INTRODUCTION
L'économie de la Côte d'Ivoire repose sur
l'agriculture avec des cultures de rente telles que le café, le cacao
l'hévéa et le palmier à huile dans les zones
forestières, le coton et récemment l'anacarde dans les zones de
savane. La diversification des produits agricoles en milieu rural fait partie
des principales stratégies de développement adoptées par
les dirigeants ivoiriens pour faire face aux contraintes
agro-économiques en vue de réduire la paupérisation des
populations.
En général ces cultures de rente sont des
plantes non traditionnelles introduites par les colons. En ce qui concerne la
culture de l'anacarde, elle est une (sinon la seule) culture pérenne sur
laquelle les structures de développement ont le moins investi en
Côte d'Ivoire. Sa diffusion et son introduction dans les systèmes
de production ont été l'oeuvre des producteurs eux-mêmes,
dès lors qu'elle résolvait un de leurs problèmes majeurs
à savoir l'amélioration de la condition économique.
Aujourd'hui, l'anacarde est appelé « café des savanes »
(N'guessan, 1998) du nord. C'est donc l'espoir des populations du Nord de la
Côte d'Ivoire.
Pour cela, l'Etat a mis en place des mesures et des structures
de commercialisation. Les mesures prises visent à consolider la
libéralisation de la filière et à poursuivre la mise en
place d'un nouveau cadre institutionnel rencontrant l'adhésion des
acteurs de la filière. En 2002, le gouvernement a progressé de
manière significative en matière de réforme du secteur
agricole, en particulier dans la filière anacarde-coton. Cette
dernière a fait l'objet d'une attention particulière de la part
du gouvernement. Une nouvelle institution responsable de la gestion du secteur
dans un environnement libéralisé a été
créée. La structure mise en place pour accompagner la
libéralisation et améliorer le revenu payé aux planteurs
en tenant compte des
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fluctuations du marché est l'Autorité de
Régulation du Coton et de l'anacarde (ARECA) qui est responsable des
activités de la filière anacarde-coton. Cet organisme fixe un
prix minimum bord-champ indicateur en fonction des conditions du marché
pour les planteurs. Depuis 2013, elle a été remplacée par
le Conseil du Coton et de l'Anacarde qui assure le respect de la
législation et des normes de régulation, y compris l'application
du prix minimum bord-champ garanti décidé par l'Etat. Cette
réorganisation fonctionnelle vise à améliorer les revenus
des populations agricoles.
Cependant la politique de commercialisation de l'anacarde
n'est pas efficace malgré la croissance de la production et les reformes
entreprises par différentes autorités gouvernementales qui se
sont succédées. La pauvreté prend du terrain au lieu de
reculer. Dès lors, L'importance que revêt l'agriculture en
général, la culture de l'anacardier en Côte d'Ivoire en
particulier et les enjeux économiques liés à celle-ci nous
préoccupe.
La présentation de cette étude s'articule autour
de trois grands axes. Le premier est consacré à la
présentation du cadre théorique et méthodologique qui
représente la phase de construction de l'objet d'étude. Le second
axe présente la filière anacarde dans sa structure, son
organisation et ses performances enfin le dernier à la
présentation et à l'analyse des données de
l'étude.
![](Commercialisation-de-l-anacarde-et-lutte-contre-la-pauvrete-en-Cote-d-Ivoire-Cas-de-la-commune-de3.png)
CADRE THEORIQUE
ET
METHODOLOGIQUE
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