Apport des médias congolais sur l’éducation et la formation des jeunes kinois. Cas de grille de programme de digital Congo télévision.par Aimé Kikandi Université Catholique du Congo - Licence en communications sociales 2019 |
I.3.3 Techniques et typologie des programmesI.3.3.1 Techniques La grille constitue le référent central de la conception d'une grille des programmes. C'est ce qui fait dire à Michel Souchon : « la programmation est un art de la rencontre : elle consiste à favoriser la rencontre du public et des émissions ».25(*) Cette rencontre repose sur un certain nombre de principes, en l'occurrence : Ø programmer c'est connaitre son public. Le programmateur se doit de maitriser la sociologie des habitudes de vie du public : horaires de travail, temps de transport, loisirs, etc. Ø le découpage de la journée. C'est diviser la journée en plusieurs tranches, lesquelles tranches conçoivent les programmes en fonction du public disponible. Une chose pour construire une grille est de découper la journée, mais rester à l'écoute du public (changement d'habitude et émergence des problèmes nouveaux) en est une autre d'autant plus qu'il faille transformer ces changements des émissions. En Europe et aux USA, les spécialistes de la sociologie des médias ont divisé la journée en ce qu'ils ont appelé « Day parts », soit trois tranches principales desquelles se déclinent des sous tranches. Ø l'observation de la concurrence. Il faut prendre en compte la présence des programmes des chaines concurrentes. I.3.3.2 Typologie des programmes La typologie des programmes est à considérer comme un contrat entre le media et le public. D'où, se déclinent les contrats : informatif, explicatif, pédagogique, commercial, divertissement, assistance. En ce qui concerne la structure de la grille, on retrouve des programme dits de « flux » et ceux dits de « stock ». Les programmes de flux sont destinés à être diffuses une seule fois ; après cela, ils perdent la valeur première. A titre d'exemple : les informations, le bulletin météo et les émissions de plateau : jeux, débats. Ils peuvent bien entendu être rediffusés en tant qu'archives, par exemple des émissions d'humour, de commémoration ou encore dans celles qui reviennent sur l'histoire et les grands moments de la télévision. Les programmes de stock appelés aussi programmes de catalogue conservent leur valeur indépendamment du nombre de diffusion. Par exemple ; les fictions de télévisions : séries, téléfilms, documentaires...26(*) I.3.4. La Programmation TélévisuelleLe Théoricien J.M. Vernier définit la grille de programme comme un document utile en audiovisuel, relevant à fidéliser l'audience.27(*) Ainsi définit, la programmation occupe une place importante dans l'activité télévisuelle car elle doit favoriser au mieux la rencontre entre les programmes et les publics. Elle est un élément stratégique des chaines télévisées. Cette rencontre doit cependant respecter un certain nombre des principes et utiliser quelques principes techniques. Programmer, c'est un premier connaitre son public. Et pour le programmateur, la sociologie des habitudes de vie est une donnée fondamentale : notamment l'horaire de travail, le temps du transport, les habitudes alimentaire (les heures de repas), les loisirs ainsi qu'autre cela permet non seulement de savoir combien des personnes peuvent écouter à un moment précis mais également leurs caractéristiques sociodémographiques. Cette présence au foyer plus au moins importante du public détermine pour les programmateurs un découpage de la journée. Or, pour la programmation, il faut également gérer les entrées et les sorties des différentes couches de public. Un des moments clés à cet égard se situe dans l'avant soirée. Il s'agit d'attirer au fur et à mesure de plus en plus d'auditeurs sans perdre ceux qui sont déjà à l'écoute. Son contenu tient aussi compte de plusieurs facteurs notamment la diversité socioculturelle du public, les dispositifs budgétaires, l'équilibre des genres et les moyens de production. La programmation est le moyen essentiel pour rationaliser l'activité de l'entreprise télévisuelle. Dans le cas théorique de chaînes publiques sans ressources publicitaires, elle est le moyen d'assumer leur vocation de service public en permettant l'accès du plus large public à leurs programmes. Pour les chaînes privées commerciales, elle est le moyen de rendre les audiences isomorphes à celles visées par les annonceurs afin de justifier les tarifs des créneaux publicitaires.28(*) A cet effet, se dégage deux grandes fonctions de la programmation télévisuelle. Celle de créer l'identité de la chaîne et d'être un moyen de financer son activité. Il est donc logique que l'âme d'une chaîne s'exprime à travers sa programmation. Selon les tranches horaires, on va trouver des durées de programmes différentes. La longue durée est de 90 min pour le prime time avec les films cinéma, du sport ou des variétés : des émissions plus courtes de 30 à 60 min dans la journée et la deuxième partie de la soirée. Par ailleurs, le coût de programmes est fonction de l'importance de l'audience en conséquence, les programmes en prime time. Pour la télévision ou la radio, quel que soit le pays où on se trouve, on retrouve toujours le même type d'offre de programme. C'est-à-dire : 30% d'information, 35% de fiction, 15 à 30% de divertissement, 10 à 15% documentaire et culture.29(*) * 25 ELITE G., Méthodologie de l'information II. Logique de programmation télévisuelle, Cours inédit, SIC, UNIKIN, 2010, p.6 * 26 www.clésdelaudiovisuel.fr lu le 01 avril 2018 à 14h30 * 27VERNIER J. M.,la programmation télévisuelle, cité par le Lucien SFES, Dictionnaire critique de la communication,Paris, Tome II, PUF, 1999, p. 1O32-1034 * 28 BURTIN J., La programmation télévisuelle, une arme stratégique dans la guerre des chaînes, COMM posite, V. 2014, http://commposite.org/2004/articles/burtin.html (Page consultée le 20 juillet 2018) * 29SOUCHOU M., Cité par Mc LUHAN,Pour comprendre les médias,Paris, Seuil, 1968, P. 298 |
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