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Gestion foncière et mutation urbaine. Le cas de Ziguinchor du Sénégal.

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par Assane DIALLO
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master 2 2015
  

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B) Les conflits fonciers

? Les conflits intercommunaux :

La croissance urbaine actuelle dans toutes les villes du pays rend la question de la gestion foncière complexe, dans ces espaces. Il n'y a pas de semaine sans que les organes de presse ne se fassent l'écho de dysfonctionnements graves dans le système de gestion des terres. La gestion du foncier apparait comme déconnectée de la gestion du développement spatial et de l'aménagement des collectivités. En effet, la terre est vue comme une ressource intégrée dans les champs marchands et politiciens, alors qu'elle est le support des possibilités de croissance durable des communautés. Et comme nous le constatons que le problème foncier est en partie à l'origine du conflit Casamançais.

Encadré1 : Entretien avec Séckou Sadio des services techniques de la mairie de Ziguinchor

Pour pallier le manque d'espace dans la commune de Ziguinchor, les autorités municipales, de concert avec les services déconcentrés (cadastre, Domaines, Urbanisme) sont en train d'envisager de nouvelles extensions communales sur un rayon de 7 km, en négociant avec les communes rurales de Boutoupa Camaracounda et Enampor, pour l'intégration des villages de DJibélor, Boutoute, Mpack, ainsi que Kantène dans le périmètre communal et de Niaguis. Car la ville ne dispose plus de réserves foncières. En plus, une pluie tombe, le centre-ville Escale, Santhiaba, Belfort, Goumel et Diéfaye sont débordés par les inondations. Un plan Directeur d'Urbanisme, n'ayant été pas réhabilité par manque de moyens financiers bloque ce projet. Quant à la gestion des litiges fonciers, une commission a été mise en place, qui se réunit tous les vendredis, pour essayer de régler ces différends. Selon lui toujours, l'extension spatiale de la commune n'est plus possible que, vers le sud-ouest, sud-est, et sud. Du fait des contraintes naturelles du nord, causées par le fleuve Casamance. Par ailleurs, les litiges fonciers sont fréquents surtout dans les quartiers de Coboda et Kandialang

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Les contradictions entre normes locales, elles-mêmes plurielles et évolutives, et normes publiques, complexes, peu ou mal connues, contradictoires (entre textes sectoriels, entre cadre légal et politique officieuse, etc.) offrent des opportunités pour des revendications opportunistes, s'appuyant sur un tel ou tel registre argumentaire, sur telle ou telle autorité dont on peut obtenir l'appui. Vers les villages comme les mandina, des terres ancestrales sont convoitées par les populations urbaines de Ziguinchor, situées à quelques kilomètres au sud de la commune. Par conséquent, la course pour l'accès au foncier est rude dans cette partie de la commune. Ces villages situés juste à quelques mètres de la commune sont convoités par les autorités de la commune de Ziguinchor, car le périmètre communal est fini. Donc, pour trouver plus d'espaces, les autorités veulent intégrer ces villages dans leur espace communal. Mais l'enjeu est énorme car les autorités des autres communes ne veulent pas accepter cette proposition, qui résulterait à réduire leur espace.

Carte 7 : Les localités de litiges fonciers dans la commune de Ziguinchor.

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Car si ces zones sont loties, et attribuées à la population de Ziguinchor, non seulement, le nombre d'habitant augmente pour la ville de Ziguinchor, par contre dans les autres communes, leurs populations diminueraient. L'enjeu économique, est sans doute crucial, étant donné que ces communes perdront les taxes et les frais de bornage.

? Conflits entre les populations

Toute l'histoire de la Casamance montre, combien ses habitants, et peut être plus encore les Diola, sont attachés à l'autogestion de leur terre et violemment opposés à toutes suggestion concernant son attribution ou son utilisation. Dans la commune de Ziguinchor, les litiges fonciers sont fréquents, mais dans les quartiers comme Coboda et Kandialang

Carte 8 : Les localités de litige foncier dans la commune de Ziguinchor

D'après les témoignages d'un habitant du quartier de Kandialang « après le lotissement du quartier, le maire a pris 40% pour recaser les déguerpis des boulevards, et selon lui le maire a mal agit, car il n'a pas suivi la voie légale. Ce qui est à l'origine des ruées

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des nordistes, dans ces parties de la ville, en confisquant les terres d'autrui, résultant à une frustration de la population autochtone, moi-même, j'ai été victime de ces faits »60.

