus à des facteurs
génétiques ou familiaux qu'économiques et est
supposé peu modulable au cours du temps (Becker, 1964).
Par ailleurs, l'éducation et la formation sont
considérées comme des investissements que l'individu effectue
rationnellement afin de constituer un capital productif inséparable de
sa personnalité (Houssein, 2013). Pour celui-ci, toute formation est
coûteuse ; Tant que la scolarité est obligatoire, l'individu n'a
pas d'autres choix que l'étude. Encourager l'éducation pour tous
est donc une dépense d'investissement que l'Etat doit consentir pour en
arriver à un meilleur bien- être social des individus par la
construction d'un capital humain. Selon l'OCDE,
- 6 -
en matière économique, le capital humain a une
incidence positive à deux niveaux (OCDE, 2001). D'une part, sur le plan
micro-économique, on mesure le taux de rendement des investissements en
formation sur les revenus du travail (la détention de diplômes est
corrélée à la hiérarchie des revenus). D'autre
part, au niveau macro-économique, le taux de rendement social mesure
l'impact des investissements sur économique et l'ensemble de la
société. Cela permet un développement social et
économique harmonieux et contribue à la réduction des
inégalités de revenus. Par ailleurs, l'individu dont les revenus
s'accroissent a plus de facilité à investir dans sa formation
spécifique pour accroitre encore plus ses revenus et dans
l'éducation de sa famille (Duvauroux, 2006).
En effet; les compétences acquises sont
considérées, dans la théorie du capital humain (Becker,
1964), à la fois comme un bien de consommation durable (on peut
acquérir des connaissances à tout âge), un bien
spécifique (les compétences de chacun leur sont propres,
limitées par leurs capacités physiques et intellectuelles et non
exploitables sans leur volonté) et un bien de production (ces
compétences déterminent la productivité de l'individu et
doivent à ce titre être considérées comme un facteur
de production au même titre que la terre et les machines)
.
I.2. Définition des concepts
I.2.1 Perception
La perception est un ensemble des mécanismes et des
processus par lesquels l'organisme prend connaissance du monde et de son
environnement sur la base des informations élaborées par les sens
(Arnaud, 1975). Pour (Maguain, 2007), Elle est en plus une manière de
saisir les choses dans le but de connaître la réalité.
Pour le cas de notre étude, on peut dire que la
perception de la gratuité dépend également de plusieurs
variables qui sont en rapport avec l'expérience, le milieu où la
connaissance du fonctionnement de l'enseignement de base. Par exemple, la
suppression des frais exigibles dans les écoles est pour certain,
synonyme de la gratuité. Par contre, ceux qui savent que la
gratuité ne devrait pas s'arrêter à la seule suppression
des frais exigibles, remettent facilement en question la gratuité de
l'école. Ainsi, un parent d'élève de la ville et celui de
la campagne ont-ils la même conception (perception) de la gratuité
? Pour (Arnaud, 1975) la perception apparaît comme la source de la
connaissance pour analyser une situation apparente.
I.2.2. Enseignement de base
- 7 -
Selon le cadre d'action de Dakar (conférence de 2000),
l'éducation de base englobe toutes les acquisitions des
compétences essentielles de la prime enfance, aux jeunes et aux
adultes.
En plus, lorsqu'on parle en termes d'éducation primaire
ou d'alphabétisation, certains auteurs comme (Psacharopoulos, 2007),
pense de l'enseignement de base consiste à savoir lire, écrire,
compter, calculer, communiquer et résoudre des problèmes. Pour
(UNESCO U. &., 2007), l'enseignement de base est normalement conçu
sur la base des unités ou des projets destinés à dispenser
aux élèves, une bonne formation de base à la lecture,
l'écriture, au calcul ainsi que des connaissances
élémentaires dans d'autres matières telles que l'histoire,
la géographie, les sciences naturelles, les sciences sociales, les arts
plastiques, la musique etc.
Pour l'UNESCO, l'enseignement de base sert à
développer chez l'élève la capacité d'obtenir les
informations dont il a besoin pour vivre harmonieusement dans son foyer, sa
communauté, son pays etc.
En plus pour (Kandolo F. , 2007), l'enseignement primaire est
donné dans les écoles primaires élémentaires qui
comportent six années d'étude : une section d'initiation, une
cours préparatoire, deux cours élémentaires, deux cours
moyens. Pour d'autres (Fozing, 2009; Ferry, 1982), l'éducation de base
se réduit à l'enseignement primaire. Par ailleurs (Mingat &
Suchaut, 2008) montrent que l'éducation de base va au-delà et
englobe le premier cycle de l'enseignement secondaire. Certains d'autres
auteurs affirment que définir les contenus d'éducation et de
formation portés par ces instruments apparaît être capital
pour atteindre les objectifs d'universalisation de l'éducation de base
pour tous. Ainsi, pour eux (Rocare, 2002), le terme qualité de
l'éducation alimente les débats dans les milieux de
l'éducation.
I.2.3. Qualité de l'enseignement
Selon (Gustin, 2001) la qualité de l'enseignement se
juge en fonction des atteintes des objectifs ; C'est l'approche des talents,
c'est la pertinence des programmes d'études en rapport avec le
marché de travail. Il conclut en affirmant que ce concept est
équivalent à l'innovation, à la
compétitivité ainsi qu'à la prospérité et
à l'efficience. Cependant (UNESCO, 2004) montré que la
qualité de l'éducation dépend de quatre paramètres
dont :
La qualité de l'éducation dépend de la
formation des maitres, elle dépend de l'environnement des apprentissages
mais également la dotation aux manuels scolaires ainsi que les
caractéristiques des élèves. En plus, pour une meilleure
qualité, La plupart des éducateurs aimaient aussi y inclure la
nature de l'expérience éducative (dans lequel à prend les
élevés) aidant à produire de tels résultats aussi
pour l'enseignement primaire, les aptitudes de base,
Le niveau de vie est égal au revenu disponible du
ménage divisé par le nombre d'unités de consommation (UC)
(OCDE, 2001). Pour cette institution, le niveau de vie d'un ménage
fait
- 8 -
dont : la lecture, l'écriture et l'arithmétique,
doivent être considérées comme des parties essentielles de
toute éducation de qualité (Banque M. , 1995).
Cette notion a été fortement soutenue à
(Jomtien, 1990) et Dakar (Dakar, 2008). la déclaration de Jomtien (1990)
a mis l'accent sur le renforcement cognitif des enfants par
l'amélioration de la qualité de leur éducation de
façon à obtenir pour tous, de meilleurs résultats
d'apprentissage en ce qui concerne la lecture, l'écriture, le calcul et
les compétences indispensables dans la vie courante. Pour son
côté, le cadre d'action de Dakar dans la définition de la
qualité, a énoncé les caractéristiques souhaitables
des apprenants à savoir des élèves sains et
motivés, des processus, c'est-à-dire des enseignants
compétents utilisant des pédagogies actives, des contenus aux
programmes adaptés et des systèmes politiques pratiquant la bonne
gouvernance et une allocation équitable des ressources.
Nous pouvons donc comprendre qu'une éducation d'une
bonne qualité exige une bonne formation des enseignants et des
programmes pédagogiques adaptés dans l'école, des
élèves en bonne santé et disposant des manuels scolaires.
Toutefois, elle implique aussi les produits de l'enseignement qui sont aussi
fonction des processus tels que curriculum réellement mis en oeuvre, le
mode de gestion de la classe, les pratiques pédagogiques, l'engagement
des élèves et du maître.
Certains auteurs (Latour, 2016; UNESCO U. &., 2007),
montrent que la qualité des apprentissages peut être
mesurée à l'aide d'un certain nombre d'indicateurs :
Premièrement, le taux brut de scolarisation qui mesure, pour un niveau
d'étude donnée, la population d'élèves
scolarisés par rapport à la population scolarisable de cette
tranche d'âge. Le taux net de scolarisation qui est le rapport entre le
nombre total d'élèves en âge d'être dans le
système scolaire et l'effectif total de la population scolarisable de la
même tranche d'âge. Le taux d'achèvement qui est égal
à la proportion de la classe d'âge qui accède à un
âge quelconque à la dernière année du cycle. Le taux
de rétention, il est égal au pourcentage des élèves
d'une classe d'âge qui ayant été inscrits en
première année du cycle au cours d'une année scolaire
donnée sont parvenus finalement jusqu'à la dernière
année de ce cycle. Le taux moyen de redoublement qui concerne du rapport
du nombre des redoublements d'une année sur l'effectif total des
inscrits de l'année précédent
I.2.4. Niveau de vie des ménages
- 9 -
référence à la qualité des biens
et services à sa possession et qui est en lien avec ses revenus et son
patrimoine.
