VI.3 : Impact des paramètres agronomique sur le
riz
La croissance végétative dans l'ensemble a
été bonne, cependant, le fort taux de la levée
enregistré pourrait être dû aux composts et la bonne
qualité des semences utilisées. D'autre part, on constate que le
témoin T0 (sans apport) a connu une légère augmentation de
la hauteur des plants par rapport aux autres traitements ayant reçu des
doses croissantes de P. Ceci peut s'expliquer par l'effet d'immaturité
du compost, mais aussi aux doses de compost apportées, comme l'ont
suggéré Compaore et al., (2010) l'effet dépressif
du compost n'est pas seulement lié à l'immaturité du
compost, mais à l'immobilisation de l'azote dû à la
stimulation de l'activité microbienne du sol, forte salinité,
l'excès d'ammoniac, la présence d'acides organiques (Franco,
2003).
Dans l'ensemble, il ressort que l'apport du compost a permis
une bonne stimulation de la croissance végétative. Cependant,
l'importance de cette stimulation de croissance dépend de la dose du
Phosphate naturel apportée dans le compost. Cela suppose aussi que
l'incorporation du PN dans le compostage pourrait avoir un impact important sur
l'effet résiduel comme indiqué Gueye et al., (1986).
Par ailleurs Visker et al., (1995) affirme que
l'utilisation des phosphates naturels réside beaucoup plus dans leur
effet résiduel due à leur faible solubilité.
Les résultats sur les rendements montrent qu'il
n'existe aucune différence significative entre les traitements
(F>0,05). Cependant les rendements élevés en grains (RDG) ont
été obtenus sous le traitement T0 (1,90 t ha-1) sans
apport de phosphore et sous le traitement T3 (1,63 t ha-1) avec
apport de la plus grande dose de phosphore, ce qui corrobore avec les
résultats obtenus par Kitabala et al., 2016 qui ont
montré que l'application du phospho-compost augmente
considérablement la biomasse de la plante et le rendement en graine,
souligne ainsi la capacité des résidus de culture comme
substituts à la fertilisation minérale dans une certaine mesure.
Certes, les rendements en grains sous les traitements sont inférieurs
à ceux de la paille. Le rendement en paille (RDP) sous le traitement T3
(8,18 t ha-1) a affiché la meilleure performance par rapport
au témoin T0 (6,79 t ha-1), pouvant être lié
à la richesse du sol est riche en P, suite à des applications de
compost. Pour Igual et al., (2001) dans les sols acides, les oxydes
libres et les hydroxydes de fer peuvent fixer le phosphate et rend le
fertilisant peu efficace, expliquant le résultant obtenus.
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