4.1.2.1. L'observation directe ou in situ
Pour Loubet del Bayle (2000 :
40) : « l'observateur doit être le photographe des
phénomènes, son observation doit représenter exactement la
nature. Il faut observer sans idée préconçue ; l'esprit de
l'observateur doit être passif, c'est-à-dire se taire ; il
écoute la nature et écrit sous sa dictée ».
Selon Ngoie Mwenze (2009 :85), l'observation directe ou
in situou en situation « consiste à être le témoin des
comportements sociaux d'individus ou des groupes dans les lieux mêmes de
leurs activités ou de leurs résidences sans en modifier le
déroulement ordinaire ».
Le contexte dans lequel nous évoluons, le contact
direct sans intermédiaire nous a paru une meilleure voie pour
acquérir une connaissance des faits et comportements des acteurs
entendus comme des sujets ayant certaines prétentions.
4.1.2.2. L'entretien semi-directif
Pour Blanchet et Gotman(2001 : 27),
« l'enquête par entretien est ainsi particulièrement
pertinente lorsqu'on veut analyser le sens que les acteurs donnent à
leurs pratiques, aux évènement dont ils ont pu être
témoins actifs, lorsqu'on veut mettre en évidence le
système des valeurs et les repères normatifs à partir
desquels ils s'orientent et se déterminent ».
Au cours de cette étape Dargent (2011 : 122)
conseille au chercheur de faire preuve d'empathie, c'est-à-dire
s'efforcer de comprendre le point de vue de la personne avec qui il
s'entretient, de façon à l'encourager à l'exprimer. Il
doit créer un climat de confiance. Mais il ne doit évidemment pas
aller jusqu'à approuver pour autant les opinions qu'il recueille, ni
à l'inverse faire transparaître un jugement négatif :
il ne doit jamais laisser apparaître ses opinions personnelles.
Dans ce contexte, c'est au moyen de notre grille d'entretien
que nous avons eu l'intérêt d'interagir et d'échanger avec
les enquêtés facilement. La pertinence de cette
démarche survient dans le sens où nous n'avons pas
procédé à élaborer un modèle de
questionnaire ou à poser les questions directes aux interviewés,
mais plutôt à partir de notre consigne principale ; qui nous
a aidé d'entrer en conversation avec nos enquêtés tout en
les accordant une marge de liberté possible pour y répondre. A
partir du discours, les paroles et les gestes que les
enquêtésmanifestaient nous avons pu relancer d'autres formulations
des questions.
Ainsi, pour réaliser nos entretiens nous nous
fixé les points suivants : le lieu d'entretien, la durée
d'entretien, la langue d'entretien et le ombre d'entretien.
a. Lieu
d'entretien
Pour entretenir avec les creuseurs clandestins, nous allions
au niveau des villages(poteau 93, Kilongo, Kiswishi, etc.). Outre au niveau des
villages, après chaque prestation, nous nous rendions aux alentours de
la tranchée où nous nous croisions avec les creuseurs clandestins
en cours de route.
En ce qui concerne les agents de sécurité, la
majorité d'entretiens se sont réalisé dans le site minier,
et d'autres nous prenions de rendez-vous à la cité.
b. Temps d'entretien
Les entretiens avec les personnes-ressources se sont
réalisés pendant la journée et cela dépendait du
programme de nos encadreurs.
c. La durée d'entretien
Nos entretiens avec les personnes-ressources prenaient au
moins20 à 30 minutes.
d. Langue d'entretien
En termes de la langue nous avons réalisé nos
entretiens avec la plupart d'entre eux en français et d'autres en
swahili. D'où nous étions obligé d'utiliser le Swahili et
le français dans nos entretiens sur le terrain afin de mener bien notre
recherche étant donné que c'est sont eux qui pourront nous
permettre de récolter des données fiables relatives à
notre objet de recherche.
e. Nombre d'entretien
En général nous avons realisé
vingt-quatre (24) entretiens dont douze(10)avec les agents de
sécurité, huit(8) entretiens avec les creuseurs clandestins, deux
(2) entretiens avec les membres du département de l'environnement,
l'hygiène et la sécurité (HSE) et quatre (4) entretiens
avec quelques membres du département de sécurité.
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