Borus et Carpenter (1984), dans une recherche sur le niveau de
vies de la population congolaise sont arrivé à la conclusion
selon laquelle, les familles vivent en RDC en dessous de seuil de
pauvreté et éprouvent des grandes difficultés dans la
scolarisation des enfants.
Cette situation augmente le risque d'échec et de
redoublement des enfants vivant dans les milieux défavorisé. Pour
sa part, Favre (2014) souligne qu'après le niveau d'étude, la
situation socioéconomique des parents influence aussi les interactions
entre parents-enfants axées sur l'école.
En effet, ces auteurs notent que les difficultés
matérielles et sociales ainsi que les aléas de la vie font que
certains parents dans les milieux populaires ne peuvent pas porter une grande
attention aux activités scolaires de leurs enfants.
Ainsi, ces parents sont peu disponible parce qu'ils doivent
mobiliser toutes leurs ressources pour subvenir aux besoins du ménage.
Dans ce cas, ils disposent de peu de temps pour la scolarisation de leurs
enfants. Mais il importe de souligner que ces problèmes se posent aussi
dans les milieux favorisés comme dans des grandes villes du pays
même si les facteurs causals sont différents. En fin, il est
à noter que le niveau de vie des parents exerce un influence sur le
niveau de la scolarité des enfants à l'école primaire tout
comme le niveau d'éducation des parents.
I.2.5 Le secteur éducatif en ROC
Le secteur éducatif de la RDC est géré
par trois ministère dont celui de l'enseignement primaire, secondaire et
professionnelle ; le ministère de l'enseignement supérieur et
universitaire et le ministère des affaires sociales.
Du point de vue administratif, l'enseignement national est
composé de deux catégories d'écoles dont l'école
publiques et les écoles privées agréées.
Dans les écoles publiques, on n'y trouve les
écoles non conventionnées agréées directement par
l'Etat, et les écoles conventionnées dont la gestion est
assurée par les confessions religieuses signataires de la convention de
gestion scolaire avec le gouvernement.
Les écoles privées agréées sont
celles créées par des particuliers et qui sont soumises à
la règlementation officielle en matière d'agrément, de
programmes d'études, des contrôles et d'évaluation
pédagogiques. Du point de vue structurel, la durée de
l'enseignement obligatoire est de 6ans pour les enfants de 6 à 12 ans.
Bien qu'une scolarité de pré-primaire de 3 ans soit
prévue, elle n'est offerte en pratique dans quelques zones urbaines.
- 10 -
Ainsi, la scolarité de base est divisée en trois
cycles de deux ans chacun. Le certificat de fin d'étude primaire est
accordé sur la base d'une évaluation des résultats en
classe et des notes de l'élève à un test national
(TENAFEP), pondérés respectivement par 60% et 40%. (Rapport
Banque Mondiale 2004).
Le secteur de l'éducation, à l'instar d'autres
secteurs sociaux en République Démocratique du Congo (RDC), fait
face à des défis majeurs compte tenu de la forte croissance
démographique. Une population de plus de 71 millions, croissant à
3,1% par an, dont près de 70% vivant en milieu rural, un climat
politique fragile en raison de la récurrence des conflits ethniques et
une instabilité macroéconomique due à un manque de
mécanisme de résistance aux chocs financiers.
Malgré les efforts fournis par le Gouvernement de la
RDC avec l'appui de ses partenaires techniques et financiers, la scolarisation
primaire universelle n'a pu encore se réaliser. Il est vrai que la
fréquentation scolaire au primaire a progressé de 61% (2007)
à 74,8% (2010), puis à 80,4% en 2013-2014. On note cependant des
disparités importantes.
A Kinshasa, seuls 13% des enfants et adolescents de 6-11 ans
sont en dehors de l'école, alors que cela concerne 40% des enfants au
Nord Kivu. Selon le rapport de Enquête Nationale sur les Enfants et
Adolescents en dehors de l'Ecole (février 2013), l'âge moyen des
enfants qui entrent au primaire, par exemple, est de 7,2 ans au niveau national
: il varie entre 6,2 ans à Kinshasa, ce qui est proche de l'âge
légal d'entrée au primaire, et 7,7 ans au Kasaï-Oriental ou
8,2 ans dans l'ancienne Province de l'Equateur.
I.2.6. Conditions socioéconomiques des
ménages en ROC
Les conditions socioéconomiques sont les conditions qui
expriment la situation économique des ménages. Dans le cadre de
notre travail, le revenu est appréhendé comme étant «
La capacité qu'a un ménage de disposer des biens et des services
pour la satisfactions de ses besoins ou pour sa survie » (Hussain, 2006).
En RDC, les ménages tentent de conserver leurs épargnes sous
forme des biens ou d'argent au tant que possible afin de redémarrer les
activités économiques (Kalenga, 2002) ; Il classe les
ménages en quatre groupes selon leurs revenus et leurs activités
économiques dont : Les pauvres, classe de base, les moyens et les
aisées. Il montre que les aisées ont plus de capacité de
récupération contrairement aux ménages pauvres qui
dépendent des revenus journaliers et qui dépensent 40 à
50% de leurs revenus sur les aliments des bases. Il conclut en disant que la
classe de base bénéficie 50 à 90$ de leurs
activités et qui épargnent de 50 à 150$.
- 11 -
En plus, il est vrai que l'accès à l'eau potable
et à l'assainissement de base demeure un problème majeur pour la
majorité de la population en RDC comme cela est le cas dans tous les
pays non développés (UNICEF, 2019) ; Donc, la capacité des
ménages à payer l'eau s'appuie sur une analyse des
capacités financières des ménages. Dans une étude
menée à Kinshasa, les ménages dépensent par semaine
moins de 10.000fc pour se procurer de l'eau potable à la pompe mensuelle
(Mthunabo.A, 2018).
Ainsi (Adjiwanou, 2003) montré que les ménages
pauvres sont moins en bonne santé et voient souvent leurs
espérance de vie à la naissance se réduire d'année
en année et leurs taux de mortalité infantile ainsi que
l'incidence de maladie sont en moyenne que dans d'autres catégories des
populations ; donc l'accès aux soins de santé, à l'eau
potable et aux dispositifs de protection sociale sont plus limités pour
eux. Le Rapport de l'Etat de santé et de pauvreté montrent que
82% des ménages ne sont pas satisfaits de de leurs soins de santé
; la santé constitue le problème prioritaire de la population en
RDC du fait que 42% des ménages recouraient souvent au centre de
santé et 28% en pharmacie en cas de maladie (Banque, 2013) .
Par ailleurs, (Kana, 2011) montré que les
ménages qui ont les caractéristiques spécifiques aux
pauvres scolarisent moins leurs enfants que les ménages
catégorisables « riches », ceci se vérifie par le fait
que les ménages dont les revenus est élevés a un
éventail de choix plus élargie et satisfait avec plus de
facilité la presque totalité des besoins de ses membres.
En effet, l'utilisation de toilettes améliorées
(celles qui se parent d'une maniéré hygiénique les
excréments humains) est réduite en RDC où elle ne concerne
que 14% des ménages. Ainsi, 72% utilisent des installations sanitaires
non améliorées tandis que 14% n'utilisent pas de toilettes et
pratiquent la défécation à l'air libre (UNICEF, 2010). En
ce qui concerne le degré de promiscuité, 14% ont en moyenne une
chambre à coucher par personne et 43% dorment à 4ou plus par
chambre à coucher (INS i. , 2010). Le rapport publié par la Radio
Okapi en 2013 Montré que 833 000 des ménages vivent dans des
conditions inhumaines en RDC ; Les loyers coutent excessivement chers, Certains
privés exigent 10mois de garantie locative, les loyers augmentent selon
les humeurs des bailleurs sans aucune concertation préalable entre les
deux parties.
