CHAPITRE II. GESTION DU TRANSPORT DANS UNE
ENTREPRISE
II.1. NOTIONS SUR L'ENTREPRISE
II.1.a. Typologie
Du point de vue économique les entreprises peuvent
être classées selon leur taille, la nature de leur activité
au secteur dans lequel elles évoluent.
II.1.a.a. Taille de l'entreprise
Selon ce critère on distingue les entreprises de grande
taille, les petites et moyennes entreprises (P.M.E), les micros et petites
entreprises (MPE) et les toutes petites entreprises (T.P.E). Il n'existe pas
une définition uniforme de la taille de l'entreprise. Chaque
environnement utilise des critères qui lui sont propres. C'est ainsi
qu'une petite et moyenne entreprise peut considérée dans un pays
donné comme une grande entreprise dans un autre pays.
II.1.a.b. Nature d'activité
On distingue généralement trois formes
d'entreprises selon l'activité économique: l'entreprise
commerciale, l'entreprise industrielle et l'entreprise de service.
- L'entreprise commerciale: est celle qui
consiste à vendre en l'état les stocks de marchandises
achetés. C'est l'exemple des magasins, des grandes surfaces, des
boutiques de modes etc. Les patrimoines de ces entreprisse n'exige pas un
investissement énorme en équipement, comparativement à ce
que l'on peut observer dans une entreprise industrielle.
- L'entreprise industrielle: est celle qui
transforme les inputs en outputs lesquels sont destinés à la
vente. Il peut s'agir d'une activité artisanale (boulangerie,
menuiserie, savonnerie), ou d'une industrie géante à l'instar des
concentrations et des conglomérats. Une entreprise industrielle exige
beaucoup de moyens d'investissements en équipement et en fonds de
roulement.
- L'entreprise de service: est celle qui vend
ses services à d'autres agents économiques. Très souvent
le service vendu n'est pas stockable, contrairement aux entreprises
commerciales et industrielles. C'est le cas d'une société de
transport, d'une polyclinique, d'une société de nettoyage,
etc.
Au-delà des aspects structurels que nous avons
évoqués dans la partie précédente, les objectifs
liés à la création du réseau donnent lieu à
une terminologie particulière. Il est possible de dégager
quelques grandes catégories en fonction des objectifs de ces groupements
d'entreprises.
23
production, distribution...) de la chaîne logistique
sont effectuées dans des sites géographiquement distribués
mais appartenant à la même entreprise, i.e. à la même
structure juridique.
On appelle réseau d'entreprises un ensemble
d'entreprises entrant en communication pour répondre à un besoin
précis. Les réseaux d'entreprises se distinguent d'une
chaîne logistique car ils ne sont pas obligatoirement orientés sur
le processus d'élaboration complet d'un produit fini donné. En
effet, un partenariat horizontal (entre entreprises de même
activité) est par exemple possible autour de l'échange de bonnes
pratiques. Cette terminologie est très générale et peut
inclure les chaînes logistiques.
Une entreprise étendue correspond à un
réseau d'entreprises différentes mais partageant un
système de gestion de manière plus ou moins complète dans
le sens où il peut s'agir du système de gestion en tant que tel
ou d'un standard commun permettant l'interopérabilité des
systèmes de gestion des entreprises impliquées. Le partenariat
entre les différentes entreprises est considéré de
manière pérenne.30
L'entreprise virtuelle est considérée
comme une organisation temporaire dans laquelle un ensemble de partenaires
industriels forme un réseau collaboratif pour atteindre un objectif
précis auquel ils n'auraient pu répondre seuls. Kim et al.,
(2006) reprenant les travaux de Camarinha-Matos et Hamideh Afsarmanesh
(2003) présentent un ensemble de mots-clés caractérisant
les entreprises virtuelles :
3/4 Organisation en réseau ou distribuée
3/4 Coopération et complémentarités
3/4 Organisation temporaire
3/4 Infrastructure supportant les interactions
Il semble intéressant de rajouter à cette
définition que ces entreprises virtuelles se constituent, avec
reconfiguration possible, autour d'un projet à durée de vie
limitée. L'intérêt de ces entreprises virtuelles est de
pouvoir cumuler les savoir-faire spécifiques des entreprises pour
gérer la totalité du cycle de vie du projet (en incluant les
phases de définition, conception, fabrication/réalisation,
commercialisation, marketing...) (Nayak et al.,
2001).(27)
|