MANAGEMENT DU COURRIER ET EFFICACITE DU CABINET DU
MINISTERE DES RELATIONS EXTERIEURES
RAPPORT D'INTERVENTION PRESENTE EN VUE DE L'OBTENTION
DU DIPLOME DE MASTER PROFESSIONNEL EN
MANAGEMENT PUBLIC
Par:
LEBE
Frédéric Timothée
1ere PROMOTION MP2/YAOUNDE-CENTRE
Sous la Direction de:
DIRECTEUR DE RECHERCHE:
PROF. MACHIKOU NDZESOP Nadine PROFESSEUR DES
UNIVERSITES
Chef de Division de la Formation Supérieure et de la
recherche/ ISMP
|
CO- DIRECTEUR DE RECHERCHE:
Mme NGUEGUIM KAMDEM Germaine
PROFESSEUR-CONSULTANT/ISMP
|
CHARGE DU PROJET
Dr. NZEUGANG Alexis
Diplomate en service à l'Inspection
Générale chargé des questions Consulaires au
Ministère des relations extérieures
|
Yaoundé, Septembre 2016
|
SOMMAIRE
|
INTRODUCTION
GENERALE..........................................................
|
1
|
PREMIERE PARTIE: CADRE THEORIQUE ET
APPROCHE METHODOLOGIQUES METHODOLOGIQUE
....................................
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14
|
CHAPITRE I: CADRE THEORIQUE DU MANAGEMENT DU
COURRIER ET DE L'EFFICACITE
ORGANISATIONNELLE.......................................
|
|
SECTION I: DEFINITION DES CONCEPTS CLES
RELIES A LA
RECHERCHE..............................................................................
|
16
|
SECTION II: ANCRAGE THEORIQUE(REVUE DE LA
LITTERATURE)...........................................................................
|
31
|
CHAPITRE II: CADRAGE
METHODOLOGIQUE...................................
|
41
|
SECTION I: LES OUTILS DU
DIAGNOSTIC.......................................
|
41
|
SECTION II: DESCRIPTION DE L'ECHANTILLON ET
DU MODE
DE TRAITEMENT ET DE COLLECTE DES
DONNEES........................
|
47
|
DEUXIEME PARTIE: LE CADRE D'ANALYSE: DIAGNOSTIC,
SOLUTIONS ET
RECOMMANDATIONS............................................
|
54
|
CHAPITRE III: DIAGNOSTIC DE L'OBJET
D'ETUDE.............................
|
56
|
SECTION I: PRESENTATION DU
MINREX.......................................
|
56
|
SECTION II: APPRECIATION DU DIAGNOSTIC
EXPERIMENTAL........
|
61
|
CHAPITRE IV: SCHEMAS DES SOLUTIONS ET
RECOMMANDATIONS......
|
78
|
SECTION I: ELABORATION DES ALTERNATIVES EN
FONCTION DU
MANDAT...............................................................................
|
78
|
SECTION II: RECOMMANDATIONS ET MODALITE DE
LEUR MISE EN
OEUVRE......................................................................................
|
80
|
CONCLUSION
GENERALE...................................................................
|
85
|
DEDICACE
|
A Sarah et Jean-Bertaut
v La réalisation de ce travail a été
possible grâce au concours des personnes physiques et morales. Je ne
cesserai jamais de leur exprimer toute ma reconnaissance.
v J'exprime ma totale gratitude au Professeur Pierre
MoukokoMbonjo pour son appui qui a favorisé la réalisation de ce
travail.
v J'exprime tout particulièrement ma profonde gratitude
au Professeur Nadine Machikou et à Madame Germaine NgueguimKamdem, qui
malgré leurs occupations multiples ont accepté de diriger notre
travail. Je remercie également le Docteur NZEUGANG Alexis, Diplomate,
chargé de ce projet au MINREX. Merci chers encadreurs pour votre
entière disponibilité, vos critiques constructive et vos
encouragements.
v Mes Remerciements vont à l'endroit de tout le corps
enseignant de l'ISMP qui, Durant notre formation, a toujours eu pour soucis,
au- delà de la formation académique dispense, de nous amener
à prendre conscience du rôle des auditeurs que nous sommes dans le
développement de nos différentes organisations.
v Qu'il me soit permis de remercier monsieur EDOUBE
Célestin et tous mes collègues du MINREX pour leurs
encouragements.
v Toute ma gratitude à l'endroit de S.E.M EVINA Daniel,
Ambassadeur du Cameroun auprès du Royaume de Belgique qui a bien permis
que je vienne présenter ce travail.
v Toute ma gratitude à l'endroit des camarades
auditeurs et à mes frères et amis pour leur affection, leur
patience et leur soutien multiforme.
v Enfin, je tiens à remercier tous ceux qui de
près ou de loin ont contribué à ma formation et à
la réalisation de ce travail et dont je n'ai pas cité les
noms.
LISTE DES SIGLES ACRONYMES
ET ABREVIATIONS
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ADC:
|
Les Aéroports du Cameroun
|
AMBA:
|
Ambassade de pays étrangers au Cameroun
|
AMBACAM:
|
Ambassade du Cameroun
|
APC:
|
Administration Publique Camerounaise
|
CAB/MINREX:
|
Cabinet du Ministre des Relations Extérieures
|
D1:
|
Direction Afrique
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D10:
|
Direction du Commonwealth
|
D2:
|
Direction Europe
|
D3:
|
Direction des Nations Unies
|
D4
|
Direction des Affaires Générales
|
D5
|
Direction du Protocole
|
D6:
|
Direction de la documentation et des archives
|
D7:
|
Direction de l'Asie
|
D8:
|
Direction Amérique
|
D9:
|
Direction de la Francophonie
|
DAG:
|
Direction des Affaires Générales
|
DSCE:
|
Document de Stratégie pour la croissance et l'Emploi
|
EMP/PRC:
|
Etat Major Particulier de la Présidence de la
République
|
MINDEL:
|
Ministre Délégué
|
MINDELCOM:
|
Ministre Délégué chargé de la
cooperation avec le Comonwealth
|
MINDELMI:
|
Ministre Délégué chargé de la
cooperation avec le monde Islamique
|
MINREX:
|
Ministère des Relations Extérieures
|
PM:
|
Primature
|
PRC:
|
Présidence de la République du Cameroun
|
SG:
|
Secrétariat Général
|
LISTE DES
TABLEAUX
|
Tableau 1:
|
Types d'organisations, structure, stratégie et
inconvénient...
|
24
|
Tableau 2:
|
Les 4 axes de
développement....................................
|
45
|
Tableau 3:
|
répartition des personnels interrogés par
structure..........
|
49
|
LISTE DES
FIGURES
|
FIGURE A:
|
Les composantes d'une organisation......................
|
23
|
FIGURE B
|
Les composantes de la performance......................
|
30
|
FIGURE C:
|
Processus de diagnostic dans une organisation..........
|
42
|
FIGURE D:
|
Forces/Opportunités.......................................
|
45
|
FIGURE E:
|
Faiblesses/Opportunités....................................
|
46
|
FIGURE F:
|
Forces/Menaces.............................................
|
46
|
FIGURE G:
|
Faiblesse/Menaces...........................................
|
47
|
FIGURE H:
|
Distribution des enquêtes suivant le
sexe..................
|
48
|
FIGURE I:
|
Distribution du statut des personnels
interrogés.........
|
48
|
FIGURE J:
|
Etat des
locaux...............................................
|
61
|
FIGURE K:
|
Mode de fonctionnement du courrier.....................
|
62
|
FIGURE L:
|
Degré de satisfaction du service du
courrier..............
|
62
|
FIGURE M:
|
Fonctionnement du courrier du cabinet..................
|
63
|
FIGURE N:
|
Avis des répondants par rapport au courrier du
cabinet
|
63
|
FIGURE O:
|
Mode de préférence de traitement et de suivi du
courrier
|
64
|
FIGURE P:
|
Passage de personnels au cabinet...........................
|
64
|
FIGURE Q:
|
Raison de passage au
cabinet.................................
|
65
|
FIGURE R:
|
Etat de répartition des tâches au courrier du
cabinet........
|
65
|
FIGURE S:
|
Distribution des répondants au sujet du matériel
de travail mis à la disposition des personnels de ce
courrier............
|
66
|
RESUME
|
Dans la plupart de nos administrations, le service du courrier
n'est visité que pour déposer une correspondance ou tout
simplement la retirer. Ce qui laisse croire que la fonction courrielle n'occupe
qu'une portion congrue dans l'organisation. Mais la question du
courrierestcentrale eu égard aux réformes que connait l'APC
guidée de nos jours par la culture du résultat. Le
ministère des Relations Extérieures particulièrement son
cabinet, objet de notre étude est également
intéressé par cette question.
Nous voulons donc par ce travail présenter la fonction
du courrier comme promotrice à part entière de la
réalisation des objectifs par l'administration. Cela suppose de savoir
quelle est l'incidence du schéma de management du courrier sur
l'efficacité du cabinet du MINREX.En réponse à
cette question de recherche, nous énonçons l'hypothèse
selon laquelle Les mécanismes de fonctionnement du courrier
sont les ressorts du dysfonctionnement du cabinet du MINREX.
Faisant appel à la méthode inductive, nous avons
d'une part mis en lumière le traitement actuel du courrier au cabinet au
moyen des modèles de diagnostic, aussi bien l'analyse fonctionnelle que
l'analyse stratégique ; et d'autre part recueillis par les soins
d'un questionnaire et des interviews les avis des usagers. Du tout, nous avons
fait le constat d'un courrier encore informel.
C'est dans cette optique que nous escomptons à l'issue
de nos travaux, élaborer une chaîne de traitement homogène
de l'activité courrielle qui rejaillit positivement sur la double
spécificité diplomatique et administrative du MINREX. Aussi,
recommandons-nous la fin de la subsidiarité de ce poste de travail par
son ancrage formelle dans les actes juridiques, notamment l'organigramme et une
note de service qui rappelle les règles de fonctionnement efficaces du
courrier.
Mots-clés: Management du
courrier, Efficacité, Organisation, Performance
In most of our administrations nowadays, the mail
services are only visited either to collect a mail or simply to send it. This
makes us believe that the mail service occupy just a tiny place in the
organization. But we must understand that the mail servicequestion is central
considering the APC reformsguided by the culture of getting results; the
ministry of external relations, specially its office, subject of our study, is
also interested by this question.
Our interest through this work is to present mail function as
full promoter of objective's realization by the administration. That supposed
to know what is the incidence of mail's management diagram on the efficacy of
the MINREX office. Answering to this question of research, we state the
hypothesis that mechanisms of mail functioning are springs of the MINREX
office's incoherence.
Calling to the inductive method, we have unlighted the actual
treatment of the office's mail, strengthen by a questionnaire and user's
interviews. Coming through it, with the aid of strategic and functional
analysis models, we carry out the diagnostic of the study's object and conclude
by incoherencies characterizing a mail service informal till now.
It's in this perspective that we expect, by the end of our
work to elaborate a homogeneous channel of treatment of the postal activity
which positively effect on the MINREX's double diplomatic and administrative
specificity. We also recommend the end of this work post's subsidiarity by its
formal anchoring in legal acts, notably the organism and a service note that
remember about the efficient rules of functioning.
Key words. Mail service management,
Efficacy, Organisation ; Performances
INTRODUCTION
GENERALE
I- CONTEXTE
L'administration publique Camerounaise (APC), de nos jours
fait face à de nombreux défis parmi lesquels, la modernisation,
la bonne gouvernance, le respect des règles déontologiques, de
bonnes moeurs et, partant, le diptyque efficacité et efficience. Il
s'agit pour l'administration de prendre résolument le train de la
modernisation, par le développement des stratégies innovantes et
la rénovation de l'outil de travail. Le Ministère des Relations
Extérieures, où nous sommes en service n'en est pas exempt.
L'action diplomatique que le Cameroun mène à travers le monde
semble devoir se poursuivre dans le sens des grandes orientations actuelles,
c'est-à-dire que, dans le cadre de sa politique d'indépendance,
le Cameroun entend activer la coopération avec tous les pays de bonne
volonté (N. MouelleKombi, 1996, A. Chouala ; 2012).
Pour faire face aux défis ci-dessus
énumérés, l'APC a mis sur pied un certain nombre de
programmes et instruments, à savoir :
D'une part les objectifs du Millénaire pour le
Développement(OMD) dont 2015 fut l'année butoir pour la
réalisation. Cependant du rapport 2012 des Nations Unies sur
l'évaluation des progrès accomplis en Afrique dans la
réalisation des OMD, il ressort que la qualité des services
publics fournis demeure un sujet de préoccupation majeure, en
dépit des bons résultats enregistrés au titre des
indicateurs sociaux.
D'autre part, le document de stratégie pour la
croissance et l'emploi (DSCE) fait clairement état de ce que le
gouvernement du Cameroun s'est engagé depuis 2003 à
améliorer la gouvernance par la mise en oeuvre de plusieurs actions. Le
programme national de gouvernance (PNG) constitue la stratégie du
gouvernement en la matière. Pour atteindre ces objectifs, les
autorités comptent articuler leurs interventions autour des quatre axes
ci-après : le renforcement de l'Etat de droit et de la
sécurité des personnes et des biens ; l'amélioration
de l'environnement des affaires ; le renforcement de la lutte contre la
corruption et les détournements des biens publics et
l'amélioration de l'information et du contrôle citoyen de la
gestion des affaires publiques.
En plus, la vision du Cameroun à l'horizon 2035
intitulée « le Cameroun : un pays émergent,
démocratique et uni dans sa diversité », met
l'accent sur la gouvernance, ce qui renvoie à une utilisation efficiente
et efficace du potentiel et des ressources humaines, matérielles et
financières dont dispose le pays pour son développement. C'est
ainsi que le budget programme devient un instrument de planification des
dépenses publiques, conformément à la loi N°2007/006
du 26 Décembre 2007 portant Régime Financier de L'Etat.
Par ailleurs, les Etats membres de l'Union Africaine ont
adopté la charte Africaine sur les valeurs et principes du service
public et de l'administration lors du 16ème sommet qu'a tenu
cet organisme continental le 31 janvier 2011. Ladite charte découle d'un
souci de consolider les acquis démocratiques et de gouvernance que les
Etats membres ont obtenu grâce à l'amélioration de la
qualité de leur service public et leur développement
socio-économique. Son adoption sert donc de point de
référence aux Etats membres de l'Union Africaine afin
d'améliorer la fourniture des services publics, lutter contre la
corruption, protéger les droits des citoyens en tant qu'usagers des
services publics ainsi que promouvoir la bonne gouvernance et le
développement Durable.
D'autres solutions pour asseoir le challenge de la gouvernance
ont également été préconisées par
l'actualisation de l'outil de travail dans notre administration, d'où
l'essor des technologies de l'information et de la communication.
L'évolution du management des organisations publiques a
conduit à considérer la communication interne comme une fonction
à part entière puis à en faire un levier
stratégique de management. Mais au-delà de cette reconnaissance,
le gestionnaire ressent le besoin d'un modèle qui lui permette de
définir une politique de communication interne et d'en mesurer la
qualité. Une lecture épistémologique de la liaison entre
management et communication nous permet d'identifier six composantes
fondamentales qui agissent de manière interactive: l'information,
l'identification, la convivialité, la participation, la
fédération et l'implication. Définir la communication
interne est à la fois une chose facile et une chose difficile. C'est une
chose facile si l'on prend une position d'observateur et que l'on recherche une
définition neutre. On dira alors que : la communication interne est
l'ensemble des principes et pratiques qui permettent les échanges de
messages, d'idées et de valeurs entre les membres d'une même
organisation. C'est une chose difficile lorsque l'on veut en quelques mots
exprimer que la communication interne c'est une dimension à part
entière dumanagement d'une organisation et qu'elle est indissociable de
l'évolution des conceptions en la matière.
La prise de conscience récente que la communication
interne n'est plus un état naturel et spontané mais un levier de
management qui influence les performances de l'organisation, conduit
très logiquement à intégrer la communication interne dans
le management de l'organisation. Cette affirmation n'est guère
aujourd'hui contestée par les dirigeants d'entreprise mais chacun a
souvent une vision qui lui est propre en fonction de ses convictions et de son
style de management. Les années 80-90 marquent une nouvelle étape
parce que la communication interne devient une fonction
institutionnalisée dans l'entreprise au même titre que le service
de marketing, le service de contrôle de gestion ou le service des
méthodes. La fonction de communication interne sera le résultat
d'une spécialisation des tâches. Le responsable de la
communication interne prend en charge la gestion des outils existants comme le
journal interne et se fixe pour mission principale le fonctionnement de la
communication à l'intérieur de l'organisation :
réseau de correspondants, événements et manifestations
internes, accueil et intégration des nouveaux embauchés,
développement d'une culture d'entreprise. En dehors de cette mission
permanente, le responsable de communication interne gère des projets de
communication interne liés à l'activité de l'entreprise -
adhésion à une nouvelle identité visuelle, projet de
renouvellement du système informatique, changement stratégique de
l'activité commerciale, projet d'amélioration de la
qualité de service, etc. Comme le souligne Thévenet (1988)
l'entreprise doit se préoccuper de la communication interne, elle doit
veiller à la qualité des relations et échanges entre
acteurs dans l'entreprise, car cela détermine son bon fonctionnement.
Cette mission est analysée comme la réponse à quatre
impératifs:
· L'impératif bureaucratique, c'est l'expression
de la conception mécaniste de l'entreprise qui demeure et se
développe à travers une multitude de supports et canaux de
diffusion comme les notes de services, le journal interne, les réunions
d'information ou tout simplement la transmission orale de consignes.
· L'impératif relationnel, c'est la volonté
d'instaurer un climat de communication qui agisse sur les comportements et les
perceptions. Au plan individuel, chacun a besoin d'établir des relations
et de communiquer avec l'entreprise et les autres acteurs. Au plan collectif,
un bon climat relationnel est source d'un bon climat social.
· L'impératif symbolique, c'est la dimension qui
représente la collectivité humaine et le sens de l'appartenance
de chacun, l'expression du sens commun permet à l'entreprise de mieux
fonctionner et à chacun de faire vivre sa réalité sociale
dans un creuset collectif.
· L'impératif stratégique, c'est la
représentation d'un pouvoir qui vise à diriger, contrôler,
influencer et maîtriser l'ensemble des stratégies
individuelles.
Au cours des années 90, les organisations cherchent
à privilégier cet impératif stratégique bien que la
crise économique agisse comme un courant d'air polaire qui viendrait
geler toute évolution du management. L'émergence de l'entreprise
« post - taylorienne » ne peut qu'accentuer cet
intérêt stratégique. La réduction des niveaux
hiérarchiques et la modification du rôle des cadres laissent la
place à une communication directe avec les salariés qui ne porte
pas ombrage à la communication par la ligne hiérarchique. Ce
pilotage stratégique en direct permet une meilleure
réactivité de l'organisation qui n'était guère
possible dans une organisation traditionnelle. L'organisation en réseau
avec des partenaires privilégiés liés commercialement ou
juridiquement, la décentralisation et la réduction des effectifs
impose une communication fédératrice autour d'objectifs connus et
d'une stratégie clairement exprimée et expliquée. La mise
en place d'un management transversal et le fonctionnement par la mise en place
de projets horizontaux n'est possible que si le dispositif de communication
interne est considéré comme stratégique. De même la
liaison entre communication externe et interne ne peut relever que d'une
passerelle de niveau stratégique.
Il faut cependant regretter que certaines administrations
parmi lesquelles le MINREX, n'aient pas saisi la balle au rebond pour accentuer
la modernisation d'un des outils communicationnels qu'est le courrier.
D'où de multiples pesanteurs qui plombent le décollage de notre
développement. Au titre de ces manquements on cite entre autres le
mauvais traitement du courrier, la diligence inerte, l'absence de
traçabilité, ce qui occasionne une intermédiation
approximative préjudiciable à l'administration. Il s'agit des
lacunes doublement humaines et infrastructurelles du service du courrier qui
constituent un véritable handicap à son efficacité. Le
traitement du courrier qui est un instrument de liaison entre l'organisation et
les usagers d'une part et, d'autre part, entre les différentes
composantes de l'organisation requiert une attention particulière. Il y
a donc lieu d'éviter le traitement superficiel ou avec peu de
sérieux de cet outil d'interaction, surtout dans le cadre de la
diplomatie. Le préjudice est incalculable, lorsqu'une lettre très
urgente arrive au cabinet du ministre et n'est pas soumise à son
attention parce que cette dernière est confondue avec les autres
lettres ; du coup, elle n'est pas traitée.
Il en est de même lorsqu'une expédition
connaît des retards dans son acheminement par défaut du personnel
de liaison, ou par non disponibilité du véhicule. D'autres
manquements ont trait au suivi quotidien du courrier ordinaire, au niveau de la
décharge, de la traçabilité ou du classement. Il n'est
donc pas rare d'observer que les courriers s'égarent entre deux
directions, entre le cabinet et le courrier central, faute d'enregistrement
rigoureux ; que des lettres cotées par le ministre à ses
collaborateurs arrivent avec un retard parce que peut être ce dernier
n'était pas dans son bureau et que son secrétariat était
fermé. Nous remarquons en outre des dysfonctionnements et écarts
graves tels que :
· Les courriers électroniques ne sont pas
consultés ni traités (idem pour les fax) en raison d'un
réseau internet et téléphonique
défectueux ;
· Le courrier arrivée et le courrier départ
sont logés dans la même enceinte, ce qui rend difficile leur
traitement ;
· L'attaché n'a pas un espace propre lui
permettant de revoir les lettres à soumettre au Ministre après
que le courrier lui ait été transmis ;
· Les secrétaires doivent en même temps
porter des lettres chez le ministre, répondre aux appels
téléphoniques et saisir certaines correspondances.