Graphique 6 : Les causes de litiges fonciers dans la commune de Ziguinchor

35,33

Expropriation Copropriétaire Fiabilité Anarchie Autres

8

10

7,33

39,3

source : enquête de terrain Assane DIALLO Septembre 2015

Dans la commune de Ziguinchor, 39,3% des litiges fonciers sont dus à la vente à plusieurs acheteurs une même parcelle, résultant à une copropriété difficilement gérée par les autorités de la gestion urbaine61. Pour pallier ce phénomène récurrent, les autorités de la ville de Ziguinchor ont mis en place une commission chargée de régler ces problèmes fonciers dénommée : gestion de litiges fonciers qui se réunit tous les vendredis pour examiner les dossiers. L'avancée très rapide de l'urbanisation exige des moyens de maitrise de gestion foncière, des situations très complexes afin de trouver des solutions adéquates aux problèmes que vivent nos villes et surtout d'éviter les dysfonctionnements. L'importance du foncier s'explique aussi par le fait que le sol est un bien rare dans un contexte urbain de Ziguinchor, étant donné qu'il figure parmi les éléments constitutifs de l'espace conséquence, son

60 Source : Enquête de terrain, Assane Diallo, Septembre 2015 : témoignage d'un habitant du quartier de Kandialang.

61 Source : enquete de terrain, Assane Diallo, Septembre 2015.

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accession devient difficile dans une ville où, il n'existe quasiment plus de réserves foncières, cela résulte.

Photo 1 : Trois plaques dans une même parcelle.

Source : Enquête de terrain, Assane Diallo Septembre, 2015.

Cette photo illustre la récurrence des conflits fonciers dans la commune, car cette parcelle appartient à trois personnes différentes, et chacune a implanté sa plaque pour preuve, que, celle-ci l'appartient. La corruptibilité des autorités, la méconnaissance, par les agents de l'Etat des réalités foncières locales, l'absence de continuité des arbitrages rendus, accroissent la relative confusion du jeu foncier. Toujours d'après un habitant du quartier, un de ses voisins est en prison car « il avait vendu le terrain à plusieurs personnes différentes, ce qui lui a valu d'être incarcéré »62, c'est-à-dire la vente multiple d'une même parcelle. En plus, 35,33%, des

62 Source : Témoignage d'un habitant du quartier de Kandialang.

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litiges sont liés à d'autres problèmes par exemple des problèmes familiaux après la mort du chef de famille, les héritiers se rivalisent pour le contrôle de la maison, et par conséquent les récalcitrants n'hésiteront pas à voler les papiers de la maison et revendre cette dernière. L'expropriation, la fiabilité des documents et l'occupation anarchique : 7,33%, 10% et 8% sont aussi remarquables, car lors des transactions foncières beaucoup ne suivent pas les procédures normales et légales, ce qui est l'origine de ce pourcentage élevé de faux documents63. Dans la commune beaucoup de logements ont précédé le lotissement surtout dans les quartiers périphériques, assimilés à un monde rural. Lors de la recrudescence des combats, les populations ont fui leurs habitations pour plus de sécurité, s'installer dans la commune de Ziguinchor.

Graphique 7 : Le problème de litige foncier.

53,30%

Oui Non

46,70%

Ce graphique monte un réel problème foncier dans la ville de Ziguinchor, car d'après notre enquête 47,70% des personnes interrogées ont assisté à un litige foncier entre les populations de la commune et 53,30% affirment ne pas assister à ce problème

63 Source : enquête de terrain, Assane Diallo, Septembre 2015.

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II Les acteurs de la gestion foncière ? L'Etat

Dans la gestion foncière, nous ne pouvons pas écarter l'administration centrale qu'est l'Etat. En effet, le sol Sénégalais est divisé en trois ensembles domaniaux (Joël turbe schawachtger, 2008)64. Le domaine de l'Etat, qui ne représente que 3% du sol, est divisé en public et privé. Le domaine des particuliers, qui regroupe 2%, il s'agit de la propriété privée soumise au régime de l'immatriculation. Le domaine national qui représente la plus grande partie, environ 95%, du sol est régi par la loi du 17 juin 1964, précisant que l'Etat n'est propriétaire mais le détient pour le compte de tous. En effet, le domaine national : sa création marque un tournant crucial dans l'évolution du système domanial et foncier, étant donné qu'elle ait parvenu à donner un régime juridique à toutes les terres sans statut écrit ainsi que, celles où s'exercent les droits coutumiers. Le domaine national du Sénégal est défini comme « constituent le domaine national toutes les terres non classées dans le domaine public, non immatriculées ou dont la propriété n'a pas été transcrite à la conservation des hypothèques à la date d'entrée en vigueur de la présente loi. Ne font non plus parti du domaine national les terres qui à cette date, font l'objet d'une procédure d'immatriculation au nom d'une personne autre que l'Etat »65. L'article premier de la loi 64-46 du 17 juin 1964, concernant le domaine national, des dispositions transitoires à une période de six mois à compter la date de la sortie du décret d'application de la loi, ont été mises pour permettre à certains occupants de ce dit domaine, ayant réalisé une mise en valeur, de requérir à l'immatriculation des terrains. Par conséquent, certaines populations contournent la loi ou l'ignorent et font immatriculer avec la complicité des agents de l'Etat. Cela est au dualisme, que souffre le système foncier Sénégalais, entre droit moderne et droit traditionnel (coutumier). Tandis que, si nous nous basions sur l'article 3 de la loi sur le domaine national, seul l'Etat est habileté à immatriculer les terres du domaine national à son nom et de les attribuer. Quant à l'article 2 : les terres du domaine national sont simplement détenues par l'Etat, la puissance publique n'en est pas le propriétaire. Par conséquent, l'Etat est considéré comme « maitre des terres »66 sur l'ensemble du territoire national relativement au domaine national. Les terrains du domaine national sont subdivisés en quatre zones :

