2-7 Stratégies et politiques nationales favorisant
le développement de la filière
Aujourd'hui, il faut saluer l'avènement de la reforme
et bien plus la gestion du Conseil du Coton et de l'Anacarde qui manque encore
d'une certaine autorité. Mais il faut aller au-delà en
élaborant et appliquant d'autres modèles qui puissent assurer le
développement capacitaire de tous les aspects de la filière et
par la même occasion, éliminer tous les dysfonctionnements.
En attendant que le processus de transformation rentre dans
une phase de croisière, il faut bien gérer dans l'immédiat
et à court terme la filière de production et d'exportation
exclusive des noix brutes et optimiser les revenus des opérateurs
impliqués à ce niveau. Il s'agit surtout ici des producteurs et
par la suite des autres intervenants. L'Etat doit créer un environnement
propice (favorable), c'est-à-dire :
-créer un cadre réglementaire efficient de la
filière anacarde ;
-faire en sorte que les producteurs puissent évacuer
leur production (en créant des voies d'accès) ;
-stimuler les recherches dans la filière anacarde ;
-améliorer la compétitivité de la
filière dans le cadre d'une bonne gestion des ressources humaines. Pour
tout cela, il est souhaitable que l'Etat cède une partie de ses droits
intervenants dans la fixation du prix pour la constitution d'un fond devant
servir aux activités de production, de commercialisation et de
transformation de l'anacarde afin de lever les obstacles éventuels
liés aux
115
structures portuaires.
2-8 Amélioration et garantie de la qualité
des exportations
La promotion et l'assurance de la qualité de la noix et
des produits dérivés permettent aux producteurs et aux
transformateurs de tirer le meilleur profit et avantage possible de la
filière. Il faut donc recommander l'adoption d'une norme de
qualité ivoirienne de la noix susceptible d'aider à la promotion
du label ivoirien; ce qui devrait conduire à l'ouverture d'un service de
contrôle en amont.
La qualité des produits issus de l'anacarde doit
être certifiée et en conformité avec les normes de
références. En dehors du district du Zanzan où la
qualité des noix est très bonne (l'outturn varie de 47 à
50 avec un taux de grainage oscillant entre 180 et 185), dans les autres
régions cette qualité est moyenne; l'outturn y varie de 40
à 48). Il est par conséquent nécessaire de poursuivre la
sensibilisation sur la qualité pour que cette pratique fasse partie des
priorités des producteurs dans la conduite de l'itinéraire
technique.
|