II.1.3.3 Pendant la troisième république
Dans tout pays, divers secteurs de la vie fonctionnent au
rythme du domaine politique et économique. Notre pays ne fait pas
exception à cette règle. En effet, vu que la situation
socio-politico-économique se dégradait davantage, en date du 14
janvier 1990, MOBUTU, Président de la République en son temps,
avait annoncé l'organisation des consultations populaires, pour
connaitre la volonté du peuple quant à la marche
générale du pays. C'est au sein d'une situation politique quasi
instable et non promettant que doit se dessiner la silhouette (ligne) scolaire
en cette tranche de temps. Le pillage qu'avait connu le pays dans son ensemble,
n'avait pas épargné les écoles qui avaient ainsi perdu le
peu du reste de l'héritage colonial. Dans plusieurs écoles, le
matériel d'enseignement tel que les cartes géographiques, les
planches anatomiques ou zoologiques. Vu l'incapacité économique,
l'Etat décline ses responsabilités. Les parents
d'élèves doivent prendre à leur charge l'instruction de
leurs enfants. Ainsi était initié au pays le système de
FIP (Fond d'interventions Ponctuelles), que l'on nomme de nos jours frais
d'appoint. Seuls, les élèves dont les parents sont capables de
payer les dits frais, étudient normalement. L'enseignement n'est plus ce
métier noble mais une simple carrière qui occupe l'homme en
attendant où l'on peut mieux payer pour qu'il s'en aille. Les meilleures
écoles sont devenues chères. De ce fait, elles ne sont
fréquentées que par les enfants de parents d'une certaine classe.
Le reste d'enfants se suivent à même le sol.
Conséquence ; la baisse du taux de scolarisation,
absentéisme et abandons. Pourtant, l'homme politique devrait savoir
qu'il est établi que le développement de l'instruction et celui
du revenu national sont étroitement liés.
En somme, la situation scolaire pendant la période de
transition était de plus en plus inquiétante, et le domaine
politico-économique ne laissait aucun espoir pour une
amélioration quelconque. Les parents, bien qu'ils soient payés
difficilement, étaient obligés de prendre en charge les
études de leurs progénitures. Les écoles ne sont plus des
endroits où il fait beau de séjourner. Les enseignements, sans
matériel deviennent monotones et ennuyeux. En milieux urbains, la
réfection des bâtiments scolaires s'effectue, mais il y a encore
bien à faire pour espérer bon accueil aux enfants à
l'âge scolarisable. Quant à la situation en milieux, les
conditions d'accueil sont pour la plupart des cas déplorables.
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