64 Turbe Joél et Schawachtger, 2004.

65 Loi 64-46 du 17 Juin 1964 relative Domaine national.

66 Loi 64-46 du 17 Juin 1964 relative au Domaine national.

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1-Les zones urbaines.

Les zones urbaines regroupent les terres du domaine national situées au niveau du territoire communal ou d'un groupement d'urbanisme. La vocation de ces zones, est de servir de réserves foncières pour l'aménagement et le développement des centres urbains. Cette catégorie peut concerner les terrains à bâtir et des terrains à vocation agricole.

2- Les zones classées.

Elles sont constituées par les réserves écologiques et foncières (forêts classées, parcs nationaux et réserves naturelles).

3- Les zones de terroirs :

Les zones de terroirs correspondent aux terres qui sont régulièrement exploitées par l'habitat rural, la culture ou l'élevage.

4-Les zones pionnières :

Les zones pionnières sont destinées à recevoir les programmes d'aménagement rural et de développement. En somme, la mission de la gestion foncière est assurée au premier rang par l'Etat, à travers les services déconcentrés de l'Etat les domaines, du cadastre, mais également les autorités administratives ou locales.

? Les collectivités locales :

La gestion foncière, ne peut pas être assurée sans les collectivités locales, qui sont la pièce maitresse dans ce domaine. Celle-ci fait partie, des neuf domaines de compétences transférées aux collectivités locales, ainsi que les domaines de l'urbanisme et de l'habitat. Dans ce domaine, la décentralisation de la gestion foncière est définie comme un instrument de transfert d'autorité et de responsabilité, ainsi que des compétences du pouvoir central, aux collectivités locales. C'est dans ce contexte que, les collectivités locales ont reçu une délégation de l'Etat pour la gestion foncière qui concerne directement les terrains des citoyens, pour une gestion transparente et concertée, c'est dans ce sens que Soungalo Ouattara, 2007 :la décentralisation exige une intégration ou une participation de tous les citoyens à la gestion du pouvoir qui est un corollaire de la démocratie, non pas pour alléger seulement l'Etat, mais comme un droit citoyen dans une confiance réciproque qui permet à

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toutes les composantes sociales de contribuer à tenir le cap de la bonne gouvernance »67. Cependant, en ce qui concerne, la gestion foncière, cette démocratie manque vraiment, car la complexité de cette gestion se situe au-dessus de la démocratie. Le transfert de compétences, concerne quelques points saillants comme, la gestion des domaines, l'article dix-sept montre que, «les compétences transférées aux régions, communes et communautés rurales en matière domaniale concernant la gestion et l'utilisation du domaine privé de l'Etat, du domaine public et du domaine national »68. En ce qui concerne le domaine privé de l'Etat, ce dernier pourrait céder son domaine aux collectivités locales ou nouer des conventions avec celles-ci. Pour le domaine public, l'Etat, a également transféré la gestion du domaine maritime et fluvial, aux régions pour des projets ou opérations initiées par des personnes morales ou privées excepté l'Etat. Quant au domaine national, leurs terres situées dans les zones urbaines peuvent être immatriculées au nom de l'Etat et affectées aux communes en cas de besoins, surtout pour servir d'assiette foncière, à des équipements collectifs. Ces terres immatriculées, servent d'assiette foncière à des lotissements et restent propriété de l'Etat, même si la commission d'attribution des parcelles est faite sous la houlette du maire. Cette commission se compose du maire ; président, le receveur des domaines ; en tant que rapporteur et secrétaire, le chef du service de l'urbanisme, le chef des services techniques communaux, un conseiller municipal et le délégué du ou des quartiers concernés. Après la commission fait un procès-verbal, qui est soumis à l'approbation du préfet. Le receveur des domaines établit, également, après le procès-verbal dûment approuvé, les actes d'affectation correspondante. Enfin, les actes pour être validés, doivent être approuvés par le gouverneur de la région. Si tel n'est pas le cas, le lotissent n'est pas transparent ou erroné, causant des problèmes entre propriétaire. Car, pour des intérêts personnels, certaines collectivités locales ne respectent pas toute la procédure du lotissement. Parfois, les autorités se sont progressivement engagées dans les travers d'un « urbanisme d'opportunités foncières », qui a eu pour résultat de multiples dysfonctionnements constatés69. Le déficit de formation, d'information et de capacités de gestion des élus, l'insuffisance de ressources humaines de qualité. C'est pourquoi suite aux compétences transférées, les communes ont vu leurs besoins en ressources humaines de

