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Perception de la gratuité de l’enseignement de base par les parents de la ville de Bukavu.


par Melkisedeki MUGISHO BAYONGWA
Université officielle de Bukavu - Graduat en sciences économiques et de gestion 2019
  

Disponible en mode multipage

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    REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEREUR ET UNIVERSITAIRE

    UNIVERSITE OFFICIELLE DE BUKAVU/UOB

    BP. 570/BUKAVU

    FACULTE DE SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

    DEPARTEMENT D'ECONOMIE

    Perception de la gratuite de l'enseignement de base par les parents de la ville de Bukavu

    Travail de fin de cycle présente en vue de l'obtention du titre de gradué en sciences économiques et de

    gestion.

    Par: MUGISHO BAYONGWA Melkisedeki Promotion: G3 ECONOMIE

    Encadré par : Ass. AMPA NASIMA Richard

    ANNEE ACADEMIQUE : 2019-2020

    DECLARATION D'AUTHENTICITE

    Moi, MUGISHO BAYONGWA Melkisedeki, déclare sur mon honneur que ce travail de
    fin de cycle(TFC) est mon travail original, qu'il n'a jamais été déposé dans aucune autre
    université ou institut supérieur en vue de l'obtention d'un diplôme de gradué en sciences
    économiques et de gestion et n'a jamais fait l'objet d'une quelconque publication par le passé.

    Là où je me suis inspiré des travaux d'autres auteurs, ceux-ci ont été reconnus et dûment

    référencés.

    Signature: Date

    MUGISHO BAYONGWA Melkisedeki

    II

    CONSENTEMENT

    Nous certifions que ce travail a été produit sous notre direction et/ou encadrement et a été
    déposé à la faculté avec notre consentement.

    Signature . Date

    Nom de l'encadreur

    Signature . Date

    Nom du Directeur

    III

    EPIGRAPHE

    « Quand un enfant ne vas pas à l'école, c'est tout un peuple qui ne grandit pas dans un pays »
    et « chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne » le principe essentiel de tout
    système éducatif est de doter aux jeunes les compétences dont-ils besoins pour participer à la

    vie social, économique et politique d'un pays.

    L'art et la science d'enseignement. Crahay LAFONTAINE(1986)

    MUGISHO BAYONGWA Melkisedeki

    IV

    DEDICACE

    Aux enfants scolarisables qui, pour une raison ou une autre, leur état physique et mental, n'ont pas la chance d'aller à l'école malgré qu'elle soit déclarée gratuite par la puissance publique, ils ne pourront peut-être jamais avoir la chance comme vous de pouvoir lire ce document.

    A tous ceux qui oeuvrent pour la promotion de l'éducation dans le monde en général et en
    particulier en Afrique.

    A tous ceux qui m'ont soutenu et dont la contribution à la réalisation de ce travail n'a pas de

    prix.

    A mes très chers parents ;

    - BAYONGWA Anselme et

    - NAMAVU M'swahili Rose

    Que le tout puissant vous donne la santé et vous garde aussi longtemps auprès de nous.

    Je vous dédie ce travail.

    MUGISHO BAYONGWA Melkisedeki

    V

    REMERCIEMENTS

    On peut entendre les sages africains déclarer : « c'est une main qui lave l'autre » ou encore « On ne lie pas un fagot avec une seule main ». Toute recherche scientifique nécessite la contribution de plusieurs personnes. Elle bénéficie de l'aide tant matérielle, financière, intellectuelle que morale de personnes auxquelles nous voulons ici exprimer notre profonde immense joie.

    A la fin de ce travail de fin de cycle qu'il nous soit permis de rendre grâce à Dieu, le tout puissant, l'omniprésent, l'omniscient pour la protection qu'il n'a cessé de nous assurer tout au long de cette année académique.

    Nos remerciements s'adressent aux membres du corps académique et scientifique de l'Université Officielle Bukavu (UOB) et plus particulièrement celles des sciences économiques et des gestions pour la formation de qualité qu'elle ne cesse de nous fournir.

    Notre remerciement le plus intense s'adresse naturellement à l'assistant AMPA NASIMA Richard qui a accepté de diriger ce travail ; ses observations et ses remarques m'ont été plus pertinente pour arriver à l'aboutissement de ce travail.

    Nous adressons nos remerciements à nos très chers parents BAYONGWA Anselme et NAMAVU Rose qui ont fait tant de sacrifices et qui nous ont encadré et soutenu moralement et matériellement durant ce cursus académique.

    Nous remercions également nos frères et soeurs, amis et connaissance : MUNGU AHABE Gene Roze, TUMAINI Francine, ASHUZA Euphreme, MUBALAMA Eusthashe, IMANI David, Stanislas AGANZE, MUNGU AHANA Daniel, Destin CIRUZA, MUPENDA Justin, AKONKWA, Séraphin, Pacifique CIRUZA, RAPHAEL Gendabwinjwa etc.

    Nous remercions également tous nos camarades avec qui nous avons vécu en particulier particulièrement IRENGE Bertin, NAMUTO Emmanuel, AKONKWA Yves, FIKIRI Kido, Hubert MUBABALIRE, Roland MUGISHO

    Enfin, que nos amis, camarades et membres de la famille qui nous ont soutenus d'une manière ou d'une autre mais qui n'ont pas été cités et à tous ceux qui croient avoir contribués de près ou de loin à la réalisation de ce travail mais dont les noms ont été oublié involontairement, qu'ils trouvent à travers ces lignes l'expression de mes remerciements s'insères.

    VI

    SIGLES ET ABREAVIATIONS

    ADEA : Association pour le développement de l'éducation en Afrique

    ENU : Enseignants nouvel unités

    ENP : Enseignants non payés

    EPT : Ecole pour tous

    EPST : Enseignement primaire secondaire et technique

    INS : Institut national de statistique

    OCDE : Organisation de coopération et de développement économique

    OMD : Objectif millénaire pour le développement

    ONU : Organisation des nations unies

    PEV : Programme en vigueur

    PDC : Plan de Développement Communal

    TFC : Travail de fin de cycle

    UNESCO : Organisations des nations unies pour l'éducation, la culture et la science

    UNICEF : Fonds des nations unies pour l'enfance

    UOB : Université Officielle de Bukavu

    VII

    LISTE DES TABLEAUX

    Ce point inclus tous les tableaux se trouvant dans le travail.

    Tableau n°1 : Présentation des enquêtés selon leurs sexe, âge, commune, niveau d'étude et leurs fonctions exercées.

    Tableau n°2 : Présentation des enquêtés selon leurs écoles des scolarisations de leurs enfants. Tableau n°3 : Analyse de la perception de la décision de la gratuité de l'enseignement. Tableau n°4 : Analyse de la perception de la qualité de l'éducation reçue par les enfants dans la décision de la gratuité de l'enseignement de base.

    Tableau n°5 : Effet de la décision de la gratuité de l'enseignement sur le niveau de vie des ménages.

    Tableau n°6 : Présentation des enquêtés selon les nombres d'enfants scolarisés dans la gratuité d'enseignement et leurs revenus mensuels.

    Tableau n°7 : Décision des parents sur l'école de scolarisations de leurs enfants pour l'année prochaine.

    VIII

    TABLE DES MATIERES

    DECLARATION D'AUTHENTICITE

    I

    CONSENTEMENT

    II

    EPIGRAPHE

    III

    REMERCIEMENTS

    V

    SIGLES ET ABREAVIATIONS

    VI

    LISTE DES TABLEAUX

    VII

    0.1. INTRODUCTION GENERALE

    - 1 -

    0.2. Objectifs du travail

    - 3 -

    0.3. Méthodologie

    - 3 -

    0.4. Choix et intérêt du sujet

    - 4 -

    O.4. Le choix

    - 4 -

    0.5. Subdivision du travail

    - 4 -

    Chapitre Premier : REVUE DE LA LITTERATURE

    - 5 -

    I.1. Cadre théorique

    - 5 -

    I.2. Définition des concepts

    - 6 -

    I.3. Revue empirique et hypothèses de travail

    - 13 -

    Chapitre 2émè: APPROCHE METHODOLOGIQUE

    - 15 -

    II.1 Population cible

    - 15 -

    II.2 Détermination de l'échantillon

    - 15 -

    II.3 Collecte des données

    - 15 -

    II.4 Variables d'étude et leurs mesures

    - 16 -

    II.5 Traitement et analyse des données

    - 16 -

    Chapitre 3émè: PRESENTATION, INTERPRETATION, ANALYSE ET DISCUSION DES

    RESULTATS

    - 17 -

    III.1. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

    - 17 -

    III.1.1. Caractéristiques des enquêtés

    - 17 -

    III.1.2. PERCEPTION DE LA GRATUITE DE L'ENSEIGNEMENT DE BASE.

    - 19 -

    III.1.3. PERCEPTION DE LA QUALITE DE L'ENSEIGNEMENT.

    - 20 -

     

    III. 2. DISCUSSION DES RESULTATS

    - 25 -

    CONCLUSION ET RECOMMANDATION

    - 27 -

    BIBLIOGRAPHIE

    - 29 -

    ANNEXE

    - 33 -

    IX

    RESUME

    Cette étude a portée sur « La perception de la gratuité de l'enseignement de base par les parents de la ville de Bukavu». Nous nous sommes fixés comme objectifs d'analyser la perception de la gratuité dc l'enseignement de base par les parents de la ville de Bukavu , en suite, analyser la perception de la qualité de l'éducation reçue par les enfants dans cette décision et en fin, déterminer l'effet que cette décision a-t-elle sur les niveaux de vie des ménages.

    Pour atteindre ces objectifs, nous avons menés une enquête auprès des 150 parents qui font scolarisés leurs enfants à l'école primaire dans la ville de Bukavu. Nos données étaient primaires, collectées à l'aide d'un questionnaire comportant une série d'items sur la perception de la gratuité, la qualité de l'éducation et le niveau de vie des ménages.

    Après analyse des données par le logiciel SPSS 20, nous sommes arrivés à la conclusion que les parents sont à 80% favorables à la décision de la gratuité de l'enseignement de base et en suite, ils trouvent à 74% que cette décision était importante pour la scolarisation des leurs enfants, mais ceux-ci perçoivent que la qualité de l'éducation reçue par leurs enfants après cette décision est devenue faible (35%) et que la motivation des enseignants est devenue aussi faible (34%).

    Par ailleurs, nous avons estimés qu'au regard de l'allégement des charges des parents pour la scolarisation de leurs enfants, les ménages sont à mesure d'économiser de leurs revenus mensuels. Avec ces résultats, nous avons conclus que cette décision a un effet positif sur le niveau de vie des ménages.

    Au regard de ces résultats, nous recommandons à l'Etat congolais d'apporter une solution aux nombres d'effectifs des élèves enregistrés au courant de cette décision c'est-à-dire de planifier et d'exécuter un plan de construction de salles de classes par ordre afin d'assurer de bonnes conditions de travail aux écoliers et à leurs enseignants, de doter certaines écoles des équipements nécessaires(matériels didactiques) mais aussi de mettre un plan de suivit pour le recrutement des enseignants pour espérer atteindre une meilleure qualité de l'éducation dans les jours à venir dans cette décision de la gratuité de l'enseignement de base.

    - 1 -

    0.1. INTRODUCTION GENERALE

    Actuellement, il est admis qu'aucune nation au monde n'a jamais atteint le développement sans un système éducatif efficace, sans un enseignement solide et universel, sans une recherche scientifique efficient (mbeki, 2005). Il est même prouvé que l'homme se distingue de l'animal par l'éducation en transformant sa vie (Akihiro, 1994) . Celle-ci est un facteur positif et significatif de la croissance économique et de développement humain d'un pays. Elle apparaît de nos jours comme l'un des moyens les plus sûrs pour se forger une place de choix dans la société (Fozing, 2009). Ainsi, plusieurs travaux se sont concentrés sur l'importance de la gratuité de l'enseignement de base (Toulemonde, 2016; Ndongala, p. s.d; Duvauroux S. , 2016). Cependant, plusieurs pays en développement dans leurs différentes stratégies pour sortir les populations de la pauvreté ont placés au centre de leur politique, l'amélioration de l'offre éducative d'une manière gratuite et obligatoire.

    En RDC, les progrès accomplis ces dernières décennies permettent d'atteindre un taux de scolarisation élevés à l'école primaire (Banque Mondiale, 2007) même si la situation demeure moins favorable sur l'effectivité de la gratuité de l'enseignement ( (Barouni, 2016 ; Clauzard, 2015), tout enfant a droit à l'éducation (UNICEF, 2010) pour lui garantir un avenir meilleur et de qualité. En plus, la théorie du capital humain montre que l'accès à l'éducation par l'enfant, en plus d'augmenter la productivité, augmente les flux de gains futurs.

    Ainsi donc, les parents qui veulent pour leurs enfants une vie meilleure, voient souvent dans l'accès à l'éducation, le moyen d'y parvenir (Dwight H. et Ali, 2008). Dans ce sens, Fisher (1946) insiste sur l'importance de considérer l'éducation comme un instrument de politique économique du fait que toute politique éducative a une incidence économique conséquente. Par ailleurs, (Debange & Vandenberge, 2005) montrent que la problématique de l'accès à l'éducation subsiste en fonction du niveau de développement des pays et de leur croissance.

    Ainsi, les données recueillies en 2000 à travers le monde indiquent que 113 millions d'enfants en âge de suivre un enseignement primaire n'allaient pas à l'école, que 97 % d'entre eux vivaient dans les pays en développement (ONU, 2004). Cependant, dans le souci d'assurer l'éducation pour tous, plusieurs organisations et gouvernements ont inscrit la gratuite l'éducation de base dans leurs programme de l'éducation. A cet effet, au niveau international, l'Assemblée Générale des Nations Unies (1948), garantie que l'éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l'enseignement fondamental. Dans le même sens, la convention relative aux droits de l'enfant adoptée par l'Assemblée Générale des Nations Unies (1989),

    - 2 -

    indique que les Etats doivent reconnaitre le droit de l'enfant à l'éducation. De sa part, l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO) recommande aux «Etats parties à formuler, à développer et à appliquer une politique nationale visant à promouvoir, par des méthodes adaptées aux circonstances et aux usages nationaux, l'égalité des chances et de traitement en matière d'enseignement, et notamment à rendre obligatoire et gratuit l'enseignement primaire (UNESCO, 2010).

    C'est un ainsi que la RDC a consacré dans sa constitution du 18 février 2006 à son article 43 à alinéa 4, la gratuité de l'enseignement de base ainsi que son caractère obligatoire même si (Kazala, 2013) montre la volonté du gouvernement, l'effectivité de la gratuité reste une utopie en RDC. Pour certains, les discours des politiciens sont pour détruire la qualité de l'enseignement dans le pays (Kandolo F. , 2007). Ceci s'explique par le fait que les grèves à répétition, l'absence de l'encadrement des enseignants par le gouvernement et aussi l'accroissement des effectifs dans les écoles primaires restent un défi. D'autres chercheurs, (Barouni, 2016 ; Kazala, 2013) font savoir que tout ce qui est gratuit n'a pas de prix, d'où l'absence de critères de choix des parents de l'éducation de leurs enfants. Dans leurs conclusions, ils font savoir que l'Etat à une responsabilité dans les soutient à l'éducation pour réduire le risque de l'échec de l'éducation de base. Par ailleurs, (wata, 2013) lui s'oppose au caractère obligatoire de l'enseignement car, selon lui, le taux d'abandons scolaire reste un souci dans l'enseignement de la République Démocratique du Congo et en particulier dans la province du Sud-Kivu.

    Au vu de cette situation confuse dans l'enseignement en RDC, en aout 2019 le nouveau gouvernement issu des élections de Décembre 2018 a pris des nouvelles mesures sur la gratuité de l'enseignement de base et son caractère obligatoire. Certes, cette exigence de la gratuité de l'enseignement de Base est bénéfique pour les parents d'élèves qui voient à travers cette décision gouvernementale l'allègement de coût de la scolarisation de leurs enfants ; Dans le discours du président de la République, cette gratuité consiste à la prise en charge total des enseignants par le gouvernement et ainsi, la suppression totale de la prime.

    En effet, malgré les résultats encourageants, (Dangbenon, 2010) montre que cette gratuité pose de nombreux problèmes tant causé au bon fonctionnement des écoles que pour les parents ; Un taux élevé de fréquentation enregistré de septembre 2019-2020 qui a pour conséquence l'insuffisance des salles de classes, une classe d'une vingtaine d'écoliers se trouve accueillir 50 à 100 élèves mais aussi les parents se trouvent de leurs coté être obligés de payer des frais supplémentaire comme, les frais de composition, de bulletin, d'achat de journal de classe; Cette situation conduit certains observateurs à affirmer que s'il n'y a pas aucune mesure

    - 3 -

    d'accompagnement au niveau de l'offre de l'éducation, la gratuité de l'enseignement de base va plutôt renforcer la dégradation de la qualité de la formation des élèves (Mkonzi, 2009) . C'est le cas de quelques enseignants de la ville de Kisangani impliqués dans une enquête qui estiment que la gratuité n'est pas du tout effective dans les écoles, Comme qui dirait, la gratuité est partout dans les discours et nulle part dans les faits (Kasikira, 2011) . Dans ce fait, cette décision qui s'observe avec la responsabilité incontournable de l'Etat est instrumentalisée comme un gain politique qui suscite plutôt des inquiétudes et des interrogations au lieu d'apporter un soulagement aux partenaires de l'éducation.

    Au regard de ce qui précède, nous avons jugé bon de mener notre étude sur « La perception de la gratuité de l'enseignement de base par les parents de la ville de Bukavu » et les questions suivantes feront le fil conducteur pour notre recherche :

    ? Quelle est la perception de la décision de la gratuité de l'enseignement de base par les parents de la ville de Bukavu ?

    ? Quelle est la perception que font les parents de la qualité de l'éducation reçue par leurs enfants à la suite de la décision de rendre l'enseignement de base gratuite en RDC ?

    ? Quel effet cette décision a-t-elle sur le niveau de vie des ménages de la ville de Bukavu ?

    0.2. Objectifs du travail

    Dans ce travail, nous poursuivons trois objectifs :

    1) Analyser la perception de la décision de gratuite de l'enseignement de base par les parents de la ville de Bukavu,

    2) Analyser la perception de la qualité de l'éducation reçue par leurs enfants à la suite de la décision de rendre l'enseignement de base gratuit en RDC,

    3) Déterminer l'effet de la décision de la gratuité de l'enseignement de base sur les niveaux de vie des ménages de la ville de Bukavu.

    0.3. Méthodologie

    Pour pouvoir atteindre ces objectifs, nous allons mener une enquête sur les parents qui font scolariser leurs enfants à l'école primaire dans la ville de Bukavu. Comme nous ne pouvons pas atteindre tous ces parents, nous allons tirer un échantillon représentatif de ces derniers en utilisant une formule de choix de l'échantillon face à une population inconnue. Un questionnaire d'enquête sera soumis à cet échantillon des parents pour collecter les données nécessaires. Les données recueillies seront analysées grâce aux statistiques descriptives (à la moyenne et à

    - 4 -

    l'écart-type). Nous allons aussi procéder à l'analyse de la corrélation et nous nous servirons des logiciels MS Excel et SPSS 20 dans le cadre de ce travail.

    0.4. Choix et intérêt du sujet

    O.4.1. Le choix

    Le choix que nous avons porte sur ce sujet n'est pas un fait du hasard ; il est tout d'abord justifié par le fait que l'éducation occupe une place importante dans la vie humaine c'est-à-dire qu'elle permet à l'enfant, au jeune ou à l'adulte de comprendre les problèmes du milieu où ils vivent, de se faire une idée sur leurs droit et devoir entant que citoyen d'une nation et ensuite, il provient du souci de connaitre la perception de la gratuité de l'enseignement de base en RDC au vu des divergences autour de cette question dans l'opinion nationale et internationale.

    Cette étude est pertinente tant sur le plan théorique que pour le plan pratique :

    Sur le plan théorique : Ce travail se veut une source de documentation fiable et actualisé pour tout chercheur qui s'inscrira dans le même angle d'idée que le nôtre et ensuite il complète les recherches existantes menées dans le domaine de l'éducation et sa consiste à offrir aux amateurs un bagage fouillé de la perception de la gratuite de l'enseignement de base ; Dans ce fait, elle nous permet d'avoir une idée globale sur la perception de la gratuité de l'enseignement de base dans la ville de Bukavu.

    Sur le plan pratique : Les résultats de nos recherches constitueront un guide pour la société tout entière, les acteurs de l'éducation et les parents de la ville de Bukavu en particulier. Toutefois, à travers ce travail, l'Etat congolais aura une idée sur le niveau d'acceptation de la gratuité de l'enseignement par les parents des élèves et pourra adapter à cette politique dans le cas échéant. Nos analyses permettront aux acteurs précités ci -haut, de repenser et revoir leurs mécanismes pour promouvoir à instaurer un système d'éducation digne et de qualité en matière de prise des décisions sur la politique de l'amélioration de la gratuité de l'enseignement de base.

    0.5. Subdivision du travail

    Hormis l'introduction générale et la conclusion, le présent travail comprend trois chapitres : le premier chapitre porte sur la revue de la littérature dans lequel nous allons définir les concepts clés, faire une revue théorique et finir par une revue des résultats empirique. Le deuxième chapitre portera sur la méthodologie du travail et enfin le troisième chapitre présentera les résultats, les analyses et les différentes interprétations pour vérifier nos hypothèses.

    - 5 -

    Chapitre Premier : REVUE DE LA LITTERATURE

    Ce chapitre s'articule sur trois grandes parties ; La première partie concernée le cadre théorique du travail, la deuxième partie portée sur les définitions des concepts et la troisième partie parle de la revue empirique ainsi que les hypothèses du travail.

    I.1. Cadre théorique

    Cette étude prend appui sur la théorie du capital humain, développé pour la première fois en 1961, par l'économiste américain Theodore Schultz, approfondi puis vulgarisé à partir de 1965, par Gary Stanley Becker qui a obtenu en 1992 le prix Nobel d'économie pour son développement de cette théorie.

    La théorie du capital humain

    La pertinence de la théorie du capital humain à notre sujet de recherche réside dans l'effet qu'elle explique comment l'investissement en éducation peut concourir à un développement social et économique d'un pays (Hussain, 2006). Ainsi, rendre gratuite l'école est un investissement que l'Etat doit consentir pour favoriser son essor rapide et tendre vers le bien-être des citoyens. Certains auteurs ont menées des discussions sur la gratuité de l'enseignement. Pour certain, rendre gratuite l'école suppose une réflexion qui analyse les tenants et aboutissants d'une telle initiative (Onana, 2005; Fozing, 2009; Ntchamande, 2009).

    Cependant, le capital humain est l'ensemble des compétences, qualifications et autres capacités possédées par un individu à des fins productives (Debange & Vandenberge, 2005). Il peut être inné ou s'acquérir durant le cursus scolaire (Hussain, 2006), universitaire ou au cours d'expériences professionnelles, par la transmission de savoirs et qualifications. Le capital humain initial revêt des formes comme l'intelligence, la force physique ou les connaissances transmises par la famille. De plus, il répond plus à des facteurs génétiques ou familiaux qu'économiques et est supposé peu modulable au cours du temps (Becker, 1964).

    Par ailleurs, l'éducation et la formation sont considérées comme des investissements que l'individu effectue rationnellement afin de constituer un capital productif inséparable de sa personnalité (Houssein, 2013). Pour celui-ci, toute formation est coûteuse ; Tant que la scolarité est obligatoire, l'individu n'a pas d'autres choix que l'étude. Encourager l'éducation pour tous est donc une dépense d'investissement que l'Etat doit consentir pour en arriver à un meilleur bien- être social des individus par la construction d'un capital humain. Selon l'OCDE,

    - 6 -

    en matière économique, le capital humain a une incidence positive à deux niveaux (OCDE, 2001). D'une part, sur le plan micro-économique, on mesure le taux de rendement des investissements en formation sur les revenus du travail (la détention de diplômes est corrélée à la hiérarchie des revenus). D'autre part, au niveau macro-économique, le taux de rendement social mesure l'impact des investissements sur économique et l'ensemble de la société. Cela permet un développement social et économique harmonieux et contribue à la réduction des inégalités de revenus. Par ailleurs, l'individu dont les revenus s'accroissent a plus de facilité à investir dans sa formation spécifique pour accroitre encore plus ses revenus et dans

    l'éducation de sa famille (Duvauroux, 2006).

    En effet; les compétences acquises sont considérées, dans la théorie du capital humain (Becker, 1964), à la fois comme un bien de consommation durable (on peut acquérir des connaissances à tout âge), un bien spécifique (les compétences de chacun leur sont propres, limitées par leurs capacités physiques et intellectuelles et non exploitables sans leur volonté) et un bien de production (ces compétences déterminent la productivité de l'individu et doivent à ce titre être considérées comme un facteur de production au même titre que la terre et les machines) .

    I.2. Définition des concepts

    I.2.1 Perception

    La perception est un ensemble des mécanismes et des processus par lesquels l'organisme prend connaissance du monde et de son environnement sur la base des informations élaborées par les sens (Arnaud, 1975). Pour (Maguain, 2007), Elle est en plus une manière de saisir les choses dans le but de connaître la réalité.

    Pour le cas de notre étude, on peut dire que la perception de la gratuité dépend également de plusieurs variables qui sont en rapport avec l'expérience, le milieu où la connaissance du fonctionnement de l'enseignement de base. Par exemple, la suppression des frais exigibles dans les écoles est pour certain, synonyme de la gratuité. Par contre, ceux qui savent que la gratuité ne devrait pas s'arrêter à la seule suppression des frais exigibles, remettent facilement en question la gratuité de l'école. Ainsi, un parent d'élève de la ville et celui de la campagne ont-ils la même conception (perception) de la gratuité ? Pour (Arnaud, 1975) la perception apparaît comme la source de la connaissance pour analyser une situation apparente.

    I.2.2. Enseignement de base

    - 7 -

    Selon le cadre d'action de Dakar (conférence de 2000), l'éducation de base englobe toutes les acquisitions des compétences essentielles de la prime enfance, aux jeunes et aux adultes.

    En plus, lorsqu'on parle en termes d'éducation primaire ou d'alphabétisation, certains auteurs comme (Psacharopoulos, 2007), pense de l'enseignement de base consiste à savoir lire, écrire, compter, calculer, communiquer et résoudre des problèmes. Pour (UNESCO U. &., 2007), l'enseignement de base est normalement conçu sur la base des unités ou des projets destinés à dispenser aux élèves, une bonne formation de base à la lecture, l'écriture, au calcul ainsi que des connaissances élémentaires dans d'autres matières telles que l'histoire, la géographie, les sciences naturelles, les sciences sociales, les arts plastiques, la musique etc.

    Pour l'UNESCO, l'enseignement de base sert à développer chez l'élève la capacité d'obtenir les informations dont il a besoin pour vivre harmonieusement dans son foyer, sa communauté, son pays etc.

    En plus pour (Kandolo F. , 2007), l'enseignement primaire est donné dans les écoles primaires élémentaires qui comportent six années d'étude : une section d'initiation, une cours préparatoire, deux cours élémentaires, deux cours moyens. Pour d'autres (Fozing, 2009; Ferry, 1982), l'éducation de base se réduit à l'enseignement primaire. Par ailleurs (Mingat & Suchaut, 2008) montrent que l'éducation de base va au-delà et englobe le premier cycle de l'enseignement secondaire. Certains d'autres auteurs affirment que définir les contenus d'éducation et de formation portés par ces instruments apparaît être capital pour atteindre les objectifs d'universalisation de l'éducation de base pour tous. Ainsi, pour eux (Rocare, 2002), le terme qualité de l'éducation alimente les débats dans les milieux de l'éducation.

    I.2.3. Qualité de l'enseignement

    Selon (Gustin, 2001) la qualité de l'enseignement se juge en fonction des atteintes des objectifs ; C'est l'approche des talents, c'est la pertinence des programmes d'études en rapport avec le marché de travail. Il conclut en affirmant que ce concept est équivalent à l'innovation, à la compétitivité ainsi qu'à la prospérité et à l'efficience. Cependant (UNESCO, 2004) montré que la qualité de l'éducation dépend de quatre paramètres dont :

    La qualité de l'éducation dépend de la formation des maitres, elle dépend de l'environnement des apprentissages mais également la dotation aux manuels scolaires ainsi que les caractéristiques des élèves. En plus, pour une meilleure qualité, La plupart des éducateurs aimaient aussi y inclure la nature de l'expérience éducative (dans lequel à prend les élevés) aidant à produire de tels résultats aussi pour l'enseignement primaire, les aptitudes de base,

    Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d'unités de consommation (UC) (OCDE, 2001). Pour cette institution, le niveau de vie d'un ménage fait

    - 8 -

    dont : la lecture, l'écriture et l'arithmétique, doivent être considérées comme des parties essentielles de toute éducation de qualité (Banque M. , 1995).

    Cette notion a été fortement soutenue à (Jomtien, 1990) et Dakar (Dakar, 2008). la déclaration de Jomtien (1990) a mis l'accent sur le renforcement cognitif des enfants par l'amélioration de la qualité de leur éducation de façon à obtenir pour tous, de meilleurs résultats d'apprentissage en ce qui concerne la lecture, l'écriture, le calcul et les compétences indispensables dans la vie courante. Pour son côté, le cadre d'action de Dakar dans la définition de la qualité, a énoncé les caractéristiques souhaitables des apprenants à savoir des élèves sains et motivés, des processus, c'est-à-dire des enseignants compétents utilisant des pédagogies actives, des contenus aux programmes adaptés et des systèmes politiques pratiquant la bonne gouvernance et une allocation équitable des ressources.

    Nous pouvons donc comprendre qu'une éducation d'une bonne qualité exige une bonne formation des enseignants et des programmes pédagogiques adaptés dans l'école, des élèves en bonne santé et disposant des manuels scolaires. Toutefois, elle implique aussi les produits de l'enseignement qui sont aussi fonction des processus tels que curriculum réellement mis en oeuvre, le mode de gestion de la classe, les pratiques pédagogiques, l'engagement des élèves et du maître.

    Certains auteurs (Latour, 2016; UNESCO U. &., 2007), montrent que la qualité des apprentissages peut être mesurée à l'aide d'un certain nombre d'indicateurs : Premièrement, le taux brut de scolarisation qui mesure, pour un niveau d'étude donnée, la population d'élèves scolarisés par rapport à la population scolarisable de cette tranche d'âge. Le taux net de scolarisation qui est le rapport entre le nombre total d'élèves en âge d'être dans le système scolaire et l'effectif total de la population scolarisable de la même tranche d'âge. Le taux d'achèvement qui est égal à la proportion de la classe d'âge qui accède à un âge quelconque à la dernière année du cycle. Le taux de rétention, il est égal au pourcentage des élèves d'une classe d'âge qui ayant été inscrits en première année du cycle au cours d'une année scolaire donnée sont parvenus finalement jusqu'à la dernière année de ce cycle. Le taux moyen de redoublement qui concerne du rapport du nombre des redoublements d'une année sur l'effectif total des inscrits de l'année précédent

    I.2.4. Niveau de vie des ménages

    - 9 -

    référence à la qualité des biens et services à sa possession et qui est en lien avec ses revenus et son patrimoine.

    Borus et Carpenter (1984), dans une recherche sur le niveau de vies de la population congolaise sont arrivé à la conclusion selon laquelle, les familles vivent en RDC en dessous de seuil de pauvreté et éprouvent des grandes difficultés dans la scolarisation des enfants.

    Cette situation augmente le risque d'échec et de redoublement des enfants vivant dans les milieux défavorisé. Pour sa part, Favre (2014) souligne qu'après le niveau d'étude, la situation socioéconomique des parents influence aussi les interactions entre parents-enfants axées sur l'école.

    En effet, ces auteurs notent que les difficultés matérielles et sociales ainsi que les aléas de la vie font que certains parents dans les milieux populaires ne peuvent pas porter une grande attention aux activités scolaires de leurs enfants.

    Ainsi, ces parents sont peu disponible parce qu'ils doivent mobiliser toutes leurs ressources pour subvenir aux besoins du ménage. Dans ce cas, ils disposent de peu de temps pour la scolarisation de leurs enfants. Mais il importe de souligner que ces problèmes se posent aussi dans les milieux favorisés comme dans des grandes villes du pays même si les facteurs causals sont différents. En fin, il est à noter que le niveau de vie des parents exerce un influence sur le niveau de la scolarité des enfants à l'école primaire tout comme le niveau d'éducation des parents.

    I.2.5 Le secteur éducatif en ROC

    Le secteur éducatif de la RDC est géré par trois ministère dont celui de l'enseignement primaire, secondaire et professionnelle ; le ministère de l'enseignement supérieur et universitaire et le ministère des affaires sociales.

    Du point de vue administratif, l'enseignement national est composé de deux catégories d'écoles dont l'école publiques et les écoles privées agréées.

    Dans les écoles publiques, on n'y trouve les écoles non conventionnées agréées directement par l'Etat, et les écoles conventionnées dont la gestion est assurée par les confessions religieuses signataires de la convention de gestion scolaire avec le gouvernement.

    Les écoles privées agréées sont celles créées par des particuliers et qui sont soumises à la règlementation officielle en matière d'agrément, de programmes d'études, des contrôles et d'évaluation pédagogiques. Du point de vue structurel, la durée de l'enseignement obligatoire est de 6ans pour les enfants de 6 à 12 ans. Bien qu'une scolarité de pré-primaire de 3 ans soit prévue, elle n'est offerte en pratique dans quelques zones urbaines.

    - 10 -

    Ainsi, la scolarité de base est divisée en trois cycles de deux ans chacun. Le certificat de fin d'étude primaire est accordé sur la base d'une évaluation des résultats en classe et des notes de l'élève à un test national (TENAFEP), pondérés respectivement par 60% et 40%. (Rapport Banque Mondiale 2004).

    Le secteur de l'éducation, à l'instar d'autres secteurs sociaux en République Démocratique du Congo (RDC), fait face à des défis majeurs compte tenu de la forte croissance démographique. Une population de plus de 71 millions, croissant à 3,1% par an, dont près de 70% vivant en milieu rural, un climat politique fragile en raison de la récurrence des conflits ethniques et une instabilité macroéconomique due à un manque de mécanisme de résistance aux chocs financiers.

    Malgré les efforts fournis par le Gouvernement de la RDC avec l'appui de ses partenaires techniques et financiers, la scolarisation primaire universelle n'a pu encore se réaliser. Il est vrai que la fréquentation scolaire au primaire a progressé de 61% (2007) à 74,8% (2010), puis à 80,4% en 2013-2014. On note cependant des disparités importantes.

    A Kinshasa, seuls 13% des enfants et adolescents de 6-11 ans sont en dehors de l'école, alors que cela concerne 40% des enfants au Nord Kivu. Selon le rapport de Enquête Nationale sur les Enfants et Adolescents en dehors de l'Ecole (février 2013), l'âge moyen des enfants qui entrent au primaire, par exemple, est de 7,2 ans au niveau national : il varie entre 6,2 ans à Kinshasa, ce qui est proche de l'âge légal d'entrée au primaire, et 7,7 ans au Kasaï-Oriental ou 8,2 ans dans l'ancienne Province de l'Equateur.

    I.2.6. Conditions socioéconomiques des ménages en ROC

    Les conditions socioéconomiques sont les conditions qui expriment la situation économique des ménages. Dans le cadre de notre travail, le revenu est appréhendé comme étant « La capacité qu'a un ménage de disposer des biens et des services pour la satisfactions de ses besoins ou pour sa survie » (Hussain, 2006). En RDC, les ménages tentent de conserver leurs épargnes sous forme des biens ou d'argent au tant que possible afin de redémarrer les activités économiques (Kalenga, 2002) ; Il classe les ménages en quatre groupes selon leurs revenus et leurs activités économiques dont : Les pauvres, classe de base, les moyens et les aisées. Il montre que les aisées ont plus de capacité de récupération contrairement aux ménages pauvres qui dépendent des revenus journaliers et qui dépensent 40 à 50% de leurs revenus sur les aliments des bases. Il conclut en disant que la classe de base bénéficie 50 à 90$ de leurs activités et qui épargnent de 50 à 150$.

    - 11 -

    En plus, il est vrai que l'accès à l'eau potable et à l'assainissement de base demeure un problème majeur pour la majorité de la population en RDC comme cela est le cas dans tous les pays non développés (UNICEF, 2019) ; Donc, la capacité des ménages à payer l'eau s'appuie sur une analyse des capacités financières des ménages. Dans une étude menée à Kinshasa, les ménages dépensent par semaine moins de 10.000fc pour se procurer de l'eau potable à la pompe mensuelle (Mthunabo.A, 2018).

    Ainsi (Adjiwanou, 2003) montré que les ménages pauvres sont moins en bonne santé et voient souvent leurs espérance de vie à la naissance se réduire d'année en année et leurs taux de mortalité infantile ainsi que l'incidence de maladie sont en moyenne que dans d'autres catégories des populations ; donc l'accès aux soins de santé, à l'eau potable et aux dispositifs de protection sociale sont plus limités pour eux. Le Rapport de l'Etat de santé et de pauvreté montrent que 82% des ménages ne sont pas satisfaits de de leurs soins de santé ; la santé constitue le problème prioritaire de la population en RDC du fait que 42% des ménages recouraient souvent au centre de santé et 28% en pharmacie en cas de maladie (Banque, 2013) .

    Par ailleurs, (Kana, 2011) montré que les ménages qui ont les caractéristiques spécifiques aux pauvres scolarisent moins leurs enfants que les ménages catégorisables « riches », ceci se vérifie par le fait que les ménages dont les revenus est élevés a un éventail de choix plus élargie et satisfait avec plus de facilité la presque totalité des besoins de ses membres.

    En effet, l'utilisation de toilettes améliorées (celles qui se parent d'une maniéré hygiénique les excréments humains) est réduite en RDC où elle ne concerne que 14% des ménages. Ainsi, 72% utilisent des installations sanitaires non améliorées tandis que 14% n'utilisent pas de toilettes et pratiquent la défécation à l'air libre (UNICEF, 2010). En ce qui concerne le degré de promiscuité, 14% ont en moyenne une chambre à coucher par personne et 43% dorment à 4ou plus par chambre à coucher (INS i. , 2010). Le rapport publié par la Radio Okapi en 2013 Montré que 833 000 des ménages vivent dans des conditions inhumaines en RDC ; Les loyers coutent excessivement chers, Certains privés exigent 10mois de garantie locative, les loyers augmentent selon les humeurs des bailleurs sans aucune concertation préalable entre les deux parties.

    Outre, Le diagnostic sur la pauvreté, fondé sur l'analyse des informations quantitatives et qualitatives collectées à l'enquête congolaise auprès des ménages de 2005, a mis en exergue le profil multidimensionnel de la pauvreté des ménages au Congo. Les ménages dont le chef est analphabète sont plus pauvre (69%) que ceux dont le responsable a une instruction de niveau

    - 12 -

    primaire (61%), de niveau secondaire (50,2%) ou de niveau supérieur (30%) (Mudipanu, Ngandu, & Alokpo, 2005). Sur le plan sociodémographique, les ménages dirigés par des femmes sont plus exposés à la pauvreté (58,2%) que ceux dirigés par des hommes (48,8%).

    I.2.7. Gratuité de l'enseignement de base en ROC

    Le principe de la gratuité de l'enseignement est posé par la Déclaration Universelle de Droit de l'Homme, du 10.12.1948, article 26.1 en ces termes : « Toute personne a droit à l'éducation et celle-ci doit être gratuite, en moins en ce qui concerne l'enseignement élémentaire et fondamental ». Cependant, La quasi-totalité des révisions et des Constitutions de la deuxième république promulguées après le coup d'Etat de 1965 n'ont rien prévu sur la gratuité de l'enseignement.

    Cependant, en RDC, la gratuité de l'enseignement a été consacrée dans sa constitution du 18 février 2006 à son article 43 à alinéa 4. Pour (Kandolo F. , 2007), la gratuité a été instituée en R.D.C en 2006 dans un contexte international prônant la gratuité de l'enseignement de base et l'obligation de l'école fondamentale pour permettre l'accès de l'éducation à tous les enfants, Cet auteur constate que la RDC accuse un retard considérable dans la politique de la gratuité de l'enseignement, car celle-ci ne concerne que l'enseignement primaire, elle exclue la maternelle, l'école secondaire, l'université et tous les secteurs privés. Cette décision de la gratuité n'a pas été mise en oeuvre par les nouveaux gouvernements des élections de 2011 ; Ce n'est qu'avec le nouveau gouvernement des élections de 2018 qui la mettra en oeuvre où le président Felix Antoine Tshekedi à annoncer moins des deux semaines de la rentrée scolaire de l'applicabilité de cette décision. Ainsi, telle qu'elle a été mise en application par le président Felix, elle a eu des avantages et inconvénients dans le processus de l'éducation de l'enseignement :

    1. Avantages

    ? La gratuité de l'enseignement de base permet à tous les parents sans distinctions d'envoyer leurs enfants en âge scolaire à l'école,

    ? Elle permet de combattre et de réduire le taux d'analphabétisme dans le pays concerné ; ? Elle permet aux ménages d'augmenter leurs revenus mensuels ;

    ? Elle permet d'alléger la charge des parents pour la scolarisation de leurs enfants.

    ? Cette décision a permis aux ménages de réorienter ces frais vers d'autres fins en vue du meilleur épanouissement de leurs enfants.

    - 13 -

    > Elle garantit une éducation de qualité en permettant une meilleure amélioration de la qualité de l'enseignement

    2. Inconvénients

    > La démotivation des nouvelles enseignants appelés nouvel unités(NU) et des enseignants non payés appelés(NP) ;

    > Les grèves à répétitions et les absentéismes illimitées des enseignants nouvelles unités faute de non-paiement des leurs salaires par l'Etat congolais.

    > Le découragement des élèves vis-à-vis de l'absentéisme de leurs enseignants ;

    > L'insuffisance des salles des classes pour accueillir le taux de fréquentation des élèves enregistrés dans cette décision de la gratuité de l'enseignement de base ;

    > Le non-respect des promesses de l'Etat pour améliorer l'effectivité et l'obligation de cette décision de la gratuité de l'enseignement de base.

    I.3. Revue empirique et hypothèses de travail

    Une abondante littérature économétrique est disponible sur les rendements individuels de l'éducation dans le monde pour un grand nombre de pays. Elle repose sur la gratuité de l'enseignement de base. Nous tacherons de présenter de façon non exhaustives les travaux en présence et chuter par épingler l'originalité de notre travail par rapport à ceux-ci.

    Les travaux de (Psacharopoulos, 2007; Colclough, Kingdon, & Patrinos, 2010), présentent un recueil de résultats des études réalisé dans le secteur de l'éducation dans plus de 40 pays (développés et en voie de développement). La plus part des résultats de ces auteurs montrent que les acteurs du secteur éducatif (parents) sont en majorités favorable à la gratuité de la scolarité. Pour eux, de l'éducation impact significativement le niveau de vie du ménage de population.

