1.4.2. Théorie
de l'interactionnisme symbolique selon David Le Breton
Selon le Breton (2004 : 46), « la
société est un réseau ouvert de diverses acteurs
collaborant autour d'une activité spécifique et unis par
étroit tissu de relation, il établit une liaison entre les
aspects micro et macrosociologique du fait social. En d'autres termes
l'interactionnisme est un champ mutuel d'influence. Le social n'est pas une
donnée préexistante aux acteurs, mais une mise en forme commune
et un ordre négocié.L'individu est un acteur interagissant avec
les éléments sociaux, il construit son univers de sens à
travers une activité délibérée de donation de
sens ».
La pertinence de cette approche théorique survient dans
le contexte où elle nous permet de comprendre la manière dont
les acteurs mobilisent des ressources disponibles pour réaliser leurs
objectifs sur le site minier.
Pour les agents de sécurité, la
sécurité des biens des biens du client(MMG) et leur protection
contre toutes les menaces est une préoccupation primordiale, et pour y
arriver ils sont obligés dans certaines circonstances à recourir
à la négociation et la coopération avec les creuseurs
clandestins.
Quant aux creuseurs clandestins, lorsqu'ils sont
empêchés d'accéder ou de sortir de la mine, ils font usage
de la manipulation, l'intimidation, la force, la violence, voire la
négociation et la coopération pour atteindre leurs objectifs.
C'est dans cette logique que David Le Breton (2004, 53) pense que
« la négociation formelle ou informelle est une
modalité de l'interactionnisme dans la vie sociale, même si pour
changer les manières de faire de l'autre la séduction, la
contrainte, la manipulation, la force sont toujours disponibles ».
Dans l'autre facette, c'est à travers cette perspective
théorique nous avons compris que dans les des interactions entre les
agents de sécurité et les creuseurs clandestins que nous nous
sommes donné la tache de comprendre, il n'existe d'autres acteurs a
doubles visages qui sont impliqués dans les pratiques
problématiques sur le site minier.Voilà pourquoi l'auteur (P. 52)
estime que les interactions n'englobent pas seulement les acteurs en
coprésence, mais ils englobent une multitude d'autres, invisibles, qui
imprègnent leur rapport au monde.
Le chapitre qui suit est consacré au cadre
méthodologique de la recherche.
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