Impact du coupage sur le traitement de l'information de presse en ville de Benipar Samuel MUHINDO SIRASI Université officielle de Semuliki - 2017 |
CHAPITRE I. CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUELI.1. CADRE THEORIQUEDans cette partie nous allons parler de la théorie « des effets des medias sur le public »13(*)et « l'agir communicationnel »14(*)de Jurgen HABERMAS. Ce sont ces deux notions qui soutiennent notre recherche ici présente. Les medias exercent une influence sur leurs consommateurs. Ces effets sont pour la plupart psychoaffectifs du fait qu'ils jouent sur le comportement humain. C'est de façon positive ou négative que ces influences des medias sont constatées sur le public. Quand une radio ou une télévision diffuse une information, celle-ci agit sur l'état d'esprit du récepteur et amène celui-ci à réagir. Une information qui parle de la prospérité dans le monde des affaires par exemple, bénéficiera d'un si grand intérêt du public. Cette information va motiver les entrepreneurs à améliorer leur façon de travailler pour espérer à une prospérité dans leurs activités. Par contre, une information qui fait état de l'attentat à la voiture piégée ou des massacres des civils, bien qu'elle va bénéficier d'une attention du public autant que la première, devra créer un esprit révolutionnaire chez certains et diminuer l'espérance de vie chez les autres, du fait de la psychose que cela occasionne15(*).De là, il sied de comprendre que face à une information, la réaction peut être soit passive soit active selon les individus. Le penseur italien GIOVANI SATORI, ajoute que les hommes sont devenus téléoliques, autrement dit, alcooliques de la télévision. Ceux-ci veulent parler comme à la télévision, mangent comme à la télévision, s'habiller comme à la télévision, marcher comme à la télévision, etc.16(*).Cette théorie montre le rôle aussi important que jouent les medias dans le processus comportemental. Et pour ce faire, nécessité est de diffuser la bonne information. Celle-ci modèle positivement le comportement des récepteurs, contrairement aux informations traitées avec beaucoup de sentiment qui corrompent les moeurs. JURGEN HABERMAS, dans sa théorie d' "agir communicationnel "17(*) montre que la raison joue une fonction communicationnelle qui se concrétise dans le langage et le discours. Les énoncés émis par quiconque cherchent à se faire comprendre des autres. Cette compréhension requiert une triple prétention à la validité ; Prétention à l'exactitude, Prétention, à la justesse par rapport au contexte social et à ses normes et enfin la prétention à la sincérité. Ces trois prétentions traduisent les trois relations acteur-monde que présuppose le sociologue quand ils parlent de concepts d'action : § L'exactitude Cette prétention stipule que tout énoncé se présente comme une expression bien formée. D'où tout acte de parole doit être inter subjectivement compréhensible. Dans le cadre de notre travail, il est clair que le journaliste doit traiter des informations exactes, facilement compréhensible par les auditeurs. Cette prétention peut souffrir dans le cas où la conscience du journaliste est corrompue. § La Justesse La justesse d'une communication est fonction d'équilibre entre communication et univers de valeurs admises dans un contexte social déterminé. En d'autres termes, les normes ou les valeurs sociales permises dans un groupe organisent et réorganisent la pratique communicationnelle. Bref, tant valent les normes sociales, tant vaut la communication. § La sincérité Il ya sincérité lorsque le locuteur en parlant n'entent ni tromper les autres ni se tromper soi-même. Le journaliste peut arriver à tromper ses auditeurs si et seulement si sa bonne fois a été touchée d'une manière ou d'une autre par une source d'information. Ça peut être par des mots ou de l'argent ou des présents d'une nature quelconque. Dans cette théorie, ce philosophe allemand parle aussi de l'action communicationnelle qui ne saurait, selon lui, être réduite à l'acte d'intercompréhension produit dans la logique d'interprétation. Dans ce sens il préconise que dans un processus d'interaction, un participant soit en mesure de prendre position par "oui" ou "non ". Il n'arrivera à ce niveau que si les conditions de l'action communicationnelle ont bien élucidé ce que veut dire l'émetteur du message. * 13 Lasswell, H., structures et fonction de la communication dans la société, revue française des sciences politiques, 1948 * 14 Habermas, J., théorie d'agir communicationnel, t.1, Paris, Fayard, 1987, p. * 15 http:// www.loptimiste.com, (consulté mardi 22 mai 2018) * 16Idem * 17 Habermas, J., théorie d'agir communicationnel, t.1, Paris, Fayard, 1987, P.111 |
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