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La gestion des interactions dans le travail de groupe et la réussite des apprentissages scolaires.

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par Stéphane BALO
Université de Koudougou - Maîtrise en psychologie de là¢â‚¬â„¢éducation et du développement 2013
  

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III-1-1-3 Au niveau des directeurs d'école

Pour tous les directeurs d'école enquêtés, les compétences individuelles s'accroissent dans l'enseignement coopératif. L'enfant apprend avec ses semblables, il assimile mieux quand l'information est donnée par un de ses pairs. A.N. CLERMONT-PERRET (1996) le souligne en disant que la confrontation entre pairs peut être source de progrès à condition que les deux parties « développent des points de vue différents par rapport à l'objet d'apprentissage ». Pour cela, les directeurs d'école doivent être très proches de leurs adjoints en tant qu'encadreurs de proximité afin de les soutenir et les guider dans la réussite de leurs activités pédagogiques.

L'enseignant est capable d'influencer les interactions dans un groupe de travail. C'est dire qu'il est donc responsable des résultats que les groupes obtiennent après chaque activité. Il ne peut donc se soustraire ou être passif sous prétexte que les élèves sont en train de faire des exercices en groupe ! Sa présence, dans ce cas, est capitale pour des discussions fructueuses au sein des groupes, car il doit jouer un rôle de médiateur, de facilitateur pour assurer le plein succès des activités groupales. J. HOWDEN (1995) affirmait que dans une classe coopérative, le rôle de l'enseignant est d'observer et d'intervenir en cas de besoin. Le directeur est chargé de le conseiller dans ce sens.

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III-1-2 Les idées divergentes

Les idées ressorties par les uns et les autres n'ont pas toujours porté l'assentiment de tous. En plus donc des idées convergentes, nous avons recueilli des idées divergentes et ce, dans toutes les catégories des participants.

III-1-2-1 Au niveau des élèves

Sur les douze (12) chefs de groupe interrogés, quatre (04) reconnaissent faire un bilan des réponses aux élèves, les huit (08) autres n'en font pas. De plus, ils interrogent tous les élèves de leur groupe sauf un des chefs de groupe. Ce dernier (C7) trouve que « tout le monde ne doit pas corriger ». Pour ce chef de groupe, il n'est pas possible que tout le monde soit capable de trouver le même exercice sinon de diriger. Son caractère autoritaire est ici très visible. Effectivement au sein de son groupe, les interactions sont très rares. Dans la séquence filmée, il met en commun les travaux en validant ce qu'il a fait sans vérifier si un autre a obtenu un résultat différent et qu'il faille déclencher une confrontation.

A la question de savoir si le chef de groupe demande souvent aux élèves qui se disputent pendant le travail de groupe de se taire, huit (08) d'entre eux disent le faire. Les quatre (04) autres ne le font pas. Par exemple, C1 dit que celui-ci « doit fermer sa bouche ! ». Il n'est pas admis selon ce chef de groupe que quelqu'un parle sans sa permission. Aussi, l'objet de la dispute importe-t-il peu. Il ne saurait avoir de contradictions au sein du groupe. Et cela s'explique par le critère qui place le chef de groupe comme celui qui est le plus compétent sur le plan intellectuel. Sa réponse ne souffre ni d'ambigüité ni d'insuffisance.

Pour l'interrogation des élèves qui ne lèvent pas les mains afin de s'exprimer, seul un (01) des douze (12) chefs de groupe ne cherche pas à interroger ces élèves timides ou faibles. L'élève qui ne lève pas sa main pour s'exprimer semble avoir un problème et donc a besoin d'aide. C'est possible que l'ambiance du groupe l'empêche de prendre part aux discussions. Et c'est pour décrisper quelques fois le climat qu'il faut souvent faire intervenir de l'humour. Dans ce sens, cinq (05) chefs de groupe reconnaissent le faire dans le but de détendre souvent l'atmosphère avec de petites histoires amusantes. Ce qui peut ramener ou donner à l'élève l'envie de lever la main et participer aux activités du groupe.

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Dans la gestion du temps de travail, deux (02) chefs de groupe reconnaissent qu'il y a des élèves dans leur groupe qui les empêchent souvent de travailler. Ce sont les chefs de groupe C1 et C4. Le premier dit faire dans ce cas recours à la maîtresse et C4 affirme régler le problème lui-même en disant aux perturbateurs « de se taire, de ne pas déranger les autres ». Quant aux dix (10) autres chefs de groupe de travail, ils trouvent que leurs membres sont disciplinés et ne perturbent donc pas le travail en groupe. La majorité (soit 90%) des chefs de groupe disent que le temps accordé à chaque activité leur permet de l'effectuer sans trop de précipitations. L'unique chef de groupe qui pense le contraire est le C6.

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