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Bilan et perspectives des contrats de performance énergétique.

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par Thomas SENANT
Institut dà¢â‚¬â„¢Etudes Politiques (I.E.P.) de Lyon - Candidature au Master FPFS Université Paris Ouest la Défense 2013
  

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1. LES OBSTACLES AU DEVELOPPEMENT DES

CPE

Aujourd'hui, une dizaine seulement de CPE ont été signés en France par les collectivités afin de rénover leur parc immobilier. Ces dernières ne semblent pas s'être appropriées l'outil, pourquoi ?

Deux aspects majeurs permettent de regrouper les obstacles liés au CPE : l'aspect juridique et l'aspect économique/financier.

1.1. Des procédures de passation contraignantes et mal maîtrisées par les pouvoirs adjudicateurs

Lorsqu'un pouvoir adjudicateur souhaite mettre en place un CPE, celui-ci dispose de possibilités très variées, selon le degré d'externalisation du projet souhaité.

En effet, le CPE peut être conclu principalement sous la forme : - d'un Marché Public de Performance Energétique (MPPE), - d'un Partenariat Public Privé (PPP) au sens large du terme,

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- d'un marché de performance énergétique en application de l'ordonnance du 6 juin 2005 relative aux marchés passés par certaines personnes publiques ou privées non soumises au Code des marchés publics.

Cette typologie correspond à des contrats variés, dont la préparation, la passation et la mise en oeuvre sont bien souvent contraignantes pour le pouvoir adjudicateur.

1.1.1. Les contraintes liées au code des marchés publics

Lors du recours au MPPE, la première approche pour le pouvoir adjudicateur est d'envisager une succession de marchés séparés (étude, maîtrise d'oeuvre, travaux de rénovation, puis exploitation/ maintenance) conformément à la loi MOP 3et au CMP, qui prévoit en son article 10 le principe d'allotissement afin de susciter une plus large concurrence et permettre notamment aux petites et moyennes entreprises (PME) d'accéder à la commande publique.

Cependant, les premières expériences ont montré qu'afin de garantir l'amélioration de la performance énergétique, il est nécessaire que le titulaire d'un CPE soit en mesure de maîtriser, outre la réalisation des travaux, fournitures ou services : la conception des actions mises en oeuvre, ainsi que l'exploitation et la maintenance du bâtiment.

Ainsi, depuis le 25 août 20014, le CMP permet le recours à des marchés globaux associant : - soit la réalisation, l'exploitation ou la maintenance (marchés publics dits « REM »),

- soit la conception, la réalisation, l'exploitation ou la maintenance (marchés publics dits «CREM »),

Toutefois, les CREM et REM sont soumis à la condition de « remplir des objectifs chiffrés de performance énergétique définis en termes de niveau d'activité, de qualité de service, d'efficacité énergétique ou d'incidence écologique ». Ces contrats doivent comporter des « engagements de performance mesurable ».

En outre, les MPPE demeurent soumis à l'article 96 du CMP, qui prohibe : « l'insertion dans un marché de toute clause de paiement différé ». Cet article intervient en écho de l'article 10 du CMP qui stipule que ces marchés doivent respecter la règle de la distinction de la rémunération des prestations de construction de celle des prestations d'exploitation ou de maintenance.

Or cette interdiction comporte 3 conséquences significatives pour le pouvoir adjudicateur :

· Celui-ci n'a d'autre choix que d'effectuer le paiement du prix sous forme d'avance, d'acompte, puis de solde, au fur et à mesure de l'avancement des travaux ou de la réalisation des prestations de services.

3 Loi n° 85-704 du 12 juillet 1985 relative à la maîtrise d'ouvrage publique et à ses rapports avec la maîtrise d'oeuvre privée

4 Décret n° 2011-1000 du 25 août 2011 modifiant certaines dispositions applicables aux marchés et contrats relevant de la commande publique

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Le paiement des travaux ne pourra être étalé sur la durée globale du marché et la rémunération du titulaire est amenée à varier au cours de son exécution.

· Le système de pénalités en cas de sous-performance s'en trouve complexifié, le pouvoir adjudicateur ne pouvant récupérer lesdites pénalités sur la rémunération des prestations de fournitures et de services et même éventuellement de travaux. En toute logique, une garantie financière doit être envisagée afin de récupérer les pénalités applicables postérieurement au paiement des prestations de travaux ou de fournitures.

Si les contraintes liées au CMP ne condamnent pas le recours aux MPPE, ceux-ci s'en retrouvent pénalisés par rapport aux PPP.

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