    Par ailleurs, dans son rapport de suivi de l'EPT en 2015, l'UNESCO montre qu'il est probable que la réalisation de la participation universelle à l'éducation dépend fondamentalement de la qualité de l'éducation». Dans sa conclusion, le rapport de l'UNESCO fait savoir qu'il est donc urgent de mettre un accent sur la qualité, ce d'autant plus que la qualité de ce que les élèves apprennent peut avoir un impact crucial sur la durée de leur scolarité et sur leur assiduité à l'école (UNESCO U. &., 2007). Dans le même angle d'idée, la déclaration de (Jomtien, 1990) et le cadre d'action de Dakar en 2000 montrent que la décision des parents d'envoyer leurs enfants à l'école dépend plus de l'opinion qu'ils se font de la qualité des apprentissages que de la gratuité de celle-ci (Dakar, 2008).

    - 14 -

    En RDC (Kandolo, 2007), dans sa recherche sur la gratuité de base, montre que pour atteindre la gratuité, il faut une loi, une loi spéciale soit prise pour organiser la gratuité de l'enseignement de base. Ce chercheur mentionne que les membres de direction, le corps enseignant et mêmes les parents d'élèves des écoles congolaises ont trouvé utopique et même irréaliste la position gouvernementale dans un contexte où l'Etat n'arrivait pas à payer les enseignants. Ainsi, il est arrivé à la conclusion selon laquelle il ne suffit pas de proclamer la gratuité pour accroître les effectifs des élèves mais relevés des défis entre autres, l'amélioration des compétences et des conditions de vie des enseignants, la conception des programmes d'études et la gestion. De son coté, (Kazala, 2013) fait savoir que l'éducation de base en RD Congo ne peut devenir gratuite et obligatoire que si les différentes prestations d'enseignements à offrir aux enfants congolais sont gratuites. Si les parents sont majoritairement satisfaits de déclaration politique du Gouvernement, la majorité des parents (83%), juge « échec » l'applicabilité de cette mesure dans la Province de Kinshasa car pour elle, la gratuité ne concerne que le frais de minerval et les parents continuent à payer de gros montant pour scolariser leurs enfants.

    Il conclut en affirmant que pour réussir la gratuité au sein de l'enseignement de base, il faut éradiquer définitivement la prise en charge des enseignants par les parents en privilégiant la mécanisation des enseignants temporaires, non payés et non mécanisés et la revisitassions du barème salarial des enseignants vers une fourchette entre 500 à 700 $ pour le moins gradué. Ainsi, Kazala (2013) suggère de réajuster le budget alloué au fonctionnement du système éducatif (jusqu'à 33% de l'ensemble des dépenses publiques nationales) et faire de l'éducation priorité des priorités.

    Contrairement aux travaux ci-haut exploités, nous allons mener une enquête sur la perception de la gratuité de l'enseignement de base dans le cas spécifique des parents de la ville de Bukavu, où selon nos investigations, aucun travail de ce sens n'a jamais été mené.

    Au vu de ce qui précède, nous avons émis des hypothèses suivantes à nos questions dans la problématique.

    ? Les parents seraient favorables à la décision de la gratuité de l'enseignement de base car cette décision a allégé les dépenses de leurs ménages

    ? Les parents de la ville de Bukavu ne percevraient que la qualité de l'enseignement octroyée à leurs enfants s'est améliorée à la suite de décision de rendre l'enseignement base gratuit en RDC

    ? La gratuité de l'enseignement de base aurait un fait positif sur le niveau de vie des ménages de la ville de Bukavu

    - 15 -

    Chapitre 2émè: APPROCHE METHODOLOGIQUE

    La méthodologie est l'ensemble des objectifs à suivre pour atteindre un objectif donné ; Ce

    chapitre concerne les techniques de collecte et de traitement des données. La collecte des données concerne la détermination de la taille de l'échantillon dans la première section ; le traitement des données rapporte les différents outils d'analyse pour atteindre l'objectif dans la

    seconde. II.1 Population cible

    La population cible est l'ensemble des individus sur lequel les résultats d'une étude peuvent être appliqués, C'est aussi un ensemble des personnes sur lesquelles portent l'enquête et qui constituent une collectivité.

    Notre étude est effectuée dans la ville de Bukavu. La population cible pour ce travail est constituée des parents dont leurs enfants fréquentes l'enseignement primaire dans les écoles primaires officielles et conventionnées de la ville de Bukavu.

    II.2 Détermination de l'échantillon

    L'échantillon c'est un groupe d'individus qu'on extrait d'une population pour faire des observations à reprendre sur l'ensemble de la population donnée.

    Les nombres exacts de notre population étant inconnu ; dans ce cas nous sommes en face d'une population infinie. Cependant, en raison du temps et des moyens limités nous ne pouvons atteindre toute la population de la ville. Alors, nous allons déterminer la taille de l'échantillon en utilisant la formule de détermination de l'échantillon en cas d'une population infinie.

    t2p(1-p)

    ?? = ??2 (Bazilere, 2018).

    Avec : n la taille de l'échantillon, t le coefficient de marge déduit au taux de confiance « s », p la proportion (connue, supposée ou estimée) des éléments de la population mère qui présentent une propriété donnée : lorsque p est inconnu on utilise p=0,5 e la marge d'erreur que l'on se donne pour la grandeur que l'on veut estimer. Ainsi, étant confiant à 95% donc t=1,96 avec une marge d'erreur de 0,08, la taille de notre échantillon est égale :

    n=

    1,962*0,5(1-0,5)

    0,082

    ? n = 150, 06 - n = 150. Nous allons donc enquêter 150 parents

    d'élèves de l'école primaire dans la ville.

    II.3 Collecte des données

    Les techniques de collectes des données sont des moyens qui permettent de chercher les

    informations utiles sur le terrain. Ainsi, nous allons utiliser trois techniques qui sont : l'entretien, le questionnaire, l'analyse documentaire et l'observation. Pour chacune de ces techniques, nous avons utilisé un outil spécifique. Les modèles du guide d'entretien et du questionnaire se

    - 16 -

    trouvent en annexe. Pour récolter des données pertinentes par rapport à notre thématique de recherche afin d'atteindre nos objectifs de recherche, nous allons procéder par la distribution des questionnaires de types fermés qui prévoient des choix de réponses selon plusieurs Items auprès des parents qui constituent notre échantillon. Ainsi, une brève explication sera faite à tout enquêté et un suivi sera effectué pour éviter des fausses réponses. Les questionnaires seront remplis par ces derniers et nous facilitera l'élaboration d'une base de données. Les questionnaires mal complétés seront écartés de l'analyse.

    II.4 Variables d'étude et leurs mesures

    Dans ce travail, trois variables d'intérêt sont retenues dans ce dernier, dont : la perception de la gratuité de l'enseignement de base, la qualité de l'enseignement de base issue de la gratuité et enfin le niveau de vie des ménages dans cette décision. Ces variables seront mesurées en utilisant des échelles de mesures qui ont été adaptées par d'autres études.

    Ainsi, la perception de la gratuite sera mesurée en utilisant des échelles de mesures multi-items qui ont pour avantage de minimiser les erreurs de mesure et maximiser la validité et la fiabilité du questionnaire. Pour ce qui concerne la variable qualité de l'éducation, nous allons récolter des informations auprès des parents pour nous permettre de mesurer la qualité reçue par les enfants comparativement à d'autres années. Par ailleurs, nous avons prévu deux questions pour accueillir des informations sur le niveau de vie de ménages à fin d'analyser l'augmentation de leur revenu dans la décision de la gratuité de l'enseignement.

    En plus de nos variables d'intérêt, nous allons collecter des informations sur le sexe, l'âge, le niveau d'étude et la commune dans laquelle habite la personne à enquêter ainsi que sa fonction ou sa profession exercée.

    II.5 Traitement et analyse des données

    Après le déroulement de l'enquête et la collecte des données des données, pour vérifier nos hypothèses, nous allons sélectionner les questionnaires qui ont été complétés par les parents. Nous allons effectuer le dépouillement des résultats obtenus sur terrain dans le logiciel Ms Excel ; nous allons effectuer une base de données à partir de ces résultats, Grâce au logiciel SPSS 20, nous allons aussi effectuer une analyse descriptive de nos variables.

    Cependant, avec les statistiques descriptives, nous allons mesurés le niveau de chacune de nos variables à partir de la moyenne et de l'écart-type qui sera trouvé.

    En effet, pour se rendre compte de la relation entre la gratuité de l'enseignement de base et la qualité mais aussi avec le niveau de vie des ménages, une étude de la corrélation sera faite. Ainsi, toutes nos hypothèses seront vérifiées.

    - 17 -

    Chapitre 3émè: PRESENTATION, INTERPRETATION, ANALYSE ET
    DISCUSION DES RESULTATS

    Dans ce chapitre, nous allons faire la présentation, l'interprétation, l'analyse et la discussion des résultats obtenus sur terrain. Ce chapitre est subdivisé en deux grandes parties dont la première concerne la présentation et l'interprétation des résultats ; la deuxième traite de l'analyse et la discussion des résultats ainsi que la conclusion.

    III.1. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

    III.1.1. Caractéristiques des enquêtés

    Dans ce point, nous allons présenter toutes les variables de contrôle qui nous ont aidés à

    caractériser notre échantillon ; les variables quantitatives.

    Tableau no1 : Présentation des enquêtés selon leurs sexe, Age, commune, niveau d'étude et leurs fonctions exercées.

    Questions

    Désignation

    Effectif

    Total

    Pourcenta ge

    Pourcenta ge valide

    Pourcentage cumulé

    Sexe des
    enquêtés

    Homme

    96

    150

    64

    64

    64

    Femme

    54

    36

    36

    100

    Age des
    enquêtés

    De 25-35ans

    36

    150

    24

    24

    24

    De 36-45ans

    69

    46

    46

    70

    De 46-55ans

    40

    26,7

    26,7

    96,7

    De 56-65ans

    5

    3,3

    3,3

    100

    Commune
    d'habitation
    des enquêtés

    Kadutu

    78

    150

    52

    52

    52

    Ibanda

    67

    44,7

    44,7

    69,7

    Bagira

    5

    3,3

    3,3

    100

    Niveau
    d'étude des
    en quêtés

    Primaire

    14

    150

    9,3

    9,3

    9,3

    Secondaire

    54

    36

    36

    45,3

    Université

    82

    54,7

    54,7

    100

    Profession
    des enquêtes

    Fonctionnaire de l'Etat

    40

    150

    26,7

    26,7

    26,7

    Humanitaire

    63

    42

    42

    68,7

    Commerçant

    47

    31,3

    31,3

    100

    Source : Nos analyses dans SPSS 20

    - 18 -

    Partant de ce tableau, les résultats de ce dernier montrent que la majorité de nos enquêtés étaient des hommes qui représentent 64% contrairement aux femmes qui ne représentent que 36% par rapport à notre échantillon.

