1.1.5. Revue de la littérature
L'urgence de régler les problèmes d'occupation
des sols en milieu urbain a hissé l'aménagement des villes
africaines au rang des préoccupations majeures du monde contemporain.
Pour preuve, plusieurs études récentes consacrées aux
problèmes de vie dans les villes africaines ont enrichi les
réflexions.
La nécessité de mieux gérer
l'installation des populations en milieu urbain meuble les discours des
dirigeants, des travaux universitaires et publications de tous genres. C'est
donc à juste titre que les chercheurs ont manifesté un grand
intérêt à la question.
En effet, en 1993,Tribillon dans Nouveau manuel
d'aménagement foncier a eu à faire l'observation selon laquelle
deux mutations profondes traversent le continent Africain, qu'il s'agisse de
son urbanisation accélérée ou du processus de
démocratisation et de décentralisation en matière de
gestion des affaires locales. Il nous propose de dépasser l'urbanisme
pionnier d'origine fondé sur deux principes classiques selon lesquels
« l'aménagement foncier précède le peuplement et
l'organise » et « l'aménageur public à le monopole de
la
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production et de la distribution du sol à bâtir
». Nous épousons son point de vue car, nous pensons que
l'urbanisation doit précéder l'installation des populations car
la terre appartient à l'Etat qui en assure la distribution.
Par ailleurs, dans un document de travail, publié en
1995, «Quel cadastre pour quoi faire ?: Le cas du Gabon», Comby
aborde le problème en nous faisant remarquer que ni les mairies, ni
l'administration de l'urbanisme ne semblent disposer de plans sur lesquels
seraient portées les réservations foncières à
opérer pour la réalisation des équipements publics futurs
et en premier lieu pour le tracé des voiries. La législation
prévoit certes la réalisation de schémas directeurs et de
plans d'occupations de sols (POS), mais il semble n'en exister aucun pour
l'instant. D'où l'occupation anarchique de l'espace par les
populations.
Soucieux des problèmes qui minent les villes
Gabonaises, le Ministère de la Planification, de la Programmation, du
Développement et de l'Aménagement du Territoire (MPPDAT) a
rédigé la stratégie de développement urbain (2001),
par le biais du Projet d'Ajustement et de Planification des Secteurs Urbains et
des Transports (PAPSUT) en plusieurs volumes.
Dans ce document le Gabon repense la politique urbaine eut
égard aux problèmes de développement urbain auquel il est
confronté. C'est pourquoi nous pensons que le nouveau cadre global de
politique veut rompre avec le passé par le désengagement
progressif de l'État du secteur productif et l'introduction du
libéralisme qui veut se traduire dans le secteur urbain par la mise en
oeuvre d'une politique de décentralisation en vue d'insuffler une
dynamique nouvelle dans la gestion et la résolution des problèmes
des villes.
Aussi, savons-nous que le développement urbain ne peut
être durable que s'il s'appui sur une gestion de proximité,
corollaire à la décentralisation qui offre des
opportunités auxquelles peuvent accéder de nombreux acteurs.
Toutefois, l'Etat se doit d'avoir un regard dans l'application
d'une décentralisation dans le secteur urbain par un suivi, un
contrôle et une
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évaluation. Disposer les moyens conséquents
à nos collectivités locales pour la mise en oeuvre d'une
décentralisation plus efficace et efficiente.
En vue de confirmer ou d'infirmer les hypothèses sues
mentionnées la méthodologie suivante a été
adoptée.
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