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I.2. 3. Traitement des données
Le traitement des données issues des questionnaires a
été réalisé avec Excel, afin d'obtenir des
graphiques. Par ailleurs, le dépouillement a été fait
manuellement, à l'aide d'un carnet de notes et d'une calculatrice
permettant d'illustrer les données dans des tableaux, retranscrits sur
Excel.
Ensuite, les données issues des rapports et des bilans
ont également été traitées sur Excel et Word, pour
les graphiques et les tableaux.
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3. Le delta intérieur du Niger une richesse
pour le Mali, mais une zone en développement, en proie à des
problèmes sécuritaires
I. 3.1 Contexte géographique
Carte 1: Le delta intérieur et la zone Office du
Niger
![](Contribution-de-la-culture-marachere-echalotes-et-pommes-de-terre-aux-revenus-des-exploitation6.png)
Source : F, Brondeau « Confrontation de systèmes
agricoles inconciliables dans le delta intérieur du Niger au Mali ?
»
Le Mali, terrain de notre étude, est un pays
enclavé, sans accès à la mer. Il est situé en
Afrique de l'Ouest. C'est le huitième pays le plus grand d'Afrique avec
ses 1 241 238 km2 (Voir Carte 1). Il est divisé en douze
régions : Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou,
Gao, Kidal, Taoudéni et Ménaka13. Et compte 18 000 000
d'habitants en 201614.
I.3.1.a. Présentation du contexte
climatique
Sur le plan climatique, le pays est traversé par un
climat soudano-sahélien caractérisé par une
température moyenne élevée, une variation avec deux
saisons.
13 Taoudéni et Ménaka, furent rajoutées au
huit autres régions en 2012.
14 Chiffre de la Banque mondiale.
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L'une est humide (Hivernage) et dure de quatre à cinq
mois (juin à octobre) ; la seconde, dite sèche, dure de cinq
à neuf mois (octobre à juin). Le climat est
caractérisé par une organisation zonale, avec d'une part une zone
semi-aride dans le sud du pays, allant jusqu'aux environs de Mopti, à la
fin du delta intérieur du Niger. Regroupant un espace subhumide à
l'extrême sud (avec des précipitations de 1 200 mm/an), un espace
soudanien au centre (des précipitations qui fluctuent entre 600 mm/an et
1 200 mm/an) et un espace sahélien (200 à 600 mm/an).
Cette zone semi-aride couvre 49 % (610 000 km2) du
territoire malien. Les 51 % (632 000 km2) restants
représentent la zone saharienne désertique. Elle correspond
à la partie septentrionale du pays (régions de Tombouctou, Gao,
Kidal Ménaka et Taoudéni). Cette zone est à la limite du
Sahara : le climat se caractérise par de grandes
irrégularités avec des précipitations en moyenne de 200
mm/an, et une forte amplitude thermique (12°C). Les températures
moyennes annuelles y sont les plus élevées.
Le Mali, avec une superficie supérieure à un
million de km2, est confronté à un climat que l'on
peut caractériser donc de « rude ». Toutefois, il dispose
d'une grande richesse hydraulique, bien que n'ayant aucune façade
littorale. En effet, parmi les pays d'Afrique de l'Ouest, c'est le pays
disposant de la plus grande réserve d'eau de surface. On l'estime
à quinze milliards de m3 d'eau de surface, car il est traversé
par deux fleuves : le fleuve Sénégal et le fleuve Niger. Le
Fleuve Sénégal traverse le pays sur 900 km (53 % du cours total
du fleuve) ; le fleuve Niger, allogène (cf. carte du Mali) parcourt le
Mali sur 1 700 km (40 % du cours total du fleuve). (Voir Carte 1) Ce dernier,
fleuve a une longueur d'environ 4 200 kilomètres ; c'est le
neuvième plus grand fleuve du monde et le troisième plus grand
d'Afrique ; il draine une superficie de plus de deux millions de
kilomètres carrés, soit un tiers de la superficie de l'Afrique de
l'Ouest.
Il prend sa source à 800 mètres d'altitude, au
pied des Monts Loma, à la frontière entre la Sierra Léone
et la Guinée.
A partir de sa source, le cours d'eau prend la direction du
nord en traversant l'est de la Guinée, puis remonte vers le Mali en
passant par des villes comme Bamako, Ségou, Mopti, Tombouctou, ou encore
Gao, en créant un delta entre Djenné et Tombouctou : c'est ce que
l'on appelle le Delta Intérieur du Niger. (Voir Carte 1). Ce
delta s'étend sur une superficie de 64 000 kilomètres
carrés. C'est une région
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naturelle où le fleuve se subdivise en plusieurs bras
dans un espace en cuvette, avant de reprendre sa trajectoire en une seule
branche.
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