EPIGRAPHE
Faites-moi de bonnes politiques, je vous ferai de
bonnes finances
Joseph DOMINIQUE Louis
DEDICACE
A toi l'Eternel Dieu tout puissant qui était, et qui
est toujours attentif à la voix de ma prière, l'honneur et la
gloire t'appartient à jamais, car tu es mon unique compagnon depuis mon
enfance, l'école primaire, secondaire, jusqu'à
l'université malgré les difficultés rencontrées
dans ce long trajet effectué. Nous manquons vraiment le terme
approprié pour te remercier.
A toi mon père Bernard MULENGA MPUTU et à toi ma
mère Marie Louise MUSANGALAYI KASONGA je vous dédie cette oeuvre
qui est un fruit de mes études suite à votre amour paternel et
maternel envers votre fils. Que le Dieu vous comble de toute sa grâce.
A vous mes frères et soeurs : Philippe NKOMBO,
Lyly LUFU, Noëlla NZEBA, Martine WAYENGA, Louise MBOMBO, Jean Marc
TSHIMANGA, Liévin MUNGANGA, Jean Paul TSHIBAMBA, Jeanne KASONGA.
A vous mes oncles : Adolphe MULWE, Camile KANDA, Joseph
MUTOMBO.
A vous, Jeannot BEYA, Jeanne NTUMBA, Raphaël TSHITEYA,
Jeanne MBUYI, grâce à vos conseils et encouragements nous vous
exprimons toute notre gratitude.
A tous ceux qui mes sont chers : Félicien
NKONGOLO, Laurent TSHINGUTA, Adèle MUSAO, Déborah NGOIE, Freddy
KIBAMBE, junior NGOYI, SIMON LUBOYA, Patrick BUKOLABUABU, Pascal NTUMBA,
Yannick MUTSHIMUANA, Ivince MUKENDI.
Que ceux dont les noms ne figurent pas ici, ne se sentent pas
oublier.
Je vous dédie cette oeuvre qui est le fruit de notre
endurance.
Joseph MUTOMBO
AVANT PROPOS
Au terme du premier cycle d'études universitaires,
l'étudiant finaliste est tenu de rédiger un travail de fin de
cycle en vue de l'obtention du titre de gradué, c'est dans ce cadre que
s'insère le présent travail scientifique dont son parcours
étant caractérisé par d'innombrables vicissitudes qui
nécessitent souvent de sacrifices, de privations et d'endurance.
Il est agréable d'exprimer notre profonde gratitude
à tous ceux qui ont concouru à l'élaboration du
présent travail.
Nous remercions en général tout le corps
professoral de l'université officielle de Mbujimayi et d'une
manière particulière le Chef de travaux Michel MUKONKOLE
LEMBALEMBA qui malgré ses occupations nous a assuré une direction
de qualité pour cette oeuvre.
A toutes les autorités administratives de la
DGRAD/Kasaï oriental pour leur hospitalité et nous avoir permis de
mener des investigations au sein de cette entité financière et
d'avoir ajouter une pierre à cet édifice, nous vous exprimons
notre gratitude
A mes camarades de lutte, pour leur collaboration et le
partage avec nous les mêmes souffrances trouvent ici l'expression de
notre profonde amitié et harmonieuse : Serge MUKENJI, Pierre
NTUMBA, Simon KALALA, Hope TSHILANDA, Jacky MIANDABU, Corneille MUTOMBO, Eric
KALUBI, Laetitia NGALULA, Gédéon CISUAKA, Bruno MUNYENGAYI,
Benoit LUKUSA, Natasha NGALULA, Billy KABUYA, Anicet CIBAMBA, Lewis MUTOMBO,
Ninette NDIBU, Ella KABAMBA David TSHITENDA, Peky's PIEMA, Augustin
KANYINDA.
Nos remerciements à toute personne qui a apporté
une pierre pour la réalisation de cet édifice. Merci !
Joseph MUTOMBO
LISTE DES ABREVIATIONS
DGRAD : Direction Générale des Recettes
Administratives, Judiciaires, Domaniales, et de Participations
K.OR : Kasaï Oriental
RDC : République Démocratique du Congo
INTRODUCTION GENERALE
0.1. PRESENTATION DU
SUJET
L'Etat a ses ressources qui sont constituées par le
prélèvement sur les activités des particuliers et aussi
par les produits qu'il tire de son patrimoine. Pour maximiser ces ressources
donc, les recettes venant des taxes perçues sur les avoirs des
particuliers, il doit appliquer des mesures possibles ou bien sa politique
à fin de faire face à ses multiples préoccupations entre
autres : la paie des fonctionnaires et des agents de l'Etat ; la
réhabilitation et construction des infrastructures ; les
investissements et toutes les dépenses publiques.
Une politique fiscale organisée peut agir en
encourageant ou en décourageant certaines formes d'entreprises. Pour
inciter certains entrepreneurs à transférer leurs
activités vers les nouvelles zones de développement, l'Etat
accorde généralement son aide sous deux formes :
· Forme positive : par des subsides, prêts
à intérêts fortement réduits.
· Forme négative : par des exemptions ou
réduction d'impôts.
Mais notre Etat congolais peut aussi protéger
l'industrie nationale en élevant des tarifs des droits d'entrée
sur les produits étrangers qui concurrencent une fabrication similaire
nationale en pratiquant un dirigisme économique.
En ce qui concerne le recouvrement des recettes publiques,
nous pouvons dire que c'est par cette opération que l'argent entre dans
la caisse du trésor public et si un Etat dispose ses moyens financiers
internes il ne peut pas faire recours aux ressources extérieures, et en
plus ces recettes non fiscales peuvent déclencher une dépendance
financière en République Démocratique du Congo.
Si les contribuables ont une obligation de payer les taxes en
évitant de la fraude, l'Etat doit éviter le gaspillage, les
gestionnaires publics tiennent compte d'utilisation de l'argent collecté
à travers les taxes cela nous amènera au développement de
notre pays en général et de la ville de Mbujimayi en
particulier.
Dans le cadre de notre recherche, le sujet qui nous a
préoccupés est celui de chercher à analyser « La
politique de recouvrement des recettes non fiscales et son impact sur le
développement socio-économique de la ville de Mbujimayi
» cas de la DGRAD/K.OR.
0.2. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Le choix est l'action de choisir1(*).
Nous pouvons encore dire que, le choix est la faculté,
la liberté de choisir parmi plusieurs options.
Nous avons choisi de parler des finances publiques pour le
rôle qu'elles jouent dans le développement socio-économique
d'un pays en général et de la ville de Mbujimayi en
particulier.
L'intérêt est une part que l'on prend à
une chose, il est souvent appréhendé selon trois points de vue
à savoir :
0. Sur le plan personnel
En ce qui nous concerne, nous voulons savoir si
réellement le recouvrement des recettes non fiscales a un impact positif
sur le développement socio-économique de la ville de Mbujimayi,
s'il y a un impact négatif, nous aurons à donner de
mécanismes ou de solution pour remédier à cela.
1. Sur le plan social
De part et d'autres, la ville de Mbujimayi est l'une des
villes qui n'est pas beaucoup équipée en bâtiments, les
hôpitaux, écoles, routes, universités etc. à cause
de la mauvaise affectation des recettes publiques par les dirigeants de ce pays
et de cette ville.
A partir de notre travail ici, les contribuables auront
à apprendre de payer les taxes pour permettre à l'Etat de
répondre au bien-être de la population et les autorités
politico-administratives auront à connaitre certaines méthodes
pour une utilisation rationnelle de l'argent récolté à
travers les taxes.
2. Sur le plan scientifique
Ce travail est également une ligne de conduite, une
documentation qui servira les futurs chercheurs pour raison scientifique que
professionnelle qui auront à nous compléter sur certains aspects
que nous n'avons pas touché pour faute de temps et de moyens.
0.3. PROBLEMATIQUE ET
HYPOTHESE
A. PROBLEMATIQUE
La problématique est l'ensemble des problèmes
qui se posent sur un sujet2(*).
Notre problématique tournera autour de ces deux grandes
questions suivantes :
v Quel est l'impact de recouvrement des recettes non fiscales
sur le développement socio-économique de la ville de
Mbujimayi ?
v Quelles sont les conséquences de cet impact sur le
budget de l'Etat et sur la vie économique ?
B. HYPOTHESE
Selon Larousse sélection, l'hypothèse est une
supposition que l'on fait d'une chose possible ou non, et dont on tire une
conséquence3(*).
Nous pouvons définir encore, l'hypothèse comme
une proposition des réponses à la question posée dans la
problématique.
Nous pensons que le problème de recouvrement des
recettes non fiscales concerne souvent les assujettis (ou les opérateurs
économiques) en retard de paiement pour réévaluer leurs
situation, demander une régularisation et mettre en place la
procédure juridique de recouvrement s'ils n'effectuent pas leurs
paiements.
Tout recouvrement commence par une relance aux assujettis
insolvables, la première étape de recouvrement se fait à
l'amiable, pour que ces derniers paient les sommes dues au trésor public
et la deuxième et la dernière étape celle-ci se fait par
force au cas où les assujettis n'ont pas payé, on peut faire une
poursuite judiciaire, jusqu'à saisir même leurs biens en fin de
canaliser les recettes impayées dans la caisse du trésor public.
Nous trouvons que, toutes les procédures utilisées dans le
recouvrement aboutissent à la même réalité pour que
l'argent entre dans la caisse du trésor public.
Nous demandons aux contribuables d'apporter leur contribution
selon les règles et lois, aussi au gouvernement de bien utiliser cette
contribution, cela ressortira un développement socio-économique
de notre pays en général et de la ville de Mbujimayi en
particulier.
Les conséquences de cet impact sur le budget de l'Etat
se manifestent par une augmentation de la caisse de l'Etat, et sur la vie
économique par les investissements publics, la bonne redistribution de
revenu, la production, la satisfaction des besoins de la population...
0.4. METHODES ET TECHNIQUES
UTILISEES
A. METHODES
La méthode est l'ensemble des opérations
intellectuelles qu'une discipline met en oeuvre pour démontrer,
vérifier et établir les vérités qu'elle
poursuit4(*).
De toutes les définitions sur la méthode, il se
dégage que :
« La méthode » est :
l'ensemble des démarches que suit l'esprit pour découvrir et
démontrer la vérité. En tant que chercheur, dans le souci
d'atteindre certains objectifs que nous nous sommes fixés,
c'est-à-dire découvrir les vérités, les
démontrer et les vérifier. Nous avons fait recours à la
méthode analytique et la méthode comparative :
v La méthode analytique :
Elle nous a permis d'analyser et d'expliquer les
données liées aux recettes non fiscales recouvrées par la
DGRAD/K.OR à l'intérêt du trésor public.
v La méthode comparative :
Elle nous a permis de faire un jugement, en nous
référant aux résultats des recettes recouvrées dans
les différentes périodes de notre étude.
B. TECHNIQUES
Les techniques sont définies comme des
procédés opératoires bien définis5(*). C'est aussi un ensemble des
procédés et des méthodes fondés sur la connaissance
scientifique, employée à la production, à la
communication, etc.
Pour une meilleure rédaction du présent travail
nous avons utilisé trois techniques ci- après :
a. Technique documentaire
Cette technique nous a aidé à faire une fouille
systématique de tout ce qui est écrit ayant une liaison avec le
domaine de notre recherche. Il s'agit des ouvrages, des documents officiels,
des notes de cours, des Travaux de Fin de cycle, des mémoires, sites
web, etc.
b. Technique d'interview
Cette technique nous a permis de nous entretenir avec les
agents et fonctionnaires de l'Etat dans le but de trouver les informations
orales.
c. Technique d'observation directe
Elle nous a aidé à trouver les données
que nous avons besoin à notre travail aux personnes ciblées sans
tenir compte de leurs refus ou résistances envers nous.
0.5 DELIMITATION
SPACIO-TEMPORELLE DU TRAVAIL
Un travail scientifique doit être délimité
tant sur le plan spatial que temporel, c'est pourquoi sur le plan spatial nous
encadrons notre étude à la Direction Générale des
recettes Administratives, Judicaires, Domaniales et de participations, en
sigle DGRAD/KASAI ORIENTAL. Et c'est un milieu que nous avons vécu
pendant la période qui cadre avec notre travail, aussi un milieu
où nous aurons la facilité de récolter les données
utiles à ce présent travail.
Sur le plan temporel, notre étude portera sur la
période de 5 ans allant de 2010 à 2014.
0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction générale est la conclusion
générale, notre travail sera subdivisé en trois grands
chapitres scindés en sections.
Le premier chapitre traitera des considérations
générales, dans lequel nous aurons à définir les
concepts opératoires, présenter les champs d'investigation qui
est la DGRAG/.K. OR
Le deuxième chapitre sera basé sur l'approche
théorique relative à la fiscalité.
Le troisième chapitre enfin, démontrera
l'étude de recouvrement des recettes non fiscales et sont impact sur le
développement socio-économique de Mbujimayi.
CHAPITRE I CONSIDERATIONS
GENERALES
Il est très important dans tout travail scientifique,
de définir les concepts opératoires ou de faire une
considération générale sur le sujet. Dans ce chapitre nous
allons définir les concepts ou tous les mots clés qui constituent
notre travail et aussi présenter la DGRAD, sa structure organique et ses
moyens d'action.
SECTION 1. DEFINITION DES
CONCEPTS OPERATOIRES
La définition des concepts clés du
présent travail scientifique s'impose avant d'entrer dans le fondement
du sujet. C'est dans ce sens que nous préférons approcher les
concepts de base qui constituent les éléments moteurs de notre
travail, à savoir :
1.1. LE RECOUVREMENT
Le recouvrement est l'opération qui permet au receveur
de l'administration des recettes non fiscales d'encaisser une somme qui est due
au trésor public, contre remise d'un acquis libératoire6(*).
1.2. LES RECETTES NON FISCALES
Avant de définir les recettes non fiscales,
premièrement nous commençons par expliquer les recettes fiscales.
On entend d'abord par « RECETTE », (ce mot vient du latin
« receptus » qui signifie reçu), ce qui est
reçu en argent7(*).
Et en effet de ce qui est dû à l'Etat.
Economiquement, les recettes c'est le prix multiplié
par les quantités produites et vendues (R= Px Q).
C'est aussi le produit d'une vente, nous pouvons
démontrer la courbe des recettes totales dans un graphique :
Prix
0
RT0
Quantités
La fiscalité est une branche des finances publiques
dont l'objet est de produire les recettes d'un Etat. A son sein les recettes
fiscales encadrent un certain nombre des taxes qui feront d'elles dans le
budget de l'Etat la grosse mamelle. Ces taxes sont généralement
appelées ''Impôts''.
Nous pouvons retenir que les recettes fiscales n'ont pas une
contre partie directe ou visible.
Alors pour les recettes non fiscales il n'existe pas des
définitions exhaustives des recettes non fiscales. Cependant il est
important de comprendre que les recettes non fiscales représentent
toutes les recettes qui ne sont pas liées à un impôt.
Selon l'ordonnance loi n°010/2012. Les recettes non
fiscales sont les ressources financières provenant des droits, taxes,
redevances et dividendes relevant du pouvoir central autres que les
impôts et les droits de douane et d'accises, perçues à
l'initiative des ministères et services d'assiettes8(*).
Les recettes non fiscales diffèrent avec les recettes
fiscales, en fait que ces dernières ont une contre partie visible.
Les ressources non fiscales obéissent à un
régime juridique différent et ne sont pas toutes de la
compétence du législateur. Quand bien même certaines
évolutions récentes tendent à rapprocher leur
régime juridique de l'Impôt.
Dans notre pays, les ressources définitives non
fiscales sont constituées par :
- Les ressources domaniales ;
- Les ressources administratives et judiciaires ;
- La parafiscalité9(*).
1.2.1 LES RESSOURCES DOMANIALES
L'expression « LES RESSOURCES DOMANIALES »
à deux sens :
v Au sens restreint : elle désigne les revenus que
l'Etat tire de la gestion des biens et droits mobiliers et immobiliers de son
domaine public et privé. Exemple : la vente de bois des
forêts, droit de chasse, droit de stationnement et d'occupation sur le
domaine public.
v Au sens large : elle englobe les revenus
précédents et les recettes des entreprises et services
industriels et commerciaux.
1.1.1.1. L'EVOLUTION HISTORIQUE DES RESSOURCES
DOMANIALES
L'histoire des ressources domaniales et celle de l'impôt
sont étroitement liées.
Au début du moyen âge, le domaine est la
ressource fondamentale des revenus publics, l'impôt ayant un
caractère exceptionnel. Les revenus domaniaux étaient ceux que
les Rois tiraient de l'exploitation des terres qui leur appartenaient. Il
s'agissait en fait redevances féodales que le Roi percevait, en sa
qualité de seigneur sur son domaine.
Ensuite, le développement de l'Etat entraine un
développement parallèle de l'impôt, la part du domaine
s'affaiblit soit dans les ressources publiques.
Au 19ème siècle, l'impôt est
devenu la source fondamentale de revenus et le domaine ne joue qu'un rôle
très effacé. Mais, on a assisté au 20eme
siècle, à une renaissance des revenus domaniaux, sous des formes
nouvelles.
Alors qu'au moyen âge, il s'agissait essentiellement des
revenus fonciers, aujourd'hui, les revenus domaniaux les plus importants
proviennent des exploitations industrielles et commerciales de l'Etat. Les
ressources domaniales sont catégorisées comme suit :
0. LES RESSOURCES DOMANIALES PROPREMENT
DITES
Ce sont les revenus des biens appartenant à l'Etat, on
distingue le domaine immobilier et les participations
financières :
a. Les revenus du domaine
immobilier :
Ce sont les revenus provenant de l'usufruit par les tiers, par
les biens immobiliers dont l'Etat est propriétaire. Il s'agit aussi des
produits de l'aliénation de certains biens (Ventes d'une maison, d'un
appartement).
b. Les revenus des participations
financières
L'Etat possède des actions ou obligations dans
certaines entreprises privées par exemple à la suite de
confiscations. Il en perçoit les dividendes et les
intérêts. L'exemple le plus typique est donné par la
minière de Bakwanga MIBA. Société d'économie mixte
dans laquelle l'Etat possède un nombre important d'action.
L'Importance des ressources est liée au niveau de participation dans les
activités économiques.
1. LES REVENUS DES EXPLOITATIONS INDUSTRIELLES ET
COMMERCIALES
Cette catégorie n'est pas nettement
séparée de la précédente, les participations
financières formant en quelque sorte une transition. On peut les
repartir en trois catégories.
a. Les monopoles fiscaux
Historiquement c'est sous forme des monopoles fiscaux que sont
d'abord apparus les entreprises industrielles de l'Etat. En fait, ici, l'Etat
décide d'exploiter sous forme de monopole public dans un but
essentiellement financier c'est-à-dire pour se procurer des revenus, il
exploite les mêmes activités industrielles et commerciales que
les particuliers. Ce fût le cas de la compagnie Aérienne Nationale
Congolaise « LAC » « Ex AIR
ZAÏRE » avant la libéralisation du secteur de transport
aérien intervenu au début des années 80.
b. Les services publics industriels
Il s'agit de services dont la gestion est établie sur
des bases commerciales et industrielles. Le service est payant, il doit couvrir
ses dépenses par ses recettes et même réaliser des
bénéfices.
Mais, ces bénéfices ne sont pas le but essentiel
de son établissement ; avant tout, il répond à un
besoin d'intérêt général dont l'Etat estime devoir
assurer lui-même la satisfaction.
On peut citer, à cet égard, les services publics
des postes et télécommunication (OFFICE CONGOLAIS DES POSTES ET
TELECOMMUNICATION) « OCPT » et de la radio de diffusion et
télévision ; (RADIO TELEVISION NATIONALE CONGOLAISE)
« RTNC »
Au Congo, ces services publics ont été
érigés en entreprises publiques par la loi N° 78-002du 06
janvier 1978 portant disposition générale applicable aux
entreprises
c. Les entreprises nationales
On distingue sous ce nom les entreprises qui appartenaient
autrefois à des particuliers et qui ont été ensuite prises
en charges par l'Etat. Cette opération s'appelle
« NATIONALISATION »
Les ressources domaniales sont croissantes aujourd'hui
d'autant plus que l'Etat devient de plus en plus interventionniste.
1.2.2 LES TAXES (RESSOURCES) ADMINISTRATIVES ET
JUDICIAIRES
1.2.2.1. TAXES ADMINISTRATIVES10(*)
Le mot ``TAXE'' est employé dans trois sens
différents. Il est d'abord synonyme d'impôt purement et
simplement. (Exemple : taxe proportionnelle), dans un service public non
industriel, en contrepartie de prestation ou avantage qu'il retire de ce
service.
Ainsi l'affranchissement des correspondances est une taxe
postale, les droits d'inscription payés par les étudiants sont
des taxes. Dans un troisième sens enfin, beaucoup plus récent,
les taxes correspondent à la notion de «
parafiscalité » qui sera étudiée dans le
paragraphe suivant c'est ce troisième sens que nous retiendrons,
d'où la définition ci-après : « la taxe
administrative est une rémunération en faveur d'une personne
morale publique pour un service rendu par elle ». Cette taxe
présente une originalité par apport à l'impôt. La
taxe est un instrument d'interventionnisme étatique.
1.2.2.1.1. ORGINALITE DE LA TAXE
ADMINISTRATIVE
a). Taxe administrative et l'impôt
La taxe administrative est facultative et comporte une
contrepartie. Ainsi le candidat qui s'inscrit à l'examen paye la taxe,
(droit d'examen) juridiquement, par les taxes administratives, l'Etat
monopolise certaines activités indispensables à tous.
b). Taxe administrative et les ressources
domaniales
Les services publics fonctionnent sous les régimes de
contrainte. L'Etat ne négocie pas les prix des services rendus. Les
ressources domaniales sont obtenues par les prix du marché. La taxe
administrative n'est pas toujours proportionnelle au service rendu, elle est
arbitraire.
1.2.2.1.2 LE ROLE INTERVENTIONNISTE DE LA TAXE
ADMINISTRATIVE
La taxe comme les autres ressources est utilisée comme
un instrument de politique Etatique. Les classiques l'ont utilisée dans
un but d'égalité et de rendement fiscal, les modernes
réclament la taxe dans un objectif plus large.
a). Taxe administrative et rendement des ressources
publiques
Les économistes financiers estimaient que l'institution
de la taxe peut permettre d'améliorer le rendement des ressources
publiques sans chercher les prélèvements obligatoires.
b). Egalité des citoyens devant les charges
publiques
Les économistes financiers pensaient également
que les services publics devaient être payant s'ils sont utilisés
par une fraction de la population seulement (frais de justice payer par les
malfaiteurs) les transports sur certains axes routier sont payant, taxe
routière.
1.2.2.2. TAXE JUDICIAIRE
Ici, nous pouvons retenir que les taxes judiciaires sont
celles qui proviennent des cours et tribunaux, ou bien les taxes qui
proviennent du domaine de l'Etat dans la juridiction.
1.2.3. LA PARAFISCALITE
La parafiscalité est une notion floue qui a pris un
grand développement ces dernières années, il s'agit d'une
institution intermédiaire entre celle de taxe administrative et celle de
l'impôt.
1.2.3.1. CONCEPTION SOCIO-ECONOMIQUE DE LA
PARAFISCALITE
On peut dire que la parafiscalité est presqu'un
impôt sans l'être. Elle n'est nullement une taxe administrative,
celle-ci étant facultative avec contrepartie immédiate. Elle est
presqu'un impôt parce qu'elle est obligatoire, sa différence avec
l'impôt provient du fait que les prélèvements
opérés les sont au profit de certains organismes publics ou semi-
publics, économiques, ou sociaux, en vue d'assurer leur financement
autonome.
Il en est ainsi par exemple des cotisations dites obligatoires
versées à l'INSS et la redevance TV ou radio
expérimentées pendant deux ans entre 1991 et 1993 à
Kinshasa. Mais il existe bien d'autres organismes bénéficiaires
de ces taxes : chambres professionnelles. Par ailleurs, il n'ya de
proportionnalité entre la redevance payé et la contrepartie
obtenue. Les avantages sociaux ne sont pas donnés en fonction des
cotisations qu'on a payée, mais en besoin qu'on a. La
parafiscalité est constituée en somme par des sortes
d'impôts corporatifs, perçus au profit d'institutions publiques ou
privées ayant le caractère de collectivité, elle est
analogue pour celle-ci à ce que sont les impôts locaux pour les
collectivités locales.
1.2.3.2. LES FORMES DE LA PARAFISCALITE
La notion générale de parafiscalité telle
qu'on vient de l'exposer, n'est pas admise par tous les auteurs. Un certain
conflit existe entre le concept juridique de la parafiscalité tel que
définit par les différentes lois financières et le concept
économico-financier dont nous nous sommes inspirés
précédemment.
En effet, les cotisations de sécurité sociale,
qui sont l'exemple typique de la parafiscalité dans le concept
économico-financier n'y reste pas dans la définition juridique
strict. On peut ainsi distinguer deux catégories des ressources
parafiscales.
- Les taxes parafiscales au sens strict ;
- Et les cotisations sociales.
a) Parafiscalité au sens strict
Il s'agit en fait de la notion juridique de
parafiscalité. Elles sont constituées par les ressources
énumérées dans un état annexe à la loi de
finances. Cet état est une simple énumération des
organismes qui ont le droit de percevoir des taxes parafiscales, avec
indication du texte créant ces taxes de leur taux et de leur rendement
escompté.
b) Parafiscalité ou les cotisations
sociales
Les cotisations sociales correspondent au concept
économico-financier de la parafiscalité dont on a parlé
ci-haut.
1.3. IMPACT
Selon Larousse l'impact signifie :
- Collusion de deux ou plusieurs corps ;
- Effet produit par quelque chose11(*).
Dans le cadre notre travail, nous aurons à
démontrer les effets produits par le recouvrement des recettes non
fiscales sur le développement socio-économique de notre pays en
général et de notre ville en particulier.
1.4. DEVELOPPEMENT
Le mot « développement » est apparu
d'abord dans l'expression sous développement employée au
lendemain de la seconde guerre mondiale par les documents internationaux pour
caractériser l'état des pays où le faible niveau de vie
était considéré comme anormale par les peuples à
niveau de vie élevé et ressenti également comme anormal
par les dirigeants des peuples en question (tiers monde).
La faiblesse du niveau de vie dans ces pays était mise
en rapport avec l'absence d'utilisation des techniques modernes de
production.
PERE D'HOOREN, définit le développement comme
une transformation du système traditionnel en système moderne
sous l'Impulsion d'une nouvelle structure mentale, devenue progressive12(*)
1.4.1 DEVELOPPEMENT SOCIAL
Le concept social signifie :
- Ce qui concerne la société ;
- Qui vit en société.
L'amélioration des conditions des travailleurs
relatives à la société industrielle ou
commerciale13(*).
Société au sens le plus large : groupement
organisé durable unissant des hommes ayant entre eux des liens plus ou
moins étroits qui les caractérisent dans leur vie politique,
économique ou culturelle14(*)
1.4.2. DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
Lorsqu'on parle du développement économique, on
entend des transformations importantes dans le processus de production ainsi
que des transformations qualitatives et structurelles.
Quant à la croissance économique, on entend
l'augmentation quantitative de production des biens et services par tête
d'habitant pendant une longue période15(*).
Le développement économique comporte un avantage
d'implication et en particulier de bien être humain.
Le pays qui élèvent leur revenu, mais sans
assurer aussi une augmentation de l'espérance de vie, une
résolution de la mortalité infantile et un accroissement de taux
d'alphabétisation échouent dans des aspects importants du
développement.
L'économiste Américain ROSTOW. Pour lui cinq (5)
séquences ou étapes composeraient le développement
économique d'un pays16(*).
1ère étape : La
société traditionnelle :
C'est une phase du type agricole où la terre constitue
la seule source de richesse et de survie des populations.
2ème étape :
conditions préalables au décollage :
L'idée de changement progresse à ce niveau et
les valeurs favorables au progrès se diffusent, l'épargne et
l'investissement commencent à augmenter.
3ème étape : Le
décollage ou ``TAKE OFF''
C'est une phase de courte durée où les tranches
motrices émergent. La croissance économique devient habituelle,
le processus cumulatif s'auto-entretient. On peut parler des nouveaux pays
industrialisés.
4ème étape : Le passage
à la maturité
La diffusion du Take off dans l'économie. Ici, les
nouvelles industries se substituent aux anciennes, on assiste à une
diversification de la production.
5ème étape :
L'ère de la consommation de masses
Dans cette étape, les besoins essentiels sont
satisfaits, on parle déjà de la politique sociale de
bien-être ou de puissance économique.
Pour que l'on arrive à bien mesurer le niveau de
développement de notre pays en général et de la ville de
Mbujimayi en particulier, il faut renforcer ou soutenir la première
phase qui est « la société traditionnelle ».
Notre agriculture doit être industrialisée et doit utiliser tous
les moyens possibles afin d'augmenter la production agricole, parce que tout
développement passe d'abord par cette phase.
SECTION 2. PRESENTATION DE
LA DIRECTION GENERALE DES RECETTES ADMINISTRATIVES, JUDICIAIRES, DOMANIALES ET
DE PARTICIPATIONS/K.OR
2.1. LOCALISATION
GEOGRAPHIQUE
La direction générale des recettes
administratives, judiciaires, domaniales et de participations du Kasaï
Oriental se situe sur l'avenue TSHILOMBA n°23, commune de DIULU, Quartier
MASANKA non loin de la Direction Générale des Impôts
(DGI).
2.2. HISTORIQUE
La Direction Générale des Recettes
Administratives, Judiciaires, Domaniales et de participations, DGRAD en sigle,
a été crée par le décret loi n°0058 du 27
décembre 1995.
Elle est née d'un constat de corruption ou fraude de
l'administration fait par le gouvernement. En effet, alors que les recettes non
fiscales de l'Etat contribuaient au budget général à
raison de plus au moins 30%, cette contribution a chuté jusqu'à
atteindre à peine 2% des recettes courantes.
Le taux de participation des recettes non fiscales dans le
budget de l'Etat ayant subit une chute vertigineuse, le gouvernement a alors
décidé de créer un service chargé de la collecte de
ces recettes en laissant aux administrations la gestion technique de leurs
secteurs respectifs. Ainsi, la DGRAD est chargée d'encadrer les recettes
non fiscales en assurant leur ordonnancement et leur recouvrement après
constatation et liquidation par les services d'assiettes ou services
générateurs des recettes.
Cette structure jouit d'une autonomie administrative et
financière, placée sous l'autorité directe du
ministère ayant les finances dans ses attributions.
2.3. MISSIONS DE LA DGRAD
La DGRAD a pour mission l'ordonnancement et le recouvrement
principalement selon la loi n°04/015 du 16 juillet 2004 fixant la
nomenclature des actes générateurs des recettes administratives,
judiciaires, domaniales et de participations ainsi que leurs modalités
de perception, telle que modifiée et complétée à ce
jour.
A cet effet, elle oriente les assujettis aux différents
droits, taxes et redevances, vers les institutions bancaires ou les comptables
publics désignés à cette tâche par le
ministère des finances.
Etant donné que la constatation et la liquidation des
recettes dont elle a la charge sont effectuées par les services
d'assiettes, la DGRAD est investie du pouvoir de contrôler la
régularité de ces deux premières opérations et le
cas échéant, d'ordonnancer d'office conformément aux lois
et règlement en vigueur en la matière.
Comme défenseur des intérêts du
trésor public, la DGRAD devrait intervenir dans toutes les prises de
décision en rapport avec les recettes qu'elle encadre d'autant plus
qu'elle appuie le rôle de l'administration aussi bien dans la protection
de l'environnement que dans l'identification des opérateurs
économiques, en passant par la sécurisation des assujettis quels
qu'ils soient.
2.4. ATTRIBUTIONS
La DGRAD, indépendante de la DGI et l'OFIDA est
dotée d'une autonomie administrative et financière de gestion
avec pour attribution essentielle :
1. Le contrôle, avant émission des titres de
perception, de la régularité de toutes les opérations de
constatation et de liquidation des recettes administratives, judiciaires,
domaniales et de participations effectuée par les ministères et
services publics générateurs ;
2. La perception de droits, taxes et redevances au titre des
recettes non fiscales constatées et liquidées par les
ministères et services générateurs ;
3. La validation des actes et documents administratifs par
opposition des preuves ou références de paiement de sommes
dues ;
4. La relance, la poursuite en recouvrement forcé les
débiteurs défaillant, conformément aux lois en vigueur.
2.5. COMPETENCE
La loi financière et le décret n°0058 du 27
décembre 1995 portant création, organisation et fonctionnement de
la DGRAD répartirent les compétences en matière des
recettes non fiscales de la manière suivante :
1. Les opérations de constatation et de liquidation des
dites recettes sont du ressort des autres administrations et services publics
de l'Etat, communément appelés services
générateurs ;
2. Les opérations d'ordonnancement et de recouvrement,
celle-ci incombent exclusivement à la DGRAD.
De ce fait, la validation des actes et documents
administratifs sont faits par la DGRAD exclusivement en y opposant des preuves
et de références de paiement de sommes dues à l'Etat et au
cas contraire, ces actes et documents sont de nul effet quelle qu'en soi la
signature.
Aucun autre service n'a le droit, en dehors de la DGRAD, seule
investie par la loi, le percevoir et d'organiser ces opérations sous
toutes leurs formes en matières de recettes non fiscales.
2.6. ATTRIBUTION DES SERVICES
GENERATEURS
Au terme du décret n°0058 du 27 décembre
1995, il est décrit les missions et les attributions des services
d'assiettes dont les ministères pourvus de personnalité
juridique, le pouvoir d'exécuter les quatre phases des recettes
publiques.
Il est attribué aux services d'assiettes d'effectuer
les opérations de constatation et de liquidation qui pour des
ministères est un travail de recherche de paramètre pouvant faire
la comptabilité entre acte générateur et assujettis, pour
persuader celui-ci sur le bien fondé d'un acte, à soumettre
à la régie mobilisatrice des recettes non fiscales qui se charge
de l'ordonnancement et du recouvrement.
A cet effet, la régie oriente les assujettis aux
différents droits, taxes et redevances vers les institutions bancaires
selon la réglementation en matière de règlement des
recettes envers l'Etat.
2.6.1. LA CONSTATATION
Par la constatation, chaque ministère ou service
d'assiette regroupe, reconstitue tous les éléments utiles
à son élaboration. Cette opération consiste à
identifier à l'administration fiscale la quantité de la
matière imposable ou taxable par des procédés
appropriés. Pour y arriver, elle cherche des voies et moyens des
renseignements et indications au vu desquelles les ministères peuvent
apprécier l'importance et de la fiabilité de la matière
imposable.
La constatation est très complexe et lacunaire au cas
où les dispositions nécessaires ne seraient pas à leur
portée aussi, le manque des données nécessaires et fiables
permettant l'établissement d'une taxation précise pourrait
être une entrave.
2.6.2. LA LIQUIDATION
La liquidation n'est que la détermination de la dette
du contribuable ou assujetti, un calcul de la taxe ou de l'impôt qui rend
l'assujetti redevable vis-à-vis du trésor public. Il s'agit
d'appliquer un taux à la matière imposable par des abattements et
déduction, voir même des majorations.
En effet, les différents taux appliqués pour la
liquidation sont fixés par les lois et textes règlementaires
propres aux ministères qui énumèrent les actes à
taxer pour son compte et arrêtent le taux à percevoir en amont,
et en aval.
2.7. PROJET
Avec l'attention particulière que porte le monde
d'aujourd'hui sur la protection de son environnement, le rôle de la
DGRAD est appelé à s'accroitre au fur et à mesure de
l'organisation et de la réglementation dans les secteurs de la
forêt, des hydrocarbures, des mines, de l'énergie etc.
Déjà, dans le cadre de la bonne gouvernance et
d'une meilleure gestion des ressources de l'Etat, celle-ci a
décidé d'orienter vers le compte du trésor public tous
les prélèvements effectués en son nom par certains
organismes et émargeant jusqu'il ya peu au budget pour ordre.
La loi 05/008 du 31 mars 2005 modifiant et complétant
la loi 04/015 a confirmé cette option en fixant une première
liste d'actes générateurs concernés par ce principe
d'universalité budgétaire et ce n'est qu'un début.
Par ailleurs, la DGRAD doit se redéployer sur toute
l'étendue de la République, dans tous les recoins où
l'Etat exerce son pouvoir soit en délivrant des documents soit en
assurant la sécurité des personnes et des biens.
En veillant à la délivrance de documents et de
preuves de paiement authentiques, la DGRAD sécurise aussi bien l'Etat
que les citoyens surtout s'ils sont opérateurs économiques.
En tant qu'acteur dans l'assainissement de l'environnement
économico-juridique, la DGRAD est appelée à émettre
ses avis notamment dans l'octroi d'avantages fiscaux liés aux
investissements.
Avec la réunification économique et sociale du
pays, la DGRAD va augmenter sensiblement son apport au budget national.
SECTION 3. STRUCTURE
ORGANIQUE DE LA DGRAD
La structure de la DGRAD est décrite selon la logique
du décret n°0058 du 27 décembre 1995 portant
création, organisation et fonctionnement de celle-ci. Ce décret
prévoit deux structures telles que :
Le Directeur Général et les Directions.
3.1. LE DIRECTEUR GENERAL
Le Directeur Général coordonne et supervise
l'ensemble des activités, il assure la direction, gère le
personnel, les ressources financières ainsi que les biens meubles et
immeubles. Il dispose du droit d'évoquer les affaires et peut
réformer les décisions issues de différentes
directions.
Le Directeur Général adjoint assiste le
Directeur Général dans ses fonctions. Toutefois, le Directeur
Général peut lui déléguer une partie de ses
attributions avec signature subséquente ou lui confier la supervision
d'un ou plusieurs secteurs d'activité.
3.2. LES DIRECTIONS
La DGRAD comprend, en dehors des directions provinciales dans
chacune de 11 provinces, des directions de l'administration centrale et deux
directions urbaines à Kinshasa.
La Direction Générale comprend 5 directions
d'administration centrale :
1. la direction des études et du contentieux ;
2. la direction du contrôle et de l'ordonnancement des
recettes administratives, judiciaires, et de participations ;
3. la direction du contrôle et de l'ordonnancement des
recettes domaniales ;
4. la direction du recouvrement et du suivi des régimes
d'exception ;
5. la direction administrative et des services
généraux.
Elle comprend également une direction de l'inspection
rattachée au directeur général.