    Le fait d'avoir beau coup des hommes que des femmes dans notre enquête peut s'expliquer par le fait qu'il se remarque souvent que ce sont hommes qui s'intéressent beaucoup plus ou qui ont plus d'envie pour l'éducation de leurs enfants dans la famille par rapport aux femmes. Cela peut encore s'expliquer par le fait que lors de nos enquêtes effectués, il y avait beaucoup des ménages (familles) où nous rencontrons que c'est l'homme qui a étudié et la question était à lui de compléter le questionnaire adressé à la famille.

    Cependant, il ressort que l'âge pour nos enquêtés varie de 46% pour ceux de 36-45ans ; de 24% pour ceux de 26-35ans et de 26,7% pour celles de 46-55ans contrairement à ceux de 56-65ans qui ne représentent que 3,3% de nos enquêtés. Le fait d'avoir beau coup des répondants âgés de 36-45ans dans cette étude peut s'expliquer par le fait que pour la plus part des fois chez les ménages âgés de 36-45ans ont trouvé ou on rencontre souvent plus d'enfants en âges scolaire que pour les autres ménages en général.

    En plus, nous remarquons que la majorité de nos enquêtés ont aux moins un diplôme universitaire qui représentent 54,7% par rapport aux autres qui ne représentent tous que 45,3%. Le fait d'avoir plus des répondants qui ont fait l'université ou qui ont un diplôme universitaire peut s'expliquer par le fait que les gens préfèrent actuellement avoir un niveau d'étude plus élevé afin d'avoir plus des chances de trouver l'emploi dans tous les secteurs organisationnels au niveau national qu'international.

    En effet, dans ce tableau ci-dessus, nous remarquons les humanitaire représentent 42% de nos enquêtes par rapport aux commerçants qui représentent 31,3% et les fonctionnaires de l'Etat qui ne représentent que 26,7% de ces derniers. Le fait d'avoir beaucoup des répondants humanitaires dans cet enquête peut s'expliquer actuellement par le fait qu'au Congo et en particulier au Sud-Kivu à Bukavu ; il est difficile d'avoir de l'emploi dans le secteur organisationnel de l'Etat et cela pousse souvent plus les gens à s'orienter dans les secteurs privés, les autres à entreprendre (commerce) et même les autres à ses rechercher à ailleurs.

    En fin, ce tableau nous montre que dans la ville de Bukavu, notre enquête s'est plus déroulé dans la commune de Kadutu où nous avons 52% des enquêtés par rapport à la commune d'Ibanda où nous n'avons que 44,7% enquêtés et la commune de Bagira qui ne représentée que 3,3% de ces derniers. Nous avons choisi ces deux communes pour s'y dérouler cette enquête vue le temps et la distance où se trouve la commune de Bagira.

    - 19 -

    III.1.2. PERCEPTION DE LA GRATUITE DE L'ENSEIGNEMENT DE BASE. Premièrement dans ce point ci-haut, nous allons présenter nos enquêtés selon leurs écoles

    des scolarisations de leurs enfants et en suite, présenter la perception qu'à fais les parents à la décision de la gratuité de l'enseignement de base.

    Tableau no2 : Présentation des enquêtés selon leurs écoles des scolarisations.

    Item et variables

    Effectif

    Pource ntage

    Pourcenta ge cumulé

    Dans quelle école vous scolarisez vos enfants :

     
     
     

    1. Ecole publique ou conventionnée où il y a gratuité

    127

    84,7

    84,7

    2. Ecole privée agréé

    23

    15,3

    100

     

    Total

    150

    100

     

    Source : Nos Analyses dans SPSS 20

    Les résultats de ce tableau nous montrent que la majorité de nos enquêtés par rapport à notre échantillon, qui représentent 84,7% scolarisés leurs enfants dans les écoles publiques ou conventionnées où il y a gratuité d'enseignement de base contre 15,3% d'eux qui scolarisent certains de leurs enfants dans une école privée. Ceci peut s'expliquer soit par la distance d'une école où il y a gratuité d'enseignement de base ou soit par les nombres d'enfants à scolariser dans chaque ménage. Donc, pour les parents qui ont soit 2 à 4 enfants âgés de 6 ans ,7ans à 10 ans à scolariser peuvent décider de scolariser certains de ces enfants dans une école privée car les nombres d'enfants à scolariser ont toujours été limités dans certaines écoles publiques ou conventionnées où il y a gratuité d'enseignement de base. Cela s'expliquer encore par le fait qu'il y a aussi certains de ces parents qui inscrivent certains de leurs enfants dans les écoles privées pour chercher à comparer la qualité de l'éducation de leurs enfants. Tableau no3 : Analyse de la perception de la décision de la gratuité de l'enseignement.

    Variables

    Moyenne

    Ecart-type

    Moyenne en %

    Opinion lors de l'annonce de la décision de la gratuité de l'enseignement de base.

    4,23

    0,584

    80,7%

    Opinion actuelle sur cette décision de la gratuité de l'enseignement de base.

    3,99

    0,983

    74,7%

    Source : Analyse dans SPSS 20

    Les résultats que nous présente ce tableau ci-haut nous montrent que les parents sont favorables à la décision de la gratuité de l'enseignement de base avec un score élevé au degré de 80% et ils trouvent à 74% que cette décision était très importante pour la scolarisation de leurs enfants. Avec ces résultats de ce tableau, nous voyons que les parents sont satisfait de la décision de la gratuité vu l'allégement de leurs charges pour la scolarisation de leurs enfants.

    - 20 -

    Certains de ces parents notent que cette décision leurs permis d'orienter leurs frais dans d'autres fins de la vie pour l'épanouissement et l'amélioration de leur famille.

    Sur les 150 parents enquêtés 91 de ces parents étaient d'accord avec cette décision contre seulement 12 d'eux qui étaient quelque peu d'accord avec cette décision. Cela peut s'expliquer par le fait qu'il y a encore certains de ces parents qui se plaignent que la qualité de l'éducation reçue par leurs enfants au courant de cette décision a baissé tel que nous montre le tableau ci-dessous no4 vu les absentéismes de quelques enseignants appelés nouvelles unités(NU) et les non payés(NP) mais aussi les effectifs enregistrés au courant de cette décision qui ne permettent pas aux enseignants d'organiser les activités de classe dans les meilleures conditions et des façons efficaces.

    Dans les mêmes analyse dans SPSS 20, nous rencontrons 28 parents qui disent que cette décision est ni bonne ni mauvaise. Cela peut aussi s'expliquer par le fait qu'il y a encore certains de ces parents qui se plaignent que la gratuité de l'enseignement de base n'est pas du tout effective vu les effets qu'elle implique ; le gouvernement a laissé encore la charges aux parents de scolariser eux même leurs enfants à l'école secondaire pourtant on sait que la constitution noter que la gratuité de l'enseignement doit être effective à l'école primaire qu'au secondaire. Ces résultats ci-haut nous poussent à confirmer notre première hypothèse selon laquelle les parents seraient favorables à la décision de la gratuité de l'enseignement de base car cette décision a allégée les dépenses de leurs ménages.

    III.1.3. PERCEPTION DE LA QUALITE DE L'ENSEIGNEMENT.

    Tableau no4 : Analyse de la perception de la qualité de l'éducation reçue par les

    enfants dans la décision de la gratuité de l'enseignement de base.

    Dans ce tableau, nous allons présenter la qualité de l'éducation reçue par les enfants ainsi que la motivation des leurs enseignants dans cette décision de la gratuité d'enseignement de base.

    Variables

    Moyenne

    Ecart-type

    Moyenne en %

    Perception de la qualité de l'enseignement actuelle comparativement à d'autres années.

    2,43

    0,698

    35,7%

    Perception de l'encadrement reçue par les enfants dans cette année.

    2,36

    0,830

    34%

    Perception de la motivation des enseignants dans la décision de la gratuité.

    2,45

    0,887

    36,2%

    Source : Notre analyse dans SPSS 20

    Partant de résultats de ce tableau, nous remarquons que la qualité de l'éducation reçue par les

    enfants dans cette décision de la gratuité d'enseignement a baissée avec un score faible à un degré de 35%. Cette baisse de la qualité de l'éducation reçue par les enfants au courant de

    - 21 -

    cette décision peut s'expliquer soit par la sous qualification des certains enseignants dans certaines écoles, soit par les manque d'équipements nécessaires (matériels didactiques). Elle peut encore s'expliquer par les nombres d'effectif des élevés enregistrés au courant de cette décision, avec une classe de 50 à 60 élèves qui ne permettent pas à l'enseignant d'organiser de façon efficace les activités de classe car selon (UNESCO U. &., 2007) les nombres normal d'élèves par classe doit être de 25 à 30 élèves au maximum. Certains de ces parents questionnés annoncent même que la baisse de la qualité d'enseignement emmène certains d'eux à devoir acheter les manuels scolaires pour rehausser le niveau de la qualité de leurs enfants. Par ailleurs, nous constatons que l'encadrement des enfants dans cette décision par leurs enseignants était très faible, avec un score au degré de 34%. Cela peut s'expliquer par le fait que certains élèves ont été découragés dans cette décision vus les absentéismes illimités de leurs enseignants et les grèves à répétition remarquées dans certaines écoles.

    La motivation pour les enseignants de faire leurs activités journalières était aussi faible avec un score au degré de 36%. Cela peut s'expliquer aussi par le fait que dans certaines écoles, les enseignants non payés(NP) et nouvelles unités(NU) ce sont décident de prendre deux jours de ne plus enseigner sur les jours d'étude prévu par le calendrier scolaire faute de non-paiement de leurs salaires par l'Etat congolais pour chercher comment répondre aux besoins et différentes préoccupations dans leurs familles. Ces résultats ci-haut nous permettent à infirmer notre 2émé hypothèse selon laquelle la qualité de l'éducation s'est améliorée à la suite de la décision de rendre l'enseignement de base gratuit en RDC.

    III.1.4. EFFETS DE CETTE DECISION SUR LE NIVEAU DE VIE DES MENAGES
    ET AUTRES EFFETS.

    Tableau no5 : Effet de la décision de la gratuité sur le niveau de vie des ménages.

    Ce point va nous aider à présenter nos enquêtés selon leur niveau d'économiser le revenu
    mensuel dans cette décision de la gratuité d'enseignement de base.

    Item et variables

    Effectifs

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    Comme je ne paie plus la prime pour mes enfants à l'école primaire, je suis en mesure d'économiser :

     
     
     

    1. Moins de 50$ de plus par mois

    51

    32,7

    30.7

    2. Entre 51 et 100$ de plus par mois

    37

    24,7

    55,4

    3. Entre101 et 150 de plus par mois

    18

    12

    67,7

    4. Entre 151et 200$ de plus par mois

    24

    16

    83,4

    5. Plus de 200 de plus par mois

    21

    16,7

    100

     

    Total

    150

    100

     

    Source : Notre analyse dans SPSS 20

    - 22 -

    Au vus de ces résultats de ce tableau, nous remarquons que les ménages sont à mesure d'économiser de leurs revenus mensuels vu l'allégement des charges pour la scolarisation de leurs enfants. En général, ces résultats ci-haut montrent que la majorité de nos enquêtés représentant 32% sont à mesure d'économiser moins de 50$ de plus par mois de leur revenu mensuel contre seulement 16,7% d'eux qui peuvent économiser plus de 200$ de plus par mois de leurs revenus mensuels. Cette mesure d'économiser le revenu mensuel pour les ménages dans cette décision peut s'expliquer soit par la quantité de revenu mensuel de chaque ménages tel que nous montre le tableau ci-dessous no6. Cela peut être dû encore par le fait que les parents ont plusieurs charges supportées dans la famille à part la scolarisation de leurs enfants. Cela peut encore s'expliquer par le fait les parents payent d'autres frais inhérent ou liés à la scolarisation de leurs enfants dans cette décision car l'Etat congolais n'avait pas pris en charge tous les frais indirects revenants à la scolarisation de ces enfants et cela peut causer à ce que les ménages économiser moins de leurs revenu mensuel. Avec ces résultats ci-haut, nous confirmons notre 3émè hypothèse selon laquelle la décision de la gratuité de l'enseignement de base aurait un effet positif sur le niveau de vie des ménages.

    Tableau no6 : Présentation des enquêtés selon les nombres d'enfants scolarisés dans la
    gratuité d'enseignement et leurs revenus mensuels.

    Dans ce point, nous allons présenter nos enquêtés selon les nombres d'enfants scolarisés par ménages dans cette décision de la gratuité, les frais payent par les parents pour leurs enfants par tranche avant l'adoption ou l'applicabilité de cette décision ainsi les revenus mensuels des ménages.

    Questions

    Total

    Minimum

    Maximum

    Moyenne

    Ecart type

    Nombre d'enfants scolarisés

    par ménage dans la gratuité

    150

    1

    5

    2,14

    0,803

    Frais payés par tranche avant gratuité d'enseignement de base.

    150

    20

    200

    83,03

    31,313

    Revenu mensuel des ménages

    150

    70

    400

    223,73

    74,757

    Source : Notre analyse dans SPSS 20

    Les résultats que nous présente ce tableau montrent que pour nos enquêtés, les nombres d'enfants scolarisés au courant de cette décision de la gratuité de l'enseignement de base varie au minimum entre un et au maximum il est de 5 enfants et la moyenne est de 2,14 par

    - 23 -

    ménage et l'écart type est de 0,803. Au vus de ces même résultats, nous constatons que le nombre d'enfants scolarisés a augmenté dans cette décision contrairement à d'autres années par rapport aux en vus des parents qui nous disaient que cette décision leurs permis d'envoyer tous leurs enfants en âge scolaire à l'école. Par exemple, pour un parent qui avait 4 à 5 enfants et qui ne scolarisait que 3 et laissent les 2 autres faute de revenu insuffisant, cette mesure lui a permis alors d'envoyer tous ces enfants à l'école.

    Cependant, nous remarquons qu'avant l'Adoption ou l'applicabilité de cette décision, les parents payaient par tranche au minimum 20$ et au maximum 200$ et la moyenne est de 83,03$ et l'écart type est de 13,3. Ceux-ci peuvent s'expliquer soit par les nombres d'enfants scolarisés par chaque ménage soit par les frais scolaires à payer qui varient souvent d'une école à une autre selon qu'il s'agit soit sa taille, son emplacement ou même son ancienneté.

    Par ailleurs, cela peut être due soit par le revenu mensuel des chaque ménage tel que nous révèle le tableau ci-dessus. Pour cela, nous remarquons que soit pour un parent qui scolarise en moyenne 2,14 enfants et qui payent pour ces enfants-là par mois en moyenne 27,7$ ; cela représente 26,5% de son revenu mensuel moyen qui est de 223,73$. C'est-à-dire que sur le 224$ de son revenu mensuel moyen, il doit payer par mois pour ces enfants 59,3$ en moyenne qui représente 26,5% de son revenu mensuel moyen (224$).

    Tableau no7 : Décision des parents sur l'école de scolarisations de leurs enfants pour
    l'année prochaine.

    Dans ce point, nous allons présenter l'envie des parents pour leurs écoles de scolarisation de leurs enfants dans l'année prochaine.

    Item et variables

    Effectifs

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    Pour l'année prochaine, je veux laisser mes enfants dans une école :

     
     
     

    1. Ecole publique où il y a gratuité

    116

    77,3

    77,3

    2. Inscrire mes enfants dans une école privée agréée

    34

    22,7

    100

     

    Total

    150

    100

     

    Source : Notre analyse dans SPSS 20

    De ce tableau, nous remarquons que la majorité de nos parents enquêtés représentants 77,3% par rapport à notre échantillon vont laisser leurs enfants dans les écoles publiques ou conventionnées où il y a gratuité d'enseignement de base contre seulement 22,7% d'eux qui vont inscrire leurs enfants dans une école privée. Avec cette décision de scolarisation des

    - 24 -

    parents pour l'année prochaine, nous voyons qu'ils sont satisfait de la décision de la gratuité de l'enseignement et la majorité d'eux ont senti l'allégement des charges pour la scolarisation de leurs enfants malgré que la qualité de l'éducation reçue par leurs enfants ait baissée. Les 22% de ces parents qui vont inscrire leurs enfants dans les écoles privées peuvent s'expliquer par le fait que certains de ces parents pensent que les grèves à répétition dans certaines écoles et des enseignants ainsi que les absentéismes des quelques enseignants non payés(NP) et nouvelles unités(NU) enregistrées au courant de cette décision risquent de se répéter si le gouvernement n'arrive pas à trouver des solutions claires pour leurs revendications et cela augmenterai encore la baisse de la qualité de l'éducation des enfants.

    III.1.5. : Les résultats de la corrélation

    Dans ce point, nous allons voir la corrélation existante entre la perception de la gratuite d'enseignement de base et la perception de la qualité d'enseignement ainsi que l'effet de la décision de la gratuité sur le niveau de vie des ménages.

    Variables

    (0 1)

    (0 2)

    (0 3)

    (0 4)

    (0 5)

    Opinion lors de l'annonce de la gratuité.

    1

     
     
     
     

    Perception de la qualité d'enseignement.

    0,028

    1

     
     
     

    Opinion actuelle sur cette décision.

    0,344**

    0,116

    1

     
     

    Perception d'encadrement des enfants.

    -0,076

    0,092

    -0,078

    1

     

    Perception de la motivation des enseignants.

    -0,262**

    0,087

    0,054

    -0,223**

    1

    Mesure d'économiser le revenu pour les ménages.

    -0,084

    0,205*

    -0,001

    -0,169*

    0,144

    Source : Nos analyses dans SPSS 20

    * : Corrélation significative au seuil de 0,05. ** : Corrélation significative au seuil de 0,01

    De ce tableau, nous constatons que deux variables sont en corrélation avec l'opinion lors de l'annonce de la décision de la gratuité de l'enseignement de base. L'opinion actuelle de la décision de la gratuité est positivement (r=0,028) mais pas significativement (p>0,05) corrélé avec la décision de la gratuité. Cela veut dire qu'il y a des principes de cette décision attendus par les parents qui ne sont pas du tout respecter par l'Etat congolais tel qu'il est consigné dans la constitution. La perception de la motivation des enseignants est négativement(r=-0,262) mais pas significativement (p>0,05) corrélé avec l'opinion lors de la décision de la gratuité. Cela

    - 25 -

    veut dire que l'opinion de rendre l'enseignement de base gratuit en RDC n'avait pas influencé la confiance aux enseignants de manières significatives dans leurs activités journalières. La perception de la qualité de l'éducation est positivement (r=-0,028) mais pas significativement (p>0,05) corrélé avec la décision de la gratuité. Cela veut dire que l'effet de rendre l'enseignement de base gratuit en RDC n'influence pas significativement l'amélioration de la qualité de l'enseignement des enfants mais plutôt elle dépend des formations des enseignants et les équipements nécessaires disposent par l'école ainsi que l'environnement dans lequel en prend ces élèves.

    Les mesures d'économiser le revenu mensuel pour les ménages est négativement(r=-0,084) mais pas significativement (p>0,05) corrélé avec la décision de la gratuité de l'enseignement. Cela veut dire que l'effet pour un ménage d'économiser le revenu mensuel ne dépend pas de l'opinion de la gratuité de l'enseignement mais plutôt elle dépend de la quantité de revenus mensuels de chaque ménage. La perception d'encadrement des enfants dans cette décision est négativement (r=-0,076) mais pas significativement (p>0,05) corrélé avec l'opinion lors de l'annonce de la gratuité. Cela veut dire que l'encadrement des enfants à l'école primaire dans cette décision par leurs enseignants ne dépend pas de la décision de la gratuité mais dépend soit de l'organisation et des mesures d'ordres prises en compte par la direction de l'école dans laquelle elle doit fonctionner.

    III. 2. DISCUSSION DES RESULTATS

    Dans ce point, nous allons confronter nos résultats obtenus face à ceux de nos prédécesseurs exploités dans la revue de la littérature. Nos résultats obtenus faisant preuve de la perception que font les parents à la décision de la gratuité de l'enseignement de base ne s'écartent pas du tout à ceux d'autres chercheurs ayant porté leurs attentions sur la même analyse.

    Cependant, dans son analyse sur la problématique de la gratuité de l'école au Bénin, Dangbenon,(2010) avec ses résultats montre que la majorité des parents sont à 79% favorables de la decision de la gratuité de l'enseignement de primaire. Par ailleurs, ils encouragent le gouvernement à un degré élève à 91% à travers cette décision en reconnaissant une plus grande fréquentation des leurs enfants à l'école. Il montre que certains de ces parents notent que la mesure leur a permis de réorienter leurs frais vers d'autres fins de la vie en vue du meilleur épanouissement de leurs enfants. Malgré ces résultats, Dangbenon dans ces analyses conclut que 21% de parents enquêtés ne sont pas tout à fait satisfaites de cette mesure du fait qu'ils trouvent que l'école reviendrait plus chère car en même temps que les frais de scolarité ont été

    - 26 -

    supprimés des frais supplémentaires ont été instaurés. Ceux-ci sont les frais d'inscription, l'achat des cahiers d'activité, les carnets de correspondance et le frais de composition. A cela il faut ajouter tous les frais indirects qui sont pris en compte dans les frais entrant dans le domaine du gratuit selon le droit international sur la gratuité de l'enseignement de base.

    Cependant, les travaux de Psacharpoulos (2007) &Kingdon (2010) dans leur recherche sur la gratuité de l'enseignement primaire, ils présentent un recueil de résultats réalisés dans le secteur de l'éducation dans plus de 40 pays (développés et en voie de développement). Ils montrent que les acteurs du secteur éducatif (parents, syndicats, enseignants et autres) sont en majorités favorables (71%) à la décision de la gratuité de l'enseignement. Pour eux, la gratuité de l'éducation à un effet positif sur les niveaux de vie des ménages.

    Par ailleurs, L'UNESCO(2008) dans son Rapport de la table ronde ministérielle sur la qualité de l'éducation à Kinshasa, montre que la réalisation de la participation universelle à l'éducation dépend fondamentalement de la qualité de l'éducation .Pour l'atteindre, la norme essentielle de l'effectif par classe doit être de 25à 30 élèves. Mais dans la plupart des cas, les effectifs se situent entre 50 et 70 élèves. Avec L'UNESCO, certains des parents questionnés se sont attardés sur ce problème et ont affirmé avoir inscrit, malgré leurs charges, leurs enfants dans des écoles privées pour cette raison, ils vont jusqu'à imputer leur insatisfaction vis-à-vis de cette mesure à la baisse de la qualité de l'éducation dans cette décision. Pour ces parents, la qualité de l'éducation se retrouve mise à mal à cause des effets engendrés par l'augmentation des effectifs dans la décision de la gratuité et le manque de qualification des enseignants dans certaines écoles.

    En fin, Kazala(2009) dans sa recherche sur la gratuité de l'enseignement primaire en RDC, il trouve qu'en constitutionnalisant la gratuité de l'enseignement primaire, la RDC montre sa bonne volonté de voir tous les enfants accéder facilement à l'éducation de base et prouve qu'elle attache une grande importance à la réorganisation de l'enseignement primaire.

    Kazala fait savoir que même si les parents et les autres acteurs de l'éducation sont majoritairement favorables (81%) à la décision de la gratuité vu l'allégement de leurs charges pour la scolarisation de leurs les enfants, il fait savoir que l'éducation de base en RDC ne peut devenir gratuite, effective et obligatoire que si les différentes prestations d'enseignements à offrir aux enfants congolais sont gratuites ; ce sont : les cahiers d'activités, les frais de composition ,les frais de bulletin et d'inscription et à cela il faut ajouter les frais d'uniforme et autres frais de fournitures indirects liés ou inhérent à la scolarisation des enfants.

    - 27 -

    CONCLUSION ET RECOMMANDATION

    Ce travail a porté sur « la perception de la gratuite de l'enseignement de base par les parents de la ville de Bukavu ». L'objectif pour suivit dans ce dernier était triple : Premièrement il cherchait à analyser la perception de la décision de gratuite de l'enseignement de base par les parents de la ville de Bukavu, en suite, analyser la perception de la qualité de l'éducation reçue par les enfants dans cette décision et en fin, déterminer l'effet que cette décision a-t-elle sur le niveau de vie des ménages dans la ville de Bukavu.

    Pour atteindre ces objectifs, nous avons menés une enquête auprès des 150 parents qui font scolariser leurs enfants à l'école primaire dans la ville de Bukavu. Nos données étaient primaires, collectées à l'aide d'un questionnaire comportant une série d'items sur la perception de la gratuité, sur la qualité de l'éducation et sur le niveau de vie des ménages. Nous avons mesurés la perception de la gratuite, la qualité de l'éducation dans cette décision ainsi que le niveau de vie de ménage qui étaient nos variables d'intérêt dans cette recherche. Le logiciel MS Excel nous a permis à dépouiller les questionnaires recueillis sur terrain.

    Cependant, les résultats obtenus après analyse des données dans le logiciel SPSS 20 ont indiqué que les parents de la ville de Bukavu sont à 80% favorables à la décision de la gratuité de l'enseignement de base et ils trouvent à 74% que cette décision de la gratuité était importante pour la scolarisation de leurs enfants. Après cette décision, les parents perçoivent que la qualité de l'éducation reçue par leurs enfants a baissée (35%) et que la motivation des enseignants est devenue aussi faible (34%). Par ailleurs, nous avons remarqués qu'au regard de l'allégement des charges des parents pour la scolarisation de leurs enfants, les ménages sont à mesure d'économiser de leurs revenus mensuels.

    Au vus de ces résultats, nous ne sommes pas encore à l'idéal dans ce fait vu qu'il y a encore des parents qui se plaignent jusqu'à maintenant que la gratuité de l'enseignement de base n'est pas du tout effective. La suppression de la contribution de cette décision n'a pas tout à fait allégée toutes les charges qu'avaient les parents pour la scolarisation de leurs enfants car des nombreux frais exigés par l'école viennent dissiper les effets qu'aurait eus cette mesure. A cela, le gouvernement congolais a encore beaucoup de travail à faire pour rendre effective et obligatoire cette décision de la gratuité en vue d'améliorer même la qualité de l'éducation des enfants dans cette mesure.

    - 28 -

    En effet ; avec ces résultats ci-haut, nous recommandons à l'Etat congolais qu'il ne suffirait pas d'envoyer les enfants à l'école et se suffire d'avoir des statistiques satisfaisantes des élèves, mais il faudrait aussi assurer une éducation de qualité pour la formation d'un capital humain de développement et d'améliorer l'effectivité de cette décision ; à cet effet, il faudrait :

    1. Prendre en compte tous les caractères obligatoires de la gratuité de l'enseignement de base tel qu'il est noté dans la constitution avec toutes ses implications pour rendre effective cette décision en vue aussi d'assure aux acteurs de l'enseignement des bonnes conditions de vie,

    2. Prendre en compte les frais indirects qui rentrent dans les charges prises en compte par la gratuité et apporter une solution claire aux enseignants non payés (NP) et les nouvelles unités (NU) pour éviter leurs grèves illimites qui découragent certains des élèves dans cette décision,

    3. Repenser aussi la politique de formation et de recrutement du personnel enseignant mais aussi équiper progressivement les établissements scolaires en bibliothèque et en matériel didactique pour une meilleure qualité de l'éducation conformément aux résolutions du dernier forum à Dakar sur l'éducation pour éviter aux parents d'effectuer des dépenses supplémentaires dans cette décision,

    4. Planifier et exécuter un plan de construction de salles de classes par ordre d'urgence afin d'accueillir les effectifs des nombres d'élèves naissants dans cette décision pour mieux assurer les bonnes conditions de travail à ces écoliers et à leurs enseignants,

    5. Augmenter les subventions et créer des comités de suivi au niveau des circonscriptions scolaires pour suivre les dépenses d'éducation c'est-à-dire renforcer les inspecteurs dans les écoles en vue de faire de contrôle régulier dans des écoles et il faudrait aussi renforcer les capacités de gestion budgétaires des administrateurs des groupes scolaires en fin d'améliorer le secteur de l'enseignement dans tout son ensemble.

    Pour clore, nous ne pouvons pas affirmer avoir réalisé une recherche complète sur la perception de la gratuité de l'enseignement de base dans la ville de Bukavu, notre étude n'a évalué que trois variables en relation avec la gratuité de l'enseignement de base de manière générale. Les résultats de cette recherche ouvrent des pistes d'élargissement aux autres chercheurs, d'où nous recommandons aux futurs chercheurs qui auront à traiter des sujets similaires au notre d'effectuer une recherche approfondie prenant en compte d'autres variables et d'élargir et approfondir la recherche sur tout son ensemble.

    - 29 -

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    - 33 -

    ANNEXE

    - 34 -

    QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

    Nous sommes l'étudiant Mugisho Bayongwa Melkisedeki de la troisième année de graduat
    de la faculté des Sciences économiques et de gestion de l'université officielle de Bukavu,
    Nous menons une recherche sur «La perception de la gratuite de l'enseignement de base
    par les parents de la ville de Bukavu»
    dans le cadre de l'achèvement de notre travail de fin
    cycle.
    Ainsi, nous sollicitons « monsieur, madame » votre participation dans cette enquête en
    répondant au présent questionnaire et vous assurons que toute information que vous nous
    fournirez sera utilisée à des fins académiques seulement et sera traitée en toute confidentielle.

    I. Information sur l'enquêter

    Sexe : 1. Femme 2.Homme

    Commune : 1. Ibanda 2. Kadutu 3.Bagira

    c

    Age : 1. Moins de 25 ans 2. 26-35 3. 36-45 4. 46-55 5.56ans et plus
    c

    Profession : 1. Fonctionnaire de l'Etat 2.Humanitaire 3.Commerçant

    c c c

    Niveau d'étude 1.Primaire 2.Secondaire 3.Université

    c c

    II. Questions préliminaires

    c

    1. Combien d'enfants que vous scolarisez à l'école primaire ?

    2. Dans quelle école vous faisait scolarisez vos enfants ?

    1. Ecole publique ou conventionnée où il y a gratuité

    2. Ecole privée agrée

    3. Quand on était dans le système de paiement de frais scolaires; combien payez-vous par

    trimestre ?(en dollars)

    4. A combien estimez-vous votre revenu mensuel(en dollars) ?

    5. Dans cette décision de gratuité de l'enseignement ; Payez-vous d'autres frais liés à la scolarisation de vos enfants ?

    1. Oui 2. non ; Si oui, lesquels

    1. Frais de bulletin 2. Frais de composition 3. Frais de journal de classe 4. Frais d'uniforme

    III. Questions proprement dites

    6. L'année passée quand le président Felix Antoine Tshekedi avait décidé de rendre l'enseignement de base gratuité en RDC, j'étais :

    - 35 -

    1. Totalement en désaccord avec cette décision

    2. En désaccord avec cette décision,

    3. Quelque peu d'accord avec cette décision

    4. D'accord avec cette décision

    5. Totalement d'accord avec cette décision

    7. Actuellement, je pense que cette décision de gratuité de l'enseignement de base en RDC était :

    1. Une très mauvaise décision 2. Une mauvaise décision 3. Une décision ni bonne ni mauvaise 4. Une bonne décision 5. Une très bonne décision

    8. Pour cette année scolaire 2019-2020, je pense que mes enfants qui sont à l'école primaire ont été :

    1. Très mal encadrés par leurs enseignants

    2. Mal encadrés par leurs enseignants

    3. Un peu bien encadrés par leurs enseignants

    4. Bien encadrés par leurs enseignants

    5. Très bien encadrés par leurs enseignants

    9. Quand je compare la qualité de l`éducation que mes enfants ont reçus cette année comparativement aux années précédentes, je trouve qu'elle est :

    1. Médiocre 2. Mauvaise 3. Bonne 4. Très bonne 5. Excellente.

    10. Pour cette année scolaire, j'ai trouvé que les enseignants de mes enfants étaient :

    1. Très démotivés de faire leur travail 2. Démotivés de faire leur travail 3. Un peu motivés de faire leur travail 4. Motivés de faire leur travail 5. Très motives de faire leur travail

    11. Comme je ne paie plus la prime pour mes enfants qui sont à l'école primaire, je suis en mesure d'économiser :

    1. Moins de 50$ de plus par mois 2. Entre 51 et 100$ de plus par mois 3. Entre 101 et 150$

    de plus par mois 4. Entre 151 et 200$ de plus par mois 5. Plus de 201$ de plus par mois

    12. Pour l'année prochaine, je vais :

    1. Laisser mes enfants dans les écoles publiques ou conventionnées où il y a gratuité de l'enseignement de base

    2. Inscrire mes enfants dans une école privée.

    Mes sincères remerciement !!!






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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld