RESUME DU TRAVAIL
Nous vous présentons dans ce travail les
résultats d'une étude sur la problématique de la
participation communautaire dans les soins de santé primaires dans la
zone de santé de Birambizo, cas spécifique de l'aire du centre de
santé de référence de Kibirizi du janvier 2013 à
juin 2014 auprès des prestataires de soins, des relais communautaires
ainsi que des responsables de ménages.
Ce travail est réparti essentiellement en quatre grands
chapitres à savoir l'approche notionnelle puis la récolte,
l'analyse et le traitement des données de terrain, la
présentation et discussion des résultats et quatrièmement
le projet d'innovation des SSP dans l'aire de référence de
KIBIRIZI soutenu par une introduction générale avec une
conclusion plus les recommandations et les annexes.
Nous avons défini la participation communautaire comme
étant un processus qui fait appel à une prise de conscience
individuelle des membres de la communauté à amener sa part de
contribution à la résolution d'un problème
d'intérêt communautaire, elle amène quasiment
l'amélioration de l'Etat de santé de la communauté.
Pour faire face à ce défi, nous avons
essayé d'émettre les hypothèses suivantes :
-La faible participation de la communauté dans les
soins de santé primaires serait due à l'incompétence et la
moindre représentativité des RECO dans la zone de
santé.
-Le manque de motivation des RECO serait à la base de
la faible implication de la communauté dans les soins de
santé.
-Les responsables des formations sanitaires seraient à
la base de la non-implication de la population dans les activités de SSP
par l'exclusion des CODESA dans la gestion des structures.
Pour vérifier nos hypothèses et atteindre nos
objectifs spécifiques, différentes méthodes ont
été utilisées à savoir :
- La méthode statistique qui nous a permis d'analyser
et d'interpréter les différentes données et à
comparer les résultats en vue d'établir si ceux-ci
différent significativement ;
- La revue documentaire ;
- L'enquête par questionnaires au près d'un
échantillon de 397 ménages, 83 relais communautaires et 42
infirmiers.
Partant de données recueillies au près des nos
enquêtés, dans les cinq aires de santé du rayon de
référence de Kibirizi, nous sommes aboutis aux résultats
suivants :
1) l'incompétence et la moindre
représentativité des RECO dans la zone de santé est
prouvée car 68,8% des responsables des ménages qui ont reconnu
leurs RECO veulent qu'ils soient remplacés ; ce qui marque la
faible confiance par ce que la plupart à l'ordre de 37,8% les accusent
d'être moins actifs, suivi de 24,2% qui les accusent d'être moins
collaborant. L'incompétence se justifie aussi par les 19% d'infirmiers
enquêtés qui l'ont lié au manque de formation et 11,9%
imputent cette faible implication des RECO à la mauvaise
sélection. La faible représentativité des RECO est aussi
affirmée par la couverture très faible en RECO qui est de 14,2%
par rapport à la norme de 1 RECO pur 15 ménages. Ainsi la
première hypothèse est confirmée.
2) Le manque de motivation des RECO est aussi bien à la
base de la faible implication de la communauté dans les soins de
santé car 52,3% d'infirmiers l'on affirmé, 56,5% des RECO le
réclament et 80,3% des responsables des ménages le trouvent
important. Ce qui confirme notre deuxième hypothèse.
3) Les responsables des formations sanitaires sont aussi
à la base de la non-implication de la population dans les
activités de SSP par l'exclusion des CODESA dans la gestion des
structures car 32,3% des infirmiers reconnaissent n'avoir pas orienté
les RECO sur leurs rôles et tâches durant les six derniers mois,
64,3% d'infirmiers n'ont pas organisé les suivis et les supervisions en
faveur des RECO, 83,2 % des RECO affirment qu'ils sont exclus dans les
activités, 100% des RECO affirment qu'ils ne sont jamais associés
dans la planification intégrée des activités de l'AS. Par
ailleurs, il est à retenir que 96,4% des membres de CODESA
reconnaissent n'avoir jamais reçus les supervisions du TDR ou de l'AC de
la Zone de santé, ce qui met aussi en cause la responsabilité de
l'Equipe cadre de la zone de santé. Toutes ces réalités
prouvent de la part des IT et du BCZ, l'absence des mesures d'accompagnement
des RECO et par conséquent amoindrie l'implication de RECO aux
activités de SSP. Notre troisième hypothèse est ainsi
confirmée.
Au vu de ces résultats, un programme de santé
retraçant les activités correctrices a été mis en
place et sera piloter par l'équipe cadre de la zone de santé, les
épidémiologistes de la zone de santé et les cinq IT des AS
se trouvant dans l'aire de KIBIRIZI. Pour ce faire, nous nous sommes
donné une échéance d'une année pour renverser la
tendance et faire de Kibirizi un modèle dans les SSP
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