3.2.1. LA DIRECTION DES ETUDES ET DU CONTENTIEUX
Elle exécute ses tâches de la manière
suivante :
§ Mener les études de nature à
améliorer l'organisation et le fonctionnement de la DGRAD ;
§ Elaborer les projets de loi, de décret,
d'arrêté et d'instructions ou de circulaires ;
§ Instruire les dossiers soumis au directeur
général ou évoqués par lui ;
§ Instruire toutes les affaires contentieuses
résultant de l'activité de la DGRAD ;
§ Suivre les dossiers des débiteurs
défaillants devant faire ou faisant l'objet de poursuites en
recouvrement forcé conformément aux dispositions légales
en vigueur ;
§ Centraliser et analyser les statistiques des
recettes ;
§ Enfin, élaborer les rapports d'activités
de la DGRAD.
3.2.2. LA DIRECTION DU CONTROLE ET DE L'ORDONNANCEMENT
DES RECETTES ADMINISTRATIVES, JURIDICIAIRES ET DE PARTICIPATIONS
Cette direction est chargée de :
§ Contrôler, avant émission du titre de
perception, la régularité de toutes les opérations de
constatation et de liquidation des recettes administratives, judiciaires, et de
participations, et de mener, le cas échéant, les enquêtes
et investigations qu'appelle la motivation de toute décision de renvoie
pour redressement des dossiers non-conformes ;
§ D'établir les notes de perception ;
§ Gérer la documentation de l'assiette et les
dossiers individuels des assujettis.
3.2.3. LA DIRECTION DU CONTROLE ET DE L'ORDONNANCEMENT
DES RECETTES DOMANIALES
Cette direction est chargée de :
§ Contrôler, avant émission du titre de
perception, la régularité de toutes les opérations de
constatation et de liquidation des recettes domaniales et de mener le cas
échéant, les enquêtes et investigations pour motiver toute
décision de renvoie, pour redressement des dossiers
non-conformes ;
§ Gérer la documentation de l'assiette et les
dossiers individuels des assujettis ;
§ Etablir les notes de perception ;
§ Elaborer les statistiques des recettes
constatées et ordonnancées.
3.2.4. LA DIRECTION DU RECOUVREMENT ET DU SUIVI DES
REGIMES D'EXCEPTION
Est chargé de :
§ Percevoir les sommes dues au trésor public au
titre des recettes administratives, judiciaires, domaniales, et de
participations ;
§ D'élaborer les statistiques des recettes
recouvrées et non recouvrées ;
§ Valider les actes et documents administratifs par
l'apposition des preuves et références de paiement des sommes
dues au trésor public ;
§ Gérer les dossiers des
bénéficiaires du régime d'exception et d'évaluer le
manque à gagner y relatif ;
§ Gérer les dossiers des recettes non
recouvrées et de mettre en demeure les débiteurs
défaillants avant toute poursuite en recouvrement forcé.
3.2.5. LA DIRECTION ADMINISTRATVE ET DES SERVICES
GENERAUX
Elle est chargée de :
§ La gestion du personnel, des crédits, des biens,
meubles et immeubles ;
§ Assurer le traitement informatique des
données.
En ce qui concerne la gestion du personnel, les dispositions
sont définies aux annexes 1 et 2 du décret n°0058 du 27
décembre 1995 portant règlement d'administration relatif au
personnel de carrière de la DGRAD.
3.2.6. L'INSPECTION GENERALE DES SERVICES
Celle-ci vérifie les services tant centraux que
régionaux d'office ou sur demande du directeur général.
Elle peut être chargée de mission d'enquête et veille
à l'application régulière des lois et de règlements
en vigueur et au respect des directives de la direction
générale.
Elle soumet au directeur général toutes les
observations ou mesures de nature à améliorer l'organisation et
le fonctionnement des services.
Il faut noter que, pour les directions provinciales, chaque
province a une direction, sauf la ville de Kinshasa qui en comprend deux :
Kinshasa-EST et Kinshasa OUEST.
Les directions provinciales sont chargées dans leurs
ressorts respectifs des tâches non dévolues à
l'administration centrale concernant le personnel, les services
généraux, l'ordonnancement, le contentieux et le recouvrement.
DIRECTEUR PROVINCIAL
2516285443.3. ORGANIGRAMME DE
LA DGRAD KASAI ORIENTAL
SECRETARIAT DE DIRECTION
251629568
251641856251632640251631616
DIV DIVISION D'ORDONNANCEMENT
ISION D'ORDONNANCEMENT
ET CONTROLE DES RECETTES
DOMANIALES
251637760
DIVISION D'ORD.
ET CONTROLE DES RECETTES
JUDICIAIRES
251639808
DIVISION D'ORDONNANCEMENT
ET CONTROLE DES RECETTES
ADMINISTRATIVES
251638784DIVISION DES FINANCES ET BUDGET
251636736
DIVISION DES SERVICES
GENERAUX
251635712
DIVISION DE RECOUVREMENT ET DU SUIVI DES
REGIMES D'EXCEPTION
251634688
DIVISION DES ETUDES ET CONTENTIEUX
251633664DIVISION DE L'INSPECTIOTION GENERALE DES SERVICES
251630592
251666432251665408251664384251663360251662336251661312
BUREAU ETUDE ET CONTENTIEUX
251652096BUREAU STATISTIQUES
251651072BUREAU ORD. & CONTROLE
251626496
BUREAU ORD. CONTROLE B
251660288BUREAU ORD. ET CONTROLE A
251659264BUREAU COMPTABLE
251658240BUREAU BUDGET
251657216
BUREAU ADM. ET S. GENERAUX
251656192
BUREAU DU PERSONNEL
251655168BUREAU DU SUIVI DES REGIMES D'EXCEPTION
251654144BUREAU RECEVEUR PROVINCIAL
251653120BUREAU INSPECTION B
251650048BUREAU INSPECTION A
251649024
BUREAU ORD. & CONTROLE
251627520
Source : La Division des études et
Contentieux de la DGRAD/K.ORLEGENDE
La DGRAD Kasaï Oriental est dirigée par un
directeur provincial, assisté par le secrétaire exécutif,
il est subordonné par les divisions suivantes :
1. Division de l'Inspection Générale des
Services ;
2. Division des Etudes et Contentieux ;
3. Division du Recouvrement et du Suivi des Régimes
d'Exceptions ;
4. Division des Services Généraux ;
5. Division des Finances et budget ;
6. Division d'Ordonnancement et Contrôle des Recettes
Administratives ;
7. Division d'Ordonnancement et Contrôle des Recettes
domaniales ;
8. Division d'Ordonnancement et Contrôle des Recettes
judiciaires ;
Dans toutes ces divisions cité, il ya les bureaux et
les agents.
3.3.1. DESCRIPTION DE L'ORGANIGRAMME DE LA DGRAD KASAI
ORIENTAL
1. DIRECTEUR PROVINCIAL
Le Directeur Provincial supervise et coordonne toutes les
activités de la DGRAD Kasaï Oriental, il gère d'une part les
ressources et d'autre part les ressources financières ainsi que les
biens meubles et immeubles.
2. DIVISION DE L'INSPECTION GENERALE DES
SERVICES
Elle est chargée du contrôle interne et externe
de différentes divisions et fait des recommandations pour
améliorer la qualité des services.
3. DIVISION DES ETUDES ET CONTENTIEUX
Elle est chargée de :
§ Mener les études de nature à
améliorer l'organisation et le fonctionnement de la DGRAD ;
§ Elaborer le rapport de direction provinciale sur base
des éléments statistiques venus d'autres divisions de ressort ou
des antennes ;
§ Instruire les dossiers contentieux avant
l'enrôlement de l'assujetti ;
§ Suivre les dossiers contentieux de la DGRAD à la
justice contre les débiteurs défaillants et faire rapport au
directeur provincial ;
§ Entretenir les relations étroites avec huissier
de la DGRAD et la division de recouvrement sur le recouvrement forcé, la
saisie et les autres cas de recouvrement exceptionnel.
Il ya deux bureaux dans cette division :
- Le bureau contentieux et le bureau étude
4. DIVISION DU RECOUVREMENT ET DU SUIVI DES REGIMES
D'EXCEPTION
Elle s'occupe de :
§ Percevoir les sommes dues au trésor public au
titre des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de
participations ;
§ D'élaborer les statistiques des recettes
recouvrées et non recouvrées ;
§ Valider les actes et documents administratifs par
l'apposition des preuves et références de paiement des sommes
dues au trésor publics ;
§ Gérer les dossiers des
bénéficiaires du régime d'exception et d'évaluer le
manque à gagner y relatif ;
§ Gérer les dossiers des recettes non
recouvrées et de mettre en demeure les débiteurs
défaillants avant toute poursuite en recouvrement forcé.
Il ya deux bureaux : bureau receveur provincial et le
bureau suivi des régimes d'exception.
5. DIVISION DES SERVICES GENERAUX
Cette division s'occupe de :
- La gestion du personnel, des crédits, des biens
meubles et immeubles ;
- Assurer le traitement informatique des données.
Elle comprend deux bureaux : bureau du personnel et
bureau d'administration et services généraux.
6. DIVISION DES FINANCES ET BUDGET
Cette division élabore et exécute le budget
interne de la DGRAD. Elle procède à la recherche des ressources
financières et propose à la direction provinciale l'affectation
de ces ressources.
Elle tient, les livres comptables, conformément
à la législation et règlementaire en vigueur. Il ya bureau
du budget et le bureau comptable.
7. DIVISION D'ORDONNANCEMENT ET CONTROLE DES RECETTES
ADMINISTRATIVES
Elle est chargée du contrôle et de
l'ordonnancement des recettes administratives. Elle est secondée par les
deux bureaux de recettes A et B.
8. DIVISION D'ORDONNANCEMENT ET CONTROLE DES RECETTES
DOMANIALES
Elle s'occupe de :
v Contrôler avant émission du titre de
perception, la régularité de toutes les opérations de
constatation et de liquidation des recettes domaniales et de mener, le cas
échéant, les enquêtes et investigations qu'appelle la
motivation de toute décision de renvoie, pour redressement des dossiers
non conformes ;
v Gérer la documentation de l'assiette et les dossiers
individuels des assujettis ;
v établir les notes de perception ;
v élaborer les statistiques des recettes
constatées et ordonnancées.
Il y a un seul bureau d'ordonnancement et contrôle.
9. DIVISION D'ORDONNANCEMENT ET CONTROLE DES RECETTES
JUDICIAIRES
Elle s'occupe du contrôle et de l'ordonnancement des
recettes judiciaires, d'élaborer les statistiques des recettes
constatées et ordonnancées, de gérer la documentation de
l'assiette et les dossiers individuels des assujettis.
Elle comprend un bureau d'ordonnancement et contrôle
SECTION 4. LES MOYENS
D'ACTION DE LA DGRAD
4.1. LES RESSOURCES
FINANCIERES
La direction générale des recettes
administratives, judiciaires domaniales, et de participations dispose un budget
d'exploitation et d'investissement émergeant aux budgets annexes de
l'Etat. Elle bénéficie entre autre, pour son fonctionnement, une
rétrocession égale à 5 % des recettes effectivement
recouvrées.
4.2. LE PERSONNEL
Le personnel de la DGRAD est régi par un règlement
d'administration pris conformément à la loi n° 81-003 du
17/07/1981 portant statut du personnel de carrière des services publics
de l'Etat.
CHAPITRE II. THEORIES
RELATIVES A LA FISCALITE
SECTION 1. HISTORIQUE DE LA
FISCALITE
Le ``terme fiscalité'' tire son origine de ``fiscus''
qui vient du latin et qui signifie « panier, corbeille »
pour l'argent, trésor publique, que les romains employaient pour
recevoir de l'argent. Il a donné également naissance au «
fisc » qui désigne couramment l'ensemble des administrations
publiques chargées d'établir et de recevoir les
impôts17(*).
Toute fois, l'existence de source sur la fiscalité,
c'est-à-dire des traces sur le fait fiscal, est liée à
l'évolution des appareils de l'administration publique, à la
politique du gouvernement, au projet et critique du législateur, aux
commentaires des intellectuels et souvent même aux intérêts
des partenaires sociaux tant nationaux qu'étrangers.
La fiscalité est un révélateur du
pouvoir, car elle permet d'observer les rapports multiples entre la dynamique
des structures économiques et les politiques de l'Etat, entre les
finances publiques et la légitimité du pouvoir entre le
gouvernement et les différents partenaires sociaux, entre les hommes
politiques et les hommes d'affaires.
Ainsi donc, l'augmentation des charges publiques est le
premier aspect quantitatif de l'évolution de la fiscalité.
1.1. DEFINITITION DE LA
FISCALITE
La fiscalité est l'ensemble des lois, règlements
et pratiques concernant la perception des impôts et taxes destinés
à alimenter le budget de l'Etat et des collectivités locales dont
ils constituent la principale ressource18(*).
En outre, elle est l'ensemble des dispositions fiscales d'un
pays (lois et règlementations relatives aux impôts ; ensemble
des moyens permettant de les percevoir).
1.2. L'IMPOT
1.2.1. L'EVOLUTION DE LA NOTION DE L'IMPOT
L'Impôt était d'jà Alors un acte de
finances publiques, un prélèvement effectué par voie
d'autorité pour couvrir les charges de l'Etat. Mais au moyen âge,
après la désagrégation de l'empire romain, l'impôt
changera de caractère, il deviendra un prélèvement
privé.