67 Ouattara Soungalo, 2007.

68 Code des collectivités locales, 1996.

69 Hesseling Gerti, Smit Sypkens : Le droit foncier au Sénégal : l'impact de la réforme foncière en basse Casamance : rapport de recherche, ASC African studies centre Leiden/the Netherlands, 150 pages.

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qualité augmentés. En effet, ces pratiques ont été les principales causes de la rareté de terrain, aggravée par la complexité des statuts fonciers et la dualité des régimes juridiques qui les régissent. Ceci a été la porte ouverte à toutes les dérives El malti, 2005/2. Afin d'éviter des errements et dérives, l'Etat a été très prudent dans le transfert de certaines compétences, en adoptant la démarche de cogestion. En effet, pour la clientèle politique, certains responsables locaux procèdent à la distribution massive de parcelles issues de lotissement de terrains de l'Etat, parfois combinée par une très grande méconnaissance des textes et règles d'urbanisme par la réalisation de lotissements non approuvés. Cependant, les communes n'ayant pas de compétences en matière de gestion du domaine national, malgré tout, certaines municipalités, font des lotissements des terrains non immatriculés, tout tant, affectant des parcelles, résultant à une utilisation abusive, ayant pour conséquences une inflation des prix des terrains, voire une problématique d'accès pour les couches à plus faible revenu à des parcelles viabilisées. Dans la commune de Ziguinchor, beaucoup de quartiers ne sont pas viabilisés, les voies non plus ne sont pas ouvertes comme les quartiers : Kandialang, Diéfaye, Néma 2, Coboda, et Kandialang ouest. Mais le quartier de Néma 2 cause énormes problèmes à la municipalité Ziguinchoroise. Conséquence de cette maladresse de gestion foncière, surtout le manque de plan directeur d'urbanisme, qui n'est plus fonctionnel depuis longtemps accentue la création de quartiers spontanés, ainsi que, certaines populations n'ont d'autre recours que de s'installer dans les zones non aedificandi par le plan de 1983. Alors que, le rôle des plans directeurs d'urbanismes c'est de fixer les orientations générales et d'indiquer les éléments essentiels de l'aménagement urbain, dans le cadre du plan national d'aménagement du territoire (art 17). Cela concerne 41 ha du quartier de Néma 2, une partie du quartier est classée en zone non aedificandi par le PDU de 1984, car située dans le cône d'envoi délimité par l'ASECNA, à l'est de l'aéroport. Ces implantations ont été tolérées au milieu des années 1980, suite à l'afflux massif de migrants à la quête de sécurité. Au total 361 ha devraient être révisés, pour éradiquer l'habitat spontané.

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Image satellite 1 : Quartier de Néma 2 à Ziguinchor.

? Les populations :

Elles sont incontournables dans la gestion foncière dans toutes les villes Sénégalaises, généralement et particulièrement dans celle de Ziguinchor. Selon la tradition négro-africaine, la terre est considérée comme quelque chose de sacré. Avant le code civil introduit par les Français en Afrique occidentale Française, la gestion des terres et sa répartition étaient assurées par le Lamane c'est-à-dire le maître des terres. Après, l'accession du Sénégal à la magistrature suprême, plus particulièrement avec l'introduction de la loi 64-46, nous assistons à une suppression des droits coutumiers. Alors qu'en réalité cette abrogation n'a pas réellement affecté les propriétaires traditionnels.

Les problèmes fonciers qui sont devenus, aujourd'hui si préoccupants prennent leurs racines dans l'anachronisme entre trois éléments : les régimes fonciers en pratique, les instruments de gestion des patrimoines concernés et les hommes chargés de mettre en oeuvre ces instruments. Cela résulte à des litiges fonciers nombreux entre populations ou entre la commune et les populations. L'autre problème pour les populations, beaucoup d'entre eux ne connaissent pas leur mission.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus