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De la médecine biomédicale à  la médecine non conventionnelle: les enjeux de la relation soignant-soigné. Le cas de la micro-kinésithérapie


par Lethicia BALAVOINE ANZALA
Université de Caen - IAE Caen - Master 1 2016
  

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Annexe n° 4

ENTRETIEN N°1

Mes interventions seront notées en gras afin de les différencier de celles de la patiente. Je nommerai cette dernière Madame X.

Contexte de l'entretien : l'entretien s'est déroulé le 26 avril 2016 au domicile de Madame X lors d'un de ses passages en France. Durée 01h20.

Je rappelle à Madame X que l'entretien sera enregistré et rendu anonyme.

Âge

47 ans

Études

Bac + 3 ans, étude d'infirmière avec une spécialité en chirurgie esthétique.

Emploi

Emploi dans la comptabilité après une formation dans ce domaine.

Lieu d'habitation

À l'étranger, revient régulièrement en France dans sa campagne d'origine.

Locataire ou propriétaire

Locataire

Situation familiale

Mariée

Nombre d'enfants

1 enfant

Âge de l'enfant

17 ans

Fratrie

2 soeurs et un frère.

Place dans la fratrie

L'aînée

Loisirs

Sport. Broder, tricoter, coudre. Marcher, se promener. Lire. Activités en lien avec la nature.

- Je vous remercie de prendre de votre temps pour participer à mon étude et aussi de me recevoir chez vous.

- C'est un plaisir.

Je voudrais quand même préciser que je n'ai peut-être pas une histoire aussi profonde à raconter que quelqu'un qui habite à côté d'un micro-kinésithérapeute parce que moi étant donné que j'habite quand même à l'étranger, c'est vraiment une relation, euh, annuelle avec lui.

Mais en fait ça dépend aussi de la pathologie, parce que je sais que, au cours des rencontres que j'ai eues avec lui, il y a des fois où il demande à ce qu'on revienne parce qu'il n'a pas terminé ou bien parce que le corps ne peut pas supporter autant en une seule séance mais, euh, sinon la plupart du temps c'est plutôt ponctuel, annuel quoi.

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- Ne vous inquiétez pas. Comme vous le dites, effectivement, la fréquence dépend de la pathologie.

Alors, racontez moi comment vous avez découvert la micro-kinésithérapie ?

- Ben assez fortuitement. Ben je me soigne beaucoup par euh, euh.

Enfin, je me soigne depuis toujours et principalement par homéopathie et par acupuncture et j'ai eu l'occasion lors d'une conversation avec ma mère d'évoquer la micro-kinésithérapie. Et, euh, elle l'a évoqué parce qu'en fait elle avait une amie qui avait recours à un micro-kiné et elle lui avait raconté son histoire et ça l'avait, euh, ça l'avait vraiment étonnée et intéressée en fait concernant un problème de santé qu'elle avait.

- Vous dites que vous vous soignez beaucoup par homéopathie et acupuncture, comment vous avez connu ces médecines douces ?

- Ben, en fait, euh, c'est familial en fait. Mes grands parents se soignaient comme ça. Mes parents se soignaient comme ça. Je ne pense pas que ma mère se soignait comme ça quand elle était plus jeune. Mais quand elle est rentrée dans la famille de mon père, en fait, elle a adhéré à cette médecine et donc, du coup, on en est tous venus à se soigner comme ça.

En tout cas moi depuis que je suis née, j'ai toujours été chez des homéopathes, des acupuncteurs et je me suis toujours soignée que comme ça en fait.

(silence)

Et la micro-kinésithérapie c'est une continuité en fait.

Je suis plutôt dans la prévention plutôt que dans la, comment dire... C'est plutôt une façon de vivre, une façon de penser. On fait attention à sa santé en amont plutôt que de devoir régler le problème à la dernière minute et devoir faire souffrir son corps avec des apports de médicaments trop importants ou trop chimiques en fait.

- Quels aspects vous plaisent dans les médecines douces?

- Ben j'pense que c'est l'aspect... l'aspect nature entre guillemets. En fait, on sait qu'on prend pour l'homéopathie des doses infinitésimales de quelque chose qui peut nous faire du mal.

- Avez-vous un médecin traitant régulier ?

- J'ai un médecin traitant régulier en France qui est un médecin homéopathe-acupuncteur que je vois régulièrement dès que je rentre.

- Avez-vous déjà eu un médecin généraliste qui n'a pas de double casquette ?

- De double casquette ?

J'ai eu des pathologies dans ma vie qui ont fait que j'ai dû avoir recours à des spécialistes mais moi mon médecin généraliste c'est vraiment l'homéopathe-acupuncteur.

Après, quand je suis à l'étranger je vois un médecin généraliste traditionnel parce que je n'ai pas le choix. Je le vois pour soigner, j'sais pas moi, ça peut être pour une prise d'antibiotiques, pour une angine ou une infection urinaire. Pour des pathologies classiques parce que je sais que je ne peux pas faire autrement.

Mais à côté de ça, j'ai mon livre d'homéopathie auquel j'ai recours régulièrement et je, comment dire, j'achète mes granulés moi-même et je me soigne moi-même si vous voulez.

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- Pourquoi avez-vous choisi comme homéopathe-acupuncteur un généraliste ?

- Avoir un médecin homéopathe-acupuncteur ?

Ah ça c'est une démarche stratégique pour se faire rembourser la consultation.

- Combien de temps dure la consultation avec votre médecin homéopathe-acupuncteur ?

- Oh, ça fait très longtemps que je la connais. Ça fait plus de 40 ans maintenant, donc euh, elle me connaît bien. C'est en fait une consultation qui se passe en cabinet. On a environ 10-15 minutes où on échange avant de lui parler de pourquoi je suis venue. Et généralement je passe après en cabine acupuncture et après je reviens dans son bureau une quinzaine de minutes pour qu'elle m'explique le traitement et qu'elle me donne mon ordonnance d'homéopathie. La consultation dure alors entre 30 bonnes minutes et 45 minutes.

- De quoi parlez-vous avec votre médecin homéopathe-acupuncteur ?

- Je lui parle d'énormément de choses parce que je la connais depuis longtemps. En plus je ne la vois que une fois par an. J'ai la chance de connaître aussi sa famille alors on évoque aussi, souvent, sa famille ou la mienne. Mais je lui parle aussi beaucoup de mes ressentis par rapport à certaines situations. Je recherche ses conseils parce qu'elle est homéopathe-acupuncteur mais aussi parce qu'elle se remet toujours en question par rapport à plein de choses. Elle fait aussi de la sophrologie, elle fait aussi beaucoup de médecine parallèle. Elle connaît la micro, on en parle ensemble. J'aime bien discuter avec elle parce qu'elle m'apporte des solutions par rapport à des questions que je me pose.

C'est-à-dire qu'il n'y a pas seulement une recherche médicale en fait. Il y a une recherche aussi spirituelle, psychologique. Voilà. En fait quand je vais chez elle, elle ne soigne pas uniquement le corps en fait, elle soigne aussi l'esprit.

Enfin, on ne peut pas dissocier le corps et l'esprit en fait et c'est ça que j'aime. C'est pour ça que j'aime moi aussi l'ostéopathie parce qu'il n'y a pas de dissociation, ça forme un tout.

On peut pas soigner seulement une partie de votre corps sans soigner le reste en fait. Tout est lié. On ne peut pas prendre une partie, celle qui vous fait mal en se disant de toute façon on soigne celle-ci parce que c'est celle-ci qui fait mal et qu'elle n'a aucun rapport avec les autres.

C'est pour ça que je suis plus homéopathie que allopathie.

- Êtes-vous devenue amie avec votre médecin homéopathe-acupuncteur ?

- Non pas du tout. On discute de plein de choses dans son cabinet mais nous n'avons pas de relations à l'extérieur.

- Quelle différence faites-vous entre un médecin généraliste et votre médecin homéopathe-acupuncteur ?

- Le médecin généraliste, je le vois comme quelqu'un qui va vous écouter exposer vos signes de mal-être. Et en fait je trouve que la médecine allopathique est basée sur les signes que vous donnez. On a un symptôme et il y a un médicament associé.

Moi le généraliste je ne le connais pas vraiment car je vais le voir très rarement.

Mon homéopathe, quand je vais le voir, je vais lui faire part de mon mal-être psychologique et parfois il arrive à le relier à mon mal-être physique ce que ne fait pas mon généraliste.

Mais, je ne dis pas que c'est parce qu'il n'est pas capable de le faire. Ça peut être aussi parce que je ne vais le voir que ponctuellement et qu'il ne me connaît pas plus que ça en fait.

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- Pourquoi avez-vous décidé de consulter un micro-kinésithérapeute ?

- Je ne l'ai pas choisi vraiment pour une raison de santé. En fait j'y suis allée par curiosité. C'est-à-dire que suite à ce que m'avait raconté ma mère concernant son amie, ça m'a paru tellement incroyable en fait que j'ai dit « pourquoi pas prendre rendez-vous et puis aller le voir ?».

Quand je suis allée le voir, je lui ai dit « j'ai rien de spécial mais j'ai entendu parler de vous, vous avez traité une amie à ma mère de cette façon là et j'ai voulu comprendre pourquoi et les mécanismes mais je n'ai pas spécialement de pathologie ». Et en fait, il m'a juste fait une consultation.

Sa façon d'aborder les choses fait que vous découvrez plein de choses parce qu'au moment où il vous palpe, il sent des choses, mais bon il faut y croire. Au moment où il les sent, il les dit et en fait il y a aussi un échange à ce niveau-là car en fonction de ce qu'il vous dit ça vous remémore soit des situations soit des moments ou des personnes qui font que vous arrivez à vous souvenir de moments qui vous ont peut-être blessée psychiquement ou physiquement et qui d'un seul coup vous apparaissent comme une blessure alors que vous pensiez avoir oublié mais votre corps s'en souvient.

- Pouvez-vous me décrire les moments de la consultation ?

- Comme tout autre praticien, il vous demande ce qui vous amène. Et puis il vous pose des questions d'usage à savoir votre âge, si vous êtes mariée, si vous avez des enfants pour savoir à qui il a affaire. Et quels sont vos antécédents médicaux, qu'est-ce que vous avez déjà eu et à quelle époque.

Après il vous demande de passer sur la table de traitement. Vous vous allongez il vous demande simplement d'être sans collier, sans ceinture, sans chaussure. Sans trucs qui gênent le passage des énergies. Et en fait, c'est plutôt une espèce de palpation. En fait il fait courir un petit peu les doigts sur votre corps au niveau des articulations, au niveau des ganglions, des choses comme ça. C'est vraiment très léger comme palpations. C'est pas du tout appuyé je trouve. C'est un peu comme s'il sentait un courant électrique parcourir votre corps et, lui, il arrive à le sentir. Il est très attentif à ce moment pour bien ressentir les flux d'énergie.

- Et pendant cette palpation, que faites-vous ?

- Rien en fait. J'attends qu'il découvre ce qui va pas chez moi ou ce qui va bien. Parce qu'il y a des choses qui vont bien quand même. J'attends qu'il trouve... des fois il me dit « tel jour à telle heure il s'est passé des choses avec telle personne ou bien il faisait beau ce jour là et vous l'avez ressenti ». En fait il vous remémore des moments de votre vie qu'il a ressentis au niveau de votre corps et qui vous ont perturbés ou qui vous ont procurés beaucoup de joie.