La redevance payée par le tenancier au
propriétaire foncier, la contrepartie des services rendus par le
seigneur à ses vaisseaux aux sujets (serfs ou routiers). Ce n'est
qu'avec le développement du pouvoir royal à partir du
15ème siècle, que l'on revient à l'impôt
public. En vertu de la coutume féodale, l'Impôt est
désormais contenu par le redevable pour une période
limitée.
A partir du 16ème siècle, les Etats
généraux ne sont plus réunis. L'impôt s'est
prélevé discrétionnairement pour le pouvoir royal. La
conception discrétionnaire du pouvoir fiscal du souverain va se limiter
jusqu'au 17ème siècle, date à laquelle
triompheront les idées des philosophes.
Pour les théoriciens du 18ème
siècle, l'impôt procédait d'une idée de contrat
d'échange entre les citoyens et l'Etat, il est consenti par le
représentant de la nation en contrepartie des services rendu par l'Etat.
La notion du contrat et d'échange cède alors le pas à
celle d'obligation découlant du principe de la solidarité
nationale. L'Impôt est la participation demandée à chacun
en vertu de ce principe et en fonction de ses capacités contributives au
financement des dépenses publiques.
Bien entendu, l'impôt ainsi conçu répond
exclusivement à un but fiscal, sans préoccupation et
d'interventionnisme économique ou de réformisme social.
On est en effet à l'époque du capitalisme
libéral et l'impôt, comme la dépense publique ou la monnaie
doit rester neutre.
Lorsqu'au lendemain de la première guerre mondiale et
de la grande crise économique de 1929, il apparait que l'initiative
privée et la libre concurrence n'est pas en mesure d'assurer la
croissance régulière de la production et de la juste
répartition de richesse, les doctrines interventionniste et
réformiste l'emportent peu à peu. Les responsables des finances
publiques prennent conscience des conséquences indirectes de
l'impôt et échappent bientôt comme instrument d'une
politique économique et sociale. L'impôt cesse aussi d'être
neutre, il prend l'exclusivité de son caractère fiscal, la
définition que l'on donne de l'impôt produit dès lors cette
évolution.
1.2.2. DEFINITION DE L'IMPOT
Plusieurs auteurs ont défini l'impôt des
différentes manières qui très souvent se complètent
les unes aux autres. Cet effet, nous retenons la définition qui englobe
toutes les caractéristiques de l'impôt.
L'impôt peut se définir
comme « une prestation pécuniaire et unilatérale
requise des personnes physiques ou morales par voie d'autorité à
titre obligatoire et définitif sans contrepartie directe ayant pour
objet la couverture des dépenses publiques ou l'intervention en
matière économique et sociale »19(*).
De cette définition se dégage quatre
caractères de l'impôt :
a) Le caractère
pécuniaire : l'impôt se paie en argent et non en
nature ;
b) Le caractère obligatoire :
l'impôt est un prélèvement imposé par le pouvoir
public à tout le monde au moyen de son pouvoir de contrainte. Il est
une contrainte qui réside dans la souveraineté de l'Etat, ce qui
justifie pour les contribuables l'appellation ``Assujetti'' ;
c) Le caractère définitif de la
prestation : l'impôt déjà perçu n'est
jamais remboursé ou remboursable ;
d) Le caractère sans
contrepartie : c'est-à-dire l'absence de
corrélation directe entre la prestation du contribuable et le service
qu'il reçoit de l'Etat ou de la collectivité publique
considérée.
1.2.3. TYPE D'IMPOTS ET ROLE D'IMPOT
1.2.1.1. TYPE D'IMPOTS20(*)
a) Les impôts directs
Ce sont tous les versements obligatoires
prélevés par les administrations publiques sur le revenu et le
patrimoine des unités institutionnelles, à l'exclusion des
cotisations de sécurité sociale.
La base de ces impôts se réfère aux
revenus, aux biens utilisés par les ménages, aux actifs
détenus, au patrimoine..., et ils ont un caractère
régulier dans le temps. On le considère comme des flux de
redistribution, intérêt et amende fiscale y sont joints par
convention. Les redevances obligatoires payées par les producteurs sont
considérées comme des impôts indirects ;
payées par les ménages, elles sont considérées
comme étant de nature voisine de celle des impôts directs.
b) Les impôts indirects
Les impôts indirects sont des prélèvements
obligatoires des administrations publiques sur les unités productrices
et qui frappent la production, la vente, l'importation, et l'exportation des
biens et services ou l'utilisation de facteurs de production. Ces impôts
sont dûs indépendamment de la réalisation des
bénéfices d'exploitation. Le prélèvement de ceux-ci
est effectué en lien avec les activités de production et les flux
de biens et services, ils constituent un élément du prix des
produits et leur versement aux administrations publiques relève de la
distribution primaire.
On distingue trois grands groupes d'impôts
indirects :
v Les droits et taxes sur importation
Il s'agit de l'impôt sur les produits,
prélevés sur les biens importés, avant de les admettre en
libre circulation sur le territoire économique. Ces impôts sont
à distinguer de ceux qui frappent indifféremment tous les
produits en circulation dans le pays (qu'ils soient nationaux ou
importés) et qui appartiennent à la catégorie suivante.
Même si ces derniers sont également prélevés lors du
passage en douane des produits importés, ils sont de nature
différente et il importe de bien les distinguer.
v Les taxes nettes affectées aux
produits
Il s'agit de tous les impôts indirects et des
subventions dont le montant est lié à la quantité ou
à la valeur des biens et services marchands produits ou vendus, à
l'exclusion des droits et taxes sur importation. On peut en distinguer trois
grandes variétés :
- Les taxes générales qui frappent la
circulation des produits à l'occasion de leur vente (type TVA) ou de
leur transport ; ce sont des taxes qui donnent souvent lieu à
déductibilité ;
- Les taxes spécifiques à certains
produits ;
- Les taxes à l'exportation : les exportations
sont souvent exonérées des taxes précédentes. En
revanche des taxes particulières peuvent les frapper, positives (si le
marché international est favorable) ou négatives (ce sont alors
des subventions destinées à promouvoir les exportations).
v Les autres impôts indirects
L'assise de ces impôts ne fait aucune
référence à un quelconque produit. On parle aussi
d'impôts liés à l'activité. Certaine d'entre eux
sont assis sur les facteurs de production (travail ou capital fixe). Mais il
peut aussi s'agir de taxes liées au seul fait d'exercer une
activité socialement organisée. Des impôts semblables,
quand ils sont dus par les ménages comme consommateur, sont
classés en impôts directs ou en redevances obligatoires.
1.3.3.2. ROLE D'IMPOT
L'impôt joue 3 rôles à savoir :
v Rôle économique
L'influence des impôts sur la vie économique est
considérable, ils augmentent le coût de la vie dans la mesure
où ils sont incorporés dans les coûts de productions ou le
prix de vente, ils peuvent aussi diminuer le pouvoir compétitif des
produits et des entreprises spécialement touchées. Ils sont des
moyens efficaces de politique économique.
v Rôle Financier
L'impôt aide à :
- couvrir les charges publiques ;
- Couvrir toutes les dépenses de fonctionnement des
services administratifs de l'Etat ;
- Couvrir les dépenses ayant trait à la paie de
fonctionnement de l'Etat ;
- Couvrir les dépenses d'investissement pour la
construction des hôpitaux, centre de santé, des écoles, des
ponts, routes ...
v Rôle social
L'Impôt permet la redistribution de revenu, il est moyen
par excellence pour niveler les différents revenus et établir
ainsi une plus grande égalité entre les citoyens.
De cette manière, pour des revenus très
élevés, l'Etat impose fortement ; pour des revenus modestes,
l'Etat les impose faiblement ou même les accorde des exonérations
si par des subventions. Aussi, l'Etat peut accorder également des
allocations et des subventions aux chômeurs.
Pour des considérations d'ordre social, des
modalités réductibles pour des charges familiales, et les
impôts très élevés pour des produits de luxe et des
exonérations pour des produits de première
nécessité.
SECTION 2. TYPE DES
RECETTES NON FISCALES
Le type des recettes non fiscales est récent et n'est
pas universel dans les finances publiques. A cet effet, il convient de noter
que les recettes non fiscales se composent essentiellement des ressources
administratives, judiciaires, domaniales, de participations d'une part et des
taxes administratives et parafiscalité de l'autre.
Dans le cadre de notre travail, nous nous baserons sur les
types de recettes non fiscales recouvrées par la DGRAD.
2.1.1. LES RECETTES
ADMINISTRATIVES
Les recettes administratives proviennent des
différentes taxes administratives, de la rémunération des
services rendus par les administrés de l'Etat et de la délivrance
de différents documents administratifs aux particuliers.
Il s'agit d'un prix acquitté par l'usage d'un service
public non industriel, en contrepartie des prestations ou avantages qu'il
retire de ce service. Par exemple : une autorisation de pèche,
une autorisation de bâtir, le permis de conduire...
2.1.2. LES RECETTES
JUDICIAIRES
Ce sont des recettes constituées essentiellement des
amandes pénales, des frais de production de jugement, des droits
proportionnels et tant d'autres qui soient des recettes ayant trait aux
dossiers judiciaires des différents cours et tribunaux ainsi que
d'autres instances judiciaires.
Les recettes judiciaires sont générées
par le ministère de la justice et garde des sceaux et par certains
autres ministères qui appliquent des amandes transactionnelles à
l'occurrence de la police national congolaise, les parquets, cours et
tribunaux.
Nous pouvons énumérer les actes
générateurs des recettes judiciaires de manière
suivante :
1. Les frais de justice ;
2. La production photographique et
vidéothèque ;
3. La location des biens saisis ou confisqués ;
4. La certification et la légalisation des
actes ;
5. Le dépôt des actes des
sociétés ;
6. L'obtention des certificats de nationalité
congolaise.
2.1.3. LES RECETTES
DOMANIALES
Les recettes domaniales sont des ressources que l'Etat fixe
dans les domaines publics et privés suivant :
a) Le domaine public : il s'agit de tous les biens par
nature ou par leur destination, ne sont pas susceptibles d'appropriation
privée, c'est-à-dire, l'Etat les détient en qualité
du pouvoir souverain et comprend les biens effectués au service public
pour usage public, nous avons des routes, des plaines d'avions, des
immobiliers, les pâturages, les droits de navigation, etc. les droits de
stationnement sur les domaines publics.
b) Le domaine privé : il s'agit de tous les biens
qui ne sont pas directement affectés à un service public et
peuvent être vendus ou loués. Des biens analogues constituant les
fortunes des privées gérés comme telles et constituant une
source de revenu pour l'Etat. Nous avons les ventes des immeubles
privés, le droit de couper des bois des domaines privés...
2.1.4. LES RECETTES DE
PARTICIPATIONS
Celles constituées de la part du dividende versé
à l'Etat par une société commerciale uni-actionnaire ou
d'économie mixte21(*). Ce sont des recettes qui résultent de
participation de l'Etat comme actionnaire ou associé dans certaines
entreprises qui puissent être commerciales, industrielles ou des
services, d'économie mixte et publique. Comme par exemple : les
dividendes des entreprises d'économie mixte telle que : la
SEP-CONGO, la MIBA.
2.2.1. ETAPES DE PERCEPTION DES RECETTES NON
FISCALES
Il ya 4 étapes dans la perception des recettes non
fiscales à savoir :
a) La constatation : l'opération
administrative qui consiste à identifier et évaluer la
matière imposable sur base de l'existence juridique d'une créance
de l'Etat22(*).
b) La liquidation : la
détermination du montant de la créance sur l'assujetti ou le
redevable en indiquant les bases, taux et tarifs appliqués. Elle n'est
que le calcul de la taxe ou de l'impôt qui consiste à
déterminer la dette du contribuable.
c) L'ordonnancement : l'opération
administrative qui consiste à établir un titre de perception,
après contrôle préalable de la conformité et
régularité des opérations de constatation et liquidation,
destiné à la prise en charge de la recette et permettant au
receveur de l'administration des recettes non fiscales de recouvrer la
créance au profit du trésor public. Il s'agit ainsi de donner
l'ordre à l'assujetti de s'acquitter d'une obligation vis-à-vis
du trésor public, après contrôle de conformité de la
constatation et de la liquidation. C'est la dernière étape de la
phase administrative qui consiste, après s'être assuré de
la légalité et de la régularité des
opérations effectuées lors de la liquidation, à
émettre les titres ou notes de perception qui vont servir au
recouvrement de la créance pour le compte du trésor public.
d) Le recouvrement : c'est une
opération qui permet au receveur de l'administration des recettes non
fiscales d'encaisser une somme qui est due au trésor public, contre
remise d'un acquit libératoire. Ainsi le recouvrement consiste pour le
redevable de l'Etat ou à l'assujetti, de se libérer de ses
obligations et, pour l'Etat de rentrer dans ses droits ; c'est donc la
concrétisation de la démarche fiscale, de la constatation
à l'ordonnancement.
Les deux premières étapes
« constatation et liquidation » sont de la
compétence des personnes qualifiées relevant des services
d'assiette, appelés agents taxateurs et ayant reçu l'habilitation
conformément à la loi relative aux finances publiques et
règlement général sur la comptabilité publique.
