III-2 Les raisons de l'analyse comparative
Après une première série d'observations
dans les classes, nous avons cherché à voir notre directeur de
mémoire pour un bilan. Il est ressorti de cette séance de travail
que la leçon suivie dans la classe du CP2 tenue par M4 illustre au mieux
notre objet d'étude. A la recherche des probables points forts de la
leçon, nous avons énuméré plusieurs raisons comme
la maîtrise de la technique par la maîtresse, l'organisation des
élèves, la maîtrise de la langue française par les
élèves de la ville, l'existence du matériel
approprié. Le directeur de mémoire nous a donc
suggéré de reprendre le terrain car la barrière
linguistique pourrait justifier les résultats moins satisfaisants dans
les autres classes qui se trouvent être essentiellement des classes
situées en zone rurale. Pour cela, nous sommes repartis dans la classe
du CP2 de M3 afin de suivre la même leçon de calcul que celle
suivie à Dédougou à savoir les décompositions
additives du nombre 60. Nous avons pu observer cette leçon le mardi 04
juin 2013 à huit heures vingt minutes (8h 20mn). Les constats seront
commentés dans les lignes qui suivront (III-4).
III-2-1 Les conditions matérielles et
organisationnelles
Au niveau de l'organisation interne de chaque groupe, des
différences importantes nous sont très vite apparues. La plupart
(soit 91%) des leaders sont visibles par des actions concrètes qu'ils
posent dans le but d'asseoir les bases du travail qui vient d'être
donné. Certains groupes procèdent d'abord par une manipulation
individuelle puis une vérification des résultats individuels
obtenus. Par contre, les autres demandent à un membre de faire une
manipulation collective et à chacun, séance tenante, de juger de
la véracité de celle-ci et d'accepter ou de contester le
résultat. Ces différences nous ont conduits à nous
interroger sur la démarche la plus appropriée en matière
d'apprentissage surtout en groupe de pairs.
De plus, nous avons été impressionné par
la gestion du temps par les différents groupes dans la résolution
collective des exercices donnés. La plupart des groupes entre
directement dans l'exécution de la tâche sans que le chef de
groupe ne donne la consigne car l'explication donnée par le maître
suffit pour commencer le travail. Beaucoup de groupes (soit 75%) arrivent
à respecter le temps imparti pour l'exercice, même si quelques-uns
sont souvent à la traîne pour faute soit de consensus soit de
lenteur de ses membres.
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La formation des groupes surtout dans le volet nombre de
membres est très différente d'un maître à un autre.
La constitution des groupes en genre n'est pas aussi prise en compte. Nous
avons rencontré par exemple un groupe de huit (08) élèves
avec six (06) filles et deux (02) garçons.
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