I.4 : NOTION DE STABILISATION DU SOL EN CARBONE
On considère 4 principaux mécanismes de
stabilisation des MO dans les sols qui sont (Kleber et Johnson, 2010) :
La « récalcitrante » chimique : la faible
biodégradation des MO concernées (macromolécules
végétales ou microbiennes et carbonisats) est due à leur
structure chimique ;
La « stabilisation chimique » concerne des
molécules organiques associées (ligands) à des cations
minéraux et qui, ainsi, résistent mieux à la
biodégradation ;
La « stabilisation physico-chimique » : il s'agit
des processus d'adsorption des MO sur les surfaces minérales, ou de
co-précipitation, et particulièrement sur les phyllo silicates ou
les oxyhydroxydes métalliques. Ce mécanisme est évidemment
au centre de l'existence et des propriétés des associations
bio-organo-argileuses ;
La « protection physique » : il s'agit de la
diminution de la biodégradabilité des MO du fait de leur
localisation au sein d'agrégats bio-organo-minéraux. D'une part,
l'accès à ces MO, par les microorganismes décomposeurs,
est limité ; d'autre part, les conditions peuvent y être
anoxiques.
I.5 : NOTIONS DE COEFFICIENT ISO-HUMUS ET DE
MINERALISATION
Le coefficient iso-humique k1 définit le rendement de
transformation en C stable de l'apport organique et le coefficient k2 le taux
de minéralisation de la matière organique endogène du sol.
Bien qu'il existe de nombreux modèles pour décrire
l'évolution du carbone organique du
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sol (Kemmit et al., 2008), le coefficient k1 est un
paramètre souvent utilisé dans la pratique pour définir le
potentiel humique, c'est à dire la proportion de carbone stable
après décomposition dans le sol d'un produit organique.
I.6 : NOTION D'EQUIVALANT FERTILISANT
Ces coefficients servent à caractériser
l'utilisation réelle par les cultures des éléments
fertilisants contenus dans la matière organique. La quantité
équivalente d'éléments minéraux assimilables, dite
« équivalent-engrais », est divisée par la
quantité totale d'éléments de la matière organique.
Ces coefficients varient de 0 à 1 (ou 0 à 100 %).
I.7 : PAILLE DU RIZ
La paille est un co-produit de la production de graines de
céréales, représentées par la partie de la tige (ou
chaume) de certaines graminées, dites « céréales
à paille », coupée pendant la moisson. La paille peut
être soit enfouie sur place comme amendement organique, soit
enlevée et « exportée » hors de la parcelle pour
d'autres utilisations (compostages, bio-construction, bio-combustion etc.). La
partie de la tige, de faibles hauteurs, restant plantée au sol constitue
le chaume ou éteule (BatiActu, 2015).
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