Les agents taxateurs sont tenus, conformément aux lois
et règlements en vigueur :
§ D'identifier l'acte ou le fait générateur
d'un droit, d'une taxe, ou d'une redevance payable au trésor public
ainsi que les éléments d'assiette y afférents ;
§ De relever des éléments identifiant
l'assujetti ou redevable ; noms ou raison sociale, l'adresse physique, le
nouveau registre de commerce, le numéro identifiant fiscal et le
numéro d'identification nationale ;
§ De calculer le montant dû par
l'assujetti ;
Les agents chargés de la constatation et de la
liquidation des droits, taxes et redevances travaillent, en étroite
collaboration avec le centre d'ordonnancement de la DGRAD, installé
auprès du service d'assiette.
Les deux dernières étapes sont à la
charge de la DGRAD, dont l'ordonnancement et le recouvrement.
2.2.2. SERVICES GENERATEURS DES RECETTES NON
FISCALES
Les services générateurs des recettes non
fiscales sont les différents ministères et autres administrations
centrales, qui sont chargés de faire d'une part, la constatation et
d'autre part, la liquidation de ces recettes. Il s'agit des ministères
suivants :
§ Affaires étrangères et coopération
internationale ;
§ Justice et garde des sceaux ;
§ Information et presse ;
§ Intérieur et sécurité ;
§ Economie nationale ;
§ Finances ;
§ Budget ;
§ Plan ;
§ Santé publique ;
§ Enseignement supérieur et universitaire
(ESU) ;
§ Enseignement primaire, secondaire et
professionnel ;
§ Recherche scientifique ;
§ Travaux publics et infrastructures ;
§ Communication et média ;
§ Jeunesse, sport et loisirs ;
§ Commerces extérieurs ;
§ Emploi, travail et prévoyance sociale ;
§ Tourisme ;
§ Energie ;
§ Poste, téléphone et
télécommunication ;
§ Transports et communication ;
§ Agriculture, pèche et élevage ;
§ Industrie, petite et moyenne entreprises ;
§ Culture et arts ;
§ Mines ;
§ Porte feuille ;
§ Environnement ;
§ Affaires foncières ;
§ Urbanisme et habitat ;
§ Affaires sociales.
2.2.3. PROCEDURE ET ETAPES DE RECOUVREMENT DES RECETTES
NON FISCALES
Les ordonnateurs de la DGRAD sont affectés
auprès de service d'assiette, Division Provinciale ou services publics
pour exercer leurs missions de contrôle à posteriori des
opérations de constatation et de liquidation par les agents des dits
services.
Ces derniers sont dotés des outils nécessaires
pour l'accomplissement de leurs missions, à savoir :
- Un carnet de note de perception ;
- L'arrêté interministériel fixant le taux
des droits, taxes et redevances correspondant à l'affectation de
l'ordonnateur.
Après avoir établi la note de perception,
l'ordonnateur procède à un contrôle de conformité de
fond et de forme de cette constatation et ensuite l'inscrire dans le registre
des recettes ordonnancées.
2.2.3.1. LE RECOUVREMENT A L'AMIABLE
Le recouvrement à l'amiable, c'est le fait de recevoir
les recettes de l'Etat déjà ordonnancées à
l'assujetti ou redevable dans une échéance prévue.
Le recouvrement amiable débute dès lorsque le
débiteur en est informé par une relance. Cette relance doit
contenir certaines mentions juridiquement établies :
· Nom, adresse du créancier et la
société chargée du recouvrement ;
· Montant, nature et détail de la
créance ;
· Mention de l'obligation de payer et textes
législatifs.
Le recouvrement amiable d'un impayé suit souvent le
même processus : des relances écrites voire
téléphoniques (lorsque le numéro est connu) rappelant
l'origine de la dette et en montant ; proposition de mise en place
d'échéancier, si le paiement intégral est impossible.
Voici certaines étapes de ce recouvrement à
l'amiable :
a) Présentation de l'assujetti au guichet de la banque,
muni de note de perception remplie par le service taxateur de base et la DGRAD
pour versement des droits dus au compte du receveur de la DGRAD ;
b) Remise à l'assujetti par la banque ou la DGRAD du
bordereau de versement dûment certifié ;
c) Délivrance à l'assujetti par le receveur de
la DGRAD ; et /ou le comptable public principal des recettes, de l'acquit
libératoire sur présentation du versement accompagné de la
note de perception.
d) Validation par la DGRAD des documents et actes
administratifs sur base de la quittance accompagnée du bordereau de
versement certifié par la banque. La validation s'effectuera par
l'apposition sur le document ou l'acte administratif, du cachet de la DGRAD
avec la mention VALIDATION.
Il sied de signaler que, le recouvrement amiable permet de
dénouer des situations difficiles, mais ne peut pas toutes les
résoudre. Aucune mesure judiciaire ne peut être prise durant cette
phase : aucune action sur le patrimoine du débiteur ne peut donc
être entreprise.
2.2.3.2. LE RECOUVREMENT FORCE
Avant de parler du recouvrement forcé nous signalons
que, le recouvrement amiable est l'ensemble des actions non judiciaires
entreprises par un créancier pour récupérer les sommes
d'argent qui lui sont dues. Il repose essentiellement sur des relances
écrites, téléphoniques ou des visites au domicile.
Lorsque le recouvrement amiable est en échec, le
créancier recourt alors à une procédure de recouvrement
forcé ou judiciaire.
Le recouvrement forcé est appliqué aux
assujettis qui ne manifestent pas la bonne foi de s'acquitter de leurs dettes
vis-à-vis du trésor public.
Lorsqu'un contribuable n'a pas acquitté
spontanément à l'échéance prévue par les
textes le montant de l'impôt dû, des poursuites peuvent être
exercées à son encontre aux conditions légales, par les
comptables de la finance publique chargés du recouvrement. Les mesures
de poursuites tendent à l'apurement de la créance fiscale avec le
produit de la saisie de biens (meubles ou immeubles, corporels ou
incorporel ; biens ou créances de sommes d'argent) appartenant au
contribuable. Ces Procédures peuvent relever du droit commun ou de
dispositifs particuliers prévus par les textes pour les comptables de la
Direction Générale des Finances Publiques.
Lors d'un contentieux en matière des recettes
impayées, la DGRAD commencera toujours par des tentatives de
procédure à l'amiable, si ces approches restent vaines, elle
s'engagera alors vers une procédure de recouvrement forcé.
Voici les procédures du recouvrement
forcé :
a) Rôle
En cas d'échec du recouvrement amiable des droits,
taxes et redevances, il est fait recours aux mécanismes de recouvrement
par voie de rôle.
Le rôle est une liste dument signée par
l'autorité compétente des assujettis défaillants reprenant
les noms et les montants des droits, taxes et redevances dûs par ces
derniers. Cette liste qui reprend tous les assujettis insolvables, est
dressée par le receveur de la DGRAD et rendu exécutoire par le
visa du Directeur Provincial ou son représentant, qui annonce le
début de la procédure du recouvrement forcé auprès
des assujettis qui ne sont pas acquittés des droits, taxes et redevances
conformément aux taxes légaux.
b) Avertissement extrait de rôle
C'est un document adressé à l'assujetti
reprenant toutes les informations contenues dans le rôle. Ce document est
établi pour informer l'assujetti de l'enrôlement de sa dette
envers l'Etat et l'ordonner expressément de s'en acquitter dans les 8
jours, à dater de la réception de l'avertissement extrait de
rôle. Ce rôle est remis à l'assujetti ou à son
représentant moyennant accusé de réception.
C) Les poursuites
Les poursuites en recouvrement des droits, taxes et redevances
ayant fait l'objet de rôle sont exercées, à la
requête du receveur compétent, par les agents de la DGRAD
revêtu de la qualité des huissiers assermentés par
commission du Ministère ayant la justice dans ses attributions.
A cet effet, les Huissiers assermentés font les
commandements, les saisies immobilières et les ventes, à
l'exception des ventes immobilières lesquelles sont de la
compétence du notaire.
Ces mesures des poursuites comprennent :
§ Le commandement ;
§ Les Avis à tiers détenteurs ;
§ La saisie mobilière (saisie arrêt) et
immobilière ;
§ La vente.
Avant d'engager les poursuites, et sauf le cas où il
jugerait qu'un retard peut mettre en péril les intérêts du
trésor public. Le receveur des recettes non fiscales adresse au
redevable un dernier avertissement l'invitant à payer dans le quinze
(15) jours.
Le délai étant expiré, ou sans aucun
délai, si le receveur ou, le cas échéant, le juge
nécessaire, un commandement est signifié au redevable, lui en
joignant de payer dans les 8 jours, sous peine d'exécution par la saisie
de ses biens mobiliers et / ou immobiliers.
Après expiration du délai fixé dans le
commandement, le receveur fait procéder à la saisie des biens
mobiliers et immobiliers du débiteur. L'huissier assermenté,
après avoir effectué l'inventaire des biens saisissables, dresse
le procès-verbal de saisie, selon les formes prescrites par la loi.
Huit jours au moins après la signification à
l'assujetti du procès-verbal de saisie, l'huissier procède
à la vente des biens mobiliers saisis jusqu'à concurrence des
sommes dues et de frais. Les ventes des biens saisis sont
réalisées par le notaire.
Si aucun adjudicataire ne se présente ou si
l'adjudication ne peut se faire qu'à vil prix, l'huissier
assermenté ou le notaire peut s'abstenir d'adjuger. Il dresse dans ce
cas, un procès-verbal de non adjudication, et la vente est
ajournée à une date ultérieure. Il pourra y avoir
plusieurs ajournements successifs.
Le produit brut de la vente est versé au compte du
receveur, lequel, après avoir prélevé les sommes dues,
tient le surplus à la disposition de l'intéressé pendant
un délai de deux ans, à l'expiration duquel les sommes non
réclamées sont acquises au trésor public.
En matière de recouvrement forcé des droits,
taxes et redevances dus au trésor public, les poursuites exercées
à l'encontre des assujettis entrainent à leur charge des frais
proportionnels au montant des droits, taxes et redevances (principal,
majoration, accroissements) selon les pourcentages suivants :
§ Commandements 3%
§ Saisies 5%
§ Ventes 3%
Tout retard dans le paiement des droits, taxes et redevances
ou sommes quelconques entraine, outre les pénalités
prévues dans le texte réglementaire, l'application des
intérêts moratoires de 4% par mois de retard sur le montant
dû. L'intérêt moratoire est décompté du
premier jour du mois au cours duquel les droits, taxes et redevances auraient
dû être payés au jour du mois de paiement effectif, tout
mois commencé étant compté intégralement.
CHAPITRE III. ETUDE DE
RECOUVREMENT DES RECETTES NON FISCALES ET SON IMPACT SUR LE DEVELOPPEMENT SOCIO
- ECONOMIQUE DE MBUJIMAYI
Nous voici arrivés au troisième chapitre qui
mettra fin à ce présent travail et sera consacré à
la présentation et au traitement des données relatives aux
recettes non fiscales encadrées par la Direction Générale
des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et de participations/
Kasaï oriental. DGRAD/K.OR
L'objectif poursuivi au cours de notre étude est de
décrire et expliquer le comportement de ces recettes par rapport aux
prévisions de la hiérarchie et par rapport à la
réalité sur terrain. Et en fin, nous présenterons les
suggestions pouvant permettre de maximiser ou de recouvrer d'avantage les
recettes non fiscales de notre province en particulier et de notre pays en
général.
SECTION 1. PRESENTATION DES
DONNEES
Les tableaux ci-après regroupent les prévisions
et les réalisations de recettes non fiscales en francs congolais
encadrées par la DGRAD / Kasaï oriental pour une période
allant de 2010 à 2014 soit 5 ans.
TABLEAU N°1 : LES
PREVISIONS DES RECETTES NON FISCALES EN CDF
N°
|
MOIS
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
01
|
JANVIER
|
44 266 054, 05
|
70 000 000,00
|
94 575 778,00
|
156 698 979,50
|
102 215 624,12
|
02
|
FEVRIER
|
63 868 911, 54
|
80 000 000, 00
|
116 426 616,00
|
232 853 232,00
|
148 629 302,36
|
03
|
MARS
|
85 800 000, 00
|
135 000 000,00
|
97 898 356, 00
|
195 796 712,00
|
296 120 631,86
|
04
|
AVRIL
|
115 800 000, 00
|
100 000 000,00
|
105 149 958,00
|
225 661 490,00
|
149 309 425,98
|
05
|
MAI
|
112 737 500, 00
|
84 000 000,00
|
114 558 930,00
|
162 514 679, 41
|
127 458 558,93
|
06
|
JUIN
|
175 800 000, 00
|
199 000 000,00
|
420 799 515,00
|
267 177 710, 87
|
200 526 000,14
|
07
|
JUILLET
|
182 300 000, 00
|
170 000 000,00
|
213 380738,00
|
386 268 106,78
|
107 708 641,92
|
08
|
AOUT
|
108 80 0000, 00
|
140 000 000, 00
|
146 697 871,00
|
154 722 272,39
|
106 855 376,88
|
09
|
SEPTEMBRE
|
122 800 000, 00
|
130 000 000, 00
|
206 155 938,00
|
171.597 471,76
|
122 420 088,15
|
10
|
OCTOBRE
|
103 800 000, 00
|
142 000 000, 00
|
82 242 144,00
|
184 724 130,66
|
107 588 934,51
|
11
|
NOVEMBRE
|
141 800 000, 00
|
140 000 000, 00
|
76 203 245,00
|
136 460 339, 51
|
107 139 632,59
|
12
|
DECEMBRE
|
128 421 534, 00
|
110 000 000, 00
|
92 670 162,00
|
170 192 133, 26
|
121 961 740,99
|
|
TOTAL
|
1386 193 999, 59
|
1500 000 000, 00
|
1766 759 251,00
|
2552 212 335, 67
|
1697 933 958,43
|
SOURCE : LA DIVISION DE RECOUVREMENT DE LA DGRAD /KASAI
ORIENTAL (DANS LES RAPPORTS ANNUELS)
TABLEAU N°2 LES
REALISATIONS DES RECETTES NON FISCALES EN CDF
N°
|
MOIS
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
01
|
JANVIER
|
44 266 054, 05
|
63 878 555, 00
|
53 349 084, 27
|
62 842 545, 00
|
58 630 405, 65
|
02
|
FEVRIER
|
66 625 878, 00
|
71 037 579, 00
|
78 349 489, 75
|
76 298 654, 96
|
101 107 587, 99
|
03
|
MARS
|
98 809 987, 00
|
90 646 223,00
|
89 992 792, 75
|
98 914 946, 00
|
234 365 746, 88
|
04
|
AVRIL
|
88 819 160, 75
|
73 682 032,00
|
64 865 610, 20
|
71 481 339, 00
|
90 900 929, 00
|
05
|
MAI
|
76 064 458, 70
|
74 570 584, 00
|
68 830 463, 35
|
139 089 036, 54
|
151 260 793, 51
|
06
|
JUIN
|
169 798 122, 17
|
182 721 201, 00
|
217 742 883, 26
|
923 330 684, 40
|
424 014 064, 80
|
07
|
JUILLET
|
101 669 513, 00
|
177 140 022, 55
|
126 561 089, 51
|
105 833 586, 62
|
97 553 678, 00
|
08
|
AOUT
|
178 756 538, 84
|
89 204 542, 00
|
71 507 626, 20
|
60 155 848, 79
|
89 226 117, 00
|
09
|
SEPTEMBRE
|
71 023 794, 05
|
141 930 900, 12
|
76 712 459, 61
|
68 774 867, 06
|
106 675 655, 00
|
10
|
OCTOBRE
|
57 175 331, 99
|
55 611 541, 59
|
109 707 174, 72
|
82 342 805, 13
|
108 558 586, 22
|
11
|
NOVEMBRE
|
89 775993, 00
|
50 046 881,00
|
102 630 267, 30
|
51 587 374, 16
|
145 446 690, 79
|
12
|
DECEMBRE
|
82 490 843, 82
|
60 611 651, 74
|
94 806 534, 19
|
688 862 551, 34
|
623 094 084, 00
|
|
TOTAL
|
1.125 275 675, 37
|
1.131 081 713,29
|
1.155 055 475, 11
|
2.429 834 464, 00
|
2.230 834 338, 84
|
SOURCE : LA DIVISION DE RECOUVREMENT DE LA DGRAD /KASAI
ORIENTAL (DANS LES RAPPORTS ANNUELS)
SECTION 2. TRAITEMENT DE
DONNEES
2.1. MECANISMES DE RECOUVREMENT DE RECETTES NON
FISCALES
Nous aurons à ce point traité le niveau des
réalisations annuelles des recettes non fiscales pendant notre
période d'étude par rapport aux prévisions fixées
par la hiérarchie.
a. Les prévisions de recettes non fiscales
Les prévisions financières ont pour objectif
principal de vérifier la viabilité du projet de création
(ou de reprise) de l'entreprise. Cela consiste à :
· Traduire en chiffres l'ensemble des informations
réunies au cours des étapes
Précédentes ;
· Vérifier la viabilité de l'entreprise en
projetant les éléments financiers sur
La Durée (1 an minimum).
La mission de gestionnaire est orientée vers la
maximisation des recettes au profit du trésor public sur base des
prévisions faites en vue de déterminer les écarts entre
l'action à mener et les réalisations éventuelles.
Il faut bien comprendre par la prévision fiscale, un
plan d'action comprenant les estimations des besoins en recettes pour une
période à venir, et permettant le suivi et la préparation
des décisions.
Autrement appelée ASSIGNATION, les prévisions
fiscales de la Direction provinciale se résume en un montant minimum
à réaliser pendant une période donnée.
A cet effet, les Directeurs provinciaux sont tenus de mettre
en jeu les potentialités fiscales de chaque service
générateur des recettes et ressort, les différents moyens
et techniques de réalisations au regard des pouvoirs leur
conférés par les textes légaux et règlementaires en
vigueur, en vue d'atteindre les objectifs assignés à chaque
province. Les seuils des recettes indiqués constituent les
critères de performance sur base desquels leurs actions seront
jugées.
b. Les réalisations des recettes
Ici, il suffit de comprendre que, les réalisations sont
des résultats obtenus à un exercice fiscal donné.
Les tableaux suivants présentent les prévisions
annuelles des recettes non fiscales contre les réalisations afin de
dégager les écarts et les interpréter tout en
démontrant les causes.
TABLEAU N° 3. PREVISIONS DE RECETTES PAR ANNEE DE
2010 A 2014
ANNEE
|
PREVISIONS EN CDF
|
2010
|
1.386 193 999, 59
|
2011
|
1.500 000 000, 00
|
2012
|
1.766 759 251, 00
|
2013
|
2.552 212 335, 67
|
2014
|
1.697 933 958, 43
|
Source : nous-mêmes à partir des rapports
annuels.
Au regard de ce tableau n° 3, nous constatons que les
prévisions ou les assignations des recettes non fiscales par la DGRAD
vont dans le sens progressif de 2010 à 2013, et sur l'exercice 2014 les
prévisions baissent par rapport à l'exerce
précédant.
TABLEAU N° 4 REALISATIONS DE RECETTES PAR ANNEE
DE 2010 A 2014
ANNEE
|
REALISATIONS EN CDF
|
2010
|
1.125 275 675, 37
|
2011
|
1.131 081 713, 29
|
2012
|
1.155 055 475, 11
|
2013
|
2.429 834 464, 00
|
2014
|
2. 230 834 338, 84
|
Source : Nous-mêmes à partir des rapports
annuels.
Il ressort dans ce tableau n° 4, les réalisations
de recettes non fiscales par la DGRAD vont dans le sens progressif de 2010
à 2013, et dans l'exerce 2014 les réalisations baissent par
rapport à l'exercice précédent.
TABLREAU N° 5 : PREVISIONS ET REALISATIONS
DE RECETTES PAR ANNEE, ECARTS ET TAUX D'EXECUTION
Avant de présenter le tableau, nous pouvons d'abord
donner un éclaircissement sur l'écart. Part écart, nous
entendons la différence entre la prévision et la
réalisation de recettes. Cet écart nous permet de dégager
selon sa nature, le surplus ou le manque à gagner de la DGRAD au cours
d'un exercice fiscal donné.
Si P est la prévision, R est la réalisation et E
est l'écart qui est déterminé par la formule
suivante : E=P-R. Nous pouvons comprendre par là qu'un
écart négatif représente un surplus tandis qu'un
écart positif représente un manque à gagner par la
DGRAD.
ANNEE
|
PREVISION(P)
|
REALISATION (R)
|
ECARTS(E) =(P)-(R)
|
TAUX D'EXECUTION
(R) : (P)x 100
|
FAVORABLE
|
DEFAVORABLE
|
2010
|
1. 386 193 999, 59
|
1.125 275 675, 37
|
|
260918324
|
81, 18%
|
2011
|
1.500 000 000, 00
|
1.131 081 713, 29
|
|
368918287
|
75, 40%
|
2012
|
1.766 759 251, 00
|
1.155 055 475, 11
|
|
611703776
|
65, 36%
|
2013
|
2.552 212 335, 67
|
2.429 834 464, 00
|
|
122377871
|
95, 18%
|
2014
|
1.697 933 958, 43
|
2. 230 834 338, 84
|
-532 900 380
|
|
-131,39%
|
SOURCE : Nous-mêmes à partir des rapports
annuels
L'année 2010, les prévisions étaient de
1. 386 193 999, 59 FC et la DGRAD n'a recouvré que 1.125 275
675, 37 FC soit 81,18% avec un écart positif ou défavorable de
260 918 324 FC soit 18, 82% du montant prévu.
L'année 2011, les prévisions s'élevaient
à 1. 500 000 000 FC et la DGRAD a recouvré 1.131
081 713, 29 FC soit 75, 40% avec un écart défavorable de
368 918 287 FC soit 24, 59% du montant assigné.
L'année 2012, les prévisions augmentaient de
1.766 759 251, 00 FC et les réalisations sont de l'ordre de 1.155
055 475, 11 FC soit 65,36% avec un écart défavorable de
611 703 776 FC, soit 34, 62% du montant assigné.
L'année 2013, les prévisions s'élevaient
de 2.552 212 335, 67 FC et les réalisations sont de l'ordre de
2.429 834 464, 00 FC, soit 95,18% avec un écart défavorable
de 122 377 871 FC soit 4, 79% du montant assigné.
L'année 2014 qui est la dernière, les
prévisions baissent de 1697 933 958, 43 FC par rapport à
l'année précédente (2013) et les réalisations sont
de l'ordre de 2. 230 834 338 ,84 FC, soit 131,39%
dégageant un écart favorable de - 532 900 380 FC, soit
-31,39% du montant assigné.
2.2. PRESENTATION GRAPHIQUE DES
REALISATIONS ET PREVISIONS DES RECETTES NON FISCALES
RECETTES
![](La-politique-de-recouvrement-des-recettes-non-fiscales-et-son-impact-sur-le-developpement-socio-ec1.png)
![](La-politique-de-recouvrement-des-recettes-non-fiscales-et-son-impact-sur-le-developpement-socio-ec2.png)
ANNEES
![](La-politique-de-recouvrement-des-recettes-non-fiscales-et-son-impact-sur-le-developpement-socio-ec3.png)
INTERPRETATION GRAPHIQUE
Sur les deux axes de coordonnées rectangulaires portant
les années en abscisse et les recettes en ordonnée, nous
constatons que, la courbe des prévisions commence avec une allure
croissante donc de 2010 jusqu'à l'année 2013, elle décroit
à un niveau très bas à l'année 2014.
La courbe de réalisations commence aussi par croitre,
sans égaliser ni surpasser celle de prévisions donc de 2010
à 2013, arriver en 2014 elle décroit.
En outre, la courbe des réalisations qui était
chaque fois inférieur a celle de prévisions a
dépassé cette dernière à l'année 2014 qui
est la limite même de notre étude avec une grande
différence de 31,39% (écart).
Les quatre premières années de notre
étude, les prévisions qui ne sont pas égales aux
réalisations, ceci est une difficulté qui fait que les
administrateurs des recettes non fiscales n'arrivent pas à
résoudre leurs préoccupations majeures qui sont celles de
présenter une contrepartie visible.
Cette résistance manifestée par les
contribuables ou redevables est aussi à justifier par manque de culture
fiscale, par l'évasion et fraude fiscale occasionnant ainsi un manque
à gagner par l'Etat.
2.3. IMPACT DE RECOUVREMENT
DES RECETTES NON FISCALES SUR LE DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE
Dans la vie actuelle, le recouvrement des recettes non
fiscales joue un rôle prépondérant dans la vie
socio-économique du pays en général et de la ville de
Mbujimayi en particulier, dont il faut renforcer la capacité des
institutions locales qui s'occupent de la gestion d'encaissement de ces
recettes, ceci traduira également la manifestation de l'intervention de
l'Etat dans la vie socio-économique de la nation dont les habitants
bénéficient la contrepartie visible.
L'organisation et la gestion de la nation constituent la
responsabilité de l'Etat en vue de la satisfaction de
l'intérêt général : la construction des
hôpitaux, des écoles et la modernisation des écoles et
hôpitaux existants, des centres d'alphabétisation car, le
développement n'est possible que lorsqu'il ya changement de structure
mentale.
Après notre démarche scientifique menée
autour de ce sujet, pendant cinq ans c'est-à-dire de 2010 à 2014,
nous sommes en mesure de dégager l'influence ou l'impact de recouvrement
des recettes non fiscales à partir des données
récoltées sur terrain. Les réalisations faites par la
DGRAD/Kasaï Oriental pour les quatre premiers exercices de notre
étude sont dérisoires, ni dans le domaine social d'une part et
d'autre part ni dans le domaine économique, c'est-à-dire ne sont
pas suffisantes pour ce qui est du développement de la ville de
Mbujimayi en particulier. Cette insuffisante nous pouvons l'expliquer
par :
1. EXODE DES OPERATEURS ECONOMIQUES
Cet exode est dû au système économique
délocalisé. La plupart des hommes d'affaires ont
décidés de quitter la province du Kasaï Oriental vers
d'autres provinces (Katanga, Bas Congo...) qui offrent des avantages.
