III-3 De l'indemnité de responsabilité
servie
L'appréciation faite par les professeurs sur
l'indemnité de fonction servie au chef d'établissement est aussi
une cause du désintérêt du poste administratif. Vingt-deux
(22) professeurs trouvent que cette indemnité est très faible et
seulement quatre (04) d'entre eux la qualifie d'acceptable. En exemple, P23 ne
s'intéresse à aucun poste car ils sont récompensés
par « une mauvaise rémunération ». Quant
à dire si cette indemnité peut être une source de
motivation, les avis sont divergents. Sept (07) professeurs pensent qu'elle
peut être source de motivation et quatorze (14) affirment le contraire.
Pour ces derniers, l'indemnité de responsabilité servie ne peut
en aucun cas être source de motivation. De plus, les chefs
d'établissement sont unanimes à dire que leurs attributions et
l'indemnité de fonction servie ont un rapport
déséquilibré. CH10 trouve qu'elle est même «
trop déséquilibrée ». C'est dire que les
tâches qui leur sont confiées sont supérieures à la
compensation financière. Alors la charge de travail ne justifie pas la
faible indemnité de responsabilité reçue. Il en est
presque de même chez les censeurs. Tous les intendants ne sont pas d'avis
lorsqu'il s'agit de qualifier les activités qu'ils exécutent en
rapport avec leurs indemnités afférentes. Pendant que IN1 et IN5
qualifient leurs avantages pécuniaires légaux satisfaisants, IN2
et IN3 les trouvent insatisfaisants.
III-4 De l'appréciation de la charge de travail dans
l'administration
La charge de travail en rapport avec leur indemnité de
responsabilité est pour les uns excessive mais pour les autres,
acceptable. Comment les professeurs apprécient-ils les tâches
dévolues à l'administration ? Leur vision sur les tâches
peut déterminer leur position quant il s'agira de se prononcer pour
l'occupation ou non d'un poste administratif. Dix (10) professeurs affirment
que les tâches sont exorbitantes, un (01) seul dit qu'elles sont
insignifiantes et seize (16) professeurs trouvent que les tâches de
l'administration sont modérées. Avec ces chiffres, nous
constatons que 59% des professeurs trouvent que le travail administratif est
modéré. Quant aux intendants, ils apprécient
différemment leur charge de
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travail et le critère déterminant est la taille
de l'établissement. C'est ainsi que IN2 avec ses seize (16) classes et
IN3 avec ses douze (12) classes trouvent la charge de travail excessive. Mais
IN1, IN4 et IN5 la qualifient de moyenne. En plus des causes
énoncées dans le tableau ci-dessus (III-1), le déficit en
personnel administratif et d'encadrement s'explique selon ces financiers, par
la mauvaise gestion du personnel et la mauvaise planification au niveau
national, idée soutenue surtout par IN5. Mais à
l'unanimité, ils disent ne pas intervenir dans l'encadrement des
élèves même en cas de déficit en personnel. Pourquoi
plusieurs professeurs reconnaissent que les tâches administratives sont
modérées et pourtant ils ne veulent pas accepter une nomination ?
Est-ce une question d'approches de la direction régionale ?
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