I.2.8 CULTURES VIVRIERES
Les cultures ce font en fonctions des habitudes des populations
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> Les populations Saras qui occupent
principalement les ensembles de sable ancien, cultivent diverses
variétés plus ou moins hâtives de mil rouge, de mil blanc,
de petit mil ainsi que l'arachide, le poids de terre, le manioc introduit assez
récemment et le coton.
> Les populations Massas habitant les buttes
exondées des grandes zones d'inondation ont une préférence
marquée pour les mils rouges et ne cultivent que rarement les mils
blancs. Souvent réfugiés sur des buttes exiguës, ils vivent
là médiocrement des produits de la culture (mil rouge, riz), de
la cueillette (graines de diverses graminées sauvages) et de la
pêche.
> Les populations Kabalayes, Ngabris en plus des
mils rouges, mils blancs semés sur les buttes exondées, du riz...
cultivent abondamment le mil tardif repiqué après le retrait des
eaux ou à la fin de la saison des pluies dans les terres lourdes,
très nombreuses autour de Deressia. Tchaguen, Ngam...
> L'agriculture des populations fulbés est
relativement évoluée et diverse. Leur politique alimentaire est
axée sur la culture du mil blanc tardif. D'autres mils sont aussi
cultivés mais les mils rouges ne semblent pas, par contre,
bénéficier de la même faveur. La population fulbée
joint à ces diverses activités l'élevage.
> La population Kotoko possède les postes
de commandement des différents cantons de la préfecture du Logone
et Chari et de celle du Chari-Baguirmi : cantons de Ngamé, Zina, Lahai,
Ngodéni, Logone-Birni, Afadé, Goulfei, Makary, Mandélia.
Toute la partie camerounaise est sous l'autorité du Sultan basé
à Logone-Birni. C'est originellement une population de pêcheurs
installée sur la bordure des fleuves, des défluents et dans
l'intérieur du Yaéré sur les buttes. Elle pratique les
différentes cultures de mils avec une préférence
marquée pour les mils blancs et se livre à la culture du riz
conjointement avec les Mousgoums ou les Massas sur la bordure du Logone.
> La population arabe suit une politique pastorale
et possède, comme les Fulbés, un bétail important qui
transhume vers les yaérés ou la bordure du Lac Tchad, en saison
sèche. Elle cultive également les différentes
variétés de mils principalement le mil tardif repiqué.
cette population ajoute à ces cultures sur la bordure Sud: haricot,
maïs, petit mil ainsi que concombre, tomate, courge, piment... . Elles
sont susceptibles d'être inondées lors de la crue, suivant
l'importance de celle-ci. L'indigène plante sur la bordure des eaux et
les champs suivent la décrue (dépressions de Guirbé,
Karal, Nord d'Alkouk, entre Tourba et Kouloudia). Les multiples
dépressions non inondées sont cultivées toute
l'année. Il faut des crues exceptionnelles comme celles de
1954-1955-1956... pour qu'elles soient à nouveau envahies par les eaux
du Lac. La culture s'y fait en irrigation pendant la saison sèche. A
Karal, l'ordre des cultures était
le suivant pour un même champ en une année:
haricot et melon au retrait des eaux petit mil « Lidji », maïs
en saison des pluies. Les populations Kouris et Kanembous ont des
cultures diverses identiques à celles des Arabes sur les rivages Est et
Nord du Lac. S'il n'est plus cultivé ici de mil tardif repiqué,
dès le Nord de Kouloudia, la culture du blé prend une grande
extension (ouadis de Laurom, Bessam, Bilidoua... N'Gouri, Ndiguidada... Bol,
Tchingam...). Celle du maïs est également très
développée.
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