I.6.3 Rôle du laboratoire de contrôle
qualité
Le laboratoire d'analyses qualité intervient dans des
secteurs différents, c'est un outil incontournable pour la
préservation d'une santé saine, dans le domaine alimentaire, il
donne des renseignements sur la composition des aliments et consiste en outre
à savoir si les données sont ou non propres à l'usage
auquel elle est destinée. Les objectifs du laboratoire d'analyses
doivent être énoncés en termes aussi simples que possible
et doivent être clairement définis car c'est leur
définition qui caractériseront les activités du
laboratoire, tout en prenant en compte les éléments tels que la
qualité, la ponctualité et le rapport coût utilité
des résultats.
Le rôle principal d'un laboratoire de contrôle
qualité est l'analyse, et les résultats de cette analyse doivent
correspondre à ce qui est réellement dans l'échantillon
(Maurice et al. 1998). Le laboratoire d'analyses est présent
dans toutes les étapes de la chaîne de production, il est devenu
au fil des ans une référence indispensable à tout acte
posé au cour de la production, il donne des renseignements sur la
composition des aliments et consiste en outre à savoir si les
données sont ou non propres à l'usage auquel elle sont
destinées.
I.6.3 .1 Les critères d'un bon laboratoire
Le laboratoire pour son accréditation ou sa
certification doit répondre à un certain nombre de
critères qui peuvent lui permettre d'être reconnu comme un
laboratoire fiable dans le milieu. Parmi ces critères on, peut citer
selon (Maurice et al., 1998) :
Les Installation et condition ambiantes
Le matériel
Le personnel
La gestion
Les analyses
Les échantillons
La traçabilité
1) Installation et condition ambiantes
Elles sont importantes dans la mesure où
l'éclairage, les sources d'énergie et les conditions ambiantes
facilite l'exécution correcte des essais et /ou des étalonnages.
Il est donc judicieux de veiller à ce que les conditions ambiantes
n'invalident les résultats ou ne compromettent la qualité des
mesurages (Aube et al., 1995).
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Les locaux doivent être suffisamment spacieux pour un
maintien aisé des zones de travail en ordre et propre. Vingt
mètres carrés sont recommandés par analyste (Maurice et
al., 1998).
L'ossature du bâtiment doit respecter le principe de
« la marche en avant » rencontré dans les usines
agroalimentaire, ce qui permet d'éviter les contaminations
croisés. Au cas contraire il faut veiller à ce que, l'espace
spatio-temporel soit bien aménagé, Lors de la conception des
pièces il faudrait prendre en compte les hauteurs de l'immobilier du
laboratoire .Les surfaces doivent être lisses, la plomberie doit
respecter la norme ceci pour éviter le dépôt de
poussière et les condensations des déchets
Les exigences techniques relatives aux installations et aux
conditions ambiantes susceptibles d'affecter les résultats sont
généralement consignés par écrit. Le maintien de la
qualité des locaux passe par l'assurance d'un bon entretien du
laboratoire, et de l'établissement des procédures de nettoyages
et de désinfection des locaux Personnel (Maurice et al.,
1998).
La direction du laboratoire doit assurer la compétence
de tous ceux qui assurent le fonctionnement d'appareils spécifiques,
effectuent des essais et/ou des étalonnages, évaluent les
résultats et signent les rapports d'essai et les certificats
d'étalonnage (Mahault et al., 2000). Lorsqu'on fait appel à des
collaborateurs qui sont en cours de formation, une supervision
appropriée doit être prévue. Le personnel qui effectue des
tâches spécifiques doit être qualifié sur la base
d'un niveau d'études, d'une formation, d'une expérience
appropriée et/ou de compétences démontrées, selon
ce qui est exigé (ISO/CEI 17025:2005(F). Un responsable qualité
doit être nommée. Les relations fonctionnelles et
opérationnelles sont à établir clairement d'où
l'intervention de la confidentialité des résultats qui est une
obligation pour le personnel, par conséquent des règles doivent
être établies pour permettre la bonne marche du laboratoire.
2) Le matériel
L'équipement de laboratoire désigne les divers
outils et ustensiles utilisés par les scientifiques qui travaillent en
laboratoire. Cela comprend aussi bien des appareils comme les becs Bunsen et
les colonnes de distillation que des équipements
spécialisés comme les spectrophotomètres et les
calorimètres. Le matériel de laboratoire est en
général utilisé, soit pour réaliser une
manipulation, ou expérience, soit pour effectuer des mesures et
rassembler des données, et celle-ci se répartissent en plusieurs
catégories :
? Équipement de sécurité en laboratoire
(EPI · Extincteur · Douche de sécurité ...)
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? Équipement de laboratoire hors sécurité
(Bain thermostaté · Balance · Bec Bunsen ...) ?
Verrerie de laboratoire (Bécher · Boîte de Petrie
· Burette ...)
3) Gestion
Le fonctionnement du laboratoires d'analyse repose sur une
indispensable maîtrise des méthodes instrumentales, et
également sur leur aptitude à rendre un service utile aux
donneurs d'ordre, sous la forme de résultats de qualité. Ces
nouvelles compétences s'appuient sur un ensemble de techniques
organisationnelles spécifiques (assurance qualité, maîtrise
des risques et informatisation) et expérimentales (plans
d'expérience, validation des méthodes et outils statistique (Aube
et al., 1995).Cette organisation entraîne un certain nombre de
documents tels que les procédures (décrivant qui fait quoi,
où, quand, comment...), des modes opératoires, et aussi les
enregistrements, preuves de ce qui a été fait et par qui, on
parle alors de documentation.
La structure de la documentation dans un laboratoire
d'analyse peut être représentée par une pyramide à 4
niveaux. Tout d'abord, le manuel qualité qui est un document qui
énonce la politique qualité et qui décrit le
système qualité. Au deuxième niveau, nous trouvons les
procédures, procédures organisationnelles et procédures
fonctionnelles qui représentent la manière
spécifiée de réaliser une activité. Au
troisième niveau, nous trouvons les instructions techniques ou modes
opératoires, qui sont des documents qui enregistrent les consignes
nécessaires à la tenue d'un poste de travail et enfin au
quatrième, niveau nous allons trouver les enregistrements qui sont des
documents qui fournissent des preuves tangibles des activités
effectuées ou des résultats obtenus. (Kemajou, 2010)
4) ANALYSES
Pour le cas des analyses qualité, elles sont reparties
en deux types : les analyses microbiologiques et physicochimiques
Analyses microbiologiques :
La recherche, le dénombrement ou l'identification de
germes d'hygiène ou responsables de toxi-infections alimentaires :
Salmonella, Listeria monocytogenes, Staphylocoques, Escherichia coli, font
partie du quotidien des analyses microbiologiques effectuées.
Analyses physicochimiques
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Pour le cas des aliments, elles entrent dans le cadre des
contrôles qualité. Le contrôle physico-chimique a pour
objectif de garantir au produit sa stabilité et sa consistance en ce qui
concerne les caractéristiques organoleptiques. Différents tests
sont réalisés pour parvenir à atteindre les
spécificités de chaque produit.
5) Echantillons
Il est défini comme étant, une Quantité
de produit prélevé d'un lot et soumis à des essais en
laboratoire (Maurice et al.,1999). Un échantillon peut
consister en une ou plusieurs unités d'échantillonnage. Leurs
prélèvements et leurs conservations doivent être minutieux,
et l'analyste doit s'assurer que les registres sont en ordre, que
l'intégrité a été maintenue, que les contenants et
les cachetages soient intacts. Toutes ambiguïtés quant aux analyses
doit être dissipées.
S'assurer de viabilité des prélèvements
et des conservations des échantillons à transférer
à d'autres laboratoires.
6) Traçabilités
La traçabilité des opérations est
assurée en permanence : opérateurs, lots de réactifs,
durée d'incubation. Ce travail scientifique nécessite une
équipe d'ingénieurs et de techniciens
spécialisés.
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