III.4. COMMENT ACQUÉRIR LES SITES POUR LA
RÉALISATION DE NOTRE PROJET ?
Les sites préalablement définis sur les cartes
ci-dessus pour la réalisation de nos ouvrages le sont ex-nihilo.
C'est-à-dire à partir d'aucune négociation et d'aucune
étude préalable. Ils ont été choisis sur la base de
notre bon sens. Donc, ils restent provisoires jusqu'à la
réalisation des études géotechniques qui
déterminerons si ces derniers disposent d'une nappe phréatique
propice à la création d'un point d'eau. Confronté à
ce problème d'espace, nous avons effectué pendant nos recherches
une enquête auprès des ménages en vue d'avoir leurs opinons
sur une éventuelle rétrocession d'une partie de leur domaine pour
la réalisation des points d'eau (figure 17). Bien que bon nombres
d'entre eux aient été plutôt réticents à
cette idée, quelques-uns ont eu la volonté de nous céder
une partie de leur propriété pour la réalisation de notre
projet le moment venu. Donc, en cas de non-adéquation des sites
préalablement choisis, nous nous tournerons vers les habitants
prêts à nous céder du terrain.
À la question de savoir si les forages sont un moyen
fiable pour la résolution du problème d'eau au quartier I, nous
dirons qu'ils le seront dès lors que les études
géophysiques qui visent à déterminer la profondeur, le
débit et les obstacles potentiels à surpasser seront bien
menées. Et que leurs données seront respectées de
manière scrupuleuse lors de la réalisation des ouvrages. Nous
dirons aussi qu'un forage pouvant débiter un volume d'eau de 1,5
m3/heure est fiable et peut alimenter plus de 250 personnes.
Dès lors qu'ils bénéficieront des entretiens à
titre préventifs au lieu d'entretiens curatifs, ils seront une solution
fiable au problème d'eau à Bangangté.
![](Amelioration-de-l-approvisionnement-des-quartiers-des-villes-secondaires-du-Cameroun-en-eau-potable44.png)
Source : Enquête de terrain
Figure 17: Opinions des populations sur la
rétrocession d'un morceau de terre en vue de la construction des
points d'eau
Nous constatons d'après ces statistiques que
près de 49 % de la population du quartier est prête à
céder une partie de leurs propriétés en cas de besoin pour
la réalisation de notre projet. Ceci montre à quel point les
populations du quartier I se sentent interpellées par ce projet. Parlant
de la participation des populations, nous opterons pour la gestion associative
ou participative. Ce mode de gestion a déjà fait ses preuves dans
plusieurs projets de développement locaux. Il présente «
tout de même » de nombreux avantages. Les populations s'approprient
le projet ce qui l'inscrit dans le temps. En effet un projet initié et
réalisé par les populations ou en collaboration avec elles
à de fortes chances de réussir et de perdurer. Celles-ci
veilleront à la bonne gestion des ouvrages. Une partie du financement
pour la réalisation des ouvrages sera levée auprès d'elles
avant que survienne la participation des bailleurs de fonds et d'autres acteurs
extérieurs. Un comité de gestion sera mis sur pied et les membres
de ce comité seront choisis parmi la population. Ce comité
travaillera sous le contrôle ou la supervision d'un maître
d'ouvrage qui sera chargé de chercher les financements
extérieurs. Il sera aussi chargé de recourir à l'expertise
des techniciens en la matière. Il est la personne chargée
d'élaborer le dossier d'appel d'offre. Il doit veiller à la bonne
gestion des fonds collectés auprès de la population et aussi du
bon déroulement du projet. Il sert en quelque sorte de trait d'union
entre la population et les acteurs extérieurs du projet (bailleurs de
fonds). Dans le cadre de notre projet, c'est la collectivité
territoriale décentralisée qui assurera cette tâche.
![](Amelioration-de-l-approvisionnement-des-quartiers-des-villes-secondaires-du-Cameroun-en-eau-potable45.png)
Source : Enquête de terrain, mai 2012
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Figure 18: Taux de participation
financière des ménages pour la construction des points
d'eau
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