Il fait remonter des émotions. (Blanc).

- Oui, il fait remonter des émotions ?

- Ça peut être des émotions par rapport à un deuil qu'on a subi, par rapport à une grande joie que vous avez eue lors de retrouvailles, par rapport à un problème professionnel que vous avez subi aussi et que vous avez surmonté parce que, voila, il faut toujours aller de l'avant. Mais ces émotions peuvent avoir laissé des traces dans votre corps comme une blessure qui empêche vos énergies de circuler librement et qui vous dérange dans votre santé.

Ça peut venir aussi des explications qu'il vous donne par rapport à des situations que vous ne comprenez pas et puis, d'un seul coup, vous vous dites : « ah ! mais oui bien sûr ! ».

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(Silence).

Par exemple, j'ai épousé quelqu'un d'une culture et d'une religion différente. Et il y a beaucoup de choses qui au début de mon mariage étaient en contradiction avec ma façon de voir les choses, avec ma façon de vivre, avec ma façon de penser. Et c'est des choses auxquelles je me suis heurtée et qui ont laissé des blessures en moi parce que, à chaque fois, c'était comme une pilule qui ne passait pas mais qu'il fallait quand même avaler pour continuer à avancer parce que dans la vie il faut savoir faire des concessions pour continuer à avancer. Et c'est des choses qu'il a pu ressentir par la palpation et qu'il a pu m'expliquer.

- Comment vous sentez-vous après qu'il ait fait remonter toutes ces émotions ?

- En fait quand vous allez chez lui et qu'il ne vous connaît ni d'Ève ni d'Adam et qu'il vous dit : « vous avez eu des problèmes avec votre belle famille, vous avez eu du mal à supporter une contrainte qu'on vous a imposée et qui n'est pas dans votre éducation ». Le fait qu'il les découvre alors que vous ne lui avez jamais parlé de vous, ça veut dire qu'il a accès à des secrets que votre corps lui révèle.

C'est un peu bizarre parce que c'est un petit peu comme une espèce de magie. C'est-à-dire qu'il ne vous connaît pas et simplement en promenant ses doigts sur vos articulations, sur votre corps en fait, il arrive à savoir des choses que vous ne lui avez jamais dites.

Donc quelque part, pour moi en tout cas, je ne sais pas si c'est comme ça pour tout le monde, je prend conscience qu'il y a certaines choses qui m'ont blessée et qui sont encore un obstacle au bien-être de mon corps. Ben après c'est plutôt un travail que je fais en me disant, ben, il faut relativiser. Mais le fait qu'il me dise ces choses me permet de prendre conscience au moment ou il me les dit.

Et en même temps, une fois qu'il a déterminé ce qui n'allait pas, il le traite par la palpation. C'est-à-dire qu'il arrive à intervenir sur les flux nerveux pour réduire cette blessure qui s'est intégrée à mon corps par rapport à ce que j'ai subi. Mais bon, il faut y croire !

- Pour la palpation, il utilise ses mains. Que représentent ces mains pour vous, quelles valeurs ont-elles ?

- Ses mains sont importantes car elles font en même temps le diagnostic et en même temps le traitement.

Par exemple là, il y a une chose qui me revient. La première fois que je l'ai vu, à la première palpation, il a su que j'avais accouché par césarienne sans que je lui dise et sans que je sois dévêtue. Donc il l'a su simplement en palpant. Ça c'est des choses qui interpellent. Je ne vois pas comment il aurait pu le savoir alors qu'il ne me connaissait pas du tout avant que j'arrive à son cabinet.

Ses mains pour moi c'est son outil de travail et c'est ça qui lui permet de traiter les problèmes qu'il arrive à découvrir. On pourrait les apparenter à mes granulés homéopathiques que je prends quand je vais chez l'homéopathe, à mes aiguilles acupuncture. Pour moi les mains c'est un outil.

- Que pouvez-vous dire de son attitude à votre égard tout au long du rendez-vous ?

- Je le connais depuis longtemps. Maintenant ça va faire une bonne dizaine d'années. Je pense qu'il y a différentes façon d'aborder le patient. Moi j'ai déjà rencontré deux micro-kinés différents. J'en consulte un dans ma région d'origine mais j'en ai déjà vu un autre dans une autre ville et c'était deux façons complètement différentes d'aborder la micro-kiné.

Celui dans l'autre ville, il ne décroche pas un mot tout au long de la consultation. Il ne vous dit rien en fait. Je n'y suis pas retournée.

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Par contre celui de ma région, il est bienveillant, il est très à l'écoute en fait. Et il a ce côté aussi, le fait que quand il vous regarde et en fonction de ce que vous dites, il arrive à percevoir les questions intérieures que vous vous posez, et en fait, il essaie d'y répondre.

Il y a aussi un côté psychologique important.

- Vous dites que vous avez consulté un autre micro-kinésithérapeute, pour quelles raisons ?

- C'est pas que j'ai changé de praticien en fait. J'ai simplement trouvé plus pratique à un moment, de consulter dans la ville où j'étais car je n'avais pas l'opportunité d'aller dans ma région d'origine avant de repartir à l'étranger. Je me suis dit « ben j'en ai trouvé un ici, je vais essayer ici ». Je m'étais dit que c'était plus pratique étant donné que je n'allais pas dans ma région d'origine. Mais finalement, mauvaise expérience.

- Dans la consultation chez un micro-kinésithérapeute comment se répartissent les temps entre l'échange, la palpation et autre ?

- La bienveillance, il y en a tout au long de la consultation.

Dans la première partie, le micro-kinésithérapeute est plutôt dans la recherche de ce qu'il pourra faire pour moi car en principe je viens pour un souci qui me dérange.

Pendant la palpation, il est très à l'écoute des réponses que vous faites si jamais il pose des questions. A chaque fois qu'il me dit quelque chose soit je ne dis rien parce que ça ne m'évoque rien, soit je réponds parce que ça fait tilt par rapport à un événement que j'ai connu. Donc il est très à l'écoute de ce que je dis. Et ce que je dis l'aide à poursuivre son diagnostic et son traitement en fait.

Et après la palpation, une fois qu'on a fini la consultation, il est ouvert aux questions que je lui pose par rapport à ce qu'il a trouvé.

Parfois il me dit « vous avez souffert de tel problème à tel moment ». Je lui demande alors si c'est résolu, est-ce qu'il faut que je revienne le voir pour ça. Est-ce qu'il y a quelque chose à faire en traitement.

Mais là je vous parle par rapport à des choses que j'ai aussi entendues. Par exemple, tout au début quand j'ai connu la micro-kinésithérapie, j'ai eu connaissance de l'histoire d'un homme qui avait un problème de vessie en fait et qui n'arrivait plus à uriner, et le micro-kinésithérapeute l'a complètement débloqué mais sans lui donner de médicaments. Il l'a juste ausculté, palpé. Il lui a demandé de rentrer chez lui, il lui a dit de s'allonger, il lui a dit que d'ici une heure il aurait une forte douleur qu'il pourrait calmer avec du Doliprane. Il lui a dit qu'il ne devait pas s'inquiéter et une fois cette douleur passée, il pourrait aller uriner et ça irait mieux. Et c'est exactement ce qu'il s'est passé. C'est pour ça que quand j'ai connu cette histoire ça m'a vraiment interpellée et motivée.

(Silence).

En fait c'est pas de la magie mais il y a quand même une part, je ne sais pas, un petit peu bizarre. Peut-être pas du côté du micro-kiné qui a fait ses études et qui sait de quoi il parle mais du point de vue du patient il y a quelque chose qui me fait penser un peu vous savez quand on allait voir un rebouteux avant.

C'est comme s'il avait un pouvoir entre ses mains, un pouvoir qui lui avait été donné et vous ne savez pas d'où il vient mais il vous fait du bien. Je ne sais pas si vous comprenez ce que je veux dire ?

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- Oui, oui, c'est clair.

Ça fait deux fois que vous prononcez le mot « magie », cette technique vous interpelle ?

- J'utilise le mot magie parce qu'en fait, si vous voulez, je ne me suis pas intéressée à la micro-kinésithérapie en tant que... je pense que si je m'y intéresse et que j'étudie ce qu'est vraiment la micro-kinésithérapie, et que j'essaie de savoir vraiment comment ça fonctionne, comment se passent les études et quels sont les apprentissages qu'il faut faire pour devenir micro-kinésithérapeute, je vais avoir une dimension plus réaliste de ce qu'est la micro-kinésithérapie. Mais là, je parle en tant que patiente, en tant que la personne qui reçoit les soins. Quand vous ne savez pas en fait ce qu'est la micro-kinésithérapie exactement, ça peut apparaître comme quelque chose de magique. C'est ce que je veux dire.

C'est surtout le fait qu'il arrive à vous dire des choses.

(Silence).

En fait, il a cette part de choses ... Parfois, il ne vous dit pas exactement ce qu'il a trouvé quand il vous a palpé mais par un mot, il vous éclaire sur quelque chose. Et c'est en fait quand vous allez rentrer chez vous et que la chose va se déclencher ou va arriver que directement vous allez faire le lien avec lui. Je sais pas comment vous expliquer.

(Long silence).

C'est pourquoi il y a cette part en tant que patiente de magie un petit peu, mais bon. Moi je ne pense pas que c'est de la magie. Pas du tout.

Quand on en parle à quelqu'un, quand on explique à quelqu'un, c'est pas rationnel ce qu'on dit : « vous vous couchez, il vous touche, il vous dit plein de choses sur vous qu'il n'est pas censé savoir, vous admettrez que c'est pas rationnel du tout. Donc c'est pour ça que je parle de magie mais je ne pense pas que ce soit de la magie. Je pense que c'est des gens qui ont vraiment des connaissances très fortes au niveau de tout ce qui est flux nerveux et flux énergétiques et qui en fait avec cette connaissance ont une connaissance de traitement pour faire bouger les énergies comme l'acupuncture fait bouger les énergies.

- Depuis combien de temps consultez-vous un micro-kinésithérapeute ?

- Ben là ça fait 10 ans que je le connais alors ça fait 10 ans que j'y vais.

C'est ma mère qui est partie en premier et par l'expérience dont elle nous a fait part, on s'y est tous mis en fait dans la famille. Chacune a son micro-kinésithérapeute.

- Est-ce que ça vous arrive de lire sur la micro-kinésithérapie ?

- Oui, je lis des livres, je lis des articles et je vais régulièrement sur le site. Quand je vais chez mon micro-kinésithérapeute, je lui pose beaucoup de questions aussi. Il a des planches des parties du corps sur ses murs avec plein d'explications par rapport aux énergies qui circulent, par rapport à plein de choses.

Et... et... en fait, il a toujours un cahier dans lequel il se remet à jour. Je crois qu'ils se rencontrent tous les quatre ou tous les six mois régulièrement et ils font un forum avec tous les micro-kinésithérapeutes de France où ils échangent tout leur savoir et leur découverte. En les mettant ensemble, ils arrivent à accéder à d'autre traitements. Ils font avancer en fait leur façon de traiter les patients en mettant ensemble leurs connaissances.

Oui, il a toujours des planches de morceaux de corps avec des signes, des énergies qui passent, des choses comme ça. Quand on est dans son cabinet, je parle beaucoup avec lui de ce genre de choses aussi.

Mais je ne me suis pas intéressée à l'apprentissage de la micro-kinésithérapie à-proprement dit. C'est pas parce que ça ne m'intéresse pas, c'est plus parce que j'y vais une fois par an. Et puis

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c'est pas mon traitement principal. Et puis, j'ai pas mis ma tête dedans parce que j'ai d'autres choses qui me prennent plus de temps pour le moment.

- Vous dites que les consultations en micro-kinésithérapie ont commencé par votre mère puis la fratrie. Que pense le reste de votre famille, votre famille élargie, de votre pratique ?

- Mes grands-parents paternels se soignaient par homéopathie et acupuncture. Donc mon père a converti sa femme. Ses frères ont converti leur femme aussi, donc en fait, dans la lignée paternelle, on se soigne tous de cette façon là. On est une famille très ouverte à tout ce qui est médecine un peu parallèle : la micro-kinésithérapie, l'ostéopathie, le reiki. Enfin toutes ces choses là..., la sophrologie.

C'est vrai que c'est des choses qu'on évoque régulièrement quand on se voit lors des réunions de famille, noël, les anniversaires, les mariages. C'est vraiment quelque chose qui est ancré, qui est dans la famille et dont on se parle régulièrement. Chacun fait profiter aux autres son expérience pour l'inciter à peut-être trouver une solution par rapport à son problème.

- Vous en parlez aussi avec vos ami(e)s ?

- Par rapport à mes amis, moi c'est quelque chose dont je parle volontiers. Maintenant, il y a beaucoup de gens qui ne croient pas du tout. Bon ben, ceux qui n'y croient pas.... Je l'évoque devant eux et si je vois qu'il n'y a pas de réceptivité, je passe à autre chose parce que moi je veux bien en parler mais j'estime que chacun est libre de choisir sa façon de se soigner.

Je vois par exemple dans ma belle famille, ils ne sont pas ouverts à cette façon de se soigner. Quand ils sont malades, ils vont voir le médecin, ils prennent des anti-inflammatoires, des antibiotiques, des anxiolytiques et voilà. Après, ça va mieux, c'est comme ça et c'est très bien comme ça. Quitte à prendre certains médicaments pendant des années.

Maintenant moi j'ai toujours parlé de mon expérience à tout le monde. Celui ou celle qui a envie d'être happé par mon expérience et qui veut en profiter et bien je suis volontiers là pour lui en faire part. Maintenant, je ne force personne.

Si j'ai quelqu'un de malade chez moi dont j'ai la responsabilité, avec l'autorisation bien sûr des parents qui me l'on confié je le traiterai en premier lieu de cette façon-là qui est une façon plus douce et plus soft plutôt que d'aller à l'extrême tout de suite. Pour moi, l'allopathie est plutôt l'extrême.

Il y a toujours des moyens de soigner beaucoup de choses. J'ai le souvenir de mon père qui était couché pendant sept jours avec un gonflement à l'amygdale et qui a été soigné par homéopathie. Ça a été un peu plus long que s'il avait pris des antibiotiques mais en fait l'homéopathie a réussi à venir à bout de son infection de la gorge, le gonflement a percé tout seul et il n'a jamais pris d'antibiotiques.

Le fait de se soigner de cette façon-là vous permet d'acquérir une très bonne immunité donc d'être plus à-même de faire face à tout ce qui se passe maintenant par rapport aux nouveaux microbes et nouveaux virus.

- Vous dites être allée chez le micro-kinésithérapeute par curiosité la première fois. Pourquoi y retournez-vous chaque année ?

- Ben par bien-être.

Le fait que la première année où je suis allée il a découvert tout ce nombre de choses qu'il n'était pas censé connaître sur moi, pour moi ça m'a prouvé qu'il avait accès à des données sur mon corps. Et même si je n'ai pas de réelle pathologie à traiter, j'y retourne chaque année parce que la vie fait qu'on prend des coups régulièrement et qu'on en est pas toujours conscient. Et ça me

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permet par cette consultation annuelle de savoir quelles sont les choses qui m'ont touchées et dont je n'ai pas réellement conscience afin de pouvoir les traiter et les évacuer.

- Votre demande auprès de lui est implicite ou explicite ?

- Parfois je viens et je n'ai pas de demande explicite.

Je lui dis simplement que « j'ai rien de spécial à lui demander mais j'aimerais savoir si des événements que j'ai vécus au cours de l'année ont pu laisser des traces au niveau de mon bien-être. Et est-ce qu'il peux voir s'il y a quelque chose qui m'a perturbée, contrariée pour qu'on arrange ça.

Une dernière chose qu'il a trouvée chez moi et que je n'ai pas réussi à résoudre c'est quelque chose qui me concerne moi et qui concerne ma mère. Il y a des traces en moi d'une blessure qui date de deux mois avant ma conception. Mais jusqu'à maintenant j'ai toujours pas réussi à avoir accès à cette information et même en passant par ma mère j'ai pas réussi à avoir accès à cette information. Mais je sais que là récemment parce que j'en ai discuté avec elle, ma mère a réussi à gérer une blessure dont elle n'était pas consciente, dont elle s'est rappelée et qui date de quand elle avait 5 ans.

- En fait, il vous révèle des choses puis, de votre côté, vous tentez d'avoir la confirmation de ce qu'il vous a révélé ?

- Voilà, voilà, voilà.

En fait c'est le fait d'avoir des informations qui vous sont révélées comme ça et d'arriver à les comprendre et à mettre quelque chose dessus c'est ça qui fait que quand vous commencez à fréquenter un micro-kinésithérapeute vous savez qu'il vous fait du bien parce qu'en fait, le fait qu'il vous révèle des choses qui se sont passées et qui vous ont perturbées sans que vous ayez dit quoi que ce soit, il y a forcément quelque chose, vous n'en êtes pas conscient, qui lui est révélé par votre corps qui va vous amener à un travail sur vous-même et qui va forcément améliorer votre bien-être. En plus de ce que lui vous apporte dans la gestion des flux et des énergies.

- De façon générale, vous êtes satisfaite de vos consultations ?

- Avec ce micro-kinésithérapeute, je suis très satisfaite. Il est toujours à l'écoute.

Si j'arrive à l'improviste en France, je laisse un message sur son répondeur en lui disant voilà : « je viens d'arriver et j'ai vraiment besoin de vous voir », il arrive à me donner un rendez-vous. J'arrive régulièrement à avoir un rendez-vous au pied levé. Soit il prend sur un temps qui était conservé pour une urgence ou bien il me rappelle directement s'il a un désistement. Il est très à l'écoute de ses patients.

- Quels sont les effets de cette consultation à court, moyen ou long terme ?

- Outre la palpation au moment de la consultation qui agit sur l'influx nerveux et sur les énergies, je pense qu'il y a aussi tout un travail psychologique. Le micro-kinésithérapeute vous dit que vous avez eu un problème à telle ou telle période de votre vie. Et que ce problème agit sur votre corps. Il va essayer de réparer les blessures laissées dans votre corps, mais le fait de savoir tout ça, d'y penser et d'en être conscient vous le digérez psychologiquement, et je pense que ça vous apporte aussi un bien-être.

Sinon, les effets, je vous ai expliqué l'histoire de ce monsieur qui avait une pathologie physique et qui grâce à ce que lui a fait le micro-kinésithérapeute comme palpation, il a réussi à débloquer quelque chose et cette personne a pu évacuer ce qui le bloquait.

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Moi je n'ai jamais eu jusqu'à présent de manifestation physique. Pour moi, je ressens plutôt comme un bien-être psychologique en premier et physique quand même parce que je me sens bien, si vous voulez.

Je ne peux pas vous dire que j'ai été un jour avec une énorme douleur quelque part et qu'il me l'a fait disparaître. C'est plutôt chez moi un bien-être intérieur qu'il m'apporte.

- Qu'est-ce qu'il vous préconise, vous conseille après la séance ?

- Il me demande de me reposer pendant au moins 24h. Je sais qu'il a conseillé à certaines personnes des compléments alimentaires à base de plantes ou du magnésium, du manganèse. En fonction des manques qu'il a pu percevoir au niveau du corps. Mais toujours des choses qui se prennent sans ordonnance.

- Vous disiez, qu'il vous conseille du repos ?

- Oui parce que c'est une séance qui fatigue, qui fatigue physiquement. Vous ne vous sentez pas fatigué quand vous sortez mais il recommande de se reposer pendant les 24h qui viennent c'est-à-dire pas faire de sport intensif. Comme si vous digériez un peu le traitement comme ce que vous demande l'ostéopathe, comme ce que vous demande l'homéopathe. A chaque fois que j'ai une intervention au niveau physique, chaque praticien que je connais demande à ce qu'on se repose. Pas se coucher mais pas faire d'activité fatigante dans les 24h qui suivent.

- Avez-vous déjà ressenti cette fatigue après le soin ?

- Moi non en micro. Par contre en acupuncture et en ostéopathie oui. Mais en micro je ne peux pas dire que je l'ai ressentie, non.

Mais bon, d'un autre côté, comme il le conseille, je ne cherche pas à déroger ni même à me demander est-ce que je la ressens ou pas.

J'estime que ça fait partie du soin et c'est pas parce que je suis sortie de chez lui que le soin ne continue pas. Pour moi ça fait partie des bienfaits du soin post-consultation donc je suis ce qu'on me dit en fait.

Il y a l'idée d'une continuité pour moi, l'idée que dès qu'on est sorti de chez le praticien ça ne s'arrête pas tout de suite à sa porte. On est sorti mais il y a toute une incidence qui va continuer sur le corps. Je ne pense pas que ce soit un moment unique le moment où il vous touche, ce qu'il vous a fait continue après la consultation.

- Combien de temps dure la consultation ?

- 45 minutes à 1 heure généralement.

Ça dépend aussi de ce que le micro-kinésithérapeute trouve comme pathologie.

Il y a aussi des gens qui y vont pour une chose et ils ne veulent que cette chose, vous voyez ce que je veux dire ?

En fait le micro-kinésithérapeute est dans l'attente de la demande du patient aussi. Si vous y allez le voir en disant « voila j'ai des migraines affreuses et je ne comprends pas d'où ça vient », il va alors vous traiter ces migraines affreuses.

Maintenant moi, je suis en demande du traitement de tout mon corps en fait. Je pense qu'il oriente son traitement par rapport à la demande du patient, tout en vous traitant dans la globalité, je pense, je n'en suis pas sûre.

Mais le fait que j'y aille une fois par an, je pense qu'il sait très bien que je m'attends à ce qu'il traite tous les problèmes qu'il peut trouver au niveau de mon corps et pas que certains. J'ai

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l'impression que c'est comme s'il faisait un réajustement de tout mon système nerveux et mon système énergétique.

(Silence).

Et le fait de passer une heure comme ça permet aussi d'échanger, de beaucoup échanger, c'est pas les 10 minutes, un quart d'heure que vous passez chez un médecin allopathique. Généralement chez un médecin c'est vraiment 15 à 20 minutes. On rentre, on dit bonjour, il vous ausculte. Il n'y a pas plus d'échange en fait, c'est assez rapide.

- Votre micro-kinésithérapeute a son cabinet proche de chez vous en France ?

- J'ai à peu près une douzaine de kilomètres pour aller le consulter. S'il était à plus de 100 kilomètre j'aurais fait le déplacement. C'est juste le désir d'avoir une consultation avec ce praticien et de vouloir le voir. J'ai déjà entendu non pas pour un micro mais pour un rebouteux des gens qui sont capables de faire 500 kilomètres pour voir un rebouteux. Il y a un rebouteux dans ma région, il y a des gens qui viennent même de l'étranger pour le voir.

Je pense que la confiance est tellement importante dans une relation patient-praticien que, une fois qu'elle est établie, les gens, pour la confiance qu'ils ont en leur praticien et le bien-être qu'il leur apporte, les gens sont capables de faire énormément de kilomètres en fait.

- Dans quelle disposition êtes-vous quand vous allez chez le micro-kinésithérapeute, comment vous vous sentez ?

- Je me sens détendue. A moins d'avoir un vrai souci de santé qui m'inquiète et dont j'ai à lui faire part et que je sois dans l'attente de ce qu'il va me dire. Mais jusqu'à présent quand j'y vais je suis détendue, j'y vais dans un but de bien-être et peut-être de résolution de certaines questions que je me pose en fait.

Donc généralement j'y vais détendue.

- Vous dites être satisfaite de vos soins. Comment le manifestez-vous au quotidien dans votre entourage ?

- Je pense que quand on est bien dans son corps et dans sa tête, ça se ressent. Maintenant je ne peux pas dire que je l'exprime d'une façon ou d'une autre.

Par rapport à la micro-kinésithérapie, si j'ai l'opportunité de discuter avec quelqu'un que je côtoie régulièrement qui a un souci que je pense pouvoir être résolu par la micro-kinésithérapie, je l'enjoins à éventuellement consulter parce que ça pourrait lui apporter du bien-être comme à moi ça m'apporte du bien-être. Le bien-être que je reçois par la micro-kinésithérapie, je le reporte aux autres au quotidien par ma bonne humeur, mon esprit positif, ma façon de voir les choses. Je suis à l'écoute des autres, je partage ma joie de vivre.

- Avez-vous des habitudes particulières avec le micro-kinésithérapeute ?

- La relation avec le micro-kinésithérapeute a forcément évolué puisqu'au début vous ne lui avez rien dit sur vous et dès qu'il vous palpe il peut vous dire plein de choses. Vous êtes habillée sur la table d'auscultation mais quelque part vous êtes nu devant lui. Vous êtes à nu parce qu'en fait il a accès à tellement d'informations grâce à ce qu'il arrive à percevoir par votre corps. Tout ça fait que c'est une relation qui doit se faire en toute franchise. Vous ne pouvez pas, en tout cas moi, j'ai pas l'impression qu'on peut lui cacher quelque chose. C'est-à-dire qu'il faut que ce soit une relation de pleine franchise, c'est une relation de confiance qui ne fait que s'amplifier avec les années.

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Moi quand je vais le voir dès que je rentre dans son cabinet, même si j'y vais qu'une fois par an, il connaît tout de moi en fait.

- Que pouvez-vous dire des attitudes que vous avez envers lui et inversement ?

- Il a toujours été très chaleureux et très attentif depuis le début que je le connais.

On échange sur tout ce que j'ai pu avoir au niveau de médecine générale.

Mais en fait, c'est vrai que plus on avance dans la relation, plus on en vient à parler de nos proches, de notre ressenti, de notre relation avec nos proches aussi. Parfois on est en recherche de conseils par rapport à une attitude, l'attitude d'un enfant, l'attitude d'un parent, l'attitude d'un ami et on demande des conseils par rapport à ce que lui a trouvé pendant la consultation.

Si par exemple, je sais pas moi, vous avez eu un souci avec un de vos enfants, une confrontation avec un parent ou avec un ami, forcément vous arriverez à en parler, à parler de tout ce qui gravite autour de votre vie. Forcément, c'est une relation où il y a de plus en plus de confiance. Il est en mesure de donner des conseils par rapport à ce que lui a ressenti au niveau de son auscultation et par rapport à ce que vous savez de votre vécu. C'est un complément puisque vous n'êtes pas conscient de ce qui vous a blessé, ce qui fait souffrir votre corps.

- A partir de quel moment avez-vous commencé à avoir confiance en lui ?

- Dès la première séance. Dès les premières choses qu'il m'a révélées sur moi alors que c'était impossible de le savoir.

- Quelle image de vous cherchez-vous à lui donner ?

- Dans la mesure où il sait beaucoup de choses sur vous au moment où il vous ausculte, je reste moi-même. Je cherche ni à l'impressionner, ni à lui donner une image positive ni, une image négative, je reste moi-même.

Comme c'est toute une relation en transparence, je ne suis pas en représentation. Je suis dans une relation de confiance j'estime qu'on n'a pas besoin de se faire valoir d'une façon ou d'une autre. Il faut être soi-même surtout pour avoir un meilleur rendu possible.

Je pense qu'à partir du moment où vous faites semblant d'être quelqu'un que vous n'êtes pas ou que vous aimeriez être, vous n'êtes plus dans une relation de confiance. Vous êtes dans une relation fausse. Avec un praticien c'est pas du tout ce que je recherche et je demande la même chose au praticien.

Si à un moment ou à un autre je sens qu'il y a quelque chose qui est caché, c'est quelque chose que je ne pourrais pas supporter et je mettrais tout de suite fin à cette relation.

Le praticien sait tellement de choses de vous que je ne trouverais pas normal qu'il vous mente ou qu'il vous cache des choses.

- Est-ce que vous agissez de la même façon avec un médecin généraliste ?

- Non. (Rires)...

- Non ?

- Ben non parce que je peux pas, je le vois une fois ponctuellement. En fait, je vais voir mon médecin généraliste parce que je n'ai pas accès à mon médecin homéopathe. Et parce que je suis

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en demande de quelque chose que je ne peux pas obtenir d'une autre façon : une ordonnance par exemple, une ordonnance pour avoir des antibiotiques pour une angine qui traîne et que je n'arrive pas à soigner autrement et parce que je suis dans l'urgence et que j'ai besoin d'avoir ces médicaments rapidement. En fait, je paie ma consultation pour payer mes médicaments c'est tout. Je ne suis pas dans cette relation de confiance du tout avec le médecin.

Mais maintenant, il y a des événements qui font que vous êtes coincé. Vous avez besoin d'un médecin généraliste et vous n'avez pas d'autre choix alors vous êtes obligé un minimum de lui faire confiance et d'approfondir un peu votre relation avec lui. Mais ça ne va pas du tout avec ma façon de voir les choses.

Moi ma façon de voir les choses est que chaque personne est différente, à chaque symptôme un traitement et je ne peux pas concevoir le fait qu'en médecine générale on soit tous traités de la même façon avec tous le même médicament.

Et en plus de ça, la plupart du temps, les médicaments allopathiques traitent un symptôme. Pour moi, traiter un symptôme c'est pas traiter le fond en fait.

On parle toujours de fond en homéopathie, moi quand j'ai un problème je voudrais savoir pourquoi j'ai ce problème. J'ai pas forcément envie qu'on le règle avec un médicament allopathique si ça devient récurrent. Avec le micro-kiné si je devais aller le voir pour un problème de santé, par exemple des migraines, je voudrais savoir pourquoi j'ai ces migraines. J'ai envie de savoir pourquoi. Je préfère avoir mal à la tête pour qu'on me trouve pourquoi j'ai mal à la tête, je n'ai plus envie de prendre de l'Efferalgan.

Je suis infirmière de formation, ma façon de voir les choses s'oppose avec ma formation mais je sais que de plus en plus maintenant en médecine classique on a des façons de traiter autrement. De plus en plus, les hôpitaux ont recours à des traitements homéopathiques parce qu'ils en ont découvert les bienfaits. Moi je sais que j'ai travaillé pendant un moment en chirurgie esthétique et les chirurgiens avaient recours à des traitements à base d'arnica. Des traitements homéopathiques qu'ils ont trouvés efficaces sur leurs patients par rapport au soin qu'ils avaient à leur donner.

Maintenant je sais que de plus en plus aussi on fait entrer la sophrologie pour le bien-être des patients dans les grands hôpitaux.

Je pense qu'au fur et à mesure qu'on avance on va arriver à ce genre de choses qui font que le bien-être psychologique des patients agit sur son bien-être physique. Et c'est logique, on ne peut pas soigner le physique sans soigner le psychologique.

- Savez-vous que la micro-kinésithérapie n'est pas reconnue par la science ? - Oui.

- Qu'en pensez-vous ?

- Il y a tellement de choses qui n'ont pas été reconnues par la science pendant un moment et puis la science a fait marche arrière au bout d'un moment parce que je pense qu'il y a des choses qu'on explique pas. Je pense qu'il y a des forces qui font que même s'il y a des choses rationnelles qui existent, il y a des choses irrationnelles qui peuvent modifier le rationnel. Moi, c'est ce que je pense.

- Avez-vous des choses à rajouter concernant votre pratique chez le micro-kinésithérapeute ?

- Moi je suis focalisée sur mon bien-être physique et psychologique. Et toutes les pratiques qui peuvent améliorer mon état ou le maintenir sont bonnes à prendre même si c'est pas hyper

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rationnel. La micro-kiné me procure énormément de bien, même si certains ne voient pas ça comme un moyen de traitement. Pour moi, il y a différents moyens de traiter le corps et que le traitement en lui-même c'est la chose qui permet d'aller bien. Maintenant ça peut être tout un tas de choses qui permettent que l'on soit en bien-être physique et mental et au moment où les deux sont en symbiose, c'est ça qui fait qu'on est en santé. Maintenant, le plus important, c'est d'arriver à cet état là. Alors si la micro-kinésithérapie me permet d'y arriver alors je dis oui à la micro-kinésithérapie.

Mais maintenant si j'ai une pathologie qui nécessite d'avoir recours à la médecine générale, bien sûr que j'aurais recours à la médecine générale.

Moi, je pense que la micro, l'ostéo, l'homéo ce sont toutes des pratiques qui viennent enrichir la médecine générale.

Et je pense que le jour où tout le monde aura compris ça et qu'on aura accès à tout pour se soigner, eh bien les gens seront moins malades, à mon avis.

- Donc pour vous plus de prévention ?

- Plus de prévention, plus d'attention.

Je me souviens quand j'étais élève infirmière et que je faisais des nuits tout au début, et j'avais une patiente qui était une dame âgée qui prenait des cachets pour dormir. Elle était très angoissée et on lui donnait toujours des doses plus fortes parce qu'elle n'arrivait pas à dormir. Et pendant mon stage, j'ai pris le temps d'aller discuter avec elle, régulièrement. Et à la fin de mon stage, je ne vais pas dire qu'elle ne prenait plus mais elle avait largement diminué sa posologie de médicaments pour dormir. Je pense que le soin est aussi dans ce qu'on apporte aux gens. Le traitement, c'est aussi l'écoute et l'attention, le toucher et pas seulement des médicaments en fait.

- Voilà, nous avons terminé. Je vous remercie encore d'avoir pris le temps de faire cet entretien.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand