LA RESTRUCTURATION DE L'HABITAT PRECAIRE :
DE L'OSTRACISME A L'INCLUSION DES HABITANTS
LE CAS D'ARAFAT ET GRAND MEDINE A DAKAR
Réalisé par Mouhamadou DIENE
Sous la direction d'Armelle CHOPLIN
Année universitaire : 2014/2015
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Sommaire
Résumé 4
Introduction 5
Partie I : Historique et contexte de la planification
au Sénégal 10
1- Les premières initiatives de planification au
Sénégal 10
2- Le développement urbain 11
2.1- Des villes secondaires concentrées dans l'Ouest
du pays 11
2.2- La croissance spatiale de l'agglomération
dakaroise et ses effets 13
3- Le projet du Plan Directeur d'Urbanisme de Dakar 15
3.1- Contexte et objectif de l'étude 15
3.2- Le périmètre d'étude 16
3.3- La genèse du projet 17
3.4- La promotion des pôles urbains comme
stratégie d'accompagnement de
l'urbanisation 19
4.- Un contexte institutionnel marqué par des mutations
structurelles 22
4.1- l'Acte III de la décentralisation 22
4.2- Le Plan Sénégal Emergent 23
Partie II : Le PPAB un programme ambitieux et inclusif
24
1- Présentation du programme 24
2- L'approche inclusive du PPAB 26
3- Le Sénégal, un choix pertinent dans un
contexte de forte urbanisation 27
4- Les quartiers cibles du PPAB : deux quartiers
intégrés au tissu urbain de
Dakar 28
4.1- La restructuration d'Arafat, un projet repris trente ans
après une
première initiative 29
4.2- la restructuration urbaine à Grand Médine
32
3
4.3- Le montage des structures locales
bénéficiaires du projet 34
5- Le volet opérationnel de la restructuration 35
5.1- Arafat, la restructuration d'un quartier fortement
urbanisé 35
5.2- Grand Médine, un quartier aux allures
d'interstice urbain 37
5.3- Le recasement des ménages impactés 39
6- Les acteurs institutionnels 41
6.1- l'Equipe pays 41
6.2- Le comité technique 41
6.3- La mobilisation communautaire 42
7- Le financement 44
8.- Les perspectives d'une adaptation du programme à
l'échelle nationale 44
Partie III : La formation des quartiers précaires
: un problème qui relève de
facteurs politiques et stratégiques
46
1- Blocages liés au projet 46
1.1- La politisation des enjeux comme facteur contreproductif
46
1.2- Une approche peu systémique de la restructuration
46
2- Une absence de politique sociale du logement 47
2.1- La léthargie des sociétés publiques
de promotion immobilière 47
2.2- Les coopératives d'habitat, un dispositif
alternatif 48
2.3- La cherté du prix des matériaux de
construction 49
2.4- Les lenteurs dans la régularisation
foncière 49
3- Analyse réflexive du stage 51
Conclusion 53
Bibliographie 55
Annexes 56
4
Résume
Les villes d'Afrique subsaharienne connaissent un rythme
d'urbanisation très soutenu préfigurant une Afrique en
majorité urbaine d'ici une quinzaine d'années. Mais ces villes
attirent sans pouvoir loger. Elles exercent une attraction et un
intérêt de plus en plus importants sans pouvoir
nécessairement proposer un habitat décent. Cette carence en
logements a entrainé l'occupation anarchique des extensions urbaines,
non planifiées, par une partie des ménages dont la demande en
logements n'arrive pas à être satisfaite par le secteur formel.
Les bidonvilles au Sénégal abritent plus de 3 000 000
d'habitants. Le plus souvent, ceux ci sont confrontés à des
conditions de vie précaires, un accès limité aux services
urbains et équipements de base. En raison d'une absence totale de
planification, ces zones sont trop souvent difficiles d'accès et se sont
régulièrement développées sur des sites impropres
à l'habitat. Face aux quartiers précaires, la réponse des
gouvernements a souvent été l'expulsion des habitants et la
volonté d'éradiquer ce type d'habitat car seules les questions
d'insécurité, de salubrité, et d'illégalité
étaient mis en avant. Une politique du bulldozer a été
menée jusqu'au début des années 80 et intensément
avant 1970. Elle consistait à raser manu militari les quartiers
précaires pour y édifier des cités planifiées
destinées à une classe moyenne pour une affirmation de la
puissance de l'Etat. Par la suite, les politiques d'ajustement structurel
promus par les institutions de Breton Woods ont davantage conduit à
considérer le logement comme un secteur dans lequel l'Etat doit se
désengager pour l'assainissement des finances publiques et
l'équilibre budgétaire. Aujourd'hui sous la pression de ces
mêmes partenaires internationaux et aussi au regard du potentiel
électoral de ces quartiers précaires et denses, la vision des
pouvoirs publics a changé. Il s'agit désormais de trouver des
statuts de propriété sécurisés pour que les
populations améliorent elles-mêmes leur quartier. Les
opérations sont menées de manière participative comme
c'est le cas à Arafat et Grand Médine pour leur restructuration
dans le cadre du Programme Participatif d'Amélioration des Bidonvilles
lancé par ONU HABITAT. Programme qui voit la participation du
gouvernement, des collectivités locales, des entreprises publics et des
populations pour une meilleure efficacité de la restructuration et pour
un résultat satisfaisant.
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