Le délabrement des routes à caractère
national ainsi la détérioration du tissu économique et la
perturbation climatique avancée sans compter la baisse des
activités de la minière de Bakwanga (MIBA) sont aussi à la
base.
2. DESARTICULATION DU COMMERCE
La migration de ce grand nombre d'agents économiques
à comme répercussion dans la province : la carence de
certains produits qui entraine aussi la hausse de prix sur le
marché ; la diminution du pouvoir d'achat de la population
Kasaïenne.
3. SUR LE PLAN INDUSTRIEL
La province n'est pas investie dans les secteurs qui peuvent
attirer les investisseurs de venir ici chez nous, et quels sont les
secteurs ? Par exemple, nous n'avons pas à tout moment le courant
électrique, de l'eau, de bonnes routes. Les opérateurs
économiques cherchent toujours là où l'environnement
économique leur est favorable.
4. LA MAUVAISE : PERCEPTION, CANALISATION,
GESTION DES RECETTES
§ Mauvaise perception : la volonté en
matière fiscale n'est pas exprimée de part et d'autre,
c'est-à-dire le contribuable cherche à s'évader, à
frauder et le gestionnaire gère mal la somme perçue ;
§ Mauvaise canalisation : les recettes de l'Etat
n'arrivent pas en totalité dans la caisse du trésor public, il ya
toujours des fuites occasionnelles ;
§ Mauvaise gestion : les gestionnaires
répartissent les fonds de l'Etat d'une façon irrationnelle, ils
ne les affectent pas du tout dans leurs voies prévisionnelles. C'est
ainsi il ya de détournement de fonds de l'Etat en RDC chaque fois.
Voici, ce que nous avons ciblé comme contraintes
principales dans le recouvrement des recettes de l'Etat dans notre province du
Kasaï Oriental en particulier.
SUGGESTIONS
Ce n'est pas mauvais de payer la taxe de l'Etat comme
pensaient certains contribuables, mais plutôt un soutien au
développement de son pays. La perception de taxe est un moyen
prévu par voie d'autorité afin de supporter en commun la charge
du pays dont un individu n'arrive pas à la hauteur.
§ Nous demandons à l'Etat congolais de bien
vouloir étudier et analyser le taux de taxation et
pénalité appliqué en vue de maintenir un environnement
économique favorable aux agents économiques qui sont aujourd'hui
exposés à un exode à cause de ce taux ;
§ l'Etat congolais doit lutter contre le
délabrement de nos routes à caractère national pour
permettre l'entrée tout comme la sortie de certains produits. Fournir le
courant électrique, de l'eau, ... pour favoriser les entreprises
industrielles à fonctionner ou produire, et ça peut aussi attirer
les investisseurs de venir dans notre pays en général et dans
notre province en particulier ;
§ les initiatives privées ont aussi besoin
d'être sécurisées, encouragées par l'Etat pour
qu'elles fonctionnent bien, elles jouent les rôles importants dans
l'économie : création de l'emploi, le revenu...
§ l'Etat doit fournir la contrepartie visible pour
stimuler les contribuables dans l'apport de leurs contributions d'une part et
d'autre part assurer une bonne rémunération et un pouvoir d'achat
aux gestionnaires en vue d'éviter certaines fuites occasionnant le
manque à gagner pour l'Etat. Renforcer le niveau d'enseignement pour que
la population ait de la culture fiscale dans leur tête.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici arrivés au terme de la rédaction de
notre travail scientifique dont le thème est « la politique
de recouvrement des recettes non fiscales et son impact sur le
développement socio-économique de la ville de
Mbujimayi »
Hormis l'introduction générale et la conclusion
générale, notre travail est subdivisé en trois grands
chapitres dont :
§ Le premier chapitre a porté sur des
considérations générales, définition des concepts
opératoires, et la présentation du cadre
d'investigation ;
§ Le deuxième chapitre, a exposé l'approche
théorique relative à la fiscalité ;
§ Le troisième chapitre, s'est basé sur
l'étude de recouvrement des recettes non fiscales et son impact sur le
développement socio-économique de Mbujimayi.
Notre souci était de connaitre, quel est l'impact de
recouvrement des recettes non fiscales sur le développement
socio-économique de la ville de Mbujimayi ? D'une part, et d'autre
part, quelles sont les conséquences de cet impact sur le budget de
l'Etat et sur la vie économique ?
Faisant l'hypothèse à ces questions, nous avons
jugé que, dans une économie normale le recouvrement des recettes
non fiscales joue un rôle important dans le développement
socio-économique d'un pays en fait que ces recettes présentent
directement une contrepartie visible pour l'intérêt
général.
Sachant que les recettes non fiscales servent à la
réalisation de certaines tâches d'intérêts publics,
entre autres construction des hôpitaux, des écoles,
réfections des routes, etc. Donc financement des travaux publics
à caractère social. Lorsque le recouvrement ou la
réalisation des recettes dégagent un impact négatif, cela
peut s'expliquer par :
§ L'incapacité à couvrir les charges
publiques ;
§ Le frein dans le développement social ;
§ L'inaccessibilité à certains biens
publics par la population lesquels biens que doit fournir l'Etat : l'eau,
électricité, éducation fiable, soins médicaux,
etc.
Par contre, si les recettes dégagent un impact positif
cela conduit le pays vers un développement, on parlera du bien
-être de la population.
Le contribuable est tenu de payer son dû sans pour
autant penser à une évasion et à une fraude fiscale, le
pouvoir public à son tour, doit utiliser les recettes avec une
efficacité enfin que cet impact soit positif dans le
développement socio-économique de notre ville en particulier et
de notre pays en général.
Toute oeuvre humaine comporte toujours d'erreurs, c'est ainsi
nous avons fait l'essentiel compte tenu de nos moyens et temps, tout en
espérant être complété par la
génération future.
BIBLIOGRAPHIE
1. LES OUVRAGES
§ Larousse édition 2008 ;
§ Larousse Sélection 1971 ;
§ Le Robert Dictionnaire de Français,
édition M. Bact et S. ZIMMERMANN 2005 ;
§ Michel BRANCIARD, Dictionnaire économique et
sociale 11ème éd. 1977 ;
§ Michel SERUZIER, Construire les comptes de la
nation 1988 ;
§ MUDIMBE V., Leçon de civisme, Lubumbashi
1972 ;
§ PERE D'HOOKEN, économie de
développement, éd. Africaine Paris 1979 ;
§ Pierre KISTER, Dictionnaire encyclopédique
alpha, édition GRAMMONT. S.A 1982 ;
§ WALTER. R. Théories économiques de la
croissance agricole, édition économica, 1988.
2. NOTES DE COURS
§ John TSHIBANGU YANDE, Notes de cours
d'économie des pays en développement, UOM, 2014
§ Serge MUKUNA, Notes de cours Méthodes des
Sciences Sociales, UOM, 2014 ;
§ Symphorien KABEYA NTUMBUNSELA, Cours de finances
publiques, U.O.M. 2015.
3. AUTRES SOURCES
§ GBAKANDEJA éd. NORAF cité par BUKASA
Oscar, Recouvrement des recettes non fiscale au Kasaï Oriental.
mémoire en économie 2008 ;
§ L'Ordonnance Loi n°010/2012 du 21 septembre 2012
portant réforme des procédures relatives à l'assiette au
contrôle et aux modalités de recouvrement de recettes non
fiscales
4. WEBOGRAPHIE
§ Wikipedia
§ www.google.com
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
Erreur ! Signet non
défini.
DEDICACE
II
AVANT PROPOS
III
LISTE DES ABREVIATIONS
IV
0. INTRODUCTION GENERALE
1
0.1. PRESENTATION DU SUJET
1
0.2. CHOIX ET INTERET DU SUJET
2
0. Sur le plan personnel
2
1. Sur le plan social
2
2. Sur le plan scientifique
2
0.3. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE
3
A. PROBLEMATIQUE
3
B. HYPOTHESE
3
0.4. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
4
A. METHODES
4
B. TECHNIQUES
4
0.5 DELIMITATION SPACIO-TEMPORELLE DU TRAVAIL
5
0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
5
CHAPITRE I CONSIDERATIONS GENERALES
6
SECTION 1. DEFINITION DES CONCEPTS OPERATOIRES
6
1.1. LE RECOUVREMENT
6
1.2. LES RECETTES NON FISCALES
6
1.3. IMPACT
12
1.4. DEVELOPPEMENT
12
SECTION 2. PRESENTATION DE LA DIRECTION GENERALE
DES RECETTES ADMINISTRATIVES, JUDICIAIRES, DOMANIALES ET DE
PARTICIPATIONS/K.OR
14
2.1. LOCALISATION GEOGRAPHIQUE
14
2.2. HISTORIQUE
14
2.3. MISSIONS DE LA DGRAD
15
2.4. ATTRIBUTIONS
15
2.5. COMPETENCE
16
2.6. ATTRIBUTION DES SERVICES
GENERATEURS
16
2.7. PROJET
17
SECTION 3. STRUCTURE ORGANIQUE DE LA DGRAD
18
3.1. LE DIRECTEUR GENERAL
18
3.2. LES DIRECTIONS
18
3.3. ORGANIGRAMME DE LA DGRAD KASAI ORIENTAL
21
SECTION 4. LES MOYENS D'ACTION DE LA DGRAD
24
4.1. LES RESSOURCES FINANCIERES
24
4.2. LE PERSONNEL
24
CHAPITRE II. THEORIES RELATIVES A LA FISCALITE
25
SECTION 1. HISTORIQUE DE LA FISCALITE
25
1.1. DEFINITITION DE LA FISCALITE
25
1.2. L'IMPOT
25
SECTION 2. TYPE DES RECETTES NON FISCALES
29
2.1.1. LES RECETTES ADMINISTRATIVES
29
2.1.2 LES RECETTES JUDICIAIRES
30
2.1.3. LES RECETTES DOMANIALES
30
2.1.4. LES RECETTES DE PARTICIPATIONS
30
CHAPITRE III. ETUDE DE RECOUVREMENT DES RECETTES
NON FISCALES ET SON IMPACT SUR LE DEVELOPPEMENT SOCIO - ECONOMIQUE DE
MBUJIMAYI
37
SECTION 1. PRESENTATION DES DONNEES
37
TABLEAU N°1 : LES PREVISIONS DES RECETTES
NON FISCALES EN CDF
38
TABLEAU N°2 LES REALISATIONS DES
RECETTES NON FISCALES EN CDF
39
SECTION 2. TRAITEMENT DE DONNEES
40
2.2. PRESENTATION GRAPHIQUE DES REALISATIONS ET
PREVISIONS DES RECETTES NON FISCALES
43
2.3. IMPACT DE RECOUVREMENT DES RECETTES NON
FISCALES SUR LE DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE
44
SUGGESTIONS
46
CONCLUSION GENERALE
47
BIBLIOGRAPHIE
48
* 1 LE ROBERT DICTIONNAIRE DE
FRANÇAIS, éd. M. Back et S.Zimmarman 2005. P70
* 2 LE ROBERT, OP. cit 339
* 3 LAROUSSE SELECTION, 1971,
P458
* 4 SERGE MUKUNA Notes des
cours de Méthode des sciences sociales, UOM, 2014. P30
* 5 SERGE MUKUNA OP. CIT
P30
* 6 Ordonnance loi N°
010/2012 du 21 sept .2012 portant reforme des procédures relatives
à l'assiette, au contrôle et aux modalités de recouvrement
des recettes non fiscales.
* 7 Larousse sélection
1971. P779
* 8 Ordonnance loi, Op cit
* 9 G.BAKANDEJA, éd.
NORAF, P.79 cité par BUKASA Oscar, recouvrement des Recettes non
Fiscales au K.OR, mémoire en éco. 2008
* 10 G. BAKANDEJA, IDEM P84
* 11 Larousse édition
2008. P 231
* 12 PERE D'HOOREN. Economie
de développement. édit. Africaine paris 1979 P24
* 13 MUDIMBE .V leçon
de Civisme, LUBUMBASHI, 1972 P4
* 14 Mr. BRANCIARD.
Dictionnaire économique et social. 11eme
édition.1977 P466
* 15 JOHN TSHIBANGU YANDE,
Notes de cours d'économie des pays en développement, U.O.M
2014. P6
* 16 WALTER. R,
théorie économique de la croissance agricole :
éd. Economica, 1988, P.84
* 17 PIERRE KISTER,
Dictionnaire encyclopédique alpha éd. GRAMMONT S.A
1982P1136
* 18 MICHEL BRANCIARD.
Dictionnaire économique et social. Ed. 1977 P232
* 19 BERTON, PASCALE,
Finances publiques. P79. Cité par prof Symphorien KABEYA
NTUMBUSELA.
* 20 MICHEL SERUZIER,
Construire les comptes de la nation, 1988. P90, 118
* 21 L'ordonnance loi
n°010/2012 du 21 septembre 2012
* 22 L'ordonnance loi
n°010/2012 du 21 septembre 2012
|