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Bilan et perspectives des contrats de performance énergétique.

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par Thomas SENANT
Institut dà¢â‚¬â„¢Etudes Politiques (I.E.P.) de Lyon - Candidature au Master FPFS Université Paris Ouest la Défense 2013
  

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1.2.2. L'insuffisance des dispositifs actuels d'incitation au recours aux CPE

Il existe aujourd'hui un certain nombre de dispositifs permettant de favoriser les projets de performance énergétique.

Si un certain nombre d'instruments financiers, dont l'Eco-prêt à taux zéro, le Crédit d'Impôts développement durable sont disponibles pour les particuliers, les pouvoirs adjudicateurs ne bénéficient pas de tels avantages en terme d'accès à des prêts bonifiés, particulièrement s'ils sont mal notés.

Cet aspect semble s'aggraver dans le contexte économique actuel, les établissements financiers faisant preuve d'une défiance envers la solidité financière des personnes publiques qui n'existait pas avant la crise de 2008.

7 Olivier Ortega, Les contrats de performance énergétique, Rapport à Madame Nathalie Koscuisko-Morizet, Ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement, mars 2001

8 Adrient Pouthier, Performance énergétique des bâtiments : quelle stratégie pour éviter « l'effet rebond » ?, article par sur le Moniteur, le 05 février 2013

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Si le mécanisme de cession de créances Dailly permet l'accès à une ressource moins chère pour 80% de la dette en CPPE et 100% en BEA de valorisation, car le risque pour le prêteur porte sur une contrepartie publique, le contexte actuel de défiance envers le secteur publique amène les établissements prêteurs à s'interroger sur l'efficacité de ce mécanisme.

Alors que les prêts étaient accordés au prestataire sans recours contre celui-ci, lui permettant de déconsolider sa dette grâce à la société projet, les conditions pourraient évoluer, soit par l'introduction d'une garantie en cas de recours, soit par une augmentation du coût de la ressource (peu probable en milieu concurrentiel).

D'autre part, l'Etat a mis en place depuis 20059 le système des Certificats d'Economies d'Energies (CEE). Ce dispositif « repose sur une obligation de réalisation d'économies d'énergie imposée par les pouvoirs publics aux vendeurs d'énergie »10.

Les CEE sont aujourd'hui partie intégrante des projets de CPE, permettant d'accroître leur rentabilité. La valeur économique des CEE a conduit à la création d'un marché de gré à gré où la valeur du CEE est négociée entre partenaires obligés et éligibles. Contrairement au marché du carbone, les transactions de CEE n'ont pas connu de volatilité trop importante. La valeur des CEE est fixée et révisée selon un rythme triennal. L'obligation ayant été fixée à 54 TWh cumac pour la première période entrée en vigueur le 1er juillet 2006, et à 345 TWh pour la 2e, effective à compter du 1er janvier 2011.

D'après un article d'Elisabeth Salles paru dans le Moniteur le 27 février 2013 : « Pour la 3e période, qui démarrera le 1er janvier prochain (2013), l'Ademe avait recommandé un quasi-triplement de l'objectif actuel, vers plus de 1000 TWh cumac correspondant à l'objectif inscrit dans la directive européenne sur l'efficacité énergétique. L'Agence n'a apparemment pas été suivie par Delphine Batho »11. Le gouvernement ne devrait adopter qu'un doublement pour la 3ème période.

Une nouvelle fois, un dispositif qui semble pourtant efficace manque de soutien de la part des autorités publiques.

Enfin, la mise en place par l'Etat en 2009 d'un label Bâtiment Basse Consommation - Rénovation (BBC Rénovation) qui s'applique aux CPE atteste la conformité des travaux de rénovation à un cahier des charges garantissant un niveau minimal de performance énergétique. Ce seuil s'établit à 80 Kwh économisé par mètre carré chauffé et par an.

Si l'ensemble de ces dispositifs permet de favoriser le développement des CPE, ils ne sont pourtant pas suffisants. La réglementation ainsi que les dispositifs encadrant les projets de performance énergétique ne permettent pas aujourd'hui de respecter les objectifs de réduction de la consommation établis par les lois Grenelle1 et 2 et la réglementation européenne.

9 loi d'orientation sur l'énergie du 13 juillet 2005

10 Site internet du ministère du développement durable < http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Certificats-d-economies-d-energie,188-.html>

11 Article le moniteur : < http://www.lemoniteur.fr/201-management/article/actualite/20304243-certificats-d-economies-d-energie-doublement-des-obligations-pour-la-3e-periode>

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Par ailleurs, les secteur est pénalisé par le manque de clarté dans la volonté des pouvoirs publiques d'inciter de manière effective le secteur de la performance énergétique et le réticence des personnes publiques à recourir aux contrats de partenariat (43 % de nouveaux contrats de partenariats et assimilés en moins au 1er semestre 2012 par rapport à 201112). Il est alors nécessaire de repenser les mécanismes actuels, afin de relancer le développement des CPE, notamment par la mise en place de financements adaptés.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon