DEUXIEME PARTIE : ZIGUINCHOR UNE
VILLE EN PLEINE EXPANSION
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Chapitre I : La formation des quartiers de la commune de
Ziguinchor.
I La Structuration des premiers quartiers
Le poste de Ziguinchor a été créé
en 1645 par Gonçalo Gamboa Ayala, capitaine du port de caheu. Le site
appartenait au « Iziguicho », sous-groupe Bainouk qui peuplait le
village de Djibélor. En 1880, Ziguinchor qui était qu'un gros
village de 3ha. L'organisation spatiale de Ziguinchor reste encore, fortement
marquée par son passé de comptoir commercial et par sa fonction
fluvio-portuaire. Au nord de la ville, au bord du fleuve, s'étend le
quartier historique, de l'escale, organisé en damier. Ce noyau concentre
l'essentiel de l'administration déconcentrée et
décentralisée. Alors que, la colonne vertébrale de la
ville orientée Nord-Sud, se compose des quartiers lotis et
densément peuplés de Boucotte et Santhiaba, articulés
autour des axes importants que sont les boulevards «Emile Badiane »
et « 54 mètres ». Tandis qu'au moment de la prise de
possession par les Français entre 1886 et 1888, la ville comptait 600
habitants. Dans cet intervalle les Français ont eu beaucoup de
difficultés avec les notables créoles pour créer
l'état civil et le cadastre. La situation économique de la ville,
étant favorable, les boutiques commencent à déborder
partout dans le bourg. En effet, c'est ainsi que se forme petit à petit
le quartier d'Escale. C'est dans ce contexte, que le premier plan de la ville a
été fait en 1902, et la superficie communale couvrait à
cette époque 10ha31. Au terme de l'arrêté du 18
janvier 1907 du gouverneur général de l'AOF, Ziguinchor est
érigé en « commune mixte », avec un
administrateur-maire. Le 22 septembre 1909 que toute la Casamance est
érigée en 6 résidences dont celle de Ziguinchor est
l'administrateur supérieur. Le premier lotissement avait
présenté en 1907, mais le plan définitif est mis au point
en 1909, et il est appliqué sur le terrain en 1910-1911, sur les 36 ha
que comptait la ville à l'époque du quartier escale. Le quartier
étant saturé, certains habitants s'installent à Boudody,
et d'autres au nouveau quartier de Santhiaba. Les déguerpis de l'escale
ne sont pas expropriés ; mais beaucoup de terrains sont achetés
par les commerçants et l'administration coloniale. En 1914, la ville
comptait 750 habitants, le trafic du port ne cesse d'augmenter et d'attirer de
nouvelles populations, les faubourgs de Santhiaba et Boucotte, gonflent et
l'agglomération passe à plusieurs milliers de personnes, le
territoire de commune mixte est élargi, et fait plus de 600 ha. Le
commerce prospère et commencent à attirer les commerçants
Libanais, et les usines commencent à émerger. Ces habitants sont
répartis entre les quartiers de Santhiaba et Boucotte. Le quartier
déborde, pour former d'autres, c'est ainsi que le quartier de Peyrissac
est né. Goumel et le village de Diéfaye qui existaient depuis
longtemps, les émigrés de la
31 Source : ADM, Service technique de la mairie de Ziguinchor.
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Guinée Bissau formèrent le quartier de
Tilène. Quelques années, Peyrissac et Niéfoulène,
Colobane sonf formés, et plus tard Néma, Kansahoudy à
l'est, la ville arrive à Kandé, plus Léona vers l'ouest au
coeur des rizières humides apparaissent, et les quartiers de Belfort et
Kadior surgissent.
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