Le courrier, interface entre le cabinet et l'extérieur
d'une part et entre le cabinet et les autres structures internes du
Ministère d'autre part, joue un rôle très important dans
l'atteinte des résultats fixés à cette organisation.
D'où la place prépondérante qu'il occupe dans
l'efficacité et même l'efficience de tout le travail du Cabinet.
En effet, un dossier peut normalement être traité dans une
direction et bien ficelé. S'il ne parvient pas au destinataire final
dans les délais raisonnables, tout le travail abattu devient caduque.
Pareillement si une correspondante urgente est adressée au
département ministériel, mais n'est pas soumise en temps opportun
au chef de département.
C'est dans ce contexte que notre travail s'inscrit, car la
recherche de l'amélioration de l'efficacité et du rendement des
services publics qui est une préoccupation ancienne et constante des
pouvoirs publics au Cameroun a amené le Président de la
République après son accession à la magistrature
suprême à commettre en 1983 une mission (dite mission Zambo, du
nom du Ministre qui la conduisait). Celle-ci était chargée entre
autres, de recueillir les récriminations des Camerounais à
l'endroit de leur Administration, ainsi que leurs suggestions pour en
améliorer le rendement. Ayant ainsi pris le pouls de la Nation, le
Président de la République a pris soin de consigner en 1987, dans
un ouvrage de philosophie et d'actions politiques qu'il a intitulé,
« Pour le libéralisme communautaire », sa vision de
cette Administration-là qu'il souhaite «plus responsable, plus
diligente, plus performante ».
II- MANDAT ET PROBLEMATIQUE
L'on présentera successivement l'une et l'autre
considération.
1) Mandat
La gestion du courrier a toujours été une
préoccupation majeure au MINREX. C'est la raison pour laquelle à
la vue des défaillances telles que la perte des correspondances,
l'arrivée tardive des lettres vers leurs destinataires, la non tenue
d'une réunion interministérielle pour absence des participants
qui n'ont pas été informés ; un ancien Ministre a
mis sur pied tout un service du courrier dans son cabinet afin de
répondre à des questions de célérité, de
sécurité, fiabilité et secret professionnel ; etc. On
se rend compte que même avec l'instauration d'un courrier au cabinet,
distinct du courrier central du Ministère, le problème semble
être entier.
Le mandat que nous avons reçu du MINREX
intitulé : « Efficacité du service
public au Ministère des Relations
Extérieures » est en étroite ligne du
souci de réalisation des défis qui s'imposent à
l'organisation par la résorption des maux qui l'empêchent
d'être un appareil performant et donc un moteur de croissance. La
technostructure des organisations utilise souvent divers intrants non
négligeables dans la réalisation de ses missions. Notre
thème de recherche : «Management du courrier et
efficacité du Cabinet du ministère des Relations
Extérieures »,participe de cette démarche.
2) Problématique
Pour l'opinion, le traitement du courrier est un acte
ordinaire de l'agent public. Mais à l'observation, il s'avère
d'une importance certaine dans le rendement de l'organisation. En effet le
mauvais traitement du courrier est très souvent cause de multiples
défaillances du service. Un courrier était jadis un homme qui
portait les lettres. Depuis, le courrier désigne la
correspondance
écrite entre personnes, généralement deux : un
expéditeur qui l'envoie et un destinataire qui le reçoit. Ce sont
des lettres manuscrites mais aussi des
cartes postales. On
les envoie dans une
enveloppe,
ou telles quelles quand il s'agit d'une carte postale. Le courrier a toujours
existé depuis l'
Antiquité et
les premières formes de communication par report, dont l'action consiste
à transmettre une communication par une autre forme que la parole
colportée par un homme : l'écrit.
L'arrivée de l'informatique et surtout celle d'
internet et sa
popularité dans les
années 1990
a vu l'avènement du
courrier
électronique. De nos jours, l'activité
« courrier » des services postaux est en chute
libre dans le monde entier. En
France, après
« avoir cru jusqu'en 2001 », le volume de courrier a
« commencé à décroître en 2002 au
rythme d'un peu moins de 1 % par an et 3 % en 2008 »,
3,5 % en 2010, ce qui représente des masses considérables.
En
2010, le groupe
français
La
Poste anticipait « une évolution des usages du
courrier entraînant une baisse de plus de 30 % des volumes d'ici
2017, à l'instar des autres opérateurs postaux
européens ».1(*) Pour pallier cette tendance, de nouveaux services se
développent pour proposer aux utilisateurs (particuliers et
professionnels) plus de flexibilité. Il est donc possible
désormais de choisir un lieu de livraison plus commode, et de choisir
entre plusieurs tarifs pour une "vitesse" de distribution
standardisée, c'est-à-dire lente. De nombreuses entreprises se
sont créées pour dispenser des livraisons rapides partout dans le
monde (
La
Poste,
TNT,
DHL, etc.). Aujourd'hui il est
aussi possible pour les particuliers et professionnels de planifier, quand
c'est possible, l'envoi de leurs lettres ou colis à la date de leur
choix, ce qui laisse place à de nouveaux usages, comme la
possibilité de s'envoyer une lettre dans le futur lointain.2(*)
Pour nous, le management du courrier est un facteur
d'efficacité de l'organisation. Pour ce faire, nous distinguerons
d'abord les effets négatifs d'une gestion approximative du courrier sur
les résultats de l'organisation, pour mieux illustrer en quoi le
management du courrier remédiera aux lacunes suscitées afin
d'asseoir l'efficacité.Il s'agit en clair du fil conducteur
suivant : Quelle est l'incidence du schéma de management du
courrier sur l'efficacité du cabinet du MINREX ? En
réponse à cette question de recherche, nous
énonçons l'hypothèse3(*) dont la teneur suit : Les
mécanismes de fonctionnement du courrier sont les ressorts du
dysfonctionnement du cabinet du MINREX.
Ce service a une part de responsabilité suffisamment
sérieuse dans les faiblesses relevées dans cette organisation, en
ce sens qu'il est l'une des principales portes d'entrée et de sortie des
dossiers, parfois urgents et sensibles qui engagent ladite administration en
particulier et le Cameroun en général. De fait, une observation
attentive laisse constater que, dans une large mesure, l'efficacité du
Ministère des Relations Extérieures repose sur la diligence et le
sérieux avec lesquelles fonctionne le service du courrier du Cabinet.
III- IMPORTANCE DU SUJET
L'on verra successivement l'intérêt et les
objectifs et résultats escomptés.
1- INTERET
L'intérêt est managérial, scientifique et
académique.
1-1-Intérêt managérial
Cette étude revêt tout d'abord un
intérêt particulier pour le personnel du cabinet/Minrex, notamment
le secrétaire particulier, les agents du courrier, les
secrétaires et les agents de liaison, qui trouvent ici des
modalités innovantes de gestion du courrier. Ensuite, elle permet au
chef de ce département ministériel d'apprécier
qualitativement les activités des directions et des ambassades. Enfin,
elle est curseur du service public relation extérieure, dans son
intermédiation de la coopération. Cette recherche nous permet
d'apporter notre modeste contribution dans l'amélioration de
l'efficacité du cabinet/MINREX à travers un bon management du
courrier.
1-2- Intérêt scientifique
Ce travail nous permet de réfléchir sur une
organisation qui n'existe pas de façon formelle puisque le texte
organique du MINREX ne connait que la sous-direction du courrier qui est
rattachée au secrétariat général du
ministère. A travers cette étude, on pourrait aboutir à
l'élaboration d'un document ou protocole de la chaîne de
traitement et de suivi des dossiers au MINREX. En outre, cette étude
nous permet d'apprécier l'interrelation entre le management du courrier
et l'efficacité organisationnelle.
1-3 Intérêt académique
Cette recherche marque le couronnement de notre formation au
programme de Master professionnel à l'ISMP.
2- OBJECTIFS ET RESULTATS ESCOMPTES
Ces deux éléments seront abordés
successivement.
2-1 Objectifs de la recherche
Nous relevons un objectif général et des
objectifs spécifiques.
2-1-1 Objectif général
Il s'agit de comprendre la complexité du management du
courrier entrant et sortant, et son impact sur l'efficacité du cabinet
du ministre.
2-1-2 Objectif spécifique
Il sera question d'une part :
- De dresser un cadre de référence
théorique relatif au management du courrier
- De poser un diagnostic qui nous permet de faire
l'état des lieux, d'identifier les écarts, d'analyser les
écarts et de faire des suggestions permettant d'améliorer la
situation actuelle du management du courrier.
2-2 Résultats escomptés
Le résultat escompté étant une
chaîne de traitement homogène de l'activité courrielle,
prenant en compte la double spécificité diplomatique et
administrative du département ministériel. A terme, un usager ou
même un personnel ne devrait plus avoir à se déplacer par
exemple jusqu'au cabinet pour s'informer de son courrier. La mise à
contribution des nouvelles technologies de l'information et de la communication
avec la collaboration de la Cellule des nouvelles Technologies et de la
Cryptographie du Ministère. Cette cellule est chargée entre
autrede la conception et de la mise en oeuvre du schéma directeur
informatique du Département et de l'adaptation de l'outil diplomatique
aux nouvelles technologies.
l'élaboration d'une mécanique tant
psychologique que matérielle dans le traitement du courrier au
cabinet/Minrex, toute chose qui aboutit à la fluidité, la
lisibilité, la traçabilité et la diligence dans le
traitement du courrier, diminuant par-là les goulots
d'étranglement qui existent jusqu'ici dans l'acheminement des
correspondances entre expéditeurs et destinataires. Cette
amélioration du traitement du courrier nous conduira à coup
sûr à l'élaboration d'un projet de circulaire comme
résultat attendu. Cet acte engagera les différents acteurs du
parcours des correspondances.
IV- METHODOLOGIE
L'observation seule de faits ne conduit pas à une
connaissance scientifique, car il faut pouvoir en tirer des hypothèses
ou des lois permettant d'interpréter la réalité. Le
chercheur peut aussi être conduit à vérifier (confirmer ou
infirmer) une hypothèse en l'appliquant à un cas
d'observation.Dans un processus de recherche ayant les objectifs
indiqués, le travail épistémique (Avenier, 1989)
désigne l'ensemble du travail réflexif effectué sur la
définition de la question de recherche, l'identification des
organisations où sera effectué le travail empirique, la
conception des guides d'entrevues destinés à recueillir des
informations sur l'expérience de praticiens en liaison avec la
littérature scientifique et professionnelle. Ces présentations du
travail épistémique se situant à un niveau très
général, il importe de préciser ce en quoi consiste le
travail épistémique dans les différentes phases d'un
projet de recherche.
La démarche inductive est une opération mentale
qui consiste à passer des faits à la règle,
c'est-à-dire des cas singuliers ou spéciaux aux propositions plus
générales. On procède par inférence et par
analogie, c'est-à-dire par comparaison et extension aux
phénomènes semblables à celui étudié. La
méthode inductive permet le passage de l'observation à la loi,
c'est-à-dire d'autoriser la généralisation, tout en
sachant que toute généralisation peut être faussée
ou abusive (Thomas, 2006).
L'efficacité dans le Cabinet/ MINREX pose un
problème majeur d'organisation de travail et de la prise en compte des
TIC pour la gestion du courrier. Cette étude s'apparente du coup
à une contribution pour un changement organisationnel. Il est donc
question pour nous de s'interroger sur comment allons-nous chercher ?
Étant entendu que la méthode utilisée est exploratoire de
type inductive.
La démarche inductive part d'observations et
mène à une hypothèse ou un modèle scientifique. Il
s'agit donc d'une généralisation à une classe d'objets ce
qui a été observé sur quelques cas particuliers. «
La question à laquelle tente de répondre la démarche
inductive est la suivante: comment passe-t-on d'un énoncé
singulier aux énoncés généraux (...) Les
inductivistes répondent : on passe des énoncés singuliers
à un énoncé général par inférence
inductive (...) c'est-à-dire par généralisation d'une
série d'énoncés d'observations en une loi universelle
... » (Mouchot, 2003, p. 26).
Notre recherche se voulant de type exploratoire, nous retenons
comme méthode de recherche, l'observation, la recherche documentaire et
l'enquête, avec le questionnaire comme instrument
prépondérant de collecte de données.
Les questionnaires partiront donc du Courrier central vers
où convergent tous les courriers du ministère jusqu'au cabinet du
ministre. Les observations se feront avec les personnels du cabinet, plus
précisément ceux en charge du courrier, tandisque les
enquêtes se dérouleront aussi bien avec les acteurs
qu'auprès des usagers pour mesurer l'efficacité.
Il n'en demeure pas moins qu'une exploitation documentaire
contribuera également à éclairer les informations ainsi
collectées. Le champ de notre étude concerne les services
centraux du MINREX.
V -ANNONCE DU PLAN
Ainsi, après avoir présenté dans une
première partie le cadre conceptuel qui comprend les approches
théorique et méthodologique relatives aux notions sujettes de
notre recherche, nous procèderons dans une deuxième partie au
cadre d'analyse duquel nous illustrerons l'implémentation pratique
desdits concepts en vue d'éventuelles recommandations.
PREMIERE
PARTIE :
CADRE THEORIQUE ET APPROCHE
METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE
L'approche théorique du management du courrier et de
l'efficacité organisationnelle constitue le chapitre premier. Elle
consiste à planter d'une part le décor des concepts : par
leurs définitions, leurs variantes, leur distinction et les
modalités de leur mise en oeuvre. D'autre part, cette approche renvoie
également à l'élaboration théorique desdits
concepts par un certain nombre d'auteurs dont la notoriété dans
les sciences de gestion est incontestable.
L'illustration desdites théories, nous permet dans un
chapitre deuxième de mieux appréhender le cadre
méthodologique balisant les modèles de diagnostic
appropriés à l'enquête de terrain menée, pour
résoudre le problème de recherche.
CHAPITRE I :CADRE THEORIQUE DU MANAGEMENT DU
COURRIER ET DE L'EFFICACITE ORGANISATIONNELLE
|
Au-delà d'une définition littérale
sommaire, Courrier et efficacité sont des concepts aux
définitions multiples (SECTION I), autant que de
nombreux auteurs qui ont planché sur la question, ceci atteste de son
ancrage théorique (SECTION II).
SECTION I- DEFINITION DES
CONCEPTS CLES RELIES A LA RECHERCHE.
Les définitions du courrier et sa place dans la
structure des organisations (I) ainsi que l'Efficacité dans le
management et dans la performance (II), sont préalables à la
pertinence de la recherche.
I- Définition du Courrier
et sa place dans la structure des organisations
Nous préciserons tout d'abord les contours du vocable
courrier (I-1), pour mieux définir son management (I-2).
I-1 Les contours du vocable
Courrier
Un courrier était jadis un homme qui portait
les lettres. Depuis, le courrier désigne la
correspondance écrite
entre personnes, généralement deux : un expéditeur
qui l'envoie et un destinataire qui le reçoit. Ce sont des lettres
manuscrites mais aussi des
cartes postales. On
les envoie dans une
enveloppe, ou
telles quelles quand il s'agit d'une carte postale.
Le courrier est protégé par le
secret de
la correspondance. Le courrier a toujours existé depuis l'
Antiquité et
les premières formes de communication par report, dont l'action consiste
à transmettre une communication par une autre forme que la parole
colportée par un homme, l'écrit. De nos jours, l'on doit coller
un
timbre
postal pour payer le transport du courrier par voie postale. En fait,
cette pratique a été créée à partir
du XIXe siècle, car à l'origine,
c'était le destinataire qui devait payer le transporteur du courrier
à la réception. Cependant, certains destinataires lisaient le
courrier et refusaient ladite lettre ; ainsi personne ne payait le
transport. Pour stopper ce phénomène, l'idée fut de
créer un objet sans lequel le courrier ne partait pas. Le timbre est
né. Cette pratique vise donc à affranchir (au sens propre :
régler) la rémunération due au transport.
L'arrivée de l'informatique et surtout celle d'
internet et sa
popularité dans les
années
1990 a vu l'avènement du
courrier
électronique.
I-2 Définition du
management du Courrier
Le management du courrier au regard des notions
étudiées désigne les techniques mises en place par le
manager dans la structure pour permettre non seulement son bon traitement ,
mais aussi la mise en place d'un système de contrôle qui permet de
s'assurer que ces courriers sont arrivés à destination et
à temps.
II- Efficacité dans le management et dans la
performance
La réponse à la question de savoir ce qu'est
l'efficacité (II-1) et le management (II-2), nous donne
d'appréhender l'efficacité Organisationnelle en même temps
que nous la distinguons de la performance (II-3).
II-1 Qu'est-ce que
l'efficacité ?
II-1-1 Définition
L'efficacité est la capacité d'une personne,
d'un groupe ou d'un système de parvenir à ses fins, à ses
objectifs (ou à ceux qu'on lui a fixés). Être efficace
revient à produire à l'échéance prévue les
résultats escomptés et réaliser des objectifs
fixés, objectifs qui peuvent être définis en termes de
quantité, mais aussi de
qualité, de
rapidité, de coûts, de rentabilité, etc. Drucker(1968)
La notion d'efficacité est largement utilisée
dans les activités économiques et de gestion, mais pas
seulement : elle est employée dans les domaines
scientifiques :
chimie,
catalyse,
biochimie,
biologie,
mécanique,
thermodynamique,
etc. Jack Duncan(1990)
L'efficacité est une notion large qui comprend d'autres
termes voisins, avec lesquels elle ne saurait être confondue :
- l'
efficience qui
caractérise la capacité à atteindre des objectifs au prix
d'une consommation optimale de ressources (personnel, matériel,
finances).
- la
productivitéqui
entend mesurer précisément le degré de contribution d'un
ou de facteurs entrants sur la variation du résultat d'un processus
examiné.
- le
rendementqui
qualifie la manière dont une action, un procédé de
transformation, un processus -dans lequel on a initialement donné,
investi ou consommé des ressources- rend, retourne, renvoie le
résultat prévu ou attendu.
L'efficacité professionnelle est, quant à elle,
directement définie en référence aux valeurs, aux attentes
et aux jugements des individus et des groupes engagés dans un contexte
socio-organisationnel donné (Morin, Savoie et Beaudin, 1994).Elle
réfère à une construction sociale propre à chaque
organisation et elle est singulière dans ses contenus.
L'efficacité au travail est donc par nature subjective dans la mesure
où elle se traduit par des attributions en matière de
performances et de compétences des personnels.
D'après Gérard Donnadieu(1997), Le terme
efficacité est l'un des plus communs dans le discours des gestionnaires
ou sous la plume des théoriciens de l'organisation.
Efficace et efficacité dans le dictionnaire(le petit
Robert) signifie :
· qui produit l'effet qu'on en attend. Cette
définition renvoie à la relation objectif/résultats. Est
efficace celui qui atteint ses buts, ses objectifs. On pourrait dans ce sens
parler d'une efficacité/résultats.
· Capacité de produire le maximum de
résultats avec le minimum d'efforts dépensés. La relation
ici est entre résultats et ressources mises en oeuvre pour l'obtenir.
Les notions-clés sont celles d'économie de moyens, de rendement,
de productivité. On est passé d'une conception centrée sur
les fins à une conception centrée sur les moyens. Cette seconde
définition de l'efficacité peut être désignée
plus justement par le mot d'efficience.
II-1-2 Efficacité et
Efficience, deux notions rapprochées
Une seconde définition : « le
résultat optimal qu'une machine peut obtenir ». Ici, l'on
vise non seulement l'atteinte des objectifs visés (efficacité)
mais aussi la manière de les atteindre (efficience).Ces
définitions du dictionnaire sont reprises et précisées par
de nombreux ouvrages classiques de management.
Ainsi Thompson (1967) propose-t-il d'évaluer la
rationalité d'un système d'action technique par deux
critères : « un critère instrumental
(efficacité) et un critère économique (efficience).
L'essence de la question instrumentale est de savoir si les actions
spécifiques produisent de fait les résultats
désirés... La question économique, essentiellement est de
savoir si les résultats sont obtenus avec l'utilisation minimale des
ressources ».
Dans le manuel de gestion d'Albane, qui a fait longtemps
référence en Amérique du Nord, on peut
lire : »nous utilisons souvent les mots efficience et
efficacité en parlant de performance. L'efficience signifie bien faire
et faire sans perte, peu importe ce qui est fait. C'est le
côté « plus, mieux, plus vite, moins
cher » de la performance. L'efficacité va plus loin que
l'efficience et considère l'effet du travail sur les gens, la pertinence
des objectifs, les résultats à long terme et les normes et
valeurs implicites du travail et des objectifs ». Ce point de vue
quant à la supériorité de l'efficacité par rapport
à l'efficience est partagé par Peter Drucker qui englobe dans le
concept d'efficacité non seulement la capacité à atteindre
ses buts, mais aussi la capacité à les bien choisir. A
l'efficacité- résultats qui concerne l'atteinte des objectifs,
Peter Drucker ajoute ainsi une efficacité-pertinence qui concerne le
bien fondé de leur choix.
D'après Anne-Marie Vonthron et Christine La Gabrielle
(2012), différents thèmes sont utilisés pour rendre compte
des résultats individuels ou collectifs au travail et notamment ceux
d'efficience et d'efficacité. Ces deux notions sont distinctes en
psychologie, la première relevant d'effets observables, quantifiables
des conduites, la seconde référant directement au processus de
jugement social. L'efficience professionnelle désigne plus
précisément le rendement d'un comportement ou le niveau de
résultat d'une action et peut donner lieu à des mesures
quantifiées sur la base des critères objectivables. En milieu
organisationnel, il s'agit donc, pour réaliser des évaluations du
rendement censée être « objectives »,
de s'accorder socialement quant à ce qu'il est faisable, juste et
acceptable de prendre en compte et de mesurer ainsi, l'idée selon
laquelle l'évaluation de l'efficience du travailleur constitue une forme
d'appréciation du personnel « objective »
comporte des limites même si elle est opérante au sein des
organisations (Vonthron, 2006).
II-2 Qu'est-ce que le
management?
II-2-1 Définition du
Management
L'usage actuel en français du terme
« management » provient pour beaucoup d'un emprunt
direct au terme anglo-saxon
« management ».Cependant, selon l'Oxford
English Dictionary le verbe anglais « to manage » et
le substantif « management » découlent
eux-mêmes d'un terme français du
XVe siècle, « ménager »,
signifiant en équitation « tenir en main les rênes d'un
cheval », provenant lui-même de l'italien
« maneggiare » (et du latin
« manus » : la main)
Selon Drucker P. (2000), Le management est la mise
en oeuvre des moyens humains et matériels d'une entreprise pour
atteindre ses objectifs. Le management désigne aussi ses
responsables.
Le management d'une grande
organisationest un
ensemble bidimensionnel de principes et de règles d'action empiriques
contingents dont l'application systématique doit assurer l'
efficience de
la
coordination des
activités collectives et, conjointement, la
motivation pour
une
coopération active
et gratifiante de la part des membres de l'organisation.
Dit autrement, en partant du concept de groupe,
le management est l'application systématique à un
groupe institutionnalisé par son chef ou son leader, d'un ensemble
bidimensionnel de principes ou de
valeurs complémentaires
qui en assurent, d'une part, la
coordination efficiente
des activités collectives et, d'autre part et conjointement, la
motivation et un esprit de
coopération active
et gratifiante de la part de chacun des membres du groupe.
Les modalités d'application du management sont
radicalement différentes suivant la taille du groupe, moins de 15
à 20 collaborateurs ou plus d'une vingtaine :
· Moins de 15 à 20 membres, (groupe dit
« primaire ») et c'est alors du
management
d'équipe du ressort de la
psychosociologie;
· Plus de 20 collaborateurs (groupe dit
« secondaire »), c'est alors du management
d'entreprise du ressort de la
sociologie des
organisations.
Suivant le niveau hiérarchique et l'horizon temporel
d'application, on peut distinguer le management stratégique, du
niveau de la direction, dont les décisions s'appliquent à long
terme et le management opérationnel, niveau équipe
d'exécution, dont les décisions s'appliquent à court
terme.
Mais l'on peut dire également que
le management est la conduite de l'action collective au sein
d'une
organisation,
afin d'assurer son
efficience ou
son
efficacité.
Le management d'une des
fonctions de
l'entreprise est la démarche méthodologique que l'on applique
à cette
fonction
Selon Alecian et Foucher(2002). Le management, issu du
français «Ménagement», correspond à
l'ensemble des techniques de direction, d'organisation et de gestion d'une
entité afin qu'elle atteigne ses objectifs. Le management n'est pas
à proprement parler une théorie mais plutôt une pratique
regroupant un ensemble de savoir-faire techniques et relationnels
II-2-2 Différence entre Gestion et
Management
D'après
Mohamed
Moncef Kachouri, Formateur
Conseil, dans son articleGestion et Management Quelles différences?
On continue d'observer dans les entreprises performantes et moins performantes
d'excellentes aptitudes à gérer les activités
quotidiennes, et personne ne doutera jamais qu'il faut bien gérer la
routine de tous les jours. Il y a, cependant, une profonde différence
entre «gérer» et «manager»
même si ces deux activités sont tout aussi nécessaires pour
la rentabilité des entreprises.
Selon lui, Gérer consiste à commander, à
contrôler, à provoquer, à accomplir, à assumer des
responsabilités. Manager (ou diriger) consiste à exercer une
influence, à guider, à orienter, à mobiliser, à
fédérer. La distinction est fondamentale : les gestionnaires
considèrent leurs employés comme une source d'énergie et
s'adressent avant tout à leurs bras, les managers considèrent les
leurs comme une source d'intelligence et s'adressent avant tout à leur
imagination. Ceux qui gèrent, appelés gestionnaires, savent
«ce qu'ils doivent faire» et concentrent leurs efforts
sur le «comment faire ?» ; ceux qui dirigent, appelés
managers ou, mieux encore, leaders, savent «ce qu'il faut
faire» et orientent leurs efforts sur la question de
savoir «que faire faire? ». On peut résumer
la différence en opposant les activités, les orientations et les
objectifs de ces deux types de responsables d'entreprises :
- Les gestionnaires orientent leurs activités vers les
tâches, les managers orientent les leurs vers les résultats.
- Les gestionnaires se contentent de résoudre les
problèmes, les managers s'évertuent à découvrir les
vrais problèmes pour leur apporter, ensuite, des solutions originales.
- Les gestionnaires se plaisent à «donner des
ordres», les leaders se contentent de «montrer la
voie».
- Les gestionnaires passent le plus clair de leur temps
à «commander les autres», les managers ont, en revanche, pour
devise : «diriger les autres, se commander soi-même».
- Les activités des gestionnaires sont centrées
sur la maîtrise des travaux courants et visent avant tout l'efficience,
celles des managers sont centrées sur la vision et visent
l'efficacité.
II-3 Distinction de
l'efficacité organisationnelle de la performance
Cette distinction est perçue par la mise en relief de
ce que c'est qu'une organisation (II-3-1) en rapport avec l'efficacité
(II-3-2), consolidant ainsi la situation de l'efficacité dans la
performance (II-3-3).
II-3-1 Qu'est-ce que
l'Organisation ?
Une organisation est un ensemble d'individus ou de
groupes d'individus en interaction, ayant un but collectif, mais dont les
préférences, les informations, les intérêts et les
connaissances peuvent diverger : une entreprise, une administration
publique, un syndicat, un parti politique, une association, etc.(Kast et
Rosenweig, 1985).
L'organisation de quelque chose désigne
l'action d'organiser (structurer, délimiter, agencer,
répartir ou articuler). Une organisation est
le résultat de cette action (une entreprise, un service
public, une administration, une association, une armée, un
événement, etc.).Une organisation est le développement
social de ce résultat. C'est l'entreprise-institution de la sociologie
des organisations.Elle traduit au niveau des moyens l'expression d'une
volonté par :
· la manière dont les différents
éléments d'un
ensemble complexe, d'une société, d'un être vivant sont
structurés et articulés ; ou
· une hiérarchie et/ou un agencement concret des
organes ou moyens requis
Une organisation combine et associe les moyens les plus
adaptés en vue de :
· réaliser sa mission et ses finalités.
Ainsi un groupement, une association se proposent et font tout pour atteindre
des buts déterminés (
organisation
syndicale,
organisation
internationale,
organisation
non gouvernementale, etc.) ;
· promouvoir un référentiel et un
système d'action capable d'ouverture, d'écoute d'un client pour
ensuite savoir le satisfaire par le déploiement et l'activation des
moyens pertinents et efficients pour ce faire, dans un délai ou sur une
période de temps souhaités.
Figure A : Les composantes d'une
organisation
Le Cabinet du Ministère des Relations
Extérieures, au regard des critères relevés ci-dessus est
donc une organisation parce qu'il contient en son sein des individus ou
personnels qui poursuivent les mêmes buts.
Tableau 1: Types d'organisation,
structure, stratégie et inconvénients
ORGANISATIONS
|
STRUCTURE
|
STRATÉGIE
|
INCONVENIENT
|
Entrepreneuriale(moyennes et très
petites entreprises)
|
Simple, flexible et ligne hiérarchique peu
développée.
Supervision directe
du leader
|
De type visionnaire. Dépendante des positions du
leader.
|
Vulnérable, limitée, risque de
déséquilibre de la stratégie ou des
opérations.
|
Mécaniste
(industries, chaîne de montage, administ.
publique)
|
Bureaucratie centralisée. Division du travail.
Hiérarchie importante.
|
Programmation stratégique. Résistance aux
changements.
|
L'obsession du contrôle peut mener à des
problèmes humains et des problèmes de
coordination.
|
Divisionnalisée
(grands groupes, multinationales)
|
Divisions autonomes sous le contrôle du siège.
Standardisation des résultats.
|
Le siège défini la stratégie du groupe.
Les divisions, leurs propres stratégies.
|
La diversification décourage l'innovation. Comportement
social insensible.
|
Professionnelle
(écoles, universités, centre
hospitalier)
|
Bureaucratique décentralisée. Support logistique
important.
|
Continuellement changeante. Compétence des
acteurs.
|
Manque de coordination au sein du processus de classement.
Routine et freins à l'innovation.
|
Innovatrice
ouTeam-Based organization*
(style google, labo de recherche,
université)
|
Adhocratique et flexible. Equipes pluridisciplinaires de
spécialistes.
Nécessite un leader.
|
A base d'apprentissage, elle évolue à travers
une grande diversité de processus.
|
Danger relationnel dans le cas d'une transition vers une autre
configuration.
Efficacité atteinte au prix de
l'inefficience*
|
Missionnaire
(Apple avec S. Jobb, fondations, groupe
sectaires, monastère)
|
Petites unités très décentralisées
et soumises à de nombreux contrôles normatifs.
|
Idéologique, avec une mission porteuse
d'inspiration.
|
Conversion et encloisonement.
Isolation ou assimilation de l'individu.
|
Politisée
(assemblée nationale)
|
Pas de hiérarchie spécifique.
|
Coexistence des membres : soit en opposition soit en
accord.
|
Proche du pouvoir. Décisionsprises, issues de
manoeuvres ou manipulations politiques.Impact
sur certaines organisations.
|
Source : H. Mintzberg
II-3-2 Efficacité
Organisationnelle
Nous nous appuyons sur l'assertion de Luc Brunet (2001) qui
dit : « L'efficacité est un construit qui n'est qu'une
abstraction de la réalité. Il existe seulement parce qu'on
l'infère à partir de phénomènes observables
». Un des éléments susceptibles d'influencer cette
efficacité est la perception du climat de travail. La perception
entretenue par les personnels de façon dont ils sont traités sert
de référents aux comportements qu'ils vont adopter. Le type de
climat perçu serait donc responsable d'une partie de l'efficacité
de l'organisation.
Toute organisation peut être vue comme poursuivant
diverses natures de buts liés certes à sa « production
», mais aussi à sa volonté de survie ou aux effets
indirects qu'elle peut obtenir.
La question de la mesure de l'efficacité
organisationnelle est en débat chez les Théoriciens des
organisations. Esquissons les trois modèles les plus connus. Le premier
mesure l'efficacité au regard de la capacité de l'organisation
à atteindre ses objectifs.
Un second modèle est centré sur la satisfaction
éprouvée par les membres à l'égard de
l'organisation. Les critères découlant d'une telle
appréciation visent à permettre un fonctionnement harmonieux de
l'organisation (seuil de tension acceptable) en assurant un niveau minimal de
satisfaction à ses membres.
Un dernier ensemble de modèles fait dépendre
l'efficacité du degré d'intégration (cohérence
interne) entre les parties composant une organisation, et son
adaptabilité à l'environnement. Cette approche
"systémique" de l'efficacité n'est pas exempte de
limites : elle véhicule une vision "passive" de l'organisation, une
prévalence des moyens sur les fins, néglige les stratégies
des membres. Ces modèles lient les critères d'efficacité
aux caractéristiques internes des organisations. R. Hall(1987)
établit, pour sa part, qu'on ne peut concevoir une efficacité
organisationnelle globale/totale (overallorganizationaleffectiveness) ; il
préfère proposer la mesure de cette efficacité selon des
critères simultanés : au regard des objectifs que l'organisation
s'est fixé, de la variété de ses ressources, de ses
composantes, des temporalités dans lesquelles s'inscrit son action (que
l'on peut qualifier d'efficacité située). La suggestion est
théoriquement satisfaisante, mais sa mise en oeuvre dans le cas pratique
pose de redoutables problèmes.
Dans un contexte d'amélioration continue, il nous
apparaît à propos de relier l'évaluation d'un programme de
formation à l'efficacité organisationnelle. Morin, Savoie et
Beaudin (1994) utilisent la définition suivante de l'efficacité
organisationnelle : « Un jugement prononcé par les multiples
constituants sur les produits, les résultats ou les effets de
l'organisation ou de ses processus » (p.129).
Les multiples constituants énoncés dans la
définition sont en fait quatre groupes qui ont des intérêts
à l'égard de l'organisation : les investisseurs
(créanciers, actionnaires, fournisseurs, etc.), les producteurs
(administrateurs, gestionnaires, employés), les clients (distributeurs,
consommateurs) et les organismes régulateurs (gouvernement,
associations). L'efficacité est donc une norme de performance
organisationnelle liée aux valeurs des personnes ou des groupes
concernés. Morin et al. nous proposent une conception
intégrée de l'efficacité organisationnelle selon quatre
dimensions : la valeur des ressources humaines, l'efficience économique,
la légitimité de l'organisation auprès des groupes
externes et la pérennité de l'organisation. De plus, ils
proposent certains critères pour juger de l'efficacité d'une
organisation.
Dans le milieu scolaire, plusieurs études tendent
à démontrer une relation entre le climat et l'efficacité
des écoles. En effet, plusieurs chercheurs s'accordent pour dire que les
écoles diffèrent d'une manière marquée, non
seulement dans l'architecture, le statut socio-économique des
élèves mais aussi dans l'atmosphère, le climat et la
culture (Halpin et Crofts, 1963) et que cette différence affecte les
résultats des étudiants.
D'une part, il appert que les variables écologiques
(aspects physiques et matériels), ont des relations faibles ou
inconsistantes avec les résultats scolaires. Par exemple, dans
certaines études (Duke et Perry, 1978, voir: Klitgaard et Hall, 1974),
plus les écoles sont petites, meilleurs sont les résultats
scolaires alors que dans d'autres (Rutter et al. 1979; Weber, 1971), la taille
de l'école ne produit aucun effet sur les résultats. Brunet et
al. (1991) ont aussi trouvé que des écoles situés dans des
milieux défavorisés pouvaient avoir une meilleure
efficacité que leurs homonymes de milieux favorisés à
cause de leurs climats plus ouverts.
II-3-3 Situation de
l'efficacité dans la performance
Il nous reviendra tout d'abord de définir la
performance (II-3-3-1) puis d'établir la différence avec
l'efficacité (II-3-3-2).
II-3-3-1 Définition
de la performance
Les interprétations relatives au concept de la
performance sont très variées. Certainspensent que la performance
est l'efficience et l'efficacité du travail accompli; d' autrespensent
que la performance se manifeste par des actes, des méthodes et des
résultats de travail ; plusieurs pensent que la performance est le
résultat du travail du personnel, qu' ellea l' avantage de contribuer
à l' atteinte des objectifs de l'entreprise et qu'elle est
souventutilisée pour l'évaluation des ressources humaines dans la
gestion de l'entreprise.
La performance est une mesure du degré de
réalisation d'un objectif particulier. Danscet ordre d'idées,
French et Seward (1983) indiquent que la performance est le
degréd'atteinte des objectifs d' un plan d'action par les
employés. Selon Bryan et Rue (1994), elle correspond au degré de
mise en oeuvre des employés et elle peut être utilisée pour
mesurerla situation d'avancement des travaux du personnel actuel. Cela signifie
que la performancepeut être utilisée comme la mesure de la
productivité des employés. Or, la mesure de laperformance au
travail des employés permet d'octroyer des récompenses
appropriées, desmesures incitatives et des promotions.
En général, la recherche en comportement
organisationnel révèle que la performance est un comportement
global regroupant trois aspects: l'efficacité, l'efficienceet la
productivité (MacBryde et Mendibil, 2003). L'efficacité est la
mesure de la satisfaction desclients quant aux résultats de
l'équipe. L'efficience réfère au processus d'équipe
(communication, coordination, leadership, collaboration, prise de
décision) soutenant l'accomplissement des résultats, le
développement de l'équipe et la satisfaction des membres.
La productivité est définie comme le rapport
entre la production d'un bien oud'unservice et l'ensemble des intrants
nécessaires pour le produire. Elle est la mesure de la quantité
produite par rapport aux facteurs de production (quantité
d'énergie, temps de travail, etc.) (MacBryde et Mendibil, 2003).
D'une manière générale, la performance
correspond à un résultat lié à un
objectifbalisée par une période de temps et par diverses
caractéristiques comportementalesattendues. Ce résultat peut
être bon, il peut être mauvais. On cherche habituellement à
évaluer de manière objective la performance. Par contre, à
cause des différences de l'environnement, des normes et les facteurs
subjectifs reliés aux gens, ce n'est pas une identification
précise et la confirmation peut également être
controversée. En général, pour développer et
maintenir son avantage concurrentiel, l'organisation souhaite établir un
système d'évaluation des performances, permettant
l'évaluation et l'amélioration des performances du personnel,
pour améliorer ainsi sa performance globale.
Pour l'organisation moderne, la performance a toujours
été un point important, que ce soit le leadership, la conception
organisationnelle, l'amélioration des processus, ou la motivation des
employés, le but ultime est la poursuite de la performance
organisationnelle.
Dans l'étude du comportement organisationnel, la
performance au travail estgénéralement définie comme la
variable dépendante, c'est-à-dire comme un résultat. Dans
certains cas, la performance au travail est définie directement à
partirdes comportements des travailleurs.
Les définitions de la performance sont donc multiples,
mais regroupent certainspoints communs. Le concept est parfois défini
comme l'adoption d'une conduiteparticulière afin de remplir des
conditions favorables au fonctionnement de l'organisation, notamment en ce qui
a trait au respect des conditions de travail et environnementales et des
politiques et procédures d'organisation (Boyatzis, 1982). Dans cet ordre
d'idées, la performance au travail est également conçue
comme un comportement permettant de remplir les attentes de l'organisation et
de respecter la réglementation ou la demandeformelle du rôle
(Campbell, 1990). Comme la performance se mesure, il s'agit également de
se poser la question des critères et indicateurs, ce qui renvoie
à poser le problème de la manière suivante : comment
mesurer la performance ?
Il convient donc de considérer pour une bonne mesure de
la performance des organisations l'efficacité, l'efficience, la
pertinence et l'éthique. Ces quatre paramètres permettent de
tenir compte de la satisfaction des usagers-clients et du respect des normes
établies.
II-3-3-2 Différence
entre la performance et l'efficacité
La notion de performance correspond à l'atteinte
d'objectifs ou de résultats attendus, et plus largement à la
création de valeur. Si dans le monde de l'entreprise, la création
de valeur est généralement associée à
l'accroissement du profit, elle doit être entendue dans le secteur public
comme une optimisation des services rendus aux citoyens. Secteur privé
et secteur public présentent de nombreuses similitudes. Ils produisent
tous deux des biens et des services, en étant soumis à des
contraintes de gestion de leurs ressources financières, techniques et
humaines.
Cependant, la nature des objectifs poursuivis dans les deux
secteurs est différente: dans le secteur privé, l'objectif de
rentabilité économique est inhérent à un projet
d'entreprise qui doit s'autofinancer pour s'inscrire dans la durée. Il
est au coeur des attentes des actionnaires lorsque le capital des entreprises
est ouvert. Dans le secteur public, le soutien financier de l'Etat et des
collectivités fait passer au second plan l'objectif de
rentabilité économique: la finalité principale
recherchée est la satisfaction de l'intérêt
général correspondant à la responsabilité d'un
service public face au gouvernement et aux citoyens.
Figure B: Les composantes de la
Performance
PERFORMANCE
EFFICACITE
EFFICIENCE
PERTINENCE
Source: Tremblay et Audebrand(2003)
L'efficacité pourrait être définie comme
« la capacité à réaliser des objectifs
» (de la Villarmois, 2001). Il s'agit de faire ce que l'on a prévu,
même si on doit y affecter des ressources supplémentaires.
L'efficacité représente la conformité de l'atteinte de
l'objectif résultat. Etre performant impliquerait alors d'être
à la fois efficace et efficient, dans une situation donnée. Car
la performance reste relative et dépendante du contexte. Ce qui sera
performant dans une situation pourra ne plus l'être si la situation
change (objectifs revus à la hausse, contexte différent...). On
retrouve un exemple simple dans la prévision des ventes en unité
commerciale, qui se fait par rapport aux chiffres de l'année
précédente. Il suffit de faire varier le contexte
(météo, événement extérieur...) pour ne pas
atteindre le résultat de référence. La notion de
performance est alors relative à la définition des objectifs.
