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Déterminants de la demande de monnaie en république de Guinée.


par Bruno Fagbon BILIVOGUI
Centre Ouest Africain de Formation et d'Etudes Bancaire - DESS en Banque et Finance 2017
  

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Conclusion

Nous avons entamé ce chapitre en présentant les logiques des grandes théories de la demande de monnaie, en partant de celle classique (FISHER et MARSHAL PIGOU),

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keynésienne (KEYNES), monétariste (MILTON FRIDMAN) et celle de TOBIN et BAUMOL. La conclusion des approches théoriques est que le revenu, le taux d'intérêt, le patrimoine et le prix des autres actifs constituent les principaux déterminants de la demande de monnaie.

Toutefois, la revue empirique considère le revenu et le taux d'inflation comme facteurs essentiels de la demande de monnaie pour les pays en voie de développement (PVD) avec un effet de substitution entre la monnaie et l'actif physique en période de forte inflation. Par contre, dans les pays développés, le taux d'intérêt est le plus important déterminant de la demande de monnaie, à cause du développement de leur secteur financier et bancaire ainsi que les innovations financières.

Pour un approfondissement de l'analyse des déterminants de la demande de monnaie en République de Guinée, nous procéderons dans le prochain chapitre à une analyse empirique.

Les déterminants de la demande de monnaie en Guinée Page 22

CHAPITRE 4 : Modélisation de la demande de monnaie en République de Guinée

Dans ce chapitre, nous exposerons la spécification du modèle et les techniques d'estimation dans la section 1, la section 2 sera consacrée à l'interprétation des résultats, et la section 3, aux implications de politique économique.

Section 1 : La Spécification et les techniques d'estimation du modèle

Cette section présentera la spécification du modèle et les techniques d'estimation utilisées.

1.1 La spécification du modèle

La fonction de demande de monnaie sert à déterminer quelle quantité de monnaie souhaiterait détenir, à un instant donné, les agents économiques lorsqu'ils anticipent le volume de leurs échanges et de leur patrimoine, le niveau du taux d'intérêt et le taux de change.

Plusieurs travaux relèvent le produit intérieur brut réel, le taux d'inflation, le taux d'intérêt et le taux de change comme déterminants de la demande de monnaie (Simmons (1992), Padhan (2011)). Dans le cadre de cette étude sur la Guinée, nous allons, à présent, expliquer le choix du modèle, la description des variables ainsi que les sources de données.

(i) Choix du modèle

A l'image de l'étude d'Anissa Atmani (2016), nous utiliserons deux fonctions de la demande de monnaie. La première inclura les variables explicatives théoriques les plus essentielles. La seconde remplacera le PIB réel par ses composantes que sont, la consommation finale privée, la consommation finale publique l'investissement et les exportations nettes. Les deux modèles ainsi retenu se présentent sous la forme suivante :

Modèle 1 : fonction de la demande de monnaie avec les variables explicatives théoriques
log(mr) = f(log(pibr); log(tcn); inf; r) (1)

+ #177; #177; -

Modèle 2 : fonction de la demande de monnaie avec décomposition du Pib réel

mr = f( cfp_pibr; cfg_pibr, fbc_pibr, bc_pibr; tcn; inf; r) (2)

+ + + + #177; #177; -

Nous retiendrons pour cette étude de la demande de monnaie en Guinée, les variables que sont, le produit intérieur brut réel, le taux de change, le taux d'inflation et le taux d'intérêt sur les dépôts bancaires.

Notons aussi que peu de recherches mettent l'accent sur le comportement des composantes du Pib réel sur la demande de monnaie. Nous essayerons d'examiner si les composantes du PIB réel exprimées en termes de poids, dont la consommation finale privée, consommation finale publique, la formation brute de capital fixe, la variation de stocks, et les exportations nettes pourraient expliquées la demande de monnaie

(ii) Définition des variables

Le choix est souvent fait entre la masse monétaire au sens strict (M1) et au sens large (M2) en terme réelle comme demande de monnaie. Notre choix de l'agrégat monétaire

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se fonde sur M2 composée des billets et pièces en circulation auquel on ajoute les dépôts à vue, les dépôts à terme et les dépôts en devises. Dans ce travail, la masse monétaire M2 est exprimée en terme réel (mr) déflatée de l'indice des prix à la consommation. Ce choix est motivé par le fait que la Banque Centrale dans le cadre de la conduite de sa politique monétaire suit régulièrement la masse monétaire M2, à travers son contrôle sur la base monétaire qui est sa cible intermédiaire.

? Les variables exogènes :

Le produit Intérieur Brut Réel (pibr) : il sert de proxy du revenu dans la fonction de demande de monnaie. Son effet pourrait être positif autrement dit lorsque le revenu augmente la demande de monnaie devrait augmenter. Selon l'optique de la dépense, le PIB comprend la consommation finale, la formation brute de capital fixe, les variations de stocks et les exportations nettes.

Le taux d'inflation (inf) : est calculé comme la variation relative de l'indice des prix à la consommation. On s'attend à un effet négatif pour traduire un effet de substitution de la monnaie à l'actif réel en période d'hyperinflation ou un signe positif pour décrire un comportement de reconstitution des encaisses en période d'inflation.

Le taux de change du dollar par rapport au GNF (tcn) : est le taux de change nominal coté à l'incertain, qui permet de cerner l'effet de la dépréciation de la monnaie nationale sur la demande de monnaie. On pourrait s'attendre à un signe négatif pour décrire la fuite de la monnaie nationale vers une monnaie étrangère, ou un signe positif pour traduire la dominance des transactions sur le marché parallèle de change.

Le taux d'intérêt des dépôts bancaires (r) : constitue un indicateur du coût d'opportunité de la détention de la monnaie. Les agents économiques préfèrent détenir les actifs qui offrent un rendement élevé. Une augmentation du taux d'intérêt sur les dépôts bancaires constitue une augmentation du taux de rendement des actifs peu liquides par rapport à celui de la monnaie. Ainsi, à l'augmentation des taux d'intérêt, les agents voudront détenir une plus grande partie dans les avoirs en actifs non monétaires à cause de leurs intérêts, et une moindre fraction en encaisse. Le signe attendu est donc négatif, c'est-à-dire une augmentation du taux d'intérêt provoquera une baisse de la demande de monnaie.

(iii) Sources de données

Les données utilisées dans cette recherche sont des données secondaires issues de sources différentes. Le produit intérieur brut réel, la masse monétaire, le taux d'intérêt sur les dépôts bancaires, la consommation finale, la formation brute de capital fixe, et les exportations nettes sont tirés du World Development Indicator de la Banque Mondiale tandis que le taux d'inflation, l'indice des prix à la consommation et le taux de change nominal sont respectivement issus de l'Institut National de Statistique et de la Banque Centrale de Guinée. Elles couvrent la période de 1987 à 2016, soit 30 observations.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault