1.2. REVUE DE LA LITTERATURE
Selon Lupitshi Wa Numbi (2019 : 8), « la
proposition d'un thème de recherche n'est pas un fruit du hasard. Il
est tributaire des plusieurs éléments dont la source
d'inspiration que certains auteurs qualifient de
« constats ». Parmi les sources d'inspiration, nous pouvons
citer : le vécu quotidien ; les notes de cours ; les
discussions scientifiques ; les lectures personnelles ; les
résultats des recherches scientifiques antérieures (pour leur
nuance, déconstruction, complément et/ou
approfondissement) ».
Musevu Vould Kawele (2014 : 12) souligne dans le meme
ordre d'idées que « Les travaux antérieurs
déjà effectués sur l'objet de recherche permettent au
chercheur de se fixer sur ce qui a été déjà dit sur
l'objet en question, s'y inspirer et faire une démarcation ».
Dans ce même cadre d'idées, Paillé & Mucchielli
(2005 : 38) poursuit que « l'homme ne naît pas seul et ne
connait pas seul. Il lui est impossible de faire l'expérience de quoi
que ce soit en l'absence d'un univers de référence, lequel forme
le creuset de son expérience ».
Dans cette perspective, notre objet de recherche s'inscrit
dans un continuum, et sa source d'inspiration relève d'un constat et des
résultats scientifiques antérieurs pour son approfondissement et
son redressement scientifique. Parmi travaux scientifiques nous avons
lu :
Le mémoire de Ngongo Kabamba (2017) portant sur
« l'étude ethnographique de la présence des ninjas sur
le site minier Mineral and Metal group(MMG) à Kinsevere »
meten exergue les pratiques et les stratégies que développent les
ninjas sur le site minier MMG/Kinsevere.
Une autre étude menée par Tumba Ngandu (2009)
sur « l'exploitation artisanale du diamant de Tshikapa et son impact
sur la population et sur l'environnement montre que l'exploitation artisanale
illicite des substances minérales par les creuseurs est un travail plein
de risque réalisé avec des outils généralement
rudimentaireset surtout impropres à une exploitation minière
à l'ère de la mondialisation (non artisanal). Et cette
dernière a des effets graves sur la population et sur l'environnement
naturel.
Dans sa thèse sur la co-production de la
sécurité à l'épreuve de l'observation. Polices
publiques et privées dans les Usines Gécamines de Shituru
à Likasi,Ngoie Mwenze (2009 : 14)précise que la coproduction
de la sécurité ne s'effectue guère sans écueil.
Dans cette rencontre relativement problématique entre les acteurs
publics cohabitent tacitement des réseaux d'agents opérant de
diverses manières dont ces deux modalités : soit, les
réseaux se surveillent mutuellement ou se contrôlent (avec une
conséquence positive de protéger les biens, les produits
miniers), soit, certains d'entre eux participent dans les vols organisés
en connivence avec d'autres réseaux internes ou ouverts, ces
réseaux ne visant plus à sécuriser les biens de
l'entreprise.
Les travaux antérieures évoqués ci-dessus
ont traité sur l'exploitation des ressources minières par les
creuseurs dits clandestins, et met en évidence leurs caractère
clandestin de leurs opérations sur les sites miniers. Quant à ce
qui nous concerne, notre objet d'étude se distingue des autres dans le
contexte où nous ne tenons pas seulement des activités qu'ils
effectuent sur la mine d'une manière clandestine, mais également
les formes d'interactions qui se construisent entre les acteurs en vue
d'accomplir leurs besoins financiers ou matériels.
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