Outre, Le diagnostic sur la pauvreté, fondé sur
l'analyse des informations quantitatives et qualitatives collectées
à l'enquête congolaise auprès des ménages de 2005, a
mis en exergue le profil multidimensionnel de la pauvreté des
ménages au Congo. Les ménages dont le chef est analphabète
sont plus pauvre (69%) que ceux dont le responsable a une instruction de
niveau
- 12 -
primaire (61%), de niveau secondaire (50,2%) ou de niveau
supérieur (30%) (Mudipanu, Ngandu, & Alokpo, 2005). Sur le plan
sociodémographique, les ménages dirigés par des femmes
sont plus exposés à la pauvreté (58,2%) que ceux
dirigés par des hommes (48,8%).
I.2.7. Gratuité de l'enseignement de base en ROC
Le principe de la gratuité de l'enseignement est
posé par la Déclaration Universelle de Droit de l'Homme, du
10.12.1948, article 26.1 en ces termes : « Toute personne a droit à
l'éducation et celle-ci doit être gratuite, en moins en ce qui
concerne l'enseignement élémentaire et fondamental ».
Cependant, La quasi-totalité des révisions et des Constitutions
de la deuxième république promulguées après le coup
d'Etat de 1965 n'ont rien prévu sur la gratuité de
l'enseignement.
Cependant, en RDC, la gratuité de l'enseignement a
été consacrée dans sa constitution du 18 février
2006 à son article 43 à alinéa 4. Pour (Kandolo F. ,
2007), la gratuité a été instituée
en R.D.C en 2006 dans un contexte international prônant la
gratuité de l'enseignement de base et l'obligation de l'école
fondamentale pour permettre l'accès de l'éducation à tous
les enfants, Cet auteur constate que la RDC accuse un retard
considérable dans la politique de la gratuité de l'enseignement,
car celle-ci ne concerne que l'enseignement primaire, elle exclue la
maternelle, l'école secondaire, l'université et tous les secteurs
privés. Cette décision de la gratuité n'a pas
été mise en oeuvre par les nouveaux gouvernements des
élections de 2011 ; Ce n'est qu'avec le nouveau gouvernement des
élections de 2018 qui la mettra en oeuvre où le président
Felix Antoine Tshekedi à annoncer moins des deux semaines de la
rentrée scolaire de l'applicabilité de cette décision.
Ainsi, telle qu'elle a été mise en application par le
président Felix, elle a eu des avantages et inconvénients dans le
processus de l'éducation de l'enseignement :
1. Avantages
? La gratuité de l'enseignement de base permet à
tous les parents sans distinctions d'envoyer leurs enfants en âge
scolaire à l'école,
? Elle permet de combattre et de réduire le taux
d'analphabétisme dans le pays concerné ; ? Elle permet aux
ménages d'augmenter leurs revenus mensuels ;
? Elle permet d'alléger la charge des parents pour la
scolarisation de leurs enfants.
? Cette décision a permis aux ménages de
réorienter ces frais vers d'autres fins en vue du meilleur
épanouissement de leurs enfants.
- 13 -
> Elle garantit une éducation de qualité en
permettant une meilleure amélioration de la qualité de
l'enseignement
2. Inconvénients
> La démotivation des nouvelles enseignants
appelés nouvel unités(NU) et des enseignants non payés
appelés(NP) ;
> Les grèves à répétitions et
les absentéismes illimitées des enseignants nouvelles
unités faute de non-paiement des leurs salaires par l'Etat congolais.
> Le découragement des élèves
vis-à-vis de l'absentéisme de leurs enseignants ;
> L'insuffisance des salles des classes pour accueillir le
taux de fréquentation des élèves enregistrés dans
cette décision de la gratuité de l'enseignement de base ;
> Le non-respect des promesses de l'Etat pour
améliorer l'effectivité et l'obligation de cette décision
de la gratuité de l'enseignement de base.
I.3. Revue empirique et hypothèses de
travail
Une abondante littérature économétrique
est disponible sur les rendements individuels de l'éducation dans le
monde pour un grand nombre de pays. Elle repose sur la gratuité de
l'enseignement de base. Nous tacherons de présenter de façon non
exhaustives les travaux en présence et chuter par épingler
l'originalité de notre travail par rapport à ceux-ci.
Les travaux de (Psacharopoulos, 2007; Colclough, Kingdon,
& Patrinos, 2010), présentent un recueil de résultats des
études réalisé dans le secteur de l'éducation dans
plus de 40 pays (développés et en voie de développement).
La plus part des résultats de ces auteurs montrent que les acteurs du
secteur éducatif (parents) sont en majorités favorable à
la gratuité de la scolarité. Pour eux, de l'éducation
impact significativement le niveau de vie du ménage de population.
Par ailleurs, dans son rapport de suivi de l'EPT en 2015,
l'UNESCO montre qu'il est probable que la réalisation de la
participation universelle à l'éducation dépend
fondamentalement de la qualité de l'éducation». Dans sa
conclusion, le rapport de l'UNESCO fait savoir qu'il est donc urgent de mettre
un accent sur la qualité, ce d'autant plus que la qualité de ce
que les élèves apprennent peut avoir un impact crucial sur la
durée de leur scolarité et sur leur assiduité à
l'école (UNESCO U. &., 2007). Dans le même angle
d'idée, la déclaration de (Jomtien, 1990) et le cadre d'action de
Dakar en 2000 montrent que la décision des parents d'envoyer leurs
enfants à l'école dépend plus de l'opinion qu'ils se font
de la qualité des apprentissages que de la gratuité de celle-ci
(Dakar, 2008).
- 14 -
En RDC (Kandolo, 2007), dans sa recherche sur la
gratuité de base, montre que pour atteindre la gratuité, il faut
une loi, une loi spéciale soit prise pour organiser la gratuité
de l'enseignement de base. Ce chercheur mentionne que les membres de direction,
le corps enseignant et mêmes les parents d'élèves des
écoles congolaises ont trouvé utopique et même
irréaliste la position gouvernementale dans un contexte où l'Etat
n'arrivait pas à payer les enseignants. Ainsi, il est arrivé
à la conclusion selon laquelle il ne suffit pas de proclamer la
gratuité pour accroître les effectifs des élèves
mais relevés des défis entre autres, l'amélioration des
compétences et des conditions de vie des enseignants, la conception des
programmes d'études et la gestion. De son coté, (Kazala, 2013)
fait savoir que l'éducation de base en RD Congo ne peut devenir gratuite
et obligatoire que si les différentes prestations d'enseignements
à offrir aux enfants congolais sont gratuites. Si les parents sont
majoritairement satisfaits de déclaration politique du Gouvernement, la
majorité des parents (83%), juge « échec »
l'applicabilité de cette mesure dans la Province de Kinshasa car pour
elle, la gratuité ne concerne que le frais de minerval et les parents
continuent à payer de gros montant pour scolariser leurs enfants.
Il conclut en affirmant que pour réussir la
gratuité au sein de l'enseignement de base, il faut éradiquer
définitivement la prise en charge des enseignants par les parents en
privilégiant la mécanisation des enseignants temporaires, non
payés et non mécanisés et la revisitassions du
barème salarial des enseignants vers une fourchette entre 500 à
700 $ pour le moins gradué. Ainsi, Kazala (2013) suggère de
réajuster le budget alloué au fonctionnement du système
éducatif (jusqu'à 33% de l'ensemble des dépenses publiques
nationales) et faire de l'éducation priorité des
priorités.
Contrairement aux travaux ci-haut exploités, nous
allons mener une enquête sur la perception de la gratuité de
l'enseignement de base dans le cas spécifique des parents de la ville de
Bukavu, où selon nos investigations, aucun travail de ce sens n'a jamais
été mené.
Au vu de ce qui précède, nous avons émis
des hypothèses suivantes à nos questions dans la
problématique.
? Les parents seraient favorables à la décision
de la gratuité de l'enseignement de base car cette décision a
allégé les dépenses de leurs ménages
? Les parents de la ville de Bukavu ne percevraient que la
qualité de l'enseignement octroyée à leurs enfants s'est
améliorée à la suite de décision de rendre
l'enseignement base gratuit en RDC
? La gratuité de l'enseignement de base aurait un fait
positif sur le niveau de vie des ménages de la ville de Bukavu
- 15 -
Chapitre 2émè: APPROCHE
METHODOLOGIQUE
La méthodologie est l'ensemble des objectifs à
suivre pour atteindre un objectif donné ; Ce
chapitre concerne les techniques de collecte et de traitement des
données. La collecte des données concerne la détermination
de la taille de l'échantillon dans la première section ; le
traitement des données rapporte les différents outils d'analyse
pour atteindre l'objectif dans la
seconde. II.1 Population cible
La population cible est l'ensemble des individus sur lequel les
résultats d'une étude peuvent être appliqués, C'est
aussi un ensemble des personnes sur lesquelles portent l'enquête et qui
constituent une collectivité.
