AUGUSTE SÉRIEYX
( 1865-1949)
BIOGRAPHIE et APPROCHE
DE SON OEUVRE
Chantal BIGOT-TESTAZ
AUGUSTE SERIEYX (1865 - 1949 )
BIOGRAPHIE et APPROCHE DE SON OEUVRE.
Volume I
Université de Lyon II
Année universitaire 1984 - 1985.
Mémoire de maîtrise préparé sous la
direction de Monsieur le Professeur Daniel Paquette ,, Directeur du
Département d'éducation musicale et de musicologie de 1 ' UE R
des Sciences Historiques .
AVANT-PROPOS
Dès leur publication, en 1961 et en 1974, j'ai lu les
Lettres à Auguste Sérieyx de V. d'Indy, H.Duparc, et A.Roussel et
L'Inventaire du Fonds musical A S (cf. bibliographie, n° 4 et 5). Ces deux
ouvrages évoquaient pour moi le souvenir lointain de quelqu'un
d'intimidant, certes, mais dont le rayonnement bienveillant m'attirait chaque
fois que Madame Sérieyx envoyait la petite élève d'alors
quérir de la craie, une gomme ou un document dans le bureau du vieux
maître (privilège recherché lors des cours collectifs de
rythmique). Plus tard, l'élève, devenue chef de choeur, a
préparé à deux reprises son " Malborough", petite
opérette pour enfants, la seconde fois en 1984, à Amiens,
où elle a fait connaître le nom d'Auguste Sérieyx dans sa
ville natale.
Pourquoi, dès lors, ne pas essayer de lui redonner vie
dans son propre pays? Sérieyx, en effet, rappelé
régulièrement à la mémoire des Suisses, entre
autres occasions, lors des dixième et vingt-cinquième
anniversaires de sa mort, grâce à la fidélité
agissante de son épouse épaulée par des amis, souvent
anciens élèves, n'est connu, en France, que de quelques
spécialistes. I1 semble que ma tentative s'inscrive dans une
démarche fréquente aujourd'hui : redécouvrir ses
« grands-parents musicaux », élargir
l'éventail des quelques noms de cette époque devenus populaires,
en étudiant la vie et l'oeuvre des musiciens restés dans l'ombre,
pendant près d'un demi-siècle. Je pense aux thèses, aux
articles, à d'autres mémoires de maîtrise, à tous
les programmes de concerts où apparaissent de plus en plus souvent les
noms d'un Albéric Magnard, d'un Maurice Emmanuel, d'un Jean Cras ou d'un
Georges Migot pour n'en citer que quelques-uns.
Hormis les " monstres sacrés " (et encore...), les
créateurs, chercheurs, philosophes ne subissent-ils pas presque tous une
période de purgatoire ? Même lorsque la valeur de leur oeuvre est
indiscutable, ne tombent-ils pas le plus souvent dans un oubli relatif, au
moins la durée d'une génération ? Et pour qu'ils en
sortent, ne faut-il pas un concours déterminé de circonstances
favorables ?
Devant cet important Fonds Sérieyx à explorer,
j'ai repensé aux circonstances favorables m'ayant permis cette
première étude : la conservation soignée d'un ensemble
aussi riche par Madame M-L. Bouët-Sérieyx, recueilli au bon moment
par Monsieur J-L. Matthey. Celui-ci accepta d'en entreprendre le délicat
classement pour enrichir en 1972, la B.C.U. (Bibliothèque Cantonale
Universitaire) de Lausanne d'un nouveau fonds d'archives musicales. Je me
souviens aussi de Monsieur le Professeur D. Paquette, suggérant à
ses étudiants, entre autres propositions, de se pencher sur les
débuts de la Schola Cantorum. Les trois personnes que je viens de citer,
ont non seulement permis mon choix, mais elles ont guidé et
facilité mes efforts pour terminer, au moins la première
étape, d'une recherche que j'eusse peut-être renoncé
à poursuivre si j'en avais mesuré l'étendue. Ma profonde
reconnaissance leur est acquise.
Je tiens aussi à remercier de leur amabilité la
direction et le personnel de la B.C.U. et de la Radio lausannoises ainsi que
les éditeurs cités en fin de bibliographie. Ils m'ont
aidée, en m'autorisant à reproduire les extraits
nécessaires pour étayer et illustrer mon texte.
De Messieurs H. Gonnard, B. Lebel, M. Kelkel et G. Testaz,
j'ai apprécié les conseils, les commentaires judicieux et je leur
sais gré des services qu'ils m'ont rendus.
Un dernier merci, du fond du coeur, s'adresse à
Jacques, mon mari, Viviane, Emmanuelle, Damien et Violaine, nos enfants, pour
leur patience et leur collaboration. Ils ont assuré presque toute la
réalisation matérielle de ce mémoire.
AVERTISSEMENT AU LECTEUR
La plupart des documents cités ou reproduits dans ce
mémoire le sont avec l'accord de la BCU de Lausanne où ils sont
entreposés. Chaque fois que c'est possible, la référence
alphanumérique en est donnée. Le plus souvent, il s'agit de la
cote FONDS AUGUSTE SÉRIEYX suivie d'un numéro, parfois d'une
autre cote lorsque les pièces sont enregistrées dans d'autres
départements de la B.C.U.
Lorsqu'il n'y en a pas, il s'agit, soit de documents
privés, soit de ceux qui ont été entreposés
à la B.C.U. après l'inventaire et qui ne sont pas encore
classés. Nous précisons qu'il s'agit d'un fonds
« vivant » susceptible de s'enrichir encore.
Récemment, par exemple, il lui était adjoint l'ensemble des
documents laissés par la cantatrice Ysabelle Bard, collègue
d'Auguste Sérieyx à l'Institut de Ribeaupierre.
Quelques astérisques en cours de texte renvoient
à un glossaire fait de définitions dont Auguste Sérieyx
est l'auteur.
Les titres complets Cours de grammaire musicale et
Cours de syntaxe musicale sont souvent remplacés par
Grammaire et Syntaxe.
Voici enfin quelques abréviations non courantes:
B.C.U. Bibliothèque Cantonale Universitaire.
O.S.I.A. Orchestre Symphonique des Internés
Alliés.
S.I.M. Bulletin de la section française de la
Société Internationale de Musicologie.
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