L'organisation peut alors se concevoir comme un ensemble finalisé «
à faire quelque chose ». C'est une coordination
rationnelle des activités, en vue de poursuivre des buts et des
objectifs implicites communs (Schein). La poursuite d'un objectif est
même la condition d'existence d'une organisation (Chester et Barnard,
1968).
SECTION II : ANCRAGE
THEORIQUE (REVUE DE LA LITTERATURE)
Il s'agira dans un premier temps de situer, à partir
des fondements théoriques élaborés par les pionniers des
études des organisations (I), un modèle de choix qui permette
dans un deuxième temps de traiter le problème posé
(II).
I- Théories
utilisées dans la littérature
Nous invoquerons successivement les théories de
Mintzberg (I-1), de Fayol (I-2) et de Weber (I-3).
I-1 La théorie de la
contingence de Mintzberg: La division et la coordination du travail.
Dans sa théorie, l'auteur décompose
l'organisation en 5 composantes fondamentales et l'aspect idéologique
est représenté dans le schéma ci-dessous.
Le sommet stratégique est composé de personnes
ayant la responsabilité de l'ensemble de l'organisation. Il s'agit d'une
équipe de direction prenant en charge les décisions au niveau
stratégique.A l'inverse, le centre opérationnel comprend les
travailleurs réalisant les missions de base de l'organisation. Il peut
s'agir d'ouvriers de production, d'ingénieurs, etc.La ligne
hiérarchique regroupe les travailleurs qui se situent entre le sommet
stratégique et les opérateurs.
De part et d'autres de la ligne hiérarchique, on
retrouve ce que Mintzberg appelle la technostructure et les fonctions de
support logistique.Concrètement, la division du travail signifie que
lors de l'accomplissement d'une tâche, plusieurs travailleurs vont
être mobilisés. Pour cela, la tâche sera divisée en
sous-tâches afin de rendre le travail plus rapide et efficace.
Pour que le travail soit réellement efficace, il faudra
une coordination entre les travailleurs qui effectuent les sous-tâches
pour rendre l'entreprise la plus efficace possible dans son fonctionnement. La
coordination est essentielle car elle permet de ne pas exécuter une
tâche tant qu'une autre n'a pas été
réalisée.L'exemple typique de coordination du travail est que,
à l'époque du taylorisme ou du fordisme, aucun travailleur ne
réalisait une voiture de la première pièce à la
dernière. Les tâches ont été divisées en
micro-tâches et coordonnées de façon à ce que le
travail d'un homme puisse permettre à un autre de réaliser le
sien.
I-1-1 La division du
travail
L'une des premières étapes est de savoir comment
le travail est divisé, comment les opérateurs travaillent sur
leurs tâches.Dans la division du travail, Mintzberg parle, d'une part, de
division horizontale et, d'autre part, de division verticale.
I-1-1-1 la division
horizontale
La division horizontale est caractérisée par le
nombre de tâches que l'opérateur doit effectuer dans son travail.
Ainsi, un opérateur répondant aux critères de division
horizontale forte sera un opérateur n'ayant pas de tâches
répétitives. Dans ce cas, les opérateurs sont souvent des
spécialistes. Par conséquent, les agents répondant aux
critères d'une division horizontale faible seront principalement
polyvalents et leur poste de travail comportera énormément de
tâches.
I-1-1-2 la division
verticale
La division verticale est caractérisée par la
séparation qu'il existe entre la conception du travail et son
exécution. On parle d'une division verticale forte lorsqu'il s'agit de
purs exécutants. Pour donner un exemple, le travailleur à la
chaine de l'entreprise Ford répond à cette classification. Le
chef d'atelier de ce travailleur sera plutôt classé dans la
division verticale faible étant donné qu'il participe plus
à la conception du travail. Cette division verticale désigne les
travailleurs possédant des responsabilités, un degré
d'initiative plus élevé.
I-1-2 La coordination du
travail
A l'issue de la détermination de la division du
travail, Mintzberg voit 6 mécanismes de coordination qui structurent le
travail entre les opérateurs qui peuvent être classés en 3
familles. Les deux premiers concernent les relations interpersonnelles, les
deux suivants concerne la formalisation, les deux derniers font appel à
la représentation mentale.
Selon Mintzberg, la coordination du travail et la division
sont des paramètres de conception. Il revient aux dirigeants de
réaliser les choix de division et de coordination du travail mais
Mintzberg affirme qu'il existe des contraintes internes et externes qui
contraignent l'entreprise à s'adapter. Dans la théorie de
contingence, Il est très difficile de catégoriser l'ensemble des
travailleurs d'une entreprise dans un seul critère. Les classifications
sont réalisées en suivant la tendance générale de
l'entreprise mais n'excluent pas quelques exceptions tant les métiers
sont variés dans l'entreprise.
La théorie contingence reconnaît qu'il n'y a pas
de meilleure façon de gérer une organisation. L'approche
contingence permet d'éviter le classique « one best
way» arguments et reconnaît la nécessité de
comprendre les différences de situation et répondre de
manière appropriée pour eux. Elle n'applique pas certains
principes de gestion à toute situation. La gestion et la structure
organisationnelle ont été influencés par divers aspects de
l'environnement: les facteurs de contingence. Il ne pouvait pas être
«one best way» pour le leadership ou l'organisation.
I-2 Henri Fayol et la
théorie de l'administration
I-2-1 Définition de
l'administration selon Fayol
Qu'est-ce qu'administrer, selon Fayol ? C'est
prévoir ; « organiser », au sens fort
du terme, « constituer » l'organisme qu'est
l'entreprise ; c'est commander, permettre au personnel de remplir ses
fonctions en lui donnant des ordres ; c'est aussi coordonner, harmoniser
les efforts et les travaux de chacun dans un ensemble ; c'est enfin
contrôler, veiller au respect des ordres et des règles
établis. Telles sont les cinq fonctions administratives, étant
entendu qu'il ne faut pas confondre « gouverner »,
qui est assurer le meilleur fonctionnement de l'organisation dans les
opérations essentielles précédemment mentionnées,
et « administrer », qui correspond plus
spécifiquement à la dernière de celles-ci.
Il revient à Fayol d'avoir insisté sur la
nécessité dans laquelle se trouvent les responsables
d'organisation d'acquérir une formation administrative. Par rapport au
taylorisme, sa théorie représente donc un progrès :
elle n'est pas seulement une science du travail, elle traite de l'organisation
humaine, qui n'a plus pour seule fin le rendement, mais le meilleur
fonctionnement global de l'entreprise, et qui, par conséquent, concerne
davantage les dirigeants que les exécutants. Il s'agit d'effectuer la
rationalisation d'un tel ensemble. À cette fin, il est essentiel de
dresser des « tableaux d'organisation » qui
permettent de saisir d'un coup d'oeil l'ensemble de l'organisme, les services,
leurs structures et la filière hiérarchique. C'est par
l'étude minutieuse de ces tableaux, ancêtres de ce qu'on appelle
aujourd'hui l'organigramme, qu'on découvrira tous les défauts
d'organisation, ou qu'on décèlera l'absence d'unité dans
le commandement, qui constitue la faute la plus grave aux yeux de Fayol.Ce
dernier a dégagé quatorze principes d'administration. Parmi les
plus significatifs, le principe d'autorité est posé comme
« le droit de commander et le pouvoir de se faire
obéir ».
I-2-2 La fonction
administrative de Fayol
Considérant que la gestion scientifique s'est
concentrée sur la productivité de l'ouvrier individuel, la
théorie administrative s'est concentrée sur toute
l'organisation.
Fayol met alors l'accent sur la fonction administrative qui
est, selon lui, chargée de cinq tâches (POCCC)
- Prévoir : anticiper l'évolution de
l'entreprise.
- Organiser : mettre en place les moyens afin d'atteindre les
objectifs.
- Commander : gérer les hommes, donner des ordres ou
des directives.
- Coordonner : harmoniser pour faire converger vers le
même objectif.
- Contrôler : vérifier si l'entreprise ne
s'écarte pas de l'objectif fixé.
Pour Fayol, les activités
administratives augmentent au fur et à mesure que l'on
s'élève dans la hiérarchie et concernent principalement
l'administration des hommes (Rostan, 2005).
En annexe, se trouvent les 14 fonctions administratives de
Fayol.
I-2-3 Le Fayolisme
Le terme «fayolisme» désigne le
système d'organisation et de
rationalisation de
l'entreprise élaboré par Henri Fayol. Il complète le
taylorisme car
il n'est pas uniquement une science du
travail ayant
pour seul but le
rendement, mais
aussi un mode d'organisation humaine de l'entreprise visant à
obtenir son meilleur fonctionnement global. C'est la raison pour laquelle il
concerne davantage les dirigeants que les exécutants.
I-3 Max Weber: De la
Bureaucratie à la Rationalisation des Activités Sociales
I-3-1 La bureaucratie
On doit à Max Weber la mise en évidence de la
bureaucratie comme
forme d'organisation sociale.La bureaucratie est une seconde
concrétisation de la rationalisation des activités sociales.
C'est une forme d'organisation qui repose sur une forme de domination
légale-rationnelle.
Dans le cas d'une domination rationnelle, un individu
obéit à un second car celui-ci a légalement le droit de
lui donner un ordre spécifique. C'est également une domination
légale puisque l'obéissance à un autre individu passe
avant tout par l'obéissance à une loi votée selon des
procédures elles mêmes légales.4(*) La bureaucratie est un mode
particulier d'organisation dont les principales caractéristiques sont
les suivantes :
1. il existe une division du travail et une coopération
permanente entre des individus qui occupent chacun une fonction ;
2. chaque fonction est occupée par une personne dont la
compétence est reconnue ;
3. les fonctions sont impersonnelles ;
4. à chaque fonction sont associées des
tâches précises ;
5. la bureaucratie a ses propres ressources et une
rétribution est prévue pour chaque fonction.
La question que se pose ensuite Weber consiste à se
demander : pourquoiles dominés acceptent-ils les ordres des dominants?
La réponse réside dans la prise en compte de la
légitimité des dominants. Ainsi apparaît la notion
wébérienne d'autorité politique qui se
définît comme une domination légitime, c'est-à-dire
acceptée par les acteurs sociaux car en conformité avec les
croyances et les représentations partagées par le plus grand
nombre. Weber distingue trois types de légitimité:
- l'autorité traditionnelle,
- l'autorité charismatique
- l'autorité légale-rationnelle.
Max Weber analyse dans son oeuvre le processus de
rationalisation des activités humaines comme la manifestation du passage
à la modernité. Il va ainsi mettre en évidence que les
changements de valeurs qui conditionnent l'action sociale, modifient les
comportements sociaux des acteurs au sein des sociétés
occidentales. Avec le passage à la modernité, les valeurs
traditionnelles s'affaiblissent et les individus sont alors plongés dans
un processus de désenchantement du monde. Weber poursuit ainsi son
travail de sociologie compréhensive en construisant une classification
des types idéaux de l'action sociale afin de souligner l'importance de
la rationalité dans les sociétés occidentales.
I-3-2 Le processus de
rationalisation
Le processus de rationalisation se définit comme une
généralisation de la démarche scientifique à
l'ensemble des activités des sociétés modernes.
Weber distingue deux Formes de rationalités: une
rationalité en valeur et une rationalité en finalité.
- La rationalité en valeur repose sur des comportements
sociaux inspirés par
des idéaux religieux, par le devoir moral ou par la
grandeur d'une «cause ». Dans le cadre de cette
démarche, l'agent social ne tient pas compte des conséquences de
ses actes. Il est exclusivement guidé par son système de
croyances.
- La rationalité en finalité suppose d'adapter
un ensemble de moyens en
vue d'atteindre un but déterminé.
Une congruence apparaît alors entre les buts, les moyens
et les conséquences prévisibles de l'action sociale.Ces deux
types de rationalité peuvent coexister dans les stratégies
concrètes des agents sociaux. Ainsi, on peut envisager une
démarche rationnelle en valeur quant au but défini et une
rationalité en finalité quant aux moyens d'y parvenir.
La rationalisation touche l'ensemble des activités
sociales telle l'activité économique, la politique, le droit ou
l'éducation. Elle constitue une source de progrès dans la mesure
où elle libère l'individu des pesanteurs de la tradition ou de
l'arbitraire de pouvoirs irrationnels relevant de la magie ou de la
superstition. Cependant, la rationalisation intellectuelle propre au
capitalisme occidental se traduit, selon Weber, par un
«désenchantement » du monde. La magie fait place au
froid calcul et à la prévision.
II- Construction du
modèle théorique
La construction de notre modèle théorique,
procède de l'énoncé des limites des théories
classiques (II-1) observables dans une étude critique (II-2), concourant
à l'implémentation du modèle retenu (II-3).
II-1 Les limites des
théories énoncées
II-1-1 La Relativisation de
l'Efficacité de l'Organisation Bureaucratique
Au cours de la seconde moitié du XXe siècle,
plusieurs sociologues ont constaté la prolifération des
organisations bureaucratiques, mettant à jours certains défauts
et contradictions qui les caractérisent. Ils ont critiqué
l'analyse de Max Weber, contestant que le modèle d'organisation
bureaucratique soit le mieux adapté à nos sociétés
modernes.
Robert Merton dans Eléments de théorie et de
méthode sociologique (1965) admet que la bureaucratisation est
relativement souple et efficace. Cependant, la structure bureaucratique est
source de routine et de conformisme. Les bureaucrates sont menacés par
le ritualisme et considèrent les règles non plus comme des moyens
mais comme des fins. Ils s'installent dans le corporatisme, refusant le
changement, ce qui nuit à l'efficacité de l'organisation.
Michel Crozier, dans le Phénomène bureaucratique
(1963), étudie les cas d'une agence comptable parisienne et d'un
monopole industriel. Il met l'accent sur les rigidités. Des conflits de
pouvoirs entre individus et groupes sont à l'origine de retard
d'information, facteurs d'inefficacités et de rigidités du
fonctionnement bureaucratique. M. Crozier décèle quatre
éléments essentiels de routine :
- L'ampleur des règles impersonnelles (la
carrière de chacun est souvent gérée à
l'ancienneté, rien n'est laissé à l'arbitraire et à
l'initiative).
- La centralisation des décisions (la pression en
faveur de l'impersonnalité engendre inévitablement la
centralisation, c'est-à-dire la prise de décision de ceux qui ne
connaissent pas exactement ce qu'ils ont à trancher).
- L'isolement de chaque catégorie hiérarchique
et la pression du groupe sur l'individu (l'organisation est composée de
strates superposées communiquant peu entre elles).
- Enfin, il souligne l'existence de relations de pouvoir
parallèles(les règles, si développées soient-elles,
n'éliminent pas toutes les sources d'incertitude. Les individus qui
contrôlent ces dernières détiennent alors un pouvoir au
sein de l'organisation).
Cet auteur évoque un «cercle vicieux
bureaucratique»: les difficultés de communication sont
utilisées par les agents pour renforcer leur pouvoir, ce qui suscite une
nouvelle pression pour accroître la centralisation et
l'impersonnalité des bureaucraties.
L'économiste américain H. Simon, enrichit pour
sa part le concept de rationalité en développant le modèle
de « rationalité limitée » : au
lieu de chercher une solution optimale, le décideur se rabat, tout en
procédant rationnellement, sur une solution acceptable, celle qui
satisfait un certain nombre de contraintes dans un contexte où leur
information est nécessairement limitée.
Simon appelle aussi rationalité procédurale (les
agents se contentent d'adopter la meilleure procédure, compte tenu de
leur expérience dans ce contexte d'incertitude et d'information
limitée) et l'oppose à l'irréaliste rationalité
substantielle (substantive en anglais) de l'agent optimisateur
néoclassique traditionnel omniscient.
II-1-2 Les autres limites
Les limites de l'Ecole classique se trouvent dans ses
principes mêmes : Tout d'abord, la déshumanisation du
travail provoque une contestation de plus en plus vive : Absentéisme, "
turnover " important. Il provoque également la naissance d'un
pouvoir syndical important et des conflits sociaux de plus en plus durs contre
les cadences infernales ou le salaire au rendement. Ensuite, le salaire n'est
pas le seul stimulant pour l'individu au travail, celui-ci cherche à
satisfaire d'autres besoins tels que le besoin de reconnaissance ou le besoin
d'accomplissement.
Puis, Taylor a une vision réductrice de la
productivité, du fait qu'il estime que celle-ci résulte
uniquement de l'économie de travail, alors qu'elle dépend
d'autres facteurs, entre autres, les économies de matières et de
la technologie de production. Enfin, une dernière critique
adressée à ces théories, provient du fait qu'elles
ignorent les interrelations entre l'entreprise et son environnement. Les
spécificités sectorielles ne sont pas prises en compte, les
problèmes de flexibilité, d'adaptabilité de l'entreprise
aux contraintes de l'environnement, en particulier par le biais de sa
structure, semblent absents du discours classique. L'entreprise apparaît
comme un système clos, fonctionnant selon des règles
préétablies.
Il devient alors indispensable de trouver un sens plus humain
au travail. De nouvelles approches fondées sur la sociologie et la
psychologie vont alors voir le jour.
II-2 Etude critique de la
pratique existante par rapport aux théories classiques
Dans le cas du Cabinet, le niveau stratégique n'est
constitué que du Ministre qui est la seule personnalité qui donne
les orientations.Le centre opérationnel au cabinet est le plus
représenté, puisque tout le personnel exécute des
tâches précises.
La ligne hiérarchique ici est constituée du chef
de courrier qui lui-même exécute les tâches par manque de
personnels.Dans notre cas, la technostructure est inexistante, tandis que le
support logistique est géré par le Secrétaire Particulier
du Ministre.
La division du travail est bien perçue au Cabinet
puisque lors du traitement du courrier, il ya deux personnes. Une va
photocopier le courrier signé par le ministre, y appose tous les cachets
tandis que l'autre va les consigner dans un registre et les mettre dans une
enveloppe sur laquelle elle a pris le soin d'écrire l'adresse du
destinataire.
II-3 Modèle retenu
Notre modèle théorique va donc emprunter chez
Fayol l'administration qui organise au niveau stratégique et permettra
à terme la légalisation ou la formalisation de ce courrier d'une
part et d'autre part, nous retiendrons chez Mintzberg la division et la
coordination des tâches. Toutefois, sans oublier l'intégration de
la rationalité en valeur chez Weber qui tient compte des croyances de
l'individu pour une meilleure atteinte des résultats du
Ministère.
Nous insistons sur la rationalité en valeur parce que
le travail du courrier au cabinet requiert la confiance et beaucoup de
discrétion. Le personnel doit donc être digne de confiance, ce qui
suppose un individu qui repose sur des croyances fortes qui sou tendent ses
actes au quotidien.
CHAPITRE 2 : CADRAGE METHODOLOGIQUE
|
Le cadre méthodologique interpelle les outils de
diagnostic pertinent (Section I) qui, mis en synergie avec le
processus de collecte et de traitement des données (Section II) fondent
l'ossature de base de l'analyse qui s'en suivra.
SECTION I - LES OUTILS DU
DIAGNOSTIC
A travers des modèles de diagnostic(I), nous avons fait
le choix d'une démarche méthodologique concrète de
résolution du problème de recherche (II).
I- Modèles de
diagnostic
Deux modèles de diagnostic concourent à la
démarche méthodologique choisie : le modèle de
l'analyse fonctionnelle (I-1) et le modèle SWOT (I-2)
I-1 Analyse fonctionnelle
Elle vise à analyser toutes les fonctions de
l'entreprise notamment la fonction administrative. Il s'agit alors de nous
intéresser au cadre institutionnel qui nous permet de cerner la place du
courrier au cabinet et ses mécanismes de coordination.Le diagnostic ici
consistera :
- Identification d'une maladie par ses symptômes
- Jugement porté sur une situation, un état.
- Analyse d'un ensemble d'informations, obtenues à
partir d'une vision cohérente et globale de l'organisation, qui
s'effectue au moyen d'outils et de mesures normatives permettant de mieux
saisir les problèmes, d'en dégager les lignes directrices en vue
d'arriver à des solutions intégrées.
- C'est l'ensemble des activités qui visent à
fournir une vision claire de la situation insatisfaisante afin de l'aborder de
façon lucide et réaliste;
- Activités de collecte de données sur la
situation, d'analyse des données, de mise en relief des
éléments les plus révélateurs et les plus
significatifs;
- Définir la situation insatisfaisante (Constats ;
Explications)
- Constater les écarts entre la situation
insatisfaisante et la situation désirée et les expliquer
- Tenir compte des liens et des impacts réciproques
entre le système considéré et son environnement
- Etablir la perception des gens touchés par la
situation
- Tenir compte des ressources disponibles dans le
système
- Tenir compte des ressources et des biais de l'agent de
changement
- Considérer la conjoncture générale
Figure C : le processus de diagnostic dans
une organisation.
