III.5. ÉTUDE DE L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET
SOCIAL DU PROJET DE CONSTRUCTION DES POINTS D'EAU ET D'ADDUCTION D'EAU POTABLE
AU QUARTIER I À BANGANGTE
? Projet de construction de 05 puits
Dans le cadre de notre projet, il serait difficile pour nous
de faire une étude d'impact adéquate. En effet ce n'est
qu'après l'étude de faisabilité de notre projet que nous
pouvons être fixés sur une possible concrétisation de cette
dernière, ce qui n'est pas le cas. En plus, l'étude de l'impact
environnemental d'un projet n'est faite qu'après soumission dudit projet
à une entreprise adjudicataire du marché. Celle-ci se charge
alors de mener ladite étude. Qu'à cela ne tienne, nous allons
recommander une étude d'impact environnemental lors de la
réalisation de ce projet.
? Projet d'adduction d'eau potable
- Impacts positifs
Les impacts positifs du projet d'adduction d'eau potable
à Bangangté sont nombreux. On a entre autres choses la
création, pendant les travaux, d'emplois temporaires pour les ouvriers
pour les opérations de fouille (déblais et remblais). On a un
accroissement de l'accès à l'eau potable et la
sécurisation de l'approvisionnement d'un taux d'accès de plus de
75 % en 2015. On aura aussi la diminution de la prévalence des maladies
d'origine hydrique et une baisse des dépenses de santé.
L'augmentation de l'activité économique dans le cadre du
développement des activités de gestion et de maintenance des
infrastructures par le secteur privé est aussi un des impacts positifs
du projet. Tout comme la création de renforcements des activités
génératrices de revenus pour les sommes suite au gain de temps
pour la corvée de l'eau et la gestion des bornes fontaines. On a aussi
une amélioration du cadre de vie dans les écoles et autre lieux
publics par un meilleur accès à l'eau potable.
- Impacts négatifs
anticipés
Dans la liste des impacts négatifs on peut citer le
risque de réduction de terres agricoles et/de cultures (très
faible). On a aussi un risque d'obtention d'eau de faible qualité ou
impropre à la consommation pendant les travaux. Risque d'accidents pour
les travailleurs et les populations et un risque de propagation d'IST/SIDA.
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III.6. LES BÉNÉFICES DE
L'APPROVISIONNEMENT DU QUARTIER I EN EAU POTABLE
Les enjeux de l'approvisionnement en eau potable sont avant
tout des enjeux sanitaires et humains. Mais ils incluent également des
enjeux sociaux et économiques. La déclaration du
millénaire des Nations Unies confirme que l'eau joue un rôle
central dans le développement durable et qu'un plus large accès
à l'eau potable peut se révéler décisif dans la
réduction de la pauvreté (OCDE, 2004 l'Organisation de
Coopération et de Développement Économique). Les
stratégies de réduction de la pauvreté étant au
coeur des programmes de développement actuels, les avantages sanitaires
et socio-économiques d'un meilleur accès à l'eau potable
justifient que l'on consacre des ressources à ce domaine. Mais les
investissements nécessaires à l'amélioration de
l'approvisionnement en eau sont lourds, coûteux et sont
évalués par l'OMS à environ 136 milliards de dollars US.
Cependant, plusieurs études (OMS, 2004) ont montré que ces
investissements peuvent être rentables à long terme. L'OMS estime
en effet, que le retour sur un investissement de 1 dollar US serait de l'ordre
de 4 dollars. En conclusion, c'est la prise en compte de tous les
bénéfices et des coûts qui font pencher la balance en
faveur d'une intervention dans l'amélioration de l'approvisionnement en
eau potable. Les plus importants sont les bénéfices en termes de
santé, les bénéfices en termes d'économie de
ressources financières pour les ménages et les
bénéfices en termes de gain de temps.
III.6.1. Les bénéfices en termes de
santé publique
L'absence d'approvisionnement en eau potable est la principale
cause de morbidité et de mortalité dans le monde (OCDE, 2004).
D'après les estimations de la Banque Mondiale, l'eau de mauvaise
qualité est la cause de 5 millions de décès par an, la
plupart dans les pays en développement. De plus, la majorité de
la population des pays en développement souffre d'une ou de plusieurs
des six principales maladies hydriques suivantes : diarrhée, ascaris,
dracunculose, ankylostomiase, bilharziose et trachome. Le coût de ces
différentes maladies s'élève à plusieurs millions
de dollars américains par an et vient greffer le budget
déjà très insuffisant des pays en développement.
Même dans les pays développés, plusieurs
épidémies de maladies hydriques ont été
signalées, notamment des infections liées aux parasites
protozoaires tels que l'Escherichia Coli. Par exemple, une
épidémie de ce parasite a causé en 2000, dans la province
de l'Ontario au Canada, plus de 23 000 cas d'infections et six
décès.
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Une autre épidémie due au parasite
cryptospridium a été signalée dans plusieurs villes des
États Unis. Rien qu'à Milwaukee, la principale ville du
Wisconsin, 400 000 habitants ont été infectés et plus de
60 décès ont été enregistrés. Le coût
de cette seule maladie a dépassé les 54 millions de dollars
américains (Craun et al, 2002).
Pourtant, l'investissement dans la recherche a permis de
réduire la propagation du choléra et de la fièvre
typhoïde d'origine hydrique dont les épidémies causent la
mort de plusieurs personnes et invalident une frange importante de la
population active. Les bénéfices en termes de santé
publique d'un meilleur approvisionnement en eau potable sont donc nombreux. Une
bonne alimentation en eau potable permet d'éviter d'importantes
dépenses qu'occasionnent les maladies hydriques, en même temps
qu'elle préserve la population active d'un décès ou d'une
invalidité totale ou partielle. La réduction de ces
épidémies devrait permettre une meilleure utilisation des
dépenses publiques dans le domaine de la santé, ce qui
renforcerait la lutte contre la pauvreté. Les objectifs de
réduction de la pauvreté passent également par une
utilisation plus rationnelle des ressources dont disposent les
ménages.
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