IV- Des difficultés actuelles de gestion
Dans la plupart des établissements, il ressort que des
difficultés existent non seulement dans la gestion administrative mais
aussi dans l'encadrement des élèves. Ce qui influence
négativement la réalisation de l'oeuvre éducative. Nous
présentons les difficultés évoqués par les
enquêtés suivant les deux points énoncés.
IV-1 De la gestion administrative des
établissements
Plusieurs établissements (60%) visités ont des
équipes incomplètes non seulement au niveau des postes
administratifs mais aussi dans l'encadrement des élèves. Pour les
uns c'est le poste de censeur qui est inoccupé, pour les autres c'est
celui du surveillant général. Une troisième
catégorie, qui concerne le plus souvent les collèges en ouverture
ou avec une ancienneté de moins de trois (03) ou quatre (04) ans, se
retrouve avec presque tous les postes administratifs non pourvus
(généralement 1/3). C'est le Directeur du CEG qui assure toutes
les fonctions administratives. Le CEG de Koudougou qui a ouvert ses portes
cette année 2013-2014 en est un exemple. Mais le cas du CEG de Zouma est
plus complexe en ce sens qu'il est fonctionnel depuis quelques années et
les premiers élèves sont en classe d'examen (BEPC) cette
année 2013-2014. Le directeur est toujours le seul membre de
l'administration et il coordonne les activités avec trois (03)
professeurs affectés par l'Etat pour cinq (05) classes fonctionnelles.
Ce sont des situations qui n'encouragent pas les autres professeurs vers
l'exercice de la fonction de chef d'établissement dans les
collèges surtout.
Tous reconnaissent que le manque d'encadreurs de la vie
scolaire influence négativement les apprentissages. Pour les uns, les
élèves deviennent de plus en plus indisciplinés par
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manque de suivi ou d'encadrement, pour les autres, les
documents administratifs et pédagogiques des élèves sont
peu contrôlés voire mal remplis. Selon C1, « il y a la
surcharge du travail, les retards dans les actes administratifs ».
et C3 indiquent que ce déficit entraîne l'exécution non
correcte des tâches. De plus, chaque chef d'établissement a une
vision particulière de ce déficit. Pour CH1, il conduit à
« une surcharge de fonctions qui rend inefficace et le plus grand
risque est de se croire tout puissant d'où conflits ». En plus
de la surcharge de travail, CH6 souligne que le déficit engendre aussi
la mauvaise gestion de l'établissement. CH4 et CH8 évoquent les
mauvais résultats scolaires et l'incivisme. CH7 souligne les effets
négatifs que ce déficit crée sur la santé physique
et mentale du personnel administratif.
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