Source : conçu par
l'auteur
I-2 Le modèle SWOT
L'analyse SWOT (Strengths - Weaknesses - Opportunities -
Threats) ou AFOM (Atouts - Faiblesses - Opportunités - Menaces) est un
outil d'analyse stratégique. Il est aussi connu sous l'appellation de
matrice LCAG du nom de ses quatre développeurs des professeurs de la
Havard Business School (LEARNED, CHRISTENSEN, ANDREWS, GUTH).
Il combine l'étude des forces et des faiblesses d'une
organisation, d'un territoire, d'un secteur, etc. avec celle des
opportunités et des menaces de son environnement, afin d'aider à
la définition d'une stratégie de développement.
Le but de l'analyse est de prendre en compte dans la
stratégie, à la fois les facteurs internes et externes, en
maximisant les potentiels des forces et des opportunités et en
minimisant les effets des faiblesses et des menaces. La plupart du temps cette
analyse est conduite sous la forme de réunions rassemblant des personnes
concernées par la stratégie ou des experts.
La matrice SWOT est utilisée en deux grandes
étapes : le diagnostic interne et le diagnostic externe.
I-2-1 L'analyse interne
Sur le plan interne, le diagnostic permet de faire ressortir
les forces et les faiblesses de l'objet étudié. Il s'agit de tout
ce qu'il y a de « positif » et de « négatif », qui
procure un avantage ou génère un handicap face à la
concurrence. Au final, il s'agit d'identifier où vous (ou votre
produit/projet) êtes meilleur ou plus faible que vos concurrents:
coût de production, temps de production, consommation d'énergie,
rapport qualité/prix, innovation, sur-mesure.
- Les forces sont les facteurs et ressources qui permettent
à l'Organisation d'être performante ou plus performante que ses
concurrents. Par exemple, la valeur d'une marque, une équipe commerciale
expérimentée, des brevets, une bonne localisation
- Les faiblesses désignent les domaines où
l'entreprise est susceptible d'afficher des difficultés par rapport
à la concurrence ou une faiblesse.
I-2-2 L'analyse externe
Sur le plan externe le diagnostic se base sur les
opportunitéset les menacesde l'environnement dans lequel l'objet
étudié évolue. Il s'agit de repérer les
éléments sur lesquels vous pouvez prendre appui, et ceux qui
peuvent potentiellement devenir soit favorables soit nuisibles à l'objet
étudié. Il y a là de très nombreuses pistes
d'investigations comme par exemple : évolutions technologiques,
évolutions législatives, évolutions du nombre de
concurrents, changement du comportement d'achat des consommateurs,
accélération de l'e-commerce.
- Les opportunités correspondent à des tendances
favorables du marché ou de l'environnement qui ouvrent de nouvelles
perspectives de développement et dont l'entreprise pourrait tirer
profit.
- Les menaces désignent des problèmes
posés par une transformation de l'environnement qui peuvent
détériorer la position de l'entreprise.
II- Présentation de la
démarche concrète de résolution du problème de
recherche
Au regard des avantages offerts par la méthode SWOT,
nous avons choisi de l'utiliser, car la matrice SWOT peut par exemple
être utilisé dans le cadre de la création d'une nouvelle
prestation, le lancement d'un nouveau produit, la mise en place d'un plan
d'action commerciale, ou simplement une réflexion sur des projets
entrepreneuriaux potentiels.
La synthèse obtenue grâce à la matrice
SWOT permet de repérer les forces et les opportunités, afin de
les maximiser ; les faiblesses et les menaces, quant à elles, seront
identifiées pour être analysées avec attention, afin de
réduire les risques. Le bilan obtenu est un tableau récapitulatif
concis et pertinent, servant d'évaluation de la situation et/ou de
support de décision.
Il est important d'utiliser la matrice SWOT sur un champ
d'investigation précis. A contrario, un SWOT trop élargi risque
de devenir un « fourre-tout », conduisant à des conclusions
floues. Il convient également de se baser sur des faits réels, et
non sur des choses pressenties. A moins d'être « un grand
stratège », Il est par exemple déconseillé de
réaliser un SWOT au niveau d'une entreprise entière. Il convient,
dans ce cas, de cibler le SWOT sur chaque activité (ou pôle) de
l'entreprise, afin d'avoir un état précis de chacune d'entre
elles, et de pouvoir tirer des conclusions pertinentes.
Tableau2 :L'utilisation de la matrice dans
le cadre de la résolution de problème offre dans un premier temps
de définir 4 principaux axes de développement:
Source : conçu par l'auteur
Dans un second temps on peut opter pour des
stratégies croisées :
ü Figure D :
« SO » (Forces / Opportunités) : je
détecte des forces intéressantes que je peux associer
à des opportunités de croissance
Cette stratégie va utiliser les forces de l'entreprise
pour saisir des opportunités externes. C'est la position
rêvée bien sûr, les capacités et compétences
de l'entreprise permettent de sauter dans le train des tendances et de profiter
des évènements intéressants.
ü Figure E : «
WO » (Faiblesses / Opportunités) - Je combats mes faiblesses
en profitant de certaines opportunités externes
Cette stratégie a pour but d'améliorer ses
faiblesses internes en profitant de certaines opportunités externes. Par
exemple une opportunité existe sur un marché, l'entreprise ne
peut en profiter directement car elle ne dispose pas d'un niveau technologique
suffisant, mais elle va saisir l'opportunité d'acquérir cette
compétence par une joint-venture, acquisition ou en recruter des
personnes.
ü Figure F :
« ST » (Forces / Menaces) - J'utilise mes forces pour
réduire une menace externe
Cette stratégie va utiliser les forces de l'entreprise
pour éviter ou réduire les menaces externes. Par exemple, mener
une politique active pour lutter contre la contrefaçon.
ü Figure G : « WT »
(Faiblesses / Menaces) - J'ai beaucoup de faiblesses en interne et
l'environnement est menaçant.
Il s'agit d'opter pour une stratégie défensive
en réduisant ou diminuant ses faiblesses internes.
En conclusion, la SWOT est un document de synthèse que
les décideurs peuvent utiliser pour façonner les grands axes de
la stratégie de développement. Attention, une analyse SWOT est
toujours en partie subjective. Deux personnes aboutissent rarement à une
même analyse. Ceci dû au fait que le mode de traitement des
données est distinct.
SECTION
II :DESCRIPTION DE L'ECHANTILLON ET DU MODE DE TRAITEMENT ET DE COLLECTE
DES DONNEES.
Après une présentation de
l'échantillon(I), l'on abordera le mode de collecte et de traitement
des données(II).
I-Description de
l'échantillon :
Ø L'enquête s'est déroulée entre le
14 et le 16 septembre 2016 par le biais d'un questionnaire qui se trouve en
annexe.
Ø 25 membres du personnel du MINREX ont
été interrogés, soit 15 hommes et 10 femmes choisis selon
une méthode retenant les enquêtés clés au regard du
management du courrier au MINREX. Toutes ou parties des structures ont
été enquêtées, soit environ 2 personnes par
structure.
Ø Les personnes enquêtées n'ont pas
répondu à toutes les questions proposées, d'où un
taux de réponse variable selon les questions.
FIGURE H : Distribution des enquêtes
suivant le sexe
Source : conçu par
l'auteur
Répondants: 25
D'après le diagramme circulaire ci-dessus, vingt-cinq
personnes ont été soumises au questionnaire préalablement
élaboré. Un pourcentage de 15 hommes, soit 60% et 10 femmes, soit
40%, ont été interrogés.
FIGURE I: Distribution du statut des personnels
interrogés
Source : conçu par
l'auteur
Répondants : 25
Diplomates : 10 - Cadres : 11 -
Contractuels : 4
Le diagramme circulaire ci-dessus nous montre que toutes les
composantes en ressources humaines du Ministère des Relations
Extérieures ont été prises en compte. En effet, parmi les
25 personnes qui ont été rencontrées, 10 ont le statut de
diplomate, 11 ont celui de cadre 4 sont des contractuels. Il convient de noter,
pour de plus amples informations, que dans la catégorie des cadres sont
classés tout autre personnel du MINREX qui n'est ni diplomate, ni
contractuel. Ceux-ci peuvent être, quoi qu'à un nombre
relativement faible, des professeurs de Lycée, des administrateurs
civils, etc.
Tableau 3 : Répartition des
personnels interrogés par structure
D1 :2 D6 : 1
DCE : 1
D2 : 2 D7 : 2
DAJT : 1
D3 : 2 D8 : 3
SDCC: 2
D4 : 2 D9 : 2
CAB : 2
D5 : 1 D10 : 2
Source : conçu par l'auteur
Ainsi qu'il est aisé de le constater, la
quasi-totalité des structures du Ministère des Relations
Extérieures ont été approchées dans le cadre de la
présente enquête. Ceci participe du souci majeur de faire en sorte
que l'échantillon choisi soit aussi largement que possible,
représentatif de toute la structure sur laquelle l'attention est
portée. Ainsi, l'on croit pouvoir au terme de la présente
étude, étendre les résultat à l'ensemble du MINREX.
II- Mode de collecte et de
traitement des données
II-1 Mode de collecte des
données
Dans le cadre de notre étude, nous préconisons
l'utilisation de trois méthode, d'où la triangulation qui est
définie de façon générale par DENZIN (1978) comme
"la combinaison de méthodologies dans l'étude d'un même
phénomène". La métaphore de triangulation est
empruntée à la navigation et à la stratégie
militaire qui utilisent plusieurs points de référence pour
déterminer la position exacte d'un objet. Ces différents points
de repère apportent en effet une plus grande précision.
Son efficacité repose sur le principe que les
faiblesses de chaque méthode seront compensées par les forces de
l'autre. Il est également reconnu que chaque méthode
possède des actifs et des passifs. Or, la triangulation nécessite
d'exploiter les forces et de neutraliser, plutôt que d'associer les
faiblesses (JICK, 1979).
Elle possède des atouts importants et semble
encourager la recherche productive. En particulier, elle nécessite de la
créativité de la part de son utilisateur et semble susciter de
l'ingéniosité dans la collecte des données et de la
perspicacité dans l'interprétation des données. C'est dire
que les méthodes qualitatives et quantitatives ne s'excluent pas, mais
au contraire se complètent.
Une forme de triangulation qualifiée par DENZEN (1978)
de "withinmethod", consiste à utiliser plusieurs techniques au sein
d'une même pour recueillir et interpréter les données.
Deux principes guident cette forme de triangulation :
ü Une donnée n'est prise en compte que si elle est
confirmée par au moins une autre information émanant d'une autre
source ;
ü Lorsque deux informations issues de deux sources
différentes ne correspondant pas, il est nécessaire de recourir
à une troisième source afin de résoudre le
problème.
II-1-1 L'observation
Elle constitue « l'ensemble des
opérations par lesquelles le modèle d'analyse (constitué
d'hypothèses et de concepts) est soumis à l'épreuve des
faits, confronté à des données
observables » (Quivy et al, 1988 :147).Selon les cas,
l'observation peut prendre la forme de descente (enquête) sur le terrain
ou de l'expérimentation.Par travail sur le terrain, il faut entendre
l'intervention sur le lieu du problème de recherche, là où
se trouvent des faits à soumettre à l'observation.Il s'agit de
préciser les données dont a besoin le chercheur pour tester ses
hypothèses. Celles-ci sont définies par les mesures des
indicateurs.
Ø En sciences sociales, il s'agit de recueillir les
données utiles à la vérification des hypothèses
(données pertinentes). Procéder ainsi n'est pas facile, mais le
chercheur dispose à cet effet de guide, d'hypothèses, de points
de repères, des indicateurs.
Ø Il faut aussi faire porter l'observation sur d'autres
indicateurs comme les variables parasites ou concurrentes. En effet, la prise
en considération des variables contrôles est indispensable car
lescorrélations observées, loin de traduire les liens de cause
à effet, peuvent résulter d'autres facteurs qui relèvent
du même système d'interaction.
L'observation d'un type de données (quoi ?) impose
que l'on définisse précisément le champ de l'observation
en termes d'espace géographique, social et dans le temps
II-1-2 Le questionnaire
Dans le document de méthodologie de l'enquête par
question de Jean Christophe Vilatte du Laboratoire Culture § Communication
de l'Université d'Avignon paru en fevrier 2007, Il ressort clairement
qu'une enquête par questionnaire est une recherche méthodique
d'informations reposant sur des questions et des témoignages et, qui une
fois analysés, permettront le plus souvent, de mieux connaître une
situation pour mettre en place ou évaluer une action.
Il précise en plus que le questionnaire est l'une des
trois grandes méthodes pour étudier les faits
psychosociologiques. C'est une méthode de recueil des informations en
vue de comprendre et d'expliquer les faits. Les deux autres méthodes les
plus couramment utilisées étant l'entretien et l'observation. Si
l'entretien et l'observation sont des méthodes individuelles et
collectives, le questionnaire est une méthode qui est uniquement
collective. C'est une méthode quantitative qui s'applique à un
ensemble (échantillon) qui doit permettre des inférences
statistiques. C'est le nombre d'éléments de l'ensemble qui assure
au questionnaire sa validité et qui permet aux informations obtenues
d'être jugées dignes de confiance. À l'inverse, dans une
observation ou un entretien, c'est la qualité qui est le critère
de pertinence.
Élaborer un questionnaire d'après Vilatte, c'est
produire des chiffres qui vont permettre selon les tenants de cette
démarche de se soustraire à la subjectivité.
Il s'agit donc d'une démarche méthodique qui
doit satisfaire à certaines exigences de rigueur. Tous les chiffres
n'ont pas la même valeur ou n'ont pas la même fonction. On peut
ainsi distinguer deux types de chiffres:
- Les chiffres descriptifs: il s'agit de dénombrer
avec pour ambition d'être le plus précis possible (exemple: le
recensement d'une population, la mesure d'audience). Produire ces chiffres ne
va pas de soi, ils doivent rendre compte d'un phénomène qui est
le plus souvent difficile à définir.
- Les chiffres explicatifs: il s'agit de mettre en
évidence, à la fois, des faits psychologiques et/ou sociaux et
des facteurs qui les déterminent.
L'usage du questionnaire permet :
· de travailler à plus grande échelle. Le
nombre de participants n'est pas limité par le temps (le questionnaire
est rapide à diffuser, le participant répond à son rythme
en dehors de la présence des stagiaires) ou par les coûts
(déplacements, frais téléphoniques) ;
· de limiter les effets liés à la
personnalité des intervieweurs ;
· de s'adapter au rythme et à l'emploi du temps du
participant.
II-1-3 La recherche
documentaire
C'est l'ensemble des étapes permettant de chercher,
identifier et trouver des documents relatifs à un sujet par
l'élaboration d'une stratégie de recherche (DUFFAU, 2013).
II-2 Mode de traitement des
données
Le mode de traitement des données est tributaire de la
récolte des données dont l'interprétation procède
d'une comparaison avec le standard requis.
A ce titre nous avons consulté les sources
administratives que sont les textes légaux (lois et règlements),
les registres de chacune des directions du MINREX, la feuille de route de ce
département ministériel et les diverses correspondances
échangées en interne ou entre services.
Nous avons également procédé à
des investigations à travers les observations et les interviews aussi
bien des agents publics que des usagers du service public en l'occurrence du
MINREX, ce qui nous a conduit à confectionner un questionnaire.
Des données ainsi récoltées nous avons
pu faire une interprétation qui tienne compte des objectifs
assignés au secteur relation extérieure et des résultats
attendus par rapport au standard dans le domaine et au cadre empirique de
recherche.
Le cadre théorique et méthodologique ayant
été mis en exergue, l'on abordera à présent les
résultats de l'état des lieux ainsi que les solutions et
recommandations suggérées.
DEUXIEME
PARTIE :
CADRE D'ANALYSE :
DIAGNOSTIC SOLUTION ET RECOMMANDATIONS
Les ingrédients théoriques et
méthodologiques qui constituent l'essentiel de la première partie
sont des gardes fous de l'évolution plus pratique et
expérimentale que nous entendons faire ici par un cheminement
analytique, en vue d'apprécier le diagnostic réel de notre objet
d'étude (Chapitre 3) et de conclure aux solutions et
recommandations pouvant être la boussole d'un nouveau paradigme
(Chapitre 4).
Chapitre 3 : DIAGNOSTIC DE L'OBJET D'ETUDE
|
La circonscription de l'objet d'étude sur le plan
physique et fonctionnel (Section I), balise les
appréciations émises consécutivement au diagnostic
expérimental (Section II).
SECTION I -
PRESENTATION DU MINREX
Cette présentation est déterminée par le
milieu spatial (I), le rôle et les missions du MINREX (II) et la
description du courrier du cabinet(III).
I- Milieu spatial de
recherche
Ce milieu est régi par le Décret N°
2013/112 du 22 avril 2013 portant organisation du Ministère des
Relations Extérieures (MINREX), dont les dispositions énoncent
les missions, services et spécificités du ministère des
Relations extérieures (Minrex). Le Minrex est ainsi dirigé par un
ministre, assisté de deux ministres délégués, l'un
étant chargé de la Coopération avec le Commonwealth et
l'autre de la Coopération avec le Monde islamique.
Outre son secrétariat particulier, ce ministère
est composé d'une inspection générale, de cinq conseillers
techniques, d'une administration centrale et de services extérieurs. Les
directions de l'administration centrale(12) se répartissent diverses
parties du monde en autant de directions chargées des affaires
d'Afrique, d'Europe, d'Amérique et des Caraïbes ou d'Asie à
laquelle est rattachée une question particulière comme la
coopération islamique.
Le Commonwealth, la Francophonie, les Nations unies et la
Coopération décentralisée sont aussi confiées
à des directions. L'on peut également noter dans l'arsenal des
services du Minrex, un centre d'analyses stratégiques, de prospectives
et de crise et une cellule des nouvelles technologies. La direction des
Camerounais à l'étranger, des étrangers au Cameroun, des
questions migratoires et des réfugiés est premièrement en
charge de la mise en oeuvre de la politique du gouvernement en matière
de gestion, promotion et de protection sociale et juridique des Camerounais
à l'étranger. Elle s'occupe aussi de suivre et élaborer
des politiques et stratégies en vue de la participation des Camerounais
de l'étranger au développement politique, économique et
social du pays, en collaboration avec les autres administrations
concernées. Les rapatriements de dépouilles mortuaires, les
évacuations sanitaires, le suivi des événements heureux ou
malheureux affectant la diaspora camerounaise sont de son ressort
également.
Il est aussi remarquable que la sous-direction des relations
avec le Nigeria semble manifester l'exception de la relation
Yaoundé-Abuja. Unique exemple de ce type, cette sous-direction suit la
situation politique, économique, sociale et culturelle de ce pays
voisin. Elle coordonne la coopération bilatérale entre le Nigeria
et le Cameroun à travers ses deux services en charge respectivement de
la coopération politique et de la coopération
économique.
A la différence des autres départements
ministériels qui sont déconcentrés au niveau local, le
Minrex a ses structures déconcentrées à travers les
ambassades, c'est en cela que le rôle et les missions assignés au
volet relation extérieure par le DSCE se distinguent des autres
démembrements du gouvernement.
|
II- Rôle et Missions du Minrex
Le ministre des Relations extérieures met en oeuvre la
politique des relations extérieures arrêtée par le
président de la République. Dans ce cahier de charges, l'on
recense, entre autres tâches, les relations avec les Etats
étrangers, les organisations internationales et les autres sujets de la
communauté internationale ; la protection des ressortissants et des
intérêts camerounais à l'étranger. A
l'intérieur, il fournit les autres départements
ministériels et administrations en informations relatives à
l'activité internationale qui pourrait faciliter l'action des services
publics. Vers l'extérieur, avec le concours du ministère de la
Communication, il promeut l'information des gouvernements, organisations
internationales et opinions publiques étrangers, sur le
développement politique, économique, social et culturel du
Cameroun.
III- Description du Courrier du Cabinet
Au préalable, le cabinet du ministre s'assure de la
transmission des dossiers cotés par le ministre. Outre cette fonction,
celle de service de courrier est aussi intense. Le courrier au cabinet du
Ministre est un bureau contigüe au secrétariat du Ministre.Dans ce
bureau se trouvent deux tables occupées chacune de deux personnels, ce
qui fait un total de quatre agents du courrier. Le courrier arrivé et le
courrier départ sont donc logés dans la même enceinte et
ces personnels remplissent ces deux fonctions. Ainsi au quotidien, leur
fonction est pour l'essentiel le traitement de courriers, parmi lesquels on
dénombre :
- Le courrier physique
· La Lettre-type
Elle est un document pouvant être utilisé pour
plusieurs personnes avec cependant des renseignements propres à chaque
correspondant. C'est un courrier répétitif, établi
à l'avance, qui sera envoyé au fur et à mesure des
besoins. Il est expédié à une personne physique, une
association, un établissement. Il est adressé à une
personne physique ou morale. On utilise la lettre type chaque fois que l'on est
appelé à adresser un courrier ayant un même objet à
différentes personnes. La lettre type comprend des textes fixes
valables dans toutes les situations du même genre, mais aussi des
renseignements variables spécifiques à chaque cas et
insérés suivant les besoins. Ainsi, on peut trouver des lettres
à choix multiples ou des lettres avec des variables à
renseigner.
· La lettre circulaire
Cette lettre a pour but de communiquer une même
information à un grand nombre de personnes. On rédige donc un
seul texte anonyme que l'on complète avec les coordonnées de
chaque destinataire. Contrairement à la lettre type aucun blanc
n'apparaît dans le texte, seuls sont repiqués, au moment de
l'envoi, le nom et l'adresse du destinataire, la signature, parfois la date,
les références et le titre de civilité ou formule d'appel.
Elle peut être envoyée par courrier, distribuée ou mise
à disposition des usagers dans un service.
· La lettre administrative
La lettre administrative en forme personnelle diffère
peu de la lettre professionnelle. En revanche, la lettre en forme
administrative ne comporte pas de titre de civilité ni de formule de
politesse. Le style est direct avec l'emploi du
« je ». La transmission se fait par voie
hiérarchique avec la mention s/c (sous couvert
de)
· La lettre personnelle
Elle est manuscrite ou dactylographiée. Elle comporte
le nom, l'adresse du signataire, le lieu, la date et éventuellement
l'objet. Les verbes sont conjugués à la première personne
du singulier.
· La circulaire
C'est un document d'information interne, le plus souvent:
à une catégorie professionnelle, à un
établissement. C'est également un document qui s'adresse à
un grand nombre de personnes dont on ne peut connaître les
coordonnées (exemple: information relative à la campagne
anti-tabac...). Le texte est reproduit dans son intégralité
en autant d'exemplaires que nécessaire puis distribué, mis
à disposition ou envoyé. La circulaire ne comporte aucun
renseignement propre au destinataire.
· La note
On réalise des notes pour transmettre rapidement
des informations sur un sujet précis à l'intérieur
d'une institution. Il existe la note de service et la note d'information. La
note de service permet de transmettre un ordre, une directive, une
décision. La note d'information sert à communiquer une
information. Ces notes se caractérisent par leur concision et leur style
précis et clair.
· .Lanote verbale
C'est un document utilisé pour la communication entre
ambassades ou ministères dans les milieux diplomatiques. Elle commence
par une salutation un peu archaïque suivie d'un texte opératif et
finit sur une phrase exprimant l'amitié entre les organisations
concernées.
· . La lettre-fax
Dans le dictionnaire Français, le mot « fax »
est l'apocope de « téléfax ». Le terme, qui emprunte
aussi le nom de télécopieur, désigne un appareil
électronique qui a deux rôles: envoyer et de recevoir un document.
La lettre-fax est donc cette correspondance écrite en forme
contractée pour passer un message à caractère urgent et
qui devrait être expédiée par le
télécopieur.
- Le courrier
électronique, courriel, e-mail, mail
Le courrier électronique est un service de transmission
de messages écrits et de documents envoyés
électroniquement via un
réseau
informatique(principalement
Internet) dans la
boîte aux lettres électronique d'un destinataire choisi par
l'émetteur. Pour émettre et recevoir des messages par courrier
électronique, il faut disposer d'une
adresse
électronique et d'un
client de
messagerie ou d'un
webmail permettant
l'accès aux messages via un
navigateur Web.
L'acheminement des courriels est régi par diverses normes concernant
aussi bien le
routage que le
contenu. Toutefois, comme le destinataire ne reçoit pas une copie
conforme de l'écran de l'expéditeur, il est d'usage de respecter
certaines règles implicites lors de l'envoi. De même, la
connaissance de certains aspects techniques permet d'éviter des erreurs
de compréhension ou de communication.
Malgré les difficultés liées à son
caractère souvent non explicite (patronyme absent), l'adresse
électronique tend à être reconnue comme moyen valide de
contacter une personne. En matière de droit des obligations, selon le
code civil français « l'écrit sur support
électronique a la même force probante que l'écrit sur
support papier ». L'écrit électronique est de plus
reconnu par le code civil comme valide à titre de preuve afin de
conclure un contrat. En matière de droit social, est reconnu pour le
salarié le « droit, même au temps et au lieu de
travail, au respect de l'intimité de sa vie
privée », ce droit impliquant « en
particulier le secret des correspondances ».
Par leur contenu et leur forme, les messages envoyés
par courrier électronique donnent à leurs destinataires une image
de l'expéditeur. Le rôle du courrier électronique est
croissant dans le maintien des liens sociaux, surtout en cas
d'éloignement géographique.
|
SECTION II :
APPRECIATION DU DIAGNOSTIC EXPERIMENTAL
L'appréciation du fonctionnement pratique du courrier
au cabinet découle d'une investigation dont le bilan(I) a mis en
évidence des dysfonctionnements traduits par l'analyse des
données contextuelles(II).
I-Bilan de l'investigation
L'agrégation de ce bilan procède des
résultats d'un questionnaire conçu à cet effet (I-1) et
des entretiens directs avec les usagers (I-2).
I-1 Résultats du
questionnaire
Figure J : Etat des locaux
Source : conçu par
l'auteur
Répondants : 25
La figure ci-dessus nous montre bien que la qualité des
locaux de ce service du courrier est à revoir, tant il est vrai que 60%
des personnes interrogées attestent que l'espace de travail est
très insuffisant.
CONCERNANT LE BIEN FONDE DU COURRIER
Le courrier du cabinet doit-il exister?
A cette question la totalité des répondants (25)
ont répondu par l'affirmative, soit un pourcentage de 100%.
Figure K: Mode de fonctionnement du
courrier
Source : conçu par
l'auteur
Répondants: 25
Figure L : Degré de satisfaction du
service du courrier
Source : conçu par
l'auteur
Répondants : 21
N.B. : - C. Central :
Courrier Central
- C. Cabinet : Courrier du Cabinet
- P. MINREX : Personnels MINREX
Il ressort de cette figure que les services qu'offrent le
courrier central et le courrier du cabinet du ministre ne satisfont pas les
usagers. Environ deux personnes interrogées pensent que le courrier
fonctionne très bien, alors que dix personnes confirment être peu
satisfaites. Nous notons aussi que six personnes sont assez-bien
satisfaites.
Figure M : Fonctionnement du courrier du
cabinet
Source : conçu par
l'auteur
Répondants: 18
N.B. : 7 personnes
enquêtées n'ont pas répondu à cette question pour
des raisons de manque d'informations sur le sujet.
De cette figure, il ressort clairement que le fonctionnement
du courrier du cabinet n'est pas lisible et qu'il n'ya aucune
traçabilité.
Figure N : Avis des répondants par
rapport au courrier du cabinet
Source : conçu par
l'auteur
Cette figure nous montre bien que malgré les personnels
competent et les bureau bien situés, le travail demeure acceptable.
Figure O : Mode de
préférence de traitement et de suivi du courrier
Source : conçu par
l'auteur
Répondants: 25
Nous notons que seize(16) personnes interrogées
préfèrent l'utilisation des deux modes (physique et
électronique) de traitement et de suivi du courrier.
Figure P : Passage des personnels au
cabinet
Source : conçu par
l'auteur
Répondants: 25
Cette figure nous présente bien que 60% des personnes
interrogées fréquentent régulièrement le cabinet du
Ministre.
Figure Q : Raison de passage au
cabinet
Source : conçu par
l'auteur
Répondants: 25
La figure ci-dessus ressort bien qu'un nombre important de
personnels vont au cabinet pour suivre les dossiers, tandis que très peu
y vont pour toute autre raison.
Figure R : Etat de Répartition des
tâches au courrier du cabinet
Source : conçu par
l'auteur
Répondants : 20
N.B. : 5 personnes n'ont pas
répondu à cette question.
Nous notons à travers cette figure que les personnels
du MINREX ne savent pas très bien ce que font chacun des agents du
courrier au cabinet.
Figure S : distribution des
répondants au sujet du matériel de travail mis à la
disposition des personnels de ce courrier
Source : conçu par
l'auteur
Répondants: 25
Ce diagramme montre clairement que 64% de répondants
pensent bien que les ressources matérielles apportées par le
ministère au service du courrier au cabinet est très
insuffisant.
I-2- Etat des entretiens
réalisés
Parallèlement au questionnaire, des entretiens ont
été effectués au sein du ministère. Nous avons
ainsi rencontré des responsables, certains ont requis l'anonymat,
d'autres se sont prêtés au jeu. De ces entretiens, il
résulte que la communication avec l'extérieur au MINREX passe par
le Cabinet du Ministre et plus particulièrement son courrier qui traite
toutes les correspondances soumises au Ministre. Lorsque les lettres
signées sont formalisées, une copie est classée dans un
chrono au cabinet, une sera classée au courrier central et une autre
rentrera dans la direction qui a initiée la correspondance. Ainsi, les
personnels du Minrex n'ont pas besoin de venir au cabinet pour
s'enquérir des informations sur des lettres signées puisque
chaque direction doit simplement envoyer son agent de liaison au courrier
central pour retirer sa copie et le fond de dossier.
Les responsables de haut rang du ministère ne prennent
pas le temps de se rapprocher de leurs agents de liaison. Quand une lettre est
au cabinet, ils appellent pour se rassurer que le ministre a signé.
C'est ainsi qu'ils demandent une copie, parfois prennent même tout le
dossier et quelques jours après reviennent demander la correspondance
qu'ils avaient retiré.
Tout le monde appelle au cabinet pour les lettres et les
secrétaires passent la communication aux personnels du courrier qui
doivent suspendre leur travail.Les responsables du Ministère
préfèrent le cabinet au lieu de se rendre au courrier central qui
a les mêmes copies des correspondances signées.
Le courrier du cabinet n'est pas une structure à
renseigner pourtant puisque tout ce qui est produit par le chef de
Département est transmis au courrier central soit aux directions, toute
chose qui devrait désengorger le cabinet du Ministre.Tout retard de
traitement d'une correspondance signée ou sa transmission tardive au
destinataire annihile le travail abattu par toute une chaine qui va du cadre au
Secrétaire Général en passant par le chef service, le
sous- directeur et le directeur.
Un regard spécial devrait dès lors être
accordé au courrier du Cabinet pour une bonne exécution de ses
tâches qui à terme conditionnent l'efficacité du cabinet et
par ricochet celle du Ministère tout entier. Figurez vous qu'une
réunion interministérielle qui doit se tenir au Ministère
avorte alors que le Ministre a donné son accord mais que le courrier de
son cabinet n'a pas transmis les correspondances aux ministères
sectoriels. Ce sera tout le ministère qui sera mal jugé.
De manière générale, le courrier du
cabinet a toute sa raison d'être mais devrait être revu quant
à son mode de fonctionnement que dans les ressources à y
mobiliser.
II- Analyse des données
contextuelles
Le prélèvement des données
immédiats passées au crible de l'analyse fonctionnelle et
stratégique laisse entrevoir les dysfonctionnements du courrier (II-1),
et en préconise la sonde des forces et faiblesses (II-2).
II-1 Le dysfonctionnement
Pour mieux faire ressortir les dysfonctionnements du courrier,
nous avons eu recours aux notions d'intrants et d'extrants.
II-1-1 Les intrants
Les intrants vont donc tenir compte pour notre cas
spécifique ; des financements, des individus et du
matériel.
II-1-1-1 les
financements
C'est le budget du MINREX qui finance les activités du
courrier. Le salaire des individus qui y travaillent est effectivement du
ressort de ce budget, tant il est vrai qu'ils sont tous des agents publics.Ces
financements servent à l'achat du matériel dont a besoin le
courrier pour son bon fonctionnement.
II-1-1-2 Le
matériel
Nous avons plusieurs catégories de matériels
· Le matériel de bureau
On y trouve du papier (rame), les stylos à bille
(bleus, rouges, noires), les crayons, les surligneurs, les correcteurs, les
règles, les gros registres, les cahiers de transmission, les enveloppes
(kaki, blanches) de plusieurs formats, des chronos, des chemises
cartonnées et des chemises à sangles, les agrafeuses et les
agrafes, les trombones, les cachets nominatifs du ministre, les cachets du
ministère, les autres cachets(urgents, très urgents,
confidentiel, très confidentiel, copie), le dateur, etc....
Le papier sert énormément pour les copies des
correspondances signées. En effet, lorsque le ministre a paraphé
une lettre, celle-ci est déposée au courrier qui va au
préalable la photocopiée en trois exemplaires, plus le nombre
d'ampliataires. Après avoir traité le courrier, celui-ci est mis
sous enveloppe au-dessus de laquelle on écrit bien l'adresse du
destinataire. Des enveloppes sont aussi apprêtées pour les
ampliataires. Sur toutes ces enveloppes on va apposer les cachets du
ministère et du caractère urgent, confidentiel etc...
Les gros registres servent pour les uns à
l'enregistrement des lettres cotées par le ministre aux directions. Il
ya donc une colonne du numéro d'ordre, de l'administration qui
expédie la lettre, l'objet, la structure du Minrex à laquelle le
ministre a coté le courrier et enfin les observations du ministre et le
délai de traitement de la correspondance. A cela, il faut ajouter le
cahier de transmission avec lequel on se déplace pour aller
décharger le courrier dans la structure concernée. Le gros
registre est interne au courrier, dans le cahier de transmission seul se
trouve le numéro d'ordre de cette correspondance et la
dénomination de la structure destinée.
Ces gros registres sont ainsi répartis ; un pour
les lettres-fax et mails, l'autre pour les lettres ordinaires et un
troisième pour les courriers internes. Ce dernier n'a pas de cahier de
transmission. C'est à l'intérieur que le secrétariat de la
direction concernée va émarger et prendre la lettre.
Généralement c'est pour la traçabilité des lettres
venues au cabinet pour signature, mais qui rentre pour correction. Dans ce
autre registre on trouve comme colonne ; le numéro d'ordre,
l'objet, la correction ou remarque faite, le délais, la direction et
l'émargement.
L'autre gros registre sert de la traçabilité des
courriers signés par le ministre on y trouve des colonnes
suivantes ; numéro d'ordre, objet, destinataire et
émargement.Un personnel du courrier ira donc avec ce registre
dûment rempli et toutes les correspondances signées au courrier
central qui s'en chargera de les classer et d'expédier celles que le
courrier du cabinet n'a pas transmis.
Nous devons tout de même noter que chaque lettre sortant
des directions via le secrétariat général se trouve dans
une chemise cartonnée qui contient les pièces jointes au dossier
et tout document qui permet au ministre de mieux s'imprégner du
dossier.
· Le matériel informatique
On retrouve dans le courrier un micro ordinateur, un appareil
fax, une photocopieuse et un téléphone. Sans oublier les encres
pour fax, imprimante et photocopieurs.
La photocopieuse est très sollicitée puisqu'on
ne peut pas apposer les cachets du ministre sur une lettre sans l'avoir
multipliée. Le micro ordinateur sert de consultation de certains mails
et parfois on peut les imprimer.
· Le matériel immobilier
Dans le bureau du courrier, se trouve deux tables ayant
chacune deux chaises.
On peut y observer des coffres en bois et deux armoires (en
bois et en fer).Dans les coffres en bois se trouvent les chronos des lettres
signées depuis plusieurs années et bien archivées.Dans les
armoires par contre, son classées les chronos par nature de lettres et
par périodes (années ou mois). C'est ainsi qu'on peut trouver les
chronos de lettres, lettres-fax, décisions, arrêtés, note
verbale etc...
Ce bon classement permet de retrouver une correspondance
demandée par le ministre lorsqu'il reçoit un courrier dans lequel
on cite une de ses correspondances antérieure.Il arrive parfois que
cette lettre ne se trouve pas classée parce que c'est un MINDEL qui l'a
signée. Il faudra alors aller au courrier central pour la retrouver et
permettre au ministre d'avancer dans le traitement de ce dossier.
II-1-1-3 Les
individus
Les individus ici sont les intervenants dans la chaine de
traitement du courrier au cabinet. Ce sont les contractuels
d'administration(04) et l'attaché (diplomate) qui classe les courriers
avant de les transmettre au secrétariat du ministre.A ceux-là, il
faut ajouter les chauffeurs du SP et du Ministre qui interviennent dans la
distribution du courrier dans les administrations.Cela fait donc un total de
cinq individus qui travaillent pour le courrier. On peut aussi y ajouter les
deux secrétaires qui font entrer et sortir les lettres du bureau du
ministre.
II-1-2 Les Extrants
Les extrants sont des produits ou services directs provenant
des activités d'une organisation, d'une politique, d'un programme ou
d'une initiative.
L'Extrant est un Bien, un équipement ou un service qui
résulte de l'action de développement. Le terme peut s'appliquer
à des changements induits par l'action qui peut conduire à des
effets directs.L'Extrant (output) s'oppose à l'intrant
(input). Un extrant est un flux réel de
biens ou de services, qui sort de l'entreprise (période), en direction
de l'environnement (Pierre Lassègue et al., 2012).
Comme extrant, il convient pour nous, dans le cadre de ce
travail de relever
- Les lettres datées, cachetées, mises sous plis
et prêtes à être transmises
- Les fax, mail et lettres ordinaires imprimées qui
ont été bien enregistrée et transmises aux directions du
MINREX concernées
- Toute communication du ministre affichée au babillard
et transmise aux responsables du Département sur décharge
- Les corrections et les observations du ministre sur un
dossier remise aux concernés à temps
Un travail préalable d'enregistrement de toutes ces
correspondances doit être abattu pour une bonne lisibilité. Car la
même correspondance arrive généralement par fax et par
lettre ordinaire. Quand elle est bien enregistrée on se rend vite compte
qu'elle est déjà transmise pour traitement.
II-1-3 le mode de
transformation des intrants
II-1-3-1 Au niveau du
Courrier arrivé
Lorsqu'une lettre arrive au Département, celle-ci passe
par le courrier Central qui relève du Secrétariat
Général. Si l'importance n'est pas avérée, Le
Secrétariat Général le traite à son niveau. Elle
n'arrivera donc jamais au Cabinet du Ministre.La lettre soumise à
l'attention du Ministre arrive au Cabinet par les soins du Courrier du
Secrétariat Général qui la fait décharger par les
personnels du cabinet.Cette lettre est ensuite enregistrée dans un
cahier et transmise à l'attaché du Cabinet qui va les classer
dans les parapheurs par destinataire si ce sont des lettres à signer.
C'est ainsi que vous verrez par exemple un parapheur inscrit SG/PR ou SG/PM ou
MINDEF etc....
Quant aux lectures du Ministre, l'attaché les classe
dans les parapheurs par expéditeur. On aura donc par exemples des
parapheurs des lettres en provenance du SG/PR, SG/PM, MINATD, MINDEF, et
même des lettres privées.Ces lettres bien classées dans les
parapheurs par les soins de l'attaché seront remises aux
secrétaires du Ministre qui se chargent de les introduire dans le bureau
et sortir les lettres signées ou cotées.Il ya donc cette chaine
courrier-Attaché-Secrétaire qui est indispensable pour
l'efficacité au Cabinet.
II-1-3-2 Au niveau du
Courrier départ
On ne parle de courrier départ que lorsque le Ministre
a pris connaissance de la correspondance et a soit apposé une
observation s'il s'agit d'une lecture, soit a signé ou corrigé
une lettre déjà traitée dans les directions.Lorsque les
parapheurs sortent, les secrétaires les remettent à
l'Attaché qui les classe encore en deux lots ; lettres
signées et lettres cotées ou corrigées. Après ce
classement, ces lettres sont déposées au courrier qui se charge
de la suite.
Les deux agents responsables des lettres signées vont
donc prendre ce lot et le formaliser, c'est-à-dire photocopier les
correspondances en autant de destinataires puis y apposer les cachets du
ministre et la date du jour. Après cela, si la lettre est urgente,
celle-ci sera immédiatement mise sous enveloppe, enregistrée dans
le cahier de transmission et remise à un chauffeur pour
dépôt. Quand la lettre ne revêt pas un caractère
urgent, elle est enregistrée et transmise au Courrier central qui se
chargera de la mettre sous enveloppe et la transmettre aux destinataires.
S'agissant des lettres cotées ou corrigées, les
deux autres agents vont s'en charger par l'enregistrement dans un cahier qui
retrace la remarque faite et la direction concernée. Ensuite, ils iront
déposer cette lettre au secrétariat de la direction
concernée.
II-2- Analyse des forces,
faiblesse/opportunités, menaces
Cette analyse prend en compte les résultats du
diagnostic opéré ci-dessus pour relever les forces et les
faiblesses de l'organisation d'une part et d'autre part les opportunités
et les menaces de l'environnement.
II-2-1 Les forces
Dans le courrier du cabinet, il y a du personnel
dévoué qui travaille avec beaucoup d'engagement puisqu'ils ne
quittent pas le bureau avant le départ du ministre et doivent arriver
avant le chef de département.Le bureau du courrier est
équipé en matériel de travail qui est toujours disponible
en stock puisque le comptable-matière du cabinet est toujours prêt
à fournir le matériel demandé.
Après des investigations, il nous a été
relevé la probité de ce personnel qui traite les correspondances
de façon impartiale et impersonnelle car ils ne lisent même pas
les correspondances. Tout ce qui les intéresse est l'objet et la
destination du courrier.Voyez-vous, il ya un épineux cas de demande
d'autorisation de sortie du territoire pour des missions ou stage à
l'étranger qui préoccupent les diplomates. Chacun passe pour
suivre son dossier et chercher à savoir s'il a été
signé pour aller à la primature avec une copie qui lui
permettrait d'accélérer son traitement. Les personnels du
courrier subissent dès lors des influences auxquelles ils ne
cèdent pas, puisqu'ils disent régulièrement à ces
requérants de s'adresser au courrier central pour d'amples informations
sur leurs dossiers puisqu'à leur niveau au cabinet, dès qu'une
lettre est signée par le ministre, ils le traitent avec diligence, le
dépose à l'administration concernée, vu le
caractère urgent et transmettent le fond de dossier au courrier
central.
Les pauses se passent au cabinet qui leur offre un repas
chaque jour.Ils ont certains avantages tels que les heures
supplémentaires, le carburant pour ceux qui ont un matériel
roulant. Pour les autres, la voiture du Chef de Secrétariat Particulier
les dépose chaque soir non loin de leurs domiciles.
Ces personnels ont tous un niveau Universitaire, donc sont
à la hauteur de la tâche.Ils assistent régulièrement
aux séminaires de formation organisés par le service des
formations et des stages du MINREX à l'IRIC, l'ISMP, l'ENAM etc...
Il ya la connexion internet, le téléphone
filaire international ouvert tous les jours.
II-2-2 Les faiblesses
Les personnels du courrier doivent se déplacer avec de
gros registres pour sillonner le ministère qui est déjà
très vaste, pour la transmission des lettres dans les directions, les
services des CT, les MINDELS, les IG, le SG etc...Il n'existe pas un personnel
de liaison, ce sont les mêmes qui traitent le courrier qui vont le
ventiler dans tout le département.
Le courrier signé et traité est acheminé
par l'un des membres qui porte tout le lot de chemises contenant le fond de
dossier et les correspondances signées, ainsi que le gros registre de
décharge au courrier central qui prendra tout son temps pour se rassurer
que le courrier noté dans ce cahier est bien celui qu'ils
reçoivent avant de décharger ; ce qui cause des pertes de
temps énormes.
Il arrive souvent que le courrier du cabinet ne comporte
personne parce qu'ils sont tous à la transmission, alors qu'il ya une
lettre urgente du Palais à traiter et à déposer. Le
réseau intranet est non fonctionnel.
Non existence d'un véhicule disponible uniquement pour
les besoins du courrier. Le même véhicule est utilisé par
le SP qui est toujours dehors pour les affaires réservées du
Ministre. Du coup, la lettre est prête mais n'est pas transmise.Le
réseau téléphonique est souvent défectueux, donc
les fax ne partent pas.Il n'ya pas de fax.
Pour des raisons de décalage horaire, le personnel
reste longtemps au cabinet pour des urgences en provenance de nos Ambassades
à l'étranger. Cela affaiblit considérablement ce personnel
qui effectue parfois plus de 14 heures de travail par jour.
Il n'ya qu'un seul bureau, très étroit, qui
tient lieu de courrier départ et de courrier arrivé. Le
dépôt tardif des correspondances à destination, fait
entorse à la fiabilité du cabinet du ministre.
II-2-3 Les
opportunités
- Des mesures ont été prises par le sommet
stratégique à travers les notes de service réglementant
l'accès au MINREX et même les heures de renseignements au
Ministère. Les agents de sécurité au portail ont
été mis à contribution pour la réussite de cette
mesure.
- Il ya un réseau interne de communication internet au
ministère.
- Le fonctionnement de la fibre optique et l'e-government de
plus en plus encouragé par les pouvoirs publics.
- La construction de nouveaux bâtiments.
- Personnels disponible, mais pas toujours utilisé
à bon escient.
- Les bureaux du ministère sont pour la plupart
équipés et climatisés.
- Les véhicules achetés sont disponibles.
II-2-4 Les menaces
Les menaces suivantes ont été
identifiées. Il s'agit de :
- Le départ rapide des bureaux et l'arrivée
tardive des personnels des autres ministères
- Les fax ne sont pas systématiquement consultés
dans certains ministères ; Ce qui oblige à passer toujours
déposer le courrier qui a déjà été
faxé.
- Inexistence de fax dans certains ministères.
- Les délestages ou coupures électriques qui
affectent le groupe électrogène du MINREX
- Les pannes téléphoniques
- L'intranet est non fonctionnel
- Caractère très urgent des lettres qui viennent
au cabinet, en provenance du Secrétariat général ou de
l'extérieur.
- Les services du Secrétariat général
sont logés au sein du cabinet
- Les MINDELS signent des lettres au même titre que le
ministre, quand bien même le ministre est sur place.
- Le courrier central est presque toujours fermé
dès 15H30. Cette situation oblige les usagers à se
déporter au cabinet pour déposer les correspondances
jugées urgentes.
- Les responsables de haut rang du MINREX appellent au
secrétariat pour qu'on leur passe un personnel du courrier aux fins de
s'enquérir sur un dossier. Le travail du courrier est ainsi interrompu
pour rentrer dans les parapheurs ou les chronos ou encore dans les registres
afin de renseigner le requérant qui dit souvent avoir eu le ministre au
téléphone et qui lui a certifié que son dossier a
été signé. Ce travail de fouille perturbe
sérieusement le travail du courrier du cabinet qui n'a pas cette
vocation.
III- Confirmationde
l'hypothèse.
L'absence de bonnes techniques de gestion du courrier du
cabinet/Minrex entraine des désagréments ci-après:
- Les personnels n'effectuent pas de mission à
l'étranger: Puisqu'il y a des délais prescrits par les services
du PM pour la signature des autorisations de sortie du territoire. Sans cette
autorisation, votre mission ne peut être payée, ni le titre de
transport.
- L'absence ou la faible représentation des Camerounais
dans les organismes internationaux.
- Transmission tardive des autorisations de survol du
territoire Camerounais à l'EMP/PRC: ce qui entraine la perturbation du
passage sur notre espace aérien des aéronefs transportant les
hautes personnalités étrangères.
- La frustration des hautes personnalités et parfois
des chefs d'Etats en transit à l'aéroport de Douala par exemple:
Les courriers transmis à temps aux ADC et au Gouverneur du Littoral
permettent que le Gouverneur s'entretiennent avec eux dans le salon VIP.
La redynamisation de ce service permet qu'à terme les
rendez-vous du MINREX soient honorés en interne comme à
l'extérieur. Toute chose qui renforce le rôle d'interface du
MINREX entre les autres administrations et l'extérieur.
L'institution des délais de traitement des dossiers
empêchera que les dossiers passent des mois dans le Cabinet du Ministre.
Tout le monde sera par exemple informé que lorsqu'un dossier entre dans
le circuit, après trios jours, une suite doit lui être
réservée.
Cette hypothèsea bien été
confirmée puisqu'il a été préconisé sur le
terrain, à travers les résultats obtenus que le traitement
informatique, manuel et physique du courrier, lorsqu'il est bien conçu
facilite le travail car entraine la célérité et une bonne
visibilité.
L'usager via internet suit son dossier et voit bien son
aboutissement.
Cette procédure réduit même les coups de
fils qui troublent parfois les secrétaires lorsqu'elles sont
occupées.
CHAPITRE 4. SCHEMAS DE SOLUTIONS ET
RECOMMANDATIONS
|
Il apparaît clairement que le diagnostic de l'objet
d'étude laisse entrevoir une structure qui fait du courrier un service
accessoire et dont l'exécution au quotidien fonde les dysfonctionnements
pour lesquels un système managérial propice doit être mis
en oeuvre et répondre ainsi au mandat reçu.
Le schéma de ce système de management du
courrier, facteur d'efficacité du cabinet/MINREX, se décline par
l'élaboration des alternatives en fonction du mandat, qui corrigent au
mieux les faiblesses et menaces actuelles (Section I), et les recommandations
qui exigent sa mise en oeuvre harmonieuse dans la résorption du
problème de recherche (Section II).
SECTION I :
ELABORATION DES ALTERNATIVES EN FONCTION DU MANDAT
Le mandat s'inscrit dans la quête de l'efficacité
du service public au MINREX. Ce qui nécessite un logiciel formaté
des tâches relativement à chaque service. Pour le courrier du
cabinet, il nous semble important de confectionner une alternative nouvelle
d'approche de son fonctionnement par l'utilisation des forces pour contrer les
menaces(I) cumulativement à l'utilisation des opportunités pour
détruire les faiblesses(II).
I- Utilisation des forces pour
contrer les menaces
Les capacités intellectuelles du personnel du courrier,
leur probité morale et toutes les commodités mises à leur
disposition devraient être capitalisées pour réduire ou
détruire les menaces de l'environnement qui sont hostiles à
l'atteinte de leurs résultats. C'est ainsi qu'ils devraient insister que
le renseignement ne se fait pas au cabinet, mais au courrier central.
Ils doivent s'organiser malgré le faible nombre
à laisser au moins une personne toujours sur place.Ils peuvent aussi
avec le micro ordinateur, enregistrer les courriers directement en machine et
non sur le registre, imprimer la page et la coller sur le registre pour besoin
de décharge. Ainsi, D'une pierre ils feront deux coup puisque, pour
fouiller manuellement c'est très fastidieux alors qu'avec la machine,
ils renseigneront facilement.
Ils doivent aussi procéder à la
récupération des copies des correspondances signées par
les MINDELS au courrier central chaque semaine et les classer dans un chrono en
sorte que si le ministre a besoin d'une lettre signée en
référence et qui ne soit pas signée par lui, qu'ils la
retrouve facilement quand même le courrier central est déjà
fermé. Il est à noter que c'est parfois à des heures
tardives que le ministre demande certaines correspondances lorsqu'il traite les
dossiers et il se trouve que ce n'est pas lui qui avait signé cette
lettre.
II- Utilisation des
opportunités pour détruire les faiblesses
Le ministère présente assez
d'opportunités pour la bonne marche du Courrier du cabinet. C'est ainsi
que par exemple ;
Le réseau intranet de communication à
l'intérieur du ministère doit être fonctionnel. Les
personnels du service informatique en ont les capacités. Cela permettra
la consultation des correspondances signées par chaque direction et
réduira l'engorgement du cabinet qui est trop
fréquenté.
Le renforcement des effectifs du personnel du courrier du
cabinet : Grace aux recrutements opérés ces dernières
années dans les services publics, le MINREX compte un nombre important
de personnels non diplomatique auquel il faut ajouter ceux qui sortent de
l'IRIC chaque année et qui ne sont qu'utilisés que par le
ministère, puisque ceux qui vont à la primature ou à la
présidence n'y vont pas à la sortie de l'école. Les
ressources humaines existent bel et bien. Il faut simplement les utiliser.
La séparation du courrier arrivé et du courrier
départ au cabinet : Avec la construction de nouveaux
bâtiments, on pourrait loger ce courrier dans deux bureaux distincts.
Ainsi, cela évitera de bloquer le travail des uns quand les autres sont
interpelés.
Un véhicule affecté au cabinet et un chauffeur
pour les correspondances urgentes qui doivent être déposées
à temps rehaussera l'image du MINREX auprès des autres
administrations. Ce véhicule et son chauffeur devront être
disponibles et astreint au service du courrier du cabinet. Dès qu'il ya
une lettre urgente, on ne se remue pas les méninges, on lui fait signe
et le chauffeur convoie le courrier.
L'e-government serait un moyen idoine de réduction de
passage des usagers au cabinet pour des besoins de renseignement.
Déjà, à travers le site du MINREX existant et connu, on
ajoute simplement des fenêtres de consultation des dossiers. L'usager via
internet suivra à domicile son dossier ou sa demande de soutien ou de
légalisation. Les directions verront à travers ce canal le moment
où leurs dossiers sont entrés au cabinet et quand ils sont
sortis.
La mise en application de la note de service
réglementant l'accès au cabinet est un levier sur lequel doit
s'appuyer les personnels du courrier pour éviter d'être
bousculé.
SECTION II :
RECOMMANDATIONS ET MODALITE DE LEUR MISE EN OEUVRE
Le sens de nos recommandations porte en lui-même les
modalités de leur mise en oeuvre et se subdivise en recommandations
principales(I) desquelles découlent des recommandations secondaires non
moins importantes(II).
I- Recommandations principales
Pour faire du courrier au cabinet un service à part
entière, il y a lieu de le sortir de l'anonymat et de l'inscrire dans le
décret portant organisationdu Ministère des Relations
Extérieures. Toujours s'agissant du rayonnement de ce service, le chef
de Département ministériel est appelé à prendre
dans un acte juridique interne (Note de service, Circulaire etc.) les
modalités de son fonctionnement et son interaction avec le courrier
central qui devra du même coup bénéficier des mesures de
police faisant échec au tohu-bohu jusque là observé.
On ne peut faire de surcroit l'économie
d'uneaugmentation de l'effectif du personnel au sein duquel sera
institué un système d'évaluation-motivation.
De la même manière, il est impératif de
procéder à la séparation des bureaux du courrier
arrivé et du courrier départ et de pourvoir permanemment un
véhicule pour la ventilation du courrier urgent dans les autres
administrations.
II- Recommandations
secondaires
Ces recommandations émanent de l'implémentation
des actes juridiques précédemment énumérés
et concourent à l'élaboration d'un processus de travail
corrélativement au classement et à l'informatisation d'une part
(II-1) et à la chaîne de traitement du courrier d'autre
part(II-2).
II-1 Classement et
informatisation
Le classement consiste à gérer de manière
organisée et structurée des documents (Petit Jean B. et al.,
2008). En d'autres mots, il consiste à mettre dans un certain ordre un
ensemble d'éléments - des documents par exemple - ou les mettre
à leur place (par exemple : classer des lettres dans un dossier, classer
des dossiers dans une rubrique d'un classement).
Dans la pratique, le classement s'effectue en deux temps
(COPPENS H. 1997) :
- Tout d'abord, créer un cadre général de
classement sous forme de catégories structurées : c'est
l'étape qui définira une place pour chaque type de document / de
dossier ;
- ensuite, placer dans chacune des catégories
définies dans un classement les documents qui sont créés :
c'est l'étape où chaque document est classé dans une
catégorie.
Chaque document ou correspondance doit être
classé physiquement et électroniquement.
Le classement des correspondances doit être
méthodique et rigoureux. Cela ne s'improvise pas.Les systèmes de
gestion électronique des lettres doit être combinés au
traitement des documents sur support papier.Le classement selon COPPENS peut
être :
- Chronologique : c'est la méthode la plus
simple
- Alphabétique : permet un accès direct aux
documents ou aux chronos via le nom
- Numérique (numéro) : facile à
mettre en place.
II-2 Chaîne de
traitement
Pour mieux élucider nos résolutions, il convient
de noter :
- L'heure et date d'arrivée des correspondances
- Le délais de traitement de chaque type ou
catégorie de lettres
- La traçabilité
II-2-1 Notation des dates et
heures des courriers
Cela impose une heure de la journée à laquelle
les courriers doivent être reçus au MINREX. Par exemple à
la guérite, on peut installer un bureau de dépôt des
dossiers. C'est aussi dans ce même bureau qu'on vient retirer les
pièces légalisées, les notes verbales et bien d'autres
attestations.
Les responsables qui traitent les dossiers ne doivent pas
être connus par les usagers. C'est ainsi que procèdent les
Administrations Fédérales Belges.Ce bureau doit être
informatisé en sorte que lorsqu'on dépose une correspondance,
l'usager reçoit un papillon sur lequel est noté la date, l'heure
de dépôt et le code qui lui permet de suivre le traitement de ce
dossier en ligne dans le site du Ministère.L'attroupement des usagers
dans les bureaux qui viennent de manière pitoyable suivre les dossiers
ne sera qu'un triste souvenir.
II-2-2 Délais de
traitement
L'usager doit savoir à partir des informations du site
web du MINREX le délai de traitement de chaque catégorie de
dossier. Cela veut dire qu'après un certain nombre de jours, une suite
doit être réservée à un dossier. A partir de ce
moment, on ne peut plus retirer un dossier et le traiter au détriment de
ceux qui sont arrivés des jours avant.Les dossiers devront alors
être catégorisés pour donner des délais fiables.
Ce travail va supprimer le mystère qui existe entre le
dépôt du dossier et son éventuelle signature. Ainsi,
l'usager redevient au centre des préoccupations de l'APC et non une
victime.
II-2-3 La
traçabilité
Elle doit être interne et externe. Cela veut dire que
tous les dossiers sont concernés ; que ce soit ceux traités
dans les directions que les demandes venant de l'extérieur.
Tout le monde, à partir de son appareil informatique
doit pouvoir être renseigné sur son dossier, puisqu'il a un
code.Voyez-vous, le code reçu est la preuve que le dossier est
entré dans le circuit et qu'il ne saurait plus être confiné
dans un tiroir.
Ceci implique une transparence au courrier qui doit bien
classer les courriers et introduire les informations sur net.
Les secrétaires du Ministre au Cabinet, par voie
électronique font part au ministre des dossiers urgents qu'il doit faire
connaissance(régulièrement). Ce qui informe le chef de
département via internet sur le nombre de dossiers à traiter sans
les avoir vu et noter celles qui revêtent un caractère urgent.
Le Ministre à son tour, après avoir pris
connaissance des urgences via internet, il peut demander aux secrétaires
de lui passer les parapheurs pour traitement.
On devrait pouvoir bien voir dans le site web du
Ministère la rubrique des pièces à fournir pour chaque
qualité de dossier. Ce site doit être actualisé en
permanence.
Ce double traitement physique et électronique est
important pour les usagers, ce qui renforce la transparence.
Le courrier étant une unité de communication
entre le ministère et l'extérieur, son bon fonctionnement
contribuera à la protection de ses responsables qui traitent les
dossiers parce qu'ils ne seront pas exposés au public.
En outre, nous préconisons l'installation d'un serveur
téléphonique pour guider les usagers qui ne viendront plus au
cabinet. C'est un système qui fait que lorsque vous avez une question,
ce système vous conduit jusqu'à la personne qui peut vous donner
la réponse adéquate. Ainsi, les personnels devront être
à leur poste de travail aux heures indiquées dans le site pour
que la chaine fonctionne normalement. Car, si quelqu'un n'a pas l'information
via le téléphone, il va se précipiter au
Ministère.
L'usage du téléphone portable(GSM) doit
être proscris aux heures de travail.
L'accès à chaque Direction doit être
verrouillé par une porte électronique, ne donnant accès
qu'aux seuls personnels affectés à cette direction ; telle
est le cas à l'Ambassade du Cameroun à Paris.Cela empêche
les visites entre personnels qui freinent dangereusement le service.
Un badge permet donc que les seuls ayant droit y passent.
CONCLUSION
GENERALE
L'incidence du management du courrier dans l'efficacité
des organisations n'est pas un leurre. Les services de courrier sont à
cet effet la porte d'entrée et de sortie de chaque administration. Ils
sont donc une plaque tournante dans le déroulement routinier des
activités ; c'est peut être ce qui amène les
dirigeants à réduire cette fonction aux tâches
d'exécution courante et par conséquent à ne pas mener une
réflexion sur la portée du courrier dans la bonne marche de
l'entreprise.
Aujourd'hui, l'APC fait face à des défis qui
ont amené les pouvoirs publics à élaborer des
stratégies en vue de l'émergence à l'horizon 2035. Ces
stratégies sont à l'initiative du DSCE et axent les
administrations vers la culture du rendement. Elles doivent par
conséquent se moderniser. D'où l'essor des réflexions
multiformes au sein de l'administration tendant à questionner cette
organisation dans son rayonnement, pour mieux asseoir les réformes de
son efficacité.
Le MINREX intègre cette dynamique et le mandat qui est
le nôtre à savoir : « efficacité du
service public au Ministère des Relations
Extérieures », nous a mené à nous
interroger sur la meilleure forme de structuration et d'exécution
fonctionnelle, peut réaliser avec succès les objectifs de
développement mis à la charge de ce département
ministériel. En nous intéressant aux divers services qui le
composent, nous avons mis l'accent sur le cabinet et précisément
son service du courrier. Ce qui nous a conduit à examiner
l'incidence d'un schéma de management du courrier sur
l'efficacité du cabinet du MINREX. Notre postulat étant
que les mécanismes de fonctionnement du courrier sont les
ressorts du dysfonctionnement du cabinet du MINREX.
IL s'est donc agi pour nous, dans le cadre de cette
étude de démontrer l'impact du management du courrier du cabinet
sur l'efficacité du MINREX. En clair, notre recherche vise à
déterminer le schéma de management du courrier concourant
à l'efficacité du cabinet/MINREX. Pour ce faire, nous avons dans
une première partie délimité le champs de notre travail
sur le plan théorique et méthodologique en définissant
les concepts de management du courrier, d'efficacité et de
l'organisation ; précisant leurs contours et présentant
leur ancrage dans les sciences des organisations. Ce qui nous a permis de
baliser les outils de diagnostic tels que l'analyse fonctionnelle qui met
l'accent sur la pertinence de chacune des fonctions de l'organisation, en
l'espèce la fonction administrative ; et le modèle SWOT qui
nous a permis de diagnostiquer les forces et les faiblesses d'une part et
d'autre part les opportunités et les menaces de l'environnement de ce
service du courrier. Ainsi que le processus de collecte et de traitement
des données au moyens desquels nous avons dans une deuxième
partie expérimenté le cadre du diagnostic de l'objet
d'étude dont les dysfonctionnements nous ont permis de suggérer
les alternatives correctives et formuler les recommandations principales et
secondaires en conformité avec le mandat.
Ces ébauches de solutions en vue de rendre fluide et
diligent le courrier nous ont conduit à l'implémentation d'une
méthode mixte de son traitement : elles supposent d'abord
l'érection d'une structure formelle de gestion du courrier du ministre
au cabinet. Cette structure doit s'approprier le maniement manuel et
électronique du courrier au moyen de la méthode de COPPENS
concomitamment à l'informatisation qui permettent un suivi
linéaire des correspondances et une traçabilité sans
faille, encadrés dans des segments de délais en fonction de
l'importance de la requête. La mise en place de ces outils et techniques
de gestion modernes, exige aussi bien des procédés
d'individualisation des dossiers à l'instar des codes
électroniques auxquels s'ajoutent les moyens de communication
personnalisée ; que la rigueur des acteurs soumis au respect de la
déontologie et de l'éthique professionnelle. L'observation de ces
recommandations est une condition à la création d'un
environnement optimal à l'efficacité de la fonction courrielle et
sans doute à son rayonnement sur la mesure positive des activités
du cabinet/MINREX.
Ce schéma novateur ne va cependant pas de soi. Il peut
être limité si sur les plans financier, matériel et humain,
les dispositions ne sont pas prises pour réévaluer les
performances. En effet la réalisation de nos propositions, suppose d'une
part des prévisions financières nouvelles, or les
prévisions budgétaires des départements
ministériels sont le plus souvent reconduites tacitement et par ailleurs
discutées en conférence budgétaire au niveau du
ministère de l'économie, de la planification et de
l'aménagement du territoire, afin d'être soumis à
l'arbitrage du Premier Ministre. Une procédure qui amène les
administrations à faire des compromis et accepter des coupes
budgétaires en se défaisant des lignes non essentielles, parmi
lesquelles le service du courrier est facilement inscrit. En outre, dans un
contexte de fléchissement économique, les Etats font appel aux
politiques d'austérité, ainsi, même en inscrivant cette
ligne budgétaire, les ressources peuvent s'avérer insuffisantes
pour l'acquisition du matériel adéquat de modernisation du
courrier. Elle suppose aussi d'autre part l'harmonisation entre le cabinet et
les autres services, de la formation des personnels pour le renforcement de
capacité de tous ceux qui sont dans la chaîne du courrier. Ce
développement des savoirs (savoir-faire, savoir-être), est en
adéquation avec cette pensée de FAYOL : « Du
fait que les organisations ne sont pas les systèmes automates, il y'a
nécessité pour une fonction qui fait en sorte que ce qui doit
êtreproduit ou fait se fasse ».
Au demeurant, les résultats de notre recherche sont
probants dans la réalisation des objectifs du cabinet à travers
l'optimisation du traitement de son courrier. Pour mettre en oeuvre la
politique des relations extérieures arrêtée par le
Président de la République sur les plans interne et
international. C'est à ce prix qu'il assurera l'intermédiation
harmonieuse entre les usagers et le ministère, les services au sein
dudit ministère et surtout les échanges de coopération
bilatérale ou multilatérale gagnant-gagnant.
ANNEXE1
LES 14 PRINCIPES D'ADMINISTRATION DE
FAYOL
1) Division du travail : spécialisation des
fonctions et la séparation des pouvoirs
2) Autorité et responsabilité
: l'autorité, c'est le droit de commander et le pouvoir de se faire
obéir. La responsabilité accompagne l'exercice du pouvoir.
3) Discipline: le respect des conventions qui ont pour
objet l'obéissance, l'assiduité, l'activité, la tenue, les
signes extérieurs de respect.
4) Unité de commandement : Pour une action
quelconque, un agent ne doit recevoir des ordres que d'un seul chef.
5) Unité de direction : il ne doit y avoir qu'un
seul responsable pour un ensemble d'opérations visant le même
but.
6) Subordination de l'intérêt particulier
à l'intérêt général : l'intérêt
de l'individu est secondaire par rapport à celui de l'organisation.
7) Rémunération du personnel : La
rémunération doit dépendre de l'effort de chacun et doit
être équitable.
8) Centralisation : Fayol considère qu'il s'agit
d'un phénomène naturel.
9) Hiérarchie: chaque personne doit
connaître sa position dans la hiérarchie de l'entreprise. Les
ordres et les informations suivent la ligne hiérarchique.
10) Ordre matériel et social: il contribue
à l'efficience de l'entreprise. «Une place pour chaque
personne, chaque personne à sa place»
11) Equité : traiter les subordonnés sans
aucune préférence personnelle.
12) Stabilité du personnel : elle contribue
à un meilleur résultat général.
13) Initiative : elle augmente le zèle et le
rendement des salariés.
14) Union du personnel : il y a une recherche de
l'harmonie dans la gestion du personnel. Mieux vaut éviter de diviser
pour régner.
ANNEXE 2
QUESTIONNAIRE DE RECHERCHE
I- IDENTIFICATION DES PERSONNES ENQUETEES
1) Sexe : Masculin
Féminin
2) Statut : Diplomate
Cadre Contractuel
3) Structure :
II- CONCERNANT LA QUALITE DES LOCAUX
ENONCE
|
ACCORD
|
DESACCORD
|
1-l'espace disponible pour travailler est suffisant
|
|
|
2-Les locaux de travail sont suffisamment
éclairés
|
|
|
3-Les locaux de travail sont propres
|
|
|
III- CONCERNANT LE BIEN FONDE DU COURRIER
NIVEAU
|
Le courrier du cabinet doit-il
exister ?
|
OUI
|
NON
|
COURRIER CENTRAL
|
|
|
PERSONNELS DU MINREX
|
|
|
IV- COMMENT PERCEVEZ-VOUS LE MODEDE FONCTIONNEMENT DU
COURRIER?
NIVEAU
|
TRES MAUVAIS
|
MAUVAIS
|
PASSABLE
|
BON
|
TRES BON
|
LES PERSONNELS DU MINREX
|
|
|
|
|
|
V- QUE PENSEZ-VOUS DE LA MANIERE DONT FONCTIONNE LE
COURRIER DU CABINET?
...........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
VI- CONCERNANT LE DEGRE DE SATISFACTION PAR RAPPORT AU
SERVICE DU COURRIER DU CABINET
SATISFACTION
|
NIVEAU
|
TRES PEU
|
PEU
|
ASSEZ BIEN
|
TRES BIEN
|
COURRIER CENTRAL
|
|
|
|
|
ACTEURS DU COURRIER AU CABINET
|
|
|
|
|
PERSONNELS DU MINREX
|
|
|
|
|
USAGERS EXTERIEURS
|
|
|
|
|
VII- ANALYSE A LA FOIS DU CONTENU ET DE L'INTENSITE DE
L'ATTITUDE DES REPONDANTS
|
EXTREMEMENT
-3
|
TRES
-2
|
ASSEZ
-1
|
NI L'UN NI L'AUTRE (0)
|
ASSEZ
1
|
TRES
2
|
EXTREMEMENT
3
|
PERSONNEL
INCOMPETENT
|
|
|
|
|
|
|
PERSONNEL
COMPETENT
|
BUREAU MAL
SITUE
|
|
|
|
|
|
|
BUREAU BIEN
SITUE
|
MAUVAIS
TRAVAIL
|
|
|
|
|
|
|
BON TRAVAIL
|
VIII- MODE DE PREFERENCE DE TRAITEMENT ET DE SUIVI DU
COURRIER
o METHODE PHYSIQUE
o METHODE ELECTRONIQUE
o LES DEUX METHODES PHYSIQUE ET ELECTRONNIQUE
IX-ALLEZ-VOUS AU CABINET DU MINISTRE?
o OUI
o NON
X- SI OUI, POURQUOI?
o SALUER UN COLLEGUE
o ASSISTER A UNE AUDIENCE
o SUIVRE UN DOSSIER
XI- EXISTE-T-IL UNE TACHE SPECIFIQUE POUR CHACUN AU
COURRIER?
o OUI
o NON
XII- L'ORGANISATION DONNE-T-ELLE TOUS LES OUTILS ET
INSTRUMENTS NECESSAIRES POUR FAIRE LE TRAVAIL?
o OUI
o NON
1- OUVRAGES GENERAUX
§ Alecian, S. et D. Foucher (2002), Le management
dans le service public, Paris, France, Édition d'Organisation, 446
p.
§ Avenier Marie- José. Méthode de terrain
et recherché en management stratégique, economies et societies,
sciences de gestion. P. 199-218
§ Bartoli, A. (2005), Le management dans les
organisations publiques, Paris, France, Dunod, 419 p.
§ Brunet, L & Savoie, A (1999). Le climat de
travail : un levier de changement. Montréal : Les
Éditions Logiques
§ Brunet, L. (1983). Le climat de travail dans les
organisations : définition, diagnostic et conséquences.
Montréal : Éditions Agence d'Arc.
§ Brunet, L., Brassard, A., Corriveau, L. (1991).
Administration scolaire et efficacité dans les organisations.
Montréal : Éditions Agence d'ARC
§ Chouala A. La politique Extérieure du Cameroun,
Edition Kartala, Paris 2012
§ Coppens H., Archiefbeheer in gemeenten en O.C.M.W.'s,
Bruxelles, Archives générales du Royaume et Archives de
l'État dans les provinces (MiscellaneaArchivistica. Manuale 20),
1997.
§ Coppens H., De ontsluiting van archieven. Richtlijnen
en aanbevelingenvoor de ordening en bescrijving van archieven in het
Rijksarchief , Bruxelles, Archives générales du Royaume et
Archives de l'État dans les provinces (MiscellaneaArchivistica. Manuale
21), 1997, pp. 440-446 et pp.447-458 (exemple des différents cadres de
classement).
§ Cummings, L.L. (1977). « Emergence of the
instrumental organization ».
§ De la Villarmois : le concept de performance et sa
mesure : un état de l'art ; IAE de Lille, 2001
§ Dessus Philippe & Gentaz Édouard
(dir.). Apprentissages et enseignement : sciences cognitives et
éducation. Paris :Dunod, 2006. - 247 p. (Psycho sup).
§ druker P., A propos du management, edition village
mondial, paris, 2000
§ Edouard Gentaz, Philippe Dessus. Comprendre les
apprentissages. Paris, Dunod, 2004
§ Gandouin Jacques, Roussignol Jean-Marie.
Rédaction administrative Afrique. Armand Colin/Masson, Paris 1996.
P.217
§ Gérard Donnadieu, Manager avec le social, Pages
190 à 220, Editions liaisons 1997
§ Gilbert P. Gillot C., Revillon C., Efficacité de
la gestion des resources humaines: unemethod d'analyse de processus, paris,
etude commandée par enterprise et personnel, 1995.
§ Halpin, A. W., Croft, D. B. (1963). The organizational
climate of schools. Chicago: University of Chicago.
§ Henry Mintzberg, « Un management efficace.
L'essence même du management », dans : Manager.
L'Essentiel, Vuibert, 2014, p. 129-160
§ Jack Duncan, « La recherche de
l'efficacité. Le credo de la gestion scientifique »,
dans : Les grandes idées du management, Afnor
Gestion, 1990, p. 23-40.
§ JP Helfer, Michel Kalika, Jacques Orsoni Management
Stratégie et organisation 7eme édition Vuibert 2008
§ Kast, F.E., Rosenzweig, J.E.(1985). Organisation and
Management : A system and contingency approach. Fourth Edition McGraw-Hill
Books Company
§ Klitgaard, R. E & Hall, G. R. (1974). Are there
usually effective schools. Journal of human ressources, 10, 90-106.
§ Morin E.M., Savoie A., Beaudin G. (1994),
l'efficacité de l'organisation : Théories,
représentations et mesures, Montréal, Gaétan Morin
§ Mouchot Claude, méthodologie économique,
édition du Seuil, février 2003, P. 226...
§ Narcisse MouelleKombi. La politique
étrangère du Cameroun, edition l'harmattant, paris 1996, 240P.
§ Paillé, P., &Mucchielli, A. (2003).
L'analyse qualitative en sciences humaines et sociales. Paris : Armand Colin.
§ Paquay, L., De Ketele, J-M., &Crahay, M. (2006).
L'analyse qualitative en éducation. Des pratiques de recherche aux
critères de qualité. Paris : De Boeck.
§ Perrow and al, Organizational analysis : a sociological
View, Londres, Tavistock,
§ Peter Drucker, L'efficacité, objectif
numéro 1 des cadres, Les Éditions d'Organisation, 1968.
§ Petitjean B. et Trigalet M., Formation à la
gestion des archives : Identification, Classement, Inventoriage, Institut
Provincial de Formation de Namur, 2 décembre 2008 (notes de cours et
support didactique).
§ Pierre Lassègue, Frédérique
Déjean, Marie-Astrid Le Theule,
Lexique
de comptabilité - 7e édition - Page 333, 2012
§ Roussel P. et Wacheux F., Management des resources
humaines, De BOECK, 2005, Bruxelles.
§ Rutter, M., Maughan, B., Mortimore, P., Huston, J.,
Smith, A. (1979). Fifteen thousand hours: secondary schools and their effects
on children. Cambridge: Harvard University Press.
§ Savoie, A. (1993). Le perfectionnement dans les
organisations. Montréal : Éditions Agence d'ARC.
§ Sellier : le dialogue social, un élément
de la performance de l'entreprise ; cahier du CERGOR, 2003
§ Sine A., Lannaud B., la mesure de la performance de
l'action publique, complément C du rapport, économie politique de
la LOLF, Conseil d'Analyse Economique, 2007.
§ Steckel MC., La performance publique en France: Un jeu
d'influences croisées entre le national et le local, Revue de gestion et
finances publiques, juin 2010.
§ Stephen
Covey, Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu'il
entreprennent, 1989.
§ Thomas, D.R. (2006). A general inductive approach for
analyzing qualitative evaluation data. American Journal of Evaluation, 27(2),
237-246.
§ Thomson, organisation in action, MC Graw. Hill,
New-York, 1967
§ Tremblay et Audebrand : productivité et
performance : enjeux et défis dans l'économie du savoir ;
université du Québec, 2003
§ Van der Maren, J.-M. (1996). Méthodes de
recherche pour l'éducation (2e éd.). Montréal / Bruxelles
: Les Presses de l'Université de Montréal / De Boeck
Université.
§ vanManen, M. (1990). Researching lived experience:
Human science for an action sensitive pedagogy. London, Canada : Althouse.
§ Vonthron A.M., Lagabrielle C. (2007), «le maintien
en formation professionnelle qualifiante: effets de déterminants
motivationnels, cognitifs et sociaux», l'orientation scolaire et
professionnelle, vol. 36, n° 3, P. 401-420
§ Weber, G. (1971). Inner-city children can be taughtt to
read: four successful schools. Washington : Occasionalpapers, 18.
2- ARTICLES
· Caspar P., «au Coeur du développement des
compétences», Personnel-ANDCP, n°378, mars- avril 1997
3- MEMOIRES ET THESES
· AMARI Chérif A. «gestion des
compétences dans les organisations publiques en Tunisie- cas
d'expérimentation», thèse de doctorat de science de gestion,
2008.
· GWET J., (2012), gestion des carriers, implication et
satisfaction des employés: une application au port autonome de
Douala.
4- RESSOURCES ELECTRONIQUES
·
http://sabbar.fr/management/la-motivation-et-limplication-des-salaries
5- TEXTES REGLEMENTAIRES
· Décret N° 94/199 du 07 octobre 1994 portant
Statut Général de la Fonction Publique.
· Décret N°2013/112 du 22 avril 2013 portant
organisation du MINREX
SOMMAIRE
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
MANDAT DE RECHERCHE
iv
LISTE DES SIGLES ACRONYMES ET
ABREVIATIONS
v
LISTE DES TABLEAUX
vi
LISTE DES FIGURES
vii
RESUME
viii
ABSTRACT
ix
INTRODUCTION
GENERALE
2
PREMIERE PARTIE :
CADRE THEORIQUE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE DE
L'ETUDE
2
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DU MANAGEMENT
DU COURRIER ET DE L'EFFICACITE ORGANISATIONNELLE
16
SECTION I- DEFINITION DES CONCEPTS CLES
RELIES A LA RECHERCHE.
16
I- Définition du Courrier et sa
place dans la structure des organisations
16
I-1 Les contours du vocable
Courrier
16
I-2 Définition du management du
Courrier
17
II-1-1 Définition
17
II-1-2 Efficacité et Efficience,
deux notions rapprochées
19
II-2 Qu'est-ce que le
management?
20
II-2-1 Définition du
Management
20
II-3 Distinction de l'efficacité
organisationnelle de la performance
22
II-3-1 Qu'est-ce que
l'Organisation ?
22
II-3-2 Efficacité
Organisationnelle
25
II-3-3 Situation de l'efficacité
dans la performance
27
II-3-3-1 Définition de la
performance
27
II-3-3-2 Différence entre la
performance et l'efficacité
29
SECTION II : ANCRAGE THEORIQUE (REVUE
DE LA LITTERATURE)
31
I- Théories utilisées dans la
littérature
31
I-1 La théorie de la contingence de
Mintzberg: La division et la coordination du travail.
31
I-1-1 La division du travail
32
I-1-1-1 la division
horizontale
32
I-1-1-2 la division verticale
32
I-1-2 La coordination du
travail
32
I-2 Henri Fayol et la théorie de
l'administration
33
I-2-1 Définition de l'administration
selon Fayol
33
I-2-2 La fonction administrative de
Fayol
34
I-2-3 Le Fayolisme
35
I-3 Max Weber: De la Bureaucratie à
la Rationalisation des Activités Sociales
35
I-3-1 La bureaucratie
35
I-3-2 Le processus de
rationalisation
36
II- Construction du modèle
théorique
37
II-1 Les limites des théories
énoncées
37
II-1-1 La Relativisation de
l'Efficacité de l'Organisation Bureaucratique
37
II-1-2 Les autres limites
39
II-2 Etude critique de la pratique
existante par rapport aux théories classiques
39
II-3 Modèle retenu
40
CHAPITRE 2 : CADRAGE
METHODOLOGIQUE
41
SECTION I - LES OUTILS DU
DIAGNOSTIC
41
I- Modèles de
diagnostic
41
I-2 Le modèle SWOT
42
I-2-1 L'analyse interne
43
I-2-2 L'analyse externe
43
II- Présentation de la
démarche concrète de résolution du problème de
recherche
44
SECTION II : DESCRIPTION DE
L'ECHANTILLON ET DU MODE DE TRAITEMENT ET DE COLLECTE DES DONNEES.
47
I- Description de l'échantillon
:
47
II- Mode de collecte et de traitement des
données
49
II-1 Mode de collecte des
données
49
II-1-1 L'observation
50
II-1-2 Le questionnaire
51
II-1-3 La recherche
documentaire
52
II-2 Mode de traitement des
données
52
DEUXIEME PARTIE :
CADRE D'ANALYSE : DIAGNOSTIC SOLUTION ET
RECOMMANDATIONS
2
Chapitre 3 : DIAGNOSTIC DE L'OBJET
D'ETUDE
56
SECTION I - PRESENTATION DU
MINREX
56
I- Milieu spatial de recherche
56
II- Rôle et Missions du
Minrex
57
III- Description du Courrier du
Cabinet
58
SECTION II : APPRECIATION DU
DIAGNOSTIC EXPERIMENTAL
61
I- Bilan de l'investigation
61
I-1 Résultats du
questionnaire
61
I-2- Etat des entretiens
réalisés
66
II- Analyse des données
contextuelles
68
II-1 Le dysfonctionnement
68
II-1-1 Les intrants
68
II-1-1-1 les financements
68
II-1-1-2 Le matériel
68
II-1-1-3 Les individus
70
II-1-2 Les Extrants
71
II-1-3 le mode de transformation des
intrants
71
II-1-3-1 Au niveau du Courrier
arrivé
71
II-1-3-2 Au niveau du Courrier
départ
72
II-2- Analyse des forces,
faiblesse/opportunités, menaces
73
II-2-1 Les forces
73
II-2-2 Les faiblesses
74
II-2-3 Les opportunités
75
II-2-4 Les menaces
75
III- Confirmation de
l'hypothèse.
76
CHAPITRE 4. SCHEMAS DE SOLUTIONS ET
RECOMMANDATIONS
78
SECTION I : ELABORATION DES
ALTERNATIVES EN FONCTION DU MANDAT
78
I- Utilisation des forces pour contrer les
menaces
78
II- Utilisation des opportunités
pour détruire les faiblesses
79
SECTION II : RECOMMANDATIONS ET
MODALITE DE LEUR MISE EN OEUVRE
80
II- Recommandations
secondaires
81
II-1 Classement et
informatisation
81
II-2 Chaîne de
traitement
82
II-2-1 Notation des dates et heures des
courriers
82
II-2-2 Délais de
traitement
82
II-2-3 La
traçabilité
83
CONCLUSION
85
GENERALE
85
BIBLIOGRAPHIE
94
TABLE DES MATIERES
98
* 1http://www.laposte.fr
* 2idem
* 3D'après P. Dessus
et al., une hypothèse de recherche est considérée comme
une réponse présumée à la question qui oriente la
recherche (P. Dessus et al., 2006).
* 4 WEBER, G. (1971). Inter-city
children can be taught to read : four successful schools,
Washington : occasional papers, 18