Notre étude est effectuée dans la ville de
Bukavu. La population cible pour ce travail est constituée des parents
dont leurs enfants fréquentes l'enseignement primaire dans les
écoles primaires officielles et conventionnées de la ville de
Bukavu.
II.2 Détermination de l'échantillon
L'échantillon c'est un groupe d'individus qu'on extrait
d'une population pour faire des observations à reprendre sur l'ensemble
de la population donnée.
Les nombres exacts de notre population étant inconnu ;
dans ce cas nous sommes en face d'une population infinie. Cependant, en raison
du temps et des moyens limités nous ne pouvons atteindre toute la
population de la ville. Alors, nous allons déterminer la taille de
l'échantillon en utilisant la formule de détermination de
l'échantillon en cas d'une population infinie.
t2p(1-p)
?? = ??2 (Bazilere, 2018).
Avec : n la taille de l'échantillon,
t le coefficient de marge déduit au taux de confiance
« s », p la proportion (connue,
supposée ou estimée) des éléments de la population
mère qui présentent une propriété donnée :
lorsque p est inconnu on utilise p=0,5 e la
marge d'erreur que l'on se donne pour la grandeur que l'on veut estimer. Ainsi,
étant confiant à 95% donc t=1,96 avec une marge
d'erreur de 0,08, la taille de notre échantillon est égale :
n=
|
1,962*0,5(1-0,5)
0,082
|
? n = 150, 06 - n = 150. Nous allons donc
enquêter 150 parents
|
d'élèves de l'école primaire dans la
ville.
II.3 Collecte des données
Les techniques de collectes des données sont des moyens
qui permettent de chercher les
informations utiles sur le terrain. Ainsi, nous allons
utiliser trois techniques qui sont : l'entretien, le questionnaire, l'analyse
documentaire et l'observation. Pour chacune de ces techniques, nous avons
utilisé un outil spécifique. Les modèles du guide
d'entretien et du questionnaire se
- 16 -
trouvent en annexe. Pour récolter des données
pertinentes par rapport à notre thématique de recherche afin
d'atteindre nos objectifs de recherche, nous allons procéder par la
distribution des questionnaires de types fermés qui prévoient des
choix de réponses selon plusieurs Items auprès des parents qui
constituent notre échantillon. Ainsi, une brève explication sera
faite à tout enquêté et un suivi sera effectué pour
éviter des fausses réponses. Les questionnaires seront remplis
par ces derniers et nous facilitera l'élaboration d'une base de
données. Les questionnaires mal complétés seront
écartés de l'analyse.
II.4 Variables d'étude et leurs mesures
Dans ce travail, trois variables d'intérêt sont
retenues dans ce dernier, dont : la perception de la gratuité de
l'enseignement de base, la qualité de l'enseignement de base issue de la
gratuité et enfin le niveau de vie des ménages dans cette
décision. Ces variables seront mesurées en utilisant des
échelles de mesures qui ont été adaptées par
d'autres études.
Ainsi, la perception de la gratuite sera mesurée en
utilisant des échelles de mesures multi-items qui ont pour avantage de
minimiser les erreurs de mesure et maximiser la validité et la
fiabilité du questionnaire. Pour ce qui concerne la variable
qualité de l'éducation, nous allons récolter des
informations auprès des parents pour nous permettre de mesurer la
qualité reçue par les enfants comparativement à d'autres
années. Par ailleurs, nous avons prévu deux questions pour
accueillir des informations sur le niveau de vie de ménages à fin
d'analyser l'augmentation de leur revenu dans la décision de la
gratuité de l'enseignement.
En plus de nos variables d'intérêt, nous allons
collecter des informations sur le sexe, l'âge, le niveau d'étude
et la commune dans laquelle habite la personne à enquêter ainsi
que sa fonction ou sa profession exercée.
II.5 Traitement et analyse des données
Après le déroulement de l'enquête et la
collecte des données des données, pour vérifier nos
hypothèses, nous allons sélectionner les questionnaires qui ont
été complétés par les parents. Nous allons
effectuer le dépouillement des résultats obtenus sur terrain dans
le logiciel Ms Excel ; nous allons effectuer une base de données
à partir de ces résultats, Grâce au logiciel SPSS 20, nous
allons aussi effectuer une analyse descriptive de nos variables.
Cependant, avec les statistiques descriptives, nous allons
mesurés le niveau de chacune de nos variables à partir de la
moyenne et de l'écart-type qui sera trouvé.
En effet, pour se rendre compte de la relation entre la
gratuité de l'enseignement de base et la qualité mais aussi avec
le niveau de vie des ménages, une étude de la corrélation
sera faite. Ainsi, toutes nos hypothèses seront
vérifiées.
- 17 -
Chapitre 3émè: PRESENTATION,
INTERPRETATION, ANALYSE ET
DISCUSION DES RESULTATS
Dans ce chapitre, nous allons faire la présentation,
l'interprétation, l'analyse et la discussion des résultats
obtenus sur terrain. Ce chapitre est subdivisé en deux grandes parties
dont la première concerne la présentation et
l'interprétation des résultats ; la deuxième traite de
l'analyse et la discussion des résultats ainsi que la conclusion.
III.1. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
III.1.1. Caractéristiques des
enquêtés
Dans ce point, nous allons présenter toutes les variables
de contrôle qui nous ont aidés à
caractériser notre échantillon ; les variables
quantitatives.
Tableau no1 : Présentation
des enquêtés selon leurs sexe, Age, commune, niveau d'étude
et leurs fonctions exercées.
Questions
|
Désignation
|
Effectif
|
Total
|
Pourcenta ge
|
Pourcenta ge valide
|
Pourcentage cumulé
|
Sexe des enquêtés
|
Homme
|
96
|
150
|
64
|
64
|
64
|
Femme
|
54
|
36
|
36
|
100
|
Age des enquêtés
|
De 25-35ans
|
36
|
150
|
24
|
24
|
24
|
De 36-45ans
|
69
|
46
|
46
|
70
|
De 46-55ans
|
40
|
26,7
|
26,7
|
96,7
|
De 56-65ans
|
5
|
3,3
|
3,3
|
100
|
Commune d'habitation des enquêtés
|
Kadutu
|
78
|
150
|
52
|
52
|
52
|
Ibanda
|
67
|
44,7
|
44,7
|
69,7
|
Bagira
|
5
|
3,3
|
3,3
|
100
|
Niveau d'étude des en quêtés
|
Primaire
|
14
|
150
|
9,3
|
9,3
|
9,3
|
Secondaire
|
54
|
36
|
36
|
45,3
|
Université
|
82
|
54,7
|
54,7
|
100
|
Profession des enquêtes
|
Fonctionnaire de l'Etat
|
40
|
150
|
26,7
|
26,7
|
26,7
|
Humanitaire
|
63
|
42
|
42
|
68,7
|
Commerçant
|
47
|
31,3
|
31,3
|
100
|
Source : Nos analyses dans SPSS 20
- 18 -
Partant de ce tableau, les résultats de ce dernier
montrent que la majorité de nos enquêtés étaient des
hommes qui représentent 64% contrairement aux femmes qui ne
représentent que 36% par rapport à notre échantillon.
Le fait d'avoir beau coup des hommes que des femmes dans notre
enquête peut s'expliquer par le fait qu'il se remarque souvent que ce
sont hommes qui s'intéressent beaucoup plus ou qui ont plus d'envie pour
l'éducation de leurs enfants dans la famille par rapport aux femmes.
Cela peut encore s'expliquer par le fait que lors de nos enquêtes
effectués, il y avait beaucoup des ménages (familles) où
nous rencontrons que c'est l'homme qui a étudié et la question
était à lui de compléter le questionnaire adressé
à la famille.
Cependant, il ressort que l'âge pour nos
enquêtés varie de 46% pour ceux de 36-45ans ; de 24% pour ceux de
26-35ans et de 26,7% pour celles de 46-55ans contrairement à ceux de
56-65ans qui ne représentent que 3,3% de nos enquêtés. Le
fait d'avoir beau coup des répondants âgés de 36-45ans dans
cette étude peut s'expliquer par le fait que pour la plus part des fois
chez les ménages âgés de 36-45ans ont trouvé ou on
rencontre souvent plus d'enfants en âges scolaire que pour les autres
ménages en général.
En plus, nous remarquons que la majorité de nos
enquêtés ont aux moins un diplôme universitaire qui
représentent 54,7% par rapport aux autres qui ne représentent
tous que 45,3%. Le fait d'avoir plus des répondants qui ont fait
l'université ou qui ont un diplôme universitaire peut s'expliquer
par le fait que les gens préfèrent actuellement avoir un niveau
d'étude plus élevé afin d'avoir plus des chances de
trouver l'emploi dans tous les secteurs organisationnels au niveau national
qu'international.
En effet, dans ce tableau ci-dessus, nous remarquons les
humanitaire représentent 42% de nos enquêtes par rapport aux
commerçants qui représentent 31,3% et les fonctionnaires de
l'Etat qui ne représentent que 26,7% de ces derniers. Le fait d'avoir
beaucoup des répondants humanitaires dans cet enquête peut
s'expliquer actuellement par le fait qu'au Congo et en particulier au Sud-Kivu
à Bukavu ; il est difficile d'avoir de l'emploi dans le secteur
organisationnel de l'Etat et cela pousse souvent plus les gens à
s'orienter dans les secteurs privés, les autres à entreprendre
(commerce) et même les autres à ses rechercher à
ailleurs.
En fin, ce tableau nous montre que dans la ville de Bukavu,
notre enquête s'est plus déroulé dans la commune de Kadutu
où nous avons 52% des enquêtés par rapport à la
commune d'Ibanda où nous n'avons que 44,7% enquêtés et la
commune de Bagira qui ne représentée que 3,3% de ces derniers.
Nous avons choisi ces deux communes pour s'y dérouler cette
enquête vue le temps et la distance où se trouve la commune de
Bagira.
- 19 -
III.1.2. PERCEPTION DE LA GRATUITE DE L'ENSEIGNEMENT DE
BASE. Premièrement dans ce point ci-haut, nous allons
présenter nos enquêtés selon leurs écoles
des scolarisations de leurs enfants et en suite, présenter
la perception qu'à fais les parents à la décision de la
gratuité de l'enseignement de base.
Tableau no2 : Présentation des
enquêtés selon leurs écoles des scolarisations.
Item et variables
|
Effectif
|
Pource ntage
|
Pourcenta ge cumulé
|
Dans quelle école vous scolarisez vos enfants :
|
|
|
|
1. Ecole publique ou conventionnée où il y a
gratuité
|
127
|
84,7
|
84,7
|
2. Ecole privée agréé
|
23
|
15,3
|
100
|
|
Total
|
150
|
100
|
|
Source : Nos Analyses dans SPSS 20
Les résultats de ce tableau nous montrent que la
majorité de nos enquêtés par rapport à notre
échantillon, qui représentent 84,7% scolarisés leurs
enfants dans les écoles publiques ou conventionnées où il
y a gratuité d'enseignement de base contre 15,3% d'eux qui scolarisent
certains de leurs enfants dans une école privée. Ceci peut
s'expliquer soit par la distance d'une école où il y a
gratuité d'enseignement de base ou soit par les nombres d'enfants
à scolariser dans chaque ménage. Donc, pour les parents qui ont
soit 2 à 4 enfants âgés de 6 ans ,7ans à 10 ans
à scolariser peuvent décider de scolariser certains de ces
enfants dans une école privée car les nombres d'enfants à
scolariser ont toujours été limités dans certaines
écoles publiques ou conventionnées où il y a
gratuité d'enseignement de base. Cela s'expliquer encore par le fait
qu'il y a aussi certains de ces parents qui inscrivent certains de leurs
enfants dans les écoles privées pour chercher à comparer
la qualité de l'éducation de leurs enfants. Tableau
no3 : Analyse de la perception de la décision de la
gratuité de l'enseignement.
Variables
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Moyenne en %
|
Opinion lors de l'annonce de la décision de la
gratuité de l'enseignement de base.
|
4,23
|
0,584
|
80,7%
|
Opinion actuelle sur cette décision de la gratuité
de l'enseignement de base.
|
3,99
|
0,983
|
74,7%
|
Source : Analyse dans SPSS 20
Les résultats que nous présente ce tableau ci-haut
nous montrent que les parents sont favorables à la décision de la
gratuité de l'enseignement de base avec un score élevé au
degré de 80% et ils trouvent à 74% que cette décision
était très importante pour la scolarisation de leurs enfants.
Avec ces résultats de ce tableau, nous voyons que les parents sont
satisfait de la décision de la gratuité vu l'allégement de
leurs charges pour la scolarisation de leurs enfants.
- 20 -
Certains de ces parents notent que cette décision leurs
permis d'orienter leurs frais dans d'autres fins de la vie pour
l'épanouissement et l'amélioration de leur famille.
Sur les 150 parents enquêtés 91 de ces parents
étaient d'accord avec cette décision contre seulement 12 d'eux
qui étaient quelque peu d'accord avec cette décision. Cela peut
s'expliquer par le fait qu'il y a encore certains de ces parents qui se
plaignent que la qualité de l'éducation reçue par leurs
enfants au courant de cette décision a baissé tel que nous montre
le tableau ci-dessous no4 vu les absentéismes de quelques
enseignants appelés nouvelles unités(NU) et les non
payés(NP) mais aussi les effectifs enregistrés au courant de
cette décision qui ne permettent pas aux enseignants d'organiser les
activités de classe dans les meilleures conditions et des façons
efficaces.
Dans les mêmes analyse dans SPSS 20, nous rencontrons 28
parents qui disent que cette décision est ni bonne ni mauvaise. Cela
peut aussi s'expliquer par le fait qu'il y a encore certains de ces parents qui
se plaignent que la gratuité de l'enseignement de base n'est pas du tout
effective vu les effets qu'elle implique ; le gouvernement a laissé
encore la charges aux parents de scolariser eux même leurs enfants
à l'école secondaire pourtant on sait que la constitution noter
que la gratuité de l'enseignement doit être effective à
l'école primaire qu'au secondaire. Ces résultats ci-haut nous
poussent à confirmer notre première hypothèse selon
laquelle les parents seraient favorables à la décision de la
gratuité de l'enseignement de base car cette décision a
allégée les dépenses de leurs ménages.
III.1.3. PERCEPTION DE LA QUALITE DE L'ENSEIGNEMENT.
Tableau no4 : Analyse de la
perception de la qualité de l'éducation reçue par
les
enfants dans la décision de la gratuité
de l'enseignement de base.
Dans ce tableau, nous allons présenter la
qualité de l'éducation reçue par les enfants ainsi que la
motivation des leurs enseignants dans cette décision de la
gratuité d'enseignement de base.
Variables
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Moyenne en %
|
Perception de la qualité de l'enseignement actuelle
comparativement à d'autres années.
|
2,43
|
0,698
|
35,7%
|
Perception de l'encadrement reçue par les enfants dans
cette année.
|
2,36
|
0,830
|
34%
|
Perception de la motivation des enseignants dans la
décision de la gratuité.
|
2,45
|
0,887
|
36,2%
|
Source : Notre analyse dans SPSS 20
Partant de résultats de ce tableau, nous remarquons que la
qualité de l'éducation reçue par les
enfants dans cette décision de la gratuité
d'enseignement a baissée avec un score faible à un degré
de 35%. Cette baisse de la qualité de l'éducation reçue
par les enfants au courant de
- 21 -
cette décision peut s'expliquer soit par la sous
qualification des certains enseignants dans certaines écoles, soit par
les manque d'équipements nécessaires (matériels
didactiques). Elle peut encore s'expliquer par les nombres d'effectif des
élevés enregistrés au courant de cette décision,
avec une classe de 50 à 60 élèves qui ne permettent pas
à l'enseignant d'organiser de façon efficace les activités
de classe car selon (UNESCO U. &., 2007) les nombres normal
d'élèves par classe doit être de 25 à 30
élèves au maximum. Certains de ces parents questionnés
annoncent même que la baisse de la qualité d'enseignement
emmène certains d'eux à devoir acheter les manuels scolaires pour
rehausser le niveau de la qualité de leurs enfants. Par ailleurs, nous
constatons que l'encadrement des enfants dans cette décision par leurs
enseignants était très faible, avec un score au degré de
34%. Cela peut s'expliquer par le fait que certains élèves ont
été découragés dans cette décision vus les
absentéismes illimités de leurs enseignants et les grèves
à répétition remarquées dans certaines
écoles.
La motivation pour les enseignants de faire leurs
activités journalières était aussi faible avec un score au
degré de 36%. Cela peut s'expliquer aussi par le fait que dans certaines
écoles, les enseignants non payés(NP) et nouvelles
unités(NU) ce sont décident de prendre deux jours de ne plus
enseigner sur les jours d'étude prévu par le calendrier scolaire
faute de non-paiement de leurs salaires par l'Etat congolais pour chercher
comment répondre aux besoins et différentes préoccupations
dans leurs familles. Ces résultats ci-haut nous permettent à
infirmer notre 2émé hypothèse selon laquelle la
qualité de l'éducation s'est améliorée à la
suite de la décision de rendre l'enseignement de base gratuit en RDC.
III.1.4. EFFETS DE CETTE DECISION SUR LE NIVEAU DE VIE DES
MENAGES
ET AUTRES EFFETS.
Tableau no5 : Effet de la
décision de la gratuité sur le niveau de vie des
ménages.
Ce point va nous aider à présenter nos
enquêtés selon leur niveau d'économiser le
revenu
mensuel dans cette décision de la gratuité
d'enseignement de base.
Item et variables
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
Comme je ne paie plus la prime pour mes enfants à
l'école primaire, je suis en mesure d'économiser :
|
|
|
|
1. Moins de 50$ de plus par mois
|
51
|
32,7
|
30.7
|
2. Entre 51 et 100$ de plus par mois
|
37
|
24,7
|
55,4
|
3. Entre101 et 150 de plus par mois
|
18
|
12
|
67,7
|
4. Entre 151et 200$ de plus par mois
|
24
|
16
|
83,4
|
5. Plus de 200 de plus par mois
|
21
|
16,7
|
100
|
|
Total
|
150
|
100
|
|
Source : Notre analyse dans SPSS 20
- 22 -
Au vus de ces résultats de ce tableau, nous remarquons que
les ménages sont à mesure d'économiser de leurs revenus
mensuels vu l'allégement des charges pour la scolarisation de leurs
enfants. En général, ces résultats ci-haut montrent que la
majorité de nos enquêtés représentant 32% sont
à mesure d'économiser moins de 50$ de plus par mois de leur
revenu mensuel contre seulement 16,7% d'eux qui peuvent économiser plus
de 200$ de plus par mois de leurs revenus mensuels. Cette mesure
d'économiser le revenu mensuel pour les ménages dans cette
décision peut s'expliquer soit par la quantité de revenu mensuel
de chaque ménages tel que nous montre le tableau ci-dessous
no6. Cela peut être dû encore par le fait que les
parents ont plusieurs charges supportées dans la famille à part
la scolarisation de leurs enfants. Cela peut encore s'expliquer par le fait les
parents payent d'autres frais inhérent ou liés à la
scolarisation de leurs enfants dans cette décision car l'Etat congolais
n'avait pas pris en charge tous les frais indirects revenants à la
scolarisation de ces enfants et cela peut causer à ce que les
ménages économiser moins de leurs revenu mensuel. Avec ces
résultats ci-haut, nous confirmons notre 3émè
hypothèse selon laquelle la décision de la gratuité de
l'enseignement de base aurait un effet positif sur le niveau de vie des
ménages.
Tableau no6 : Présentation des
enquêtés selon les nombres d'enfants scolarisés dans
la
gratuité d'enseignement et leurs revenus mensuels.
Dans ce point, nous allons présenter nos
enquêtés selon les nombres d'enfants scolarisés par
ménages dans cette décision de la gratuité, les frais
payent par les parents pour leurs enfants par tranche avant l'adoption ou
l'applicabilité de cette décision ainsi les revenus mensuels des
ménages.
Questions
|
Total
|
Minimum
|
Maximum
|
Moyenne
|
Ecart type
|
Nombre d'enfants scolarisés
par ménage dans la gratuité
|
150
|
1
|
5
|
2,14
|
0,803
|
Frais payés par tranche avant gratuité
d'enseignement de base.
|
150
|
20
|
200
|
83,03
|
31,313
|
Revenu mensuel des ménages
|
150
|
70
|
400
|
223,73
|
74,757
|
Source : Notre analyse dans SPSS 20
Les résultats que nous présente ce tableau
montrent que pour nos enquêtés, les nombres d'enfants
scolarisés au courant de cette décision de la gratuité de
l'enseignement de base varie au minimum entre un et au maximum il est de 5
enfants et la moyenne est de 2,14 par
- 23 -
ménage et l'écart type est de 0,803. Au vus de ces
même résultats, nous constatons que le nombre d'enfants
scolarisés a augmenté dans cette décision contrairement
à d'autres années par rapport aux en vus des parents qui nous
disaient que cette décision leurs permis d'envoyer tous leurs enfants en
âge scolaire à l'école. Par exemple, pour un parent qui
avait 4 à 5 enfants et qui ne scolarisait que 3 et laissent les 2 autres
faute de revenu insuffisant, cette mesure lui a permis alors d'envoyer tous ces
enfants à l'école.
Cependant, nous remarquons qu'avant l'Adoption ou
l'applicabilité de cette décision, les parents payaient par
tranche au minimum 20$ et au maximum 200$ et la moyenne est de 83,03$ et
l'écart type est de 13,3. Ceux-ci peuvent s'expliquer soit par les
nombres d'enfants scolarisés par chaque ménage soit par les frais
scolaires à payer qui varient souvent d'une école à une
autre selon qu'il s'agit soit sa taille, son emplacement ou même son
ancienneté.
Par ailleurs, cela peut être due soit par le revenu mensuel
des chaque ménage tel que nous révèle le tableau
ci-dessus. Pour cela, nous remarquons que soit pour un parent qui scolarise en
moyenne 2,14 enfants et qui payent pour ces enfants-là par mois en
moyenne 27,7$ ; cela représente 26,5% de son revenu mensuel moyen qui
est de 223,73$. C'est-à-dire que sur le 224$ de son revenu mensuel
moyen, il doit payer par mois pour ces enfants 59,3$ en moyenne qui
représente 26,5% de son revenu mensuel moyen (224$).
Tableau no7 : Décision des
parents sur l'école de scolarisations de leurs enfants
pour
l'année prochaine.
Dans ce point, nous allons présenter l'envie des parents
pour leurs écoles de scolarisation de leurs enfants dans l'année
prochaine.
Item et variables
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
Pour l'année prochaine, je veux laisser mes enfants
dans une école :
|
|
|
|
1. Ecole publique où il y a gratuité
|
116
|
77,3
|
77,3
|
2. Inscrire mes enfants dans une école privée
agréée
|
34
|
22,7
|
100
|
|
Total
|
150
|
100
|
|
Source : Notre analyse dans SPSS 20
De ce tableau, nous remarquons que la majorité de nos
parents enquêtés représentants 77,3% par rapport à
notre échantillon vont laisser leurs enfants dans les écoles
publiques ou conventionnées où il y a gratuité
d'enseignement de base contre seulement 22,7% d'eux qui vont inscrire leurs
enfants dans une école privée. Avec cette décision de
scolarisation des
- 24 -
parents pour l'année prochaine, nous voyons qu'ils sont
satisfait de la décision de la gratuité de l'enseignement et la
majorité d'eux ont senti l'allégement des charges pour la
scolarisation de leurs enfants malgré que la qualité de
l'éducation reçue par leurs enfants ait baissée. Les 22%
de ces parents qui vont inscrire leurs enfants dans les écoles
privées peuvent s'expliquer par le fait que certains de ces parents
pensent que les grèves à répétition dans certaines
écoles et des enseignants ainsi que les absentéismes des quelques
enseignants non payés(NP) et nouvelles unités(NU)
enregistrées au courant de cette décision risquent de se
répéter si le gouvernement n'arrive pas à trouver des
solutions claires pour leurs revendications et cela augmenterai encore la
baisse de la qualité de l'éducation des enfants.
III.1.5. : Les résultats de la
corrélation
Dans ce point, nous allons voir la corrélation existante
entre la perception de la gratuite d'enseignement de base et la perception de
la qualité d'enseignement ainsi que l'effet de la décision de la
gratuité sur le niveau de vie des ménages.
Variables
|
(0 1)
|
(0 2)
|
(0 3)
|
(0 4)
|
(0 5)
|
Opinion lors de l'annonce de la gratuité.
|
1
|
|
|
|
|
Perception de la qualité d'enseignement.
|
0,028
|
1
|
|
|
|
Opinion actuelle sur cette décision.
|
0,344**
|
0,116
|
1
|
|
|
Perception d'encadrement des enfants.
|
-0,076
|
0,092
|
-0,078
|
1
|
|
Perception de la motivation des enseignants.
|
-0,262**
|
0,087
|
0,054
|
-0,223**
|
1
|
Mesure d'économiser le revenu pour les ménages.
|
-0,084
|
0,205*
|
-0,001
|
-0,169*
|
0,144
|
Source : Nos analyses dans SPSS 20
* : Corrélation significative au seuil de 0,05. ** :
Corrélation significative au seuil de 0,01
De ce tableau, nous constatons que deux variables sont en
corrélation avec l'opinion lors de l'annonce de la décision de la
gratuité de l'enseignement de base. L'opinion actuelle de la
décision de la gratuité est positivement (r=0,028) mais pas
significativement (p>0,05) corrélé avec la décision de
la gratuité. Cela veut dire qu'il y a des principes de cette
décision attendus par les parents qui ne sont pas du tout respecter par
l'Etat congolais tel qu'il est consigné dans la constitution. La
perception de la motivation des enseignants est négativement(r=-0,262)
mais pas significativement (p>0,05) corrélé avec l'opinion
lors de la décision de la gratuité. Cela
- 25 -
veut dire que l'opinion de rendre l'enseignement de base
gratuit en RDC n'avait pas influencé la confiance aux enseignants de
manières significatives dans leurs activités journalières.
La perception de la qualité de l'éducation est positivement
(r=-0,028) mais pas significativement (p>0,05) corrélé avec la
décision de la gratuité. Cela veut dire que l'effet de rendre
l'enseignement de base gratuit en RDC n'influence pas significativement
l'amélioration de la qualité de l'enseignement des enfants mais
plutôt elle dépend des formations des enseignants et les
équipements nécessaires disposent par l'école ainsi que
l'environnement dans lequel en prend ces élèves.
Les mesures d'économiser le revenu mensuel pour les
ménages est négativement(r=-0,084) mais pas significativement
(p>0,05) corrélé avec la décision de la gratuité
de l'enseignement. Cela veut dire que l'effet pour un ménage
d'économiser le revenu mensuel ne dépend pas de l'opinion de la
gratuité de l'enseignement mais plutôt elle dépend de la
quantité de revenus mensuels de chaque ménage. La perception
d'encadrement des enfants dans cette décision est négativement
(r=-0,076) mais pas significativement (p>0,05) corrélé avec
l'opinion lors de l'annonce de la gratuité. Cela veut dire que
l'encadrement des enfants à l'école primaire dans cette
décision par leurs enseignants ne dépend pas de la
décision de la gratuité mais dépend soit de l'organisation
et des mesures d'ordres prises en compte par la direction de l'école
dans laquelle elle doit fonctionner.
III. 2. DISCUSSION DES RESULTATS
Dans ce point, nous allons confronter nos résultats
obtenus face à ceux de nos prédécesseurs exploités
dans la revue de la littérature. Nos résultats obtenus faisant
preuve de la perception que font les parents à la décision de la
gratuité de l'enseignement de base ne s'écartent pas du tout
à ceux d'autres chercheurs ayant porté leurs attentions sur la
même analyse.
Cependant, dans son analyse sur la problématique de la
gratuité de l'école au Bénin, Dangbenon,(2010) avec ses
résultats montre que la majorité des parents sont à 79%
favorables de la decision de la gratuité de l'enseignement de primaire.
Par ailleurs, ils encouragent le gouvernement à un degré
élève à 91% à travers cette décision en
reconnaissant une plus grande fréquentation des leurs enfants à
l'école. Il montre que certains de ces parents notent que la mesure leur
a permis de réorienter leurs frais vers d'autres fins de la vie en vue
du meilleur épanouissement de leurs enfants. Malgré ces
résultats, Dangbenon dans ces analyses conclut que 21% de parents
enquêtés ne sont pas tout à fait satisfaites de cette
mesure du fait qu'ils trouvent que l'école reviendrait plus chère
car en même temps que les frais de scolarité ont
été
- 26 -
supprimés des frais supplémentaires ont
été instaurés. Ceux-ci sont les frais d'inscription,
l'achat des cahiers d'activité, les carnets de correspondance et le
frais de composition. A cela il faut ajouter tous les frais indirects qui sont
pris en compte dans les frais entrant dans le domaine du gratuit selon le droit
international sur la gratuité de l'enseignement de base.
Cependant, les travaux de Psacharpoulos (2007) &Kingdon
(2010) dans leur recherche sur la gratuité de l'enseignement primaire,
ils présentent un recueil de résultats réalisés
dans le secteur de l'éducation dans plus de 40 pays
(développés et en voie de développement). Ils montrent que
les acteurs du secteur éducatif (parents, syndicats, enseignants et
autres) sont en majorités favorables (71%) à la décision
de la gratuité de l'enseignement. Pour eux, la gratuité de
l'éducation à un effet positif sur les niveaux de vie des
ménages.
Par ailleurs, L'UNESCO(2008) dans son Rapport de la table ronde
ministérielle sur la qualité de l'éducation à
Kinshasa, montre que la réalisation de la participation universelle
à l'éducation dépend fondamentalement de la qualité
de l'éducation .Pour l'atteindre, la norme essentielle de l'effectif par
classe doit être de 25à 30 élèves. Mais dans la
plupart des cas, les effectifs se situent entre 50 et 70 élèves.
Avec L'UNESCO, certains des parents questionnés se sont attardés
sur ce problème et ont affirmé avoir inscrit, malgré leurs
charges, leurs enfants dans des écoles privées pour cette raison,
ils vont jusqu'à imputer leur insatisfaction vis-à-vis de cette
mesure à la baisse de la qualité de l'éducation dans cette
décision. Pour ces parents, la qualité de l'éducation se
retrouve mise à mal à cause des effets engendrés par
l'augmentation des effectifs dans la décision de la gratuité et
le manque de qualification des enseignants dans certaines écoles.
En fin, Kazala(2009) dans sa recherche sur la gratuité de
l'enseignement primaire en RDC, il trouve qu'en constitutionnalisant la
gratuité de l'enseignement primaire, la RDC montre sa bonne
volonté de voir tous les enfants accéder facilement à
l'éducation de base et prouve qu'elle attache une grande importance
à la réorganisation de l'enseignement primaire.
Kazala fait savoir que même si les parents et les autres
acteurs de l'éducation sont majoritairement favorables (81%) à la
décision de la gratuité vu l'allégement de leurs charges
pour la scolarisation de leurs les enfants, il fait savoir que
l'éducation de base en RDC ne peut devenir gratuite, effective et
obligatoire que si les différentes prestations d'enseignements à
offrir aux enfants congolais sont gratuites ; ce sont : les cahiers
d'activités, les frais de composition ,les frais de bulletin et
d'inscription et à cela il faut ajouter les frais d'uniforme et autres
frais de fournitures indirects liés ou inhérent à la
scolarisation des enfants.
- 27 -
CONCLUSION ET RECOMMANDATION
Ce travail a porté sur « la perception de
la gratuite de l'enseignement de base par les parents de la ville de Bukavu
». L'objectif pour suivit dans ce dernier était triple :
Premièrement il cherchait à analyser la perception de la
décision de gratuite de l'enseignement de base par les parents de la
ville de Bukavu, en suite, analyser la perception de la qualité de
l'éducation reçue par les enfants dans cette décision et
en fin, déterminer l'effet que cette décision a-t-elle sur le
niveau de vie des ménages dans la ville de Bukavu.
Pour atteindre ces objectifs, nous avons menés une
enquête auprès des 150 parents qui font scolariser leurs enfants
à l'école primaire dans la ville de Bukavu. Nos données
étaient primaires, collectées à l'aide d'un questionnaire
comportant une série d'items sur la perception de la gratuité,
sur la qualité de l'éducation et sur le niveau de vie des
ménages. Nous avons mesurés la perception de la gratuite, la
qualité de l'éducation dans cette décision ainsi que le
niveau de vie de ménage qui étaient nos variables
d'intérêt dans cette recherche. Le logiciel MS Excel nous a permis
à dépouiller les questionnaires recueillis sur terrain.
Cependant, les résultats obtenus après analyse
des données dans le logiciel SPSS 20 ont indiqué que les parents
de la ville de Bukavu sont à 80% favorables à la décision
de la gratuité de l'enseignement de base et ils trouvent à 74%
que cette décision de la gratuité était importante pour la
scolarisation de leurs enfants. Après cette décision, les parents
perçoivent que la qualité de l'éducation reçue par
leurs enfants a baissée (35%) et que la motivation des enseignants est
devenue aussi faible (34%). Par ailleurs, nous avons remarqués qu'au
regard de l'allégement des charges des parents pour la scolarisation de
leurs enfants, les ménages sont à mesure d'économiser de
leurs revenus mensuels.
Au vus de ces résultats, nous ne sommes pas encore
à l'idéal dans ce fait vu qu'il y a encore des parents qui se
plaignent jusqu'à maintenant que la gratuité de l'enseignement de
base n'est pas du tout effective. La suppression de la contribution de cette
décision n'a pas tout à fait allégée toutes les
charges qu'avaient les parents pour la scolarisation de leurs enfants car des
nombreux frais exigés par l'école viennent dissiper les effets
qu'aurait eus cette mesure. A cela, le gouvernement congolais a encore beaucoup
de travail à faire pour rendre effective et obligatoire cette
décision de la gratuité en vue d'améliorer même la
qualité de l'éducation des enfants dans cette mesure.
- 28 -
En effet ; avec ces résultats ci-haut, nous
recommandons à l'Etat congolais qu'il ne suffirait pas d'envoyer les
enfants à l'école et se suffire d'avoir des statistiques
satisfaisantes des élèves, mais il faudrait aussi assurer une
éducation de qualité pour la formation d'un capital humain de
développement et d'améliorer l'effectivité de cette
décision ; à cet effet, il faudrait :
1. Prendre en compte tous les caractères obligatoires de
la gratuité de l'enseignement de base tel qu'il est noté dans la
constitution avec toutes ses implications pour rendre effective cette
décision en vue aussi d'assure aux acteurs de l'enseignement des bonnes
conditions de vie,
2. Prendre en compte les frais indirects qui rentrent dans les
charges prises en compte par la gratuité et apporter une solution claire
aux enseignants non payés (NP) et les nouvelles unités (NU) pour
éviter leurs grèves illimites qui découragent certains des
élèves dans cette décision,
3. Repenser aussi la politique de formation et de recrutement du
personnel enseignant mais aussi équiper progressivement les
établissements scolaires en bibliothèque et en matériel
didactique pour une meilleure qualité de l'éducation
conformément aux résolutions du dernier forum à Dakar sur
l'éducation pour éviter aux parents d'effectuer des
dépenses supplémentaires dans cette décision,
4. Planifier et exécuter un plan de construction de
salles de classes par ordre d'urgence afin d'accueillir les effectifs des
nombres d'élèves naissants dans cette décision pour mieux
assurer les bonnes conditions de travail à ces écoliers et
à leurs enseignants,
5. Augmenter les subventions et créer des comités
de suivi au niveau des circonscriptions scolaires pour suivre les
dépenses d'éducation c'est-à-dire renforcer les
inspecteurs dans les écoles en vue de faire de contrôle
régulier dans des écoles et il faudrait aussi renforcer les
capacités de gestion budgétaires des administrateurs des groupes
scolaires en fin d'améliorer le secteur de l'enseignement dans tout son
ensemble.
Pour clore, nous ne pouvons pas affirmer avoir
réalisé une recherche complète sur la perception de la
gratuité de l'enseignement de base dans la ville de Bukavu, notre
étude n'a évalué que trois variables en relation avec la
gratuité de l'enseignement de base de manière
générale. Les résultats de cette recherche ouvrent des
pistes d'élargissement aux autres chercheurs, d'où nous
recommandons aux futurs chercheurs qui auront à traiter des sujets
similaires au notre d'effectuer une recherche approfondie prenant en compte
d'autres variables et d'élargir et approfondir la recherche sur tout son
ensemble.
- 29 -
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- 33 -
ANNEXE
- 34 -
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Nous sommes l'étudiant Mugisho Bayongwa
Melkisedeki de la troisième année de graduat
de la
faculté des Sciences économiques et de gestion de
l'université officielle de Bukavu,
Nous menons une recherche sur
«La perception de la gratuite de l'enseignement de base
par les
parents de la ville de Bukavu» dans le cadre de
l'achèvement de notre travail de fin
cycle.
Ainsi, nous
sollicitons « monsieur, madame » votre participation dans cette
enquête en
répondant au présent questionnaire et vous
assurons que toute information que vous nous
fournirez sera utilisée
à des fins académiques seulement et sera traitée en toute
confidentielle.
I. Information sur l'enquêter
Sexe : 1. Femme 2.Homme
Commune : 1. Ibanda 2. Kadutu 3.Bagira
c
Age : 1. Moins de 25 ans 2. 26-35 3. 36-45 4. 46-55
5.56ans et plus
c
Profession : 1. Fonctionnaire de l'Etat 2.Humanitaire
3.Commerçant
c c c
Niveau d'étude 1.Primaire 2.Secondaire
3.Université
c c
II. Questions préliminaires
c
1. Combien d'enfants que vous scolarisez à l'école
primaire ?
2. Dans quelle école vous faisait scolarisez vos enfants
?
1. Ecole publique ou conventionnée où il y a
gratuité
2. Ecole privée agrée
3. Quand on était dans le système de paiement de
frais scolaires; combien payez-vous par
trimestre ?(en dollars)
4. A combien estimez-vous votre revenu mensuel(en dollars) ?
5. Dans cette décision de gratuité de
l'enseignement ; Payez-vous d'autres frais liés à la
scolarisation de vos enfants ?
1. Oui 2. non ; Si oui, lesquels
1. Frais de bulletin 2. Frais
de composition 3. Frais de journal de classe 4.
Frais d'uniforme
III. Questions proprement dites
6. L'année passée quand le président
Felix Antoine Tshekedi avait décidé de rendre l'enseignement de
base gratuité en RDC, j'étais :
- 35 -
1. Totalement en désaccord avec cette décision
2. En désaccord avec cette décision,
3. Quelque peu d'accord avec cette décision
4. D'accord avec cette décision
5. Totalement d'accord avec cette décision
7. Actuellement, je pense que cette décision de
gratuité de l'enseignement de base en RDC était :
1. Une très mauvaise décision
2. Une mauvaise décision 3. Une
décision ni bonne ni mauvaise 4. Une bonne
décision 5. Une très bonne décision
8. Pour cette année scolaire 2019-2020, je pense que
mes enfants qui sont à l'école primaire ont été
:
1. Très mal encadrés par leurs enseignants
2. Mal encadrés par leurs enseignants
3. Un peu bien encadrés par leurs enseignants
4. Bien encadrés par leurs enseignants
5. Très bien encadrés par leurs enseignants
9. Quand je compare la qualité de l`éducation
que mes enfants ont reçus cette année comparativement aux
années précédentes, je trouve qu'elle est :
1. Médiocre 2. Mauvaise
3. Bonne 4. Très bonne 5.
Excellente.
10. Pour cette année scolaire, j'ai trouvé que les
enseignants de mes enfants étaient :
1. Très démotivés de
faire leur travail 2. Démotivés de faire leur
travail 3. Un peu motivés de faire leur travail
4. Motivés de faire leur travail 5.
Très motives de faire leur travail
11. Comme je ne paie plus la prime pour mes enfants qui sont
à l'école primaire, je suis en mesure d'économiser :
1. Moins de 50$ de plus par mois 2.
Entre 51 et 100$ de plus par mois 3. Entre 101 et
150$
de plus par mois 4. Entre 151 et 200$ de plus
par mois 5. Plus de 201$ de plus par mois
12. Pour l'année prochaine, je vais :
1. Laisser mes enfants dans les écoles publiques ou
conventionnées où il y a gratuité de l'enseignement de
base
2. Inscrire mes enfants dans une école privée.
Mes sincères remerciement !!!